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Hier — 18 avril 2024Le courrier des stratèges

Pourquoi la présence de troupes françaises en Ukraine est peu probable

Hier, nous avons incité à la prudence concernant les informations sur la présence – et l’élimination – d’une centaine de soldats français en Ukraine – à Slaviansk. Il nous semblait, en effet, que cette information relevait plus de la guerre psychologique menée par la Russie que de la réalité. Après vérification, il est peu probable que l’unité de la Légion Etrangère mentionnée dans les articles russes soit impliquée.

Rappelons d’abord de quoi il s’agit. Selon certains médias russes!

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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

Effondrement militaire ukrainien? Quand l’Occident prend peur!

Le front ukrainien va-t-il s’effondrer? C’est comme un célèbre sketch des “Inconnus”: Politico témoigne de la peur qui s’installe dans le monde occidental. Les experts de plateau télévisé de ces deux dernières années sombrent dans le ridicule. Le problème, c’est la réalité: à force de ne pas écouter les vrais experts, les gouvernements occidentaux ont envoyé à la mort pour rien des centaines de milliers d’Ukrainiens.

C’est un article de Politico dont tout le monde parle depuis sa publication il y a deux jours: le risque est grand que les lignes de ffront ukrainiennes s’effondrent, nous explique sentencieusement le magazine en ligne qui semble désormais jouer le rôle, pour internet, que jouait jadis The Economist pour les médias imprimés.

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Poutine soupçonne-t-il la France d’être impliquée dans l’attentat de Moscou ?

Après son appel insistant à envoyer des troupes sur le sol ukrainien, l’isolement international d’Emmanuel Macron grandit. Pour tenter de le briser, le ministre de la Défense a établi un contact très… médiatisé avec son homologue russe. Une bataille de communiqués s’en est suivi. Mais, dans cette étrange conversation téléphonique, le ministre russe a fait passer de bien étranges messages… notamment sur une possible implication des services français dans l’attentat de Moscou.

Le ministre russe de la Défense Shoigu a reçu un coup de téléphone de son homologue français Sébastien Lecornu. Edouard Husson évoque pour nous la guerre des communiqués qui s’en est suivi.

Plusieurs points méritent d’être bien étudiés :

  • le ministre russe a affirmé que son homologue avait fait une ouverture sur une solution négociée en Ukraine, c’est que le Français conteste
  • le ministre russe a indiqué qu’il espérait que la France n’était pas impliquée dans l’attentat de Moscou…
  • le ministre français a insisté sur le fait que les Ukrainiens n’étaient pas impliqués dans l’attentat

Au total, on ne peut que s’interroger sur le dialogue de sourds qui règne entre la France et la Russie.

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Kharkov annonce ce qui attend l’Ukraine si elle ne négocie pas

Des images d’exode de la population de Kharkov possédant une voiture ont circulé hier sur les réseaux sociaux. Effectivement, les frappes russes répétées des jours précédents ont privé la ville d’électricité. On observe une montée en puissance de l’armée russe et il est aisé d’imaginer les conséquences pour l’Ukraine. Le bon sens conduirait à ce que l’Ukraine négocie. L’alliance des exaltés d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest avec Zelensky et les durs du régime de Kiev emmène l’Ukraine vers une catastrophe.

Hier 2 avril, beaucoup de vidéos circulaient, sur les réseaux sociaux, qui montraient un exode de Kharkov. Entendons-nous: les Ukrainiens qui ont une voiture, et qui quittent la ville, appartiennent à la partie la plus aisée de la population. Il ne peut pas s’agir d’un exode massif. Pour autant, le mouvement a été suffrisamment significatif pour être remarqué.

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L’armée française, un escargot vide – par Yves-Marie Adeline

La dernière sortie du président Macron sur l’envoi possible de troupes françaises en Ukraine a bénéficié de la complaisance de nos médias de connivence, mais à l’étranger a suscité des réactions moqueuses, comme cette Une de la presse allemande : « Ach, Macron », qui correspondrait à l’anglais « So-so… » ou au français « Ah-la-la, sacré Macron, va ! ». En politique, tout peut changer très vite, et il reste encore trois ans de présidence, mais si plus rien ne se passait durant ces trois années à venir – ce qui est hautement improbable – gageons que l’image que le monde retiendrait de l’actuel président de la République française serait celle-là : l’homme qui a parlé d’envoyer des troupes au sol, avant que l’OTAN ne le désavoue, et à son sommet, les États-Unis.

Mais pour nous, tâchons de nous élever au-dessus de ces péripéties – que, il est vrai, nos descendants auront du mal à croire, celle-ci et bien d’autres d’ailleurs – et livrons-nous à une évaluation de la chose militaire en Europe, en dehors, bien sûr, de la puissance russe.

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Le colonel Hogard passe à table sur l’OTAN et l’hegemon anglo-saxon

Nous avons déjà évoqué, ces derniers jours, le dernier livre de Jacques Hogard consacré à la guerre en Ukraine. Il a bien voulu nous accorder une longue interview qui “reboucle” ses deux livres, dont le premier traitait du Kosovo et de Pristina. En réalité, le colonel Hogard est allé plus loin ! en évoquant le Rwanda, où il est intervenu, Jacques Hogard nous parle de l’implication des Anglo-Saxons dans le génocide. Et en évoquant la guerre au Kosovo, il nous parle de la connivence de fait entre Bernard Kouchner et les bandits kosovars. Depuis l’effondrement du bloc soviétique, l’expansion du couple anglo-américain est sans pitié. Jacques Hogard l’analyse pour nous.

Cette interview de Jacques Hogard est importante, car elle n’est pas seulement une analyse “extérieure” aux faits. Elle repose largement sur l’expérience personnelle de cet officier qui fut aux premières loges de la première guerre de l’OTAN en Europe dans l’ère post-soviétique.

De cette interview détaillée, on peut retenir plusieurs points essentiels :

  • le rôle cynique des Anglo-Saxons dans le génocide au Rwanda
  • le suivisme français vis-à-vis de l’OTAN dans l’affaire du Kosovo
  • les dégâts causés dans nos relations historiques par cet alignement sur la stratégie américaine
  • les “affaires” qui entachent notre image, comme le silence gênant de Bernard Kouchner au Kosovo face aux trafics d’organe
  • le resserrement progressif, mais constant, de l’étau otanien autour de la Russie
  • le constat, partagé par de nombreux officiers généraux, des déséquilibres personnels d’Emmanuel Macron

Ne manquez pas le livre de Jacques Hogard consacré à l’Ukraine.

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En réponse à l’attentat de Moscou, des missiles hypersoniques ont frappé les services ukrainiens

Pour qui regarde les actions des Russes (qui communiquent peu), l’envoi de missiles hypersoniques sur les bâtiments du SBU et des autres services de renseignement ukrainiens est le signe que Moscou n’a pas tout rendu public des informations disponibles sur l’attentat du Crocus City Hall (vendredi 22 mars au soir). Prudentes dans leurs déclarations, les autorités russes sont plus rapides dans leurs conclusions pratiques. La riposte à l’attentat de Moscou a commencé. Essayons, en lisant des analyses approfondies, de comprendre pourquoi il ne semble plus faire aucun doute que les commanditaires de l’attentat soient ukrainiens.

Le 25 mars, lors d’une attaque encore plus intense, le siège des services de renseignement ukrainiens à Kiev a été détruit par des missiles russes. Selon Lucas Leiroz dans infobrics:

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Aux européennes, la caste veut gagner en agitant les épouvantails Trump et Poutine – par Ulrike Reisner

Par : Rédaction

Actuellement la nervosité règne non seulement dans les sièges des partis, mais aussi dans les groupes d’experts de la caste au pouvoir. Comment éviter que les élections de juin ne se transforment en un vote sur les échecs de l’UE ? Le mot d’ordre, surprenant, a été passé au sein des partis de gouvernement: si vous voulez gagner les élections, ne faites pas preuve de triomphalisme , car cela récolterait plus de résistance que de soutiens. Cela semble déroutant ? Bien sûr, mais des conseils comme celui-ci montrent qu’il y a un manque d’idées claires sur l’avenir de l’Union. On mise donc sur un concept qui a fait ses preuves – la propagation de la peur et de la terreur. Dans le doute, Trump et Poutine doivent être instrumentalisés pour inquiéter les gens et ainsi en tirer un profit politique.

L’inquiétude et la préoccupation se répandent parmi les partis pro-européens établis. L’échéance électorale de juin se rapproche, les pronostics se dégradent à vue d’œil. Selon un récent sondage , réalisé par Ipsos en collaboration avec Euronews, une union entre les conservateurs, les sociaux-démocrates, les libéraux et les Verts serait nécessaire : c’est la seule façon de s’assurer 453 sièges sur les 720 que compte le Parlement, et donc la majorité simple avec 62,9 %.

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Y a-t-il une hostilité inexprimée des militaires au bellicisme présidentiel? par Michel Goldstein

Par : Rédaction

Il y a quelques jours, à la mi-mars, avait lieu le Forum Européen de la défense à Paris. Michel Goldsdtein y était et il a posé des questions qui sont restées sans réponse. Visiblement, pas grand monde n’avait envie de commenter les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes au sol en Ukraine. Bien entendu, quand on est d’active, au sein de la “Grande Muette”, on obéit. Mais on sent bien qu’il y a une hostilité sourde au bellicisme présidentiel.

En quelques quelques semaines tout s’est recentré sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine après une phrase choc du Président de la République « Ne pas exclure l’envoi de troupes au sol en Ukraine ».

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Attentat de Moscou : quelle escalade, maintenant ?

Dans ce nouveau numéro de Chaos Global, nous décortiquons l’attentat de Moscou et nous examinons ses conséquences géopolitiques possibles. L’OTAN a, comme nous l’avions annoncé, activé son parti de la guerre, face à une situation figée. En particulier, le conseil européen de la semaine dernière a montré une incertitude sur l’engagement financier réel de l’Europe à soutenir l’Ukraine. Bref, la situation est incertaine, et il est plausible qu’une escalade en Ukraine forcerait toutes les parties prenantes à se dévoiler.

Dans ce nouveau numéro de Chaos Global, nous revenons sur le terrible attentat de Moscou qui a ébranlé l’actualité internationale.

  • en l’état, il semblerait que l’attentat ait été commis par des terroristes tadjiks
  • il faut prendre avec beaucoup de précautions les relations qui peuvent être établies entre ces tadjiks et l’Ukraine
  • d’une manière générale, les actions de propagande vont bon train entre les deux puissances et toute information doit être précise avec des pincettes
  • globalement, on peut s’interroger sur l’intérêt des Occidentaux à une dégradation du conflit avec la Russie pour gérer la montée de la vague populiste “intérieure”, notamment aux élections européennes
  • le Conseil européen a parallèlement peiné à dégager des moyens financiers pour l’Ukraine
  • il a donné son accord pour l’utilisation des biens russes gelés
  • la défense européenne peine à susciter un engouement

Tout porte à croire qu’une séquence de déstabilisation peut être considérée, par les stratèges occidentaux, comme une hypothèse réaliste.

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La France devient-elle le seul pays européen qui soutient l’Ukraine ?

Assez curieusement, on entend peu parler du dernier conseil européen, tenu jeudi et vendredi à Bruxelles, où les Etats-membres de l’Union évoqué la question de l’Ukraine et de la défense européenne. Ils ont aussi parlé de Gaza. Mais… silence radio. Dans les faits, les Européens ne sont guère parvenus à mettre de l’argent frais sous les déclarations ronflantes en faveur de Zelinsky. Et ils confirment leur renoncement aux traditions libérales en affirmant vouloir utiliser les avoirs russes gelés pour financer la reconstruction en Ukraine. Entre autres…

Comme on le voit, le Conseil européen n’a guère marqué d’évolution majeure dans les positions de l’Union européenne.

  • sur l’Ukraine, la réunion a surtout permis a renvoyé au conseil des ministres de la Défense le soin d’apporter une nouvelle aide financière à un Zleensky aux abois. Ce délai accordé montre bien la difficulté aujourd’hui (savamment passée sous silence) de faire l’unanimité du Conseil sur un soutien de plus en plus coûteux à une Ukraine aux abois
  • le Conseil a validé l’idée d'”affecter au profit de l’Ukraine les recettes exceptionnelles provenant d’avoirs russes immobilisés, y compris la possibilité d’un financement du soutien militaire.” Cette utilisation des taux d’intérêt produits par les avoirs russes pourrait s’avérer désastreuse à long terme, pour nos banques
  • en matière de défense, le Conseil s’est surtout contenté d’incantations, tout en rappelant que l’OTAN demeurait le centre de gravité de notre dispositif militaire…
  • concernant Gaza, l’Union a appelé à un cessez-le-feu immédiat

Bref, en dehors de Macron, personne ne se bouge plus vraiment pour faire avancer la machine européenne.

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Ukraine, Israël, Taïwan: tel Frankenstein, le Pouvoir américain est dépassé par ses créatures

Ukraine, Israël, Taïwan: le Pouvoir américain ne maîtrise plus ses créatures. On connaît l’histoire de Frankenstein, le savant qui voit lui échapper le monstre qu’il a créé. A observer les Etats-Unis en ce début d’année 2024, il est évident que “l’Etat profond” est dépassé par les monstres qu’il a créés. Car à Washington on a été encore plus arrogant que le héros de Mary Shelley: on a créé des monstres successifs, qui aujourd’hui sont devenus difficiles voire impossibles à maîtriser. Rien ne le montre mieux que l’actualité, en Europe et au Proche-Orient. La CIA, les néo-conservateurs, le fascisme ukrainien, Netanyahu, Macron; les généraux de la Luftwaffe etc….; toutes ces figures du nihilisme occidental échapperont-elles définitivement à leur créateur?

Comment ne pas être frappé par l’enchaînement de ces dernières semaines?

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12 morts et 130 blessés au “Crocus City Hall” à Moscou! Les USA savaient-ils?

Un attentat a eu lieu ce soir à Moscou, dans un bâtiment abritant une salle de concert et des magasins. Les USA savaient-ils que quelque chose se tramait? Au moment où nous publions, on fait état d’au moins 12 morts et 130 blessés. Mais, outre une fusillade, les terroristes ont déclenché un incendie et il est difficile de savoir combien de personnes sont prisonnières des flammes. Les réseaux sociaux se sont enflammés suite à la diffusion d’une capture d’écran: une alerte de sécurité diffusée par l’ambassade américaine en Russie il y a deux semaines, qui annonçait un potentiel attentat dans une salle de concert. Le lien sur le site de l’ambassade est toujours actif….

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Ukraine: à vouloir briller, Macron est le pigeon des Américains!

Depuis qu’Emmanuel Macron a lancé l’idée de troupes françaises au sol en Ukraine, le Courrier des Stratèges vous a expliqué que les déclarations apparemment spontanées du Président étaient en fait sous influence très forte de Washington. De nouvelles informations confirment qu’une décision majeure a été prise aux USA dans la dernière décade de février: pour tenter d’entraver le retour de Trump au pouvoir, le camp démocrate ne veut pas négocier avec la Russie avant l’élection présidentielle. Histoire de faire trébucher l’ancien président en l’accusant d’être celui qui veut négocier. Le pari risqué du clan Biden: l’armée ukrainienne peut faire durer la guerre jusqu’à la fin de l’année. A ce moment-là, on espère avoir fait trébucher Trump et pouvoir aider l’Ukraine à lancer une nouvelle offensive contre la Russie. Bien évidemment, tout le monde à Washington a conscience que le front ukrainien est au bord de l’effondrement; que les pertes sont toujours plus énormes et que les enrôlements sont de plus en plus forcés. C’est là qu’on a joué sur la vanité d’Emmanuel Macron….Ce dernier, trop content de briller, pensant pouvoir utiliser la polarisation – pour ou contre la Russie – en politique intérieure, serait prêt à ce que des soldats français fassent gagner quelques mois de répit à l’armée ukrainienne, en attendant une grande contre-offensive ukrainienne en 2025. Avide de briller, même de façon éphémère, Emmanuel Macron est le pigeon des Américains.

L’Ukraine est devenue un enjeu de politique intérieure dans les pays occidentaux. En Allemagne, Olaf Scholz retrouve un peu d’oxygène politique en refusant d’envoyer des missiles à longue portée aux Ukrainiens. En France, nous vous l’avons expliqué, Emmanuel Macron instrumpentalise la question du soutien à l’Ukraine pour se présenter comme le camp du bien contre “l’extrême-droite”.

A Washington on a décidé de ne pas négocier avec Poutine en 2024

Ce qu’Emmanuel Macron ne vous dit pas, c’est qu’il n’agit en aucune manière spontanément. Trahissant les intérêts du peuple français, Emmanuel Macron accepte de rentrer dans le jeu du clan Biden et du parti démocrate, qui instrumentalisent la question ukrainienne, eux aussi, sur fond d’élections présidentielles.

Deux événements récents ont-ils été mal interprétés: la démission de Victoria Nuland, Madame “F… the EU!” de son poste d’adjointe du Secrétaire d’Etat Anthony Blinken; et la nomination du général Zaloujni, rival de Zelenski, comme ambassadeur à Londres? C’est du moins la thèse que défend Rotislav Ichtchenko (traduction sur le site globalsouth.co):

Dans le contexte d’une rhétorique militariste fortement accrue de l’Occident, menaçant ouvertement d’un affrontement militaire direct avec la Russie en cas de défaite militaire de l’Ukraine (tout récemment, l’Occident a complètement nié une telle possibilité), des personnes démissionnent en Ukraine et aux États-Unis, dont la tâche ( Victoria Nuland) était d’assurer une guerre par procuration avec la Russie, dans le cadre de laquelle l’Occident finance, approvisionne et soutient politiquement tous ceux qui luttent contre la Russie, tout en restant lui-même en dehors du champ de bataille. La tâche principale de ces personnes était de parvenir à la défaite de la Russie et à son consentement à la paix aux conditions de l’Occident, sans entraîner l’Occident lui-même dans un conflit militaire direct avec Moscou. (…)

Les masques tombent, l’Occident se prépare dans un avenir proche à se passer d’un préfixe par procuration. C’est pourquoi Zaloujni a soudainement décidé de devenir diplomate. (…) La cause profonde du départ de Zaloujni est (…) le choix des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN en faveur de la guerre.

Alors que l’Occident hésitait, Zaloujni restait en Ukraine comme l’étendard de l’opposition à Zelensky. (…) Environ un mois a été consacré à un examen général de la situation, à des tentatives de faire pression sur la Russie et ses alliés, à lancer de nouveaux mécanismes de sanctions, à montrer que l’Occident était prêt à un affrontement ouvert et, de ce fait, à amener la Russie à accepter de se satisfaire de concessions territoriales aux dépens de l’Ukraine.

Quelque part dans la dernière décade de février, l’Occident a finalement fait le choix de la guerre. C’est alors que toutes ces permutations ont commencé.

Globalsouth.co, 9 mars 2024

Faire échec à Trump

Pourquoi a-t-on soudain décidé à Washington de ne pas saisir – une fois de plus – une perche tendue par Vladimir Poutine? Dans son entretien avec Tucker Carlson, en effet, le président russe faisait allusion à l’accord de paix entre la Pologne et la Russie, en 1667? Au contraire, aucune pression n’a été exercée par les Etats-Unis sur Vladimir Zelensky, quand il a suspendu les élections présidentielles qui auraient dû avoir lieu ce mois. Rien n’a été fait pour pousser un successeur.

Quelles raisons invoquer pour expliquer cette attitude américaine? Il y a quelques mois, il existait une sorte de “consensus” des observateurs pour penser que le gouvernement Biden avait intérêt à boucler le dossier Ukraine avant que démarre vraiment la campagne des élections présidentielles. Ajoutons qu’il est pour le moins étonnant que la décision de ne pas négocier ait été prise à quelques semaines de la réélection – prévisible – de Vladimir Poutine.

Partons des considérations de politique étrangère données par le directeur de la CIA, William Burns, lors d’une récente audition du “Senate Intelligence Committee” (Commission du Sénat sur le Renseignement):

“Je pense que sans une aide supplémentaire en 2024, vous verrez plus d’Avdeevkas, et cela – il me semble – serait une erreur massive et historique pour les États-Unis. (…) Avec une aide supplémentaire, l’Ukraine peut se maintenir sur les lignes de front jusqu’en 2024 et au début de 2025. L’Ukraine peut continuer à imposer des coûts à la Russie, non seulement avec des frappes de pénétration en profondeur en Crimée, mais aussi contre la flotte russe de la mer Noire. (…) Les États-Unis fournissent une assistance à l’Ukraine en partie parce que de telles activités contribuent à freiner la Chine. Si l’on nous voit renoncer à soutenir l’Ukraine, non seulement cela alimentera les doutes de nos alliés et partenaires dans l’Indo-Pacifique, mais cela attisera aussi les ambitions des dirigeants chinois dans des domaines allant de Taïwan à la mer de Chine méridionale”.

Senate Intelligence Committee , 11 mars 2024

Il y a la part de la démesure impériale en même temps que l’angoisse devant la perte de crédibilité des Etats-Unis. Pour autant, ces explications ne sont pas suffisantes pour comprendre ce qui motive le choix de l’actuelle administration américaine.

Le clan Biden et le parti démocrate sont obsédés par l’apparente inarrêtable remontée en puissance de Donald Trump. Or ce dernier a promis que, s’il est élu, il mettra fin rapidement à la Guerre d’Ukraine. Ses adversaires voient le moyen de réveiller les batailles qui ont permis de mettre des bâtons dans les roues à l’ancien (et peut-être futur) président. Le faire passer pour russophile, et même un agent de Poutine!

En somme, la méthode d’Emmanuel Macron avec le Rassemblement National; mais à l’échelle des USA et du danger, pour l’oligarchie impériale, d’une nouvelle victoire du “candidat du peuple américain”.

Un pari risqué….mais que Macron vient conforter

Evidemment, personne ne peut garantir que l’armée ukrainienne va tenir dans les prochains mois. Les pertes sont de plus en plus gigantesques, comme vient de le confirmer un haut gradé polonais:

le nombre réel de VSU tués est bien plus élevé que le nombre total de pertes estimé par le ministère russe de la défense à 444 000.

Et voici le professionnel qui dit la même chose, et il est de l’OTAN.

Les pertes de l’Ukraine dans le conflit avec la Russie devraient se compter “en millions”, a déclaré l’ancien chef de l’état-major général polonais, Rajmund Andrzejczak. Kiev “est en train de perdre la guerre” et ne dispose pas des ressources nécessaires pour poursuivre la lutte contre Moscou, a-t-il ajouté. Dans une interview accordée lundi à la chaîne Polsat, le général à la retraite a qualifié la situation de l’Ukraine sur le champ de bataille de “très dramatique” et a insisté sur le fait qu'”il n’y a pas de miracles dans la guerre”.
Et voici la partie qui compte :

“Plus de 10 millions de personnes manquent à l’appel. J’estime que les pertes se comptent en millions, et non en centaines de milliers. Il n’y a pas de ressources dans ce pays, il n’y a personne pour se battre.”

Blog d’Andreï Martyanov

Le gouvernement ukrainien renforce la coercition. Il s’efforce, de plus en plus, de constituer des bataillons féminins. (Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont inventé le “symmachocide” – le génocide d’un pays allié!)

Dans cette situation dramatique, le gouvernement américain essaie de tenir les deux bouts: d’une part ne pas négocier avec la Russie; d’autre part ne pas porter la responsabilité du désastre militaire qui va devenir de plus en plus évident. Et ceci d’autant plus que les Républicains bloquent, au Congrès, le vote de soixante milliards de dollars pour l’Ukraine.

Le but recherché, depuis février, est de convaincre les alliés européens de reprendre l’intégralité du fardeau. L’enthousiasme est, comme on peut s’en douter, mitigé. Mais la bonne surprise, pour les Etats-Unis, c’est la disponibilité d’Emmanuel Macron à se mettre en avant. La CIA et l’Etat profond américain sont devenus définitivement incapables de gagner des guerres. En revanche, ils ont encore le savoir-faire de la manipulation psychologique!

Il faut dire qu’avec Emmanuel Macron, l’opération n’est pas très compliquée. La cible de la manipulation condense tout ce qu’il y a de pire dans le comportement français: le président français est beau parleur, vaniteux, méprisant avec ses pairs, obsédé de communication et il tend à faire de sa présidence un jeu de rôles. Deux Zelensky valent mieux qu’un!

Depuis la fin février, le président français s’imagine coiffé du bicorne d’un nouveau Napoléon. Comment, vous croyez qu’il n’a pas en tête la retraite de Russie? Mais, plus néronien que napoléonien, Macron se moque bien, au fond, d’entraîner le pays dans un désastre: pourvu qu’il puisse s’enivrer des cours instants où il sera l’Adversaire de Vladimir Poutine.

On voit bien l’intérêt pour les Américains: grâce à la fragilité psychologique d’Emmanuel Macron, ils n’ont pas l’air de lâcher l’Ukraine. Et si le président français va trop loin, il sera toujours possible de le désavouer. Même Donald Trump y verra un intérêt: au lieu d’attaquer les démocrates seulement sur la question de la Guerre d’Ukraine, il pourra utiliser Emmanuel Macron et sa jactance comme des repoussoirs.

Bouffi de vanité, avide d’une gloire éphémère sur fond de profond nihilisme personnel, Macron est devenu le pigeon des Américains.

Emmanuel Macron court au désastre et il se moque bien de nous engloutir avec lui, pourvu qu’il ait deux minutes de gloire – le temps d’un premier Kinjal, qui tuera plusieurs centaines de soldats français d’élite fourvoyés par des chefs indignes sur le sol ukrainien.

Stop ou encore? L’Etat-major veut déployer 20 000 soldats français en Ukraine

Déployer 20 000 soldats français en Ukraine? Affronter la Russie? Le général Schill, Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre (CEMAT), donc l’un des plus hauts gradés français, en parlait ouvertement hier 19 mars dans le journal “Le Monde”. Une partie de notre monde dirigeant est prise d’une douce folie. La Russie serait une petite puissance, surestimée. La France serait en moyen, avec d’autres pays de l’Union Européenne, de déployer quelques dizaines de milliers d’hommes et de tenir le Dniepr. Une analyse détaillée de l’analyste militaire Simplicius nous aide à faire le point sur ce qui se passe dans les coulisses du pouvoir à Paris. Dans l’objectif de mettre les Français devant le fait accompli? Ou bien dans une fuite en avant pour tenter (vainement) de repousser la terrible onde de choc que produira l’annonce de l’effondrement militaire ukrainien?

Simplicius, l’un des meilleurs chroniqueurs de la guerre d’Ukraine, le dit sans détours:

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L’OTAN semble avoir activé le parti de la guerre en Europe : attention au pire !

Il y a deux semaines, Emmanuel Macron était encore seul à évoquer l’envoi de troupes en Ukraine pour affronter la Russie, se heurtant au ricanement incrédule de la foule et des observateurs. Mais, progressivement, l’ambiance change : l’OTAN semble activer le parti de la guerre, qui appelle désormais ouvertement à l’envoi de troupes. De toutes parts, les voix s’élèvent pour rouler des mécaniques et encourager à l’affrontement direct avec la Russie. Attention à l’issue désormais prévisible de ces incantations : quelqu’un finira bien par appuyer sur le mauvais bouton.

Il y a quelques jours, donc, Emmanuel Macron a lancé les hostilités à l’occasion d’une conférence sur la sécurité en Europe, appelant à déployer des troupes en Ukraine. Nous avons largement abordé ce sujet, en suggérant d’ailleurs que, sans attendre la moindre validation de quiconque, l’opération avait commencé.

Ce qui paraissait farfelu il y a quinze jours encore devient désormais une sorte d’incantation collective portée par ce que l’on doit désormais appeler le parti de la guerre.

Nicolas Tenzer, le lobbyiste du Deep State US

Nicolas Tenzer est un lobbyiste assumé du complexe militaro-industriel américain. Figure emblématique de l’Aspen Institute France, il est à la tête d’un think tank ouvertement otaniste.

🔴Guerre en Ukraine ➡ Emmanuel Macron a "totalement raison" d'envisager l'envoi de troupes pour contrer la Russie même si "ce n'est pas souhaitable", selon Nicolas Tenzer enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions géostratégiques #8h30franceinfo pic.twitter.com/8y1d23UMFC

— franceinfo (@franceinfo) March 17, 2024

Ses premières interventions guerrières datent d’il y a trois semaines, ce qui constitue déjà une sérieuse indication sur le caractère concerté de la campagne favorable à l’envoi de troupes en Ukraine. Depuis les propositions d’Emmanuel Macron, Tenzer est un invité fréquent des médias favorables à l’OTAN. Il y multiplie les déclarations fracassantes, dont celle-ci :

«On n’a jamais gagné une guerre quand on combat en arrière de cour, quand on fait combattre notre guerre par quelqu’un d’autre. Il y a un moment, il faut se poser directement la question de l’engagement. Et c’est ce tabou qu’Emmanuel Macron a voulu lever.»

Et d’après l’ancien haut fonctionnaire, «la Russie n’est pas si puissante que ça». «Économiquement, la Russie est un nain qui est en train de décliner. Elle connaît une fuite des capitaux, des talents. Voyez l’état des hôpitaux, des infrastructures, des écoles», a-t-il poursuivi.

Nicolas Tenzer

La Russie, un nain qui est en train de décliner…

Charles Michel, le président du Conseil européen

Autre intervention qui mérite d’être notée : celle de Charles Michel, le président du Conseil européen, qui appelle ouvertement à préparer la guerre.

Nous devons donc être bien préparés en matière de défense et passer en mode “économie de guerre”. Il est temps d’assumer la responsabilité de notre propre sécurité. Nous ne pouvons plus compter sur d’autres ou être à la merci des cycles électoraux aux États-Unis ou ailleurs.

Charles Michel

Tiens, l’expression “économie de guerre” est posée, histoire de bien préparer les esprits.

Progressivement, donc, on voit le parti de la guerre s’affirmer, avec cette idée qu’il faut se préparer au pire avec d’autant plus légèreté que la Russie est un nain…

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L’accord bilatéral avec l’Ukraine n’est toujours pas publié officiellement : existe-t-il vraiment ?

Macron a fait tout un foin de l’accord bilatéral avec l’Ukraine, mais cet accord existe-t-il vraiment ? Non seulement, il a été signé par Macron en violation de la Constitution, ce qui pose un sacré problème, mais il n’a été publié nulle part ailleurs que sur le site de l’Elysée. Bref, il n’a aucune existe juridique à ce stade, et toute contestation d’une mesure prise en son nom peut donc s’appuyer sur le constat de son illégalité…

Mais l’accord bilatéral avec l’Ukraine existe-t-il vraiment ? Tout le monde en parle, et l’Assemblée Nationale et le Sénat l’ont approuvé… mais il n’a aucune existence légale. Pour deux raisons.

Première raison : les conditions de signature et de ratification de l’accord ne sont pas constitutionnelles. Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, l’a abondamment expliqué dans l’interview que nous reproduisons. La Constitution prévoit qu’un Président de la République négocie et ratifie les traitrés, certainement pas qu’il les signe seul dans son coin. Qui plus est, s’agissant d’un traité impliquant des dépenses, il doit fair el’objet d’une ratification en bonne et due forme de la part du Parlement. Or le Président n’a pas engagé la ratification du traité avec l’Ukraine, il a simplement organisé un débat sur une déclaration général à propos de ce traité.

Ce texte est donc nul et non avenu, en l’état !

Deuxième raison : pour être applicable, un texte doit être publié au Journal Officiel. C’est cette publication qui donne une valeur juridique aux actes de la République. Et, miracle ! le traité bilatéral n’a pas été publié officiellement. Il est bien proposé à la lecture sur le site de l’Elysée, mais rien de plus ! concrètement, il n’a donc pas plus de valeur légale qu’un discours de Macron.

Face à ces vices majeurs, il va devenir indispensable que les citoyens se mobilisent pour obtenir le respect de la Constitution.

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Crise énergétique : comment Bruxelles courtise l’Ukraine, par Ulrike Reisner

L’UE a ouvert des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, avec une perspective jusqu’en 2030. Le pays est en guerre, l’économie est en ruine, la reconstruction prendra des décennies – les élections démocratiques sont reportées jusqu’à nouvel ordre. La liste des problèmes est longue et les perspectives d’amélioration rapide sont minces. Mais l‘adhésion pourrait aller plus vite si Kiev peut fournir quelque chose dont l’UE a un besoin urgent : de l’énergie par exemple. Les jalons de ce “deal” sont déjà posés.

On sait que Bruxelles intervient massivement depuis deux ans sur le marché européen de l’énergie, sans légitimité démocratique et au mépris des réserves de souveraineté des Etats membres. La Commission abuse de la clause d’urgence pour prolonger une situation précaire qu’elle a elle-même contribué à créer, notamment en adoptant plusieurs trains de sanctions contre la Russie.

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Le CETA au Sénat : guerre de lobbies derrière la farce du protectionnisme

Le Sénat pourrait, à l’occasion d’une “niche parlementaire”, rejeter la ratification du traité de libre-échange avec le Canada. Le motif est simple : vive le protectionnisme qui (paraît-il) protège notre agriculture. La réalité est un peu différente : c’est une guerre des lobbies qui commence. Si la filière bovine s’estime menacée par l’accord, d’autres filières, y compris dans l’agriculture, tire largement profit de ce texte appliqué de manière provisoire. Reste la difficulté d’appliquer des accords qui ne sont pas ratifiés : une manie qui devient dangereuse.

Le CETA (traité de libre-échange avec le Canada) pourrait bien subir un coup dur du Sénat aujourd’hui. Nous vous aidons à remonter le fil de cette affaire, en complément de la capsule ci-dessus qui vous dit tout sur le fond de l’accord.

  • le CETA (traité de libre-échange avec le Canada) a été signé en 2017 et ratifié par l’Assemblée Nationale en 2019
  • le gouvernement ne l’a jamais soumis au vote du Sénat
  • l’accord prévoyait son application provisoire dans l’attente de la ratification complète
  • des sénateurs ont décidé de proposer son rejet dans une proposition de loi examinée à l’occasion d’une niche parlementaire
  • l’initiative est prise par le groupe communiste, assez naturellement opposé au libre-échange
  • des sénateurs républicains soutiennent ce rejet
  • un sénateur républicain a rendu un avis soulignant l’absence de “clause-miroir” sur l’élevage de bovins au Canada : le risque de l’accord consiste donc à permettre une concurrence du boeuf français avec le boeuf canadien, protégé par moins de normes sanitaires
  • un autre sénateur républicain a rendu un avis dans le même sens. Il est lui-même éleveur de boeufs, dans le village de Sébastien Béraud, bien connu de nos lecteurs
  • le lobby des spiritueux se mobilise fortement pour le maintien de l’accord qui, globalement, profite à l’agro-alimentaire français
  • il n’en reste pas moins que Macron a manifestement un problème récurrent avec la ratification des traités. Nous évoquions déjà la semaine dernière le caractère très irrégulier du traité bilatéral avec l’Ukraine (voir l’interview ci-dessous). La ratification du CETA illustre l’absence de consultation du Parlement par Macron, en matière de traités internationaux… en violation de la Constitution

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Mais alors : les troupes françaises sont-elles déjà en Ukraine ou pas ?

Depuis la semaine dernière, la polémique sévit pour savoir si oui ou non Macron a dissimulé la présence de troupes françaises en Ukraine, ou bien sur leur envoi prochain. Le Courrier a d’ores et déjà publié des indiscrets sur le sujet. Depuis, les langues se sont déliées, et les informations s’accumulent sur le renforcement de notre dispositif, tout spécialement en Roumanie, à l’approche de l’armée russe. Dans notre nouveau numéro de Chaos Global, nous revenons sur ce sujet en détail. Et, pour l’instant, la situation semble bien opaque…

Plusieurs informations essentielles sont donc à enregistrer :

  • des troupes spéciales de l’OTAN, dont des troupes françaises, et des troupes de soutien, sont déployées en Ukraine depuis le début du conflit
  • des troupes françaises sont par ailleurs pré-positionnées en Roumanie, en Pologne et dans les pays Baltes
  • ce dispositif est en voie de renforcement
  • il est fortement question d’un déploiement préventif en Moldavie pour dégager des régiments ukrainiens postés à la frontière avec la Transnistrie
  • des rumeurs récurrentes évoquent une intervention future à Odessa pour éviter une prise de la ville par l’armée russe
  • il faudra suivre la réalité de la stratégie de l’OTAN, et tout spécialement celle de la France, dans l’hypothèse d’un recul rapide de l’armée ukrainienne

Rappelons l’importante interview de Jacques Myard dans le Courrier (voir ci-dessous) qui détaille l’illégalité et l’anti-constitutionnalité de l’accord bilatéral avec l’Ukraine.

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En direct de Moscou : l’opulence de la vie russe malgré les sanctions, par l’image

Yannick Urrien est journaliste français (Kernews, La Baule Plus, Bourse Plus) et observateur pour les élections russes à Moscou. Il inaugure des reportages pour le Courrier. Ce soir, il nous présente un instantané de la vie à Moscou à 22h30, qui permet de mesurer la portée des paroles prononcées il y a deux ans par notre ministre de l’Economie : “nous allons mettre l’économie russe à genoux” ! Un contraste saisissant !

Les spectateurs auront bien noté les taux de change approximatifs suivants :

100 roubles = 1€

1.000 roubles = 10€

Comme on le voit, la vie moscovite ressemble étrangement à la vie parisienne ou dans n’importe quelle capitale occidentale. Une leçon à méditer longuement, après les déclarations d’Emmanuel Macron annonçant les sept plaies d’Egypte en cas de victoire de la Russie en Ukraine.

Ne manquez pas les autres reportages de Yannick Urrien durant ce week-end d’élection.

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Derrière l’Ukraine, l’affrontement de deux mondes, par Jean Goychman   

Prenons un peu de champ et éloignons-nous des médias qui se nourrissent de l’instant et sur les plateaux desquels se produisent ne nombreux experts ou spécialistes, souvent auto-proclamés, dont le discours se résume souvent à encenser les Ukrainiens et dénigrer la Russie.Cette communication de degré zéro passe à côté de ce qui est essentiel. Existe-t-il une volonté occulte qui souhaiterait égarer l’opinion publique et lui cacher la réalité ?

Depuis 1991, le monde est dominé par la puissance américaine. Celle-ci est l’héritière de la puissance britannique qui avait régné sur la planète durant la « pax britannica », et avant elle d’autres puissances européennes l’avaient précédée. Toutes avaient en commun une chose : elles étaient des puissances maritimes.

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En Ukraine comme à Gaza, l’Occident teste le point de non-retour

Israël aurait toutes les raisons de négocier avec son adversaire palestinien: Tel-Aviv n’a plus rien à gagner en refusant de traiter avec le Hamas pour obtenir la libération des otages israéliens – sinon de finir faire basculer l’opinion mondiale définitivement contre l’Etat hébreu en cas d’attaque à Rafah. Et pourtant, Benjamin Netanyahu vient de rejeter une nouvelle offre de cessez-le-feu tandis que Tsahal intensifie ses bombardements sur le territoire libanais. De même, en Ukraine, tout devrait pousser à une négociation avec la Russie pour sauver le maximum du territoire ukrainien de la conquête russe. Pourtant, là aussi, c’est la politique du pire qui est choisie: l’armée ukrainienne recommence à bombarder la centrale nucléaire de Zaporojie; une tentative d’incursion sur le territoire russe à Belgorod s’est terminée en fiasco; tandis que l’OTAN joue sérieusement avec l’idée que certains de ses membres interviennent plus massivement sur le territoire russe. Au fond, Emmanuel Macron, dans sa démesure, nous a donné la clé: il accuse Vladimir Poutine de “n’avoir aucune limite”; alors qu’en réalité, c’est le refus occidental de quelque limitation que ce soit à ses désirs de domination qui vient buter, dans la bande de Gaza comme dans les plaines d’Ukraine sur le principe de réalité.

L’Occident continue de courir à la catastrophe, en Ukraine comme à Gaza.

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La Légion étrangère s’entraîne-t-elle en vue d’une intervention en Ukraine?

Des manœuvres d’envergure ont eu lieu en Creuse, au camp de La Courtine, ces derniers jours. Nos confrères de Southfront.press croient savoir que les troupes se tiennent prêtes à se rapprocher du front ukrainien dans la seconde quinzaine d’avril. Exactement le type d’informations que nous avons reçues hier et dont nous vous avons expliqué qu’il fallait les examiner sérieusement mais avec toute la prudence qui s’impose. En tout cas, malgré le silence du président de la République hier soir 14 mars, il y a des”insiders” désireux que l’opinion soit alertée: l’envoi de troupes au sol en Ukraine est bien envisagé par le président et l’Etat-major français.

Hier et ce matin nous vous parlions déjà du 2è Régiment Etranger d’Infanterie. Après avoir poursuivi notre investigation dans la presse régionale, nous avons trouvé cet article du 6 mars dans La Montagne:

Le 2e régiment de la Légion étrangère basé à Nîmes s’exerce actuellement au camp militaire de La Courtine et se prépare à un exercice d’ampleur dans toute la Creuse. Près de 800 légionnaires vont s’entraîner dans la campagne et les rues de Guéret les prochains jours.

De quoi rompre une certaine quiétude à laquelle les Creusois sont habitués. Si le camp militaire de La Courtine est habitué à recevoir des soldats venir s’entraîner depuis de nombreuses années, la population creusoise l’est moins. Et c’est en partie dans cet objectif de faire manœuvrer un régiment dans un environnement réaliste, hors des camps militaires, que le 2e régiment étranger d’infanterie, unité de la Légion étrangère basée à Nîmes, et présent à La Courtine depuis le 19 février, va se déployer dans les deux tiers du département du 8 au 14 mars.

La Montagne, 6 mars 2024

Alors, pour prendre Guéret?

Ce que disent nos confrères de Southfront.press

Visiblement, l’entrainement de la Légion Etrangère ne laisse pas indifférent. Nos confrères de Southfront.press, un des meilleurs médias sur les conflits contemporains écrivent: :

Les dirigeants militaires français ont déjà commencé à former et à entraîner des unités de combat à envoyer sur le front ukrainien.

Fin février, le président Macron a chargé le Ministère des Armées d’étudier la question de l’envoi de forces de la Légion Etrangère française en Ukraine.

Le 27 février 2024, sur ordre du commandement de la Légion, la formation de trois compagnies de combattants de la Légion a commencé.

Le 5 mars 2024, le commandement militaire français et le commandement de la Légion ont approuvé les nombre du personnel du groupe tactique de bataillon, qui devrait inclure 1 500 militaires. Ce groupe tactique de bataillon contiens trois compagnies de la Légion, qui ont été assignées pour ce but en avance. Ce sont :

une compagnie de soutien matériel;
deux compagnies d’ingénierie.

Le groupe tactique du bataillon devrait également inclure:

  • jusqu’à 6 compagnies d’infanterie motorisée et blindées
  • ainsi que l’équipe opérationnelle.

Le commandement français n’a pas réussi à assurer le nombre du personnel déclaré du groupe tactique de bataillon auprès des membres de la Légion. La direction militaire française a décidé de remplir les rangs du groupe avec du personnel du Ministère des Armées.

Le ratio supposé de membres de la Légion Etrangère par rapport au personnel militaire régulier du Ministère des Armèes dans le groupe tactique du bataillon est d’environ 1 pour 2.

Au cours de la première quinzaine de mars, le groupe tactique du bataillon a commencé la coordination des combats au camp d’entraînement de la Courtine. Le personnel est chargé d’achever la coordination des combats à la mi-avril. Le personnel devrait attendre l’ordre et être prêt à être envoyé sur le front en Ukraine.

Le deploiement du groupe en Ukraine peut avoir lieu dans la deuxième quinzaine d’avril.

southfront.press, 15.3.2022

Retenons donc que Le Courrier des Stratèges et SouthFront ont reçu séparément le même type d’informations. Officiellement tout est nié. Mais il y apparemment des “insiders” qui ne voudraient pas qu’on essaie de faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes.

Hogard : “Macron a accéléré l’affaiblissement de l’armée française”

Dans une interview donnée à l’occasion de la sortie de son livre, le colonel Hogard nous livre son analyse de la politique belliciste de l’OTAN depuis l’implosion du bloc soviétique. Depuis la guerre en ex-Yougoslavie jusqu’au conflit ouvert en Ukraine, il nous montre comment les USA instrumentalisent l’OTAN pour mener une guerre sans concession aux intérêts russes, jusqu’à forcer la Russie à ouvrir un conflit direct avec le “proxy” ukrainien.

Plusieurs éléments sont à retenir de cette importante interview, que nous prolongerons prochainement avec Jacques Hogard par un entretien plus long :

  • l’OTAN poursuit, depuis la chute du bloc soviétique, une “course vers l’Est” visant à affaiblir la Russie
  • cette stratégie est menée de façon cohérente dans la durée
  • 2015 est une année-pivot, avec une intervention russe en Syrie qui a permis à la Russie de revenir sur la scène internationale
  • depuis 2015, l’intensité de l’hostilité américaine à la Russie s’est donc accrue
  • dans le même OTAN, les alliés européens des USA n’ont cessé d’augmenter leur vassalisation
  • alors que la Russie a fortement augmenté sa capacité de production en armements divers, la France a fortement réduit la sienne
  • l’hypothèse d’une intervention directe en Ukraine, confirmée hier par Macron, est donc suicidaire

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Thierry Breton : jeu de hasard entre guerre et dette, par Ulrike Reisner

Par : Rédaction

L’Europe s’équipe, surtout en paroles, mais aussi progressivement en actes. Thierry Breton a de grands projets pour l’avenir de la politique de défense européenne. Dans l’idéal, il deviendrait commissaire dans un nouveau portefeuille de la défense à créer par Ursula von der Leyen après les élections. Pour cela, il faut beaucoup d’argent, que l’on souhaite visiblement trouver à Bruxelles par le biais de la Banque européenne d’investissement et de la dette. C’est dans ce contexte, mais pas seulement, qu’il faut voir la politique ukrainienne actuelle des élites de Bruxelles et de certains États membres. Cette guerre est nécessaire comme prétexte pour faire avancer les structures autoritaires et centralistes.

Le budget de l’Allemagne est serré. Le ministre des Finances Christian Lindner a demandé aux ministères de présenter leurs propositions d’économies d’ici la mi-avril. On ne sait pas exactement combien il manque pour présenter un plan propre pour 2025. On parle d’une somme comprise entre 15 et 25 milliards d’euros.

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Intervention au 20h: Macron joue avec une boîte d’allumettes près d’un tonneau de poudre

Emmanuel Macron est comme un enfant jouant avec une boîte d’allumettes à côté d’un tonneau de poudre. Dans l’entretien d’une demi-heure qu’il a accordé à TF1 et France 2, le président est resté droit dans les bottes enfilées le 26 février dernier: l’envoi de troupes au sol en Ukraine n’est pas exclu – et le Courrier vous annonçait cet après-midi que des troupes françaises feraient route vers la Roumanie; “la Russie ne doit pas gagner cette guerre” a martelé le Président. Pour autant, quand les journalistes lui ont fait remarqué que la France fabriquait chaque jour suffisamment de munitions pour quelques minutes de combat des troupes ukrainiennes, le Président a eu ce mot….désarmant: nous n’avions pas anticipé un conflit de ce type? Est-ce à dire qu’à nouveau, aujourd’hui, le Président anticipe mal et met surtout les Français en danger?

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TTU – des régiments français seraient en route pour la Roumanie, avant d’aller à Odessa

Emmanuel Macron pourrait le confirmer ce soir lors de son intervention télévisée ce soir (dont Edouard Husson vous fera le compte-rendu). Selon nos informations, des régiments français seraient en route pour la Roumanie. Il s’agirait d’un pré-positionnement dans l’attente d’un déploiement à Odessa.

La nouvelle est encore à prendre au conditionnel, mais elle est confirmée par plusieurs sources. Cette confirmation n’est pas simple à obtenir : les interlocuteurs, qui craignent les écoutes, répondent simplement, à l’américaine, par un oui ou par un non. Mais tout indique que les “ballons d’essai” lancés par Emmanuel Macron sur le déploiement de troupes au sol en Ukraine n’étaient pas des paroles en l’air…. et que dès le lendemain des discussions parlementaires sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine, il est bien décidé à pousser des feux sur la mise en pratique de son projet belliciste.

En l’espèce, selon nos informations, au moins un régiment serait en route pour la Roumanie. Il s’agirait du 2è REI de Nîmes (Régiment Etranger d’Infanterie). Sa destination finale serait Odessa, où il interviendrait pour rétablir l’ordre et pacifier la ville. Selon des rumeurs persistantes, l’armée russe fomenterait en effet une guerre de partisans pour chasser les troupes ukrainiennes et ainsi livrer cette cité-clé d’un point de vue géostratégique. Ce choix permettrait aux Russes de ne pas bombarder la ville et donc de ne pas s’aliéner le soutien de la population dans l’hypothèse d’une annexion.

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Jacques Myard détaille l’illégalité et l’inconstitutionnalité de l’accord avec l’Ukraine

L’accord avec l’Ukraine pouvait-il être signé par le Président de la République sans autorisation préalable de l’Assemblée Nationale ? Peut-il entrer en vigueur sans un vote formel de ratification ? Son contenu viole-t-il non seulement notre Constitution mais aussi les traités sur le droit de la guerre dès lors qu’il prévoit la confiscation des avoirs privés russes ? Jacques Myard nous dresse ici un plaidoyer implacable contre les forfaitures commises par le Président de la République dans ce dossier, c’est-à-dire par le passage en force d’un texte en violation de notre Constitution. Il est évident que, face à un tribunal, ce traité n’aurait aucune valeur juridique…

Dans cette très importante interview de Jacques Myard, qui soulève des arguments juridiques peu contestables, on retiendra plusieurs éléments qui semblent condamner lourdement l’accord bilatéral avec l’Ukraine :

  • la Constitution n’autorise pas le Président de la République à signer seul un traité. Il ne peut le faire sans autorisation préalable de l’Assemblée Nationale…
  • ce traité impliquant des dépenses, il doit forcément être soumis à un vote de ratification en bonne et due forme. L’invocation de l’article 50 est ici un cas de forfaiture
  • le traité par lui-même prévoit la confiscation de biens privés, ce qui est contraire à notre bloc de constitutionnalité, mais aussi aux traités sur le droit de la guerre
  • la valeur juridique du traité paraît bien faible
  • il semble être une traduction d’un texte anglais… le Quai d’Orsay ne l’a même pas relu !
  • le Président de la République se rend coupable de forfaiture, au sens juridique du terme, ce qui constitue un motif de destitution…

On rappellera ici les termes de la Constitution de 1958 :

Devant l’une ou l’autre des assemblées, le Gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire au sens de l’article 51-1, faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat et peut, s’il le décide, faire l’objet d’un vote sans engager sa responsabilité.

Article 50-1 de la Constitution

Le Président de la République négocie et ratifie les traités.

Il est informé de toute négociation tendant à la conclusion d’un accord international non soumis à ratification.

Article 52 de la Constitution

Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l’organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l’Etat, ceux qui modifient des dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi.

Ils ne prennent effet qu’après avoir été ratifiés ou approuvés.

Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées.

Article 53 de la Constitution

Si le Conseil constitutionnel, saisi par le Président de la République, par le Premier ministre, par le président de l’une ou l’autre assemblée ou par soixante députés ou soixante sénateurs, a déclaré qu’un engagement international comporte une clause contraire à la Constitution, l’autorisation de ratifier ou d’approuver l’engagement international en cause ne peut intervenir qu’après la révision de la Constitution.

Article 54 de la Constitution

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Denécé : “Macron fait de la France le premier ennemi de la Russie”

Eric Dénecé, fondateur du CF2R, a bien voulu nous réagir au débat parlementaire d’hier sur le traité de coopération avec l’Ukraine. Il nous parle de son désarroi face à la résignation des élus de la nation dans une course au suicide politique du pays. La France n’a pas les moyens de la politique prônée par le Président… mais rien n’y fait.

Nous vous rappelons ici les différentes interventions déjà publiées dans nos colonnes :

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Myard : “Sur l’Ukraine, Attal a servi du salmigondis pour chat”

Nous avons interrogé Jacques Myard sur le débat à l’Assemblée Nationale concernant l’accord bilatéral de coopération militaire avec l’Ukraine. Il relève le mauvais discours de Gabriel Attal, et les prises de position confondantes des groupes de l’Assemblée. En dehors du groupe communiste et du groupe LFI, la parole propre à la politique étrangère française traditionnelle semble s’être perdue.

Nous rappelerons ici l’intervention d’Edouard Husson sur le même sujet.

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Husson : “Le débat sur l’Ukraine est un contretemps pour Macron”

Dans la stratégie de “remontada” à l’approche des européennes, Emmanuel Macron a décidé d’utiliser l’Ukraine comme un “marqueur” pour cornériser l’opposition, tout particulièrement celle du Rassemblement National. La stratégie a-t-elle fonctionné ? Edouard Husson réagit à chaud et nous explique pourquoi, selon lui, le débat constitue plutôt un contretemps pour le Président de la République.

Dans cette capsule, Edouard Husson commente à chaud le débat à l’Assemblée Nationale sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine.

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Comment Washington utilise Macron pour camoufler sa défaite en Ukraine

Washington est à la manœuvre: le complexe militaro-industriel américain est en difficulté sur trois fronts (Ukraine, Gaza, Taïwan); mais le pouvoir américain a encore la ressource de la manipulation de ses alliés pour créer des écrans de fumée. Emmanuel Macron se présente comme libre de ses actions quand il prend la posture du va-t-en-guerre. En réalité, il agit dans un cadre très bien balisé par Washington et par l’OTAN. Et il jour sa partition dans un orchestre dont Washington garde la direction. Washington espère encore geler le conflit sur un mode “partition de la Corée”. Dans ce cadre, Macron joue le mauvais rôle, celui de l’annonce d’un engagement de l’OTAN, qui empêcherait la Russie de franchir le Dniepr, en particulier pour prendre Odessa. Regardé de près ce scénario apparaît cependant fragile. Le président français a pourtant un autre avantage aux yeux des Américains: il crée un écran de fumée qui dissimule l’échec de Washington. Et puis il sera toujours temps de désavouer le va-t-en-guerre….

La carte ci-dessus montre ce qu’on pourrait imaginer comme “troupes au sol”: des contingents de différents pays de l’OTAN (sans que l’organisation intervienne directement): remplacer les troupes ukrainiennes qui tiennent le front nord face à la Biélorussie pour que celles-ci puissent aller renforcer le front; d’autre part dissuader, par une menace d’intervention ( rôle de la France) les troupes russes d’entrer à Odessa

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Pourquoi le pape François demande un cessez-le-feu en Ukraine

Le pape François préconise une trêve entre l’Ukraine et la Russie. Quelle est la signification réelle de cet appel ? Edouard Husson nous en dit plus…

Le pape appelle à un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie. Edouard Husson nous décrypte le sens de cet appel.

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Macron place la France et l’Europe en situation de risque maximal, par Jean Goychman 

Par : Rédaction

Changement de ton dans la guerre d’Ukraine. En deux ans, Emmanuel Macron est passé, vis-à-vis de la Russie,  de la position prudente qui sied aux circonstances à celle du jusqu’au-boutisme que plus rien n’arrêtera. Nombreux sont ceux qui, comme moi, s’interrogent sur cette évolution. La France, comme la Russie, sont des puissances nucléaires. Kennedy en son temps, et plus récemment Poutine, ont déclaré « qu’il ne pouvait y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire ».

Chaque puissance nucléaire possède sa doctrine d’emploi, et même si elles sont différentes, elles ont toutes un point commun : leurs intérêts vitaux doivent être menacés. De cette notion, volontairement floue, de Gaulle avait donné une image plus précise.

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Cette paix pour l’Ukraine et l’Europe qu’il faut négocier maintenant, par Michel Pinton

Par : Rédaction

Il est encore temps de négocier une paix honorable pour L’Ukraine. Ce serait la première pierre du retour à la stabilité pour l’ensemble de l’Europe. Quel est le but de l’Occident dans la guerre indirecte qu’il mène en Ukraine? Trois objectifs sont proclamés par nos dirigeants : d’abord rétablir l’intégrité du territoire ukrainien dans ses frontières reconnues par la communauté des nations, en expulsant l’agresseur russe du Donbass et de la Crimée. Ensuite, faire respecter la souveraineté du gouvernement de Kiev, qui doit être libre d’adhérer  à l’OTAN et à l’Union européenne, s’il persiste à le vouloir.  Enfin briser l’impérialisme du Kremlin avant que son ambition insatiable ne le pousse à des aventures qui mettraient toute l’Europe en danger. « La chute du bastion avancé qu’est l’Ukraine confronterait le reste de l’Europe à des menaces immédiates » écrivent deux géopoliticiens renommés.

Michel Pinton, ancien député au Parlement européen  

Deux ans après le commencement de la guerre, aucun des trois objectifs de l’Occident n’a été atteint. Ni les « sanctions » financières et commerciales contre la Russie ni la livraison d’armements de plus en plus sophistiqués aux troupes de Kiev n’ont fait reculer le Kremlin. L’actualité n’apporte que de mauvaises nouvelles. L’armée ukrainienne cède du terrain ; son moral est ébranlé ; ses effectifs fondent ; le Président américain ne parvient pas à débloquer les ressources budgétaires indispensables pour la réarmer. L’Europe voit avec inquiétude que la défaite de la Russie dépend désormais de son soutien au gouvernement de Kiev. Mais que peut-elle faire ? Elle n’a guère les moyens d’aller plus loin dans sa participation indirecte au conflit : ses stocks d’armes disponibles sont presque épuisés et son aide financière a atteint un palier qui ne peut être franchi sans passer d’une organisation de paix à une économie de guerre.  Pour échapper à l’échec, certains de nos dirigeants, Emmanuel Macron en tête,  imaginent l’envoi « ambigu » de nos soldats sur le sol ukrainien : ils ne combattraient pas, mais appuieraient au plus près les troupes kiéviennes. Intimidées par un déploiement de forces qu’elles n’oseraient détruire, les armées russes seraient obligées de reculer. L’idée est confuse et sa mise en œuvre risquée. Les objectifs que l’Europe s’est fixés nous entraînent dans un engrenage d’implication croissante à mesure qu’ils s’éloignent.

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Chaos global : Macron aurait-il besoin d’une crise en Ukraine pour gagner les élections ?

Dans ce nouveau numéro de Chaos global, nous nous concentrons sur l’enjeu des élections européennes. Emmanuel Macron ne peut pas se permettre d’afficher une défaite monumentale par rapport au Rassemblement National. Comment réussir la remontada de la liste “Renaissance” conduite par Valérie Hayer ? Nous vous disons tout sur le contexte et ses coulisses…

Comme on le voit, la “remontada” de la liste conduite par Valérie Hayer est tout sauf garantie. Pour limiter les dégâts, Emmanuel Macron doit faire feu de tout bois, ce qui suppose plusieurs passages obligés :

  • Emmanuel Macron organise la stratégie du bloc conformiste face aux décentrés, en l’espèce face au Rassemblement National
  • pour ce faire, il clive autour de la prétendue menace russe et de l’impératif d’aider l’Ukraine
  • la stratégie d’envoi de troupes en Ukraine participe de cet objectif de clivage et d’activation des blocs
  • il affaiblit celui-ci en soutenant la constitution de petites listes rivales, comme nous l’avons évoqué hier (voir la vidéo ci-dessous), susceptibles d’éroder la base électorale de Jordan Bardella
  • il braconne ouvertement sur les terres de la “gauche libérale”, notamment sur celles de Raphaël Glucksmann, susceptibles de lui rapporter des “points supplémentaires”
  • c’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la proposition de texte sur la “fin de vie” qui constitue une véritable ouverture vers la gauche, destinée à élargir la base électorale de Renaissance avant les élections

Chaos global suivra de semaine en semaine l’avancée des opérations électorales. Rendez-vous chaque lundi soir pour un point d’actualité.

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Comment et pourquoi Macron organise un huis clos avec le RN…

Les élections européennes auront lieu dans 3 mois… et progressivement nous comprenons que nous assistons à l’énième redite de la même technique qui permet de “créer” un affrontement manichéen “bloc central” contre “bloc populiste”. Ce mécanisme devrait jouer à plein lors du prochain scrutin. Pourquoi Macron a-t-il besoin de se trouver seul face au RN ? Comment fait-il pour y parvenir ? Je vous révèle ici quelques-unes des ficelles qu’il utilise.

Les élections approchent, donc, et comme je l’indique dans la capsule, elles donnent lieu à l’énième déploiement des mêmes techniques de manipulation qui permettent au Président de la République de s’offrir un huis clos avec le Rassemblement National, à l’exception des autres partis. Pour Emmanuel Macron, qui entend faire triompher le “bloc central” face au “bloc populiste”, ce huis clos est une condition de survie.

  • le système macroniste fonctionne donc sur la fabrique de clivages systématiques destinés à créer un bloc central (on l’a vu au moment du COVID) et un bloc minoritaire “décentré”
  • aux européennes, l’avance du Rassemblement National sur la liste Renaissance l’oblige à susciter un nouveau clivage, permettant de “cornériser” le Rassemblement National dans un bloc minoritaire
  • le conflit en Ukraine est probablement l’objet de cette manipulation
  • dans le même temps, Macron organise la marginalisation des autres partis de gouvernement selon des techniques que je présente dans le capsule
  • toute la question est de savoir comment Macron compte “embarquer” l’opinion dans un soutien à la guerre en Ukraine pour marginaliser le RN
  • les événements à venir en Ukraine pourraient être décisifs. En cas d’effondrement rapide de l’armée ukrainienne, une “porte” pourrait s’ouvrir, destinée à recréer un bloc central autour d’une intervention directe sur le terrain.

Les semaines à venir risquent donc d’être décisives.

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Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle

Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle. Il y a juste un petit problème: il est président de la République. Et il a la charge, éventuellement, d’assumer la frappe nucléaire sur un ennemi de la France. La guerre d’Ukraine est devenue la pierre de touche. Je m’appuie sur un propos du Président rapporté par Fabien Roussel, pour renforcer le constat: ce qu’Emmanuel Macron raconte n’a plus rien à voir avec la réalité. Faute de pouvoir être encore pris au sérieux sur la scène internationale, il essaie encore de manipuler ses compatriotes.

Très important !
Fabien Roussel révèle ce matin que #Macron a dit à ses interlocuteurs que « la #Russie demandait elle-même un cessez-le-feu ! » Et Macron refuse « d’accéder à la demande de la Russie » ! (cf vidéo ⤵)

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Le RN pourrait affronter Macron sur la question ukrainienne

Emmanuel Macron a ouvert une séquence ukrainienne, avec l’évocation d’un conflit ouvert contre la Russie, dans des termes bien ténébreux pour l’instant, mais qui se révèlent chaque jour un peu plus inquiétants. Un “format Saint-Denis” lui a permis hier de prendre le pouls des partis d’opposition (et de la majorité). Un débat jeudi prochain à l’Assemblée Nationale devrait obliger chaque parti à prendre position sur l’accord de coopération militaire bilatérale avec l’Ukraine. Macron espérait “coincer” le RN… et tout indique que le RN pourrait assumer un vote contre le projet.

Hier, Emmanuel Macron a reçu les responsables de partis politiques en “format Saint-Denis”, expression désormais consacrée pour désigner ces rencontres informelles et “consultatives”. Si l’on en croit la presse subventionnée, cette réunion a donné à Emmanuel Macron l’occasion de commenter la défaite ukrainienne en cours, que nous commentons de longue date et dont Xavier Moreau nous a donné de nouvelles descriptions (voir l’interview ci-dessous). Visiblement, l’OTAN s’attend à une déculottée rapide face à la Russie, et toute la question est de savoir quelle riposte nous apportons à cette perspective.

On comprend le raisonnement : écarter par avance l’option terrestre serait une erreur tactique. Sauf que… personne ne croit à la capacité de l’armée française à envoyer des troupes utiles sur le sol ukrainien. La menace d’Emmanuel Macron sonne donc plus comme l’extension du parapluie nucléaire français à l’Ukraine que comme une possibilité de rééquilibrer le rapport de force sur le terrain.

Mourir pour Kiev ?

Visiblement, si tout le monde, RN et LFI compris, s’accordent pour dire qu’il faut aider l’Ukraine face à la Russie, le principe de l’intervention terrestre est beaucoup moins fédérateur. Edouard Philippe et François Bayrou sont pour, mais ils sont bien les seuls. Toute la question est donc de savoir si le débat sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine, la semaine prochaine, sera le lieu d’une unanimité ou pas.

La rumeur affirmait qu’Emmanuel Macron pariait sur un ralliement du Rassemblement National, rebuté à l’idée de passer pour pro-Russe. Selon toute vraisemblance, l’état-major du RN devrait passer outre cette crainte d’un “bad buzz” et s’opposer à cet accord. Le RN est donc sur une ligne “en deux temps” :

  • premier temps : il faut aider l’Ukraine
  • deuxième temps : l’aide à l’Ukraine doit avoir des limites, notamment exclure une confrontation nucléaire

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Xavier Moreau explique pourquoi et comment la Russie a vaincu l’Ukraine

Xavier Moreau est un analyste bien connu de la situation en Ukraine. Il publie un livre qu’il a bien voulu présenter à Edouard Husson lors d’un entretien passionnant où il réalise l’anatomie de la défaite ukrainienne, que même la propagande occidentale ne cache plus. Un livre indispensable pour comprendre par quelles étapes l’armée russe est passée pour s’imposer militairement.

On retiendra plusieurs éléments de cette analyse précieuse :

  • l’armée russe s’est constituée un avantage majeur dans ce conflit par sa pratique du combat au sol, expérience précieuse vis-à-vis des autres armées de l’OTAN
  • l’armée russe a su adapter son armement de façon agile et économique
  • les armements de l’OTAN paraissent peu adaptés à un conflit long, avec des blindés trop lourds exigeant une forte maintenance
  • la Russie a dominé l’Ukraine par sa plus forte dotation en armements et en munitions
  • l’économie russe s’est montrée plus résiliente que les Occidentaux ne l’attendaient
  • l’OTAN a vraisemblablement sous-estimé la capacité d’intervention de la Russie dans ce dossier

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Guerre d’Ukraine: Victoria Nuland, Madame “F… the EU!”, démissionne

La nouvelle du jour, c’est la démission de la pasionaria néoconservatrice Victoria Nuland. Elle quitte avant l’heure son poste d’adjointe d’Anthony Blinken au moment où son rêve de triomphe ukrainien aux dépens de la Russie est en train de s’effondrer. Je reviens aussi sur l’affaire de l’indiscrétion médiatisée, la transcription d’une conversation entre des officiers allemands: ont-ils été écouté “à l’insu de leur plein gré”? Pendant ce temps, le front se modifie chaque jour un peu plus en faveur de la Russie sur terre tandis que les Ukrainiens rêvent toujours d’infliger de sérieux dommages à la flotte russe en Crimée.

Victoria Nuland quitte le navire avant le naufrage de l’Ukraine

So strange that Victoria Nuland would step down when her lifelong dream of Russian military defeat, state collapse, and western exploitation is so near. pic.twitter.com/tN4zIHQJ0M

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Eric Denécé : “Pourquoi l’OTAN mène une offensive contre la liberté d’expression en France”

Eric Denécé, fondateur du CF2R, intervenant régulier du Courrier des Stratèges, vient d’être attaqué au Sénat par Nicolas Tenzer, représentant des intérêts américains en France. Tenzer appelle officiellement à la “répression” contre les prétendus “pro-Poutine” en France, ce qui fait froid dans le dos. Visiblement, l’OTAN et ses sbires sont bien décidés à faire taire toute opposition dans notre pays. Denécé s’explique devant nous.

Plusieurs éléments expliquent l’agressivité et la bouffée d’autoritarisme des Otaniens en France :

1° la défaite en Ukraine est imminente et est, au mieux, une affaire de mois, mais plus vraisemblablement de semaines

2° derrière la défaite en Ukraine, c’est le naufrage de la stratégie hégémonique des néo-conservateurs américains auquel nous assistons

3° face à la défaite, une réaction agressive est classique

4° cette affaire est l’occasion de souligner le rôle de l’Aspen Insitute dans l’influence américaine, y compris en France

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L’effondrement du front occidental contre la Russie : Ukraine et Israël – par Umur Tugay Yücel

Par : Rédaction

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que “la sécurité d’Israël est une question de sécurité nationale pour l’Allemagne”. Cependant, le président russe Vladimir Poutine ne peut pas faire la même déclaration à propos de l’Ukraine, un pays voisin avec lequel il partage une langue, une religion et une histoire. Le président américain Joe Biden a déclaré que “si Israël n’existait pas, nous devrions l’inventer”. Le président chinois Xi Jinping ne peut pas envisager l’unification avec Taïwan, qui se trouve à proximité. Il ne peut même pas reconnaître que Taïwan fait partie de la Chine et qu’il s’agit d’une question de sécurité nationale.


Cet article est initialement paru sur le site harici.com.tr, il n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré : “Nous ne nous approchons pas de la Chine. La Chine se rapproche de l’Occident”. Il peut considérer les relations commerciales et diplomatiques de la Chine comme une menace pour l’OTAN, mais il ne perçoit pas l’ouverture du bureau de l’OTAN au Japon en Asie comme une menace. Il ne croit pas non plus que l’OTAN se rapproche agressivement de la Russie depuis des années. Alors qu’Israël, situé à des milliers de kilomètres, peut-être une préoccupation de sécurité nationale pour les États-Unis et l’Allemagne, les organisations terroristes en Irak et en Syrie ne sont pas une préoccupation de sécurité nationale pour la Turquie.

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Chaos global : constitutionnalisation de l’IVG et avachissement des Français

Dans ce nouveau numéro de Chaos Global, le journal télévisé du lundi soir, nous revenons longuement sur la constitutionnalisation de l’IVG, déjà évoquée ce matin dans nos colonnes. Nous revenons aussi sur le meeting du Rassemblement National pour les élections européennes. Enfin, nous traitons de l’actualité en Ukraine et à Gaza.

Concernant l’interruption volontaire de grossesse, on soulignera que :

  • la loi protégeait déjà ce droit, comme nous l’avons évoqué ce matin,
  • la constitutionnalisation de l’IVG intervient alors que la natalité en France subit un décrochage historique
  • l’illusion continue : la France multiplie les droits sans s’assurer de leur réalisme
  • le discours politiques est celui de l’avachissement : “nous pourrons nous en sortir sans effort”

Retrouvez Chaos Global tous les lundis soirs sur le Courrier des Stratèges.

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Liste NON! -Supprimons 50% des fonctionnaires dédiés à la gestion de la PAC !

NON! PRENONS-NOUS EN MAINS ! – Avec Michel Goldstein, nous sommes allés visiter le Salon de l’Agriculture pour tester notre vision de l’avenir de la France en Europe. Nos propositions: (1) La suppression de 50% des postes de fonctionnaires et gestionnaires de la distribution de la PAC: à Bruxelles, mais aussi à Paris et en région. (2) La renégociation voire la sortie du “Pacte Vert”. (3) Le conditionnement des versements français au budget de la PAC à une levée des sanctions contre la Russie et à une taxation des importations agricoles depuis l’Ukraine. L’agriculture française a besoin qu’on la soulage des contraintes qui pèse sur elle. C’est pourquoi nous proposons une débureaucratisation qui rendra la distribution des aides plus rapide et plus sûre; la fin d’une écologie idéologique pour laisser les acteurs faire leur agriculture verte, sur le terrain; l’amorce d’une négociation dure au service des intérêts français dans la PAC.

Nous nous sommes rendus au Salon de l’Agriculture vendredi 1er mars, dans le cadre de notre campagne pour notre liste « Non ! Prenons-Nous En Mains » pour les élections européennes du 9 juin prochain. Passionnante plongée au cœur des contradictions françaises !

Un Salon bon enfant régulièrement dérangé par les politiques

Pour l’anecdote, nous avons croisé François Hollande, détendu, tout sourire, se prêtant à toutes les photos demandées. Quelques heures avant lui, Marc Fesneau, revenu au salon sans le président de la République, mais avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, avait été visés par des jets d’œufs, des sifflets, des appels à la démission. 

Vendredi était une journée ordinaire : ce qui a dominé depuis le début de la semaine, c’est une bonne humeur généralisée et une atmosphère détendue, de temps à autre interrompues par l’irruption d’une personnalité gouvernementale (ça s’est mal passé) ou une personnalité d’opposition (Jordan Bardella, Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy), qui était bien accueillie.

Le fait qu’Emmanuel Macron ait été très mal reçu et Marine Le Pen au contraire chaleureusement ne doit pas nous empêcher de voir que la classe politique plaque, globalement, des slogans sur une réalité agricole française complexe, à la fois dynamique et fragile.  

L’agriculture française est dynamique

D’un côté, on ressort du salon plein d’optimisme sur le potentiel de notre pays. Le Salon de l’Agriculture n’est pas un village Potemkine dissimulant le déclin de l’agriculture française ni un musée de la nostalgie d’une France rurale. Il permet de prendre la mesure du dynamisme de notre agriculture et de l’intelligence collective qui règne dans le secteur.

Nous avons, comme bien d’autres candidats aux élections européennes, arpenté les allées du Salon, pour comprendre les implications de la Politique Agricole Commune – qui reste, avec 40% du total, le premier poste du budget européen, soit 9 milliards et demi pour la seule France. Nous voulions aussi mieux comprendre les racines du malaise actuel des agriculteurs. Voici quelques-unes de nos observations :

L’agriculture française est porteuse d’une grande vitalité. On est heureux de constater la liberté d’esprit et de ton des agriculteurs avec qui on peut s’entretenir sur différents stands. L’histoire de notre pays, la puissance de facto de l’agriculture française d’aujourd’hui, ont pour l’instant laissé peu de prise au discours défaitiste habituel sur « la France trop petite pour peser ». Non, la France reste un grand pays agricole. Les longs entretiens que nous avons eus avec l’association « Zéro Pesticides  » ou avec un céréalier de la Beauce sont deux exemples de « l’intelligence collective » évoquée à  l’instant : d’un côté, le regroupement de 400 « petits producteurs » qui cherchent à innover à partir de leurs savoir-faire plutôt que selon des slogans venus d’en haut (Bruxelles ou Paris) et qui commencent à peser, collectivement, dans les circuits de vente ; de l’autre un agriculteur à quelques mois de sa retraite, fier de pouvoir transmettre son entreprise à une jeune agricultrice prête à relever le défi et qui nous a décrit, en une heure d’entretien, la manière dont il est à la pointe d’une agriculture hyper-moderne, utilisant la collecte de données d’un bout à l’autre de la chaîne de production.

L’exemple paradoxal de l’agriculture bio

Nous avions pris comme fil directeur « le bio ». Or quelle n’a pas été notre surprise, de constater que l’agriculture bio proprement dit n’avait pas de grand espace à elle. On ne la trouvait nulle part, ou presque, en tant que telle, le bio semblant être l’oublié de la crise.

Le gouvernement avait pourtant promis un avenir radieux à la filière. Les ventes du bio ont encore baissé de 5% l’année dernière, les consommateurs délaissant ces produits jugés trop chers qui coûtent en moyenne 30% de plus que les autres. Les agriculteurs qui passent au Bio doivent accepter une perte de rendement. Ont été versé à la filière Bio en 2023 cent millions d’euros, 50 millions en janvier dernier ; soit 833 euros par exploitation. Résultat ; 3300 agriculteurs ont arrêté le Bio.

Mais certains diront que la préoccupation d’une agriculture  respectueuse de l’environnement et de la santé est suffisamment intégrée pour être partout…En réalité, les agriculteurs à qui nous avons parlé se méfient d’un label imposé par l’administration ou des modes des citadins des grandes métropoles. A la Porte de Versailles, on préférait visiblement mettre en valeur les terroirs et les initiatives locales. Et puis, il y a un ennemi…. : le « Pacte Vert ». ( Atteindre la neutralité climatique entre 2030 et 2050 …avec tout un tas de mesures restrictives.)

Cette bureaucratie française qui emm… les agriculteurs français

Au risque de briser un tabou, ce n’est pas la PAC en soi qui constitue le principal problème.

D’abord parce que la France, ainsi que nous vous l’avons dit, reste le premier bénéficiaire de la politique agricole commune.

Ensuite, parce que les complications, pour nos interlocuteurs, viennent d’abord de l’administration française, des couches de bureaucratie, de la « surtransposition » des directives de Bruxelles. ; nous sommes là au cœur de l’incohérence d’un gouvernement français qui, d’un côté, explique aux agriculteurs, que l’on peut vivre avec des accords de libre-échange, qui accroissent la compétition mondiale, et, de l’autre, ne cesse de renforcer les lourdeurs bureaucratiques.  

Enfin, parce que ce sont des contraintes politiques actuelles qui sont visées : le « Pacte Vert », dont nous parlions à l’instant ; ou les conséquences des sanctions qui ont fait perdre le marché russe, depuis dix ans ; et qui se sont énormément accrues depuis le début de la Guerre d’Ukraine, en particulier avec le renchérissement du prix du gaz et du pétrole ; la concurrence des produits ukrainiens, qui font baisser les prix.

Nos priorités pour l’agriculture française

Nous sommes repartis du Salon avec une vision plus claire de ce que devrait faire un gouvernement qui défende l’agriculture française :

+ Conformément à la philosophie générale de notre programme, nous voudrions que les lourdeurs bureaucratiques soient supprimées à tous les niveaux : de l’administration régionale, en première ligne pour la répartition des fonds de la PAC au niveau bruxellois, en passant par l’administration centrale française. Conformément à notre programme, notre objectif est la suppression, au niveau supranational comme au niveau national et régional de 50% des fonctionnaires dédiés à la gestion de l’agriculture française et de la PAC en général.

+ En suivant l’esprit de notre « liste citoyenne », nous voulons défendre la créativité de nos agriculteurs en ce qui concerne le respect de la santé et de l’environnement. Il s’agira de refuser des dispositifs abstraits, imposés depuis Bruxelles : pensons à la question de la rotation des céréales, à « Farm to Fork » ou aux objectifs fixés a priori de diminution de l’emploi des pesticides (-50%) et des engrais (-20%) d’ici 2030.  Ce n’est pas à la Commission de Bruxelles de décider de ces questions d’en haut. Nous souhaitons la renégociation voire la suspension du Pacte Vert.

+ Lorsque l’on parle de « souveraineté alimentaire », c’est inséparable de la souveraineté tout court. Le moyen le plus immédiat de défendre notre souveraineté alimentaire, c’est de mettre fin à la Guerre d’Ukraine et à ses conséquences. Non seulement, il n’est pas question que l’Ukraine devienne membre de l’UE ; mais Kiev ne doit disposer d’aucun accès privilégié au marché européen – et ceci d’autant plus qu’un tiers des terres ukrainiennes sont aujourd’hui aux mains d’investisseurs étrangers.  Nous souhaitons donc que les versements français au budget européen de la PAC soient conditionnés à la fin des sanctions contre la Russie et à la taxation des produits agricoles importés d’Ukraine.

Dupont-Aignan : “Macron n’est plus une autorité légitime pour conduire notre diplomatie”

Décidément, la sortie d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine n’en finit pas de faire des vagues. J’ai interrogé Nicolas Dupont-Aignan sur ce sujet, qui prend une position relativement plus nuancée pour analyser la position du Président de la République. Selon lui, il annonce une ligne qui sera prochainement défendue par l’OTAN… sans prendre la mesure de l’impréparation de l’armée française à une confrontation “conventionnelle” directe avec une grande puissance nucléaire.

Selon Nicolas Dupont-Aignan, la perspective, ouverte par Emmanuel Macron, d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, est tout sauf la marque d’une incompétence. C’est plutôt l’annonce d’une strtaégie à moyen terme, qui sera partagée avec l’OTAN, d’intervention directe contre la Russie

  • Macron a voulu jouer aux “précurseurs” en annonçant une issue d’ores et déjà programmée le moment venu
  • l’armée française n’est pas prête à faire face à un conflit conventionnel de haute intensité contre la Russie
  • en outre, la Russie n’a aucune intention “d’attaquer” les pays de l’OTAN
  • l’intérêt de la France est de respecter un “glacis stratégique” autour de la Russie
  • la stratégie des néo-conservateurs américains est aujourd’hui dangereuse et mène à la guerre
  • Emmanuel Macron y colle sans aucune forme de retenue

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Ukraine: ne paniquez pas, c’est ce que Macron cherche!

Quand on est à l’écoute des Français comme nous nous nous efforçons de l’être au Courrier des Stratèges, il est frappant de voir comme les déclarations du Président sur les troupes au sol en Ukraine ont répandu une angoisse dans une partie de la population. Alors, on va vers la guerre, demandent même certains? Essayons de comprendre en quoi consiste la manipulation macronienne et comment on peut lui résister. Et puis, rions un bon coup: collégien, Emmanuel Macron était monté sur les planches du théâtre de son école pour jouer le rôle d’un épouvantail!

Emmanuel Macron adolescent jouant au théâtre scolaire le rôle d’un épouvantail

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Après les déclarations de Macron, Olaf Scholz est entré dans une colère froide!

En parlant, sans avoir prévenu ses partenaires qui venaient de quitter la conférence sur le soutien à l’Ukraine, d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, Emmanuel Macron a encore aggravé les mauvaises relations entre Paris et Berlin. En témoigne la réaction du Chancelier Scholz qui a été pris d’une colère froide.

Als deutscher Bundeskanzler werde ich keine Soldaten unserer Bundeswehr in die Ukraine entsenden.

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Comment la Russie a fait face aux sanctions: le “miracle” du système des paiements (Partie 1), par Hélène Clément-Pitiot

Par : Rédaction

Nous publions ici, avec l’autorisation de l’auteur, économiste, une conférence donnée récemment par Hélène Clément-Pitiot. Il nous a semblé essentiel de présenter à nos lecteurs, cette première explication détaillée de la manière dont la Russie a résisté à son expulsion du système de paiement SWIFT au printemps 2022. Hélène Clément-Pitiot ne pense pas que la capacité de la Russie a résister aux sanctions soit due au hasard. Depuis la première bvague de sanctions, suite à l’annexion de la Crimée, Moscou s’était préparé à contrer une expulsion du système de paiements dominants en imaginant des alternatives pour son économie. Le texte est mis à disposition de nos lecteurs en deux parties: l’une ce 28 février et l’autre demain 29 février [1]

«  …Notre priorité de citoyen est donc de nous assurer qu’ils (nos dirigeants), connaissent mieux la doctrine de l’armée russe qu’ils ne connaissaient la capacité de réaction des banques russes dans le cas où celles-ci seraient déconnectées de SWIFT » . Cet espoir a été bien exprimé par E. Todd [2]. La  question   des  sanctions  financières  est  un  thème   qui  n’a   été  abordé,  à  ma connaissance, que par quelques analystes[3]  dans des pays directement confrontés à la question de sanctions financières occidentales dans le cadre d’une guerre économique déclarée [4] . Depuis  mars  2022  des  sanctions  géopolitiques  ont  été  appliquées  à l’économie russe afin d’handicaper son système de règlement international, ses échanges  et  plus  largement  le   fonctionnement   général  de  son  système  des paiements.   L’effet   devant   ruiner   la   confiance   des   acteurs   et  provoquer  un effondrement économique, étape clef d’une remise en cause politique génératrice de «changement  de  régime»  voire  de  révolution  de  couleur.       Ces   deux   types d’événements  politiques  sont  considérés  conventionnellement  par  les  analystes occidentaux comme   les manifestations « spontanées » et positives de l’aspiration d’une population à la démocratie, ceci pour tout pays qui n’est pas déjà dans la sphère d’influence occidentale.

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