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À partir d’avant-hierHashtable

Écologie punitive, suite : 4 vols aériens dans votre vie, point.

Par : h16

La COP27 vient de s’achever et, bien qu’il soit difficile de ne pas se réjouir devant les mines déconfites des participants qui ont, tous, conclu que les objectifs (dangereux) fixé (arbitrairement) ne seraient pas atteints, il ne faut pas oublier que cette déconfiture sera justement utilisée par les ayatollahs de la religion verte pour réclamer encore plus de vexations écologiques pour tous.

Eh oui, la lutte contre l’Humanité sur Terre ne se passe pas toujours comme prévu, les individus qui la composent n’entendant pas tous mourir sans protester. Les analystes improvisés ou auto-déclarés sont formels : les jalons posés à ce nouveau rassemblement de la Jet Set mondialiste dans des petits paradis pour touristes aisés ne permettront pas d’écrabouiller suffisamment d’individus sous les normes, les interdictions et les obligations écologistes afin de combattre ce qui a été défini comme un problème.

Ainsi, beaucoup pleurnichent sur l’absence de volonté pour la plupart des pays raisonnables de se couper complètement de source d’énergies fiables au profit de bricolages approximatifs Gaïa-compatibles : pensez donc, malgré les injonctions résolument hystériques d’un Occident de moins en moins crédible, la plupart des pays en voie de développement ont clairement repoussé l’idée d’arrêter d’utiliser le pétrole, le charbon, le gaz et le nucléaire, toutes ces sources qui, ironie d’un sort décidément taquin, manquent maintenant cruellement à l’Europe dont les miches froides cet hiver se rappelleront au souvenir de nos politiciens un peu trop enclins à n’y voir qu’une zone de palpation fiscale monomaniaque.

Cependant, tous les experts de l’oppression religieuse écologique ne baissent pas les bras. Parmi ceux-ci, Jean-Marc Jancovici se réjouit par exemple que le discours médiatique ait eu le bonheur de s’améliorer au fil du temps. Dans un entretien accordé récemment à Franc Sphincter, la radio officielle du régime actuel, il trouve notamment que le problème est à présent mieux défini dans les médias et que ces derniers pèchent surtout par les solutions qu’ils mettent en avant.

De ce point de vue, Jancovici n’a pas tort : il est maintenant assez clair que les solutions prônées à longueur d’ondes et de petits articulets sympatoches dans les médias de grand chemin sont parfaitement stupides et mériteraient de grandes paires de claques à ceux qui les proposent tant le passage à l’échelle industrielle est économiquement impossible ou ruineux, tant les besoins sont mal compris, tant les “idées” lumineuses qui sont mises en avant par ces médias, puis – pire encore – par les politiciens nous mettent à présent dans une panade notoire.

On n’insultera jamais assez cette classe jacassante d’avoir réussi à saboter en Europe les sources énergétiques fiables (gaz naturel, pétrole) voire propres (nucléaire) au profit de chimères polluantes et ruineuses sur le plan physique, économique et écologique, comme les hideux moulins à vent ou les ridicules panneaux solaires. Les prix actuels européens de l’énergie, les faillites à venir, la misère qui va s’abattre sans merci sur des millions d’Européens sont une démonstration flagrante de ce que provoquent les âneries politiques et médiatiques répétées en boucle et appliquées avec cette componction inévitable qu’ont les imbéciles arrogants lorsqu’ils arrivent au pouvoir.

Cependant, ce serait aller un peu vite en besogne que donner un blanc-seing à Jancovici lorsqu’il rappelle fort justement que les solutions actuellement proposées oscillent entre l’inefficace, le ruineux ou le parfaitement débile, car après avoir réalisé ce constat, voilà notre vaillant évêque de la Religion Verte qui se lance dans l’exposition d’une de ses solutions.

Et comme on pouvait s’y attendre de la part d’un apôtre de la Syntonisation Obligatoire et Définitive à Gaïa, cette solution passe par une bonne grosse interdiction. En l’espèce, constatant que le pétrole est brûlé par l’aérien à hauteur de 8% sur la planète, l’ingénieur propose donc de limiter à une poignée le nombre de vols aériens par habitant, sur toute une vie. Oui, vous avez bien lu : chaque individu se verrait attribué un quota de déplacements aériens pour sa vie. Bien que n’ayant pas fait le calcul, il évoque rapidement le chiffre de 4 ou 5.

À présent, la situation est intéressante.

Nous avons donc d’un côté les “solutions” des médias et des gouvernements gravement lobbyisés par les ONG écologiques, complètement hors sol vis-à-vis des réalités économiques et simplement physiques, qui aboutissent très concrètement au mieux à réduire des millions (si ce n’est pas des milliards) d’individus à la misère, et au pire à réduire brutalement la population terrestre. Sans surprise, ce collectivisme préfère décidément aux champs cultivés les champs d’ossements humains.

De l’autre, nous avons la “solution” d’un “expert” qui consiste à créer une pénurie parfaitement artificielle et en un retour d’une espèce de passeport intérieur qui ne fait pas du tout penser aux plus belles pages de l’Union Soviétique.

Imposée pour résoudre un non-problème (le réchauffement, si tant est qu’il perdure, si tant est qu’il soit anthropique, n’a pas à être vu comme une calamité comme en témoignent les 50 dernières années d’amélioration stupéfiante du niveau de vie de milliards d’humains), cette pénurie artificielle tape de surcroît parfaitement à côté de la plaque : d’une part, la réduction observée des vols “touristiques” serait parfaitement marginale tant il est certain que jamais ces quotas ne s’appliqueront partout, pour tout le monde ; au-delà de quelques pays occidentaux, il est même à parier que ces quotas ne seront jamais mis en place. Imaginer imposer cela sur un territoire comme la Russie, la Chine, les États-Unis, le Brésil ou le Canada est parfaitement crétin. Du reste, pour compenser la disparition des vols, on imagine sans mal les infrastructures dantesques à mettre en place sur des distances immenses ; on peine à y voir un mieux disant écologique.

D’autre part, l’effet économique direct et indirect sera si fort (en poussant à la fuite de tous ceux qui en ont les moyens) que l’impact à très court terme sera dévastateur pour les économies qui se risqueraient à mettre cette “solution” stupide en place. Or, et Jancovici le sait (mais ne semble pas s’en rappeler), moins une économie est riche, et plus elle pollue. Autrement dit, cela se traduirait très vite par une augmentation de toutes sortes de pollutions, soit l’exact contraire du but recherché.

Enfin, on imagine sans mal les résultantes immédiates de ces quotas : la mise en place de passe-droits monnayés et l’apparition d’un marché noir de quotas, toute une administration les vérifiant, des dérives bureaucratiques, de la corruption et des petits pouvoirs et autres privilèges distribués par la caste dirigeante.

Mais c’est justement là que ce situe le génie de ce genre de propositions ineptes : rappelez-vous qu’une solution idiote à un problème inexistant permet trop souvent de garantir un accroissement massif du pouvoir de ceux qui la proposent sur ceux qui la réclament.

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Paris : et maintenant, Hidalgo veut se débarrasser des bus

Par : h16

Fin juin 2020 : dans une liesse débordante et sous les vivats de la foule en délire, les Parisiens renouvellent leur confiance pour Anne Hidalgo et son équipe à la mairie de la capitale. Réélue triomphalement après six années de gestion au cordeau et de résultats municipaux époustouflants, l’équipe en place pouvait largement espérer conserver son poste et emmener les Parisiens vers une capitale flambante flamboyante jusqu’en 2026.

Et c’est donc sans surprise que, depuis ce mois de juin, les bonnes surprises s’empilent pour les Parisiens qui découvrent, à mesure que les semaines passent, que les bonnes recettes des années passées vont continuer à être appliquées avec une gourmandise renouvelée.

Mieux encore : il semble bien que les petits soucis qui ont pu être découverts au cours des six années passées seront largement amplifiés résolus au cours de ce nouveau mandat.

Bon, soit, il y a encore des problèmes. Prenez l’insécurité de la ville ; malgré la belle assurance de la part tant de Dupond-Moretti que des sociologues / troubadours-propagandistes qui se relaient sur les plateaux médiatiques pour expliquer pourquoi la délinquance diminue, les Parisiens semblent peu convaincus de l’amélioration palpable de la situation, de la même façon que les forces de l’ordre dont les parutions officielles indiquent bel et bien une augmentation des voies de faits sur les personnes. Zut.

Toxicomanes un peu trop présents voire agressifs, colline du crack, montée du racisme (antisémite et anti-asiatique), décidément, les nouvelles « attractions » touristiques de la Ville lumière se multiplient intensément alors que la population ne semble pas tout à fait d’accord de cette nouvelle direction artistique. C’est ballot.

Ah et puis la ville d’Anne Hidalgo ne semble pas non plus se parer des meilleurs atours lorsqu’on évoque la propreté. Certes, l’équipe municipale actuelle a fait de gros efforts pour doter la municipalité de nouvelles poubelles. Un effort énhaurme, même, puisque sont apparues de véritables hippopopoubelles de plusieurs mètres-cube, garantie classieuse et discrète d’une propreté citadine renouvelée.

Ou presque, puisqu’en parallèle, les « naturinoirs » déployés à grand renfort de mièvreries publicitaires et de communication bio-éco-consciente aboutissent surtout à faire fuiter des ruisseaux de pisse parisienne sur des rues déjà passablement entachées par les déjections de la faune chamarrée qui y vit. Là encore, on reconnaît la classe et le chic parisien typiques de l’époque moderne. On regrettera ceux du siècle passé, mais baste, le frétillant progrès actuel oblige à des concessions décisives, n’est-ce pas.

Rassurez-vous cependant : la fière équipe municipale se rend bien compte que ces micro-cafouillages ont un impact pas forcément très positif sur la capitale et elle prend donc des mesures radicales. Alors que les Jeux Olympiques doivent toujours s’y tenir en 2024, elle explique déjà que « Le Paris de demain sera radicalement différent du Paris d’aujourd’hui » : on va verdir la ville avec plein de nouveaux parcs, des rues « végétalisées » et des plantations d’arbres un peu partout au point de créer, dans l’esprit de nos petits constructivistes parisiens, de véritables « forêts urbaines ». Et puis tout ce bois, ça occupera les castors, dont la ville est – dit-on – remplie.

Ceci explique sans doute la multiplication stupéfiante des chantiers dans la ville, plus de 7000 il y a un an (mais, on s’en doute, pas beaucoup moins à présent), qui laisseront sans aucun doute un souvenir impérissable dans l’esprit des Parisiens en particulier et des Français en général ; gageons qu’Anne Hidalgo sera le Baron Haussman du XXIème siècle. On s’en réjouit déjà !

De surcroît, l’historique particulièrement flamboyant des socialistes du cru dans ses précédents projets donne déjà une solide idée de ce à quoi on va aboutir. Au moins les espèces animales locales (rats notamment, en plus des castors républicains) ne risquent pas l’extinction subite. Tout ceci place les Jeux Olympiques de 2024 sous les meilleurs auspices et nul doute que les touristes qui s’y déplaceront en masse découvriront un Paris auquel ils ne s’attendent vraiment pas.

Mais tout ceci ne suffit pas : puisque les J.O. de 2024 seront clairement une réussite, puisque l’insécurité recule, puisque la propreté parisienne est au beau fixe, puisque la « végétalisation » bat son plein, que les chantiers qui l’accompagnent sont tous brillamment maîtrisés, que, de rats en castors, le bestiaire local s’enrichit de jour en jour, l’âne de Paris risquait de se retrouver à cours d’occupations devant une telle gagne, un tel esprit au win-o-mètre coincé à 100%.

Heureusement, une refonte massive de l’usage des transports en commun permettra de l’occuper en attendant le feu d’artifice visuel et sonore que promettent d’être les prochaines années : voilà donc notre Hidalgo qui, décidant que la capitale devait devenir une ville 100% vélo, multiple joyeusement les aménagements au détriment des autobus, gros machins polluants dont il va bien falloir se débarrasser.

Ainsi, en poussant les Parisiens à prendre leur petite bicyclette, on va assurément faire disparaître les bouchons, réduire la pollution et éviter les accidents de la route. C’est garanti. Indéniablement, lorsqu’il n’y aura plus que des vélos à Paris, un certain nombre de problèmes de circulation disparaîtra.

Cependant, la capitale française pourrait malgré tout ne pas y trouver son compte. Depuis les livreurs aux lourdes charges et les artisans dont les outils, parfois nombreux et lourds, se transportent mal sur de petits biclous, jusqu’aux familles nombreuses en passant par les voyageurs et autres touristes de passage avec leurs valises, on a bien du mal à ne pas multiplier les exemples où le tout-vélo pourrait poser des petits tracas, pour l’écrire aimablement.

Mais soyons honnête : tout ceci n’est guère essentiel.

D’une part, qui, vraiment, prend le bus ? Bien plus sûrement celui qui, venu de proche banlieue et qui ne vote donc pas dans la capitale, ne peut guère faire autrement, plutôt que celui qui, habitant local, aura effectivement les moyens de prendre son vélo sur les courtes distances qui le concernent pour éviter les aléas invraisemblables de ce transport collectif sujet à tous les caprices de circulation justement provoqués par les délires municipaux.

D’autre part, tant que les bières bio équitables au quinoa garanties sans gluten parviennent encore dans les lieux branchouilles de la capitale pour désaltérer les gosiers secs des castors et des bobos qui votent pour l’équipe en place, on peut amplement oublier les petits désagréments automobiles, les petits harcèlements, les petites agressions, les petites troupes de toxicos, les petites décharges à ciel ouvert et les grandes poubelles, les petites nuées de rats, les petites plaintes des usagers et des touristes ou les petits bouchons.

Les pauvres peuvent bien souffrir (ils ne votent pas). Les riches, les protégés, les subventionnés et ceux qui votent sans subir les conséquences des choix désastreux d’Hidalgo, s’en foutent.

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Bruno Le Maire va aider Air France. RIP.

Par : h16

Pendant que le pays va reprendre, très doucement, le chemin du travail, un homme au moins se dressera fièrement sur sa route pour le contraindre vers les pentes les plus raides et les trajets les plus sinueux. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, va encore une fois relever ce défi.

Il faut dire que sont actuellement rassemblés tous les ingrédients d’une recette de cafouillage olympique pour ce ministre déjà dans les starting-blocks du Monde de l’À-Peu-Près Covid.

Jugez plutôt : suite à une pandémie, l’État décide de mettre tout le monde aux arrêts avec assignation à résidence. Cet arrêt total entraîne une évaporation instantanée du commerce et des revenus afférents. Cet argent qui ne rentre plus entraîne à son tour l’impérieux besoin pour l’État et ses sbires de distribuer de l’argent gratuit à droite et à gauche.

Or, cet argent distribué, ce sont des dettes pour les générations futures (qu’on ne protège que lorsqu’il s’agit du climat et des trucs vagues pour dans 50 ans, jamais pour des questions économiques tangibles). Ce sont aussi des contraintes et de nouveaux problèmes que nos ministres, frétillant d’aise d’enfin servir à s’agiter martialement devant des pupitres en plexiglas aux armes de la République, entendent rappeler à toutes et à tous, dans la plus parfaite illustration de l’adage « Si vous comptez sur l’État pour résoudre votre problème, vous avez deux problèmes ».

Government Demotivator

L’assignation à résidence de tout un peuple signifie notamment, outre une production assez phénoménale de petits cerfas auto-signés, une disparition complète des vols aériens et, par voie de conséquence, de grosses difficultés pour la compagnie aérienne nationale : Air France, dont les avions sont tous cloués au sol, se retrouve à quémander de l’argent que le gouvernement semble fort heureux de trouver.

Ce qui se traduit par un chèque de sept petits milliards d’euros. Cela peut paraître joufflu, mais lorsqu’on en ponctionne plus de 1000 tous les ans sur le dos des Français en échange de pas-de-santé, pas-de-sécurité et pas-de-travail, et que ceux-ci en redemandent, sept de plus ne sont pas un fardeau.

Cependant, cette distribution facile d’argent des autres n’est pas une raison pour ne pas se mettre en avant ; c’est pourquoi Bruno Le Maire entre en jeu en criant (en substance) « oh là, pas si vite ! » immédiatement suivi d’un « Ce n’est pas un chèque en blanc » (véridique). Le gouvernement va bien donner de l’argent des Français à Air France qui, en contrepartie, s’engagera bien sûr à « être plus rentable et plus compétitive ».

Dans le langage courant, ceci veut dire qu’il va falloir, pour la compagnie nationale, offrir des tarifs plus étudiés, des marges plus serrées, des services plus adaptés aux besoins des voyageurs pour concurrencer efficacement les autres compagnies aériennes qui ne manqueront pas de faire des efforts équivalents dans la période prochaine qu’on pressent fort difficile…

À ceci, Bruno Le Maire, jamais en mal d’une bonne blague pas drôle, a ajouté « Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement », ce qui veut dire aussi, en langage courant, imposer des tarifs plus élevés, des marges payant pour le carbone et le pétrole cracra (50% de baisse du volume de CO2 sur ses vols métropolitains d’ici 4 ans, les enfants !) et des services limités pour des voyageurs moins gourmands…

Eh oui, il va falloir être plus rentable et plus compétitifs en étant moins rentable et moins compétitif, notamment en s’engageant à « revoir la mobilité sur le territoire français ». En effet, « dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire à des vols intérieurs avec une durée de moins de 2h30, ces vols intérieurs devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub ».

Eh oui mes petits amis, le chèque de Bruno, il vient attaché avec une bible idéologique bien lourde, bien compacte et bien contraignante. Car oui, c’est évident, le meilleur moyen de courir dans une compétition internationale où aucun concurrent ne fera le moindre cadeau à Air France consiste à corseter cette compagnie et la contraindre à trotter avec quelques gros boulets aux pattes :

« L’avion ne doit plus être un moyen de faire en 1h ou 1h15 des transports qui pourraient se faire à moindre coût de CO2 par train en 2h ou 2h30. Ce doit être la règle et nous la ferons respecter »

Quelle idée phénoménale !

Qui n’a pas envie de troquer 1h15 d’avion contre 2h30 de train lorsqu’il n’est pas en panne, en grève ou en faillite ? Qui n’échangerait pas une heure dans une place d’avion low-cost à grignoter des biscuits douteux contre deux heures à une place de train plus cher à ne rien grignoter du tout ? Et lorsqu’on est une compagnie concurrente, comment ne pas applaudir à l’idée que l’État va fourrer ses gros doigts dans une compagnie déjà agonisante ?

Après la destruction créatrice chère à Schumpeter, voici à présent la destruction destructrice de Bruno Le Maire, le Juan Romano Chucalescu de l’économie qui va nous destructurer l’intemporel d’Air France à grand coup d’idées géniales.

On sent que Bruno, jamais en retard d’une solide formation économique, a bien compris les prochains enjeux. De surcroît, après s’être brillamment occupé du gel hydro-alcoolique et des masques sanitaires, on ne pouvait que compter sur lui pour s’occuper du transport aérien.

Comme avec ces premiers produits, ça s’est remarquablement bien passé – au point qu’à présent, les politiciens en sont à monter ouvertement les Français contre la grande distribution, c’est-à-dire tout un pan de leur propre économie qui les fait vivre depuis deux mois – on peut raisonnablement imaginer que Bruno va parvenir à faire calancher à la fois le train et l’aérien en France.

Comme quoi, Bruno ne vient pas d’Agen mais il va faciliter le transit intestinal de millions de contribuables français qui vont non seulement devoir renflouer Air France à hauteur de 7 milliards d’euros, mais peuvent d’ores et déjà s’attendre à des pertes, des licenciements et une catastrophe industrielle en plus qui garantissent que ces sept milliards ne sont qu’un début.

Et il se murmure que ce mammifère à poil dru pourrait prochainement devenir premier ministre…

Forcément ça va bien se passer

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Synthèse de la France en une petite carte postale de Gironde

Par : h16

Ce vendredi et avant une semaine pascale qu’on devine déjà pleine d’annonces présidentielles visqueuses de sous-entendus ridicules, je vous propose une petite « carte postale » de Gironde, c’est-à-dire une description pittoresque d’une situation croquignolette qui illustre à merveille le problème du rapport des Français à leurs services publics.

Ces derniers ont été au cœur du Grand Débat et seront probablement encore une fois mis en avant dans les prochains jours alors que le Président de la République tentera la synthèse des milliers de propositions des citoyens. L’idée est toujours la même : les Français doivent s’enorgueillir d’un service public d’une extraordinaire excellence et peuvent donc bien consentir à quelques menus sacrifices, notamment financiers au travers d’un tabassage fiscal vigoureux et égalisateur dans la misère.

Eh oui, il faut se résoudre à l’évidence : si beaucoup de citoyens se plaignent à présent d’impôts trop élevés, une part majoritaire (et malheureusement croissante) des Français veut malgré tout plus de ces magnifiques services publics.

Ils sont d’ailleurs écoutés et très bien entendus par les politiciens qui y voient là une occasion d’accroître leur pouvoir. Pour illustrer, rendons-nous à Libourne, charmante commune de Gironde, où la presse locale nous apprend que la taxe foncière a récemment explo pardon augmenté de 146%.

Rassurez-vous : non, cette explosion cet ajustement fiscal n’est pas causé par le joli Centre Aquatique (dont la facture de 23 millions d’euros était absolument indispensable, on en conviendra), mais bien par les services de transport en commun (tout aussi indispensables), qui sont – le maire (socialiste – coïncidence) s’en félicite – évidemment gratuits.

Avec 146% d’augmentation de fiscalité, c’est une gratuité qui ne cesse d’étonner le contribuable (propriétaire, ce salaud de riche et pas le locataire, n’est-ce pas)… Contribuable qui se calmera certainement en constatant le succès évident de ces transports en commun dont le taux de remplissage suffira à lui seul à rassurer les uns et les autres sur la bonne utilisation des deniers publics afin de faire tourner des bus flambant neufs … et vides.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là et toujours en Gironde, dans la campagne de Coutras précisément, on apprend toujours par la presse locale – la même – qu’un projet de Village des Marques devait voir le jour.

Las, il semble que ce projet soit fort mal enquillé : bien que soutenu par le maire local, bien que soutenu par plus de 90 commerçants, bien que soutenu par les citoyens (plus de 4500 signatures de soutien au projet) qui y voient là l’occasion de relancer l’activité dans la région puisque l’investisseur projette d’y créer plus de 400 emplois, bien qu’économe, « bas carbone » et visant différents labels écologiques et bien que ce Village des Marques permettrait de faire vivre toute une région, il a reçu un avis défavorable de la Commission départementale.

Commission départementale dans laquelle nous retrouvons – coïncidence ! – le maire de Libourne précédemment cité.

Zut alors.

D’autant plus zut-alors que l’investissement était entièrement privé, sans recourir au contribuable. 80 millions d’euros d’investissements privés tout de même mais qui semblent laisser de marbre le président de la région ainsi que les élus des communes non concernées par ce projet. Les ruraux, qui se sont sans l’ombre d’un doute largement déclarés favorables au projet, n’ont finalement pas voix au chapitre et devront se contenter de voir cette opportunité leur passer sous le nez, parce que, parce que bon, à la fin, et puis voilà.

Ici, bien évidemment, l’argument majeur contre le développement de ce projet est que toutes ces enseignes, tous ces nouveaux commerces pourraient potentiellement concurrencer le petit commerce des centres-villes alentours, et ce, même si d’autres expériences similaires ont prouvé que le surcroît d’activité provoqué par de tels commerces spécialisés a plutôt tendance à revivifier les centres-villes.

En fait, toute cette situation résume parfaitement bien la France.

D’un côté, des services coûteusement gratuits

D’un côté, on trouve sans surprise des élus essentiellement tournés vers leur propre clientèle et qui savent toujours rassembler le courage nécessaire afin de dépenser avec faste l’argent gratuit des autres et offrir à tous un service que seule une poignée des non-payeurs utilisera vraiment.

Confrontés aux problèmes de financement de ces lubies, ces élus décident souvent d’endetter à mort la structure dont ils ont la charge (on ne se préoccupe des générations futures que pour le climat – le reste, on s’en tamponne), par exemple en contractant des emprunts soi-disant toxiques dont ils ne liront aucune des clauses et feront semblant de n’y rien comprendre une fois la facture colossale arrivée en mairie.

Quand ce n’est pas un emprunt, les mêmes élus se contenteront d’augmenter subitement la pression fiscale : non seulement, ce seront toujours les riches qui paieront (puisque par définition, le riche devient celui qui peut payer ces taxations vexatoires) mais en plus, on pourra toujours arguer en face d’un magnifique service que tout le monde réclamait. Et si personne ne le réclamait, peu importe : une fois qu’il est en place, ne pas le payer ou cesser de le financer revient à saboter un service public que le monde nous envie, ce qui fait immédiatement pleurer dans les chaumières comme on a pu le voir ces 6 derniers mois.

De l’autre, un blocage du commerce, des entreprises et des créateurs d’emplois

De l’autre côté, la bête ruralité qui a besoin de travailler pour payer les impôts des services « gratuits » peut aller se rhabiller : soit le travail envisagé pollue, fait du bruit, ne sent pas bon ou s’oriente décidément dans la mauvaise direction peu Gaïa-compatible et surtout terriblement privée. Soit cette activité a la furieuse tendance à entrer en concurrence avec des corporations déjà en place ou, pire que tout, des services « gratuits » déjà « offerts » par la collectivité locale (ou l’État). Et ça, mon brave monsieur, ma brave dame, ce n’est pas possible : le Public N’Aime Pas Du Tout La Concurrence.

Ce petit bout de Gironde est à l’image de toute une France qui s’arc-boute chaque jour un peu plus sur son désir enfantin et irréaliste de faire vivre tout le monde aux crochets de tout le monde.

Dans ce rêve éveillé, chacun peut bénéficier d’un service évidemment gratuit, dont les acteurs sont tous rémunérés avec des bisous, de la bonne volonté et des câlins. Et tout se passe évidemment très bien.

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