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À partir d’avant-hierHashtable

Agriculteurs en colère : une colère pour rien ?

Par : h16

La scénographie est efficace, les cascades réglées au millimètre, la musique et les effets sonores parfaitement synchronisés avec les gesticulations : tout y est, le mouvement paysan peut passer sur BFMTV, et les caméras peuvent suivre le frétillant nouveau Premier Ministre résoudre avec brio sa première crise.

Tout a pourtant commencé d’une façon qu’on pourrait qualifier sans rire de bio d’organique : des agriculteurs, ployant sous le poids des normes, des contraintes et des obligations légales que leurs exploitations subissent, finissent par protester contre la fiscalisation des carburants qui fait s’évaporer les maigres marges qu’ils parvenaient à conserver jusqu’à présent.

Plusieurs semaines s’écoulent pendant lesquelles on peut observer deux phénomènes intéressants : d’une part, le mouvement gagne progressivement en ampleur en partant du Sud-Ouest de la France, aidé en cela par les réseaux sociaux ; d’autre part, les médias se montrent fort timides, relatant de façon vague et discrète les actions de blocage en cours. Plaisante bizarrerie : aucune action de maintien de l’ordre n’a lieu et les agriculteurs échappent jusqu’alors aux tirs de LBD et autres charges de CRS.

Et puis, rapidement, en l’espace de quelques jours, tout se met en place : le gouvernement, soudain sorti de sa léthargie, semble s’intéresser aux revendications agricoles ; rapidement, une tête élue par personne – Jérôme Bayle – semble apparaître pour fédérer les meneurs de ces troubles paysans qui agitent le pays ; les syndicats fleurissent aux micros commodément tendus par toutes les chaînes d’information continue ; des députés, des politiciens, des ministres harpent sur la nécessité vitale des fiers agriculteurs pour maintenir nos beaux paysages, nos belles traditions, nos bons produits et nos belles ressources vivrières. Et alors que les blocages se multiplient, que certaines actions paysannes se font plus violentes, les CRS ne rentrent toujours pas dans la danse.

Des négociations sont courtoisement entamées. Les paysans ne cèderont pas, expliquent-ils : il y a trop de contraintes délirantes ; l’écologie, ça va bien deux minutes, mais le déluge normatif que les Gaïatollah ont provoqués les empêchent de travailler et de gagner décemment leur vie ; la transition écologique se traduit littéralement par des faillites et des suicides et ce qui a été observé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne s’observe aussi en France…

Pourtant directement responsables de la situation en ayant pourri toutes les administrations, toutes les politiques avec leurs idées catastrophiques, les écolos se défaussent partout où ils le peuvent : “nous ne sommes pas au pouvoir, nous n’avons rien fait et nous sommes pour la Nature et avec les agriculteurs” (ceux-là même qu’ils accusent pourtant de ruiner la terre, l’environnement et la santé des gens).

Et alors que la tension monte, qu’on craint même le pire lorsqu’un triplet d’OQTF vient blesser un agriculteur, tuer sa femme et sa fille sur un barrage d’autoroute, les négociations avancent et, à la faveur d’un vendredi bien troussé et d’un Premier ministre en tournée communicationnelle entre un tracteur et une balle de foin, voilà que déboule un accord et que, bientôt, les agriculteurs et le gouvernement se féliciteront enfin d’une paix retrouvée.

Ah, que voilà belle victoire pour le nouveau et jeune Premier ministre qui, ainsi, montre d’évidentes capacités à gérer les conflits sociaux et les résoudre prestement ! Ah, que voilà belle victoire pour Jérôme Bayle, l’agriculteur qui s’est ainsi mis en avant et qui va pouvoir repartir, fier d’avoir contribué à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues !

Et tant pis si, finalement, les autres agriculteurs comprennent vite que tout ceci est un théâtre grotesque, que les mesurettes ainsi “gagnées” ne sont que des bricolages marginaux qui ne résoudront rien aux problèmes profonds de l’agriculture française…

En réalité, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire très mal.

Le déclassement de l’agriculture française était garanti tant le délire normatif français perfuse dans toutes les administrations, toutes les politiques, toutes les lois mises en place ; la concurrence avec les autres pays européens, déjà peu égale, est féroce mais elle tourne au tragique avec le reste du monde qui n’a cure des boulets législatifs que la France (et la France seule) s’attache aux pieds. S’y ajoutent les délires maintenant hystériques d’écologie destructrice (“farm to fork”, l’ARENH – véritable honte énergétique, taxes à gogos, etc.) qui transforment des questions épineuses en véritables obus à sous-munitions.

Il est évidemment hors de question d’abaisser nos contraintes pour les aligner avec nos voisins. Logiquement, le gouvernement, comprenant très bien que les agriculteurs ont la faveur de l’opinion publique – comme du reste au début des manifestations de boulangers, de marins-pêcheurs, des Gilets Jaunes, des Bonnets Rouges, etc. – déploie donc les mêmes procédés et les mêmes artifices pour dégonfler le conflit.

D’une part, en utilisant une figure emblématique du mouvement, il se dégotte une voix et un visage avec lequel faire semblant de négocier. Une personne seule est facile à acheter, à faire plier, à amadouer ou persuader.

D’autre part, on essoufflera le mouvement par infiltration de syndicats et de militants aux revendications de plus en plus lunaires, tout en accroissant progressivement la violence et les destructions arbitraires (préférablement débiles) de biens privés. Il est ainsi aisé de retourner l’opinion publique, et de caricaturer les demandes en les réduisant à réclamer encore plus de subventions pour eux-mêmes et de taxes pour les autres.

Le gauchisme le plus crasse est venu à bout de tous les mouvements populaires récents, celui-ci a donc très peu de chance d’y échapper.

Il va bien sûr de soi que ce ne sont pas les petits aménagements, les subventions et les chèques tracteur (ou je ne sais quelle idée du même acabit) qui résoudront les problèmes des agriculteurs : la régulation délirante, la suradministration et la paperasserie continueront de croître ; l’appauvrissement continuera donc des petits exploitants, explicitement voulue par le pouvoir afin de concentrer le secteur agricole dans les mains de quelques gros industriels bien en cour. Rien ne devra remettre en cause la connivence entre Big Farm et le pouvoir en place.

Dès lors, il est fort peu probable qu’il sortira quelque chose de positif de ce mouvement : les paysans vont rapidement se retrouver coincés entre des messages de plus en plus confus et collectivistes voire marxistes, une opinion publique défavorable et un gouvernement qui aura beau jeu, alors, de se montrer ferme avec ce qui apparaîtra comme des débordements déraisonnables.

On pourrait imaginer les paysans, parvenant à se débarrasser de leurs syndicats pourris jusqu’à l’os et de la racaille gauchiste qui va gangrener leurs rangs. On pourrait les imaginer qui comprennent que leur ennemi n’est ni le peuple, ni les distributeurs ou les industriels, mais l’État qui ponctionne, régule et taxe partout et ne sert plus à rien. On pourrait les imaginer se retourner contre les vrais responsables de leur situation (administrations, élus, gouvernement), et leur imposer ce retour à la raison par l’usage de la force, qui seule fonctionne contre les psychopathes, les pervers et les corrompus. Mais on avouera que ça demande un effort d’imagination vraiment très fort.

C’est pour cela que ce pays est foutu.

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Les crapules restant libres, leurs actes se multiplient

Par : h16

Parfois, en France, il ne fait pas très bon tenter de vendre sa voiture sur certains sites de petites annonces : un individu l’a tenté récemment, s’est fait poignarder et voler son véhicule. Ce n’est pas le premier cas.

Parfois, en France, il ne fait pas très bon tenter de vendre un pantalon de jogging dans certains quartiers. Un adolescent l’a tenté récemment et s’est fait poignarder et tuer pour un vêtement de quelques dizaines d’euros. Apparemment, les guet-apens aux fausses petites annonces sont depuis plus de dix ans une “spécialité” des petits délinquants de ces quartiers.

Parfois, en France, il ne fait pas très bon enseigner l’histoire ou le français dans certaines communes, la représentation de certains tableaux classiques pouvant choquer nos petites têtes blondes ou presque, ce qui ne manque pas, toujours dans certaines communes, de déclencher des angoisses d’autant que ce n’est qu’un nouvel épisode “d’une longue liste depuis la rentrée”… Angoisses du reste compréhensible lorsqu’on découvre parfois des armes à feu ou des couteaux dans les mains des élèves. Rassurez-vous, le rectorat a clairement identifié que le danger n’était ni grave ni imminent. Ouf.

Parfois, en France, la jeunesse s’improvise cambrioleuse et manque de tuer une femme enceinte. Heureusement, cette jeunesse, affûtée comme du beurre chaud, laisse des indices subtils que la police parvient parfois à remonter.

Les cas se multiplient de jeunes déçus un peu virulents, de supporters anglais agités, de Kevin ou de Mattéo un peu trop vigoureux, d’adaptations ratées car trop passionnées d’un Roméo et Juliette modernisé

Ne verrait-on pas là encore une fois une nouvelle preuve d’un réchauffement climatique délétère ?

Ou n’est-ce pas encore une fois la preuve indéniable d’une montée en puissance de l’ultra-droite violente et revancharde sur laquelle on va donc devoir cogner très fort, à coup de dissolutions et de discours martiaux ?

La question est complexe, et on comprend qu’elle titille. Le gouvernement, en ébullition, montre chaque jour qu’il s’est emparé du sujet.

Malheureusement, le travail de fond sur la justice n’est pas fait. C’est ballot.

Les propositions de réformes s’empilent comme autant de bricolages à la marge pendant que les budgets sont mesquinement inadéquats pour un pays comme la France. Comme dans tout le reste du système social français, la bureaucratie engloutit le plus gros morceau du gâteau : les procédures judiciaires sont devenues si complexes et si longues qu’elles nécessitent toujours plus de moyens qui ne sont plus dévolus à rendre la justice, mais simplement à huiler les petits engrenages de l’Institution, ce qui n’a plus rien à voir.

Concrètement et contrairement à ce qu’en rapporte une presse toujours plus veule, la racaille qui pourrit l’existence de millions de Français n’est tout simplement pas condamnée.

La prison et l’isolement qui la caractérise sont sous-utilisés, ne permettant donc aucun répit aux populations confrontées toujours aux mêmes crapules. Petit-à-petit infuse l’évidence qu’à ne plus mettre en taule que les pires numéros (et encore), on favorise l’émergence obstinée de tous les autres dont les pires penchants s’expriment d’autant plus librement que les sanctions peinent à trouver application.

On dit (certes facilement) que la prison transformerait les délinquants en criminels. Ce n’est pas si certain puisque cela dépend avant tout de l’organisation (logistique notamment) de la mise à l’écart des individus dangereux, de la dynamique des groupes présents, de l’encadrement. Et il est clair que la France a d’énormes efforts à faire de tous ces côtés ; les gardiens sont en sous-effectif chronique, mal formés et mal payés, l’accompagnement et l’encadrement ou la formation des prisonniers sont insuffisants voire inexistants.

Mais surtout, la prison n’étant plus utilisée qu’à titre exceptionnel pour des crimes particulièrement graves, elle devient un véritable rite de passage bien plus efficace à marquer l’entrée dans la vie adulte qu’un diplôme en carton comme l’actuel Baccalauréat ou le Brevet des collège qui fait rire tout le monde.

On sait inversement que l’application de sanctions systématiques et rapides (i.e. pas rares, fluctuantes et molles) est l’unique façon réellement testée et éprouvée de discipliner les individus qui n’y parviennent pas autrement sans d’ailleurs que la sévérité soit la règle. L’important reste de la cohérence de ces sanctions d’une personne à l’autre et dans le temps, ce qui est devenu une vaste blague en France.

Enfin, les sanctions ne peuvent être suivies de récompenses imméritées, qui envoient des signaux parfaitement contradictoires. Là encore, le système pénal français, distribuant des sanctions trop souvent inadéquates, de façon aléatoires, et après des temps calamiteusement longs, s’ajoute à un environnement d’aides sociales délirantes, trop nombreuses et saupoudrées de façon aussi laxiste qu’aveugle qui ne parvient pas encourager les comportements désirables par rapport aux autres.

Ici, on se heurte à un problème idéologique : on a décidé depuis un demi-siècle qu’il était inconcevable de garantir l’utilisation logique et normale de la sanction, en la posant aussi rarement que possible. La société sociale-démocrate, câline et bisounoursique, s’est voulue douce, aimable, ouverte, ultra-inclusive et cotonneuse, maternelle au point de refuser l’usage raisonné de la force.

Et en France Bisounours, le manque de prisons constitue une excellente excuse pour ne pas en user.

Cependant, compte-tenu de la taille de la population, on pourrait (devrait !) doubler le nombre de cellules disponibles et on serait encore en-dessous des besoins réels, notamment pour compenser la vétusté de certains établissements qui feraient honte même à des pays du Tiers-monde. Mais là encore, comme pour l’application de sanction de façon rapide et logique, on se heurte à un problème idéologique profond que je détaillais dans un précédent article.

Dans une société équilibrée, l’application des sanctions fait aussi partie du rôle des autorités parentales, des institutions d’encadrement. Or, lorsque les parents sont globalement absents et que leurs enfants ne sont plus soumis à des figures d’autorité parce que les institutions, partout, refusent d’user de la force, de la contrainte et de la sanction, pourtant seuls marqueurs de l’interdit, alors c’est le groupe qui se charge de le faire et ce dernier s’auto-alimente et se calibre en boucle interne ce qui ne peut aboutir qu’à toujours plus de violence et de comportements extrêmes (ce qu’on observe assez bien actuellement).

L’aboutissement est toujours l’auto-destruction, vers laquelle on se dirige de façon assez guillerette si l’on en juge par la gourmandise avec laquelle les clowns au pouvoir nous y emmènent.

Ce pays est foutu.

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Débordements au stade de France et rodéos sauvages : le délitement français accélère

Par : h16

Rien de tel qu’un bon match de foot international pour ruiner un peu plus la réputation de la France à l’étranger : alors que le Stade de France accueillait samedi soir la finale de la Ligue des champions opposant Liverpool au Real Madrid, tout s’est déroulé à peu près comme on pouvait l’imaginer compte-tenu du contexte, c’est-à-dire très mal.

Nous sommes en France et un événement sportif majeur ne peut se dérouler sans les inévitables débordements et les petits-à-côtés qui, sans eux, feraient oublier cette ambiance si particulière de la région parisienne qui donnent au pays sa réputation mondiale.

Sans surprise, la rencontre footballistique s’était d’emblée placée sous les meilleurs auspices puisque la RATP avait lancé un mouvement social perturbant notoirement la circulation des lignes A et B du RER, et ce alors que nombreux supporters britanniques et espagnols tentaient de rejoindre le Stade de France.

Toujours sans surprise, ces masses de supporters ont été assez mal gérées aux abords du stade et ont mis parfois plusieurs heures à passer les systèmes de sécurité apparemment mal taillés pour une rencontre qui attendait autour de 70.000 personnes.

Encore sans surprise, l’événement a naturellement attiré à lui toute la faune locale la plus festive qui s’est empressée d’ajouter son grain de sel créatif et espiègle à l’ambiance déjà survoltée. Les journalistes sur place, notamment étrangers, n’ont pas manqué de noter l’intéressante intervention de ces groupes de jeunes que la presse française s’est empressée de qualifier de « riverains » et qui ont apparemment organisé des séances de délestage amical des supporters venus là.

La surprise n’a toujours pas été totale lorsque ces mêmes « riverains » se sont introduits de force et par douzaines dans le stade, générant mouvements de foules et un léger agacement de la part des supporters et des familles venues assister au match dans des conditions à l’optimalité bousculée. Cette surprise n’a pas été plus présente lorsqu’enfin, une fois les esprits échauffés par ces débordements, les forces de police ont chargé, finement cornaquées par une préfecture connue et reconnue pour sa maîtrise des manifestations depuis les cinq dernières années.

Et c’est donc toujours sans la moindre surprise qu’on peut déclarer un véritable succès total sur les plans sportif, événementiel, sécuritaire et politique.

Grâce au professionnalisme et à l’organisation taillée au cordeau de nos élites parisiennes, grâce à l’ambiance si spéciale qui règne à présent en banlieue parisienne avec ou sans match de foot, grâce au commandement précis des forces de l’ordre par une préfecture à la pointe de l’événement, la France vient une fois encore et de façon éclatante de démontrer toute sa maîtrise.

Elle offre d’ailleurs ainsi une excellente idée de ce que donneront dans deux ans les Jeux Olympiques, s’ils ont bien lieu, qui seront organisés par les mêmes équipes, au même endroit : la recette semble prometteuse qui alliera des infrastructures au taquet avec une population locale acquise et préparée à l’événement, gourmande des opportunités qu’offriront des millions de touristes venus pour profiter des idées géniales de la Mairie et de la Préfecture de police de Paris.

Au passage, on appréciera à sa juste valeur les explications fournies par les autorités responsables.

Pour elles et le Darmanain en tête, les soucis auraient été provoqués par des supporters britanniques venus en masse pour soutenir Liverpool, et ce même si les images peinent à illustrer ces masses de hooligans roux et imbibés de bière tiède aux abords du stade, au contraire de nombreux autochtones Dionysiens effervescents agglutinés aux grilles et développant leurs capacités d’escalade créative.

Ces explications farfelues, ces pieux mensonges et cette vision particulièrement romancée de ce qui s’est passé sur place n’ont rien d’anodin.

Ils participent clairement de la déliquescence de l’État français qui devient ainsi chaque jour plus visible, et de l’absence de toute volonté de vraiment corriger le problème : comme ces colonnes le mentionnaient dans un précédent billet, il n’y a plus en France aucun courage pour affronter la réalité, et mettre fin aux situations catastrophiques qui se renouvellent donc avec une insistance croissante.

C’est fondamentalement le même discours, le même déni de la réalité, le même refus de poser les bons diagnostics qu’on retrouve derrière l’absence de tout courage pour traiter d’autres problèmes, depuis les tirs de mortiers dans les quartiers émotifs, en passant par l’effondrement culturel et éducatif des jeunes générations actuelles, jusqu’aux rodéos sauvages répétitifs.

Il n’est qu’à voir les récentes saillies d’égarées boboïdes concernant ces dernières pratiques pour comprendre l’ampleur du problème.

Même lorsque des enfants ou des adultes sont renversés, blessés ou tués lors de ces pratiques dangereuses et interdites, il est d’abord question d’en minimiser les dangers en les comparant avec le skateboard (ben tiens), d’excuser et de trouver un semblant de culture à cette Bike Life dont l’expression dans un cadre normé dans un espace adapté semble absolument impossible. Mieux encore : ce seraient les forces de l’ordre qui seraient responsables des accidents que ces rodéos provoquent assez régulièrement…

En pratique et exactement comme pour tout le reste, on a abandonné toute velléité de remettre réellement de l’ordre des ces pans de société française qui dérivent maintenant de plus en plus vite à l’écart du reste du pays. Il n’est pas plus question de renvoyer vigoureusement ces rodéos à leur marginalité qu’il ne serait question de remettre réellement l’enseignement des bases de français et de mathématique dans les classes de primaire, tout comme il n’est plus question de faire régner l’ordre et d’abaisser significativement la criminalité et les trafics de tous ordres dans ces quartiers émotifs. Le #PasDeVague est érigé en modèle indépassable, et on essaie simplement de faire passer chaque exaction, chaque dérive scandaleuse comme une occurrence rare et sans conséquence.

Le problème est qu’à présent, ces occurrences sont si nombreuses, si visibles, si répétitives et si graves que tout le monde se rend compte de l’imposture, y compris à l’étranger. Le manque de courage et de détermination dans les actes (et non dans les paroles, toujours bon marché) commence à se payer visiblement.

L’étape suivante sera atteinte lorsque les élites elles-mêmes ne pourront plus échapper aux conséquences de leur couardise. On s’en approche chaque jour.

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Hausse continue de la violence en France : ce débat qui n’existe pas

Par : h16

Parfois, l’actualité commande de traiter de la rubrique faits divers. Bien sûr, s’il apparaît hardi pour ne pas dire scabreux de tirer des conclusions générales de ces faits divers consternants, l’observation attentive de certains non-dits, du vocabulaire employé ou de l’angle choisi pour traiter certains d’entre eux fournit en revanche quelques clés pour comprendre un certain état d’esprit qui s’est installé dans le pays…

En effet, lorsqu’on prend la peine de revenir sur certains faits divers qui ne sont, finalement, abordés que par cette presse de proximité, et qu’on essaye de déterminer si les faits relatés relèvent d’un malheureux concours de circonstance, d’un drame tragique parmi tant d’autres, sans liens, ou s’il s’agit plutôt d’une tendance globale, on se heurte souvent à l’impossibilité de tirer des conclusions définitives.

Certains journalistes ont tenté cette approche. Le dernier en date, Laurent Obertone, dont j’avais fait la recension du livre Orange Mécanique ici, a précisément construit son tableau sur la base de ces faits divers et aboutit à la conclusion d’une France de plus en plus violente, en proie croissante à des problèmes de gestion de ses populations les plus espiègles dans ses débordements, avec d’un côté un délitement de l’autorité (tant côté des forces de l’ordre que de la justice et de l’application des peines) et de l’autre, un abandon choisi de ces sujets pourtant quotidiens par la presse nationale et par les élites politiques.

Le constat de l’époque avait évidemment choqué et provoqué un tollé de réactions, globalement négatives, dans cette presse et chez ces politiciens. Pourtant, le constat reste : la montée de la délinquance, de la criminalité et de la violence ne semble intéresser la presse que de façon très épisodique.

Ainsi, on cherche encore les suites qu’on aurait espérées brûlantes au cri d’alarme qu’Anne Hidalgo avait poussé l’été dernier en notant l’explosion de la délinquance à Paris, par exemple. La presse en a parlé le temps du cri, la notion même que Paris devient une capitale particulièrement dangereuse ne semble en revanche pas progresser chez les personnes d’influence au sein des partis politiques ou des médias ; il suffit de voir les thèmes palpitants de la campagne municipale actuelle pour bien saisir l’ampleur du jmenfoutisme compact et chimiquement pur de l’ensemble des candidats en lice face à la prolifération d’actes de plus en plus violents au sein de la capitale. Mis à part ouvrir à fond les robinets à pognon public, promettre de planter des arbres, faire disparaître des gares et bâtir à tout va, aucun de ces prétendants à la Mairie de Paris ne semble s’occuper des trottoirs trop étroits et des enrichissements culturels parfois frappants dans certains quartiers.

Et cette semaine, il aura été difficile de passer à côté de certains de ces faits divers particulièrement odieux, dont la multiplication dans la presse aussi locale que possible et surtout pas nationale fait quelque peu réfléchir. Sans vouloir les lister tous, citons cet adolescent de 14 ans tué à Paris d’un coup de couteau, ou encore cet homme handicapé d’une trentaine d’années agressé par quatre filles de 15 à 17 ans en gare de Grasse, ou encore ce jeune pompier volontaire laissé pour mort par une douzaine d’agresseurs.

Devra-t-on évoquer le meurtre de Mathéo, 19 ans, à Amiens, parce qu’il arborait une plaque minéralogique de Paris sur sa voiture, et que la presse locale, redoutable de pertinence, aura choisi de présenter comme « une erreur » (ben tiens) ?

Est-il utile de s’attarder sur le cas de ce jeune de 17 ans, interpellé pour l’agression ultra-violente d’un restaurateur à Orly ? Ou sur celui de Sylvain, entre la vie et la mort suite à une agression « inexpliquée » à Versailles (coupe-gorge connu de la région parisienne) ?

Doit-on passer du temps sur cette adolescente morte poignardée en pleine rue ?

Eh bien la réponse à ces question est non.

On ne doit pas s’en occuper, on ne doit pas en parler ni en faire un sujet quelconque. Il s’agit de faits divers, d’accidents malencontreux, de la faute à pas de chance. On tue untel « par erreur », on agresse malencontreusement untel autre, il y a bien un dérapage violent ici ou là, mais à chaque fois, il s’agit d’actes isolés, de dérives – certes musclées, certes scandaleuses et il faut que la justice passe patati et patata, certes – mais rien de ces éléments ne peut réellement se dégager de ces petits grumeaux gênants d’actualité sordide.

Il faut bien le comprendre : tenter d’essayer de comprendre pourquoi certains ados deviennent toujours plus violents, tenter de voir dans ces faits divers non pas une longue liste d’événements disparates et sans liens mais d’y voir la marque d’un ensauvagement du pays, d’une perte de repères, d’un abandon de la République dans certains territoire, d’un délitement des institutions, ce serait mal. Non, que dis-je, ce serait immonde.

Pire, ce serait faire le jeu de certaines obédiences politiques honteuses qui ont toujours deux ou trois douzaines d’heures les plus sombres de notre histoire dans les poches, prêtes à ressortir à la moindre occasion pour vous en barbouiller le moral.

J’exagère ? Pas autant que certains articles qui s’empressent de tenir exactement ce discours : puisque l’affaire est ainsi mise en avant et relayée par des personnes qui fricotent avec le Rassemblement National, puisque le buzz créé autour de ces faits divers est monté en épingle par Marine Le Pen, puisque ces individus appliquent des théories complotistes sur la façon dont les médias relaient ou pas ces faits divers, alors, par voie de conséquence, tout ceci sent l’énième artifice d’une fachosphère toujours prête à touiller le sordide pour faire son beurre politique. C’est évident.

On peut, néanmoins, voir deux problèmes à cette attitude.

D’une part, ce procédé qui consiste à barbouiller les buzz des réseaux sociaux d’objectifs populistes voire fascistes permet dans une certaine mesure d’étouffer toute réflexion possible à la source de ces buzz. Les individus, même les moins susceptibles d’abonder aux thèses des groupes ou partis d’extrême-droite ou simplement populistes, ne peuvent s’empêcher de noter l’augmentation de ces faits divers, l’augmentation de la violence relatée, le nombre croissant d’affaires judiciaires dans lesquelles des multirécidivistes s’en sortent avec des peines ridicules ou inadaptées voire bénéficient, une fois de trop, de vices de procédures leur permettant de commettre le forfait de trop. Mais finalement, comme tout ceci est « facho », ils ont tort. Eh oui.

Jeter ainsi l’anathème « fachosphère » sur ces frémissements de réseaux sociaux permet de mettre un voile pudique sur ce que les individus ne manquent pas de remarquer, mais occulte complètement la tendance initiale, à savoir l’accroissement des violences, et l’absence dramatique de toute réponse politique crédible et opérationnelle.

D’autre part, il est extrêmement contre-productif d’appliquer systématiquement cette attitude maintenant quasi-automatique d’une part croissante des médias, qui vise à classer dans l’intouchable et le nauséabond les remarques souvent à l’emporte-pièce et baignée d’émotion des citoyens de plus en plus directement concernés par cette augmentation de la violence autour d’eux.

En effet, ce faisant, on refuse de discuter réellement de ces sujets, d’en débattre sereinement. La sécurité dans le pays n’est plus qu’un appeau pour des plateaux télé où une personne aussi controversée que possible sera jetée face à une demi-douzaine de journalites-saltimbanques dont la mission sera d’écraser l’infâme discours sous les procédés rhétoriques plus ou moins faciles.

Les débats de fond, argumentés posément, n’existent plus, ni sur la nécessité d’un système carcéral moderne et adapté à notre population, ni sur l’absolue nécessité d’un suivi des juges et des jugements pour en garantir la qualité (pour rappel, les statistiques sur ces derniers sont désormais interdites en France) et sanctionner les incompétents, ni sur l’efficacité des mesures entassées depuis des décennies (qui en tire les indispensables bilans, et s’ils sont tirés, quelles décisions sont prises ensuite ?), etc…

Or, cette absence de tout débat, cette absence de toute réflexion de fond qui soit à la fois de bon niveau intellectuel et surtout, ouverte à tous les citoyens, pousse ces derniers vers les seules organisations et les seuls politiciens qui assument les quolibets, qui en parlent (même si c’est pour en dire, essentiellement, des âneries). En clair, c’est bien plus sûrement la distribution d’anathèmes que le buzz qui « fait le jeu de la fachosphère », sans qu’apparemment, après des décennies de pratique, les fins analystes de Science Pipo et autres journalistes « engagés » s’en soient rendu compte.

On est arrivé au point où l’on refuse non seulement de voir le problème, où l’on s’interdit d’en parler, donc de l’analyser donc d’y apporter un moindre début de solution, mais pire encore, on choisit de faire en sorte que ceux qui essaient (aussi maladroits et biaisés soient-ils) seront désignés à la vindicte populaire et éventuellement poursuivis, en justice si possible, pour avoir tenté cette analyse avec un biais que la République, la bienpensance, le vivrensemble (ou que sais-je) réprouvent ouvertement…

Comment voulez-vous que ceci se termine bien ?

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[Redite] Le Festival « France Misère » ouvre ses portes

Par : h16

Article initialement paru le 30.11.2018

C’est avec un mélange de consternation et de résignation qu’on lit ce billet déjà âgé d’un an mais qui colle si bien à l’actualité du pays : la grogne, si elle a changé de forme, n’en est pas moins palpable partout dans le pays, et les solutions du gouvernement pour redresser l’économie de la France n’ont pas changé d’un iota et consistent toutes à persister dans l’erreur fiscale et taxatoire…

Voilà, le mois de novembre s’achève et avec lui toute velléité de prétendre que l’année 2018 se terminera mieux que 2017. En effet, même si le mois de décembre peut, traditionnellement, être occupé à mettre un peu de baume au cœur des hommes et femmes de bonne volonté, il semble que cette année-ci, ce ne sera pas le cas.

En pratique, c’est avec une certaine consternation qu’on observe exactement le contraire : au lieu d’une trêve dans les mauvaises nouvelles, au lieu d’un apaisement dans la folie ordinaire qui secoue ce pays jadis Lumière du monde moderne, on assiste à un véritable festival de stupidités étatistes, une sorte de Grand Raout maximaliste du N’importe Quoi fiscal où la folie taxatoire devient véritablement rabique.

Et alors qu’une solide jacquerie secoue tout le pays, partie d’une taxation délirante des carburants apte à faire sortir de leurs gonds de simples salariés, des pères et mères de familles sans histoire, rien ne semble pouvoir arrêter la marche triomphante de nos ministres, nos sénateurs et nos députés vers de nouveaux sommets fiscaux.

Ainsi, du côté des sénateurs, on se tâte actuellement le gras du ventre pour savoir comment on va bien pouvoir taxer les forfaits mobile et internet. Après tout, c’est bien la faute de ces maudits réseaux sociaux si les moutontribuables prennent à la fois conscience de la vigueur de la tonte, et de l’importance de leur nombre. Il est plus que temps de sévir, non ?

Ainsi, du côté de l’Assemblée Nationale, nos députés envisagent sérieusement une taxe sur les bonbons « mojito », parce que le nom évoque d’un peu trop près un cocktail alcoolisé. Ici, on comprend que la raison invoquée, aussi rigolote que grotesque, importe peu puisqu’il s’agit de ramener des thunes dans les caisses de l’État, et rien d’autre.

Ainsi, du côté du gouvernement, on ne veut bien évidemment pas s’avouer en reste. Et même si les protestations des Gilets Jaunes ont été patiemment entendues, cela n’a pas empêché Macron et Philippe de reprendre deux fois des frites arrosées d’un petit Bordeaux en passant à autre chose.

Pour l’un comme pour l’autre, il n’est absolument pas question de diminuer les recettes de l’État : dès le premier janvier prochain, paf, les carburants subiront une nouvelle hausse de taxes, incitant officiellement les Français à se rabattre sur les vélos électriques, les trottinettes électriques et les voiturettes électriques. Il faut en finir avec le tout pétrole, tout le monde sait ça. Vive l’électrique.

Et une fois pris le pli, paf, le gouvernement enclenchera le second volet de son Festival « France Misère » en augmentant les tarifs de l’électricité. Malin, non ?

De toute façon, il faudra bien lutter contre la méchante pollution, c’est notre Président À Tous qui le dit : elle fait 48.000 morts en France par an. Sur 38.000 dans le monde, la France se classe donc encore une fois en tête et même au-delà, dans cet espace interdimensionnel où le n’importe quoi ridicule devient possible moyennant une communication parfaitement déconnectée de toute réalité palpable.

De fake news sur nos morts par pollution en fake news sur des frais de santé abracadabrantesques, notre élite est partie pour enrichir la France par une taxation débridée. Et si ça ne marche pas, c’est parce qu’on n’aura pas assez taxé.

Du reste, quand elle ne taxe pas, quand elle ne fomente pas l’idée d’une nouvelle ponction inique, cette « élite » en roue libre papote du sexe des anges ou de leurs fesses, trop souvent maltraitées par les hordes de parents indignes qui écument le pays…

Bref, la grogne devenue violente n’y change absolument rien : l’ordre du jour reste le même, la pression fiscale ne diminue pas, les évolutions qui lui sont prévues sont à l’augmentation et pas à la diminution. Quant aux réductions des dépenses farfelues de l’État, n’y comptez toujours pas : en plus de la pollution, il nous faut absolument continuer la lutte contre le sexisme ou les inégalités de tous ordres. Alors que le pays croule sous les taxes, le chômage, le déclassement, la désindustrialisation, l’appauvrissement de pans entiers de sa population, la lutte contre une pollution fantasmée, l’épidémie de fessées et l’inégalité salariale pourtant déjà condamnée par la loi semblent absolument indispensables.

Et puis, de nos jours, qui peut encore ergoter pour un demi-milliard d’euros ?

Français, Françaises, en gilets ou en tutus, en voiture ou en vélo, réveillez-vous : votre gouvernement et vos élus se payent votre tête, avec votre propre argent, littéralement. Ils sont complètement déconnectés des réalités, mais ne fuyez plus vos responsabilités : ils ne sont pas arrivés là par hasard. Ils ne sont pas apparus d’une autre dimension. Ils sont issus de nos écoles, de nos universités, ils sont aussi français que vous et c’est bien vous qui les avez mis là.

Vos injonctions électorales, qui pendant plus de 40 ans, ont consisté à vouloir plus d’État, plus de services publics, plus d’assistanat et plus de solidarité arrivent maintenant à bout d’argent des autres. Vos élites, en retard, n’ont pas pris la mesure du carcan fiscal que, tous, nous nous sommes imposés.

Il y a pourtant des solutions.

Les radicales (que vous pourrez lire ici), qui auraient un effet immédiat, ne seront évidemment jamais appliquées : le collectivisme, le jacobinisme centralisateur et le socialisme spoliateur se sont trop bien implantés à coup de moraline et de solidarité gluante.

Quant aux solutions plus douces, il suffit d’en brosser quelques-unes pour comprendre les crispations immédiates qu’elles généreraient : depuis la suppression du ministère de la Culture (10 milliards d’euros d’économies) jusqu’à la suppression du CICE (21 milliards d’économies) en passant par celle des aides à la presse (0.4), aux entreprises (110), aux pays étrangers (10), la suppression de l’ENA, de la BPI, du Sénat et de Pôle Emploi – 11 milliards ! – (le Bon Coin fonctionne mieux et moins cher), chacune de ces propositions est l’occasion pour les administrations concernées de hurler et de bloquer le pays, même si ces suppressions permettent de retrouver immédiatement plus de 160 milliards d’euros qui ne seraient plus prélevés et resteraient donc dans les poches des Français et de leurs entreprises.

Mais voilà : à part quelques libéraux, qui propose ces idées ? Personne.

Dès lors, ce pays est foutu.

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[Redite] État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Article initialement paru le 16.11.2018

Un an s’est écoulé depuis l’absence de réforme constatée alors que la grogne des Gilets Jaunes s’amplifiait violemment. Depuis, heureusement, l’absence de réforme a repris du poil de la bête et les non-réformes s’empilent joyeusement : la SNCF gréviculte de plus en plus, la dette française forcit son embonpoint avec appétit. Quant à l’ambiance sociale, elle est aussi bonne, aussi calme qu’alors et l’avenir semble encore plus rose qu’alors.

Depuis qu’on est en marche, on n’a jamais avancé aussi peu.

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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Chanteloup-Les-Vignes : mortiers et vivrensemble

Par : h16

Il y a quelques jours de cela, je notais dans un précédent billet que le gouvernement, tendu comme un seul homme face aux problèmes du pays, s’était décidé pour prendre le problème de l’insécurité à bras le corps… En pourchassant les cueilleurs de champignon, en taxant le rosé-pamplemousse et en créant un poste d’officier LGBT à la préfecture de police de Paris.

C’était il y a cinq jours et devant la fermeté de cette action indispensable, le pays pensait pouvoir souffler un peu. C’était sans compter sur la vitalité véritablement survitaminée de notre jeunesse des banlieues qui n’aura pas hésité à faire appel à ses ambianceurs exotiques les plus frétillants pour mettre un peu de peps dans un pays par ailleurs très casanier voire – il faut bien le dire – un peu plan-plan.

On apprend en effet qu’après les soirées « barbecue festif » de Mantes-La-Jolie le 25 octobre dernier, c’est maintenant au tour de Chanteloup-Les-Vignes de proposer une nuitée pyrotechnique à nos forces de l’ordre et nos pompiers qui ont, comme les fois précédentes, été pris pour cible, dans une joie et une bonne humeur que le reste du monde nous envie.

En fait, après plusieurs semaines d’accumulation d’un même schéma, la presse finit par se réveiller et noter enfin qu’il y aurait comme un motif récurrent : manifestement, certaines banlieues se sont lancé des défis à qui fera la meilleure soirée incendiaire, à qui tendra la meilleure embuscade à la police et aux pompiers.

Petit-à-petit, les journalistes commencent à entrevoir une réalité qui ne dépassait pas jusqu’à présent l’étape du petit articulet malingre dans leurs colonnes, par ailleurs copieusement remplies des gémissements pénibles de toute cette myriade d’associations lucratives sans but réclamant des aides, de la considération et l’arrêt des amalgames et des stigmatisations (mais pas des financements publics, merci).

Petit-à-petit, les journalistes font mine de découvrir le fait que certaines banlieues connaissent de façon quotidienne des voitures qui brûlent, des caillassages de forces de l’ordre, une insécurité consternante, et des guet-apens mettant directement en danger la vie de personnels médicaux, de pompiers, de police (mais jamais d’inspecteurs des impôts qui ont la présence d’esprit de ne jamais y mettre les pieds, les malins !).

Petit-à-petit, l’information filtre selon laquelle des quartiers entiers sont maintenant rigoureusement hors d’atteinte des lois et des valeurs ♩ tagada ♪ de la République ♫ tsoin-tsoin ♬ …

L’accumulation récente des barbecues de cités est tellement visible qu’elle déclenche chez une intelligentsia qui en semblait immunisée une lente prise de conscience qu’une bonne partie du peuple français avait pourtant eue il y a déjà 20 ou 30 ans… On en arrive au point où d’intéressantes infographies permettent de retracer les quatre dernières semaines d’actions festives :

Ceux des journalistes qui lâchent le plus leurs élastiques vont même jusqu’à (accrochez-vous bien) tenter un petit recensement de la quinzaine commerciale sur les mortiers d’artifice et autres amusements pyrotechniques : Chanteloup-les-Vignes, Mantes-la-ville, Trappes, les Mureaux, La Courneuve, Bobigny, Clichy-sous-Bois, Étampes, Béziers, Tours, Champigny-sur-Seine, Chenôve, Émerainville, Limeil-Brévanne… Le lecteur innocent découvre ainsi, au travers de quatorze étapes pittoresques, une autre facette de l’actualité façon « Tour de France des Territoires Perdus de la République ».

On pourrait se réjouir qu’enfin la presse s’empare de ce problème qui existe depuis maintenant des dizaines d’années et qui n’a, pour le moment, reçu qu’une exposition particulièrement spartiate et orientée par ces mêmes médias, au-delà des semaines à thème comme en 2005. On pourrait.

Mais il faudrait avant ça que la presse prenne enfin la mesure de l’ampleur des dégâts dans l’esprit de certains, dont le témoignage laisse pantois :

Chanteloup les Vignes : les jeunes ont brûlé le cirque parce qu'ils veulent des plages islamiques… bah oui, comprenez bien, il y a déjà des plages nudistes. pic.twitter.com/cIR1us7MYT

— JOD (@jo_delb) November 3, 2019

Apparemment, cette enfilade d’embuscades parfaitement criminelles n’a lieu qu’en réponse à une méchante stigmatisation, cette vilaine habitude que la France, la société, la police ou plus généralement le blanc cis-mâle de 40 ans qui écoute Canal+ font subir à ces jeunes de banlieue qui, agacés d’être assimilés à des délinquants, choisiraient donc de multiplier les crimes et les délits pour donner tort à ces vilaines stigmatisations, je présume.

C’est d’une logique imparable, et gageons qu’elle aura l’oreille attentive de tous les peignes-cul aux commandes, les abrutis décisionnaires et autres sociologues de mon cul sur la commode finement payés par le contribuable pour pondre les âneries habituelles destinées à calmer ces banlieues : en jouant encore une fois le couplet des quartiers défavorisés, et moyennant quelques dizaines de millions d’euros supplémentaires dans l’une ou l’autre « association de terrain-perlimpimpin », on tentera de camoufler la multiplication des exactions de plus en plus graves que subit le pays.

Millions d’euros publics qui iront rejoindre les milliards injectés dans plus d’une dizaine de plans banlieue dont les résultats sont tous plus catastrophiques les uns que les autres.

Non, rassurez-vous : au-delà de la petite liste des exactions récentes, il est assez peu probable que cette presse se retrouve en proie à une fièvre informationnelle et décide d’abandonner son sacerdoce d’éducation et de conscientisation de ses lecteurs.

Il n’y a aucune chance que, subitement, cette presse tente de faire le bilan objectif de 30 ans d’une politique de la ville catastrophique et de la corruption qu’elle a entraîné, qu’elle s’essaie à une analyse complète et détaillée des maux des cités, qu’elle en décrive les dérives religieuses, politiques, économiques, qu’elle explique que les comportements observés sont le résultat de décennies d’entretien d’un discours lamentable de lâcheté et de perversion pour des buts purement électoralistes.

Il n’y a aucune chance que cette presse, touchée par la grâce ou l’envie de simplement faire son boulot, énonce quelques vérités bien senties comme l’impérieuse nécessité d’un retour à l’ordre dans ces cités, et par la force puisque c’est de ça qu’il s’agit et qu’elle en vienne, par conséquent, à demander des comptes aux autorités pour ces dérives consternantes.

Demander des comptes ? Vous n’y pensez pas, mon brave !

Cette presse qui a déjà été fort timide pour admettre les exactions policières lors des manifestations des Gilets Jaunes sera, on peut le garantir, encore plus timorée lorsqu’il s’agira de suggérer que, peut-être, cette force qui fut fort mal dosée contre un peuple en souffrance pourrait l’être un peu mieux (enfin !) contre des groupes de dégénérés qui n’ont plus fait l’expérience de l’autorité de l’État depuis plusieurs générations et qui se réclament ouvertement contre ce peuple, contre cette autorité et contre cette République qu’ils n’en finissent pas de vomir – tout en se servant copieusement dans son portefeuille (qu’elle lui tend d’ailleurs avec cette commisération si spécifique des gauchistes patentés).

Cette presse ne se penchera pas plus sur le décalage maintenant effrayant entre ce que la République devrait être, et ce qu’elle offre vraiment, à savoir une absence complète de réponse adaptée à ce genre de débordements invraisemblables dans un pays qui fanfaronne d’être une puissance mondiale.

Non. Cette presse aura mieux à faire. Bien avant tout ça, elle ira rappeler l’insupportable calvaire de cette femme voilée dans un conseil régional, les insupportables discours d’Eric Zemmour, les insupportables livres de Laurent Obertone, et vous fera reprendre deux fois de la transition écologique napée d’une louche de cette onctueuse nécessité d’augmenter un peu taxes et impôts pour garantir le vivrensemble.

Parce qu’il faut garantir le vivrensemble, pardi !

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Poirson fait des ronds dans son économie circulaire

Par : h16

Rien de tel qu’un peu de Poirson pour bien commencer le vendredi ! Brune Poirson, c’est cette photogénique secrétaire d’État à la Transition écologique qui, par le truchement de ses interventions de plus en plus insistantes dans les médias, nous apprend à mieux trier nos déchets, à conscientiser les marques de sport et qui s’occupe actuellement de porter le débat sur le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, ouvert mardi dernier au Sénat.

Le sujet est d’importance (au point que sur la question, notre sémillante secrétaire enchaîne les clips dont on aime le son), et les gouvernements successifs ont depuis longtemps bien compris tout l’intérêt qu’il pouvait y avoir à évoquer la question du gaspillage ; habilement cornaqué, le sujet autorise en effet l’introduction rapide d’une nouvelle myriade de contraintes plus ou moins idiotes sur le plan pratique mais qui ont deux avantages : elles permettent d’abord de multiplier les communications prouvant à quel point le gouvernement « agit » enfin pour lutter contre ces dérives insupportables, et elles ont ensuite l’énorme avantage d’offrir de nombreux angles d’attaque pour distribuer amendes et taxations diverses qui sont bienvenues pour boucler des budgets étatiques toujours serrés.

Lors des précédents gouvernements, on avait d’ailleurs pu goûter aux efforts déployés par d’autres secrétaires d’État aussi indispensables que l’actuelle, comme Garot qui avait agité ses petits bras pour proposer aux industriels de vendre les yaourts à l’unité (relisez cet ancien billet, la réalité est au-delà de ce résumé lapidaire) ou différents députés et leurs lois idiotes dont le résultat palpable sur l’économie française n’a (heureusement pour eux) jamais été évalué.

Et c’est donc tout naturellement que la petite Brune se lance dans la même brèche déjà explorée par tant d’illustres inconnus avant elle. Il y a de quoi faire.

C’est ainsi sans surprise qu’on retrouve une nouvelle bordée d’articles pour informer le consommateur. Il faut dire que c’est un petit mammifère fragile aux mœurs étranges qui tend à faire un peu n’importe quoi avec ce que l’État consent à lui laisser entre deux impôts (alors que si les autorités avaient enfin la clairvoyance de tout lui prendre et de plutôt distribuer des tickets et des bons donnant droit – ou pas – aux biens et services que la République saurait lui fournir – ou pas, toute cette indécision, tout ce temps perdu nous seraient épargnés, n’est-ce pas).

Comme d’habitude dans ce genre de package législatif vibrant d’incompétence économique, on trouve aussi les inévitables articulets destinés à interdire le gaspillage, les destructions d’invendus et autres marottes du moment.

Il n’y a pas le moindre doute que l’économie française s’en portera d’autant mieux une fois ces interdictions fièrement votées, tant il ne viendra jamais à l’esprit des commerçants d’aller faire détruire leurs stocks partout ailleurs en Europe. Rappelons (comme je le mentionnais dans un précédent billet) que le don est sévèrement puni taxé en France, ce qui aide encore plus à trouver une solution opérationnelle, pratique et pas chère aux stocks invendus sur notre territoire.

Au-delà de ces aspects dont les effets, pourtant néfastes, sont déjà connus, on bénéficiera aussi d’une petite aspersion rapide de moraline sur le secteur du bâtiment avec une filière « pollueur payeur » et des déchets repris sans frais ce qui n’amènera aucune dérive, on peut le garantir. (Ré)introduire ici des mécanismes normaux de marché est bien évidemment impossible, nous sommes en France après tout, et le désastre (y compris écologique) est toujours préférable au capitalisme.

Enfin, au-delà d’une nouvelle stigmatisation du plastique (quel bonheur de revenir aux sacs en papier, retirés pour des raisons écologiques dans les années 70), notons la volonté législative (forcément législative !) de revenir aux consignes dont la mise en place sera économiquement neutre, soyez en sûr.

Bref, rien de fondamentalement nouveau dans l’extension sans frein de l’État dans tous les domaines de l’économie pour des prétextes d’écologie, ce qui donne ainsi l’occasion à notre Poirson de faire de l’économie circulaire dans son bocal et de nous réexpliquer, entre deux bulles vidéos, à quel point l’obsolescence programmée est une honte insupportable.

« Coïncidence » troublante : au moment même où notre frétillante secrétaire se lance sur le sujet, sort inopinément le résultat d’une étude de l’association HOP, jusqu’alors inconnue mais dont les médias viennent subitement de s’enticher. HOP (Halte à l’obsolescence programmée) et la start-up Murfy, spécialisée dans la réparation de gros électroménager à domicile, révèlent en effet leur stupéfiante découverte : en l’espace de 8 ans, la durée de vie des lave-linge est passée de 10 à 7 ans.

Bon. Evidemment, dans le même temps, le prix de ce même équipement a chuté peu ou prou dans les mêmes proportions, comme en témoigne une étude de l’UFC Que choisir :

Autrement dit, la qualité semble relativement corrélée au prix : moins un lave-linge est cher, moins sa durée de vie est grande. C’est assez peu une surprise, mais avec un peu de paillettes et d’effet OMFG, on doit pouvoir arriver à appliquer l’étiquette « obsolescence programmée » à ce qui ressemble assez bien, vu de loin, à un simple ajustement du marché à une réalité indépassable : la main-d’oeuvre coûte de plus en plus cher là où les coûts de production de biens standardisés dégringole. Inévitablement arrive un moment où il devient moins cher de remplacer un produit standard par un autre plutôt que faire travailler un humain pour le réparer.

Dans un pays aux charges sociales délirantes, ce constat devrait aller de soi. Heureusement, les secrétaires (fussent-elles d’État) ne sont pas payées pour expliquer ces évidences et préféreront largement ergoter sur la couleur des poubelles, partir en guerre contre des Gremlins (comme Duflot avant elle) ou une fois encore pointer du doigt les vilains gaspilleurs et autres pollueurs qui ne font rien qu’à ne pas faire de l’économie circulaire.

On comprend que tout ceci n’augure rien de phénoménalement bon pour l’économie française (circulaire ou non). Les concepts étant mal maîtrisés, les bonnes intentions pavant l’enfer, tout ceci sent la déroute molle dans quelques mois ou quelques années. Mais rassurez-vous : on sait d’ores et déjà que Brune nous égayera encore souvent. On tient même, avec elle, un solide remplacement de Ségolène Royal.

Je ne suis pas sûr que le pays en avait vraiment besoin…

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Du jaune, du vert, du vieux : enfin, la protestation pour tous !

Par : h16

C’est à nouveau la semaine, pardon le mois, que dis-je, la saison des grèves en France. Comme je le mentionnais dans de précédents articles, la rentrée est systématiquement l’occasion pour le pays d’entrer dans une période d’intense gréviculture.

Cette année, il y a même conjonctions de différentes grèves, dans une belle confusion.

Gilets jaunes sur le retour, réforme des retraites, hystérie climatique, voilà amplement de quoi générer quelques belles manifestations. Cependant, cette fois-ci, on peut déceler un phénomène un peu différent avec l’apparition du Français Essentiel, celui qui râle, manifeste, proteste, défile mais le fait pour tellement de raisons à la fois qu’on ne sait plus exactement ce qui motive le mouvement d’humeur ou, pire encore, la nature précise des revendications qui partent rapidement dans tous les sens.

On pourrait peut-être dater la cristallisation de ce phénomène avec l’apparition des Gilets Jaunes, épitomé du concept même de raisons multiples et de revendications large spectre tellement confuses que plus personne n’y comprend rien.

Avant ce phénomène, on pouvait aisément repérer des mouvements de grèves aussi pénibles que confus, avec les manifestations Kronenbourg-Merguez des indéboulonnables syndicats de la fonction publique, réclamant toujours « plus de moyens », des « revalorisations de salaires / avantages / primes », la « fin des cadences infernales » et autres poncifs installés dans le paysage français comme de véritables églises dans le landerneau politico-économique national. Ces manifestations ne concernaient cependant pas tous les Français, loin s’en faut (et la perte d’audience drastique des syndicats sur les 50 dernières années en atteste).

Inversement, les participants à la « Manif Pour Tous » n’ont pas du tout pu bénéficier du statut de phénomène récurrent, toléré ou habituel et se sont donc copieusement fait taper dessus.

La situation était problématique : une partie des Français s’est ainsi retrouvée dans l’incapacité de griller des merguez de façon festive et récurrente, et (comme l’a montré un précédent billet) la revanche électorale n’était même plus possible pour eux puisque, rapidement, il n’a plus dominé qu’un seul type de discours formaté et autorisé, le reste étant consciencieusement interdit (par la loi ou par la bonne société).

Il fallait donc trouver un moyen simple, une soupape d’expression populaire pour que chaque Français puisse enfin râler et défiler dans l’égalité de la protestation solidaire pour tous.

Et là, paf, instant de génie : Roger sort son gilet jaune !

Rapidement, comme on l’a vu par la suite, il fut impossible de décider une bonne fois pour toutes si Roger était un facho de droite, un abruti de gauche, rien de tout ça ou beaucoup des deux en proportions totalement inconnues.

Oh, bien sûr, au début, tout était clair : on sentait bien que les revendications, fort éloignées de l’éternelle litanie syndicaliste du manque de moyens, ne cadrait pas avec le phénomène habituel, compris et toléré. Cependant, dès que les copains de Roger ont commencé à réclamer plus d’aides de l’État, quand bien même Roger n’était pas d’accord, personne ne l’a écouté et les journalistes, se retrouvant enfin en terrain connu, se sont mis à parler des copains de Roger.

Sans surprise, le phénomène Gilets Jaunes est devenu un fourre-tout confus de revendications plus ou moins improbables, dont une caractéristique ressort : on n’est plus sûr du tout qu’elles soient de droite. Comment, dès lors, couvrir d’opprobre Roger et ses potes ? Au moins un sur deux fait partie de ceux qui défilent régulièrement dans d’autres manifestations quasiment adoubées du pouvoir, et l’autre, une fois sondé, apparaît clairement indécis… Un Gilet Jaune, finalement, on ne sait pas ce que ça veut : le pouvoir, les médias et les classes jacassantes ne peuvent pas le salir ouvertement, mais ne peuvent pas plus le défendre.

On a toujours vu que la France était difficile à réformer car peu importe qui gouverne, les Français descendent dans la rue dès que ça bouge. Partant de là, Macron n’a aucunement l’intention de réformer vraiment quoi que ce soit. En revanche, il pourrait utiliser la fine stratégie de figer les Français dans la routine de la manifestation plus ou moins calme mais finalement totalement contrôlable et ne rien réformer du tout, faisant ainsi entrer ces grèves et mouvements d’humeurs dans le cadre du « business-as-usual ». La technique a très bien fonctionné avec les Gilets jaunes, elle fonctionnera pareillement avec les autres.

Macron a donc toute latitude pour organiser des choses qu’on ne va pas lui reprocher : taxer plus mais en douce, renforcer les chaînes avec l’Europe, ramasser davantage de cash pour lui et sa clique, faire semblant de bidouiller une retraite avant de lâcher l’affaire, ramener plein d’immigrants dans le pays où être contre est officiellement ignominieux.

Les problèmes de la France sont déjà difficiles à identifier pour un Gilet jaune qui peut à bon droit se sentir complètement esclave d’un système sans comprendre comment il l’est devenu.

Avec ces développements, ces problèmes vont devenir encore plus emmêlés les uns dans les autres. Dans ce cadre, une frange revendicative qui ne sait pas contre quoi elle tempête est un très bon radiateur à mécontentement : on manifeste, on s’époumone, et comme ça ne correspond à rien de concret, on se félicite que le gouvernement soit de plus en plus à l’écoute. Sans les bonnes clefs d’analyse, une partie du peuple s’enferre dans les manifestations, les hystéries, les cris et les expressions violentes d’un mal-être généralisé, et correctement manipulé, finit par réclamer encore un peu plus de ce qui a causé son malheur en premier lieu.

C’est ainsi que, sans risque, le gouvernement vire au vert : l’écologie et la politique identitaire sont un exemple type de deux secteurs dans lesquels l’État peut continuer à augmenter son intervention, alors qu’elle est déjà à son maximum dans la plupart des autres secteurs. Et ainsi, moyennant un paravent de réforme ici, un arbre planté là, on enfume et on oublie les Gilets jaunes qui, de toute façon, ne savent pas ce qu’ils veulent.

Voilà, petit-à-petit, l’apparition du Français Essentiel, ce râleur invétéré mélange de Gilet jaune, d’écolo à tendance hystérique et de vieux attaché à sa retraite et à un modèle social que le monde ne nous a en réalité jamais envié ni copié.

Jusqu’à présent, Macron a été habile dans sa chimie politique lui permettant de réaliser cette synthèse de Français Essentiel : au début dépassé par la virulence des Gilets jaunes, il a progressivement intégré une touche d’écologie de plus en plus forte, le vert adoucissant nettement l’acidité du jaune.

Le Gilet jaune moderne sera vert tendre, ce qui lui donnera la pérennité écologique de celui qui va sauver la planète et contre lequel il sera politiquement suicidaire de se positionner. Par la suite, on introduira progressivement des doses de cette formidable solidarité qui fonde le pacte républicain ♪ tsoin tsoin ♫, ce qui permettra aux vieux, déjà foutrement bien syntonisés avec Gaïa, d’intégrer le mouvement d’ensemble.

Une fois la fusion du jaune, du vieux et du vert enfin opérée, on aura enfin le Français Essentiel Ultime, ce manifestant qui ne sait pas pourquoi il manifeste mais le fait dans le calme et la pondération pour un résultat aussi peu concret que possible mais strictement écolo ou vivrensemblesque.

Le futur est imprévisible : va-t-on assister à l’apparition de Gilets Verts avec Greta en tête, ou verra-t-on des Gilets Vermeil avec Attali en porte-parole ?

Le suspense est intenable.

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Un premier mai pour rien ?

Par : h16

Comme d’habitude en France, ce mois de mai commence avec l’odeur caractéristique et délicate du muguet, tabassée par celle des merguez, des lacrymogènes et des pneus qui brûlent. C’est aussi ça, la République française : un mélange en proportions égales de noir, de jaune et de rouge…

Le noir, des black-blocs, le jaunes des Gilets et le rouge des syndicalistes, ce joli drapeau belge des forces en présence se sera-t-il traduit par une belle « convergence des luttes » comme on l’entend régulièrement dans les fantasmes humides des gauchistes ?

À vrai dire et pour l’exprimer gentiment : pas vraiment.

Il n’y a en fait rien eu de commun entre les trois groupes qui, s’ils se réclament tous d’une façon ou d’une autre, à demi-mots, par action ou par omission, d’une gauche plus ou moins extrême et en tout cas, franchement anticapitaliste, n’ont apparemment rien eu à se dire lors des défilés. Et les vagues reportages montrant l’un ou l’autre Gilet Jaune embrassant son « frère » syndicaliste dans un cortège n’étaient qu’une simple mise en exergue d’un phénomène qui ne s’est pas franchement reproduit pour le reste de la masse des groupes en présence.

On peut surtout retenir l’agaçant mais très réel bordel incompréhensible qui a régné dans la capitale (et dans les villes de province, dans une moindre mesure). Au final, le discours des syndicats fut inaudible, pendant que celui des Gilets Jaunes, essentiellement désarticulé, se sera fondu aux meuglements pas trop fins des Black-blocs lorsqu’ils cassent.

Bref, on a surtout entendu beaucoup de cris sans thème (ceux qu’on offre pour les deuils – hasard ? je ne crois pas !). Comme prévu, on a pu voir quelques Jaunes récupérés par quelques Rouges, et quelques uns défilant à peu près en même temps que les autres et c’est tout. Au final, la police a chargé essentiellement tout le monde poussant même à l’exfiltration du syndicaliste Ramirez pardon Martinez.

En somme, après une petite trentaine de semaines (!) de manifestations (parfois très violentes), les Giles Jaunes sont toujours là. Leurs revendications initiales (qui étaient, je le rappelle, une baisse des taxes et des impôts) sont complètement passées au second plan au profit de gadgets typiques de l’extrême-gauche (sur le mode « il faut taxer les riches »), avec en point de mire le sort funeste qu’on peut imaginer au pays qui s’obstinera dans cette voie.

Apparemment, le Grand Débat, passé par là, a habilement dégonflé toute crédibilité au mouvement initial, et rendu les agitateurs restants plus embarrassants que pertinents.

Quant aux syndicats, ils ont essentiellement défilé en ordre dispersé (et pas seulement à cause des lacrymogènes), voire pas défilé du tout ; la FSU, la Fédération des syndicats de fonctionnaires, a abandonné la manifestation tandis que FO restait fort discret et que la CFDT n’était même pas présente… Le tout, pour ne représenter, au mieux, que 200.000 manifestants dans la France entière. Si c’est un score notable, il l’est par sa médiocrité.

A-t-on assisté à un premier mai pour rien ?

Pas tout à fait, voyons !

En effet, parallèlement aux manifestations, les exactions de certains de ces agitateurs (jaunes, rouges ou noirs) ont encore provoqué des débordements, des déprédations et, accessoirement, le début d’une petite polémique médiatique : y a-t-il eu invasion de la Pitié-Salpêtrière, oui ou non ?

Pour certains (comme Christophe C. ou Agnès B.), des hordes barbaresques ont envahi l’hôpital pour y semer le chaos et la désolation dans une véritable attaque. Pour d’autres, les manifestants ne se trouvaient dans l’enceinte de l’hôpital que parce qu’ils avaient été repoussés par une charge un peu trop vive de CRS. Le gouvernement, lui, n’y a vu que la horde prête à tout détruire, donnant immédiatement le « la » aux radios et organes de presse du pays dont certains ont rapidement abandonné toute velléité d’indépendance et de prise de recul…

Ceci donne lieu à de croustillants articles sur FranceInfo dont l’exégèse par Libération donne un assez bon aperçu du niveau de pignouferie de presse auquel sont confrontés les Français de façon maintenant routinière, coincés entre différents types de pure propagande ou de choix de photos gentiment orientés.

Pignouferies de presse

Il n’en demeure pas moins que ces débordements auront été l’occasion, comme précédemment, de multiples dommages matériels. Et là, c’est la réjouissance chez certains : toute cette casse, tous ces dommages, c’est autant de vitrines à refaire, d’abribus à reconstruire, de nouvelle voiture à fournir pour ces propriétaires lésés, pardi !

Youpi ! Que Paul Krugman et tous les Keynésiens se trémoussent ensemble ! Voilà une économie qui, à force de vitres cassées, va forcément repartir du Tonnerre de Brest ! Et s’il est parfois dommage de constater qu’il faille, quelque peu, amoindrir la transparence de ces vitres ou la roulabilité de certains véhicules pour obtenir des choses du pouvoir, force est de constater que nos jolies troupes multicolores sont finalement parvenues, au fil des manifestations, à tout obtenir de l’État qui, lui, ne l’a jamais obtenu qu’en ponctionnant tout le monde.

Ainsi, les Rouges, de revendications en grèves et de grèves en exactions diverses, ont obtenu ce climat salarial délétère si spécifique à la France avec son code du travail gigantesque, tentaculaire et paralysant, ses charges sociales délirantes et son industrie mourante. Sans aucun doute, un vrai plus pour l’économie française !

Les Jaunes, de semaine en semaine, ont fini grâce à une violence « savamment dosée », à obtenir du chef de l’État qu’il ouvre sa hotte à malice, pleine de bricolages sociétaux, de cadeaux fiscaux et de taxations rigolotes dont la facture globale, déjà estimée à 17 milliards d’euros, sera évidemment dépassée avec brio. Là encore, on subodore un vrai boos pour l’économie française !

Quant aux Noirs, trop souvent impunis, trop facilement écoutés et tendrement relayés par une presse qui a bien du mal à cacher ses penchants idéologiques anti-capitalistes parfaitement raccord avec eux, ils ont maintenant l’assurance qu’ils seront aux premières loges de ces inévitables mouvements séditieux qui ne manqueront pas d’arriver lorsque les robinets à redistribution commenceront à se tarir (ce qui pourrait arriver plus tôt que prévu, le niveau général d’exaspération de ceux qui payent atteignant bientôt celui des prélèvements obligatoires).

Oui, à bien y réfléchir, ce premier mai ne fut pas un fiasco pour tous. Et pour le pays, il confirme le diagnostic déjà posé : il est foutu.

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Youpi, un petit-déj et de la propagande gratuits !

Par : h16

Ouf, enfin, il était temps : le gouvernement s’attaque au problème des pauvres petits écoliers qui arrivent le ventre vide à l’école le matin ! Et pour lutter contre ce fléau, il a une solution particulièrement bien étudiée : un petit-déjeuner gratuit, pardi !

Ah, le petit-déjeuner gratuit ! Quel miracle moderne qui permet de rassasier les corps des petits en calmant les esprits des grands et qui résout efficacement le problème posé avec finesse et discernement des enfants mal nourris par leurs parents ! Vite, sortez les trompettes, sonnez hautbois et résonnez musettes, le gouvernement vient de faire un grand pas en avant vers une augmentation du bonheur global de la population française.

Ou presque. Ou presque pas. Ou pas du tout en fait.

Une fois l’effet d’annonce et le petit soupir de contentement moral passés, force est de constater que, pour un petit-déjeuner gratuit, la facture se monte déjà à 6 millions d’euros pour cette année, et qu’elle est déjà annoncée de plus de 12 millions d’euros pour une année pleine (estimation qui ne manquera pas d’être revue à la hausse dès que le contribuable aura le regard tourné le dos penché en avant).

Tout calcul fait, ces 12 millions d’euros représentent, pour les 100.000 écoliers que la mesure entend cibler, un peu moins de 80 centimes par petit-déjeuner servi sur les 162 jours d’école en moyenne en France. Devant ce montant que certains n’hésiteront pas à qualifier charitablement de « modeste » (en comparaison d’un repas de midi à plus de 2.5€), il n’est pas étonnant que certains élus n’y voient qu’un coup de pure communication.

Mais à ces considérations purement économiques – qu’il est malgré tout nécessaire de rappeler tant il semble acquis pour trop d’élus et de Français que l’argent public semble tomber du ciel – on doit ajouter d’autres considérations plus pragmatiques sur la mise en place d’un tel système.

Avant tout, passons sur les inévitables petits couinements de certains élus qui regrettent la mise en place de cette proposition au motif qu’on ferait mieux de favoriser des cantines sans plastique, bio, éco-conscientes et probablement syntonisées avec Gaïa ; manifestement, il semble plus important pour ceux-là de n’avoir rien à manger plutôt que quelque chose qui aurait touché de vilains pesticides ou du méchant plastique. Chacun ses priorités.

Et lorsqu’on conserve à l’esprit l’aspect purement accessoire de l’emballage, le contenant pose tout de même quelques questions.

Tout d’abord, on ne peut s’empêcher de noter que les recommandations de l’État en matière alimentaire se sont pour le moment surtout traduites par une explosion de l’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires. La présence massive de sucre dans notre alimentation n’y est absolument pas étrangère et, pour les petits-déjeuners « gratuits », la règle est conservée : jus de fruits (eau et sucre), pain ou biscottes (sucre), céréales (sucre), salades de fruits (sucre), chocolat (encore du sucre) et des gâteaux (surprise, du sucre), entourés de produits laitiers et parfois de fruits secs (enfin quelques sources de matières grasses) ainsi qu’éventuellement des œufs (enfin des protéines) et … des tranches de jambon (ce qui se passera très bien dans certains quartiers émotifs, n’en doutons pas).

Outre l’indéniable parfum de ces années 50 qui voyaient Pierre-Mendès France écouler la production de lait et – surprise – de sucre auprès des écoliers français (dans ce cas, pour lutter contre la consommation de vin par les jeunes), on ne peut s’empêcher de noter que le petit-déjeuner proposé, bien trop chargé en glucides, n’apportera certainement pas que des bienfaits aux enfants qui le consommeront.

Mais à la limite, ventre affamé n’ayant pas d’oreilles, si la mesure permet de remplir des ventres effectivement vides et qui réclament, pourquoi pas…

Sauf que là encore, des objections légitimes s’imposent : cibler les enfants qui mériteront ce repas « gratuit » promet d’être plaisant et simple. Il semble évident que personne n’ira réclamer de repas « gratuit » là où il ne le mérite pas. Le phénomène de passager clandestin sera forcément négligeable. Forcément.

Quant à ceux qui ont, malgré ce ciblage, déjà mangé, devront-ils tout de même consommer à nouveau (au risque de surconsommer) ou favorisera-t-on le gaspillage ? La dérive évidente sera que, tout calcul économique fait, les parents concernés finiront par envoyer leurs enfants le ventre vide à l’école, certains que Maman-État s’occupera de le remplir sans frais pour eux.

Mais au-delà de ces considérations sanitaires et économiques, peut-on réellement se réjouir de cette philosophie qui pousse les enfants toujours plus dans les bras de l’État ? Comment ne pas voir l’intrusion aussi décontractée qu’extensive du domaine de l’État dans la vie de famille, son ingérence systématique entre l’enfant et ses parents ?

Cette mesure de petit-déjeuner gratuit, alors que l’État n’a pas cessé d’étendre ses prérogatives sur la façon dont on instruit, éduque, élève ou forme nos enfants, cette mesure de petit-déjeuner gratuit est une avancée supplémentaire dans la préparation de petits citoyens modèles chère aux constructivistes et autres socialistes friands d’Hommes Nouveaux totalement déconnectés de tout substrat et toute influence familiales.

Ainsi, au lieu de se cantonner à apprendre à lire, écrire et compter et donner quelques bases saines de culture générale et commune aux enfants qui lui sont confiés, l’État s’est attelé à leur fournir des explications toutes faites pour le réchauffement climatique, la décroissance, l’écologie, le vivre-ensemble et toute la brassée de fadaises vitaminées classées parmi les luttes contre les méchants « ismes » (au sein desquelles le communisme est rigoureusement absent, au passage), au point qu’on en vient maintenant à s’approprier leur régime alimentaire.

Très concrètement, le curseur entre l’apport familial et celui de l’école, qui devrait dans toute société un minimum raisonnable se placer au pire au milieu, au mieux nettement du côté des parents (seuls aptes à savoir vraiment ce qui est bon pour leurs enfants) favorise maintenant de plus en plus l’État au détriment de plus en plus vif des choix personnels des parents (1 et 2, même combat).

Dans ce cadre, les enfants ne servent plus que de réceptacles à cette propagande débridée, ce qui est finalement d’autant plus commode qu’ils seront les futurs citoyens. Et typiquement, tout travail en amont évitera le pénible travail en aval pour leur expliquer comment bien voter, qui il faudra moquer, poursuivre ou pourchasser, qui pourra être désigné coupable et qui sera facilement victime.

Au-delà de l’aspect économique de ces petits-déjeuners tout sauf gratuits, au delà de l’aspect alimentaire de ces petits-déjeuners tout sauf sains, il faut comprendre que ces petits-déjeuners sont une nouvelle façon de déresponsabiliser les parents et un nouveau renoncement des familles pour leur progéniture.

À chacune des décisions de ce genre, ce pays choisit ses abdications, ses forfaitures et ses lâches abandons. C’est aussi pour ça qu’il est foutu.


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France : une ZAD à l’échelle d’un pays

Par : h16

La France est connue pour son vin, ses fromages, ses hauts lieux touristiques, ses serveurs parisiens rarement polis et cette tradition de la gréviculture élevée au rang d’art. Ces dernières décennies, elle a aussi gagné sa renommée dans une nouvelle discipline sociale : le saccage régulier et l’instauration de chaos mal contrôlé au milieu d’autorités régulièrement débordées.

Ces derniers jours, la tendance s’est fort bien illustrée par les exactions commises par des groupes maintenant bien connus des services de police et de renseignement, des autorités politiques et des médias qui tous les désignent fort commodément par des vocables simples à prononcer, aisés à manipuler conceptuellement et bien entendu simpliste : pour notre élite jacassante, pas de doute, « des bandes de casseurs » agissent et sèment le désordre.

Bien évidemment, la réalité est souvent aussi éparpillée que les vitrines et autres abribus régulièrement pris pour cibles de ces « bandes de casseurs » et recouvre en pratique ou bien les inévitables racailles de cités, ou bien les indispensables extrémistes de gauche, ou les irascibles nervis des syndicats. Ces trois groupes ne sont pas interchangeables, ne se valent pas et n’ont pas du tout les mêmes buts.

Pourtant, les médias et les autorités en général se complaisent à les amalgamer, tant dans leur description courante que dans les réponses (ou l’absence de ces dernières) qui leur sont apportées.

Ainsi, il ne fait aucun doute que l’école de Marion Maréchal a été récemment vandalisée par une bande d’extrême droua… gauche pardon. On attendra avec circonspection (et longtemps) la dissolution des associations d’antifas directement impliquées dans l’affaire.

Parallèlement, le public pourra admirer l’effet directement mesurable des petits débordements en marge des manifestations de Gilets Jaunes, qui ont un peu trop laissé la bride sur le cou… de certaines « bandes de casseurs » (là aussi d’extrême-gauche, coïncidence curieuse) : l’actuelle « bunkerisation » complète du Fouquet’s – ou ce qu’il en reste – donne un excellent résumé de la France et de son attrait touristique.

Quelques semaines plus tôt, on avait pu admirer le saccage de l’Arc de Triomphe par au mieux, une bande d’extrémistes de gauche, au pire, ces fameuses racailles banlieusardes de jeunes nerveux très très déçus.

On pourrait revenir en arrière sur tant et tant d’exemples de chaos urbains ou péri-urbains sans avoir besoin de changer quoi que ce soit à la typologie des casseurs qui tombent systématiquement dans l’une des trois catégories précitées : extrémistes de gauche, racailles diversifiées, syndicalistes excités.

Actuellement, la crise des Gilets Jaunes permet de relier les scènes de guérilla urbaine avec une grogne sociale intelligible par le public, mais en pratique, ces groupes et ces actions violentes prédatent largement cette crise et cette explication bancale.

En réalité, la violence de ces populations, à commencer par la violence de l’extrême-gauche, est clairement tolérée. On est même en droit de se dire qu’elle est entretenue à coups de subventions, de redistribution sociale qui enferment toute une catégorie de ces individus violents dans la dépendance la plus sordide à l’État et son système, et dans lequel seule la violence permet d’exprimer ses desiderata, d’autant que c’est la seule forme d’expression qui soit vaguement écoutée.

C’est tellement vrai qu’on retrouve cette tolérance décontractée dans ces mairies « acquises à la cause » (i.e. clairement perdues à l’idée d’une République où règnerait un semblant d’ordre et de respect de la Loi), ou dans certaines universités devenue de véritables bastions du Camp du Bien et des extrémismes les plus délétères (au point d’ailleurs d’en devenir contre-productifs pour leurs idéaux frelatés).

Certes, les bandes de racailles n’ont pas encore toute l’efficacité des groupes d’extrême-gauche, véritables milices organisées pour obtenir le maximum de chaos dans un minimum de temps aux endroits les plus voyants de l’Hexagone. Mais cela reste un détail puisque le résultat est globalement le même, le traitement médiatique aussi, et la tolérance des autorités, la même.

Et à chaque nouvelle occurrence d’une poussée gauchiste, on retrouve les mêmes mécanismes et la même absence de toute poigne du pouvoir politique pour faire revenir le calme et la situation légale qui prévalait.

À ce titre, il n’est absolument pas surprenant de voir des comportements très similaires entre par exemple la faune de Nuit Debout de 2016 et les Gilets Jaunes actuels, ceux du mois de Novembre et Décembre ayant pour ainsi dire complètement lâché le terrain aux milices gauchistes ; l’agression de Finkielkraut dans les deux cas est tout à fait symptomatique de cette extrême-gauche rapidement antisémite. Rappelons (cela les fait couiner) qu’après tout, les Nazis étaient des nationalistes avant tout socialistes et que la violence de l’extrême-gauche n’a rien à envier à celle de l’extrême-droite, même si toute l’intelligentsia de la gauche actuelle tente toutes les entourloupes philosophiques et historiques pour nous le faire oublier.

Or, que ce soit les Gilets-Jaunes, Nuit Debout, la mise à sac régulière de Nantes (le mobilier urbain nantais y étant notoirement fasciste et d’extrême-droite comme chacun le sait) ou l’invraisemblable épisode de Notre-Dame-Des-Landes, tout démontre à chaque fois les mêmes mécanismes de pleutrerie et d’abandon en rase campagne des pouvoirs publics face à une violence de plus en plus tolérée : on recule, on cède, et quand on cherche à répliquer, c’est assez mollement, après des semaines (Nuit Debout), des mois (les Gilet Jaunes), des années (NDDL) d’atermoiements ridicules.

Et d’atermoiements en renoncements, de compromis en pourrissements, l’État montre, chaque jour qui passe, sa tolérance de plus en plus grande, de plus en plus assumée face à la violence d’extrême-gauche, qui, petit-à-petit, à coups de lieux squattés, de centres villes barricadés, de places et d’universités occupées, transforme tout le pays en une grande ZAD géante.

Forcément, ça va bien se terminer.

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Gilets Jaunes : bilan d’étape

Par : h16

Ce samedi était donc la treizième édition de la mobilisation des Gilets jaunes. Chaque semaine supplémentaire confirme la prévision que j’avais posée il y a deux mois à savoir que, lentement mais sûrement, le mouvement était voué à dériver. Cet Acte XIII apporte une confirmation sans ambiguïté sur le constat initial.

Ainsi, comme tout mouvement sans vrai leader et sans plus d’organisation, il est appelé à se radicaliser. On observe déjà la montée des deux extrêmes (ceux de droite et ceux de gauche), montée qui aboutit à des altercations de plus en plus visibles et violentes. En bref, les Gilets Jaunes ne savent plus où ils vont, mais ils y vont de plus en plus fermement.

De leur côté, les autorités n’ont jamais été qu’en mode « réaction », n’offrant que de vagues propositions, des compromis ou des bricolages généralement vides de réalisation en simple contre-coup des événements observés. Sur le fond (le pouvoir d’achat et les dépenses publiques), absolument aucune réponse n’a été apportée aux protestations initiales, d’ailleurs maintenant complètement oubliées.

Le « Grand Débat » macronien tient déjà toutes ses promesses de vacuité : des centaines de milliers de propositions ont bien évidemment été récupérées sur le site internet mis à disposition, comme autant de petits papiers colorés laissés dans la boîte à idée gouvernementale qu’on mettra à l’incinérateur dès que l’actualité le permettra. Comme prévu, ce Grand Débat sert tout au plus de tribune pour le président en vue des élections européennes qui feront probablement office de défouloir approximatif.

Pour Macron, l’affaire n’est pas si mal engagée, après tout : le mouvement des Gilets Jaunes, en s’inscrivant dans la durée, finira par lasser. La masse de revendications, dont une proportion affolante tient de l’accessoire, de l’utopique ou de lubies d’adolescents, montre amplement que le peuple continue à réclamer avidement plus de vexations fiscales, que ce soit pour plaire au culte de Gaïa ou à celui, plus prégnant encore, à celui d’Héra, la déesse de la jalousie.

Cela tombe fort bien puisque l’accroissement du tabassage fiscal est exactement la potion infâme qu’entendait nous administrer en loucedé Macron et son équipe avant que le prix des carburants ne fasse péter un câble à certains Français il y a trois mois : il faut bien trouver un moyen pour continuer à distribuer, et comme l’État ne peut plus trop emprunter (la dette atteint déjà des records), la fiscalité semble alors le seul levier facilement manipulable par nos fines équipes.

Pour résumer, la situation actuelle est la suivante : d’un côté, le mouvement, ne trouvant pas d’issue réellement praticable, se radicalise et s’extrémise ce qui aura le double effet de le rendre ingérable et, à mesure que sa violence augmentera, progressivement impopulaire. Le mois de mai, traditionnellement agité en France, risque de l’être tout particulièrement cette année.

De l’autre, le gouvernement croit jouer sur du velours et enfume à la fois le mouvement en question et les citoyens les plus volontaires dans la recherche de solutions en feignant d’accorder de l’importance aux débats. Parallèlement, il démontre amplement n’en avoir absolument rien à carrer : aucun infléchissement de la politique fiscale n’a été envisagé, et si des mesures sont retenues, ce seront précisément celles qui vont dans le sens déjà choisi par Macron et ses troupes.

Difficile, dès lors, de voir une issue favorable à cette crise sociale et ce d’autant plus que, dans ce pays, depuis longtemps on a tué l’idée de créer des richesses : on ne veut pas en créer mais on veut les répartir, le plus également possible.

Avec un minimum de clairvoyance, on devine déjà qu’à la fin de ces débats, il y aura surtout davantage de bio, plus de citoyens, plus de festif, plus d’éco-conscience, celle-là même qui provoque de violentes taxes sur les carburants qui ont déclenché cette crise en premier lieu. Pour ce qui est de « plus de pouvoir d’achat », vous pouvez déjà vous brosser.

Concrètement, on l’a vu la semaine dernière : alors que le délire fiscal est total en France, les seules solutions préconisées par le gouvernement consistent à … ajouter des taxes. Alors que la revendication initiale des premiers Gilets Jaunes était une baisse de la fiscalité pour retrouver du pouvoir d’achat, les revendications actuelles n’en ont jamais été aussi éloignées : bricolages périphériques à coloration démocratique comme le RIC, augmentation du SMIC, égalitarisme et nouvelles ponctions sur les riches sous badigeon de « justice sociale », … La diminution des dépenses publiques n’est plus du tout à l’ordre du jour ; la punition communiste, elle, revient en force.

Il n’y aura pas de remise en question du culte du Tout État, tant par ces politiciens de l’extrême-centre dont le niveau de vie dépend ultimement de l’obésité pathologie du Léviathan, que par les agitateurs des extrêmes tout court qui ne vivent que pour l’avènement d’un totalitarisme à leur sauce (qui pour bouter les étrangers, qui pour bouter les riches hors du sol national, qui pour bouter les deux dans un grand élan œcuménique pour garantir enfin qu’on puisse s’appauvrir tous un grand coup entre nous seuls).

Devant ce constat – formulé comme une prévision il y a deux mois et vérifié depuis – que le peuple allait réclamer toujours plus de socialisme, ceux dans ce pays qui créent de la richesse vont être confrontés à un choix de plus en plus important au cours des mois à venir : celui de continuer à créer de la richesse et assumer la voir partir en fumée, se faire dilapider en mesures « sociales » de plus en plus futiles ou, lentement mais sûrement, se replier en exil intérieur voire renoncer, abandonner ou fuir.

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Heureusement, on a évité la Marine

Par : h16

7 mai 2017, le peuple français est face à son destin : placé une nouvelle fois devant le choix entre un homme délicatement positionné comme un démocrate réformateur modéré et une femme fermement désignée comme à l’extrême-droite, il doit élire la personne qui ramènera le pays vers la prospérité et les vallées de lait et de miel ou se tromper et plonger le pays dans le chaos et l’opprobre.

Bien sûr, un choix aussi crucial pour le pays, aussi lourd de conséquences pour les cinq années de mandat, ne pouvait être présenté au peuple sans être accompagné de l’inévitable explication de texte, des sous-titres, des analyses et des exégèses puissantes que toute l’intelligentsia s’emploierait à fournir. Pendant la semaine qui précéda le vote et pour une presse très massivement portée à gauche, il ne fut plus question que d’une chose : lever une véritable armée de castors courageux chargés de construire un barrage à cette extrême-droite redoutée, et mener toute une phalange de citoyens-obstétriciens pratiquer, une nouvelle fois, une IVG rapide et définitive sur le ventre encore trop fécond de la bête immonde tralali tralala.

Les choses étaient d’ailleurs assez claires : d’un côté se trouvait un homme qui, s’il avait très manifestement trempé avec le capitalisme et la finance apatride mondialisée (pouah, quelle horreur !), se déclarait malgré tout démocrate, présentait bien, faisait assaut de progressisme dans ses déclarations et n’en constituait donc pas moins un vrai rempart contre, de l’autre côté, cette femme qui sentait la naphtaline des années Vichy, les heures les plus sombres de notre Histoire et ce mélange infâme – forcément infâme – de racisme, de xénophobie, de conservatisme et de populisme dont on savait déjà à l’époque (Trump venait d’être élu) qu’il ne menait qu’à des abominations.

Pour tous, ce second tour entre Marine Le Pen d’un côté et Emmanuel Macron de l’autre, c’était l’évidence d’une nouvelle bataille du Bien contre le Mal dans laquelle le choix se résumait entre un homme fringant qui saurait apaiser le pays et réformer raisonnablement et cette ultra-droite sécuritaire qui n’apporterait qu’un flicage permanent, un État forcément policier à la répression impitoyable, une restriction de liberté sans précédents dans l’Histoire de France (au moins), une fermeture des frontières, une sortie fracassante de l’Europe et un populisme à base de redistribution tous azimuts du pognon des autres.

Dans cette hystérie d’une semaine où le peuple se retrouvait à choisir entre le chaos et la continuité, toute la presse, tous les médias, tous les intellectuels en vue, tous les fins analystes se sont facilement retrouvés sur cette conclusion : face à la sale droite sécuritaire, il fallait voter pour Jupiter.

Vingt mois plus tard, le constat laisse quelque peu perplexe.

À moins d’une mauvaise foi confondante, il faut bien reconnaître que ce qu’on nous avait promis en cas d’avènement malencontreux d’une Le Pen au pouvoir est effectivement arrivé. A ceci près que le peuple a voté comme on lui a dit : à choisir entre la continuité et le chaos, il a choisi la continuité et a subi le chaos.

Le bilan est déjà désastreux : plongeant une fois encore, pour un énième mandat de cinq ans, dans une nouvelle bordée de socialisme à visage humain moins un œil, la France se retrouve avec un état policier et sécuritaire qui n’est que l’aggravation patentée de ce qui a été mis en place tant sous Sarkozy que sous Hollande et qui a même, depuis, passé la vitesse supérieure et ouvert les gaz (lacrymogènes) en grand.

Entre les consignes véritablement scandaleuses révélées par le Canard Enchaîné et passées au parquet pour le traitement spécifique des Gilets Jaunes, l’interdiction pure et simple de douzaines de manifestations sous des prétextes de plus en plus fallacieux, la restriction de la liberté de la presse au travers de lois de plus en plus nombreuses pour l’encadrer (fake news, lutte contre l’anonymat), difficile de ne pas voir les dérives de plus en plus graves d’un gouvernement complètement paniqué à l’idée de perdre le contrôle.

Faut-il s’appesantir sur la dernière tentative de musèlement de la liberté d’expression de la part du pouvoir lorsqu’il a tenté, il y a quelques jours, de faire disparaître un photomontage (visible ci-contre) détournant une célèbre photo de Pinochet en y incluant quelques membres du gouvernement et le président ? Dans une magnifique application d’effet Streisand, nos fabuleuses élites sont en train d’alimenter la rancœur qu’un nombre croissant de personnes développent à leurs égards.

Quant à la violence actuelle de la répression policière, on n’en doute encore que chez les ministres et une part maintenant minoritaire de certains journalistes bien en cour : entre les témoignages maintenant abondants et documentés des exactions policières et la simple analyse statistique des faits qui montre un décalage violent entre la façon dont sont actuellement gérées les manifestations des Gilets Jaunes et dont furent par exemple calmées les banlieues en 2005, se contenter d’expliquer ces exactions par une simple réaction à des manifestants trop violents revient à afficher au mieux une naïveté consternante ou, au pire, un aveuglement coupable devant une situation véritablement explosive.

Si on peut largement comprendre que la République ne doive surtout pas supporter le moindre casseur dans des manifestations, on se demande (rhétoriquement) ce que ces dernières manifestations ont de si spécial pour justifier l’usage massif des grenades et des LBD, alors que tant d’autres manifestations se sont auparavant aussi soldées par des bris, violences et autres dérapages sans que l’usage de ces armes ne soit à ce point répandu.

Du reste, ces LBD restent une particularité française : très peu d’autres pays l’utilisent pour les opérations de maintien de l’ordre des civils et seulement dans des cas très bornés et bien déterminés, pas de la façon aussi indiscriminée qu’actuellement en France (on évoque plusieurs milliers de tirs en deux mois). L’écrasante majorité des tirs est d’ailleurs réalisée par les unités de la BAC dont le rapport à la force et à la gestion des foules est très différent de celui que peuvent avoir des militaires comme les gendarmes.

Ce tableau d’un pays sombrant vers un État policier débridé ne serait pas complet si on n’y ajoutait pas les inévitables personnages hauts en couleur, baignant dans leurs contradictions et leur propre propagande dont le peuple commence à se moquer de plus en plus ouvertement.

En tête d’affiche, on retrouvera facilement l’actuel ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dont la maîtrise communicationnelle et des expressions toutes faites est suffisamment médiocre pour embarrasser même le reste du gouvernement ; ses dernières saillies au sujet des radars ont ainsi réussi à prouver sans le moindre doute que ces dispositifs ne servent qu’à remplir les caisses de l’État et n’ont qu’une utilité sécuritaire tout à fait marginale.

Quant à son sous-fifre, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, ses déclarations s’empilent et ressemblent de plus en plus à celles d’un certain général irakien sous Saddam Hussein tellement ses compétences en matière de bobardages sont limitées.

Bref : s’il semble évident qu’une élection de Marine Le Pen aurait précipité le pays dans la crise tant ses mesures économiques sont aussi collectivistes que désastreuses, l’argument du « votez Macron pour éviter le chaos » semble à présent bien fallacieux. Deux ans de présidence jupitérienne donnent à voir un bien triste spectacle : la crise n’est pas encore économique mais elle est déjà politique, sociale et lourde de conséquences.

On a peut-être évité la catastrophe en ne votant pas pour Marine Le Pen, mais l’État policier tant redouté par tous ne se met pas moins en place sous Macron.

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Un Grand Débat National chaperonné par une équipe de choc

Par : h16

Petit-à-petit, la Grand-Messe Médiatique se met en route. Le Débat National™, que le gouvernement ne pouvait pas imaginer autre chose que « Grand » (comme l’Emprunt ou les Plans quinquennaux d’antan), occupe progressivement de plus en plus de place dans les Unes des journaux. Compte-tenu de l’importance accordée à ce débat affichée par le Président et le gouvernement, il fallait au moins que ce dernier soit parrainé par une brochette d’élites. Avec la désignation de cinq sages, c’est chose faite.

Et quels sages ! La presse s’est évidemment emparée des cinq noms pour décortiquer les impressionnants CV de nos garants désignés.

Jugez plutôt. On trouve d’abord un solide politologue, un analyste pétri des valeurs populaires françaises et en prise directe avec le peuple dont il dissèque régulièrement le vote. Le suivant est un aimable représentant du Conseil constitutionnel, ancien magistrat, dont on imagine qu’il serait sorti d’une retraite bien méritée à 75 ans pour venir rejoindre le politologue. Le troisième garant est un ex-patron de la RATP et ex-patron de la Poste, nos fleurons nationaux (au moins en terme de jours de grève). Le quatrième est une quatrième puisqu’il s’agit d’une énarque, présidente de la CNIL et ex-de Bull (un autre fleuron national, au moins en terme de tromblons informatiques). Quant au cinquième larron garant, c’est la secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, qui a vogué d’associations en mouvements associatifs, citoyens, festifs et subventionnés par le contribuable.

Devant ces garants, il était difficile pour la presse et ses fiers analystes de ne pas tomber en pâmoison. Rien que du lourd puisqu’on trouve de l’énarque, du polytechnicien, du science-po, du magistrat, bref, absolument tout ce qui fait le peuple français dans toutes ses nuances d’apparatchiks, de cireurs de pompes médiatiques ou autres thuriféraires du tout-à-l’État.

On se rassure en notant que l’audace des élites qui ont désigné ces fiers garants ne les a pas poussés à nous proposer un Juppé ou un BHL dont les noms trouvent toujours (presque miraculeusement) leur place dans ce genre de happenings républicains pleins de petits fours citoyens et d’envolées lyriques à facture latérale salée. Néanmoins, il faut faire preuve d’une naïveté confondante ou d’une épaisseur mentale notable pour imaginer que cette aimable brochette peuvent constituer quelque garantie que ce soit dans le débat qu’on nous propose maintenant avec empressement.

Sur les cinq personnalités, aucun ne provient du monde de l’entreprise. On rira à l’évocation de l’ex-patron de la RATP ou de la Poste qui, en aucun cas, ne peut se targuer d’une expérience même lointaine de ce que peuvent vivre les petits patrons et les indépendants français confrontés à la démence furieuse de l’administration française lorsqu’elle est lâchée après leurs basques. Petits patrons et indépendants qui forment indéniablement une des populations de choix parmi les Gilets Jaunes qui sont, on le rappelle, ceux qui ont déclenché ce frétillant besoin d’un Grand Débat™. Pas de bol pour eux, ils n’auront aucun garant.

De la même façon, aucun des garants présentés ne pourra vaguement représenter le salarié moyen français, qu’il soit celui d’une entreprise petite ou moyenne comme il en existe des dizaines de milliers, ou d’une grosse entité commerciale confrontée à la concurrence du marché français (à-peu-près) libre. Aucun de ces magistrats, énarques, fins lettrés ou associatifs n’a usé ses fonds de culotte dans l’une ou l’autre de ces entreprises. Leur est d’ailleurs complètement étrangère la notion même de perte sèche de son emploi suite à une réduction massive d’activité ou suite à l’arrivée d’un concurrent plus féroce ou d’une technologie qui renverse la donne : tous n’ont jamais travaillé que pour l’État (d’une façon ou d’une autre). Tous n’ont jamais été qu’au crochet du contribuable, aussi louable et pertinent fut leur emploi. En soi, ce n’est pas une tare, mais cela laisse songeur lorsqu’il s’agit de se porter garant d’un débat qui a été initié par des patrons, des indépendants et des salariés très majoritairement du monde privé ou de cette partie du peuple qui a directement été confronté à la rigueur de la vie, loin du protectionnisme douillet offert par le Léviathan.

En fait, si l’on voit bien en quoi nos heureux désignés seront garants de l’idée d’égalité ou de fraternité, tant la première est devenu le crédo indépassable de toutes les bestioles un tant soit peu politiques en France, et tant le second leur a permis de toucher leur salaire, on peine en revanche à voir dans ces garants ceux qui pourraient se porter caution pour l’idée même de liberté en France.

Ces garants nous font largement comprendre que ce Grand Débat™ sent déjà le rance. Pas ce rance des heures les plus festives, citoyennes et socialistes de notre Histoire, mais plutôt ce rance d’un truc qui a déjà été sorti à plusieurs reprises, pour différentes occasions, ce plat moche fait de restes et de reliefs douteux qui traîne dans le frigo depuis des temps immémoriaux.

Il n’est qu’à voir l’actuelle « tournée » de Macron pour s’en convaincre : entre l’organisation d’une spontanéité calculée (dénoncée à juste titre par un maire présent), jusqu’au choix des sujets et thèmes abordables, rien n’indique un débat.

En réalité, tout indique plutôt une campagne : Macron la bat, Macron l’anime, Macron la dirige. C’est une campagne électorale en forme de représentation, de show typiquement macronien duquel le débat, le vrai, est totalement absent : le Président de la République utilise simplement la colère des Gilets Jaunes et la mise en place de cette mascarade pour pousser ses pions électoraux et des gimmick de campagne. Les médias, dociles, jouent le jeu : le sujet « Gilet Jaune » diminue dans l’actualité, le Président a repris la main médiatique, youpi youpi, et on trouve même un regain de popularité au sémillant quadragénaire qui s’agite, micro à la main, devant des assemblées de citoyens triés sur le volet et à la franchise calculée.

Bref.

On ne va pas parler des sujets qui fâchent, on n’abordera que les thèmes choisis par le gouvernement et certainement pas avec n’importe qui, les garants sont de véritables caricatures de l’apparatchik gouvernemental, et le Président est pisté par des médias avides de petites nouvelles qu’ils comprennent enfin…

Oui, la campagne électorale pour les élections européennes vient de commencer.

Les Gilets Jaunes ? Les dépenses publiques stratosphériques ? L’administratosclérose française ? La pression fiscale dantesque ? Le gouvernement s’en tamponne complètement : il est occupé à repousser l’hydre populiste, pardi.

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La crise sociale s’installe ? Vite, les députés lâchent Bercy sur les Français !

Par : h16

Le mouvement des Gilets Jaunes n’en finit pas d’agiter l’actualité française, au grand dam du gouvernement et des médias qui, incrédules, sont obligés d’en constater la motivation accrue. Le ministère de l’Intérieur calcule d’ailleurs assez pâteusement 84.000 manifestants en alignant proprement 80.000 forces de l’ordre, soit à peu près un gardien de la paix par manifestant (sur les photos des manifestations, c’est d’ailleurs la bousculade et seuls le jaune des gilets et le rouge des brassards « POLICE » permettent de distinguer les uns des autres). On le comprend : la situation est donc tendue.

C’est donc avec un sens du timing particulièrement pointu que ceux qui nous gouvernent ont décidé de voter en bonne et due forme quelques modifications dans les textes de loi fiscale. Ces dernières ajoutent une fois encore une belle tranche de complexité à l’usine à gaz fiscale française qui n’en avait guère besoin, en plus d’introduire une révision assez inique du droit fiscal : en étendant de façon grotesque la notion d’abus de droit fiscal, l’administration fiscale va pouvoir tomber à bras raccourcis sur le contribuable français comme jamais, surtout s’il a tenté la moindre optimisation fiscale légale.

La notion n’est pas simple mais elle mérite d’être précisée : jusqu’à récemment, s’il vous venait l’idée saugrenue d’appliquer des dispositions fiscales légales afin de diminuer votre impôt, l’administration pouvait cependant vous redresser fiscalement si elle jugeait que cette opération était exclusivement fiscale. Autrement dit, mener une opération (immobilière, financière, sociale, que sais-je) ne devait en aucun cas être motivé pour des raisons exclusivement fiscales mais devait aussi remplir d’autres critères (aider son voisin, améliorer une situation familiale particulière, …) sous peine d’être disqualifiée. En somme, l’administration fiscale supportait éventuellement que vous bénéficiez d’une réduction d’impôts suite à une optimisation fiscale si cette dernière n’avait pas été réalisée exclusivement pour cette optimisation.

Las. La jurisprudence, déjà minée et particulièrement complexe pour le contribuable lambda, va se voir complètement chamboulée par le vote cette semaine à l’Assemblée d’un amendement modifiant cette définition de l’abus de droit. À partir du premier janvier 2020, l’abus de droit fiscal ne sera plus caractérisé si l’opération d’optimisation était exclusivement fiscale, mais seulement si elle était principalement fiscale, cette notion étant évidemment à l’appréciation de l’administration fiscale dont on se doute qu’elle ne sera pas du tout laxiste.

Oui, vous l’avez compris : l’administration va pouvoir lancer toute une flopée de nouveaux redressements au seul motif que les optimisations fiscales introduites sont « principalement » fiscale en bénéficiant de l’absence totale de jurisprudence sur cette notion. Jurisprudence qu’il faudra des années (et des milliers de contribuables poursuivis, extorqués et volés) pour établir, ce qui laissera autant de temps au fisc pour sucer tout ce qu’il pourra des contribuables français, notamment sur des opérations jusqu’à présent des plus classiques comme le démembrement de propriétés.

Si l’on peut espérer que le Conseil Constitutionnel censurera ces nouvelles dispositions, rien n’est certain et en attendant, le contribuable devra donc tout faire pour … maximiser son impôt sauf à se voir poursuivi pour ne l’avoir pas fait. Autrement dit, si vous échappez en partie à l’impôt et que ce n’est pas à votre corps défendant, les hordes fiscales seront lâchées sur vos comptes et votre vie privée, pour abus de droit fiscal. Pour un État démocratique avec une petite crise sociale sur les bras, ce n’est probablement pas très malin, mais pour un État dont les dépenses publiques explosent et les finances sont exsangues, c’est évidemment particulièrement efficace.

Et alors que la mobilisation des Gilets Jaunes, jacquerie au départ essentiellement fiscale, ne montre aucun signe d’essoufflement, on trouvera particulièrement piquant de constater que ces modifications dans les codes fiscaux interviennent au moment même où l’on apprend, moyennement goguenard, que la moralisation de la vie politique du côté de nos parlementaires (ceux-là même qui ont voté ces lois fiscales iniques) laisse proprement à désirer, une fois encore : 15 parlementaires ou ex-parlementaires (dont cinq sénateurs et deux députés actuellement en exercice) sont visés par plusieurs enquêtes préliminaires car soupçonnés d’usages illicites de leurs frais de mandat sur la période couvrant 2012 à 2017.

Cette moralisation particulièrement légère de notre vie politique s’accompagne du constat, renouvelé lui aussi avec un timing frisant la perfection aux petits fers, que ces impôts qui s’abattent en pluie toujours plus drue sur le commun des mortels ne semblent pas toucher ces parlementaires avec la même insistance : par d’habiles niches fiscales conçues à peu près seulement pour eux, certains élus parviennent même à ne plus payer d’impôts du tout, voire pour certains à se faire rembourser de coquettes sommes par Bercy pendant que, dans le même temps, la même administration poursuit de ses assiduités, amendes et emprisonnements les Français qui ont eu le mauvais goût de cocher les mauvaises cases de ses cerfas et autres applications internet pourris.

Et lorsqu’en fin d’année dernière, il a fallu revoir ces fameuses niches, au contraire des amendements fiscaux iniques qui sentent bon l’arme de destruction fiscale massive, nos députés y sont allés avec une précision chirurgicale (inventant au passage la niche fiscale de l’espace) en relevant le défi de ne surtout pas toucher à leurs propres avantages : retraite généreuse, chômage adouci et niches fiscales diverses, variées et bien étudiées, le parlementaire français est d’autant mieux choyé qu’il l’est … par lui-même.

À mesure que le mouvement des Gilets Jaunes s’installe durablement dans le paysage, le décalage s’accroît visiblement entre les actions de l’État, des élus et des gouvernants, leurs déclarations et leurs intentions affichées d’un côté et les états d’âme, les aspirations et les revendications des manifestants de l’autre. Tout se déroule comme si deux peuples se faisaient face, l’un persuadé d’agir pour le bien de tous malgré les protestations de plus en plus vives de l’autre, au milieu d’une incompréhension de plus en plus manifeste entre les deux camps.

Jusqu’à la fin de l’année dernière, on aurait pu imaginer donner un peu de crédit à Macron en lui accordant d’avoir tenté quelques réformettes et s’être à nouveau heurté au conservatisme français. Les semaines qui se sont écoulées depuis son allocution télévisuelle robotique retirent absolument tout doute sur la capacité réelle du chef de l’État et de tous ses suiveurs à correctement analyser la situation (et, a fortiori, à en tirer un plan d’action opérationnel), et les exemples consternants fournis dans ce billet l’illustrent fort bien : très manifestement, ce qui se passe actuellement dans le pays échappe complètement à l’entendement du gouvernement et des élus.

On sait qu’un remaniement ministériel est à l’étude. On imagine sans mal qu’une dissolution a été envisagée. Aucun de ces bricolages ne saura résoudre le problème : on est maintenant à court « d’argent des autres », i.e. il n’y a plus un rond dans les caisses, et plus aucun courage pour attaquer les causes de cette crise, à savoir une dépense publique délirante et une administration qui en bénéficie devenue complètement folle.

Dès lors, on se perd complètement en conjecture pour imaginer une sortie de crise « par le haut ».

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Grand Débat National et Gilets Jaunes, pour une poignée d’euros

Par : h16

On peut rester actif, même après une bonne bière manifestation : alors que la France découvrait, amusée ou médusée, que nos forces de l’ordre, au lieu de boxer tranquillement des manifestants, pouvaient aussi se faire boxer en retour, une partie facétieuse (factieuse ?) de ses citoyens organisait une collecte pour venir en aide à l’individu depuis lors placé en garde à vue dans l’attente d’un procès qu’on devine déjà fort médiatique.

Sans surprise, cette cagnotte n’aura pas manqué d’atteindre rapidement plus de 100 000 euros ce qui, par les temps qui courent, représente tout de même une belle somme (environ 2,5 fois la facture de taxi d’Agnès Saal par exemple, mais seulement un tiers du budget Brigitte Refait La Déco de l’Élysée, n’est-ce pas).

Il va sans dire que l’argent ainsi récolté a immédiatement provoqué une vive poussée d’urticaire chez nos ministres et autres représentants gouvernementaux : de Mounir et Muriel jusqu’à Marlène et Élisabeth en passant par toute la brochette de clowns à roulettes qui s’égaient niaisement dans les couloirs républicains, toutes les potiches gouvernementales sont montées au créneau pour dénoncer la mise en place de cette cagnotte (et en déplorer le montant atteint).

Les plus naïfs pourront toujours croire que ces réactions sont bien là l’expression d’un sentiment républicain chevillé au corps de ces politiciens. Les autres comprendront que la rapidité avec laquelle cette cagnotte a atteint ce joli montant, ainsi que son nombre de participants (plus de 7 000 en 24 heures) ont une furieuse tendance à démolir complètement la thèse actuelle des médias et du gouvernement qui persistent, depuis plusieurs semaines, à nous raconter l’histoire d’un mouvement qui s’essouffle et montre à quel point le gouvernement sous-estime le problème.

Une pratique parfaitement légale

Au-delà de ces remarques, notons pourtant que ce principe de collecte est, outre parfaitement légal tant qu’elle sert par exemple à payer les frais d’avocats, très illustratif de la puissance réelle du peuple et de la solidarité naturelle qui s’organise spontanément lorsque des intérêts convergent.

Ici, il me serait facile de rappeler qu’après tout, notre adorable président Macron est lui-même parvenu à son poste suite à une collecte très équivalente (bien qu’il ne l’aie pas faite sur Leetchi, on le comprendra aisément). Il n’avait bien sûr boxé aucun gardien de la paix, et l’utilisation de la carte « Parquet National Financier » est, a contrario du punching policier, tout ce qu’il y a de plus républicain, cela va de soi.

Néanmoins, cette collecte montre fort bien que les gens modestes, même quand ils peinent à finir le mois, n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille quand ils estiment que la cause en vaut la peine. Ici, peu importe qu’elle soit discutable par les uns puisqu’elle est noble pour d’autres et qu’ils sont prêts, on l’a vu, à la soutenir. Dans le même temps, difficile d’oublier que ces mêmes personnes rechignent fortement (et c’est d’ailleurs pour cela qu’on en retrouve un paquet agglomérées aux ronds-points français) quand la solidarité leur est imposée de façon… fiscale.

Eh oui : contrairement au poncif socialiste maintes fois répété, l’absence de l’État ou son retrait progressif ne signifie en rien l’assèchement subit de toute solidarité, mais bien plus sûrement une meilleure allocation des dons vers ce qui compte vraiment pour les individus.

Christophe et Chantal

De ce point de vue, on sait donc qu’on peut trouver l’argent pour les causes essentielles, et ce, quels que soient les détracteurs et aussi vocaux soient-ils. Et non, dans la majorité des cas, l’argent public n’a pas besoin d’être mobilisé, et certainement pas par la force : de la même façon qu’on n’a manifestement pas besoin d’en appeler à la redistribution, à la justice sociale, ou au devoir collectif pour aider l’une ou l’autre cause (ou, dans le cas qui nous occupe, un boxeur un peu sanguin), on n’a pas plus besoin de faire appel à l’impôt pour, par exemple,… payer quelqu’un à organiser des Débats Nationaux sur des sujets plus ou moins loufoques.

Il est en effet particulièrement piquant de rapprocher cette cagnotte inattendue pour Christophe Dettinger, le boxeur de CRS, du salaire dévolu à Chantal Jouanno, chargée d’organiser le fumeux fameux Grand Débat National (mais apparemment, plus de le piloter) proposé par Macron dans sa dernière allocution télévisuelle suite à la mobilisation des Gilets jaunes. La nouvelle présidente de la Commission nationale du débat public devrait en effet toucher 176 000 euros bruts annuels pour organiser ce débat, soit 1,6 Dettinger si on me suit bien.

On se pique à rêver d’un gouvernement lançant une sympathique cagnotte Leetchi pour payer l’organisateur de ce débat et on se demande s’il se serait trouvé autant de généreux donateurs. En attendant, ce seront donc les contribuables (dont, en partie, ceux qui se trouvent actuellement sur les ronds-points à protester contre des impôts trop importants) qui paieront — avec leurs impôts — les émoluments de ce qui s’apparente furieusement à une apparatchik qu’on pouvait pourtant croire carbonisée.

On se rappelle en effet qu’elle avait expliqué en juillet 2017 vouloir arrêter la vie politique après une mûre réflexion. Manifestement, le renouvellement des têtes, le nouveau monde politique et les changements paradigmatiques tant vantés par Emmanuel Macron sont so 2018. Oubliés, donc.

Le retour des vieux chevaux

Cette nouvelle année fait un pas résolu vers le retour en force des vieux routards, depuis Juppé (dont ses bruits de succions enamourés dirigés vers le chef de l’État sont audibles jusqu’en Corrèze) jusqu’à Sarkozy dont on n’arrive décidément pas à se débarrasser. C’est, véritablement, une nouvelle édition de ces jeux politiciens de chaises musicales qui autorisent avec la même décontraction le retour d’un Moscovici à la tête de la Cour des comptes (il n’avait pas fait assez de dégâts à l’économie française puis européenne, je présume), ou le recasage de Migaud au Conseil Constitutionnel…

Et donc, pour 1,6 Dettinger, on peut s’offrir une Chantal Jouanno pas trop usée qui, pour ce prix modique, assurera que tous les sujets seront traités, même la remise en question du Mariage Pour Tous. Ou presque, faut pas déconner, « Not On My Watch » et tout ça.

Bref : s’il semble maintenant acquis qu’on peut rassembler 110 000 euros pour assister financièrement un ex-boxeur manifestant un peu trop vif, il ne paraît pas déraisonnable qu’un Grand Débat National puisse être organisé de la même façon (quitte, pour troller, à demander à ce que ce dernier le soit par Dettinger ; après tout, il a des arguments frappants).

Et à ceux qui m’objecteront qu’un tel débat nécessite évidemment qu’il soit payé par tous, je répondrai qu’au vu des polémiques grotesques qui agitent déjà le landerneau politique, cette source publique de l’argent garantit que ce débat ne sera ni grand, ni national : on va y multiplier les sujets périphériques (la mise en place de telle taxe : rapide ou lente ? L’augmentation de telle ponction : forte ou légère ? Cette mesure sociétale sans intérêt : oui bien sûr ou non peut-être ? etc.) mais on est certain d’une chose : jamais il n’y sera abordé la moindre question sur une baisse drastique, rapide et nécessaire des dépenses publiques.

Dès lors, avec ou sans débat national, qu’il soit ou non payé par une cagnotte Leetchi et modéré par Dettinger, Jouanno ou même Schiappa (tant qu’à faire !), une seule conclusion s’impose.

Ce pays est foutu.

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La facture

Par : h16

Ah, la pédagogie ! Que n’a-t-on écrit sur cette science indispensable pour transmettre le savoir, les connaissances et les concepts (aussi fumeux soient-ils) aux élèves concernés ! Car c’est bien de pédagogie, comme aiment à le répéter nos ministres et nos élus, dont il faut user tant et plus pour faire comprendre aux enfants élèves citoyens les mesures vigoureuses, que dis-je, héroïques mises en place par Emmanuel Macron pour redresser le pays !

Et faire preuve de pédagogie, c’est un véritable défi compte-tenu des moyens limités dont disposent nos élus et des moyens encore plus limités dont sont gratifiés nos concitoyens.

Tout le monde le sait : il est plus difficile d’enseigner à des abrutis qu’à des lumières qui comprennent plus vite et mieux les concepts avancés. Malheureusement, la fine analyse du député Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale ne laisse guère de doute : nos pauvres élus ne sont pas tombés sur le bon peuple, qui n’a pas toute l’intelligence et la finesse nécessaire pour comprendre les « réformes » et ces fameuses mesures vigoureuses entreprises depuis l’accession d’Emmanuel Macron à l’Élysée :

.@GillesLeGendre : "Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une 2e erreur a été faite : le fait d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtile, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures" #Tdinfos pic.twitter.com/NKO7syUUWh

— Public Sénat (@publicsenat) December 17, 2018

Au moins, les choses sont claires : les réformes ont été lancées, les mesures ont été prises, mais, malgré les explications extensives et intensives, malgré les petits schémas, les mémos, les articles d’une presse pourtant toute acquise à leur cause, ce con de peuple n’a vraisemblablement rien entravé à ce qui était tenté.

Bien évidemment, au vu de la bronca déclenchée, la majorité se confond en explications vasouillardes et en excuses qui sentent un peu le plastique thermomoulé à la va-vite.

Au-delà de l’effarement que peut provoquer cette saillie d’un député qui en dit bien plus long sur leur façon de considérer le peuple qu’ils sont censés représenter que sur leur capacité réelle ou supposée de faire de la pédagogie, on peut aussi s’interroger sur le diagnostic posé.

On peut par exemple imaginer que nos élus ne sont pas tous complètement idiots, ce qui, au vu des événements récents est une hypothèse de plus en plus hardie. Il ne faut en effet pas être très affûté pour cumuler comme eux les mesures prises dans le cours des dix-huit mois passés et s’attendre à une réaction de joie et de soutien du peuple concerné.

Depuis l’avalanche de taxes diverses, l’augmentation des prix du carburant n’étant que la dernière tirade d’une suite consternante d’accroissements de la vexation fiscale, jusqu’à ce genre de déclarations particulièrement irritantes, en passant par la baisse des vitesses maximales à 80 km/h sur les routes secondaires, les contrôles techniques automobiles de plus en plus ubuesques, la criminalisation manifeste des Gilets Jaunes en les faisant passer pour des casseurs ou des extrémistes (de droite bien sûr), l’oubli en rase campagne du message initial « baissez les taxes » pour terminer par tenter l’enfumage général avec une distribution de bonbons (les 100 euros pour les smicards) qui s’avèrent frelatés (on ne sait pas d’où viendra l’argent, qui va le verser, comment, quand, qui nous rappelle Hollande avec son taux d’imposition de 75% parfaitement grotesque), bref, tout dans les démarches gouvernementales, dans les déclarations des députés, dans les lois votées indique précisément l’inverse de l’intelligence et de la finesse.

Ce n’est en réalité qu’une longue succession de recettes usées – l’augmentation des prélèvements – pour éviter à tout prix de toucher à la dépense publique. De bricolages marginaux en infâmes bidouillages improbables, de simplifications administratives qui transforment des textes déjà sibyllins en foutoirs institutionnels gluants, tout a été fait en dépit du bon sens, sans finesse et sans avoir jamais réellement pris conscience de l’état lamentable du pays.

Le pompon est bien sûr atteint avec l’obstination consternante du gouvernement et de ces mêmes élus à vouloir à tout prix maintenir un prélèvement à la source qui n’a été réclamé par personne. Mesure parfaitement technocratique et décidée d’en haut sur la croyance que l’intendance suivra et que le procédé permettra à l’État de sécuriser son apport d’argent frais, tout indique que cette grossière erreur de Hollande, entérinée par les fines équipes de Macron, va se terminer en catastrophe industrielle majeure.

L’intelligence de nos élus les a manifestement totalement protégés de tout contact avec la réalité.

De la même façon qu’ils n’ont absolument pas vu venir le mouvement de fond d’une France déclassée et appauvrie comme jamais par une fiscalité inique, ils ne voient pas venir les gros problèmes de trésorerie et la crise économique qui pointe à l’horizon.

Et partant, la facture approche

Celle provoquée par les Gilets Jaunes et décrite en détail par Sophie Coignard dans un récent article du Point. Quant à l’autre facture, encore plus salée, d’années de propagande démagogique à faire passer des vessies économiques pour des lanternes, elle va faire encore plus mal.

Eh oui monsieur Macron, mesdames et messieurs les députés, mesdames et messieurs les ministres, politiciennes et politiciens de tous bords : vous avez amplement profité de la distribution gratuite, vous avez su jouer, pendant de longues années, du discours démagogique dans lequel l’élu tenait le beau rôle, l’État agissait comme l’ultime arbitre et l’indispensable acteur de l’économie, seul capable de résoudre tous les problèmes des Français.

Ce faisant, mesdames et messieurs, vous avez enraciné dans l’ensemble du peuple l’idée invraisemblablement idiote que l’État était l’alpha et l’omega de la société française, qu’il en était autant le garant que le moteur. Vous l’avez sans cesse paré d’aptitudes toujours plus grandes au cours de 50 années passées : depuis la culture jusqu’à la sécurité, depuis l’éducation jusqu’à l’écologie en passant par l’énergie, le bâtiment ou les télécommunications, il n’a pas été un endroit, un domaine, un marché ou une niche dans lesquels l’État ne pouvait pas intervenir.

Tous, vous l’avez introduit dans la vie des Français, à votre profit bien compris. Tous, vous en avez expliqué l’impérieuse nécessité.

Voilà maintenant venu le temps du retour de bâton : les Français vous ont cru, et rares sont ceux qui ont encore le bon sens et les notions économiques de base pour comprendre l’ornière profonde dans laquelle vous avez poussé le pays. À présent, trop d’entre eux croient, dur comme fer, que l’État peut les sauver comme si l’État, ce n’était pas eux-mêmes…

Depuis trop longtemps, la réforme de l’administration, la baisse des dépenses publiques ont été oubliées. Si, au lieu de peigner la girafe et faire le kéké dans des uniformes variés, le Président s’était effectivement attaché à réformer l’État, on ne serait pas, maintenant, au bord d’une crise sociale, économique puis politique majeures avec une possibilité distincte et réelle d’une guerre civile au bout.

Au lieu de profiter des élections toutes fraîches de 2017 pour remettre à plat l’ensemble de la fiscalité confiscatoire, des codes de lois étouffants et de la vie syndicale parasitaire du pays, il a, comme ses prédécesseurs et avec la même absence effrayante de tout courage, choisi le bricolage à la marge et les petits arrangements minimalistes. Plutôt que nettoyer l’engeance gauchiste qui pourrit le pays en l’amenant lentement mais sûrement vers un Venezuela version vieux-Continent, il a choisi en toute désinvolture de travailler pour elle et continue, devant la colère populaire, sur la même trajectoire imbécile.

Pendant toutes ces années, rien n’a été fait. Maintenant, c’est carrément trop tard.

Ce pays est foutu.

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Panique, improvisation, 100 balles et un Jupiter

Par : h16

Depuis plus de dix ans et malgré une actualité toujours frémissante, des catastrophes (naturelles ou non), des attentats ou des crises sociales ou politiques majeures, la République aura bénéficié d’une constante d’airain : les gouvernements qui se sont succédé au moins depuis Sarkozy ont tous fait preuve du plus solide amateurisme.

C’est un véritable point de repère dans le bouillonnement d’événements qui secoue le pays depuis plusieurs lustres, un roc de constance dans le tourbillon de l’instantané, du fugace et du temps qui passe (trop vite) : quoi qu’il arrive, on est systématiquement assuré que les politiciens en responsabilité feront toujours preuve du jmenfoutisme le plus compact, de cette forme de décontraction paniquée que seule la déconnexion complète suite à l’exercice du pouvoir permet de bien maîtriser.

Ni Sarkozy, ni Hollande (véritable maître en matière d’amateurisme) n’ont jamais cessé cette improvisation sur fond de panique complète qui ont fait la marque de leurs quinquennats respectifs. Et maintenant, à la suite de la dernière allocution du chef de l’État, le quinquennat de Macron s’est résolument placé sous les mêmes auspices foutraques de l’accident de parcours, de la réaction à chaud mal calculée et des mesures décidées à la petite semaine sans la plus petite considération pour le moindre planning ou les lois élémentaires de la physique de base.

On pourrait croire qu’on exagère en parlant ainsi de panique et d’improvisation au sommet de l’État. Il n’en est rien puisque la presse elle-même finit par toucher du doigt cette réalité assez inquiétante. Malgré ses subventions, malgré un attachement indéniable à l’actuel locataire de l’Élysée, il lui est difficile de nier ces deux caractères maintenant visibles de l’actuel Exécutif français.

Pour la partie panique, il suffira de relire avec attention les quelques articles sortis sur les préparatifs qui furent mis en place pour le chef de l’État à l’occasion de l’acte IV des Gilets Jaunes (samedi 8 décembre) : exfiltration du Président par un hélicoptère prêt à décoller en urgence au cas où, présence d' »armes secrètes » policières dévoilées par un amusant article de Marianne mal démenti par des déclarations officielles (tout est faux puisque ce n’est pas un liquide, c’est une poudre !), bref, on sentait le calme, la résolution et une solide sérénité au sommet de l’État.

Pour la partie amateurisme, la semaine qui aura suivi le lundi 10 en aura été la parfaite illustration.

Dans son allocution, le Chef de l’État a tenté de calmer la colère populaire en promettant aux smicards la revalorisation immédiate, dès le premier janvier prochain, de leurs rémunérations par une augmentation de 100€ directement visible sur leur fiche de paie.

Tout avait bien commencé puisque le Président avait clairement annoncé que ces 100€ pour chaque smicard seraient défiscalisés et ne supporteraient pas les charges sociales. Certes, il n’avait pas spécifié d’où l’argent proviendrait, mais certains, hardis, imaginaient déjà qu’ils seraient simplement obtenus par une diminution des charges patronales à hauteur de ces mêmes 100€, ce qui aurait été effectivement neutre pour les entreprises.

Malheureusement, les jours qui ont suivi cette déclaration ont permis de mesurer avec une précision diabolique le degré réel de préparation des institutions de l’État pour faire face à cette proposition d’Emmanuel Macron. Le résultat est sans appel : cette préparation est absolument nulle, un zéro parfait.

Les ministres et les déclarations se sont succédé pour tenter de bien faire comprendre la situation aux Français (les concernés et les autres) : rien n’était réellement figé dans le marbre, et ces 100 euros recelaient déjà plein de surprises, obligeant nos élus divers et variés à s’entrecroiser dans une danse ni chaloupée, ni gracieuse.

Il fut un temps question d’une simple accélération dans la mise en place de la prime d’activité. La presse, docile, commença donc à détailler le procédé de mise en place, dans une série d’articles balbutiant des explications de plus en plus floues.

C’était confus ? Le gouvernement est donc à nouveau intervenu, pour y ajouter une bonne dose de confusion supplémentaire : ces 100€ seront finalement payés par la Caisse d’Allocation Familiale (CAF), il suffira d’une petite adaptation logicielle et tout ira bien. Rappelez-vous que l’informatique étatique est redoutablement bien conçue, efficace et adaptable.

Proposition que la CAF a été obligé de repousser : compte-tenu de son informatique délicate et de la présence toujours possible de bugs rigolos dans ses myriades de codes complexes, l’institution ne se sent prête qu’à partir de Juin au mieux. Pour une augmentation de 100€ en Janvier, c’est donc mal enquillé.

On se perd réellement dans les explications des institutions, des intervenants et des ministres à tel point qu’une nouvelle idée lumineuse est rapidement apparue : et si l’État faisait directement un petit chèque aux smicards concernés ?

Devant cette magnifique improvisation free-style, on se prend à imaginer le président, un carnet de chèques à la main et un petit bout de langue dépassant de ses lèvres pincées par l’effort de concentration, signant l’un après l’autre les millions de chèques de 100 euros au nom de l’État, ses doigts engourdis par les ampoules.

La réalité sera cependant moins réjouissante (mais pas forcément plus agréable pour Macron) : on ne sait toujours pas quelle institution (Bercy, la CAF, …) sera mise à contribution. Compte-tenu des volumes et des modalités, on n’a aucune idée de ce qui va réellement être mis en place. Y aura-t-il effectivement des chèques, ces moyens de paiement antédiluviens, émis pour être ensuite encaissés par des millions de smicards ou l’administration, résolument moderne, va-t-elle frôler le 21ème siècle par le bon bout et proposer un virement bancaire (qui a toutes les chances de cumuler les erreurs de montant et de destinataires) ?

Nul ne sait vraiment, et en réalité, peu importe : la carabistouille présidentielle commence d’ores et déjà à se dégonfler pour découvrir l’effarante réalité. Lundi dernier, le président est allé au charbon sans avoir la moindre idée de ce qui était réalisable techniquement et budgétairement. Tel un monarque distribuant les écus du royaume par un geste auguste et généreux, il a distribué l’argent des contribuables qu’il n’avait pas, qu’il ne savait où trouver, par un truchement totalement improvisé et d’ailleurs impraticable, dans un contexte où, de surcroît, les caisses sont vides et ne risquent pas de se remplir.

Sarkozy comme Hollande nous avaient habitué à une forme de grotesque pathétique avec leurs apparitions publiques, leurs déclarations idiotes (on se souviendra longtemps de l’affaire Leonarda par exemple). Mais là où ces deux clowns tentaient essentiellement des manœuvres de communication pour plaire au peuple ou camoufler leur inaction par une excitation médiatique ridicule, Macron a, pour sa part, tenté de calmer la colère d’un peuple qui n’en peut déjà plus de sa présence par une manœuvre stupéfiante d’amateurisme et d’impréparation.

Le remède ainsi proposé semble déjà bien pire que le mal lui-même : au-delà des évidentes catastrophes informatiques, budgétaires et politiques que cette promesse va provoquer, la désinvolture ainsi affichée empiète maintenant dans l’enfumage grossier voire, plus grave, dans le mépris.

Forcément, cela va bien se passer.

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[Redite] Dépense publique : vers l’infini et au-delà !

Par : h16

Article initialement paru le 22.12.2017

À la fin du mois de décembre 2017, un petit billet tentait un bilan objectif sur l’état des dépenses publiques françaises. Le constat n’est alors guère équivoque : la fonction publique pète la forme et embauche à tour de bras. Les émoluments de certains y travaillant parviennent à de jolis sommets. L’atmosphère est résolument à l’austérité contrôlée. Tellement contrôlée qu’on n’en voit pas le bout du début : l’État français pisse l’argent public par tous ses tuyaux et, pour éviter un déficit budgétaire catastrophique, pressure donc sa population active avec une force sans précédent. Un an plus tard, on commence tout juste à saisir l’ampleur du problème : cette population, pressurée comme jamais, n’en peut plus.

Rassurez-vous cependant : le message n’est pas encore passé. Il n’est absolument pas question de baisser quelque dépense publique que ce soit.

La fin de l’année approche à petits pas serrés. Les fêtes, les retrouvailles familiales et les vœux sirupeux du Président de la République tomberont à point nommé pour nous faire oublier nos petits tracas quotidiens. D’autant que les bonnes nouvelles s’empilent actuellement à un rythme soutenu.

On apprend avec une joie non feinte que beaucoup de Français ne seront pas au chômage cette année et les années prochaines.

En effet, la Fonction Publique recrute. Encore et toujours plus.

De façon vraiment réjouissante, il semble en effet admis que toutes les coupes budgétaires qui se sont succédé ces dernières années (mais si, puisqu’on vous le dit), que la tempête d’austérité de force 9 qui a sévi sur le pays (puisque je vous dis que c’était de l’austérité !) et que les résolutions fermes, déterminées et contrôlées au millimètre de nos politiciens dans le domaine du contrôle de la masse salariale de l’État n’ont pas suffi à désamorcer l’élan pris par les administrations publiques sur les quarante dernières années : propulsées par leur pondéreuse inertie, les voilà qui embauchent 20.400 fonctionnaires de plus en 2016 par rapport à 2015 et ce malgré la diminution (oui, vous avez bien lu) des effectifs dans la fonction publique territoriale de 0.4%.

On comprend aisément que ce petit mouvement de diminution dans la fonction publique territoriale était un geste manqué. Non seulement, la fonction publique d’Etat continue d’embaucher hardiment, mais la fonction publique hospitalière grossit toujours. Sa bonne santé lui permet encore de trouver des forces pour augmenter ses effectifs de 0.2%, même si un petit essoufflement se faire sentir (puisqu’elle était parvenu à grossir de 0.3% l’année précédente).

Autrement dit, le nombre de fonctionnaire augmente toujours. En triturant un peu les chiffres, l’INSEE parvient à trouver des situations où l’augmentation est moins forte qu’ailleurs, mais youpi : une augmentation, même plus faible, reste une augmentation.

Il serait dommage d’approcher de la fin d’année avec une besace trop peu remplie de petits cadeaux.

C’est pour cela qu’une seconde excellente nouvelle sera ajoutée à ce billet : non, en France, tout le monde n’est pas payé avec un lance-pierre. Et sans prendre le cas, très particulier, de nos députés condamnés aux coquillettes-beurre par suite d’indemnités trop rikikis, il reste encore heureusement dans ce pays de vraies solutions pour un salaire dodu, par exemple en étant haut fonctionnaire pour Bercy.

Ce que dénonce la Cour des Comptes — de façon bien pusillanime alors que les fêtes approchent, n’est-ce pas — en notant que certains émoluments ont un « niveau élevé et difficile à justifier ». S’y ajoutent aussi quelques irrégularités qui vaudraient certainement de solides contrôles fiscaux aux entreprises privées qui les appliqueraient mais qui se termineront en chanson (car nous sommes en France, nous sommes au Ministère des Finances et nous sommes opulents et compréhensifs).

Bien évidemment, entre ces emplois publics qu’il faut bien payer d’une façon ou d’une autre, ces salaires de hauts fonctionnaires qu’il faut bien abonder d’une façon ou d’une autre, et ces dépenses parfois quelque peu fastueuses de certains politiciens qu’il faudra bien éponger d’une façon ou d’une autre, la France, généreuse et pas trop bégueule, a choisi d’appliquer une méthode simple composée de deux volets.

Le premier consistera à accroître la dette. Les générations futures, de toutes façons rôties par le réchauffement climatique, seront aussi étouffées par la dette que nos dirigeants leur accumulent gentiment sur le dos depuis des décennies. Ce n’est pas si fréquent que toute une génération dispose du choix de son suicide : écologique ou financier. Compte-tenu de la direction prise, le cumul semble probable.

Le second est toujours efficace et puisqu’on tape sur les enfants, tapons aussi sur les parents pour faire bonne mesure : les impôts seront mis à contribution.

Eh oui : alors que la masse salariale de l’État devient obèse, que le nombre de fonctionnaires augmente gaillardement, tout indique que, pour 2018 – joie, bonheur et CD de Jul coincé en boucle – les ménages vont voir leurs impôts et taxes augmenter encore un peu ! Selon l’Insee (le même organisme qui a découvert plein de nouveaux fonctionnaires embauchés en 2016), les Français paieront au moins 4,5 milliards d’euros en plus en 2018.

Rassurez-vous : l’égalité devant l’impôt imposera que ces augmentations ne porteront que sur une petite partie des Français, ceux qu’il conviendra de faire fuir avec tact pour assurer aux générations futures un avenir particulièrement croustillant.

Je résume.

D’un côté, un État qui grossit, inexorablement.

De l’autre, des impôts qui s’insinuent partout.

Coïncidence ?

Mais bien sûr que oui !

Tout le monde sait que pour les emplois des uns et des autres dans la fonction publique, pour tous ces salaires confortables, l’argent provient directement d’un chaudron que le gouvernement a trouvé au pied d’un arc-en-ciel et qu’il a du arracher aux leprechauns qui le protégeaient vaillamment : Emmanuel Macron, solidement harnaché sur sa licorne de combat, est allé repousser les méchants lutins qui tentaient de le tenir à l’écart de la grosse marmite remplie d’or. Après quoi, triomphant, il est allé porter le butin dans les coffres du pays et s’est empressé d’en reverser une partie au bon peuple reconnaissant.

L’année 2018 s’annonce déjà formidable : grâce à son charisme dévastateur, notre président a déjà repéré une grotte qui contient mille et un trésors et dont il connaît l’incantation magique nécessaire à son ouverture. D’un ferme « Sésame, ouvre-toi », il saura s’accaparer de nouvelles richesses qui, soyez en sûrs, iront bénéficier à tous en République du Bisounoursland et permettront aussi de mettre du baume sur les fiches de paie des hauts-fonctionnaires, embaucher de nouvelles forces vives dans nos institutions les plus indispensables, et surtout éviter tout alourdissement des taxes et ponctions que le bon peuple subit.

Vous verrez : tout va très bien se passer.

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On n’est tout de même pas arrivé là par hasard

Par : h16

Intéressante période que celle que nous vivons actuellement et qui, à défaut d’offrir de réjouissantes perspectives pour les prochains mois, permet de réfléchir un peu sur l’état général du pays.

Et lorsqu’on se penche sur sa situation, difficile d’être véritablement surpris par ces mouvements de foule de moins en moins contrôlés.

Pour commencer – et ces colonnes en attestent depuis des lustres – le train de vie de l’État français n’a jamais été aussi dispendieux. Non seulement, ce patapouf obèse a pris une ampleur invraisemblable, mais en plus l’a-t-il fait aussi bien sur le dos des générations courantes que des générations futures, avec une dette qui explose maintenant tous les plafonds.

Il suffit de ressortir quelques graphiques édifiants pour bien comprendre que non, décidément, rien de tout ce qui se passe en ce moment n’était imprévisible.

Ainsi, la pression fiscale n’a cessé d’augmenter pour atteindre maintenant des seuils invraisemblables au point que la France est maintenant le leader incontesté des enfers fiscaux de la planète. Oh, bien sûr, les indécrottables collectivistes argueront que ces niveaux de prélèvement sont amplement justifiés par nos belles infrastructures et nos magnifiques services publics, en oubliant qu’avec 10 à 20 points de prélèvements de moins comme en Allemagne ou en Suisse, les services dispensés et les infrastructures présentes y sont pourtant meilleurs.

Il faut être sacrément aveugle ou très solidement endoctriné pour ne pas voir la corrélation étroite entre la pression fiscale d’un côté et les capacités de croissance d’un pays. Pour la France, là encore, cela se traduit par un fort joli graphique dont on n’entend que rarement l’analyse ou la simple mention dans nos journaux conscientisés, nos plateaux télés pleins comme un œuf d’experts tous plus affirmatifs les uns que les autres sur les bonnes solutions à appliquer.

De la même façon, il faut faire preuve d’un optimisme d’airain ou, plus probablement, d’un entêtement absurde pour persister à penser que les solutions appliquées jusqu’à présent en matière de lutte pour l’emploi, contre le chômage et la précarité ont été d’une quelconque utilité. Tout indique au contraire que tous les efforts gouvernementaux se sont traduits au mieux par des résultats microscopiques, au pire ont été parfaitement contre-productifs.

Bien joué la France !

Pas étonnant non plus dans ce contexte que le moral des Français soit en chute libre : plus ces derniers s’échinent à produire (au point d’avoir une productivité record), plus ils font preuve de souplesse pour s’adapter à des horaires étendus, à des emplois éloignés de chez eux ou à des salaires minimalistes, plus la situation économique se dégrade et moins l’État leur laisse de marge financière.

Pire encore : les élus semblent se passer le mot pour concerter leurs efforts en vue de pourrir encore plus la vie de leurs concitoyens.

Outre la multiplication invraisemblable de règles toujours plus complexes, outre l’imposition de normes toujours idiotement supérieures aux normes européennes (donnant à nos voisins de nombreux avantages concurrentiels) dans le seul but de frimer (ou pour favoriser d’énièmes connivences), outre la prolifération de vexations routières diverses pour bien faire comprendre que posséder de voiture est une honte ultime, outre tous ces éléments, les mêmes élus se relaient pourtant, nuit et jour, dès qu’ils le peuvent, pour inventer une nouvelle taxe, une nouvelle interdiction, une norme, une règle ou une contrainte supplémentaire : alors que la fronde des Gilets Jaunes bat son plein, alors que la France crève de n’avoir pas assez d’emplois créés, de ne pas assez attirer les entreprises sur son sol, Bruno Le Maire relève le défi de le rendre encore moins attractif, encore plus fiscalement dangereux d’y faire du business en revenant à la charge (EncoOÔOore une fois !) avec une « nouvelle » proposition de taxe sur les GAFA. Et quand ce n’est pas les GAFA, c’est (roulement de tambours) le reste des entreprises.

On en vient à se demander si leur cogner vigoureusement sur le museau ne serait pas, finalement, la seule façon de calmer leurs compulsions taxatoires rabiques et tenter de faire rentrer cette réalité pourtant simple : jamais une Nation n’est devenue riche en se taxant à mort. Jamais.

Parallèlement, dans une sorte d’ironie mordante que seule peut nous offrir la vie courante, réelle et loin des cirques politiques artificiels, on apprend que la fiscalité française est tellement confiscatoire que même l’État français cherche lui aussi à y échapper : Engie (ex GDF-Suez), dont l’actionnaire principal n’est autre que l’État français lui-même, aurait ainsi transféré au Luxembourg une partie de ses capitaux (27 milliards tout de même) pour réduire sa facture fiscale.

En somme, alors que Macron prétendait réformer le pays et que la petite troupe de ses suiveurs l’a élu pour ça, tous les indicateurs pointent dans le même sens : les gabegies continuent, les dépenses ne se sont jamais aussi bien porté et de façon générale, non seulement le gouvernement actuel ne fait pas mieux que le précédent sous Hollande, mais tout indique qu’il a même accéléré la tendance.

Soit, il a bénéficié d’un terreau favorable à ses expérimentations fiscales déchaînées : après 40 ou 50 années de propagande anti-capitaliste et d’enseignement indigent de l’entreprise, de l’économie et du marché, le peuple est mûr pour n’y plus rien comprendre et s’enfoncer mollement dans la facilité des slogans tout faits (et tout faux) sur une fumeuse justice sociale et la nécessité de taxer les riches pour aider les pauvres, alors que la seule justice fiscale se résume fort simplement à une baisse globale de tous les impôts, pour tous, et à une baisse, logique et conséquente, de la présence de l’État partout dans nos existences.

Non, décidément, rien de tout ce qu’on observe actuellement, rien de ce mouvement des Gilets Jaunes n’est fortuit. Il n’est que le strict aboutissement d’une bastonnade de plus en plus vigoureuse du peuple sur lui-même, après son découpage en tranches plus ou moins fines pour opposer les unes aux autres dans une application d’un « diviser pour mieux régner » à la hauteur des petits machiavels poudrés de l’administration qui ont pris le pouvoir depuis plus de 40 ans.

Je crains qu’on ne soit à présent arrivé au bout de cette tactique.

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Les Gilets Jaunes au Pays de Schrödinger

Par : h16

On apprend avec amusement que le gouvernement, droit dans ses bottes, ferme dans ses convictions et intraitable sur les questions écologiques, a finalement annoncé un moratoire de la hausse des taxes sur le carburant. Comme c’est onctueux !

On ne pourra qu’apprécier à sa juste valeur la forme que prend la reculade gouvernementale : plutôt qu’une baisse des taxes, on assiste à l’annonce en fanfare d’un arrêt de la hausse, temporaire de surcroît (avec rattrapage du temps perdu ?). C’est un peu l’équivalent d’une pause dans la flambée de chômage fièrement annoncée comme le début d’une baisse tendancielle, ou cette habitude grotesque de présenter comme une diminution de dépenses toute réduction du rythme de leur hausse. Je crois qu’il y a un nom pour ce genre de procédés rhétoriques minables.

Ces annonces seront-elles suffisantes pour désamorcer la colère des Gilets Jaunes ? C’est assez peu probable d’autant que tout indique que, parallèlement, le mouvement est maintenant durablement noyauté par toute la fine fleur syndicaliste et son cortège de collectivistes.

Entre les prochains lieux d’action désignés (raffineries, dépôts de pétrole, ports, qui entraîneront une pénurie donc un renchérissement du produit dont les Gilets Jaunes voulaient voir le prix baisser – comme c’est malin !) et la cornucopie rigolote de demandes toutes plus fantaisistes les unes que les autres, on se demande franchement où sont partis les messages qui ont accompagné le mouvement à ses débuts et qui réclamaient, simplement, moins de taxes.

Il suffit de lire les principales propositions remontées par un récent sondage pour comprendre l’étendue du problème :


(cliquez sur l’image pour agrandir)

En substance, alors que la réduction des dépenses publiques intervient malgré tout en troisième position, on ne peut que constater la présence d’une série de demandes qui dépendent toutes du bon vouloir de l’État et dont la facture finale sera, obligatoirement, présentée au contribuable ou au consommateur (ou aux deux).

Après être passé par différentes phases de grogne puis de colère, le mouvement semble maintenant se structurer autour de ces demandes bancales qui poussent doucement mais sûrement nos Gilets Jaunes, au départ sur le terrain ferme du ras-le-bol fiscal, sur celui nettement plus bourbeux du pays de Schrödinger, du nom de ce physicien quantique qui familiarisa le concept de la décohérence quantique autorisant certains systèmes à partager plusieurs statuts, à la fois mort et vivant dans le cas du proverbial chat.

Dans le cas qui nous occupe, on se retrouve avec un pays devant diminuer les dépenses publiques tout en augmentant les domaines d’intervention de l’État. En somme, il s’agit donc de réduire ces dépenses en les augmentant ce qui est un bon résumé de la schizophrénie des Français.

Certes, comme je l’expliquais dans un précédent billet, on ne peut guère s’étonner ni de cette récupération du mouvement par l’insubmersible frange dodue des marxistes-collectivistes, ni que le réflexe naturel de Gilles et John, militants lambda du mouvement, soit de réclamer tout et son contraire : l’habitude a été prise depuis trop longtemps de tout attendre de l’État, et la médiatisation de toute autre solution n’est pas à l’ordre du jour.

Mais soit : il reste indispensable de rappeler quelques évidences. Il faut le dire, le redire et le crier même : non, taxer les riches n’est absolument pas une solution, c’est l’essence même du problème français.

D’une part, si la taxation était une solution, la France serait déjà un pays de Cocagne. D’autre part, la logique impose d’écarter cette idée : la taxation en général, et celle des riches en particulier, c’est l’aiguillon pour tous ceux qui le peuvent de chercher les solutions pour échapper à l’impôt, dont la plus évidente est l’exil. Exil d’autant plus facile à pratiquer qu’on est riche, justement.

Autrement dit, taxer les riches, c’est garantir qu’ils s’en aillent et avec eux, leurs dépenses, leurs investissements et leurs emplois. Plutôt que « faites payer les riches », le message que les Français devraient s’approprier est sans conteste « faites venir les riches » : aucun pays n’est devenu pauvre d’accueillir à bras ouverts tous les riches du monde.

D’autre part, il faut en finir avec l’idée ridicule que les taxes sont imposées aux entreprises ou aux étrangers. Taxes à l’import, taxes sur les salaires, taxes sur les produits, taxes sur les méchantes GAFA, le résultat est toujours le même : de la même façon qu’une taxe sur le lait n’est jamais payée par une vache, ces taxes ne sont jamais payées par les importateurs, les salariés, les producteurs, qu’ils soient GAFA ou pas. Le seul payeur de toutes ces taxes, c’est toujours le consommateur, d’une façon ou d’une autre.

À ce titre, demander au gouvernement une hausse du SMIC, c’est demander une hausse des prix : la hausse imposée aux entreprises se traduira par une augmentation des salaires donc des coûts de production, donc une hausse des prix des produits vendus. Ce sont les consommateurs qui paieront la différence. Qui sont les consommateurs ? Pour beaucoup, les smicards, dont ceux qui réclamaient une hausse de leur salaire.

En pratique, le seul levier dont dispose réellement le gouvernement est celui de la dépense publique. C’est d’ailleurs le seul qu’il n’a touché que dans le sens de l’augmentation depuis des lustres.

austérité 2016 – dépense publique des administrations

De toutes les propositions du sondage ci-dessus, la baisse des dépenses publiques est la seule qui permettrait de retrouver rapidement des marges de manœuvre pour les entreprises, qui se traduiraient en un accroissement de la productivité. C’est cet accroissement de productivité qui constitue ensuite la seule et unique source durable et économiquement saine de profits pour créer de l’emploi et augmenter les salaires.

Toute réintroduction de la moindre taxe, du moindre impôt, fut-il symbolique (croit-on), toute augmentation supplémentaire de la dépense publique, fut-elle pour des douceurs temporaires (minima sociaux, aides diverses) finiront inexorablement par créer de nouveaux chômeurs et de nouveaux Gilets Jaunes.

Messieurs Gilles et John, est-ce vraiment ce que vous voulez ? Voulez-vous vraiment une baisse des dépenses publiques mais une augmentation des minimas, du SMIC, des aides et de la redistribution ? Ou n’est-ce que le reflet de ce que des syndicalistes ou des gauchistes réclament en votre nom ?

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L’inévitable dérive des Gilets Jaunes

Par : h16

Au départ, tout était pourtant simple. Il faut dire qu’au départ, tout est toujours simple : l’idée de base, la graine, les prémices et les plans sont toujours simples. Ensuite advient la réalité et son côté rugueux qui obligent à des aménagements, des concessions, des compromis (voire des compromissions).

Il en fut ainsi pour l’élection de Macron. Au départ, l’idée simple était de se démarquer du gloubiboulga de cette gauche complètement lessivée par les minables années Hollande, tout en conservant une saine distance avec cette droite qui au mieux débitait les mêmes âneries que la gauche sociale-démocrate, au pire sentait le renfermé et la naphtaline des heures les plus sombres qu’on aère à chaque rendez-vous citoyen pour faire peur.

L’idée simple était donc de proposer du changement, un grand coup de balai dans les têtes, dans les partis, dans les habitudes.

Il y eut ensuite la rencontre avec la réalité. Cette rencontre prend forcément du temps et il faut beaucoup de recul pour comprendre que l’idée simple n’aura aucune mise en pratique aussi simple : le réel, ce truc agaçant qui refuse de se plier aux rêves fluides, ne s’est guère laissé faire pendant les 18 mois de présidence. Si la campagne et l’élection furent, quasiment, une promenade de santé, les mois qui suivirent auraient dû faire redescendre sur Terre toute personne capable d’un minimum de prise de recul.

Le même mécanisme s’est joué, à l’identique, avec le mouvement des Gilets Jaunes. Au départ, l’idée simple partait de la constatation d’une hausse incessante des taxes (sur le carburant bien sûr, et sur tout le reste ensuite), hausse qui emmenait une frange croissante de la population vers la misère, sans aucun bénéfice palpable en retour.

L’idée simple était donc de réclamer une baisse de ces taxes.

Il y eut ensuite la rencontre avec la réalité. Réseaux sociaux et bonne humeur obligent, cette rencontre fut relativement rapide : en quelques jours, il fut décidé qu’on allait montrer de quel bois on se chauffait. Et là, la réalité s’est rapidement rappelée à tous.

La première réalité, c’est que l’État n’a plus un rond. Ses marges de manœuvre pour négocier sont donc très limitées. La seconde réalité, c’est qu’Emmanuel Macron a tout de suite expliqué qu’il ne reculerait pas, jamais : il a un gros égo, et le crépi de la réalité lui a déjà passablement meurtri ses petites fesses ; il ne renoncera donc pas facilement au motif que cette souffrance, ce sacerdoce ne peuvent avoir été subis pour rien et renoncer au final.

La troisième réalité, c’est que ni les médias, ni les politiciens, ni mêmes ceux des Gilets Jaunes qui s’expriment le plus bruyamment et qu’on va donc entendre au dessus du brouhaha général, bref personne dans ces groupes n’a exprimé la seule demande logique qui puisse accompagner la demande de la baisse des taxes : la réduction drastique, rapide et palpable du domaine de l’État français.

Les médias n’y ont aucun intérêt : les généreuses subventions dont ils bénéficient assurent qu’aucun n’ira mordre la main qui le nourrit. Mieux encore : l’écrasante majorité des journalistes étant officiellement à gauche voire à l’extrême-gauche, il apparaît assez irréaliste de voir chez eux poindre un message qui va frontalement à l’encontre de tout ce en quoi ils croient, tout ce qui leur a toujours été enseigné, ce qu’ils ont chéri depuis des décennies. Et les rares qui ont bien compris le problème de l’État tentaculaire et omnitaxeur se garderont bien de faire du barouf de peur de perdre leur job.

Les politiciens sont dans la même situation : élus et issus d’un peuple qui attend d’eux qu’ils le servent, ils l’oublient presqu’immédiatement après leurs élections et, avant tout attirés par les généreuses indemnités, la belle gamelle, le pouvoir et les avantages, ne se soucient plus guère de leur électorat qu’à dates fixes. Demander moins de taxes ? C’est diminuer leur pouvoir, leur budget, leurs avantages et ceux des administrations dont ils ont la charge. Voter moins de taxes ? Vous n’y pensez pas : il y a tant de miséreux et de nécessiteux partout qui dépendent ultimement de leurs bons soins que c’en serait criminel, assurément. Réduire la taille de l’État ? Allons, tout le monde sait que seul lui sait éduquer, protéger, assurer, construire des routes et rembourser les capotes.

Quant aux Gilets Jaunes, à quel moment ceux qui ont pris la parole auraient-ils pu comprendre que l’État et son obésité les avaient mis là, qu’il était la source de leurs maux et que c’était lui qu’il fallait combattre ? Personne ne le leur a jamais dit : ni les médias, ni les politiciens ; l’école républicaine s’empresse, dès qu’elle le peut, de vanter cet État omniprésent, ce collectivisme tous azimuts, le système social que le monde nous envie.

À chaque moment de la vie d’un Français, il voit sa télé, ses journaux, il entend sa radio, ses artistes, ses politiciens, ses syndicalistes cracher sur les initiatives privées (et d’autant plus qu’elles proviennent de grandes entreprises, pire encore si elles sont étrangères), et encenser le travail de l’État, en rappeler son côté indispensable tout en minimisant ses erreurs et ses catastrophes.

À chaque crise, à chaque fait divers, à chaque absurdité de la vie courante, il entend ces mêmes politiciens, syndicalistes, journalistes, artistes, philosophes, professeurs et experts de plateau réclamer qui l’intervention d’une institution de l’État, qui la mise en place d’une Commission ou d’un Conseil, qui l’intercession d’un corps constitué pour régler le problème, de préférence avec une dotation financière. Et plus elle est grosse, plus on en fera la publicité, à coup de Plan (vélo, pauvreté, climat, banlieues, calcul, à quatre ou de travers, etc.)

À force, peut-on réellement reprocher à ce Français, devenu Gilet Jaune, d’à son tour réclamer exactement ce que tout le monde autour de lui a toujours réclamé ? Comme le lien entre ces taxes-ci et cet État obèse-là a consciencieusement été évité par tout le monde, pas étonnant qu’il ne soit pas plus fait à ce moment.

Mieux encore : depuis cinq décennies, ce sont toujours les mêmes qui ont toujours manifesté, organisé les mots d’ordre, canalisé les foules et leurs ardeurs, toujours dans le même sens. Sans surprise, ce sens a toujours été d’un tout-à-l’État commode.

Inévitablement, le message « Moins de taxes », récupéré par ces manifestants professionnels, s’est très rapidement transformé en « Moins de taxes pour les pauvres ».

Dans l’iconographie populaire, celle abondamment dispensée par nos politiciens, syndicalistes, journalistes, artistes, philosophes, professeurs et experts de plateau habituels, s’il y a des pauvres, c’est parce qu’il y a des riches. Tout le monde le dit. Il faudra donc taxer les riches (encore plus). Eh oui : la France souffre d’avoir trop de pauvres. Avec cette logique implacable, il faut donc appauvrir les riches : ça fera … moins de riches et plus de pauvres. Problème résolu, non ?

La dérive est maintenant visible.

De même que la dure réalité a amplement montré que les idées vagues, le programme flou et les paroles creuses de Macron ne suffiraient pas pour guider la France vers un quelconque renouveau, cette même réalité a frappé de plein fouet cette mobilisation : partie d’une grogne évidente, claire, simple sur un niveau de taxation insupportable, elle est maintenant synthétisable en une envie d’en découdre dans laquelle se lit déjà la jalousie et l’usage de la force pour une spoliation encore plus profonde.

Pour le président Macron, pour sortir de cette crise par le haut, il n’y a maintenant qu’une unique issue, étroite, très balisée, et sans la moindre discussion possible : une baisse drastique de la taille de l’État. Les finances actuelles ne permettent aucune dette, aucun déficit supplémentaires. La coupe claire dans les services inutiles, surnuméraires, dans les gabegies, dans les avantages et autres privilèges devra être large, massive et profonde. Le pays ne pourra pas se satisfaire d’une batterie de réformettes, d’une nouvelle brassée d’États généraux bidons, de « Grenelles » ridicules, de Sommets niais et de ces Plans à la con jetés comme autant de miettes ridicules à la gueule du contribuable pour l’occuper.

Sans cela, il n’y aura pas de sortie de crise. On oubliera, le temps des fêtes, les Gilets Jaunes. Mais après quelques mois de nouvelles taxes délirantes, de politiques stupides basées sur des priorités grotesques, après quelques mois de merdoiements intenses d’une administration fiscale sclérosée et totalement dépassée, un nouveau mouvement renaîtra. Même si le pire n’est pas certain, il n’est pas totalement improbable. À ce moment, il n’y aura plus consentement à aucun impôt, aucune taxe, ni même aucun ordre républicain. Plus personne ne répondra de rien.

Et alors, je le crains, ce pays sera foutu.

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Le Festival « France Misère » ouvre ses portes

Par : h16

Voilà, le mois de novembre s’achève et avec lui toute velléité de prétendre que l’année 2018 se terminera mieux que 2017. En effet, même si le mois de décembre peut, traditionnellement, être occupé à mettre un peu de baume au cœur des hommes et femmes de bonne volonté, il semble que cette année-ci, ce ne sera pas le cas.

En pratique, c’est avec une certaine consternation qu’on observe exactement le contraire : au lieu d’une trêve dans les mauvaises nouvelles, au lieu d’un apaisement dans la folie ordinaire qui secoue ce pays jadis Lumière du monde moderne, on assiste à un véritable festival de stupidités étatistes, une sorte de Grand Raout maximaliste du N’importe Quoi fiscal où la folie taxatoire devient véritablement rabique.

Et alors qu’une solide jacquerie secoue tout le pays, partie d’une taxation délirante des carburants apte à faire sortir de leurs gonds de simples salariés, des pères et mères de familles sans histoire, rien ne semble pouvoir arrêter la marche triomphante de nos ministres, nos sénateurs et nos députés vers de nouveaux sommets fiscaux.

Ainsi, du côté des sénateurs, on se tâte actuellement le gras du ventre pour savoir comment on va bien pouvoir taxer les forfaits mobile et internet. Après tout, c’est bien la faute de ces maudits réseaux sociaux si les moutontribuables prennent à la fois conscience de la vigueur de la tonte, et de l’importance de leur nombre. Il est plus que temps de sévir, non ?

Ainsi, du côté de l’Assemblée Nationale, nos députés envisagent sérieusement une taxe sur les bonbons « mojito », parce que le nom évoque d’un peu trop près un cocktail alcoolisé. Ici, on comprend que la raison invoquée, aussi rigolote que grotesque, importe peu puisqu’il s’agit de ramener des thunes dans les caisses de l’État, et rien d’autre.

Ainsi, du côté du gouvernement, on ne veut bien évidemment pas s’avouer en reste. Et même si les protestations des Gilets Jaunes ont été patiemment entendues, cela n’a pas empêché Macron et Philippe de reprendre deux fois des frites arrosées d’un petit Bordeaux en passant à autre chose.

Pour l’un comme pour l’autre, il n’est absolument pas question de diminuer les recettes de l’État : dès le premier janvier prochain, paf, les carburants subiront une nouvelle hausse de taxes, incitant officiellement les Français à se rabattre sur les vélos électriques, les trottinettes électriques et les voiturettes électriques. Il faut en finir avec le tout pétrole, tout le monde sait ça. Vive l’électrique.

Et une fois pris le pli, paf, le gouvernement enclenchera le second volet de son Festival « France Misère » en augmentant les tarifs de l’électricité. Malin, non ?

De toute façon, il faudra bien lutter contre la méchante pollution, c’est notre Président À Tous qui le dit : elle fait 48.000 morts en France par an. Sur 38.000 dans le monde, la France se classe donc encore une fois en tête et même au-delà, dans cet espace interdimensionnel où le n’importe quoi ridicule devient possible moyennant une communication parfaitement déconnectée de toute réalité palpable.

De fake news sur nos morts par pollution en fake news sur des frais de santé abracadabrantesques, notre élite est partie pour enrichir la France par une taxation débridée. Et si ça ne marche pas, c’est parce qu’on n’aura pas assez taxé.

Du reste, quand elle ne taxe pas, quand elle ne fomente pas l’idée d’une nouvelle ponction inique, cette « élite » en roue libre papote du sexe des anges ou de leurs fesses, trop souvent maltraitées par les hordes de parents indignes qui écument le pays…

Bref, la grogne devenue violente n’y change absolument rien : l’ordre du jour reste le même, la pression fiscale ne diminue pas, les évolutions qui lui sont prévues sont à l’augmentation et pas à la diminution. Quant aux réductions des dépenses farfelues de l’État, n’y comptez toujours pas : en plus de la pollution, il nous faut absolument continuer la lutte contre le sexisme ou les inégalités de tous ordres. Alors que le pays croule sous les taxes, le chômage, le déclassement, la désindustrialisation, l’appauvrissement de pans entiers de sa population, la lutte contre une pollution fantasmée, l’épidémie de fessées et l’inégalité salariale pourtant déjà condamnée par la loi semblent absolument indispensables.

Et puis, de nos jours, qui peut encore ergoter pour un demi-milliard d’euros ?

Français, Françaises, en gilets ou en tutus, en voiture ou en vélo, réveillez-vous : votre gouvernement et vos élus se payent votre tête, avec votre propre argent, littéralement. Ils sont complètement déconnectés des réalités, mais ne fuyez plus vos responsabilités : ils ne sont pas arrivés là par hasard. Ils ne sont pas apparus d’une autre dimension. Ils sont issus de nos écoles, de nos universités, ils sont aussi français que vous et c’est bien vous qui les avez mis là.

Vos injonctions électorales, qui pendant plus de 40 ans, ont consisté à vouloir plus d’État, plus de services publics, plus d’assistanat et plus de solidarité arrivent maintenant à bout d’argent des autres. Vos élites, en retard, n’ont pas pris la mesure du carcan fiscal que, tous, nous nous sommes imposés.

Il y a pourtant des solutions.

Les radicales (que vous pourrez lire ici), qui auraient un effet immédiat, ne seront évidemment jamais appliquées : le collectivisme, le jacobinisme centralisateur et le socialisme spoliateur se sont trop bien implantés à coup de moraline et de solidarité gluante.

Quant aux solutions plus douces, il suffit d’en brosser quelques-unes pour comprendre les crispations immédiates qu’elles généreraient : depuis la suppression du ministère de la Culture (10 milliards d’euros d’économies) jusqu’à la suppression du CICE (21 milliards d’économies) en passant par celle des aides à la presse (0.4), aux entreprises (110), aux pays étrangers (10), la suppression de l’ENA, de la BPI, du Sénat et de Pôle Emploi – 11 milliards ! – (le Bon Coin fonctionne mieux et moins cher), chacune de ces propositions est l’occasion pour les administrations concernées de hurler et de bloquer le pays, même si ces suppressions permettent de retrouver immédiatement plus de 160 milliards d’euros qui ne seraient plus prélevés et resteraient donc dans les poches des Français et de leurs entreprises.

Mais voilà : à part quelques libéraux, qui propose ces idées ? Personne.

Dès lors, ce pays est foutu.

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Gilets jaunes, transition énergétique et modèle français

Par : h16

Notre jadis-frétillant Président a pris la parole et les choses sont maintenant parfaitement claires : il n’y aura aucun changement de politique générale. Peu importe les protestations, il en va de la survie de l’État — pardon, de la Planète.

La transition écologique continuera donc, sans la moindre relâche : l’urgence l’État n’a plus de thunes climatique est évidente surtout en France où le nombre d’espèces animales est en baisse constante. La banquise des Hauts de France est complètement fondue, le désert sablonneux marseillais s’étend sans relâche, l’État n’a plus de thunes, la sécheresse frappe la Capitale et les vignes de Calais donnent un vin de plus en plus capiteux. Il est temps d’agir, l’État n’a plus de thunes il faut sauver la planète !

Et alors que l’absentéisme dans les collectivités territoriales, évidemment provoqué par la hausse incessante des températures, bat de nouveaux records, alors que le taux de chômage, même après bidouilles statistiques, refuse obstinément de passer en dessous de 9%, que les défaillances d’entreprises repartent à la hausse et alors que l’État français détient maintenant le record de prélèvements en Europe, l’urgence apparaît claire : une bonne petite taxation du carbone sous une forme ou une autre, pardi !

Et plus précisément, devant la colère des Gilets Jaunes, Macron a décidé de sortir ce qu’il pouvait faire de mieux : outre brasser un air tiède réchauffé méticuleusement et avec précision, notre Président préconise l’abandon des énergies fossiles, la distribution d’argent gratuit des autres pour aider à l’acquisition de voiturettes électriques glorifiées et d’abandonner à terme le nucléaire, laissant le pays à la merci des lobbies éoliens, photovoltaïques et manifestement cyclistes (il faudra beaucoup pédaler pour compenser la disparition des moches centrales nucléaires non remplacées par de sales centrales à énergies fossiles). Ah, et puis des capotes remboursées : la lutte contre la surpopulation passera par le latex remboursé.

La France de 2050 sera à la fois dépeuplée et résolument sportive, où le Gilet Jaune d’alors pédalera furieusement la journée pour se déplacer et le soir pour avoir du courant.

D’un autre côté, il faut admettre que nos Gilets Jaunes obtiennent peu ou prou ce qu’ils ont réclamé : à force de revendications floues et mal cadrées, de vouloir à la fois moins de taxes et plus d’État, moins d’impôts mais plus de services publics, il arrive un moment où le pauvre Emmanuel, déjà en manque de colonne vertébrale idéologique, se retrouve plongé dans des injonctions paradoxales.

Mollement épaulé par ses ministres-clowns (comme les poissons du même nom, colorés, sans mémoire et rapidement perdus), il ne pouvait que prendre une série de mesurettes grotesques pour camoufler l’évidence : l’État n’a plus de thunesl’État français est complètement en faillite, peut-être même proche de la rupture de paiement, et à ce point près de ses sous qu’aucun ralentissement dans la ponction ne pourra être toléré.

Les Gilets Jaunes, maintenant pourvus d’un appendice porte-parlolesque (il n’y a pas de typo), se sont résolument engagés dans une liste de revendications à la Prévert dont bien trop d’éléments fleurent bon un petit collectivisme socialiste parfaitement standard (moins de taxes pour eux certes, mais pas pour les autres sur le mode « ras le bol de ces 20% de riches qui payent 70% de l’impôt sur le revenu, il faut les taxer plus »), au-dessus desquels flottent les inévitables appels à une autre République, une autre démocratie, un autre système.

S’il est très difficile de déceler un autre système dans ce qu’ils proposent ou, pire encore, dans ce que nous propose Emmanuel Macron tant les uns et les autres s’obstinent à répéter les erreurs socialistes du passé, il y a pourtant, pas loin de chez nous, un modèle effectivement en place, qui a été testé et qui fonctionne très bien.

Ce modèle offre l’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète ce qui devrait ravir les Gilets Jaunes. C’est aussi l’un de ceux qui taxent le moins ce qui aboutit à un chômage minimal (on parle de 3%), une pauvreté qui soutient sans sourciller la comparaison avec la France, et qui offre en surcroît des opportunités régulières au Peuple de s’exprimer au travers de multiples référendums.

Ce modèle, c’est le modèle suisse, qui se paye même le luxe d’aligner une dette rikiki (moins d’un tiers du PIB, là où la dette française en représente à présent l’intégralité) avec des excédents budgétaires sur les 18 dernières années.

Et bonus non négligeable : ce modèle a permis au peuple suisse de ne pas s’encombrer des parasites politiques omniprésents dans l’actualité française – il vous suffira d’essayer de citer deux ou trois noms de politiciens suisses pour mesurer l’écart avec les nôtres, repérables de loin aux bruits de casseroles.

Cette discrétion des politiciens suisses est, bien malheureusement, la faiblesse de ce modèle, fruit d’une éducation et d’une formation solides, d’une taxation très raisonnable, d’une forte limitation de l’État et d’une grande importance de la liberté et de la responsabilité individuelle : des olibrius comme Macron, Castaner et tant d’autres autour n’y auraient aucune place et ne s’y sentiraient jamais à l’aise.

Pire, le modèle suisse favorise l’individu, le met bien plus souvent face à ses responsabilités plutôt que l’en décharger au travers d’un État omniprésent et omni-impotent. C’est l’antithèse même de ce que prônent nos politiciens, tous bords confondus qui justifient chaque taxe et chaque impôt par la myriade de services publics (quand bien même ils se dégradent tous à vue d’œil), et qui justifient en retour chacun de ces services publics par les myriades de taxes toujours plus nombreuses.

Les Français et les politiciens qu’ils élisent, les Gilets Jaunes à présent avec leurs revendications pétries de bons sentiments et d’une solide dose de WTF économique, ont consciencieusement depuis plus de 40 ans choisi un autre modèle que le suisse : ils ont choisi celui qui, de capitalisme de connivence en collectivisations tous azimuts n’a jamais amené qu’aux modèles cubains, vénézuéliens, soviétiques ou nord-coréens.

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Gouvernement : une peur… jaune

Par : h16

Excellente nouvelle : en repassant sous le seuil des 60 dollars le baril, le prix du pétrole est maintenant au plus bas depuis un an. On devrait donc se réjouir de la forte baisse du prix des carburants à la pompe.

Qu’on attendra longtemps.

Le gouvernement, en plein milieu d’un mouvement populaire qu’on ne peut déjà plus qualifier d’anecdotique, vient en effet de confirmer une hausse des taxes sur les carburants dès janvier (dans un gros mois, donc) ; on se tâte encore pour savoir si cette nouvelle augmentation (en pleine baisse des prix du produit de base) s’inscrit dans la partie « démocratique » de la transition écologique, ou dans sa partie « acceptable ». En tout cas, on peut raisonnablement l’inscrire à la colonne « crédit » du foutage de gueule maintenant permanent qu’entretient ce même gouvernement au sujet de cette transition, alors même que la France est un des pays développés les moins contributeurs aux gaz à effets de serre.

Peut-être les Gilets Jaunes, apprenant cela, trouveront de nouvelles raisons pour continuer leur mobilisation, d’autant que les taxes, impôts et ponctions fiscales de tous ordres ne diminuent toujours pas.

En tout cas, ce mouvement s’est très concrètement traduit par des manifestations violentes sur les Champs-Élysées ce samedi.

On pourra sans aucun problème trouver dans ces violences les racines habituelles, à savoir les groupuscules gauchistes (brandissant les inévitables drapeaux révolutionnaires rouges) ainsi que les gangs routiniers des saccages en foule. Ces habitués n’expliqueront pas toutes les violences dont une part provient bel et bien des forces policières dont les ordres étaient très clairs.

Le gouvernement a, sans la moindre ambiguïté, choisi ouvertement l’usage de la coercition pour mater ce peuple venu impudemment le défier. Plutôt que laisser le mouvement prendre place dans la Capitale et montrer effectivement son ampleur, il a été choisi de l’éparpiller systématiquement.

Difficile de voir dans cette manœuvre un calcul politique très fin. Que le procédé ait été utilisé pour camoufler l’importance de la mobilisation ou qu’il n’ait servi qu’à rappeler à tous que la force restait non à la Loi, mais à l’État, peut importe puisqu’au final, cet usage de la force ne démontre qu’une seule chose de façon fort claire : très manifestement, le gouvernement a peur.

Pour bien en prendre la mesure, il n’est qu’à voir les déclarations du ministre de l’Intérieur, Castaner, tentant d’effaroucher la veuve, l’orphelin et le cadre moyen urbain métrosexuel qui adoube encore Macron de son approbation : le voilà qui nous joue la comédie sur l’air d’un foyer attaqué par les masses populeuses lorsque la réalité revêt un air décidément goguenard et pas réellement menaçant.

Aucun doute n’est possible : le pouvoir actuel ne contrôle absolument plus rien et le sentiment qui surnage très manifestement est celui de l’anxiété. Si les ministres, les députés et la classe jacassante ont une odeur, ce n’est plus à présent celle des crèmes de jour ou d’un after-shave luxueux, mais plutôt celle de la peur, celle qui pousse le gouvernemaman à courir les bras en l’air et demander à l’État-papa de gronder et réprimer.

C’est aussi ce même parfum de panique qu’on peut lire derrière les façades faussement calmes qui expliquent que, soudainement, le peuple remonté aurait tort. Eh non. Le peuple n’a ni tort, ni raison, par définition puisque c’est lui qui décide ; c’est lui qui fait la loi et non les députés qui n’en sont que des représentants congédiables ad nutum et qui semblent eux, comme les ministres, sénateurs et président tous confondus, avoir complètement oublié qu’ils sont à son service et non l’inverse.

Cette peur n’est pas sans raison puisque, comme beaucoup de peurs réflexives, elle est le résultat d’une perte de contrôle et d’une absence de compréhension.

Le gouvernement actuel se situe dans les deux cas.

D’une part, il ne peut contrôler ce mouvement qui n’a ni tête ni structure et peut donc, à tout moment, dégénérer en quelque chose qu’il lui sera impossible d’arrêter facilement avec les méthodes éprouvées qu’il pratique d’habitude.

D’autre part, il ne le comprend pas : le « sommet » est maintenant totalement hermétique à la souffrance de la « base », le peuple de ceux qui se lèvent le matin pour gagner une misère. Les ministres, les députés et les sénateurs n’ont pas à batailler pour 50 euros en fin de mois pour nourrir leurs enfants, et n’ont pas à s’occuper du plein de leur voiture, généralement conduite par un chauffeur rémunéré par la République.

Cela explique d’ailleurs fort bien l’avalanche de messages idiots, une communication consternante voire carrément de pure propagande, et par dessus tout, un agencement ridicule des priorités gouvernementales où le moment semble pertinent pour proposer un « Haut Conseil bidule machin climatique ».

En pratique, la Gauche-Kérosène se détache tous les jours de la France-diesel à la vitesse d’un Airbus en pleine ascension, ce qui empêche toute analyse correcte et, par voie de conséquence, toute prise de décision judicieuse.

Pire, et tout observateur extérieur pourra le confirmer : ces manifestations ne s’apparentent absolument pas à un mouvement en perte de vitesse mais bien à l’expression d’une pression qui s’accumule et que le pouvoir en place ne sait pas gérer ni ne veut laisser s’échapper ou s’exprimer. Les échauffourées des Champs ne sont pas anodines : elles sont un échec de toute voie moyenne qu’un gouvernement responsable aurait trouvée pour entendre, écouter et répondre aux angoisses de la foule.

En fait, tout ceci ne peut être résumé que par un seul mot : prémices.

Tout comme eut lieu, il y a cinq ans, le mouvement des Bonnets Rouges qui annonçait déjà la couleur, à savoir le ras-le-bol de la population de se faire taxer sans frein, et tout comme il y a des appels réguliers à en découdre sur les réseaux sociaux, il y aura vraisemblablement, dans les prochains mois, d’autres 24 novembre 2018. Il faudrait être naïf pour parier sur un essoufflement.

Il ne manque véritablement plus qu’une étincelle sur un bidon de diesel.

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[Redite] Bonnets Rouges : et la presse prit parti

Par : h16

Billet initialement paru le 13 novembre 2013

Il y a cinq ans tout juste, la colère des Bonnets Rouges agitait la France. On s’en rappelle : l’issue de ce mouvement fut la disparition d’une écotaxe bien poivrée qui menaçait de s’abattre violemment sur les routiers (puis, plus tard, sur les automobilistes) au prétexte déjà fallacieux de lutter contre la pollution, le climat qui change et les écrouelles.

À l’époque, la Presse, aussi neutre que ses subventions étatiques massives le lui permettent, avait fait preuve d’une retenue héroïque en ne qualifiant le mouvement que de poujadiste et à l’évidence fomenté par des individus populistes et démagogiques.

Toute ressemblance avec les Gilets Jaunes de cette année s’arrête là : chacun sait que ces derniers sont, en plus d’être poujadistes, carrément nazifachos en plus d’être d’estrème-drouate populiste et veulent résolument la mort de la planète ainsi que des générations futures en leur proutant du gros diesel au museau.

Ah, qu’il fait bon vivre dans ce pays où les organes d’information font un si remarquable travail !

Tiens, il semblerait qu’enfin, après une analyse aiguisée, précise et pointue, menée en grande partie par les puissant calculateurs Médiavac 2013 et Politron-17.88, l’insupportable mouvement de grogne qui prétend s’étendre en France soit en réalité le résultat d’une énième petite poussée poujadiste de l’une de ces franges nauséabonde de la droite poussiéreuse venue directement d’un siècle passé et qu’on croyait oubliée.

Intéressante succession d’événements. Depuis que certains Bretons se sont achetés des bonnets rouges, la France regarde, de plus en plus surprise de se découvrir une âme rebelle, elle qui a pourtant coupé la tête de ses rois, démis plus d’un politicien et envoyé par dessus bord un nombre considérable (et même, à bien y réfléchir, comique) de constitutions, de systèmes politiques et de dirigeants en l’espace de deux siècles.

Et alors que la France regarde, elle semble vaguement sortir d’une torpeur qui l’aura poussée à accepter un peu tout et n’importe quoi, à commencer par une série de dirigeants de plus en plus consternants à mesure que le temps passait.

hollande 100 pct ridicule

Tout a commencé, on se le rappelle aisément, par le constat de plus en plus inquiétant d’un nombre violemment croissant de faillites dans l’Ouest français. Et avec ces faillites, les esprits locaux se seront rapidement rendus compte que la situation économique, déjà tendue, s’était subitement aggravée avec l’arrivée prochaine de l’écotaxe, qui transformerait de fait certaines exploitations tout juste rentables en gouffres financiers faillitaires. Oui, cet État, alpha et oméga de la vie en France et en Bretagne, allait signer l’arrêt de mort à petit feu et par rage taxatoire à un nombre grandissant d’entreprise. Zut alors.

nono démonte-bourg mittalEt cette région, qui avait assez majoritairement voté pour le candidat pédalo-flambyste, se retrouvait à hurler son désespoir sans recevoir en retour la moindre once d’écoute. Peut-être les Bretons se seraient-ils contentés d’un Montebourg, état neuf, très peu servi ; peut-être le crachin local s’harmonise-t-il mal avec les heures de capilliculture biocosméticienne nécessaires à la vague joyeuse de poils ombrageux qui ornent courageusement le crâne du trop frétillant ministre ; peut-être ce dernier n’a pas eu le temps, entre deux frétillances pour Mittal ou Goodyear, d’aller jeter un œil. Toujours est-il qu’il n’aura pas fait l’effort d’aller voir sur place s’il y était. Ça tombe bien : il n’y était pas, pas plus que tous les autres ministres et élus d’importance. Seul un petit Mélenchon rabougri se sera pointé pour prendre un pot avec ses trois amis locaux, roter un coup et insulter les Bretons.

Et puisque la gronde avait compris, confusément, que certains des dépôts de bilan n’étaient pas dus à autre chose qu’au poids des taxes et autres vexations fiscales parfaitement inouï, il n’était que logique que certains des Bretons fassent un détour champêtre par-ci par-là et détruisent proprement ce que l’envahisseur bobo-parisien écolo-compatible tentait de faire passer pour une mesure idoine afin de réduire la pollution.

La presse, devant un tel spectacle, s’est retrouvée rapidement dépassée. Des ouvriers, des salariés, des employés, des agriculteurs, des gens qui, finalement, ne sont ni des patrons, ni des capitalistes, ni de futurs expatriés fiscaux, qui se plaignent, en territoire français, que les taxes seraient arrivées à un point trop élevé ? Oh oh oh. Qu’allez vous croire-là ?

Pignouferies de presse

Les premiers éditos sont donc hésitants. On détecte un souci : à trop donner la parole à ces agitateurs, certains pourraient comprendre que oui, ces portiques écotaxe ne sont que le début d’une traque permanente des usagers de la route. Certains pourraient comprendre que les camions ne sont que le début de la ponction. Certains pourraient comprendre que, normalement, les impôts locaux, les impôts directs et indirects, les sommes colossales qui sont prélevées partout, tout le temps, par l’État et les collectivités servent déjà, largement, à payer la maintenance de ces infrastructures. Certains pourraient se rappeler qu’en vertu du principe de non affectation comptable de cette taxe, il n’y a en réalité aucune chance qu’elle serve en priorité à la réparation des routes que les méchants camions détruiraient à chaque passage, les vilains.

Certains pourraient alors se rendre compte que l’écotaxe n’est qu’un prétexte pour taxer encore plus. Certains pourraient se rendre compte qu’il ne s’agit que d’une étape pour tabasser encore un peu plus les entreprises, puis les particuliers, en se gargarisant à la fois de remarques moralinées sur la Nature, les petites fleurs, le méchant CO2 qui n’est pas un polluant mais qui est supayr pratique pour faire peur, et sur tous les beaux services publics (que le monde nous envie mais ne nous copie pas) que le pays nous concède dans sa magnanimité moyennant une ponction de 53% de notre richesse.

Bref : à trop donner la parole aux contestataires anti-taxes, on risque, très clairement, de tomber dans le vilain poujadisme, ou, pire encore, à faire plier le gouvernement devant l’hydre ultranéolibérale, celle qui réclame toujours plus d’austérité, de sacrifices d’enfants solidaires dans le sang d’ouvriers éco-conscients.

portique multitaxe Bercy

small double facepalmLa première phase de réplique fut donc, tactiquement, de faire porter le chapeau à la précédente équipe en place. D’une part, c’est connu, les absents ont tort, et d’autre part, une taxe supplémentaire, ça ne peut qu’être de droite (tout le monde sait qu’à gauche, on ne spolie pas les petits, les ouvriers, les faibles). Et ça tombe bien, en plus, la première mouillée dans cette affaire fut NKM, candidate à la mairie de Paris avec son programme kikoolol. Avec une telle cible, la presse se déchaîna.

small facepalmManque de bol : s’il est évident que l’ensemble de l’affaire Ecomouv’ / Ecotaxe a été troussé comme à l’habitude, à la hussarde et dans un champ de foin encore humide, les erreurs et connivences habituelles ne sont malheureusement pas suffisantes pour incriminer plus que ça la droite, l’UMP ou même NKM. Zut alors. Pire encore, enquête menée, on se rend compte que les protagonistes du sulfureux dossier sont encore en poste pour la plupart (comme le directeur de cabinet de Cécile Duflot, une autre belle cible, malheureusement encore dans le gouvernement et officiellement à gauche, donc intouchable). Zut et rezut.

Consternation, un partout, la balle au centre, ça n’ira pas, d’autant que la contestation continue de monter, tient bon et s’envenime. Il faut faire quelque chose, mes petits amis, cela ne peut plus durer. Regardez : non seulement, ils brûlent les portiques écotaxe, mais de mystérieux citoyens contribuables automobilistes casseurs extrémistes s’en prennent rapidement aux autres dispositifs automatiques de taxation : les radars commencent à prendre cher.

Oh. Triple zut, cela ne sent pas bon. D’autant qu’à bien y réfléchir, enfiler deux ou trois pneus sur un radar, l’arroser d’essence et l’enflammer, ça ne prend guère qu’une ou deux minutes et qu’en un temps aussi court, il devient difficile de choper les vilains tortionnaires de gendarmes électroniques.

La presse, devant le désastre qui s’annonce (pour les finances de la République) passe la multipliée : rapidement se succèdent les reportages sur le coût des radars (un radar qui brûle, c’est 8000 chatons qui ne trouveront pas refuge dans un lieu payé par l’État cet hiver – pensez-y !), le détail des dépenses engagées pour démonter, nettoyer, réparer ou reconstruire un magnifique portique (un portique qui tombe, c’est trente espèces d’animaux qui vivaient en symbiose qui sont décimées, c’est vingt fonctionnaires qu’on ne pourra pas augmenter cette année !) ; il ne nous sera bien évidemment pas épargné l’indispensable reportage sur les salariés de la boîte Ecomouv’ qui se retrouvent fort peinés par ces péripéties qui vont remettre en cause leur job à eux.

(Personne pour noter que sans cette taxe, l’argent ne sera pas ponctionné, restera dans des mains qui iront le dépenser en choses certainement plus utiles pour l’humanité qu’un portique hideux au milieu d’une route ; et je ne suis pas sûr que le sort des mâtons intéresse les prisonniers lorsque la prison ferme.)

detruire un radar tuer un chaton

Mieux encore, alors que brûlent les radars routiers, cette presse servile ne peut s’empêcher d’aller interroger les thuriféraires du Tout À l’État qui se réjouissaient qu’un maillage assez fin soit mis en place pour choper de l’automobiliste, aussi inoffensif soit-il. Oh que c’est triste, ces radars qui brûlent : c’est une sécurité de moins sur les routes, voyons, mes enfants que faites-vous là ? Vous vous trompez de cible ! Ben voyons. On réconciliera aussi très bien ces remarques avec l’absence de radars dans beaucoup d’autres pays européens, avec pourtant des mortalités aussi en chute (et plus basses qu’en France, comme en Allemagne où certaines portions sont mêmes sans limitations de vitesse du tout).

Après l’Ecotax qui lutte contre la pollution, les radars qui luttent pour la sécurité, il fallait terminer le spectacle avec quelque chose de grandiose : par exemple, en amalgamant joyeusement les Bonnets-Rouges à des casseurs, certes, mais surtout, d’extrême-droite. Facile : pensez-donc, siffler Hollande, un 11 novembre, ne peut être que l’œuvre de fascistes extrémistes, de réactionnaires rétrogrades, de conservateurs cul-serrés incapables de comprendre l’absolue nécessité d’une bonne taxe routière et d’une ponction anti-vitesse aussi aléatoire que subtile. Et puis, des salariés qui voient crever leur entreprise et au lieu de se taire, s’en prennent aux impôts, cela ne peut pas être de bons Français, voyons !

La suite, on la devine sans mal : les sondages se multiplieront dans lesquels on découvrira cette partie étonnante du peuple français qui aime tendrement les radars et la fausse sécurité routière qui vient avec, cette partie du peuple qui a bien compris comment, avec des portiques, on allait lutter contre le CO2, les algues vertes et les typhons aux Philippines, cette partie du peuple, la plus veule, la plus molle, la plus couarde, qui préfèrera toujours qu’on taxe (les autres), qu’on se taxe tous jusqu’à la croissance et jusqu’au paradis, parce que, comprenez-vous, les autorités ont dit que c’était comme ça que ça marcherait.

Mais concrètement, ils sont où ces Français qui aiment les radars routiers ? Ils sont où, tous ces Français qui aiment voir se multiplier les gendarmes automatiques qui flashent les pères de famille dans les lignes droites d’autoroutes vides ? Ils sont où, ces Français si naïfs pour ne pas comprendre que l’écotaxe n’est qu’un petit début, que les camions sont les têtes de convois et qu’ils y passeront ensuite ? Ils sont où, ces Français qui se sentent à l’aise lorsqu’ils paieront, au 1er janvier, 20% de TVA ? Ils sont où, ces Français qui sont heureux de voir leurs heures supplémentaires leur rapporter des clopinettes (surtaxées) ? Ils sont où ceux qui sont heureux de leurs hausses d’impôts, et des cotisations qui font fermer les entreprises ?

Mais surtout, elle est où, la presse qui devrait évaluer le ras-le-bol qui continue de monter, inexorable, qui touche maintenant toutes les professions, toutes les catégories socio-professionnelles, tous les salariés ? Elle est où, cette presse qui devrait remonter ce cri, pourtant clair, que trop, c’est décidément trop, et que non, plus d’impôts et de taxes ne sauveront pas le pays ? Elle est où, la presse, pour remonter le sentiment que le peuple en a très clairement assez de la bande de clowns qui le gouverne ?

… Elle est à l’Élysée ou Matignon, sans doute. Pour prendre des notes ?

radar et missile

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Les fanfaronnades de Darmanin

Par : h16

Tout se met donc en place, petit-à-petit, presque calmement. Le pays, lentement mais sûrement, se crispe sur ses habitudes parmi lesquelles on a choisi, sans honte, d’établir le niveau des recettes fiscales par rapport aux prévisions de dépenses au lieu de l’inverse.

L’imagination étant vraiment au pouvoir, les idées de dépenses ne manquent pas. Soyons franc : comme il s’agit de l’argent des autres, elles ne manqueront même jamais.

Il faut donc, coûte que coûte, trouver toutes les sources possibles d’abondement à ces dépenses plus ou moins fastueuses. À ce titre, c’est à Bercy que l’imagination est la plus débridée.

Récemment, et ce fut même l’occasion d’un petit billet explicatif, on apprenait par la bouche de Gérald Darmanin, le frétillant Ministre de l’Action et des Comptes publics, que Bercy allait investir pour son avenir (celui de Bercy autant que celui de Darmanin, d’ailleurs) : grâce à l’adjonction d’un logiciel malin qui va fouiner sur les réseaux sociaux, l’administration fiscale entend repérer et coincer les évadés et les fraudeurs fiscaux ou, en tout cas, ceux qui ont la mauvaise idée d’afficher un train de vie scandaleusement opulent en comparaison d’une imposition scandaleusement faible.

Que voilà un sympathique concept, dont on ne découvre que récemment une première estimation de la facture : apparemment, on peut arriver à traquer facilement les internautes fraudeurs pour la bagatelle de 20 millions d’euros.

Comme je l’avais noté avant même de connaître le montant qu’on envisageait de cramer dans un beau feu de joie, on sait déjà que toute cette opération va remarquablement bien se dérouler. Ce n’est pas le premier projet informatique mené par l’État. Ce n’est pas la première fois qu’il entend révolutionner tel ou tel aspect de ses services. Ce n’est pas la première fois qu’il cherche à pister le citoyen, le contribuable, l’internaute pour l’empêcher de penser de travers, de payer en dehors des clous, de poster des mèmes idiots ou de faire péter l’un ou l’autre portique multi-taxe.

Et ce n’est pas non plus la première fois qu’un tel projet se plantera, comme Louvois avant lui ou comme la petite Sirhen de l’Éducation Nationale… Ah oui, au fait, vous n’en avez que peu entendu parler, mais après Louvois et son demi-milliard d’euros de catastrophe industrielle retentissante, Sirhen, c’est ce logiciel destiné à prendre en charge les ressources humaines de l’Éducation Nationale, qui aura englouti 320 millions d’euros … en pure perte.

Devant ces chiffres, les 20 petits millions d’euros consacrés à la chasse au kéké sur Facebook paraissent presque maigres.

Mais on doit se rappeler que, d’une part, l’opération est logiquement vouée à l’échec tant ces réseaux sociaux ne sont en rien le reflet de la réalité et inciteront surtout les contribuables à se méfier encore plus de toute interaction en ligne avec le gouvernement. D’autre part, l’État n’a jamais été capable de démontrer la moindre capacité à réussir un projet informatique d’ampleur.

Autrement dit, voilà 20 millions qui vont aller à la poubelle (en passant probablement par la case « dérapage budgétaire à 100 millions » histoire de se rapprocher des précédents dodus).

Les fanfaronnades de Darmanin seront probablement mises en sourdines lorsque le fabuleux logiciel, acheté à grands frais, se révélera particulièrement mauvais ou impuissant à traquer les fraudeurs jusque dans les chiottes de Renault-Nissan.

Cependant, peut-on vraiment être surpris de la médiocrité du personnage lorsqu’on se rappelle qu’il y a un an – le 24 novembre 2017 – ce même pipeauteur frisé se laissait aller à ironiser avec décontraction sur une éventuelle jacquerie que provoquerait l’augmentation du prix des carburants ?

En effet, un an donc avant l’actuel mouvement des Gilets Jaunes, le sénateur LR Jean-François Husson et l’écologiste Ronan Dantec avaient alerté – en vain manifestement – le gouvernement sur le risque de « voir naître une nouvelle vague de bonnets rouges » face à la hausse des taxes sur le carburant.

Le ministre Darmanin, constatant qu’il fallait bien trouver des recettes pour toutes les belles dépenses prévues, avait balayé d’un revers de la main l’hypothèse d’une telle fronde : après tout, si ces dépenses étaient engagées, c’est bien parce que tout le monde réclamait ces infrastructures, indispensables ♩ au vivrensemble, à la puissance du pays et à la survie ♫ de son patrimoine ♬ culturel tsoin tsoin ♪.

L’idée même qu’il faille, à un moment donné, faire une croix sur les dépenses précisément parce que les recettes n’y sont plus (et que, en pratique, les populations concernées sont de moins en moins chaudes à claquer des thunes pour ces infrastructures pas réellement indispensables), cette idée n’a traversé l’esprit de personne à ce moment-là.

Mais voilà : comme le disait fort bien Margaret Thatcher, le socialisme fonctionne bien jusqu’au moment où l’argent des autres vient à manquer… ce qu’on observe actuellement, et qui laisse planer comme un gros doute sur la capacité des finances à supporter encore longtemps les gabegies en cours.

Plus inquiétant encore, ces péripéties d’il y a un an éclairent d’une lumière franchement crue la capacité d’anticipation des clowns à roulette qui nous gouvernent… Ou plutôt, de son absence : Darmanin n’avait à l’époque manifestement pas du tout compris le message pour une fois réaliste des Sénateurs.

À l’aune de cette aventure, on ne peut que s’inquiéter de la façon dont le gouvernement entend traiter le problème des Gilets Jaunes.

Plus aiguë encore sera cette même question des capacités du gouvernement à gérer le déficit budgétaire et l’état des finances publiques alors que, cette année encore, les dépenses publiques continuent d’augmenter, que les prélèvements publics battent des records, et que l’impôt sur les sociétés aussi.

D’ailleurs, on tabasse les entreprises d’impôts car tout le monde sait que les taxes sur le lait sont payées par les vaches. Ce qui permet d’avoir, en face, des services publics d’une redoutable efficacité et d’une qualité irréprochable (notamment l’inspection du travail, le fisc ou les douanes qui peuvent intervenir 24 h/24, mieux et plus vite que la Justice, la Police ou l’Armée).

Dans ce contexte, les fanfaronnades de Gérald Darmanin n’apparaissent absolument pas rassurantes, surtout que c’est le même champion qui est en charge du Prélèvement de l’impôt à la source.

Alors que le pays traverse un moment difficile, ses dirigeants ont décidé de s’empiffrer de petits fours, de faire une soirée mousse et de mettre à fond la musique disco. C’est donc en toute logique que, lorsque la réalité viendra frapper à leur porte, ils n’entendront rien.

C’est dommage, parce que la réalité ne se contente jamais de seulement frapper gentiment à la porte et d’attendre : elle passe assez rapidement aux coups de bélier. Et là, je la sens bien en train d’installer un canon de 105.

Forcément, ça va bien se terminer.

Quelles perspectives pour les Gilets Jaunes ?

Par : h16

On pourrait ergoter, mais comme je le notais dans un précédent billet, le mouvement débuté samedi 17 novembre a effectivement permis de lancer un premier message : la taxation que les Français subissent a atteint le point haut où il commence à devenir rentable de sortir de chez soi pour rouspéter. Comme je le notais aussi, cela n’a absolument pas empêché le sommet et son gouvernement ni de cordialement mépriser le cri du cœur venu de la base, ni de continuer à la taxer.

C’est avec consternation mêlé d’une absence totale de surprise qu’on apprend ainsi que le Sénat a donc, probablement pour fêter l’entrée en jeu des Gilets Jaunes, augmenté une taxe sur les mutuelles de 40%.

C’est ainsi qu’on apprend qu’une taxe supplémentaire sera bientôt mise en place pour la collecte des poubelles (pourtant déjà couverte par les taxes locales, d’habitation et foncières, dont les modifications récentes n’ont pas fait que des heureux).

On pourra se rassurer en constatant que l’avalanche taxatoire touche aussi les Parisiens (hormis leurs élites, ne nous égarons pas) qui verront bientôt une nouvelle taxe sur les meublés touristiques. Notons au passage que malgré cette taxe, instaurée pour compenser l’hypothétique baisse de la taxe d’habitation, la Mairie s’empresse d’expliquer pourquoi elle a bien pu augmenter. L’ingénierie financière dans la Capitale (et son trou de plusieurs milliards d’euros maintenant), c’est du sérieux.

Une bonne nouvelle dans ce fatras de taxes naissantes : celle instituée sur les Netflix et autres Youtube a fini par rapporter 7 millions « pour le cinéma français ». Rappelons qu’à l’instar des taxes sur le lait qui sont payées – comme chacun sait – par la vache, les taxes sur les vidéos en ligne sont bien évidemment payées par les sociétés de distribution. Mais si. Puisqu’on vous le dit. Le Français, heureux, en redemandera sans doute.

Comme il redemandera sans doute une grosse louchée de sécurité routière ; la limitation à 80 km/h ayant déjà eu des résultats fumants, on va à présent proposer les « contrôles routiers furtifs » : puisque la signalisation des radars par des panneaux et sur les applications mobiles dédiées permettait à beaucoup d’éviter la prune, il a été judicieusement décidé de mettre fin à cette signalisation. On appréciera la raison invoquée (la lutte contre la criminalité) qui est à la sécurité routière ce que la taxe carburant est à la lutte contre la pollution ou la tournante des Cités au romantisme amoureux : un bon gros foutage de gueule des familles ; il suffira d’apprendre que, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2018, le gouvernement a choisi de réaffecter 577 millions d’euros de ces taxes « écologiques » vers le budget général pour bien le comprendre.

Devant ces derniers éléments récents, pas de doute : la prise de conscience que la bastonnade taxatoire est allée trop loin semble bien lente au gouvernement.

En revanche, elle est bien présente chez les politiciens d’opposition et chez les syndicats.

WauquiezChez les premiers, le simple fait qu’ils tentent par tous les moyens de récupérer le mouvement montre qu’ils ont nettement perçu son caractère populaire et transversal à la société française. Voir un Wauquiez ou un Mélenchon trainer leurs yeux globuleux et humides de désir populaire dans ces manifestations ne laisse pas l’ombre d’un doute sur l’ampleur du mouvement qui ne les aurait jamais intéressés s’il n’avait concerné qu’une trop faible proportion de votants…

Chez les seconds, la nature même du mouvement, indépendant de tout syndicalisme, empêchera nos amis encartés de se rattacher, même de loin, à ce genre de manifestations. Griller de la merguez achetée sur les fonds du syndicat ne pose aucun souci ; envisager de le faire pour de la merguez sauvage, non sanctionnée officiellement par un baron syndical, c’est absolument impensable et introduirait une concurrence malsaine qu’en bons anticapitalistes, ils ne supportent pas.

Bref : un gouvernement résolument sourd, des politiciens concernés parce que cupides (au moins électoralement), des syndicalistes terrorisés de voir leur terrain de jeu se dérober sous leurs pieds… La situation, quasi-inédite, est en place.

On doit à présent s’interroger sur les suites possibles sachant que le mot d’ordre (la baisse des taxes et donc, au final, la baisse de la dépense publique) est parfaitement légitime.

En effet, comme la grève de l’impôt n’est guère envisageable (et qu’elle est sévèrement punie par la loi à tel point qu’il vaut mieux tuer un policier, la clémence de la justice sera plus facile à réclamer), il n’y a plus qu’un nombre limité d’options pour aboutir à l’effet désiré.

Au-delà de l’extension du mouvement avec une démonstration de force dans Paris même, qui est d’ores est déjà envisagée, et outre les propositions que je développais ici qui reviennent à gripper les abominables tubulures multiples de nos administrations empesées dans leurs décrets, circulaires et procédures bureaucratiques ubuesques, notons celle déjà mise en place par certains Gilets Jaunes : bloquer certaines administrations.

L’idée de ces Gilets Jaunes est intéressante : eux ont bien compris que le nerf de la guerre ne résidait finalement que dans un nombre fort réduit d’institutions. Principales perceptions des impôts, caisses locales de l’URSSAF, les quelques endroits névralgiques en France où les amendes, PV et autres taxes sont collectées… On a vite fait le tour des quelques « places fortes » dont le blocage en bonne et due forme entraînerait une nervosité extrêmement grande de la part de l’élite en place (et je passe sur Bercy, forteresse symbolique).

Eh oui : à la place du blocage des routes, l’impossibilité pour certains fonctionnaires des finances, des URSSAF, de l’inspection du travail ou des douanes de faire leur travail ne provoquerait aucune espèce d’angoisse existentielle auprès d’une écrasante majorité de Français qui ne se bousculeront pas pour savoir ce qu’il est advenu de leur aimable contrôleur fiscal ou inspecteur du travail ayant déboulé dans leur commerce pour y trouver motif à redressement pharaonique.

Un blocage ciblé, en somme, dont toute la subtilité résidera dans sa durée, la plus longue possible. Après quoi le gouvernement, les mains moites, sera obligé de faire intervenir l’armée – oui, rappelez-vous, ces gens entraînés à utiliser la force et dont la solde et la motivation a été consciencieusement sabotées par Louvois.

On peut imaginer que cette armée, cette police et cette gendarmerie exécuteront sans broncher les ordres lancés d’utiliser la violence pour assurer que les impôts et les taxes continueront de rentrer même si cela ne servira effectivement pas à alimenter leurs salaires mais plutôt à perfectionner le merdier dans lequel tout le monde semble barboter avec un délice discutable.

Ou on peut aussi se rappeler que tout ce beau monde a bien du mal à gérer quelques banlieues susceptibles. Certes, on ne doutera pas que viendra bien vite de la part de nos dirigeants l’ordre de tirer à balles réelles lorsque ce seront leurs voitures qui brûleront et leurs lieux de vie qui seront visés, et non plus ceux de « la base » et ces quartiers émotifs. À partir de là, les choses seront sans doute plus claires.

On peut cependant s’attendre à un éparpillement du mouvement. Au contraire de certaines catégories de salariés ultra-protégés, cette France qui se lève tôt n’a pas les moyens de faire durer l’opération.

Manifestement, le gouvernement, parfaitement hermétique aux demandes, compte là-dessus.

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Carton jaune pour Macron

Par : h16

Samedi dernier, le mouvement des Gilets Jaunes a donc bel et bien rassemblé des centaines de milliers de Français, tous d’accord pour protester contre – au départ – les taxes trop élevées sur les carburants puis la pression fiscale dantesque qui s’abat sur une partie croissante de la population.

S’il est probablement un peu tôt pour en tirer un bilan politique (il faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir comment le gouvernement réagira à la mobilisation observée), on peut néanmoins évoquer quelques points saillants de ces manifestations.

Dans ces derniers, on ne pourra passer leur bilan purement humain : avec plus d’une douzaine de blessés graves et une personne décédée, ce mouvement rappellera qu’à mesure que les positions des uns et des autres se feront plus radicales, les débordements et les issues douloureuses se feront plus fréquentes. Or, tout indique malheureusement que cette radicalisation n’est pas finie. Il n’est pas impensable d’imaginer tout en souhaitant le contraire que, si d’autres mouvements devaient voir le jour prochainement en France, leur violence ira probablement crescendo.

Un autre élément, plus traditionnel et plus convenu dans ce genre d’événements, est l’éternelle bataille de chiffres entre les participants d’un côté et les institutions de l’autre. Comme on pouvait s’y attendre, on aboutit à une évidente minimisation des chiffres officiels, même s’il faut reconnaître la difficulté d’en collecter de solides : le nombre de points d’action est en pratique mal connu, les forces de l’ordre n’y ont pas toujours été présentes ; le recensement semble délicat et de toute façon sera sujet à caution.

Quoi qu’il en soit, aboutir à 300.000 personnes et 2000 points nous donne 150 personnes par point de blocage en moyenne… Certaines photos laissent planer le doute sur ce genre de résultats officiels. Là encore, il n’est pas complètement invraisemblable d’imaginer qu’il y a eu, en réalité, bien plus de participants à ce mouvement. Du reste, si l’on se rappelle qu’il était soutenu à plus de 70% par la population, on aura du mal à imaginer qu’il arrive à moins mobiliser que certaines manifestations syndicalistes et traditionnelles, très catégorielles, qui n’ont jamais eu ce genre de soutien et dont la participation officielle était pourtant supérieure à 280.000 péquins. En outre, au contraire des mots d’ordre de beaucoup d’autres mouvements, celui des Gilets Jaunes, essentiellement basé sur une colère fiscale, touche à l’évidence et directement un public beaucoup plus large.

En terme d’impact réel sur le pays, il sera difficile d’aboutir à une conclusion. Le temps sera nécessaire pour se former une idée. En tout cas, l’élite parisienne et des grandes villes, bien à l’abri de l’utilisation forcée de la voiture, continue à déverser condescendance et mépris sur la classe populaire qui n’a, elle, pas le choix de se déplacer autrement qu’en automobile. Vraisemblablement, cette condescendance et ce mépris vont attiser encore un peu plus le ressentiment de cette base qui n’en peut plus d’un sommet de plus en plus éloigné des réalités de terrain.

Les Français veulent qu'on les écoute et qu'on les considère. Cette réconciliation entre la base et le sommet, c'est le cœur de la tâche qui m'attend pour les prochains mois.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 14, 2018

Maintenant, du côté du président de la République, Emmanuel Macron aurait politiquement tort de montrer le moindre signe de faiblesse.

D’une part, les finances du pays n’autorisent en réalité aucune marge de manœuvre ; diminuer la pression fiscale maintenant alors qu’aucune diminution des dépenses n’est prévue (loin s’en faut), c’est garantir un plus gros déficit et accroître inutilement la nervosité des marchés à l’égard des emprunts de l’État français lorsque tout indique que l’année prochaine, on aura davantage besoin de leur mansuétude. En substance, le président doit montrer au reste du monde que la force reste à l’État et que le plumage peut continuer malgré les cris de souffrance du dindon.

D’autre part, il serait délicat pour Macron de céder sur le carburant alors que, dans le même temps et dans la plus parfaite décontraction, le Sénat vient de voter une augmentation de 40% des taxes sur les complémentaires. Le moquage de visage serait par trop visible et pourrait déclencher des effets indésirables plus violents.

En pratique, tout ce que le gouvernement peut retenir de cet exercice, c’est que la pression fiscale est maintenant au point haut et que les possibilités d’augmentation directes sont à peu près épuisées. Il ne reste donc plus que les taxes indirectes, cachées et de faible montant par tête de pipe pour ménager des ressources supplémentaires à l’État obèse en pleine panique budgétaire.

Certes, il y a maintenant une opportunité crédible de réformes pour l’actuel gouvernement : les partis politiques et les syndicats traditionnels n’ayant ni vu venir cette mobilisation, ni réussi à la récupérer, Macron et le reste du « sommet » pourrait tenter de lancer quelques vraies réformes de fond pour le bénéfice de la « base », en s’appuyant sur la grogne pour la justifier politiquement ; s’il existe un bon moment pour commencer les coupes claires et pour en finir avec les douzaines de dépenses inutiles depuis les associations lucratives sans but jusqu’aux aides à la presse en passant par les comités Théodule, commissions diverses et variées, administrations placard-doré et autres ministères croupions, c’est bien maintenant.

Malheureusement, la revendication la plus souvent entendue lors de ces mouvements spontanés n’a pas été, justement, une baisse drastique des dépenses de l’État, mais une modification de la fiscalité : tristement, pour l’écrasante majorité des Gilets Jaunes, il ne s’agit pas de moins taxer, mais simplement de taxer ailleurs en commençant par d’autres qu’eux.

Autrement dit, le peuple français, lorsqu’il s’exprime, continue toujours de réclamer la même largesse dans l’intervention de l’État mais entend lui poser de nouveaux objectifs sur ceux qu’il doit ponctionner.

C’est tout sauf une solution.

C’est même une simple extension du problème, avec au mieux une modification des catégories d’individus impactés. Et c’est précisément parce que ces revendications n’ont aucun lien avec ce qu’il devient maintenant crucial de faire que Macron ne lancera aucune réforme majeure.

Dès lors, la pression fiscale ne baissera pas. Les services publics rendus ne s’amélioreront pas. La misère continuera de s’étendre.

Ce pays est foutu.

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État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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[Redite] Pourquoi la révolution n’est pas pour demain

Par : h16

Billet initialement paru le 21.10.2010

Il y a exactement huit ans paraissait le billet ci-dessous. Suite à des exactions de bandes de racailles dans les grandes villes, dans le cadre de mobilisations pour la retraite (ou contre les propositions pourtant insipides du gouvernement de l’époque), la presse faisait semblant de « ne pas comprendre » ce qui pouvait bien motiver ces déchaînements de violence. À l’époque, il paraissait assez évident que la situation n’échapperait pas à l’État, comme elle l’avait pu en 2005.

Depuis, les années se sont accumulées, les tensions aussi. Les motivations qui animaient les racailles de l’époque n’ont pas disparu, loin s’en faut, et ont même grandi de nouvelles revendications de plus en plus festives mais de moins en moins républicaines, laïques ou citoyennes.

En 2010, la révolution n’était pas pour le lendemain. En 2018, on est le surlendemain et on peut raisonnablement se poser à nouveau la question, avec une réponse nettement moins tranchée.

Björn, inlassablement, repart au combat. Il va retrouver ses frères de lutte pour combattre l’hydre fasciste qui veut la mort des pauvres ! Ce matin encore, il va lutter pour sa retraite de dans 50 ans, et ne laissera pas le sarkozysme étouffer la voix du peuple. C’est pourquoi il va, déterminé, chouraver des jeux vidéos à Micromania avec sa bande de potes.

On pourrait croire que Björn (* le prénom a été changé) est un de ces abrutis qu’une bonne paire de baffes remettrait dans le droit chemin, quitte à réitérer l’opération assez souvent pour qu’il associe enfin « chouraver » avec « douleur ».

Ce serait, en réalité, se méprendre. Björn est, selon bien des critères, une petite racaille, mais certainement pas un abruti. Il a ainsi parfaitement compris comment fonctionnait la société française : un mouvement social, c’est l’occasion de montrer son mécontentement, de brûler des choses, de péter des trucs, de bloquer des machins, et de s’agiter la couenne. Un peu d’exercice physique est excellent pour la santé.

Jeunes déçus

D’autre part, Björn a pas mal d’amis. Oh, pas des amis directs. Il ne les connaît pas vraiment, mais ses amis, eux, prétendent le connaître, et ils travaillent pour lui, tous les jours. Si on lui demandait, Björn expliquerait qu’il méprise ces personnes. La réciproque n’est pas vraie, bien sûr : les amis de Björn font en effet tout pour que Björn se sente bien dans cette société qu’il a pourtant parfaitement comprise.

Les amis de Björn, il y en a plein les journaux : des sociologues, des maires de villes petites et grandes, des journalistes. Et ces amis sont pratiques : ils jouent les idiots. Et ça marche assez bien.

Ainsi, pour eux, les déchaînements de violence de Björn s’expliquent difficilement.

Pour ces sociologues, ces maires, ces journalistes, c’est « tout à fait inédit » d’avoir des violences aussi rapidement avec la montée d’une mobilisation citoyenne, démocratique, responsable et – évidemment – bonne enfant.

Ils déclarent par exemple, parlant de Björn et ses camarades, que « leurs motivations sont difficiles à identifier« . Il est vrai que des jeux vidéos, des jeans, des sacs en cuir, des bijoux ne sont pas, en soi, des motifs suffisants : où est le versant politique de l’action revendicative portée par de tels gestes ?

Selon l’ami qui parle dans le micro du journal le Monde, si Björn et ses camarades pillent des magasins, c’est probablement parce qu' »il peut y avoir un cumul de facteur : (…) les retraites, mais j’y crois pas beaucoup, (…) un mélange d’anti-sarkozysme, de rejet des institutions, de sentiment très fort de subir des discriminations dans leur vie scolaire, (…) révélateur d’une ghettoisation sociale, ethnique, … »

(Heureusement, pour les retraites, il n’y croit pas beaucoup, hein.)

Moyennant quoi, on le comprend, Björn est un véritable mystère sociologique, une énigme comportementale : « le profil des casseurs est dur à établir« . Des pistes sérieuses sont étudiées. Par exemple, « le fait d’avoir des incidents plutôt le matin, c’est un indice qu’on est bien sur des lycéens, peut-être des lycéens professionnels…« .

(Oui, vous avez bien lu.)

Peut-être Björn fait-il partie de ces lycéens professionnels ?

Björn, lycéen professionnel, se bat pour sa retraite.

Présenté ainsi, entre la bêtise assez prodigieuse des amis de Björn et la montée en puissance des poussées d’urticaire du jeune déçu, on pourrait avoir peur.

Mais à toute chose, malheur est bon : Björn est utile, aussi pénibles soient ses « revendications » sur les vitres de certains magasins et ses « slogans » sur les voitures du voisinage.

Utile au pouvoir, on s’en doute, et je l’ai évoqué hier. Mais il est surtout très utile pour l’observateur informé et permet au moins de se rassurer d’une chose : le grand swâr, celui où de rouges bannières flotteront au dessus de noires fumées et d’âcres parfums de révolutions populistes, ce grand swâr dont on a déjà régulièrement entendu parler, ce n’est pas pour tout de suite.

Et loin s’en faut.

Ces racailles montrent exactement où la France se situe sur le plan social, et le contraste est évident avec, par exemple, mai 1968, que tant de syndicalistes en mode humide voudraient rejouer.

A l’époque, la France engrangeait des richesses, la croissance était réellement bonne (+4.3%), les perspectives réjouissantes. Les heurts les plus violents eurent lieu, finalement, entre des forces de l’ordre disciplinées et des lettrés, cultivés, qui pouvaient citer du Nietzsche. La société, sans doute, aspirait à un changement, à profiter des largesses que la croissance offrait.

En 2010, le tableau est un chouia différent : le pays s’enfonce dans les dettes et l’abus continuel de sociale-démocratie mollassonne, pervasive et brutalement gentille a réussi à transformer les lettrés d’hier en ânes de Panurge qui braient les fadaises pitoyables soufflées par un parti socialiste et des syndicats résolument ancrés dans le formica des années 70.

En 1968, c’était les futurs patrons qui défilaient. En 2010, ce sont les futurs chômeurs.

En 1968, les émeutiers avaient un mot d’ordre. En 2010, les casseurs n’ont plus qu’un mode opératoire, tant il est vrai qu’un Phonehouse comme cible institutionnelle d’une révolte populaire, ça le fait moyen.

En réalité, le fait même que le pouvoir étatique ne réponde pas par la violence brute et définitive aux émeutes perpétrées montre le peu de cas que ce pouvoir fait de ces avortons, et, de façon plus générale, de l’ensemble du mouvement : il n’y a pour lui, en réalité, qu’une menace très locale. Oh, il agira avec un peu de fermeté lorsqu’il sera vraiment utile de calmer le jeu. Mais c’est tout.

Eh non : ce n’est pas le grand soir. Ce n’est même pas le petit matin.

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