Vers une guerre par injection d’aérosols au-dessus des ennemis ?

On dirait de la science-fiction et, si l’idée n’était pas évoquée par l’ONU elle-même, on la croirait inventée par un site complotiste. Et bien non ! à l’occasion de la très sérieuse COP 28, les représentants de l’ONU se sont inquiétés très officiellement des risques militaires présentés par les techniques de modification du climat. Leur intervention mérite d’être bien comprise, car elle révèle probablement ce que certains savent sur des innovations déjà développées en matière de géo-ingénierie, et probablement déjà à l’oeuvre.

On lira donc avec grand intérêt la déclaration officielle de l’UNESCO, dans le cadre de la carnavalesque COP28 organisée à Dubaï, paradis de l’artificialisation des sols et de la surconsommation d’énergie fossile. L’UNESCO s’inquiète en effet des dérives que présente le génie climatique aujourd’hui, et tout particulièrement certaines technologies destinées à modifier le climat. Au coeur des préoccupations : les techniques de modification du rayonnement solaire, qualifiées plus généralement de géo-ingénierie.

Par ailleurs, la modification du rayonnement solaire, consiste à renvoyer la lumière du soleil vers l’espace, en injectant par exemple des aérosols dans la stratosphère ou en peignant les toits de couleurs claires.

« L’ingénierie climatique peut être risquée, dans ses interactions avec le climat. Elle peut aussi, potentiellement, exacerber les risques existants et en créer de nouveaux », a mis en garde la Présidente de la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies de l’UNESCO, Emma Ruttkamp-Bloem. (…)

Les dispositifs de géo-ingénierie « pourraient également être utilisés à des fins militaires ou géopolitiques, ce qui nécessite un renforcement des efforts mondiaux pour leur gouvernance ».

UNESCO

Donc, il serait possible de faire la guerre en injectant des aérosols dans la stratosphère ?

On en découvre tous les jours.