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À partir d’avant-hierJean-Pierre CHEVALLIER

Repos pour les nuls !

Vendredi 13 décembre, les gens de la Fed ont publié le calendrier de leurs interventions dans le cadre des repos.

Document 1 :

Ces repos sont des prêts à très court terme (de 1 jour à 30 jours) qu’ils accordent à des banques qui manquent de liquidités en apportant en garantie des titres publics constitués principalement de bons du Trésor.

En effet, il faut savoir que tous les soirs, après les enregistrements de toutes les opérations de la journée, toutes les banques supervisées (contrôlées) par une banque centrale sont obligées d’avoir une position nette créditrice vis-à-vis de cette banque centrale (les découverts sont interdits !).

Or, presque toutes les banques ont généralement des positions nettes créditrices importantes (c’est-à-dire une abondance de liquidités) alors que d’autres ont parfois ou souvent temporairement une position nette débitrice vis-à-vis de la banque centrale sans que cela ne soit trop grave.

Ordinairement, les banques qui ont des liquidités excédentaires les prêtent (contre rémunération évidement) à celles qui en manquent. C’est le marché interbancaire.

Evidemment, quand des banksters au bord de la faillite en manque de liquidités en demandent aux banques qui en ont, les dirigeants de ces banques refusent de leur en prêter, ne serait-ce qu’au jour le jour (overnight).

C’est ce qui se passe dans la zone euro depuis 2015 (dès le début du QE).

Pour que ces banksters n’entrainent pas leurs propres banques à la faillite par défaut de paiement, généralement les dirigeants des banques centrales acceptent de leur prêter les milliards d’euros ou de dollars qui leur manquent…

C’est ce qui se passe dans la zone euro depuis 2015 et aux États-Unis depuis le 17 septembre.

La Fed s’est donc engagée à prêter jusqu’à… 525 milliards d’euros (le 2 janvier 2020) aux banksters qui sont sous sa supervision à la fin de cette année 2019 et au début 2020 pour qu’ils puissent ne pas faire faillite tout de suite !

Le graphique que j’ai élaboré (en ligne pour les abonnés à mon site) permet de suivre l’évolution de ce programme de sauvetage des banksters par la Fed.

La question qui se pose alors au sujet de ces repos est toujours la même : qui sont ces banksters ?

J’ai donné clairement une réponse argumentée et plusse que vraisemblable : des banksters européens (pour ce qui concerne leurs entités établies aux États-Unis).

Par contre, tous les irréductibles opposants à l’Amérique et au monde de la Phynance sont persuadés que c’est le système bancaire américain qui est au bord du gouffre, et même au plus profond de ce gouffre, et même que le système capitaliste américain est sur le point de faire faillite.

Une fois de plus, un minimum de réflexion s’impose…

Les banksters européens ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement alors que les big banks des États-Unis les respectent, cf. mes analyses.

En conséquence, les dirigeants des banques des États-Unis ont déposé… 1 671 milliards de dollars auprès de la Fed (en augmentation de 77 milliards par rapport à la semaine précédente) car ils ont ces liquidités disponibles qu’ils placent ainsi afin de bénéficier d’une rémunération faible certes, mais non négligeable (celle du taux de base de la Fed) alors que le marché interbancaire fonctionne presque normalement, c’est-à-dire normalement, sauf pour ces banksters actuellement anonymes, comme le montre clairement le dernier bilan de la Fed (item 4),

Document 2 :

Les gens de la Fed peuvent donc sans difficulté prêter ces dollars ainsi déposés à ces banksters dans le cadre de cette procédure dite des repos (Repurchase agreements),

Document 3 :

La Fed n’injecte pas de capitaux dans le système bancaire. Elle ne fait que faire circuler l’argent sans en créer contrairement à ce que racontent tous les idiots inutiles.

Il n’y a donc pas de création monétaire indue dans le système bancaire américain mais une circulation monétaire normale.

L’argent y reste sain, ce qui est le premier pilier des Reaganomics dixit Arthur, Laffer.

Pour rappel, il n’en est pas du tout de même dans la zone euro car la BCE est obligée de prêter continuellement… 700 milliards d’euros à ses banksters pour qu’ils survivent et elle leur a acheté pour 2 841 milliards de titres (des bons des trésors des pays membres) alors qu’elle n’a pas cet argent, comme le montre le dernier bilan de la BCE !

Document 4 :

La création monétaire dans la zone euro est gigantesque et personne, ou quasiment personne ne la dénonce en dehors d’une très rare mention dans une dépêche du bureau de Francfort de l’AFP et de très rares personnes dont Pierre Jovanovic (sans en donner les justifications précises) avec son livre Adolf Hitler ou la revanche de la planche à billets et de… moi, cf. mes analyses à ce sujet parfaitement documentées.

Cliquer ici pour voir la page de la Fed publiant le calendrier à venir des repos.

© Chevallier.biz

 

Repo : la Fed et les banksters européens

La Fed continue à sauver des banksters de la faillite en leur prêtant jusqu’à 200 milliards de dollars depuis le 17 septembre dans le cadre des repos, cf. mon premier article à ce sujet à condition qu’ils déposent en garantie (collatéral) des titres sûrs : des bons du Trésor (Treasury), des titres hypothécaires (agency mortgage-backed securities, MBS) et d’organismes publics (agency debt),

Ces prêts sont au jour le jour, sur une dizaine de jours et même à un mois mais ces derniers ne sont plus accordés en totalité… car ils sont à échéance après la clôture du bilan 2019 à condition qu’ils ne le déposent pas avant !

Les actifs de la Fed sont financés par les dépôts (Deposits) d’institutions financières (principalement des banques et assimilées) pour presque 2 000 milliards de dollars, par des billets émis pour plus de 1 500 milliards et par presque 300 milliards mis en réserve pour ces repos !

Comme je l’ai écrit dans un article précédent, cliquer ici pour le (re)lire, il est impossible que des grandes banques américaines soient en difficulté au point de devoir emprunter au jour le jour à la Fed car elles regorgent de liquidités.

Ces banques auxquelles aucune banque ne veut leur prêter les quelques dizaines de milliards de dollars qui leur sont nécessaires pour survivre ne peuvent être que celle de banksters européens aventurés en Amérique.

Il suffit de pas grand-chose pour faire éclater cette bulle, juste un petit touite du Donald mais pas tout de suite…

© Chevallier.biz

Repo : banques US / banksters européens en faillite

Imaginez que vous êtes Jamie Dimon le grand patron de JPMorgan…

Vous avez plus de 250 milliards de dollars de disponibilités que vous prêtez au jour le jour à d’autres banques américaines (pour 235 milliards) qui sont temporairement en manque de liquidités, ce qui est habituel quand le marché interbancaire d’un pays fonctionne normalement,

Document 1 :

Allez-vous prêter des milliards de dollars au jour le jour à des banksters comme ceux de BNP-Paribas qui n’ont que 167 milliards d’euros de disponibilités, en baisse d’une vingtaine de milliards par rapport à fin 2018, sachant que le montant des capitaux propres tangibles réels de BNP n’est que de 60 à 70 milliards d’euros (selon les estimations réalistes que l’on peut retenir) contre… 265 milliards de dollars pour JPMorgan ?

Document 2 :

Pour rappel, le total des dettes de JPMorgan représente moins de 10 fois le montant de ses capitaux propres tangibles contre 40 fois pour BNP (c’est le leverage réel tel qu’il devrait être calculé selon ce bon vieux Greenspan).

Les investisseurs ne se trompent pas : la capitalisation boursière de JPMorgan est de 407 milliards de dollars contre 63 milliards d’euros pour BNP-Paribas !

Yapa foto !

Idem pour d’autres banksters européens comme Deutsche Bank qui ont des activités bancaires aux États-Unis et pour lesquels la BCE est obligée de mettre à leur disposition… 3 500 milliards d’euros car ils seraient en faillite sans ces apports.

Dans ces conditions, il est compréhensible que la Fed soit obligée, pour le moment, de leur prêter quelques dizaines de milliards de dollars pour que ces banksters ne soient pas en faillite… pour l’instant.

Encore un moment Monsieur le bourreau.

[Quand la Fed arrêtera de prêter des dollars aux banksters européens, ces banques sauteront comme cela s’est passé avec la banque des frères Lehman, mais les conséquences seront dramatiques en Europe]

© Chevallier.biz

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