Rappelons d’abord de quoi il s’agit. Selon certains médias russes!
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C’est un article de Politico dont tout le monde parle depuis sa publication il y a deux jours: le risque est grand que les lignes de ffront ukrainiennes s’effondrent, nous explique sentencieusement le magazine en ligne qui semble désormais jouer le rôle, pour internet, que jouait jadis The Economist pour les médias imprimés.
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Le ministre russe de la Défense Shoigu a reçu un coup de téléphone de son homologue français Sébastien Lecornu. Edouard Husson évoque pour nous la guerre des communiqués qui s’en est suivi.
Plusieurs points méritent d’être bien étudiés :
Au total, on ne peut que s’interroger sur le dialogue de sourds qui règne entre la France et la Russie.
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Hier 2 avril, beaucoup de vidéos circulaient, sur les réseaux sociaux, qui montraient un exode de Kharkov. Entendons-nous: les Ukrainiens qui ont une voiture, et qui quittent la ville, appartiennent à la partie la plus aisée de la population. Il ne peut pas s’agir d’un exode massif. Pour autant, le mouvement a été suffrisamment significatif pour être remarqué.
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Mais pour nous, tâchons de nous élever au-dessus de ces péripéties – que, il est vrai, nos descendants auront du mal à croire, celle-ci et bien d’autres d’ailleurs – et livrons-nous à une évaluation de la chose militaire en Europe, en dehors, bien sûr, de la puissance russe.
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Cette interview de Jacques Hogard est importante, car elle n’est pas seulement une analyse “extérieure” aux faits. Elle repose largement sur l’expérience personnelle de cet officier qui fut aux premières loges de la première guerre de l’OTAN en Europe dans l’ère post-soviétique.
De cette interview détaillée, on peut retenir plusieurs points essentiels :
Ne manquez pas le livre de Jacques Hogard consacré à l’Ukraine.
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Le 25 mars, lors d’une attaque encore plus intense, le siège des services de renseignement ukrainiens à Kiev a été détruit par des missiles russes. Selon Lucas Leiroz dans infobrics:
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L’inquiétude et la préoccupation se répandent parmi les partis pro-européens établis. L’échéance électorale de juin se rapproche, les pronostics se dégradent à vue d’œil. Selon un récent sondage , réalisé par Ipsos en collaboration avec Euronews, une union entre les conservateurs, les sociaux-démocrates, les libéraux et les Verts serait nécessaire : c’est la seule façon de s’assurer 453 sièges sur les 720 que compte le Parlement, et donc la majorité simple avec 62,9 %.
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En quelques quelques semaines tout s’est recentré sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine après une phrase choc du Président de la République « Ne pas exclure l’envoi de troupes au sol en Ukraine ».
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Dans ce nouveau numéro de Chaos Global, nous revenons sur le terrible attentat de Moscou qui a ébranlé l’actualité internationale.
Tout porte à croire qu’une séquence de déstabilisation peut être considérée, par les stratèges occidentaux, comme une hypothèse réaliste.
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Comme on le voit, le Conseil européen n’a guère marqué d’évolution majeure dans les positions de l’Union européenne.
Bref, en dehors de Macron, personne ne se bouge plus vraiment pour faire avancer la machine européenne.
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Comment ne pas être frappé par l’enchaînement de ces dernières semaines?
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L’Ukraine est devenue un enjeu de politique intérieure dans les pays occidentaux. En Allemagne, Olaf Scholz retrouve un peu d’oxygène politique en refusant d’envoyer des missiles à longue portée aux Ukrainiens. En France, nous vous l’avons expliqué, Emmanuel Macron instrumpentalise la question du soutien à l’Ukraine pour se présenter comme le camp du bien contre “l’extrême-droite”.
Ce qu’Emmanuel Macron ne vous dit pas, c’est qu’il n’agit en aucune manière spontanément. Trahissant les intérêts du peuple français, Emmanuel Macron accepte de rentrer dans le jeu du clan Biden et du parti démocrate, qui instrumentalisent la question ukrainienne, eux aussi, sur fond d’élections présidentielles.
Deux événements récents ont-ils été mal interprétés: la démission de Victoria Nuland, Madame “F… the EU!” de son poste d’adjointe du Secrétaire d’Etat Anthony Blinken; et la nomination du général Zaloujni, rival de Zelenski, comme ambassadeur à Londres? C’est du moins la thèse que défend Rotislav Ichtchenko (traduction sur le site globalsouth.co):
Dans le contexte d’une rhétorique militariste fortement accrue de l’Occident, menaçant ouvertement d’un affrontement militaire direct avec la Russie en cas de défaite militaire de l’Ukraine (tout récemment, l’Occident a complètement nié une telle possibilité), des personnes démissionnent en Ukraine et aux États-Unis, dont la tâche ( Victoria Nuland) était d’assurer une guerre par procuration avec la Russie, dans le cadre de laquelle l’Occident finance, approvisionne et soutient politiquement tous ceux qui luttent contre la Russie, tout en restant lui-même en dehors du champ de bataille. La tâche principale de ces personnes était de parvenir à la défaite de la Russie et à son consentement à la paix aux conditions de l’Occident, sans entraîner l’Occident lui-même dans un conflit militaire direct avec Moscou. (…)
Les masques tombent, l’Occident se prépare dans un avenir proche à se passer d’un préfixe par procuration. C’est pourquoi Zaloujni a soudainement décidé de devenir diplomate. (…) La cause profonde du départ de Zaloujni est (…) le choix des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN en faveur de la guerre.
Alors que l’Occident hésitait, Zaloujni restait en Ukraine comme l’étendard de l’opposition à Zelensky. (…) Environ un mois a été consacré à un examen général de la situation, à des tentatives de faire pression sur la Russie et ses alliés, à lancer de nouveaux mécanismes de sanctions, à montrer que l’Occident était prêt à un affrontement ouvert et, de ce fait, à amener la Russie à accepter de se satisfaire de concessions territoriales aux dépens de l’Ukraine.
Quelque part dans la dernière décade de février, l’Occident a finalement fait le choix de la guerre. C’est alors que toutes ces permutations ont commencé.
Globalsouth.co, 9 mars 2024
Pourquoi a-t-on soudain décidé à Washington de ne pas saisir – une fois de plus – une perche tendue par Vladimir Poutine? Dans son entretien avec Tucker Carlson, en effet, le président russe faisait allusion à l’accord de paix entre la Pologne et la Russie, en 1667? Au contraire, aucune pression n’a été exercée par les Etats-Unis sur Vladimir Zelensky, quand il a suspendu les élections présidentielles qui auraient dû avoir lieu ce mois. Rien n’a été fait pour pousser un successeur.
Quelles raisons invoquer pour expliquer cette attitude américaine? Il y a quelques mois, il existait une sorte de “consensus” des observateurs pour penser que le gouvernement Biden avait intérêt à boucler le dossier Ukraine avant que démarre vraiment la campagne des élections présidentielles. Ajoutons qu’il est pour le moins étonnant que la décision de ne pas négocier ait été prise à quelques semaines de la réélection – prévisible – de Vladimir Poutine.
Partons des considérations de politique étrangère données par le directeur de la CIA, William Burns, lors d’une récente audition du “Senate Intelligence Committee” (Commission du Sénat sur le Renseignement):
“Je pense que sans une aide supplémentaire en 2024, vous verrez plus d’Avdeevkas, et cela – il me semble – serait une erreur massive et historique pour les États-Unis. (…) Avec une aide supplémentaire, l’Ukraine peut se maintenir sur les lignes de front jusqu’en 2024 et au début de 2025. L’Ukraine peut continuer à imposer des coûts à la Russie, non seulement avec des frappes de pénétration en profondeur en Crimée, mais aussi contre la flotte russe de la mer Noire. (…) Les États-Unis fournissent une assistance à l’Ukraine en partie parce que de telles activités contribuent à freiner la Chine. Si l’on nous voit renoncer à soutenir l’Ukraine, non seulement cela alimentera les doutes de nos alliés et partenaires dans l’Indo-Pacifique, mais cela attisera aussi les ambitions des dirigeants chinois dans des domaines allant de Taïwan à la mer de Chine méridionale”.
Senate Intelligence Committee , 11 mars 2024
Il y a la part de la démesure impériale en même temps que l’angoisse devant la perte de crédibilité des Etats-Unis. Pour autant, ces explications ne sont pas suffisantes pour comprendre ce qui motive le choix de l’actuelle administration américaine.
Le clan Biden et le parti démocrate sont obsédés par l’apparente inarrêtable remontée en puissance de Donald Trump. Or ce dernier a promis que, s’il est élu, il mettra fin rapidement à la Guerre d’Ukraine. Ses adversaires voient le moyen de réveiller les batailles qui ont permis de mettre des bâtons dans les roues à l’ancien (et peut-être futur) président. Le faire passer pour russophile, et même un agent de Poutine!
En somme, la méthode d’Emmanuel Macron avec le Rassemblement National; mais à l’échelle des USA et du danger, pour l’oligarchie impériale, d’une nouvelle victoire du “candidat du peuple américain”.
Evidemment, personne ne peut garantir que l’armée ukrainienne va tenir dans les prochains mois. Les pertes sont de plus en plus gigantesques, comme vient de le confirmer un haut gradé polonais:
le nombre réel de VSU tués est bien plus élevé que le nombre total de pertes estimé par le ministère russe de la défense à 444 000.
Et voici le professionnel qui dit la même chose, et il est de l’OTAN.
Les pertes de l’Ukraine dans le conflit avec la Russie devraient se compter “en millions”, a déclaré l’ancien chef de l’état-major général polonais, Rajmund Andrzejczak. Kiev “est en train de perdre la guerre” et ne dispose pas des ressources nécessaires pour poursuivre la lutte contre Moscou, a-t-il ajouté. Dans une interview accordée lundi à la chaîne Polsat, le général à la retraite a qualifié la situation de l’Ukraine sur le champ de bataille de “très dramatique” et a insisté sur le fait qu'”il n’y a pas de miracles dans la guerre”.
Et voici la partie qui compte :“Plus de 10 millions de personnes manquent à l’appel. J’estime que les pertes se comptent en millions, et non en centaines de milliers. Il n’y a pas de ressources dans ce pays, il n’y a personne pour se battre.”
Blog d’Andreï Martyanov
Le gouvernement ukrainien renforce la coercition. Il s’efforce, de plus en plus, de constituer des bataillons féminins. (Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont inventé le “symmachocide” – le génocide d’un pays allié!)
Dans cette situation dramatique, le gouvernement américain essaie de tenir les deux bouts: d’une part ne pas négocier avec la Russie; d’autre part ne pas porter la responsabilité du désastre militaire qui va devenir de plus en plus évident. Et ceci d’autant plus que les Républicains bloquent, au Congrès, le vote de soixante milliards de dollars pour l’Ukraine.
Le but recherché, depuis février, est de convaincre les alliés européens de reprendre l’intégralité du fardeau. L’enthousiasme est, comme on peut s’en douter, mitigé. Mais la bonne surprise, pour les Etats-Unis, c’est la disponibilité d’Emmanuel Macron à se mettre en avant. La CIA et l’Etat profond américain sont devenus définitivement incapables de gagner des guerres. En revanche, ils ont encore le savoir-faire de la manipulation psychologique!
Il faut dire qu’avec Emmanuel Macron, l’opération n’est pas très compliquée. La cible de la manipulation condense tout ce qu’il y a de pire dans le comportement français: le président français est beau parleur, vaniteux, méprisant avec ses pairs, obsédé de communication et il tend à faire de sa présidence un jeu de rôles. Deux Zelensky valent mieux qu’un!
Depuis la fin février, le président français s’imagine coiffé du bicorne d’un nouveau Napoléon. Comment, vous croyez qu’il n’a pas en tête la retraite de Russie? Mais, plus néronien que napoléonien, Macron se moque bien, au fond, d’entraîner le pays dans un désastre: pourvu qu’il puisse s’enivrer des cours instants où il sera l’Adversaire de Vladimir Poutine.
On voit bien l’intérêt pour les Américains: grâce à la fragilité psychologique d’Emmanuel Macron, ils n’ont pas l’air de lâcher l’Ukraine. Et si le président français va trop loin, il sera toujours possible de le désavouer. Même Donald Trump y verra un intérêt: au lieu d’attaquer les démocrates seulement sur la question de la Guerre d’Ukraine, il pourra utiliser Emmanuel Macron et sa jactance comme des repoussoirs.
Bouffi de vanité, avide d’une gloire éphémère sur fond de profond nihilisme personnel, Macron est devenu le pigeon des Américains.
Emmanuel Macron court au désastre et il se moque bien de nous engloutir avec lui, pourvu qu’il ait deux minutes de gloire – le temps d’un premier Kinjal, qui tuera plusieurs centaines de soldats français d’élite fourvoyés par des chefs indignes sur le sol ukrainien.
Simplicius, l’un des meilleurs chroniqueurs de la guerre d’Ukraine, le dit sans détours:
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Il y a quelques jours, donc, Emmanuel Macron a lancé les hostilités à l’occasion d’une conférence sur la sécurité en Europe, appelant à déployer des troupes en Ukraine. Nous avons largement abordé ce sujet, en suggérant d’ailleurs que, sans attendre la moindre validation de quiconque, l’opération avait commencé.
Ce qui paraissait farfelu il y a quinze jours encore devient désormais une sorte d’incantation collective portée par ce que l’on doit désormais appeler le parti de la guerre.
Nicolas Tenzer est un lobbyiste assumé du complexe militaro-industriel américain. Figure emblématique de l’Aspen Institute France, il est à la tête d’un think tank ouvertement otaniste.
Ses premières interventions guerrières datent d’il y a trois semaines, ce qui constitue déjà une sérieuse indication sur le caractère concerté de la campagne favorable à l’envoi de troupes en Ukraine. Depuis les propositions d’Emmanuel Macron, Tenzer est un invité fréquent des médias favorables à l’OTAN. Il y multiplie les déclarations fracassantes, dont celle-ci :
«On n’a jamais gagné une guerre quand on combat en arrière de cour, quand on fait combattre notre guerre par quelqu’un d’autre. Il y a un moment, il faut se poser directement la question de l’engagement. Et c’est ce tabou qu’Emmanuel Macron a voulu lever.»
Et d’après l’ancien haut fonctionnaire, «la Russie n’est pas si puissante que ça». «Économiquement, la Russie est un nain qui est en train de décliner. Elle connaît une fuite des capitaux, des talents. Voyez l’état des hôpitaux, des infrastructures, des écoles», a-t-il poursuivi.
Nicolas Tenzer
La Russie, un nain qui est en train de décliner…
Autre intervention qui mérite d’être notée : celle de Charles Michel, le président du Conseil européen, qui appelle ouvertement à préparer la guerre.
Nous devons donc être bien préparés en matière de défense et passer en mode “économie de guerre”. Il est temps d’assumer la responsabilité de notre propre sécurité. Nous ne pouvons plus compter sur d’autres ou être à la merci des cycles électoraux aux États-Unis ou ailleurs.
Charles Michel
Tiens, l’expression “économie de guerre” est posée, histoire de bien préparer les esprits.
Progressivement, donc, on voit le parti de la guerre s’affirmer, avec cette idée qu’il faut se préparer au pire avec d’autant plus légèreté que la Russie est un nain…
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Mais l’accord bilatéral avec l’Ukraine existe-t-il vraiment ? Tout le monde en parle, et l’Assemblée Nationale et le Sénat l’ont approuvé… mais il n’a aucune existence légale. Pour deux raisons.
Première raison : les conditions de signature et de ratification de l’accord ne sont pas constitutionnelles. Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, l’a abondamment expliqué dans l’interview que nous reproduisons. La Constitution prévoit qu’un Président de la République négocie et ratifie les traitrés, certainement pas qu’il les signe seul dans son coin. Qui plus est, s’agissant d’un traité impliquant des dépenses, il doit fair el’objet d’une ratification en bonne et due forme de la part du Parlement. Or le Président n’a pas engagé la ratification du traité avec l’Ukraine, il a simplement organisé un débat sur une déclaration général à propos de ce traité.
Ce texte est donc nul et non avenu, en l’état !
Deuxième raison : pour être applicable, un texte doit être publié au Journal Officiel. C’est cette publication qui donne une valeur juridique aux actes de la République. Et, miracle ! le traité bilatéral n’a pas été publié officiellement. Il est bien proposé à la lecture sur le site de l’Elysée, mais rien de plus ! concrètement, il n’a donc pas plus de valeur légale qu’un discours de Macron.
Face à ces vices majeurs, il va devenir indispensable que les citoyens se mobilisent pour obtenir le respect de la Constitution.
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On sait que Bruxelles intervient massivement depuis deux ans sur le marché européen de l’énergie, sans légitimité démocratique et au mépris des réserves de souveraineté des Etats membres. La Commission abuse de la clause d’urgence pour prolonger une situation précaire qu’elle a elle-même contribué à créer, notamment en adoptant plusieurs trains de sanctions contre la Russie.
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Le CETA (traité de libre-échange avec le Canada) pourrait bien subir un coup dur du Sénat aujourd’hui. Nous vous aidons à remonter le fil de cette affaire, en complément de la capsule ci-dessus qui vous dit tout sur le fond de l’accord.
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Plusieurs informations essentielles sont donc à enregistrer :
Rappelons l’importante interview de Jacques Myard dans le Courrier (voir ci-dessous) qui détaille l’illégalité et l’anti-constitutionnalité de l’accord bilatéral avec l’Ukraine.
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Les spectateurs auront bien noté les taux de change approximatifs suivants :
100 roubles = 1€
1.000 roubles = 10€
Comme on le voit, la vie moscovite ressemble étrangement à la vie parisienne ou dans n’importe quelle capitale occidentale. Une leçon à méditer longuement, après les déclarations d’Emmanuel Macron annonçant les sept plaies d’Egypte en cas de victoire de la Russie en Ukraine.
Ne manquez pas les autres reportages de Yannick Urrien durant ce week-end d’élection.
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Depuis 1991, le monde est dominé par la puissance américaine. Celle-ci est l’héritière de la puissance britannique qui avait régné sur la planète durant la « pax britannica », et avant elle d’autres puissances européennes l’avaient précédée. Toutes avaient en commun une chose : elles étaient des puissances maritimes.
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L’Occident continue de courir à la catastrophe, en Ukraine comme à Gaza.
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Hier et ce matin nous vous parlions déjà du 2è Régiment Etranger d’Infanterie. Après avoir poursuivi notre investigation dans la presse régionale, nous avons trouvé cet article du 6 mars dans La Montagne:
Le 2e régiment de la Légion étrangère basé à Nîmes s’exerce actuellement au camp militaire de La Courtine et se prépare à un exercice d’ampleur dans toute la Creuse. Près de 800 légionnaires vont s’entraîner dans la campagne et les rues de Guéret les prochains jours.
De quoi rompre une certaine quiétude à laquelle les Creusois sont habitués. Si le camp militaire de La Courtine est habitué à recevoir des soldats venir s’entraîner depuis de nombreuses années, la population creusoise l’est moins. Et c’est en partie dans cet objectif de faire manœuvrer un régiment dans un environnement réaliste, hors des camps militaires, que le 2e régiment étranger d’infanterie, unité de la Légion étrangère basée à Nîmes, et présent à La Courtine depuis le 19 février, va se déployer dans les deux tiers du département du 8 au 14 mars.
La Montagne, 6 mars 2024
Alors, pour prendre Guéret?
Visiblement, l’entrainement de la Légion Etrangère ne laisse pas indifférent. Nos confrères de Southfront.press, un des meilleurs médias sur les conflits contemporains écrivent: :
Les dirigeants militaires français ont déjà commencé à former et à entraîner des unités de combat à envoyer sur le front ukrainien.
Fin février, le président Macron a chargé le Ministère des Armées d’étudier la question de l’envoi de forces de la Légion Etrangère française en Ukraine.
Le 27 février 2024, sur ordre du commandement de la Légion, la formation de trois compagnies de combattants de la Légion a commencé.
Le 5 mars 2024, le commandement militaire français et le commandement de la Légion ont approuvé les nombre du personnel du groupe tactique de bataillon, qui devrait inclure 1 500 militaires. Ce groupe tactique de bataillon contiens trois compagnies de la Légion, qui ont été assignées pour ce but en avance. Ce sont :
une compagnie de soutien matériel;
deux compagnies d’ingénierie.Le groupe tactique du bataillon devrait également inclure:
- jusqu’à 6 compagnies d’infanterie motorisée et blindées
- ainsi que l’équipe opérationnelle.
Le commandement français n’a pas réussi à assurer le nombre du personnel déclaré du groupe tactique de bataillon auprès des membres de la Légion. La direction militaire française a décidé de remplir les rangs du groupe avec du personnel du Ministère des Armées.
Le ratio supposé de membres de la Légion Etrangère par rapport au personnel militaire régulier du Ministère des Armèes dans le groupe tactique du bataillon est d’environ 1 pour 2.
Au cours de la première quinzaine de mars, le groupe tactique du bataillon a commencé la coordination des combats au camp d’entraînement de la Courtine. Le personnel est chargé d’achever la coordination des combats à la mi-avril. Le personnel devrait attendre l’ordre et être prêt à être envoyé sur le front en Ukraine.
Le deploiement du groupe en Ukraine peut avoir lieu dans la deuxième quinzaine d’avril.
southfront.press, 15.3.2022
Retenons donc que Le Courrier des Stratèges et SouthFront ont reçu séparément le même type d’informations. Officiellement tout est nié. Mais il y apparemment des “insiders” qui ne voudraient pas qu’on essaie de faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes.
Plusieurs éléments sont à retenir de cette importante interview, que nous prolongerons prochainement avec Jacques Hogard par un entretien plus long :
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Le budget de l’Allemagne est serré. Le ministre des Finances Christian Lindner a demandé aux ministères de présenter leurs propositions d’économies d’ici la mi-avril. On ne sait pas exactement combien il manque pour présenter un plan propre pour 2025. On parle d’une somme comprise entre 15 et 25 milliards d’euros.
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La nouvelle est encore à prendre au conditionnel, mais elle est confirmée par plusieurs sources. Cette confirmation n’est pas simple à obtenir : les interlocuteurs, qui craignent les écoutes, répondent simplement, à l’américaine, par un oui ou par un non. Mais tout indique que les “ballons d’essai” lancés par Emmanuel Macron sur le déploiement de troupes au sol en Ukraine n’étaient pas des paroles en l’air…. et que dès le lendemain des discussions parlementaires sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine, il est bien décidé à pousser des feux sur la mise en pratique de son projet belliciste.
En l’espèce, selon nos informations, au moins un régiment serait en route pour la Roumanie. Il s’agirait du 2è REI de Nîmes (Régiment Etranger d’Infanterie). Sa destination finale serait Odessa, où il interviendrait pour rétablir l’ordre et pacifier la ville. Selon des rumeurs persistantes, l’armée russe fomenterait en effet une guerre de partisans pour chasser les troupes ukrainiennes et ainsi livrer cette cité-clé d’un point de vue géostratégique. Ce choix permettrait aux Russes de ne pas bombarder la ville et donc de ne pas s’aliéner le soutien de la population dans l’hypothèse d’une annexion.
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Dans cette très importante interview de Jacques Myard, qui soulève des arguments juridiques peu contestables, on retiendra plusieurs éléments qui semblent condamner lourdement l’accord bilatéral avec l’Ukraine :
On rappellera ici les termes de la Constitution de 1958 :
Devant l’une ou l’autre des assemblées, le Gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire au sens de l’article 51-1, faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat et peut, s’il le décide, faire l’objet d’un vote sans engager sa responsabilité.
Article 50-1 de la Constitution
Le Président de la République négocie et ratifie les traités.
Il est informé de toute négociation tendant à la conclusion d’un accord international non soumis à ratification.
Article 52 de la Constitution
Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l’organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l’Etat, ceux qui modifient des dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi.
Ils ne prennent effet qu’après avoir été ratifiés ou approuvés.
Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées.
Article 53 de la Constitution
Si le Conseil constitutionnel, saisi par le Président de la République, par le Premier ministre, par le président de l’une ou l’autre assemblée ou par soixante députés ou soixante sénateurs, a déclaré qu’un engagement international comporte une clause contraire à la Constitution, l’autorisation de ratifier ou d’approuver l’engagement international en cause ne peut intervenir qu’après la révision de la Constitution.
Article 54 de la Constitution
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Nous vous rappelons ici les différentes interventions déjà publiées dans nos colonnes :
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Nous rappelerons ici l’intervention d’Edouard Husson sur le même sujet.
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Dans cette capsule, Edouard Husson commente à chaud le débat à l’Assemblée Nationale sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine.
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La carte ci-dessus montre ce qu’on pourrait imaginer comme “troupes au sol”: des contingents de différents pays de l’OTAN (sans que l’organisation intervienne directement): remplacer les troupes ukrainiennes qui tiennent le front nord face à la Biélorussie pour que celles-ci puissent aller renforcer le front; d’autre part dissuader, par une menace d’intervention ( rôle de la France) les troupes russes d’entrer à Odessa
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Le pape appelle à un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie. Edouard Husson nous décrypte le sens de cet appel.
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Chaque puissance nucléaire possède sa doctrine d’emploi, et même si elles sont différentes, elles ont toutes un point commun : leurs intérêts vitaux doivent être menacés. De cette notion, volontairement floue, de Gaulle avait donné une image plus précise.
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Deux ans après le commencement de la guerre, aucun des trois objectifs de l’Occident n’a été atteint. Ni les « sanctions » financières et commerciales contre la Russie ni la livraison d’armements de plus en plus sophistiqués aux troupes de Kiev n’ont fait reculer le Kremlin. L’actualité n’apporte que de mauvaises nouvelles. L’armée ukrainienne cède du terrain ; son moral est ébranlé ; ses effectifs fondent ; le Président américain ne parvient pas à débloquer les ressources budgétaires indispensables pour la réarmer. L’Europe voit avec inquiétude que la défaite de la Russie dépend désormais de son soutien au gouvernement de Kiev. Mais que peut-elle faire ? Elle n’a guère les moyens d’aller plus loin dans sa participation indirecte au conflit : ses stocks d’armes disponibles sont presque épuisés et son aide financière a atteint un palier qui ne peut être franchi sans passer d’une organisation de paix à une économie de guerre. Pour échapper à l’échec, certains de nos dirigeants, Emmanuel Macron en tête, imaginent l’envoi « ambigu » de nos soldats sur le sol ukrainien : ils ne combattraient pas, mais appuieraient au plus près les troupes kiéviennes. Intimidées par un déploiement de forces qu’elles n’oseraient détruire, les armées russes seraient obligées de reculer. L’idée est confuse et sa mise en œuvre risquée. Les objectifs que l’Europe s’est fixés nous entraînent dans un engrenage d’implication croissante à mesure qu’ils s’éloignent.
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Comme on le voit, la “remontada” de la liste conduite par Valérie Hayer est tout sauf garantie. Pour limiter les dégâts, Emmanuel Macron doit faire feu de tout bois, ce qui suppose plusieurs passages obligés :
Chaos global suivra de semaine en semaine l’avancée des opérations électorales. Rendez-vous chaque lundi soir pour un point d’actualité.
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Les élections approchent, donc, et comme je l’indique dans la capsule, elles donnent lieu à l’énième déploiement des mêmes techniques de manipulation qui permettent au Président de la République de s’offrir un huis clos avec le Rassemblement National, à l’exception des autres partis. Pour Emmanuel Macron, qui entend faire triompher le “bloc central” face au “bloc populiste”, ce huis clos est une condition de survie.
Les semaines à venir risquent donc d’être décisives.
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Très important !
Fabien Roussel révèle ce matin que #Macron a dit à ses interlocuteurs que « la #Russie demandait elle-même un cessez-le-feu ! » Et Macron refuse « d’accéder à la demande de la Russie » ! (cf vidéo )
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Hier, Emmanuel Macron a reçu les responsables de partis politiques en “format Saint-Denis”, expression désormais consacrée pour désigner ces rencontres informelles et “consultatives”. Si l’on en croit la presse subventionnée, cette réunion a donné à Emmanuel Macron l’occasion de commenter la défaite ukrainienne en cours, que nous commentons de longue date et dont Xavier Moreau nous a donné de nouvelles descriptions (voir l’interview ci-dessous). Visiblement, l’OTAN s’attend à une déculottée rapide face à la Russie, et toute la question est de savoir quelle riposte nous apportons à cette perspective.
On comprend le raisonnement : écarter par avance l’option terrestre serait une erreur tactique. Sauf que… personne ne croit à la capacité de l’armée française à envoyer des troupes utiles sur le sol ukrainien. La menace d’Emmanuel Macron sonne donc plus comme l’extension du parapluie nucléaire français à l’Ukraine que comme une possibilité de rééquilibrer le rapport de force sur le terrain.
Mourir pour Kiev ?
Visiblement, si tout le monde, RN et LFI compris, s’accordent pour dire qu’il faut aider l’Ukraine face à la Russie, le principe de l’intervention terrestre est beaucoup moins fédérateur. Edouard Philippe et François Bayrou sont pour, mais ils sont bien les seuls. Toute la question est donc de savoir si le débat sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine, la semaine prochaine, sera le lieu d’une unanimité ou pas.
La rumeur affirmait qu’Emmanuel Macron pariait sur un ralliement du Rassemblement National, rebuté à l’idée de passer pour pro-Russe. Selon toute vraisemblance, l’état-major du RN devrait passer outre cette crainte d’un “bad buzz” et s’opposer à cet accord. Le RN est donc sur une ligne “en deux temps” :
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On retiendra plusieurs éléments de cette analyse précieuse :
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So strange that Victoria Nuland would step down when her lifelong dream of Russian military defeat, state collapse, and western exploitation is so near. pic.twitter.com/tN4zIHQJ0M
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Plusieurs éléments expliquent l’agressivité et la bouffée d’autoritarisme des Otaniens en France :
1° la défaite en Ukraine est imminente et est, au mieux, une affaire de mois, mais plus vraisemblablement de semaines
2° derrière la défaite en Ukraine, c’est le naufrage de la stratégie hégémonique des néo-conservateurs américains auquel nous assistons
3° face à la défaite, une réaction agressive est classique
4° cette affaire est l’occasion de souligner le rôle de l’Aspen Insitute dans l’influence américaine, y compris en France
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Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré : “Nous ne nous approchons pas de la Chine. La Chine se rapproche de l’Occident”. Il peut considérer les relations commerciales et diplomatiques de la Chine comme une menace pour l’OTAN, mais il ne perçoit pas l’ouverture du bureau de l’OTAN au Japon en Asie comme une menace. Il ne croit pas non plus que l’OTAN se rapproche agressivement de la Russie depuis des années. Alors qu’Israël, situé à des milliers de kilomètres, peut-être une préoccupation de sécurité nationale pour les États-Unis et l’Allemagne, les organisations terroristes en Irak et en Syrie ne sont pas une préoccupation de sécurité nationale pour la Turquie.
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Concernant l’interruption volontaire de grossesse, on soulignera que :
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Nous nous sommes rendus au Salon de l’Agriculture vendredi 1er mars, dans le cadre de notre campagne pour notre liste « Non ! Prenons-Nous En Mains » pour les élections européennes du 9 juin prochain. Passionnante plongée au cœur des contradictions françaises !
Pour l’anecdote, nous avons croisé François Hollande, détendu, tout sourire, se prêtant à toutes les photos demandées. Quelques heures avant lui, Marc Fesneau, revenu au salon sans le président de la République, mais avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, avait été visés par des jets d’œufs, des sifflets, des appels à la démission.
Vendredi était une journée ordinaire : ce qui a dominé depuis le début de la semaine, c’est une bonne humeur généralisée et une atmosphère détendue, de temps à autre interrompues par l’irruption d’une personnalité gouvernementale (ça s’est mal passé) ou une personnalité d’opposition (Jordan Bardella, Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy), qui était bien accueillie.
Le fait qu’Emmanuel Macron ait été très mal reçu et Marine Le Pen au contraire chaleureusement ne doit pas nous empêcher de voir que la classe politique plaque, globalement, des slogans sur une réalité agricole française complexe, à la fois dynamique et fragile.
D’un côté, on ressort du salon plein d’optimisme sur le potentiel de notre pays. Le Salon de l’Agriculture n’est pas un village Potemkine dissimulant le déclin de l’agriculture française ni un musée de la nostalgie d’une France rurale. Il permet de prendre la mesure du dynamisme de notre agriculture et de l’intelligence collective qui règne dans le secteur.
Nous avons, comme bien d’autres candidats aux élections européennes, arpenté les allées du Salon, pour comprendre les implications de la Politique Agricole Commune – qui reste, avec 40% du total, le premier poste du budget européen, soit 9 milliards et demi pour la seule France. Nous voulions aussi mieux comprendre les racines du malaise actuel des agriculteurs. Voici quelques-unes de nos observations :
L’agriculture française est porteuse d’une grande vitalité. On est heureux de constater la liberté d’esprit et de ton des agriculteurs avec qui on peut s’entretenir sur différents stands. L’histoire de notre pays, la puissance de facto de l’agriculture française d’aujourd’hui, ont pour l’instant laissé peu de prise au discours défaitiste habituel sur « la France trop petite pour peser ». Non, la France reste un grand pays agricole. Les longs entretiens que nous avons eus avec l’association « Zéro Pesticides » ou avec un céréalier de la Beauce sont deux exemples de « l’intelligence collective » évoquée à l’instant : d’un côté, le regroupement de 400 « petits producteurs » qui cherchent à innover à partir de leurs savoir-faire plutôt que selon des slogans venus d’en haut (Bruxelles ou Paris) et qui commencent à peser, collectivement, dans les circuits de vente ; de l’autre un agriculteur à quelques mois de sa retraite, fier de pouvoir transmettre son entreprise à une jeune agricultrice prête à relever le défi et qui nous a décrit, en une heure d’entretien, la manière dont il est à la pointe d’une agriculture hyper-moderne, utilisant la collecte de données d’un bout à l’autre de la chaîne de production.
Nous avions pris comme fil directeur « le bio ». Or quelle n’a pas été notre surprise, de constater que l’agriculture bio proprement dit n’avait pas de grand espace à elle. On ne la trouvait nulle part, ou presque, en tant que telle, le bio semblant être l’oublié de la crise.
Le gouvernement avait pourtant promis un avenir radieux à la filière. Les ventes du bio ont encore baissé de 5% l’année dernière, les consommateurs délaissant ces produits jugés trop chers qui coûtent en moyenne 30% de plus que les autres. Les agriculteurs qui passent au Bio doivent accepter une perte de rendement. Ont été versé à la filière Bio en 2023 cent millions d’euros, 50 millions en janvier dernier ; soit 833 euros par exploitation. Résultat ; 3300 agriculteurs ont arrêté le Bio.
Mais certains diront que la préoccupation d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé est suffisamment intégrée pour être partout…En réalité, les agriculteurs à qui nous avons parlé se méfient d’un label imposé par l’administration ou des modes des citadins des grandes métropoles. A la Porte de Versailles, on préférait visiblement mettre en valeur les terroirs et les initiatives locales. Et puis, il y a un ennemi…. : le « Pacte Vert ». ( Atteindre la neutralité climatique entre 2030 et 2050 …avec tout un tas de mesures restrictives.)
Au risque de briser un tabou, ce n’est pas la PAC en soi qui constitue le principal problème.
D’abord parce que la France, ainsi que nous vous l’avons dit, reste le premier bénéficiaire de la politique agricole commune.
Ensuite, parce que les complications, pour nos interlocuteurs, viennent d’abord de l’administration française, des couches de bureaucratie, de la « surtransposition » des directives de Bruxelles. ; nous sommes là au cœur de l’incohérence d’un gouvernement français qui, d’un côté, explique aux agriculteurs, que l’on peut vivre avec des accords de libre-échange, qui accroissent la compétition mondiale, et, de l’autre, ne cesse de renforcer les lourdeurs bureaucratiques.
Enfin, parce que ce sont des contraintes politiques actuelles qui sont visées : le « Pacte Vert », dont nous parlions à l’instant ; ou les conséquences des sanctions qui ont fait perdre le marché russe, depuis dix ans ; et qui se sont énormément accrues depuis le début de la Guerre d’Ukraine, en particulier avec le renchérissement du prix du gaz et du pétrole ; la concurrence des produits ukrainiens, qui font baisser les prix.
Nous sommes repartis du Salon avec une vision plus claire de ce que devrait faire un gouvernement qui défende l’agriculture française :
+ Conformément à la philosophie générale de notre programme, nous voudrions que les lourdeurs bureaucratiques soient supprimées à tous les niveaux : de l’administration régionale, en première ligne pour la répartition des fonds de la PAC au niveau bruxellois, en passant par l’administration centrale française. Conformément à notre programme, notre objectif est la suppression, au niveau supranational comme au niveau national et régional de 50% des fonctionnaires dédiés à la gestion de l’agriculture française et de la PAC en général.
+ En suivant l’esprit de notre « liste citoyenne », nous voulons défendre la créativité de nos agriculteurs en ce qui concerne le respect de la santé et de l’environnement. Il s’agira de refuser des dispositifs abstraits, imposés depuis Bruxelles : pensons à la question de la rotation des céréales, à « Farm to Fork » ou aux objectifs fixés a priori de diminution de l’emploi des pesticides (-50%) et des engrais (-20%) d’ici 2030. Ce n’est pas à la Commission de Bruxelles de décider de ces questions d’en haut. Nous souhaitons la renégociation voire la suspension du Pacte Vert.
+ Lorsque l’on parle de « souveraineté alimentaire », c’est inséparable de la souveraineté tout court. Le moyen le plus immédiat de défendre notre souveraineté alimentaire, c’est de mettre fin à la Guerre d’Ukraine et à ses conséquences. Non seulement, il n’est pas question que l’Ukraine devienne membre de l’UE ; mais Kiev ne doit disposer d’aucun accès privilégié au marché européen – et ceci d’autant plus qu’un tiers des terres ukrainiennes sont aujourd’hui aux mains d’investisseurs étrangers. Nous souhaitons donc que les versements français au budget européen de la PAC soient conditionnés à la fin des sanctions contre la Russie et à la taxation des produits agricoles importés d’Ukraine.
Selon Nicolas Dupont-Aignan, la perspective, ouverte par Emmanuel Macron, d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, est tout sauf la marque d’une incompétence. C’est plutôt l’annonce d’une strtaégie à moyen terme, qui sera partagée avec l’OTAN, d’intervention directe contre la Russie
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Emmanuel Macron adolescent jouant au théâtre scolaire le rôle d’un épouvantail
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Als deutscher Bundeskanzler werde ich keine Soldaten unserer Bundeswehr in die Ukraine entsenden.
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« …Notre priorité de citoyen est donc de nous assurer qu’ils (nos dirigeants), connaissent mieux la doctrine de l’armée russe qu’ils ne connaissaient la capacité de réaction des banques russes dans le cas où celles-ci seraient déconnectées de SWIFT » . Cet espoir a été bien exprimé par E. Todd [2]. La question des sanctions financières est un thème qui n’a été abordé, à ma connaissance, que par quelques analystes[3] dans des pays directement confrontés à la question de sanctions financières occidentales dans le cadre d’une guerre économique déclarée [4] . Depuis mars 2022 des sanctions géopolitiques ont été appliquées à l’économie russe afin d’handicaper son système de règlement international, ses échanges et plus largement le fonctionnement général de son système des paiements. L’effet devant ruiner la confiance des acteurs et provoquer un effondrement économique, étape clef d’une remise en cause politique génératrice de «changement de régime» voire de révolution de couleur. Ces deux types d’événements politiques sont considérés conventionnellement par les analystes occidentaux comme les manifestations « spontanées » et positives de l’aspiration d’une population à la démocratie, ceci pour tout pays qui n’est pas déjà dans la sphère d’influence occidentale.
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