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Hier — 27 mars 2024MiniMachines.net

Aoostar GEM12 : une des futures stars du monde MiniPC ?

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le Aoostar GEM12 est une version plus sage du GEM12 Pro annoncé au début du mois de mars. Le constructeur avait pris le taureau par de mauvaises cornes en présentant ce premier modèle avec un écran secondaire intégré. Une solution aux usages assez douteux.

Le Aoostar GEM12 « tout court » renverse la vapeur et  se présente donc de manière plus sobre, sans cet écran placé sur le châssis ni le lecteur d’empreintes digitales intégré. Une manière de baisser le tarif et de se concentrer sur l’essentiel : proposer de bonnes performances et de l’évolutivité dans un espace compact agrémenté d’une connectique avancée et sans faire un bruit trop gênant en permanence. Et, d’une certaine manière, ce MiniPC semble y parvenir.

Avec 13 cm de côté pour 6 cm d’épaisseur, ce n’est pas la machine la plus compacte du marché mais elle propose des compétences assez rares pour un tarif entrée de gamme très raisonnable. Pour commencer, il s’agit d’un engin livré en trois versions de processeurs. L’entrée de gamme est un AMD Ryzen 9 6900HX mais des variantes en Ryzen 7 7840HS et Ryzen 7 8848HS sont également annoncées. Si la première puce est une solution en 8 cœurs Zen 3+ et Radeon 680M 12 RDNA3, c’est déjà une solution très performante pour de nombreux usages. Les modèles suivants proposeront 8 cœurs Zen 4 et Radeon 780M plus rapide avec une nuance de NPU pour les deux processeurs (de 10 TOPS à 16 TOPS en passant d’un 7840HS à un 8845HS). Le modèle GEM12 7840HS semble être le « sweet spot » pour la majorité des utilisateurs.

Aoostar annonce un BIOS réglable sur trois profils de consommation d’énergie. Le mode silencieux avec un TDP de 45 à 54 Watts, une solution équilibrée entre 54 et 65 watts et enfin un mode performance situé sur la fourchette haute de 65 à 75 watts. La marque indique qu’il ne sera pas possible de passer d’un mode à l’autre au travers du système mais que le choix sera à définir  au démarrage de l’engin. Ce qui, il faut l’avouer, n’est pas très pratique puisqu’il faudra passer par la case BIOS pour configurer sa session. Peut être qu’une application pourra voir le jour chez les utilisateurs à terme.

Ces consommations, et notamment celle en mode performance, supposent un refroidissement important. Le GEM12 proposera un systeme de « vapor chamber » qui coiffera le processeur et assurera le transport de la chaleur vers des ailettes refroidies par un ventilateur. La partie inférieure de con côté proposera une ventilation supplémentaire pour que la mémoire vive et le stockage n’étouffent pas.

Avec deux slots de mémoire vive en DDR5 pour chaque engin, tous ces MiniPC auront droit à un maximum de 64 Go de RAM. La version 6900HX se contentera de DDR5-4800 max quand les deux autres pourront embarquer de la 5600. Le stockage est toujours confié à un double port M.2 PCIe 4.0 x4 pour embarquer deux SSD rapides. Malgré sa hauteur importante, le GEM12 ne proposera pas de baie 2.5″.

La connectique est très intéressante sur ce modèle, on retrouve tout d’abord en façade un port OCuLink pour connecter une carte graphique externe au besoin. Un usage spécialisé mais qui peut avoir du sens pour certains utilisateurs. A ses côtés, on aperçoit un port USB4, deux USB 3.2 Gen2 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et le bouton de démarrage.

A l’arrière, on note un USB Type-C avec données et DisplayPort qui assurera l’alimentation de la machine,  deux Ethernet 2.5 Gigabit (Intel i226-V), deux USB 2.0, une sortie HDMI 2.1 et un DisplayPort 1.4. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 sera également monté à bord. Le GEM12 sera livré avec une alimentation externe, un support VESA, un câble HDMI et des radiateurs pour les SSD. 

D’un point de vue disponibilité et tarifs, les GEM12 sont prévus suivant les modèles dés maintenant et jusqu’à la fin du mois d’avril en barebones, c’est à dire sans mémoire vive ni stockage ou en version 16/512 Go et 32 Go/1 To. Les versions complètes ne semblent pas proposer de licence système à bord.

  Barebone 16/512 Go 32 Go / 1 To
Aoostar GEM12  Ryzen 9 6900HX (20 avril) 339$ HT 419$ HT 499$ HT
Aoostar GEM12  Ryzen 7 7840HS (Dispo) 429$ HT 519$ HT 599$ HT
Aoostar GEM12 Ryzen 7 8845HS (Dispo) 469$ HT 539$ HT 619$ HT

 

Aoostar GEM12 : une des futures stars du monde MiniPC ? © MiniMachines.net. 2024.

Ugreen lance sa gamme NASync Alder Lake sur Kickstarter

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Ugreen NASync, une nouvelle marque de stockage réseau par un constructeur que l’on connait surtout pour ses accessoires PC variés. Des objets qui vont du Hub USB au câbles en passant par les chargeurs. Ugreen semble vouloir se développer autour de nouveaux produits plus ambitieux avec pas moins de six machines toutes équipées d’un processeur Intel.

Comme beaucoup d’autres avant lui, Ugreen semble vouloir limiter les risques de ce changement stratégique avec un passage par la case Kickstarter. La marque propose des petits prix pour les clients qui tenteront l’aventure de ses NASync et cela pourrait tout à fait fonctionner. Si je suis généralement assez retord à l’idée de laisser des marques établies passer par des solutions de financement participatif, cette aventure a au moins le mérite d’être une vraie prise de risque.

Passer de l’accessoire au système de sauvegarde n’est pas une mince affaire et je doute que Ugreen tente « un coup » au hasard. Le constructeur a du sécuriser une offre intéressante pour s’y jeter de cette manière. Proposer six engins sous puces Intel, développer une gamme aussi large et un système logiciel complet, ce n’est pas forcément de tout repos. Le constructeur a finalement plus à y perdre qu’à y gagner si la qualité n’est pas au rendez-vous. Le marché des NAS n’est pas aussi important que celui d’autres produits du monde PC. Mais les marques établies sont fortes, elles ont leurs aficionados qui vont les défendre et que ce soit Synology, Qnap ou Asustor pour n’en citer que quelques unes, toutes sont déjà bien implantées sur le marché. 

Si Ugreen se plante en proposant un produit médiocre ou non abouti, le travail pour remonter la pente sera quasiment impossible à exécuter. Ce qui signerait l’arrêt de mort de ses prétentions en terme de sauvegarde réseau. Une trop mauvaise réputation sur ce segment très sensible serait un couperet fatal à ses ambitions. Si les produits sont bons au contraire, le marché en prendra acte et Ugreen pourra déployer des gammes à moyen et long terme.

Le lancement de la campagne a pour le moment admirablement débuté avec déjà plus de 2.6 millions de dollars récoltés sur Kickstarter auprès de plus de 5800 personnes. Un joli score à moins de 48 heures du début du financement. Il faut dire que l’offre est large et alléchante. Les tarifs débutent à partir de 221€ pour aller jusqu’à 830€. La marque sabre ses tarifs d’origine qui s’étaleront en boutique beaucoup plus haut. Le point qui a sans doute fait mouche pour de nombreux internautes vient de l’approche très « PC » des NASync. Chacun d’eux propose non seulement une puce Intel Alder Lake mais également 8 Go de mémoire vive DDR5-4800 minimum. De la RAM accessible et que l’on pourra faire évoluer vers 16* à 64 Go suivant les modèles. Le stockage lui même à droit aux mêmes attentions avec toujours au moins deux SSD M.2 2280 embarqués. Autrement dit, chacun de ces NAS Ugreen pourra être transformé en plus ou moins gros serveur. La connectique réseau est également rapide.

Si je devais résumer le tour de force de cette offre, je dirais que Ugreen compte séduire en étant moins pingre que ses concurrents sur ces premiers modèles. Pas mal de marques se contentent de distiller des mises à jour parcimonieuses de nouveautés. En saupoudrant d’un port réseau supplémentaire ou d’une fonction à peine plus évoluée que le précédent modèle tout  en appuyant sur le bouton reset du tarif. On ajoute un port Ethernet 2.5 Gigabit à une machine auparavant vendue en Gigabit et voilà que le prix qui avait dévissé repart au tarif de base alors que l’impact du changement de solution réseau est minime. Ici, le constructeur part d’une base vierge et redéfinit donc son offre avec une idée simple : ça passe ou ça casse. Et si ça passe, cela va redéfinir de nouvelles bases.

Vous l’aurez également sans doute compris, Ugreen compte séduire les utilisateurs les plus avancés, ceux qui vont monter un système de toutes pièces, en tester la robustesse et les capacités. Ceux qui vont s’atteler à piloter d’autres distributions sur l’engin comme une solution OpenMediaVault ou TrueNAS. Ceux qui vont allégrement intégrer des fonctionnalités de vidéosurveillance, ceux qui vont piloter des containers ou monter des solutions serveur maison. Bref, autant d’apôtres qui ne manqueront pas d’aller répandre la bonne parole d’une souplesse d’usage et d’énormes capacités et d’adaptabilité. Plus ces utilisateurs avancés seront enchantés de leur nouveau joujou, plus Ugreen aura réussi son pari. Quitte à ne pas vraiment gagner d’argent avec cette première salve, la marque peut faire en sorte que la campagne ne soit pas là pour faire des bénéfices mais l’intronise sur le marché à peu de frais. Et c’est tout ce que je lui souhaite.

Pour en revenir aux machines, elles sont diablement intéressantes, avec des partis pris originaux

Le listing ci-dessous détaille les engins et montre les éléments les plus marquants pour chacun d’eux. Processeurs évolués, capacités de stockage et de mémoire assez large. Evolutivité et compétences variées. Grosses possibilités réseau, les NASync jouent ici leur va-tout.

  DXP480T Plus DXP2800 DXP4800 DXP4800 Plus DXP6800 Pro DXP8800 Plus
  UGREEN NASync UGREEN NASync UGREEN NASync UGREEN NASync UGREEN NASync UGREEN NASync
Baies 3.5″ SATA 3.0 0 2 4 6 8
Ports M.2 NVMe 4 2
Stockage maximum 4 ports M.2 2 baies 3.5″
2 ports M.2
4 baies 3.5″
2 ports M.2

6 baies 3.5″
2 ports M.2

1 port PCIe 4.0 X4

8 baies 3.5″
2 ports M.2

1 port PCIe 4.0 X4

Processeur
Intel Core i5-1235U Intel N100 Intel Pentium Gold 8505 Intel Core i5-1235U
Mémoire vive 2 slots SODIMM
8 Go DDR5-4800
Evolutif 64 Go Max 
1 slot SODIMM
8 Go DDR5-4800
Evolutif 16 Go Max*
2 slots SODIMM
8 Go DDR5-4800
Evolutif 64 Go Max
Stockage de base SSD NVMe 128 Go eMMC 32 Go SSD NVMe 128 Go
Capacités Réseau 1 Ethernet 10 Gigabit
+ Wi-Fi
1 Ethernet 2.5 Gigabit 2 Ethernet 2.5 Gigabit 1 Ethernet 10 Gigabit
1 Ethernet 2.5 Gigabit
2 Ethernet 10 Gigabit
Connectique 2 x Thunderbolt 4
1 x USB 3.2 Gen 2
1 x HDMI 2.0
1 x USB 3.2 Gen 2 Type-C
1 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
1 x USB 3.2 Gen 1 Type-A
2 x USB 2.0 Type-A
1 x HDMI 2.0
2 x Thunderbolt 4
2 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
2 x USB 2.0 Type-A
1 x HDMI 2.1
Lecteur de cartes N/A MicroSDXC 3.0 MicroSDXC 4.0
Tarifs Kickstarter (Super Early Bird – Early Bird – Special)** 479$ – 519$ – 559$ 239$ – 259$ – 279$ 359$ – 389$ – 419$ 419$ – 454$ – 484$ 599$ – 649$ – 699$ 899$ – 974$ – 1049$
Prix public** 780$ 400$ 560$ 700$ 1000$ 1500$

*16 Go officiellement chez Intel mais compatible officieusement avec 32 Go.

**J’ai eu la flemme de faire les conversions en euros.

Tous ces modèles Ugreen NASync embarquent le système maison UGOS Pro comme gestionnaire NAS. Les machines sont censées être livrées à partir du mois de juin. La production a déjà démarré et Ugreen devrait proposer ses NASync d’ici peu à la vente. Connaissant la marque et ses habitudes, il y a des chances que l’ont puisse obtenir ces engins avec des prix promotionnels intéressants dès cette année sur Amazon lors de promos ponctuelles. L’objectif est donc de surveiller comment les machines fonctionnent et de se faire un avis sur cette nouvelle option qui nous est proposée. 

Ugreen lance sa gamme NASync Alder Lake sur Kickstarter © MiniMachines.net. 2024.

À partir d’avant-hierMiniMachines.net

Sparkle Arc : des cartes graphiques compactes sur un seul slot

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Intel n’a certes pas réussi à faire de l’ombre aux deux géants des circuits graphiques que sont Nvidia et AMD avec ses puces ARC mais la marque a démontré un savoir faire et des qualités. Mieux, elle s’est intéressée à des formats qui ont été boudés par d’autres acteurs. Les Sparkle Arc A380 et Sparkle Arc A310 en sont de bons exemples.

Prises en main par le vidéaste ETA Prime, les petite cartes graphiques sont à la fois sobres et compactes. Elles se déploient dans un format Low-Profile qui occupe un seul slot pour la A310 et deux pour la A380. De telle sorte qu’il est possible de les intégrer dans des châssis des plus compacts du marché. Le constructeur trouve ici une niche très intéressante avec très peu de concurrence et un public attentif.

Attention, si c’est bien la Sparkle Arc A380 qui est présente dans ce Minisforum MS-01, c’est grâce à un tour de passe passe.. 

Sparkle Arc A310

Sparkle Arc A380

La Sparkle Arc A380 est pour le moment disponible aux US au prix public de 130$. Le modèle A310 est à 100$. Le constructeur propose ses produits sur Amazon France mais ces nouveaux modèles ne sont pas encore listés pour le moment.

L’idée de ETA Prime est donc de modifier les deux cartes pour intégrer le dissipateur et ventilateur du modèle A310 sur le modèle A380. Au final, c’est bien la version Sparkle Arc 310 qui est ici intégrée directement dans la machine pourtant très compacte de Minisforum avec 4.8 cm de hauteur seulement

Elle est développée sur la puce ACM-G11 d’Intel qui comporte 8 cœurs Xe et 6 Go de mémoire vive GDDR6 dédiée, assez de muscles pour fournir un niveau de jeu honnête en 1080P. On est loin des dernières puces des cartes Nvidia et AMD mais ce n’est ni le même budget ni la même consommation. Les capacités de jeu en 3D de la Sparkle sont un atout et ses fonctionnalités de décodage et encodage vidéo en seront un autre. La puce Arc étant capable de prendre en charge le CODEC AV1 en temps réel.

A noter que si la Sparkle Arc A380 est ici mise en avant de manière particulière, la version A310 classique est également au rendez-vous. Moins puissante mais moins chère, elle pourra également séduire certains  utilisateurs.

Sparkle Arc : des cartes graphiques compactes sur un seul slot © MiniMachines.net. 2024.

Un flipper numérique maison sous AMD Ryzen et Raspberry Pico

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Un certain Wim Dewijngaert est passionné par ce jeu particulier qui a peu a peu disparu de l’espace public. Son flipper numérique est une création originale très impressionnante qu’il a menée d’une main de maitre en souvenir d’une précédente machine, plus traditionnelle, fabriquée avec son père. 

Wim avait alors, 10 ans plus tôt, construit un engin plus classique. Un meuble avec 4 grands écrans qui plaisait à tout le monde mais qui posait un soucis d’espace au quotidien. Nostalgique autant que soucieux de préserver ses mètres carrés, il s’est posé la question de construire un flipper numérique plus petit. Un engin que l’on pourrait déplacer à bout de bras, le poser sur une table pour jouer une partie rapide. Le tout en proposant le maximum de ressemblance avec un vrai.

L’idée de construire un flipper numérique est née : ajouter la possibilité de le bousculer, sentir un retour physique lors des chocs, avoir un écran titre et plein de LEDs  qui clignotent de partout. Une occasion de se remettre au travail avec son père autour d’un nouveau projet commun. 

L’idée de base est donc de monter un PC Mini-ITX dans un châssis en medium qui supportera un écran de base en hauteur pour afficher la table du flipper. Le choix est porté sur une carte mère ASRock avec avec un Ryzen 5 4600G d’AMD. 16 Go de mémoire vive et un SSD. L’ensemble peut faire tourner Visual Pinball sur de multiples écrans en FullHD. Le jeu est lancé en 75 Hz sur un moniteur 24 pouces Samsung orienté en portrait pendant que l’écran d’information sur le jeu, celui qui compte les points et affiche le décor, est un 22 pouces signé IIyama. Un choix fait parce que ce type d’écran permet de ne pas avoir de logo de démarrage et donc directement l’image du jeu. Des ports USB sont déplacés sur le côté du châssis de manière à pouvoir connecter un clavier et une souris facilement pour la « maintenance » de l’ensemble.

Ces deux écrans sont pris en charge par les deux sorties HDMI de la carte mère mais Wim veut un flipper numérique aussi complet que possible, ce qui sous entend la présence d’infos supplémentaires. Trois autres moniteurs sont donc alimentés en image par un adaptateur USB : un 7.9 pouces IPS 1280 x 400 pixels pour le DMD1, un 8 pouces en 1024 x 768 tout en haut du flipper pour afficher le nom du plateau. Et un troisième petit écran 800 x 480 en 3.5 pouces pour les instructions de jeu en bas du plateau. Le tout fonctionne sous Windows 10 « Entreprise » dans l’optique encore une fois d’avoir un démarrage du système absolument neutre de manière à ne voir que l’interface du jeu et aucun logo Microsoft ou autre au démarrage. Pour parfaire cela, Wim utilise Instant Shelter. Et pour parfaire l’ambiance un peu « fête foraine » de ce genre de jeu, des bandes de LEDs ont été rajoutées un peu partout, pilotées par un microcontrôleur Teensy 4.0. 

La partie audio est très travaillée sur l’ensemble, si vous avez déjà passionnément joué avec un vrai flipper, le bruit de la bille d’acier et des différents mécanismes fait vraiment partie intégrante du jeu en plus des effets sonores de la machine. Pas moins de six haut-parleurs sont donc intégrés. Deux en frontal, deux sur l’arrière et deux derrière l’écran pour diffuser les sons du jeu lui même. 

Les contrôles sont également très poussés avec six boutons sur la partie avant. Deux servent à piloter les parties en ajoutant des pièces « virtuelles » dans la machine. Un bouton « Fire » pour certaines tables qui le nécessitent, un bouton chromé pour lancer la bille et, bien entendu, deux boutons sur les côtés pour piloter le flipper numérique. Cet ensemble de boutons est connecté à un microcontrôleur Arduino Nano RP2040 Connect qui transformera leur ordres en un signal de manette USB sous Windows. Des LEDs RGB pilotées par le jeu embarqué s’adapteront aux différentes tables, changeant de couleur ou baissant leur luminosité, en fonction. Grâce à l’accéléromètre et au gyroscope directement intégrés dans cette carte, il  a été possible d’émuler le fameux coup de hanche qui permet de déplacer la bille d’acier des vrais flippers. Un petit script prend en charge l’évènement et le retranscrit dans Visual Pinball.

D’un point de vue investissement, l’ensemble de ce flipper numérique revient à environ 1100€ en matériel électronique, électrique et informatique varié d’après leurs créateurs. La partie bois, peinture, bandes de LEDs et autres n’est pas prise en compte. Outre la superbe de la réalisation, la complicité d’un fils avec son papa de 78 ans, la jouabilité de l’ensemble, je salue les efforts menés pour arriver à un tel niveau d’immersion de l’ensemble. Mon seul regret, mais il est minime, ne pas retrouver le fameux lance bille que l’on tire en arrière et qui pousse la bille avec un ressort. Je suis sûr que cela peut se fabriquer avec une tige et un contacteur. En tout cas, chapeau à Wim et son père, leur machine est absolument somptueuse.

Source: Reddit et TomsHardware

Un flipper numérique maison sous AMD Ryzen et Raspberry Pico © MiniMachines.net. 2024.

Playtron, un systeme Linux pour les machines de jeu

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La vidéo ci-dessus montre la Lenovo Legion Go sous PlaytronOS

Playtron est le nom d’une startup qui ambitionne de développer PlaytronOS, un système Linux totalement axé autour du jeu vidéo. L’objectif affiché est d’être léger, disponible pour chacun et largement compatible. 

Un mockup de console Playtron et un engin parmi les plus laid et peu pratique que j’ai pu admirer.

Playtron vise tous les formats de machines. Les PC classiques, les portables mais également le format ConsolePC ou officie Valve avec SteamOS aujourd’hui. L’idée est d’offrir à ces plateformes la possibilité de jouer à des jeux sous Linux. Si aucune information n’est donnée sur le moyen de parvenir à cette compatibilité, je ne serai pas surpris que le système utilise la solution de Valve à savoir Proton. L’idée cependant est de rester détaché de Steam et donc du magasin d’application afférent. PlaytronOS pourrait tout à fait lancer des jeux de chez Epic, GoG ou n’importe où ailleurs. 

Cette solution serait en outre totalement transparente pour l’utilisateur qui n’aurait pas a changer de mode pour effectuer ces actions. Le système étant totalement tourné autour  du jeu, il n’offrirait aucune fonctionnalité secondaire et n’aurait pas de possibilité de gestion des tâches habituelles d’un PC. Un engin sous PlaytronOS ne proposerait par exemple aucun « bureau » et probablement aucun des logiciels classiques du monde PC.

Une idée qui permettrait donc de transformer n’importe quelle machine en solution de jeu mais uniquement en solution de jeu. Il ne sera probablement pas possible de lancer autre chose en même temps, cela aurait des avantages pour certains usages mais condamnerait un éventuel portable a n’offrir qu’une petite part de son potentiel. L’idée de transformer un PC en une console pure et dure est probablement séduisante pour un engin placé sous un téléviseur ou une ConsolePC mais c’est tout de même un détail qu’il faudra prendre en compte pour un MiniPC, une tour ou un portable classique.

Playtron OS ne sera pas gratuit, la startup qui lance le produit compte demander 10$ par installation. Ce qui est bien moins cher qu’un Windows mais offre évidemment bien moins d’usages. Tout en étant bien plus cher qu’un Linux gratuit comme HoloISO, Bazzite ou ChimeraOS qui offriront le même usage. On peut se demander quel particulier pourrait véritablement être intéressé par ce type de proposition mais je suppose que l’objectif de Playtron est de viser les assembleurs qui proposent aujourd’hui des machines comme les ConsolesPC sous Windows. Pour des marques comme GPD, OneNetbook, AYANEO, Asus, MSI, ou Lenovo qui proposent des consoles sous Windows 10 ou 11, cette idée peut avoir du sens. Ne serait-ce que parce que ces constructeurs pourraient bénéficier d’un développement sur mesures. Quitte a promettre un engin fonctionnel sous Playtron et a laisser l’utilisateur s’en dépatouiller ensuite.

Pour un particulier le recours autonome à ChimeraOS, une version libre de SteamOS, semble avoir plus de sens. Elle bénéficie des évolutions du code du travail de Valve en terme de compatibilité de jeu, est totalement gratuite et propose une interface parfaite pour être pilotée à la manette.

La startup a déjà reçu environ 10 millions de dollars d’investissements et dit avoir embauché des développeurs ayant travaillé sur différents projets comme Box86, Heroic Game Launcher et même le fameux ChimeraOS. Des outils permettant de piloter des jeux Windows sous différentes plateformes Linux. Et notamment de lancer des jeux de diverses plateformes sur le Steam Deck pour Heroic Game Launcher. L’idée est probablement de livrer un système permettant de faire des choses déjà fonctionnelles de manière éparpillées avec une approche très grand public qui ne nécessitera pas de connaissance particulières.

AYANEO semble être sur les rangs avec un engin sous PlaytronOS prévu pour la fin de l’année. Le patron enthousiaste de cette marque n’en est pas à sa première déclaration du genre. En janvier dernier il annonçait avoir l’intention de sortir la première console « non Valve » sous SteamOS avant de se rétracter juste après en annonçant employer la solution Linux alternative HoloISO. Puis, quelques semaines plus tard, de finir par choisir un bon vieux Windows… On sait donc qu’il ne faut pas prendre les annonces enthousiastes trop au sérieux. Le développeur vise plutôt 2025 comme calendrier de déploiement avec des machines sortant nativement sous ce système.

Si les étoiles semblent bien alignées pour ce projet avec des financements conséquents, des partenaires et un segment en pleine croissance, il est probable que cela ne soit pas une partie de plaisir pour autant. Plusieurs acteurs sont dans la course a commencer par Microsoft qui ne verra sans doute pas d’un très bon oeil le catalogue de jeux Windows lui glisser aussi facilement et aussi vite entre les doigts. On s’en est rendu compte assez vite avec les concurrents de Valve. Les pourparlers entre les fabricants et Microsoft ont eu bon train. Je ne serais pas étonnée que le gros dragon qu’est Microsoft regarde d’un oeil torve les quelques piécettes s’échapper de son trésor. Mais si le  filet de tintements de l’or se mettait a devenir trop turbulent, je ne doute pas une seule seconde qu’une version de Windows adaptée à ces nouveaux usages voit le jour. Officieusement ou officiellement, une version de Windows allégée des fonctions inutiles et orientée vers le jeu pourrait probablement être proposée pour les fabricants de ConsolesPC. Pour le moment le marché de ces engins doit paraitre aussi insignifiant que le dard d’un moustique sur l’écaille d’un dragon.

Autre acteur majeur qui ne voudra surement pas travailler pour des services concurrents ? Valve bien sûr. L’éditeur peut tout a fait ouvrir son SteamOS à des fabricants tiers. Si les ventes de SteamDeck sont excellentes, elles ne sont pas le métier de base de l’éditeur pour qui la  distribution de jeux est le véritable trésor. Si pour faire briller ce diamant elle doit sacrifier son OS, on peut supposer qu’il le fera. Après tout c’était exactement l’objectif des SteamBox : fournir un OS Linux pour lancer des jeux Steam Windows pour tous les fabricants de PC.

Kirt McMaster en 20161

Enfin petit détail qui dressera quelques poils sur quelques nuques. Le Patron de Playtron, est un dénommé Kirt McMaster. Quelqu’un d’assez connu dans le monde Android pour avoir transformé la suite d’outils gratuite CyanogenMod en un système comemrcial CyanogenOS. Une saga qui s’est terminée en un fiasco légendaire pour la marque mais aussi surtout pour les différents utilisateurs de ces outils. Les développeurs d’origine ayant démissionné tout en indiquant publiquement leur dégout pour la gestion de l’entreprise et le reste des employés se retrouvant rapidement éjectés de la boite pour pointer au chômage. Un scénario qui semble se reproduire ici avec l’embauche de divers développeurs issus de différents systèmes concurrents… Et surtout une approche sans complexe de McMaster qui en nie pas la ressemblance de méthode mais précise à The Verge la différence de calendrier. Pour lui, l’aventure Cyanogen a été un échec car le système était gratuit sur Android depuis longtemps. Avec PlaytronOS, tout sera commercial dès le début. Ce qui devrait changer le regard des utilisateurs. Pas sur que cela soit aussi limpide pour les utilisateurs de ChimeraOS, Box86 ou Heroic Game Launcher si les développeurs les plus talentueux se font embaucher ailleurs.

Derniers points qui électrisent mes sens d’araignée, McMaster a indiqué que le logiciel serait OpenSource mais n’a pas décidé sous quel format d’OpenSource cela serait distribué… Enfin, l’ajout d’une exploitation d’une IA pour aider les utilisateurs a finir les jeux les plus difficiles. Eviter qu’un joueur face à un problème trop dur n’abandonne tout le jeu. Une idée brillante qui risque de transformer l’expérience du joueur en séance vidéo plus qu’autre chose. Pour couronner le tout, le partenaire en charge de la gestion de cette IA serait… Perplexity. Le système choisi par les Rabbit R1 pour fonctionner. Vous vous souvenez du Rabbit R1 ?

Enfin, le papier de TheVerge me rappelle les pratiques classiques de ceux qui veulent impressionner la galerie. Le boss de Playtron aurait présenté à TheVerge la vidéo ci-dessus comme le travail de ses équipes. Il s’agit d’une émulation qui fait tourner le jeu The Witcher 3 Windows classique sur une plateforme ARM. Contacté par la rédaction du site web, le McMaster a finalement bien décrit la vidéo comme n’étant pas le fruit de son travail. Il s’agissait d’une « incompréhension » entre lui même et le journaliste Sean Hollister, un vétéran du monde PC. 

La promesse d’un fort retour sur investissement grâce aux nombres de joueurs potentiels

Si comme moi vous avez l’impression que ce premier tour de table de 10 millions de dollars sonne comme une réponse classique à un emballement de gens chez qui les mots IA, Steam, Gaming et nouveaux marchés résonnent plus que de raison, vous saurez ne pas vous enflammer à cette annonce. Attendons et observons, comme disent les américains.

Playtron, un systeme Linux pour les machines de jeu © MiniMachines.net. 2024.

Une Console PC faite maison sur une base de Framework

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Avec une carte mère de Framework, TommyB a construit sa propre console PC maison. Un engin imprimé en 3D avec un filament ABS+, dessiné sous Fusion 360 et qui intègre tout ce qu’il faut pour jouer.

Le MOD a été construit autour d’une carte mère Core i7-1165G7 connecté à un écran 8 pouces de chez Waveshare. La liaison entre le portable et l’écran est faite via un adaptateur Type-C vers HDMI. La partie « boutons et joysticks » a été confiée à des solutions classiques qui sont connectée au PC via un microcontrôleur RP2040 avec le firmware GP2040-CE pour que l’ensemble soit détecté comme une manette Microsoft XBox 360 standard. Je ne connaissais pas du tout ce projet qui semble très intéressant pour ce type d’usage. La communauté autour de ce firmware est active et la documentation est complète

Les éléments d’intégration de la partie contrôleur sont très intéressants dans la vidéo de présentation. Ils solutionnent beaucoup de problèmes et proposent une approche efficace pour ce genre de problème.

L’alimentation de l’engin est assurée par une batterie classique de portable Framework qui est intégrée à l’ensemble. Cela facilite évidemment l’intégration. 

Le projet n’est pas encore terminé mais il vaut le coup d’oeil pendant votre pause déjeuner si vous avez envie de vous bricoler un truc du genre rien que pour la partie contrôleur avec les mini joysticks et la solution de switchs employés, cette vidéo est à mettre dans vos favoris de moddeur.

Vous pouvez donc aller voir la chaine de TommtyB et vous y abonner.

Framework : un portable aux composants facilement remplaçables

Une Console PC faite maison sur une base de Framework © MiniMachines.net. 2024.

Velo AI : Un Raspberry Pi comme cerveau de vélo

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Velo AI est une startup assez classique qui témoigne du fort engouement pour le deux roues ces dernières années. Son idée, proposer un Copilot – c’est le nom de son produit – qui va permettre de surveiller le trafic derrière vous pendant que vous pédalez.

Personnellement, quand je grimpe sur un vélo, j’aime bien l’idée de me déconnecter. Si j’apprécie l’aide d’un GPS, j’aime également beaucoup le fait d’être loin de toute technologie. Mais l’idée de ce Copilot de Velo AI est assez intéressante et pourrait être utile pour certains utilisateurs.

Copilot c’est un petit boitier que l’on fixe à l’arrière du vélo, il propose deux lampes à LEDs rouges pour se signaler efficacement mais abrite surtout un Raspberry Pi Compute Module 4, une camera et une batterie. Cet ensemble permet de faire tourner une IA entrainée à reconnaitre les évènements qui se passent derrière vous. Une voiture vous colle d’un peu trop près ? Une alerte sera envoyée. Un dépassement est en cours, même chose. Le système Velo AI peut faire la différence entre un dépassement trop proche qui vous met en danger et un conducteur qui ne vous colle pas pour doubler. 

L’alerte peut être donnée de deux manière différente. Soit avec un son spécifique qui signale à coup de bips les évènements en cours. Soit avec une liaison sur votre smartphone avec le Copilot Companion App disponible sur Android et iPhone pour projeter une vue très schématique de votre parcours et les éléments d’alerte. L’idée est donc de vous permettre de « sentir » la circulation derrière vous, d’être alerté en cas de dépassement douteux ou de véhicule en approche rapide.

Mais le dispositif jouera aussi le  rôle de « Dashcam » et enregistrera vos trajets en vidéo FullHD. Ajoutant au passage des code couleurs sur les véhicules signalant le bon ou le mauvais comportement de leurs conducteurs. Il sera d’ailleurs possible de sauvegarder un passage d’un geste via l’application pour immortaliser des moments et même de partager le résultat via votre smartphone. Enfin, l’auto située derrière vous recevra des signaux lumineux en cas de comportement inapproprié : s’il vous colle de trop près ou si il commence à vous dépasser sans laisser l’espace de sécurité nécessaire.

 

Un prototype de 2021

Vela AI est capable d’identifier les deux roues, vélos, scooters et motos, afin d’éviter des accidents avec ce type de véhicule. Il n’identifiera pas les différents usagers de la route de la même manière ce qui vous laissera la possibilité de rouler en groupe de cycliste, par exemple, sans entendre des bips continuels. Le dispositif sait également identifier les piétons. Je ne suis pas sûr que le dispositif soit très utile dans une ville aux pistes cyclables très encombrées mais pour des trajets sur des petites routes départementales, pourquoi pas. Peut être que ce type de dispositif serait utile pour des déplacements avec des charges lourdes comme des vélos cargo, des remorques électriques et autres gros volumes ne permettant pas une vision facile de ce qu’il se passe derrière le conducteur. 

Le choix d’un Raspberry Pi CM4 s’est fait en raison de sa capacité suffisante pour faire tourner Copilot mais aussi de sa maitrise énergétique. L’ensemble à une autonomie de 5 heures, ce qui correspond à beaucoup de trajets. L’ensemble mesure 9.2 x 9.5 cm pour 3.5 cm d’épaisseur, il pèse 330 grammes et se recharge en USB Type-C. Il est proposé à 399$ uniquement aux US pour le moment.

Source : Raspberry Pi

 

Velo AI : Un Raspberry Pi comme cerveau de vélo © MiniMachines.net. 2024.

Jsaux FlipGo : un double écran mobile en financement participatif

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JSaux, que l’on connait pour ses accessoires et notamment son stand pour Steam Deck et autres consoles, lance le FlipGo. Un double écran pensé pour la mobilité. 

Proposé à partir de 351€ HT, le FlipGo  est donc constitué de deux dalles séparées par une charnière classique. Il suffira d’un seul câble USB Type-C avec un signal DisplayPort pour alimenter les deux écrans indépendamment. L’idée est de proposer un double affichage en mobilité. Soit pour un portable afin de se retrouver avec trois écrans différents.

Soit en doublant la diagonale afin d’étaler le signal sur les deux écrans pour avoir un affichage plus large. Ce type de dispositif permettra également de se positionner en mode sédentaire pour apporter un écran aérien à une station de travail ou de venir à la rescousse d’un poste ultramobile comme un MiniPC ou une console.

Le FlipGo propose une base magnétique qui permet de positionner l’engin sur un pied adapté ou de transformer n’importe quel pied VESA en support. Avec l’avantage de pouvoir le décrocher facilement pour l’emporter partout avec vous.

Un pied adapté permettra de le positionner sur un bureau en mobilité pour l’utiliser avec un portable. Ces éléments sont proposés en option.

Le FlipGo est autoalimenté en USB Type-C, propose une dalle tactile ou non et assure une compatibilité maximale aussi bien avec Windows que Linux ou MacOS. Il embarque un petit USB basique et peut s’utiliser aussi bien à la verticale qu’à l’horizontale.

Le FlipGo 13.5 à côté d’un MacBook Air 13″

Deux modèles Standard et Standard Tactile sont disponibles avec des caractéristiques différentes suivant les tailles. Le premier est un double 13.5″ qui affiche en 2256 x 1504 pixels 60 Hz en 3:2 avec ne dalle IPS de 400 nits et un contraste de 1500:1. Il pèse 1.1 Kg et son châssis est en alliage d’aluminium.

La fonction tactile est en option mais l’écran est 100% sRGB et propose un dock assez complet avec Un USB Type-C pour l’alimentation, un USB 3.2, deux entrées MiniHDMI, des ports USB 2.0, un USB Type-C OTG. Une molette de navigation dans les menus et un bouton de mise en route sont disponibles également. Ce modèle mesure 30.69 cm de large pour 22.2 cm de profondeur.

La version Pro est quelque peu différente avec un seul MiniHDMI, deux USB 3.2 Type-C suivant que l’on branche une machine Windows ou MacOS et le reste est identique. Ces connecteurs utilisent la capacité DisplayLink de la machine qui ne nécessite qu’un seul port USB Type-C pour alimenter les deux écrans.

Le FlipGo 16 côté d’un MacBook Air 13″

Les modèles 13.5 et 16″ emploient les mêmes docks mais leurs capacités diffèrent. Ainsi le modèle 16″ affiche en 2560 x 1600 pixels avec un écran en 16:10 et une luminosité de 500 nits. Son contraste baisse  à 1200:1 et son poids grimpe à 1.6 Kg. Sa taille est de 36.7 cm de large pour 23.5 cm de profondeur ce qui commence à en faire un assez beau bébé si on considère l’étalon qu’est la feuille de papier A4 en 29.7 x 21 cm.

Prévus pour une expédition au mois d’avril, les écrans sont proposés à partir de 351€ HT pour le 13.5″ standard en financement participatif sur KickStarter. Le modèle 16″ standard n’est déjà plus disponible mais le modèle tactile est à 507€ HT. Les prix commerciaux sont annoncés comme étant beaucoup plus élevés…

Je trouve le concept sympathique et surtout cette possibilité d’une accroche magnétique qui permet d’utiliser facilement et rapidement son écran en toutes circonstances. De la position de bureau sur un support VESA à la sacoche pour l’emporter en cas de besoin en passant par le support pour le déployer en mobilité, l’offre est assez pertinente.

Source : Liliputing

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Beelink SER6 6900HX : un MiniPC qui dompte le Ryzen 9

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Le Beelink SER6 6900HX poursuit une déjà longue lignée de machines puisque la marque lançait le premier SER6 en 2022. Un premier modèle sous Ryzen 7 6800H qui a évolué en 2023 avec le SER6 Pro+ et le SER6 Max. A court de superlatifs, le constructeur a décidé de moins employer les « Pro » ou « Max » mais se contente plus logiquement d’ajouter le modèle de puce à son produit.

Ce nouveau modèle SER6 6900HX proposera donc la puce 8 cœurs et 16 Threads sur une architecture Zen3+ avec des fréquences de 3.3 à 4.9 GHz et un TDP de 45 watts. Une puce qui embarque un circuit graphique Radeon 680M RDNA2 avec 12 cœurs fonctionnant à 2.4 GHz. Le processeur est refroidi par une solution de ventilation classique et un double caloduc. La marque promet des températures et une nuisance sonore très basses même dans des usages assez lourds.

Ce processeur sera épaulé par 32 Go de mémoire vive DDR5-4800 sur deux slots SODIMM et un double port M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 pour embarquer deux SSD. Par défaut, le SER6 6900HX embarque 500 Go  de stockage NVMe. Ces éléments seront également refroidis par une ventilation spécifique destinée à les maintenir à une température maitrisée.

La connectique en façade est simple et  Beelink a peut être été un peu chiche avec les ports USB Type-A. On retrouve ici un unique port USB 3.2 Gen 1, il est secondé par un USB Type-C, un jack audio combo 3.5 mm et le bouton de démarrage classique.

Sur la partie arrière, on note un port Ethernet 2.5 Gigabit, un USB 2.0 et un USB 3.2 Gen1, une sortie vidéo HDMI 2.1 et un DisplayPort 1.4, un port USB4, un second jack audio combo 3.5 mm et l’entrée d’alimentation. On s’aperçoit au passage de la hauteur importante des ailettes de refroidissement du dispositif situées au dessus des câbles de la connectique. Le recours à un dock USB semble être la meilleure solution pour profiter de cette machine, soit sur son port USB 3.2 Gen1  arrière, soit sur son USB4. De manière à retrouver une plus large connectique.

L’ensemble mesure 12.6 cm de large comme de profondeur avec une coque en plastique entourée d’ouïes d’aération métalliques. L’épaisseur est de 4.46 cm mais ne laisse pas la place à l’ajout d’une solution 2.5″. Le SER6 6900HX embarque un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 classique et propose des fonctions de démarrage réseau (WOL) et de démarrage programmé.

L’engin vient d’apparaitre sur la boutique de Beelink en version 32 Go / 500 Go, il est listé à 429€ HT . La version 32 Go / 1 To est à 629€ mais bénéficie d’un code promo SER6-80 qui baisse sa note de 80€ pour un total de 549€ HT au final. 

Le Beelink SER6 Max

A noter que le modèle SER6 Max de Beelink a évolué également vers le Ryzen 9 6900HX et qu’il est depuis peu disponible sur Amazon France à 769€ dans une version 32 Go / 1 To. Cet engin a une architecture très similaire au Beelink SER6 6900HX (double DDR5, double SSD NVMe) mais sa connectique comme son format sont très sensiblement différents.

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Le Mouthpad : piloter des interfaces avec sa langue

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Idée intéressante que ce Mouthpad développé par une société US baptisée Augmental. L’idée est de permettre à des personnes en situation de handicap de déplacer un curseur et de cliquer sur des éléments plus facilement.

Le Mouthpad s’insère dans la bouche et propose un capteur de mouvements gyroscopique sur plusieurs axes qui communique en Bluetooth avec un ordinateur ou un smartphone. Les mouvements de la tête permettant ainsi de faire voyager le curseur ou de piloter des applications développés pour l’appareil. il est alors possible de décrocher pour un appel ou de lancer un programme sans avoir à piloter une souris ou un pavé tactile. Cette idée de base se conjugue avec un second élément, plus innovant, qui se sert d’une sorte de petit pavé tactile qui se positionne au niveau du palais.

Celui-ci est piloté avec la langue, muscle étonnamment sensible et précis, que l’on pourra apprivoiser pour manœuvrer une interface capable de reconnaitre des mots. L’idée est de rendre à des personnes incapables de parler ou de pianoter la possibilité de communiquer. Le Mouthpad est conçu pour déchiffrer de subtils mouvements de la langue sur sa surface afin de construire des mots, des phrases ou sélectionner des réponses toutes faites. Le résultat pourra passer au travers d’une interface informatique classique ou être prononcée par une voix synthétique.

La langue pourra également exploiter tout type d’interface tactile de la même manière qu’un pavé tactile avec la main. Une idée très intéressante car elle permet d’employer directement l’appareil avec des matériels existants sans avoir à passer par une interface propriétaire. Il est ainsi directement compatible aussi bien avec Windows qu’Android mais aussi avec Linux ou MacOS du moment que l’appareil sait reconnaitre le dispositif en Bluetooth. L’objet mesure environ 8 x 5 cm pour 3 cm d’épaisseur et pèse 7.5 grammes. Il se recharge en USB Type-C via un boitier de stockage dédié. Son autonomie est de 5 heures d’usage continu et il se recharge en 2 heures environ.

Pour le moment évalué à 1000$ pièce en version béta, le Mouthpad sera bien moins onéreux en modèle commercial. Son encombrement moins important que d’autres solutions ayant les mêmes usages sera également un point positif. Je ne sais pas si le prix prendra en compte le moulage sur mesure de l’appareil sur les dents de l’utilisateur pour un usage confortable. Des premiers modèles commercialisables sont prévus pour cette année.

Plus d’infos sur Augmental.tech

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Des logiciels espions dans les MiniPC Chinois : que faire ?

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Un Youtubeur US a découvert dans son MiniPC la présence de logiciels espions. Des Spywares assez classiques directement préinstallés sous Windows. Certains de ces logiciels permettant de récupérer des données utilisateurs, il s’agit de failles assez critiques. 

Deux familles de logiciels espions ont été identifiées : Bladabindi et Redline. Ces fichiers permettent des choses inquiétantes comme récupérer des mots de passe directement issus de navigateurs en ligne. Mais ils ciblent également certaines applications et en particulier les gestionnaires de monnaies virtuelles. Certains peuvent enregistrer tout ce que vous pianotez sur votre clavier et vont permettre d’identifier des suites de chiffres correspondant à un numéro de carte bleue par exemple. Ce sont des logiciels très dangereux qui peuvent aussi bien servir à récupérer vos accès à un service de streaming que copier votre identité, voler un compte de réseau social ou… vider votre compte en banque.

Le fait qu’ils soient intégrés par défaut à Windows lorsque l’on reçoit la machine est donc très inquiétant. Ce genre de problématique n’est cependant pas nouvelle. Cela est déjà arrivé par le passé, et pas forcément uniquement sur des machines noname. De nombreux constructeurs ont eu a faire face à ces problématiques qui sont en général assez vite repérées. Dans le cas présent, le lot infecté serait déjà identifié et l’image système employée aurait été rapidement remplacée par une nouvelle, libre de toute « infection » de ce type.

Un fabricant spécialisé dans le MiniPC fanless

Pour comprendre comment cela est possible, comment des MiniPC peuvent être infectés ainsi, il faut comprendre comment ce marché fonctionne. Je vous le répète souvent mais les machines livrées en provenance de marques noname sont issues de fournisseurs uniques. Avec des designs identiques, des équipements copiés collés d’une marque à l’autre, il n’est pas difficile de deviner que les constructeurs de certains MiniPC sont les mêmes. Ici il s’agit d’un gros poisson : « Shenzhen Shanminheng Technology Co., Ltd. » qui fabrique – entre autres – pour les marques AceMagic, AceMagician, Kamrui, NiPoGi, Ouvis, NiPoGi, T-Bao et bien d’autres marques que je qualifie souvent de « Noname« . 

Ces différentes marques font appel à ce constructeur pour fabriquer leurs machines de A à Z. Elles ne sont en rien responsables de la fabrication du produit et se contentent souvent de n’envoyer qu’un logo à l’usine en charge du marquage des différents éléments. Logo qui sera collé sur la machine, ajouté à l’étiquette, imprimé sur la « documentation » et éventuellement sur le carton du MiniPC. Parfois ce logo sera poussé sur la carte mère pour apparaitre au démarrage de l’engin mais ce n’est pas forcément le cas. 

Une fois la machine produite, le constructeur la charge dans un camion mandaté par la marque qui l’expédie sur les marchés de son choix. Chez des exportateurs, par exemple, mais également sur des places de marché comme Amazon en France. Là, les MiniPC sont distribués aux clients. Pour certaines de ces marques, le travail consiste donc à choisir sur catalogue les machines à vendre, à envoyer le logo de sa marque, à attendre que la commande soit construite, à gérer le transport du produit vers le revendeur et à assumer le SAV sur les produits. Ils ne vont jamais sur le terrain, ne conçoivent pas les produits, ne gèrent pas la partie logicielle et ne voient jamais un client. L’essentiel de leur activité consiste à répondre à des mails et à passer des coups de fil. Ils sont donc dépendants des usines qui fabriquent leurs produits. 

La force de ce système vient du nombre de machines produites. Si l’ensemble de ces marques se font évidemment concurrence, elles permettent également à l’usine qui les assemble d’amortir plus facilement sa production. En proposant un design unique pour de nombreuses marques « noname », le moule du MiniPC est plus facilement remboursé. Le design et la fabrication des cartes mères le sont tout autant. Et la capacité d’achat du véritable fabricant, avec un nombre important de produits, permet d’obtenir de meilleurs tarifs auprès des constructeurs de composants comme auprès  des revendeurs de mémoire vive, stockage, module Wi-Fi et processeurs. Bien meilleur que si chaque marque devait acheter ses propres puces, concevoir ses carte mères et usiner ses propre moules. C’est donc une sorte de symbiose qui est établie entre tous ces acteurs. Avec parfois de petits dramas et quelques anecdotes rigolotes comme des marques X dans des boites Y…

Le défaut de ce système c’est que tout repose sur un unique constructeur, ici Shenzhen Shanminheng Technology donc. Et que si un truc arrive à ce gros poisson, toute la chaine est affectée. Une série de SSD défectueux ? Des centaines de machines et plusieurs marques peuvent en pâtir. Un problème avec l’alimentation ? idem. Et pour le cas qui nous préoccupe, un Windows vérolé  et ce sont plusieurs marques et modèles qui sont livrés avec des logiciels espions. Un jeu de domino très classique.

Un duplicateur de SSD M.2 industriel

Un détail intéressant nous apprend que ces spywares sont présents sur le Windows installé mais également sur la partition de récupération du système. De telle sorte que si vous faites une réinstallation d’usine de votre Windows, il aura exactement le même souci. Il réinstallera les mêmes logiciels espions. Cela nous montre une chose. Qu’il ne s’agit pas d’une infection due au hasard du système maitre mais bien d’une volonté de propager ces outils dangereux. Volonté à accorder au crédit plus que probable d’une mafia locale. A l’usine, les machines ne sont pas allumées une par une pour préinstaller le système d’exploitation. Les unités de stockage sont préparées en amont et une image du système comme des partitions de récupération sont clonées d’une source maitre vers plusieurs SSD à la fois via un matériel spécialisé. Ainsi lorsque le SSD est installé sur le MiniPC, il est déjà prêt à l’emploi. Il « suffit » donc de modifier l’image présente dans la machine de clonage pour infecter rapidement des centaines ou des milliers de SSD.

En général les engins qui assurent le clonage des systèmes sont surveillés, c’est un point crucial de la sécurité de l’installation. Mais avec une belle somme à la clé, une mafia locale peut motiver un employé à changer cette image de base pour une autre, contenant les logiciels espions. Avec une simple clé USB, il est possible d’effectuer cette opération simplement et rapidement. Et c’est probablement ce qu’il s’est passé ici. Une personne a modifié l’image de base et des machines sont ainsi sorties de l’usine avec les logiciels vérolés.

C’est en tout cas le scénario qui a été identifié à chaque fois lors des infections de ce genre dans le monde informatique. Qu’il s’agisse de portables de marque ou d’autres engins contenant un système, le maillon faible vient toujours de cette opération de clonage. Shenzhen Shanminheng Technology a annoncé avoir repéré les logiciels espions rapidement et remis de l’ordre dans son image Windows. Il faut dire que ces spywares ne sont pas  discrets puisqu’ils sont détectés par Windows Defender lui même, ce qui fait que la première analyse de Windows au démarrage de la machine signale le problème. Les remontées client ont donc du être assez rapides.

Aujourd’hui tout serait rentré dans l’ordre et les machines produites ne seraient plus infectées. Il faut bien comprendre que l’ensemble des marques comme le constructeur original n’ont rien à gagner à livrer des engins infectés. Ils ont plutôt tout à perdre en terme d’image sur ce secteur aussi concurrentiel.

 

J’ai un MiniPC d’une de ces marques, que faire ?

Il est plus que probable que votre système soit sain. Dans le doute vous pouvez toujours lancer une analyse complète de Windows Defender et passer les fichiers détectés à la moulinette de Virus Total pour analyse. C’est le plus simple pour être rassuré.

Il n’empêche que, ce n’est pas forcément très prudent d’utiliser une image de Windows livrée avec ce type de PC. On pourrait d’ailleurs généraliser ce commentaire à l’ensemble des PC commercialisés avec un système. Avec une nuance toutefois, les portables de grandes marques bénéficient d’un contrôle qualité logiciel plus poussé lié au fait que leurs engins sont en général plus complexes à mettre en œuvre à cause de leurs pilotes. Mais dans le cas des MiniPC noname, le système est en général brut de décoffrage, ce qui est une excellente nouvelle car cela veut dire qu’il seront plus simple a remplacer.

Pour éviter toute infection par des logiciels espions, le plus simple est donc de ne pas employer l’installation de base mais d’effectuer une installation propre. Vous pouvez partir sur un système Linux de votre choix en suivant les instructions fournies par les différentes distributions : Debian, Mint, Ubuntu ou autre. Si vous voulez rester sous Windows, il faudra partir d’une image Windows livrée directement par Microsoft. Cela ne demande que peu de compétences et vous assure un système sans virus ou même aucun logiciel publicitaire. Rares sont les MiniPC à nécessiter des outils logiciels spécifiques. Il y ‘en a quelques uns qui proposent des fonctions supplémentaires comme un écran intégré ou des réglages RGB. Mais on peut en général trouver et copier ces éléments logiciels facilement.

La licence de Windows nécessaire à la réinstallation du système est en règle générale « tatouée » sur le BIOS du système. Et lorsque vous installerez votre nouveau Windows ce dernier identifiera automatiquement votre machine comme détentrice d’une licence OEM. Mais si vous voulez récupérer votre clé Windows avant la réinstallation, la méthode est assez simple.

Lancez votre MiniPC sur le système reçu et appuyez sur la touche Windows de votre clavier. Pianotez ensuite les trois lettres CMD et la touche entrée pour lancer l’invite de commande. Vous obtiendrez l’interface très sobre de l’invite de commande.

Pianotez alors (ou copiez collez) la commande suivante : wmic path SoftwareLicensingService get OA3xOriginalProductKey

Cela vous indiquera l’ensemble de cinq groupes de cinq chiffres et lettres qui constituent la clé de votre machine. Notez la soigneusement ou prenez la en photo (Mais pensez à ne pas la partager ou à l’effacer ensuite…). C’est cette clé qui servira lors d’une éventuelle réinstallation.

Il ne vous reste plus qu’à préparer une clé USB avec l’image de Windows installée dessus. Pour Windows 10, il faut aller sur cette page et pour Windows 11 sur celle-ci. Vous choisirez « Création d’un support d’installation de Windows » et cliquerez sur « télécharger ».  Un outil de préparation de clé est alors téléchargé, il pèse moins de 10 Mo.

Il vous faut ensuite une clé USB vierge1 de 8 Go ou plus pour pouvoir commencer l’opération. Attention, il sera nécessaire d’avoir un PC connecté pour préparer la clé. Insérez la clé USB dans votre port USB et lancez l’utilitaire tout juste téléchargé. Il vous demandera au préalable d’accepter le contrat de licence.

Il vous demandera ensuite de choisir votre langue et votre édition. Pensez à décocher la case « utilisez les options recommandées pour ce PC » si vous n’effectuez pas la préparation de la clé depuis le MiniPC noname que vous suspectez d’être infecté. Ce qui n’est évidemment pas conseillé. Cliquez ensuite sur suivant.

Sélectionnez « Disque mémoire flash USB » pour utiliser votre clé USB. Cliquez sur Suivant.

Choisissez la clé USB sur votre machine (vérifiez bien d’avoir sélectionné le bon lecteur pour éviter tout accident, vous pouvez utiliser l’explorateur de fichier pour cela.). Cliquez sur Suivant.

L’opération débute et l’outil télécharge l’image du système sur votre clé tout en préparant celle-ci pour accepter un démarrage direct. Pendant ce temps là, vous pouvez chercher comment ouvrir le BIOS de la machine que vous voulez réinstaller. En général une recherche avec la référence de votre machine et les mots « bios key » donnent de bons résultats. Une fois cette touche identifiée (F1, F2, F10, F11, F12 ou Echap sont communément employés mais également encore parfois la touche « Suppr ») vous pouvez essayer celle-ci sur votre PC à réinstaller en la pressant frénétiquement au démarrage.

Une fois dans le BIOS – qui est parfois très touffu – rendez vous dans l’onglet « Boot » et cherchez « Device order » pour sélectionner comme premier élément de démarrage le périphérique USB. Si votre clé est insérée  depuis le démarrage de l’engin, son nom devrait apparaitre dans la liste. Sauvegardez vos réglages et redémarrez la machine avec la clé USB en place. Il ne reste plus qu’a suivre les instructions à l’écran pour installer Windows. Si cette installation réclame votre N° de série, vous, pourrez indiquer celui récupéré. Il y a cependant de grandes chances que celui-ci ne soit pas nécessaire.

A la fin de l’opération, vous aurez un système parfaitement « propre ». Cela peu paraitre long et fastidieux mais cela reste la solution la plus sure pour profiter d’un Windows sans logiciels espion, virus ou autre bloatwares…

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Les AYANEO Flip sont attendues en mars à partir de 699$

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Deux minimachines AYANEO Flip sont proposées, la première est une solution double écran à la Nintendo DS entourée des joysticks et boutons habituels du format. Son nom est assez équivoque, AYANEO Flip DS. La seconde est un format plus classique avec un petit clavier QWERTY à la place du second écran, celle-ci remplacera le « DS » de son nom par un petit « KB » pour Keyboard.

Et les deux sont déjà lancées en financement participatif sur Indiegogo. Une campagne qui est censé durer 60 jours et qui devrait donc nous emmener au delà de la date du début des expéditions si l’on en croit les annonces de la marque. Cela me pose le problème habituel de ces crowdfundings. La plateforme Indiegogo ne sert ici qu’à limiter les risques de la part de AYANEO puisqu’il est absolument impossible que les consoles aient besoin des fonds récoltés par la plateforme pour lancer une production censée être livrée un petit mois après le début de cette « collecte ». Les produits sont donc déjà en cours de fabrication. Du moins pour les versions Ryzen 7 7840U qui sont censées être livrées à la mi-mars. Les modèles Ryzen 7 8840U devant être disponibles en avril1. Ici le système de financement ne sert donc qu’à des fins marketing et pour limiter les droits des futurs propriétaires de la console. Encore une fois, acheter via Indiegogo ou tout autre plateforme de ce type, limite vos droits à celui d’un investisseur et non pas d’un client défendu par le droit commercial. Vous n’avez aucune garantie légale sur le produit acheté. Si demain la marque refuse de faire des mises à jour, de régler un souci avéré de production ou tout autre problème de développement de pilote, comme vous êtes à l’origine de la fabrication de la console, la marque n’a aucune obligation de vous satisfaire. Pas de droits, pas de garantie. Cela ne veut pas dire que le constructeur ne le fera pas, entendons nous bien, juste que ce sera selon son bon vouloir.

Pour en revenir à ces consoles, on connait désormais leurs tarifs. Et ils sont en légère baisse. Le marché est passé de solutions qui oscillaient entre 900 et 1000$ HT sur l’entrée de gamme sur ce segment pour la moindre solution il y a 2 ans à des machines aujourd’hui proposée à partir de 699$ HT. C’est toujours cher, c’est uniquement le cas pour des versions très limitées mais cela reflète bien l’impact qu’ont eu Valve et les marques internationales sur ce marché. 

La version DS

 

Ce tarif est également lié au format de ce type de campagne. Les fameux « Early Birds » qui limitent à quelques unités les prix des premiers produits achetés. C’est l’équivalent des grosses promotions de vos supermarchés classiques qui mettent en avant un produit à un prix très bas dans leurs catalogues mais qui indiquent en tout petit caractère que le stock national sera limité à 100 pièces. Les 699$ ne concernent donc que 150 consoles dans le format « KB » et dans la variante la plus légère. Les prix sont en réalité un chouilla plus complexes. Pour ce modèle, ils passeront ainsi à 799$ dès que la 150e console sera vendue. Pour la variante « DS », le prix le plus bas sera de 739$ avant de passer à 839$ ensuite. E il faut bien comprendre que ces tarifs sont à partager avec… le monde entier. 

La version KB

Les prix sont également mis en valeur par des « retail price » ou « prix magasin » qui ne sont en réalité jamais atteints dans la vraie vie. Car ils sont totalement hors-sol en règle générale avec ce que veulent bien mettre des clients dans ce type d’engin. Qui va payer 1479$ HT dans une console de ce type ? Ces tarifs sont bien affichés en boutique mais immédiatement sabrés par une promotion pour retrouver en général les tarifs classiques des campagnes avec en plus une garantie minimale. 

Dernier point assez important. Ces prix sont Hors Taxes. Et comme le souligne le visuel de la campagne ci-dessus, si les frais de port sont offerts par AYANEO, c’est parce qu’un opérateur de livraison s’est gentiment proposé à eux pour livrer toutes ces consoles à un cout extrêmement bas. Pourquoi ? Parce qu’il gagnera sa vie en dédouanant les consoles une par une et en faisant payer les frais de gestion de ce dédouanement à l’investisseur final, c’est à dire le « particulier-investisseur » de la campagne. L’engin de base revient donc à 647€ HT dans sa version KB Early Bird, soit 776€ TTC plus les frais de dédouanement demandés par le transporteur qui peuvent varier de 15 à 50€ suivant des règles qu’on ne maitrise absolument pas.

Pour le reste, il s’agit de consoles avec un affichage de 7 pouces en 1920 x 1080 pixels IPS au rafraichissement de 120 Hz. Un écran dont la luminosité atteindra 400 nits avec une colorimétrie à 100% de la norme sRGB. La charnière a un comportement assez intéressant puisque trois angles prédéfinis seront sensible lors de l’ouverture de l’écran. Un premier pallier se fera sentir à 120°, puis un second à 150° avant d'(atteindre l’ouverture maximale de 180° qui offrira la possibilité de mettre la console à plat. 

La version AYANEO FLIP DS proposera donc un écran supplémentaire de 3.5″ tactile en 960 x 640 pixels. Un format 3:2 qui offrira la possibilité d’afficher des données supplémentaires… Et, comme le montre très bien la photo ci-dessus, j’ai bien peur que ce second écran n’ait absolument aucune utilité en règle générale. Très peu de jeux pourront en tirer partie.

Le modèle AYANEO FLIP KB aura à la place un petit clavier à pouces QWERTY avec un rétro éclairage RGB. Qui, bien que pas très convaincant d’un point de vue productivité, aura au moins l’avantage de permettre de jouer à tous types de jeux et à piloter les interfaces de Windows. La gestion des mots de passe sur ces plateformes donnant souvent droit à des performances acrobatiques de premier ordre.

AYANEO est taquin et précise que son lecteur de cartes MicroSDXC est loin du ventilateur pour faire de la peine à Asus

Deux puces seront en charge d’alimenter les affichages. Le Ryzen 7 7840U et ses 8 coeurs Zen 4 associés à un Radeon 780M proposant 12 coeurs RDNA 3 comme puce graphique. Ou un Ryzen 7 8840U quasiment équivalent au précédent mais proposant en plus un petit NPU pour gérer des besoins en « IA » dont on ne voir pas pas très bien l’usage sur ce type de console. Autrement dit, les versions les moins chères seront tout aussi rapides en jeu. La puce sera refroidie par une association de « Vapor Chamber » qui a le même fonctionnement qu’un caloduc mais dans une variante plus ramassée. Ce dispositif sera coiffé par un ventilateur intégré et auto régulé qui refroidira de  petites ailettes. La console mesure 18 cm de large pour 10.2 cm de profondeur et de 2.98 à 3.75 cm d’épaisseur.

Une promesse d’endurance… non accompagnée de chiffres d’autonomie

Tout le reste sera identique, sauf peut être l’autonomie des machines puisque la version double écran sera sans doute plus gourmande en énergie que la version clavier. On retrouvera à bord une batterie 45 Wh qui portera l’engin à 650 grammes. On retrouvera un USB4, un port Oculink 64 Gbps, un USB 3.2 Gen2 Type-C, un jack audio 3.5 mm et un lecteur de cartes MicroSDXC UHS-II. Bien entendu, le format ConsolePC oblige à intégrer joysticks, boutons, gâchettes et même un gyroscope 6 axes.

La solution se démarque également par un petit pointeur optique pour piloter votre système avec un pointeur plus réactif que les solutions utilisant les joysticks. Les deux modèles bénéficieront d’une liaison Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 et d’un lecteur d’empreintes intégré au bouton de démarrage.

Livrées sous Windows 11, les deux minimachine seront pilotées par un logiciel maison baptisé AYASPACE 2.0  pour gérer les spécificités des engins, leurs contrôles mais également le comportement des jeux.

Les AYANEO Flip sont attendues en mars à partir de 699$ © MiniMachines.net. 2024.

ReBoi : un kit pour transformer la Gameboy en console Pi Zero

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Alors que des kilomètres de filament d’impression 3D ont été déployés pour imprimer des châssis pour construire des consoles à base de Raspberry Pi, ReBoi propose d’employer un boitier de GameBoy Color pour le recycler dans une console exploitant une carte Pi Zero.

Compatible avec les solutions Zero classique ou Zero 2, le kit proposé ne prend pas en compte la carte de la fondation. Si le dispositif ReBoi permet de l’embarquer sans avoir une seule pièce à souder, il faudra dénicher la carte soit même et l’inclure dans le kit. Il faudra également trouver une GameBoy Color Hors Service à désosser ou acheter une nouvelle coque chez des fabricants tiers pour intégrer l’ensemble.

ReBoi est donc constitué d’une carte « hôte » qui accueille un écran LCD et un Raspberry Pi 2040 qui contrôlera l’ensemble des boutons. Les éléments s’emboiteront et se fixeront avec un simple jeu de vis. Rien de sorcier donc et un projet sympathique à mener si vous avez une vielle console morte dans un carton.

Ce projet reste néanmoins assez difficile à justifier d’un point de vue achat. Le kit Reboi est proposé à 93€ en financement participatif. Un prix auquel il faudra ajouter le coût du Pi Zero et l’éventuel achat d’une coque de Gameboy Color. Ce qui en fait une solution bien plus chère qu’une console d’émulation rétro comme la Miyoo Mini Plus ou la Anbernic RG35xx… Des consoles qui autorisent les mêmes logiciels d’émulation et offrent une intégration prête à l’emploi. Evidemment, il y a tout l’intérêt de fabriquer soi même sa console. De la monter et d’installer le système d’exploitation de son choix. Des avantages intéressants qui peuvent justifier ce tarif. Quoi qu’il en soit, si ReBoi vous intéresse, il ne vous reste que quelques heures avant la fin de sa campagne Kicktarter.

ReBoi : un kit pour transformer la Gameboy en console Pi Zero © MiniMachines.net. 2024.

SimplyNUC Emerald 2 : un MiniPC Raptor Lake très complet

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16.8 cm de large et 11.5 cm de profondeur pour 3.7 cm d’épaisseur. Les ingénieurs de SimplyNUC ont fait des calculs qui rappellent ceux d’Asus et de ses nouveau NUC 14 Pro. Le Emerald 2 est plus large que profond… pour avoir la place d’embarquer plus de composants ?

On retrouve ici des puces Core i3-1315U et Core i7-1360P en passant par le Core i5-1340P. Autour de ces processeurs la minimachine autorise jusqu’à 64 Go de mémoire vive et 10 To de stockage… Deux slots SODIMM DDR4-3200 sont disponibles et chacun d’entre eux pourra accueillir une barrette de 32 Go de mémoire. La partie stockage est confiée à un port M.2 2280 NVMe PCIie Gen4 X4 que la marque annonce comme compatible avec des SSD de 8 To. Un second port M.2au format 2242 proposera une solution NVMe PCIE Gen3 ou SATA3 compatible avec des SSD de 2 To.

Le MiniPC proposera une connectique assez large avec une façade totalement vide mais de nombreux ports sur le côté droit :  Un lecteur de cartes MicroSDXC, deux USB 2.0, un USB4 et deux USB 3.2 Gen 2 Type-A.

A l’arrière on retrouve trois sorties HDMI 2.0, un jack audio combo 3.5 mm, un port Ethernet 2.5 Gigabit et un autre en Ethernet Gigabit plus classique, un Antivol type Kensington Lock et une alimentation 19 volts. Deux supports d’antennes amovibles serviront a ajouter les éléments nécessaires au circuit Intel AX201 Wi-Fi6 et Bluetooth 5.1 monté sur carte M.2 2230 en interne. Au total le Emerald 2 pourra piloter quatre écrans UltraHD en simultané. Cette disposition vers l’arrière et l côté semble idéale pour une accroche en mode VESA derrière un écran. On profitera de la connectique USB et MicroSD sur le côté droit de l’affichage tandis que les câbles résidents seront positionnés vers le dessous de l’engin. L’allumage et l’extension de la machine se fera par le dessus ou sur le côté.

Un seul truc me chiffonne avec cet Emerald 2, c’est son châssis. Nulle part il n’est précisé ce qui est employé pour le fabriquer, or les photos laissent apercevoir un matériau très étrange. Est-ce du métal ? Du plastique ? Un mélange des deux suivant les différentes parties ? Le fait de recourir à des antennes externe suggèrent un soucis de bouclier materiel pour le signal Wi-Fi mais cela peut également être une forme d’optimisation.

Les prix des SimplyNUC Emerald 2 varient suivant les modèles. Le NUC13EMi3 Core i3-1315U débute à 569$, le NUC13EMi5 sous Core i5-1340P est à 669$ et le NUC13EMi7 Core i7-1360P à 799$. Les tarifs indiqués prennent en compte des versions minimalistes avec 4 Go de DDR4-3200 et un SSD de 256 Go sans système. Il sera possible de faire évoluer les composants comme d’installer un OS à condition de se payer une licence dans le cas de Windows ou d’indiquer sa préférence pour Ubuntu pour une installation totalement gratuite.

SimplyNUC Emerald 2 : un MiniPC Raptor Lake très complet © MiniMachines.net. 2024.

Un souci de conception sur le HAT PCIe to M.2 de Waveshare

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C’est le commentaire de Sophie sur le billet publié  hier qui m’a donné envie d’en savoir plus. Sous l’article de CNX Software publié hier présentant la carte PCIe to M.2 Waveshare, on découvre le commentaire d’un utilisateur de celle-ci. Un certain Rex Tang décrit un gros problème de conception sur le produit.

 

Le HAT PCIe to M.2 de Waveshare propose deux options de connexion pour des SSD au format M.2 2230 et 2242. Elle a donc intégré deux supports de vis pour pouvoir bloquer le SSD à la bonne taille. Sur cette image, on peut voir un premier pas de vis en 2230 et un second en 2242. Seulement ce dénommé Rex Tang indique avoir voulu utiliser le M.2 2242 et n’avoir pas pu l’exploiter à cause de la proéminence du pas de vis du support M.2 2230. Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus.

Les cartes d’extension PCIe vers NVMe contournent en général ce problème avec un simple système de visserie qui traverse le PCB de la carte pour permettre une exploitation de tous les formats. On positionne le dispositif en fonction du SSD M.2 à employer comme ici. Cela permet de ne pas avoir de relief sous le stockage et donc de ne pas gêner les composants.

Sur la carte PCIe to M.2, la présence de ce support directement fixé à l’extension rendra impossible l’utilisation d’un SSD M.2 2242 à moins de trouver un modèle proposant aucun composant en relief juste pile à l’endroit où se trouve le support de vis M.2 2230… Ce qui risque d’être très compliqué. A moins de jouer avec une Dremel pour raboter le pas de vis, l’extension ne sera utilisable qu’avec des formats – rares et chers – en M.2 2230…

Incroyable.

 

Un souci de conception sur le HAT PCIe to M.2 de Waveshare © MiniMachines.net. 2024.

DUOONE : un double écran pliable avec KVM intégré

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On a croisé au CES 2024 le Zenscreen Fold, un écran à la dalle pliable chez Asus. La proposition du DUOONE reprend la même idée mais avec une architecture plus classique. Ici point de dalle souple mais un double affichage séparé par une bonne vieille charnière classique.

Deux modèles sont en lice, le DUOONE 2 x 16 pouces affichant chacun un écran de 2560 x 1600 pixels et que l’on pourrait doubler en un affichage de 21.5 pouces unique en 2560 x 3200 pixels. Ses dalles sont passives par défaut mais peuvent également être commandées en version tactile. L’affichage propose un rafraichissement de 144 Hz pour une luminosité de 500 nits. L’ensemble pèse 1.5 Kg. 

Le DUOONE 2 x 17.3 pouces grimpe à 3840 x 2160 pixels par écran. Il se combine en une solution unique de 22.8 pouces en 3840 x 4320 pixels et affiche en 400 nits pour 60 Hz. Il est disponible en version tactile et classique. Son poids grimpe à 1.62 Kg. Il faudra ajouter aux poids respectifs de ces engins leur alimentation 35 Watts en USB Type-C Power Delivery. 

Les deux affichages proposent deux entrées MiniHDMI, deux USB Type-C, un troisième pour l’alimentation, deux jacks audio 3.5 mm mais aussi et surtout deux ports USB Type-A pouvant être exploités sur deux machines différentes. Ainsi, en connectant un PC sur le premier écran en HDMI et un portable sur l’autre, votre clavier et votre souris branchés en USB Type-A pourront piloter l’un ou l’autre des affichages. Comme un KVM pour partager vos périphériques. 

Un système de navigation mélangeant une molette et deux boutons permettra de jongler d’un mode à l’autre facilement. C’est également ce dispositif qui permettra de basculer d’une entrée HDMI à l’autre sur l’écran double. En l’absence de détection de la position de l’écran, ce sera à votre système d’exploitation de basculer les écrans en mode portrait ou affichage, ce qui peut se régler avec des fonctions macro assez facilement mais qui n’est pas forcément très pratique.

Enfin, la charnière permet une utilisation en mode tente pour partager le DUOONE pour deux utilisateurs face à face. On pourra également le déployer comme un livre ou juxtaposer les écrans les uns au dessus des autres.

De bonnes idées mais un prix qui, si il est évidemment loin des prétentions du Zenscreen Fold d’Asus, reste assez élevé. Comptez 699$ en tarif de base et jusqu’à 1350$ pour le modèle le plus complet. A noter au passage que ce projet est porté via un financement participatif qui a réussi sur Kickstarter.

Asus ZenScreen Fold : le premier écran pliable vraiment intéressant

Source : Liliputing

DUOONE : un double écran pliable avec KVM intégré © MiniMachines.net. 2024.

Ocreeb MK2 : Un macropad sous RP2040 a connexion magnétique

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Si vous expliquez que vous fignolez un Ocreeb MK2, un macropad à connexion magnétique sous Raspberry Pi RP2040 en touillant votre boisson d’un air détaché, il y a de grandes chances pour qu’on vous laisse bien tranquille pendant un moment. Surtout si vous avez choisi la soupe à la tomate.

Le Ocreeb MK2 est un accessoire pour ordinateur qui permet d’exécuter des commandes préprogrammées. Des « macros » qui expliquent le nom du type de dispositif. On pourra appuyer sur une touche pour lancer un programme, pour écrire un mot ou une phrase préenregistrée mais également toutes sortes de choses comme, par exemple, la sauvegarde d’un fichier et son envoi vers une unité de sauvegarde externe pour plus de sécurité. Bien entendu, cela peut être programmé pour des choses plus basiques comme la gestion du volume de votre machine ou le navigation d’un fichier audio à un autre.

Ces appareils sont nombreux et pour beaucoup d’entre eux, il s’agit avant tout de reprendre le design d’un pavé numérique externe que l’on reprogramme alors avec les fonctions de son choix. C’est un excellent projet pour s’initier à plein de choses différentes assez facilement : impression 3D, électronique basique et programmation. 

Ce projet est plutôt pour des utilisateurs expérimentés car il ajoute une dimension impressionnante à l’idée de base. L’idée reste la même, avoir des interfaces physiques pour piloter des outils logiciels. Mais avec le Ocreeb MK2, son auteur propose de connecter plusieurs appareils entre eux et de les faire évoluer ensemble.

On approche une extension du Macropad de base comme une molette de navigation et elle est attirée par de petits aimants qui vont mettre en contact 5 broches. Une fois connectée, la molette est alors identifiée et peut être immédiatement utilisée par le système… Même chose avec d’autres extensions, le système peut être adapté à plein de dispositifs différents.

Ce n’est pas une nouveauté dans le sens où des solutions professionnelles utilisent déjà ce système mais c’est la première fois que je le vois sur un dispositif DIY. Cela demande en effet pas mal de travail, un investissement en temps  et en développement conséquent. Aussi bien pour concevoir les circuits que pour adapter le système niveau programmation.

Salim Benbouziyane qui est à l’origine de ce modèle extensible n’est pas un débutant dans ce genre d’exercice. Sa chaine Youtube propose d’autres objets de ce genre et je vous avais déjà parlé de son petit écran pour Raspberry Pi 4 par le passé. Si cette version est particulièrement intéressante, elle n’en est pas moins plus difficile à reproduire ne serait-ce que parce qu’elle demande de nombreux composants et des PCB sur mesure. Les différents éléments des châssis comme les touches sont imprimés en résine. Un petit écran OLED est intégré et l’ensemble demande de l’expérience et du doigté. Les éléments nécessaires à la reproduction de ce macropad sont disponibles sur Github.

Mais si un tel projet vous intéresse, je ne peux que vous convier à tenter l’aventure d’un petit macropad tout simple avec un RP2040 ou un Arduino micro, Il existe plein de ressources en ligne pour fabriquer ce genre d’appareil très simplement.

Pi Terminal : un design très cathodique pour le Raspberry Pi 4

Ocreeb MK2 : Un macropad sous RP2040 a connexion magnétique © MiniMachines.net. 2024.

OneXplayer X1 : une tablette de jeu avec controleurs détachables

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La OneXplayer X1 est un format tablette de 10.95″ qui affichera en 2560 x 1600 pixels. Son écran tactile proposera une luminosité maximale de 540 nits et il sera possible de l’utiliser avec un stylet actif 4096 niveaux de pression. Les contrôleurs disponibles sur les côtés se détacheront facilement à la manière d’une Nintendo Switch. Petite nuance toutefois, cette tablette sous Windows 11 emploiera un processeur Intel Meteor Lake et pourra se comporter comme une tablette des plus classiques. 

Ce n’est pas une formule des plus innovante et ce type de design de tablette et manettes de jeu existe depuis plus de 10 ans sous Windows. Mais il semble assez logique de voir un constructeur comme One Netbook se réintéresser à ce type de machine. Pour la simple et bonne raison que le monde des ConsolePC commence à devenir sérieusement concurrentiel avec l’arrivée des grandes marques sur le segment. Avec ce modèle de tablette la marque peut s’infiltrer dans un secteur assez mixte qui touchera aussi bien les joueurs que des utilisateurs plus classiques. Lancée en chine dès ce mois de janvier, la solution devrait apparaitre chez nous via une campagne de financement participatif sur Indiegogo à des tarifs… assez élevés.

On retrouve sur cette OneXplayer X1 des fonctionnalités assez intéressantes à commencer par son affichage assez impressionnant. Les presque 11″ de diagonale permettront de mieux apprécier certains jeux même si il se pose quelques questions à propos de ce choix. Comment sera pilotée une telle définition. Est-ce que les circuits graphiques Intel embarqués vont être capable de gérer cette diagonale en 2560 x 1600 ? Ou sera t-il plus logique de descendre l’affichage à des 1280 x 800 ou 1920 x 1080 pixels plus classiques ? Autre questionnement, quel impact sur l’autonomie de l’engin avec un tel écran ? Le constructeur indique la présence d’une batterie de 65 Wh mais sans aucun détail sur la véritable autonomie de la machine. Seule la mention d’un bloc secteur 100 Wh à charge rapide est faite. Est-ce qu’il sera toujours nécessaire de jouer pas loin d’une prise de courant ? Enfin, quel confort pour l’utilisateur au vu de ses 795 grammes et de la répartition de ce poids dans ce dispositif ?

L’engin sera distribué dans plusieurs configurations du Core Ultra 5 125H au Core Ultra 7 155H. Toutes profiteront d’une mémoire vive soudée en LPDDR5x-7467 et d’un port M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. Un élément qui est censé être modifiable mais qui ne sera pas forcément très accessible même si l’engin propose un châssis de 13 mm d’épaisseur en aluminium. Le premier processeur Ultra 5 125H sera disponible dans une version 16Go / 1 To pour 6599 Yuans HT soit environ 850€ HT. Les modèles suivants seront tous en Ultra 7 155H 32Go de ram avec de 1 à 4 To de stockage. Leur tarif évoluera de 7299 Yuans (32Go/1To – 941€ HT) à 9999 yuans (32Go/4To – 1290€HT) en passant par du 7799 Yuans (32Go/2To – 1006€ HT).

Des tarifs élevés donc, loin des propositions des marques internationales qui vendent des Consoles PC aujourd’hui. L’arrivée de celles-ci ayant rendu quasiment caduques les propositions des constructeurs plus indépendants qui ne peuvent pas lutter avec leurs toutes petites séries face à des mastodontes comme Asus ou Lenovo.

Cette proposition plus classique avec un clavier indépendant sur lequel on pourra exploiter la tablette semble donc avoir du sens. Le fait de pouvoir rassembler les deux contrôleurs en une manette de jeu également. Le format plus orienté tablette permet de se sortir de cette ornière de la console en offrant tout de même une bonne jouabilité tout  en se réservant des usages plus larges une fois la machine dockée. En proposant une connexion OCuLink 63 Gbs et un port USB4, la OneXplayer X1 pourra en effet profiter de fonctionnalités avancées : clavier, souris et second écran mais également circuit graphique secondaire performant. Cela tombe bien, One Netbook en propose un.

La tablette proposera des enceintes stéréo construites en partenariat avec Harman Kardon et embarquera des éléments variés comme une webcam avec infrarouge pour détection faciale, deux ports USB Type-C, un USB Type-A et un lecteur de cartes MicroSDXC. Un port jack audio combo 3.5 mm permettra de connecter un casque micro si on ne veut pas de la solution Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 intégrée pour ce poste.

One Netbook ONEXGPU, un dock pour carte graphique en USB4

OneXplayer X1 : une tablette de jeu avec controleurs détachables © MiniMachines.net. 2024.

Le Rabbit R1 est un presse papier en puissance

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Décrire le Rabbit R1 n’est pas forcément chose facile, l’objet se positionne comme un appareil sortant des sentiers battus. Il s’agit d’un accessoire annoncé à 199$ HT aux US dont l’objectif est de se comporter comme un assistant personnel mobile. Il est, évidemment, piloté par une IA.

Le Rabbit R1 en détail

L’objet est assez joli, il est dessiné par la fameuse équipe de design de Teenage Engineering1. Le Rabbit R1 se présente comme un appareil totalement autonome. Il propose un écran de 2.88″ tactile accompagné d’une webcam rotative d’avant en arrière. Un dispositif qui permettra de se filmer ou de prendre des photos. Il propose également une molette de navigation, des microphones et un bouton qu’il suffira de presser pour parler à l’objet. Le Rabbit R1 fonctionne sur batterie et offrira une journée d’autonomie environ. Il se rechargera avec un port USB Type-C et proposera une connexion de base en Wi-Fi et Bluetooth. Egalement équipé d’un modem 4G et d’un lecteur de cartes SIM pour « naviguer » en ligne où que vous soyez, il dépendra exclusivement des serveurs de la marque. Son système d’exploitation, dérivé d’une solution Linux s’appelle Rabbit OS, et a été pensé pour faire le pont vers ces serveurs où seront pilotées les IA de l’ensemble. La start-up lance donc ici tout un écosystème : serveurs, modèle IA, système d’exploitation et l’appareil pour piloter le tout.

L’objet embarque un matériel assez basique. Un processeur Mediatek MT6765  avec 8 cœurs ont 4 sont cadencés à 2.3 GHz et sans NPU, c’est à dire sans puce capable d’accélérer localement le calcul d’une IA. Ce qui revient à dire que tous les calculs mais également toutes vos recherches seront effectuées sur un serveur externe, chez Rabbit. Cette puce a été choisie car elle propose un modem 4G plus que pour ses capacités de calcul ou graphiques. Elle est accompagnée par 4 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage. L’ensemble est donc bien moins compétent qu’un smartphone moderne qui propose les mêmes fonctions avec de meilleurs processeurs, des écrans plus grands, des capteurs photos plus précis et la même capacité de connexion aux réseaux.

Rabbit OS, l’ingrédient secret de l’équation

Le principe de base de Rabbit OS, c’est d’utiliser une IA qui effectue toute seule les actions qu’un humain ferait en ligne. Cette IA fonctionne an tant que LAM pour « Large Action Models ». Un algorithme qui apprend à se comporter exactement comme un utilisateur classique en enchainant les actions sur des sites web. Rabbit OS sait reconnaitre les champs à compléter, cocher des éléments, ajouter des éléments dans un panier, valider des commandes et autres. Elle ne fait pas que lire les données, elle actionne les éléments qu’elle croise pour mener à bien des tâches.

Le Rabbit R1 qui l’abrite ressemble un petit peu à une enceinte connectée dans son fonctionnement mais se veut donc plus active que ces dernières. On parle à l’objet et il exécute des ordres de manière classique tout en ayant la capacité de prendre des « décisions » basiques. On peut lui demander une musique sur le service de streaming de son choix comme de lancer un minuteur ou de faire une recherche sur un service type ChatGPT. Mais on peut également lui ordonner de commander des produits en ligne ou de réserver des services. Le point qui différencie son système d’IA de celui d’un smartphone ou d’une enceinte connectée vient du fait que l’on n’a pas besoin de télécharger une application pour chaque usage. Il sera évidemment nécessaire d’identifier l’utilisateur abonné aux différentes fonctionnalités choisies, comme un service de streaming musical par exemple. Mais pour beaucoup de choses, l’assistant personnel vous proposera de prendre en charge tout seul les différentes options. Il naviguera de manière autonome.

Le Rabbit R1 fonctionne en effet en singeant l’usage que ferait un humain d’un service en ligne. Le modèle est censé être entrainé pour savoir comment se comporter devant ces éléments et donc de pouvoir être capable de le prendre en charge tout seul pour vous fournir un résultat. L’idée de Rabbit est de contourner une des problématiques majeures des systèmes d’exploitation. Au lieu de demander à des compagnies et des développeurs de construire un écosystème d’applications pour un nouveau produit, chose très difficile parce que coûteuse et pas forcément rentable pour ces développeurs, le LAM s’appuie sur des services existants déjà en apprenant à les manipuler. Pas besoin de télécharger l’application d’un loueur de voitures si vous pouvez utiliser son site directement via une IA. Après tout, de nombreuses applications ne sont que des interfaces qui manipulent des données en ligne.

La camera permet également d’interroger des moteurs de recherche par image. Si vous avez un réfrigérateur muni d’une lumière intégrale à l’arrière de celui-ci et que vous utilisez les 5 premiers centimètres de ses étages pour séparer bien régulièrement votre nourriture afin que le capteur photo puisse l’analyser, alors vous aurez une recette de cuisine suggérée par l’appareil. Plus simplement vous pouvez faire comme les smartphones depuis un paquet d’années. Prendre une photo d’un objet et laisser un moteur de recherche par image vous indiquer de quoi il s’agit.  On peut également demander à l’objet de poser des questions à une IA plus classique ou de traduire de textes en temps réel. Voir de générer du contenu à partir d’une autre IA via un ordre vocal, au cas où cela servirait à quelque chose.

Sur le papier c’est très joli mais dans la réalité…

Ce service de conciergerie dans la poche est un vieux fantasme humain. On retrouve ce genre d’idée dans beaucoup de thèmes de science fiction. Un appareil qu’on peut piloter à la voix et qu’on dégaine pour lui dicter des ordres. L’engin s’active alors « magiquement » pour répondre aux problèmes posés, identifier une espèce autochtone ou commander à un vaisseau de venir vous chercher. J’écris magiquement parce que jusqu’à il y a peu, ce genre de technologie n’existait pas et imaginer qu’un appareil puisse résoudre ce genre de problématique apparaissait comme totalement illusoire.

Rabbit OS a t-il vu que d’autres pizza étaient disponibles en promo ? Non.

Sur le Rabbit R1, on promet pourtant cet usage avec une grande autonomie. On lui dicte de commander un repas, de réserver un voyage ou un service et l’appareil va butiner les sites disponibles pour s’exécuter. Il ne vous reste donc plus qu’à valider le paiement pour votre pizza, votre voiture ou votre tour du monde. Le premier élément à mettre en perspective ici est évident mais il est bon de le rappeler. L’appareil n’offre aucun financement des services qu’il propose. Il ne fait que les « fluidifier ». Quelqu’un qui ne pourrait pas s’offrir ce tour du monde financièrement parlant ne pourra pas plus se l’offrir avec ce Rabbit R1. Autrement dit, si il fait miroiter des usages, il ne s’adresse qu’à une catégorie d’utilisateurs aisés.

Qui rêve de voir ses vacances planifiées par une IA ?

Et on pourrait même aller un peu plus loin, l’objet s’adresse à une catégorie d’utilisateurs assez riches pour ne pas prendre soin de son argent. Qui va demander ce type de service sur un coup de tête tellement instantané qu’il ne voudra pas prendre la peine de se servir d’un smartphone pour comparer plusieurs offres ? Voir de simplement profiter d’une promotion sur son service habituel ? Une chose qu’Internet a rendu possible facilement c’est la comparaison des tarifs et des services. Acheter un voyage ou un repas, totalement à l’aveugle, en utilisant l’IA de Rabbit OS à la place de son cerveau signifie n’avoir aucune prise sur les choix effectués. Aucun élément de comparaison sur les différentes options. S’en remettre totalement à un algorithme  qui ne précise jamais son mode de fonctionnement.

Si je réserve un aller retour de train pour partir en vacances en famille, je n’ai personnellement pas les moyens de ne pas vérifier les détails qui accompagnent ce voyage. Le prix des places à quelques heures d’intervalle, les villes de départ, les différentes options de bagage ou d’assurance. Et cela marche dans les deux sens. Parfois un voyage en seconde est 3 fois moins cher qu’un voyage en première. Ou alors une voiture légèrement surclassée sera proposée pour une dizaine d’euros de plus pour une location. Accepter qu’un algorithme fasse vos choix à votre place, c’est tout simplement accepter qu’on me serve la formule de base voulue par le voyagiste. Et donc pas forcément la plus avantageuse pour moi. Le service Rabbit R1 s’adresse aux plus riches. Et aux plus riches seulement.

L’IA de Rabbit promet de surfer et comprendre des millions de sites en se comportant comme un humain

Un algorithme vraiment autonome ?

ll faut ensuite essayer de comprendre comment sera formée et entrainée cette IA. Comment va t-elle se comporter sur des interfaces en constante évolution ? Suivre des schémas de navigation peut s’avérer plus ardu que prévu. Entre les pages qui se modifient en permanence, les popups vantant des fonctions supplémentaires qui peuvent gripper la navigation habituelle, des promotions temporaires qui viennent s’intercaler dans un tunnel d’achat classique ou des changements complets d’ergonomie qui adviennent du jour au lendemain, le travail de navigation ne sera pas de tout repos pour ces LAM. A moins de les former en continu pour chaque service. Un effort très couteux en temps et en ressources pour Rabbit. On imagine assez mal le système être totalement fonctionnel en permanence, il suffit qu’un service en ligne évolue pour que l’IA demande à être entrainée à nouveau afin de pouvoir le gérer correctement.

Pire, un site web pourrait tout à fait détecter que l’appareil qui navigue sur son site emploie une IA et décider en conséquence de lui barrer le chemin. Il pourrait également facilement prendre en compte l’utilisation de Rabbit OS et, par exemple, adapter son offre en conséquence. Ne pas faire apparaitre certains choix mais, sachant que la navigation n’est pas faite par un humain, ne proposer que les options les plus chères ou les plus rentables. Voir refuser totalement l’affichage des données pour les sites web vivant en partie de la publicité. A quoi bon servir un client si on ne peut pas gagner de l’argent en lui présentant des produits publicitaires ? Les annonceurs vont probablement refuser de compatibiliser ces IA qui absorberaient de la publicité inutile.

L’usage de Rabbit OS nécessitera l’enregistrement préalable de services tiers comme Spotify ou Youtube Music

Enfin l’avantage concurrentiel promis par Rabbit OS consiste à rendre autonomes certains éléments décisionnels importants. La sélection de produits et leur mise dans le panier, la réservation de services ou la validation de choix réalisés à la place de l’humain. Ces éléments demandent très souvent de valider des Conditions Générales d’Utilisation ou des Conditions Générales de Vente ainsi que de remplir des formulaires contenant des informations personnelles. Le fondateur de la société indique très clairement ne pas stocker de données personnelles sur ses appareils. Ce qui veut dire qu’à chaque changement de CGU, à chaque première connexion ou pour chaque nouvelle adresse à valider, il faudra remplir à nouveau des fiches d’identification ou cocher des cases de validation sur le petit écran de 2.88″ tactile. Ce qui pose un petit problème par rapport au scénario de fluidité proposé. Encore une fois, Rabbit OS est censé faire mieux qu’une application de smartphone mais il sera toujours plus efficace d’utiliser son smartphone et ses applications spécialisées ou une navigation Internet dès que votre scénario de commande va un tout petit peu se compliquer.

Ne comptez pas trop sur la bonne volonté des marques pour laisser Rabbit OS butiner leurs services à l’aveugle. Personne n’a envie de voir les clients partir vers un appareil qui ne leur livrerait pas les merveilles de promotions, de suggestions d’achats complémentaires et de tunnels de vente savamment travaillés leur échapper. Les applications dégagent des bénéfices en affichant des suggestions ciblées sur vos centres d’intérêt. Les faire disparaitre au profit d’une commande « robotisée » leur ferait perdre de l’argent. La réservation d’un service de transport cherchera à vous vendre une assurance ou à rajouter la location d’une voiture à l’arrivée parce que c’est rémunérateur. Rendre tout cela invisible sera contre productif pour eux. Il y a donc de grandes chances qu’ils barrent la route à Rabbit OS dès que possible. Plus ou moins subtilement. Soit en exigeant de passer par leur site ou leur application, soit en ne servant tout simplement pas leurs données au service.

Pendant la keynote le CEO de Rabbit jongle entre ordinateur et Rabbit R1 en permanence…

Un usage fixé sur l’homme du XXe siècle

Mais enfin et surtout, l’usage décrit fait totalement abstraction d’une évidence. L’utilisateur moyen susceptible d’acheter cet appareil aujourd’hui n’a pas les mains libres. Qui a encore les deux mains libres autour de vous ? Le greffon smartphone est quasiment partout. Tout le monde a déjà un téléphone en main. Je ne vois pas bien qui va ranger son smartphone dans sa poche pour sortir un second appareil afin de lui dicter de lancer un album sur Spotify ? Il a déjà de quoi passer cet ordre dans la main, il lui suffit de deux clics pour lancer un album… Pire encore, cela veut dire multiplier les abonnements mobiles par deux pour conserver son téléphone et ajouter cette fonction doublon.

Tout le blabla de la présentation sur le manque de praticité du smartphone est assez ridicule. Le reproche des centaines d’applications rendant leur usage peu pratique est servi avec beaucoup de mauvaise foi. La Keynote semble s’adresser à quelqu’un qui n’aurait pas vraiment vu comment fonctionne un smartphone depuis 10 ans. Si un utilisateur a 200 applications sur son appareil, cela ne veut pas dire qu’il a un annuaire d’applications dans la main, rangées par ordre alphabétique ou via un classement décroissant d’installation. Les propriétaires de smartphones ont un ensemble d’applis qu’ils utilisent au quotidien et qui sont évidemment placées par degré d’utilisation sur les premières pages de leurs appareils. Il est parfaitement ridicule de considérer que le nombre d’applications est un handicap sur un smartphone alors que l’on peut depuis des années déjà lancer n’importe quel jeu ou utilitaire en faisant exactement ce que propose le Rabbit R1. A savoir demander oralement à son smartphone de lancer ce que l’on veut. Cet argument ne tient qu’avec une bonne dose de mauvaise fois.

En parlant d’usage d’ailleurs, le côté « dictée » de l’appareil est encore un contrepoint. Personne n’a envie d’utiliser un engin qui va exiger de signaler aux autres ce que l’on veut ou ce que l’on cherche. Je n’ai pas envie que mon voisin de transport sache ce que j’écoute ni qu’il connaisse mes goûts en matière de Podcast. Je ne veut pas devoir commander un service à haute voix. Je n’ai aucune envie de devoir le crier ou m’y reprendre à plusieurs fois parce que je suis dans un environnement bruyant. Je vois autour de moi pas mal d’utilisateurs qui ont parfaitement désappris a téléphoner et n’utilisent leur smartphone qu’avec leur clavier. Pour eux, l’usage du micro est un problème et le recours à ce type de technologie est bien moins efficace que le clavier virtuel. Comment joindre une image à son message ? Comment suivre plusieurs conversations ? Il faut secouer le bidule pour faire apparaitre un petit clavier sur l’écran tactile mais alors on perd tout l’intérêt du dispositif en plus de passer pour un maniaque.

Le problème du multitâche est également évident. Les utilisateurs de smartphones jonglent désormais avec plusieurs outils en parallèle, tiennent une conversation, surfent et écoutent de la musique sans soucis. Le Rabbit R1 est un objet mono tâche. Il propose un fonctionnement en « question-réponse » qui ne permet pas de faire plusieurs recherches à la fois. Pire, il ne semble pas prendre en compte la gestion des hyperliens dans ses réponses. Mettons que sur un coup de tête j’ai envie de réserver une soirée au cinéma. Je peux demander au Rabbit,R1 de me présenter les films disponibles. Si je ne connais pas certains d’entre eux, je vais devoir poser la question à l’appareil pour chaque film qui m’est inconnu… Une opération qui durera de longues minutes. Une simple recherche sur ma salle habituelle depuis un site internet me donnera en un seul coup d’oeil l’ensemble des séances et un synopsis de chaque film proposé en un clic. Je n’aurais pas besoin d’enchainer 5 ou 6 questions les unes à la suite des autres pour arriver au même résultat. Le cours de l’action Coca cola prendra toutes les possibilités d’affichage de l’appareil sur R1 lorsqu’il pourrait apparaitre en bandeau en permanence sur un smartphone…

Et, plus trivialement, si je commande mon billet de cinéma sur le Rabbit R1. Est-ce que je ne serais pas tenté de vérifier que la réservation que j’ai fait est exacte ? Que j’ai le bon nombre de billets, à la bonne heure pour la version Originale ? Que tout cela est correctement enregistré. Dûment payé ? Qu’il s’agit du bon cinéma et pas de la salle d’à côté ? Et ainsi de suite ? Autrement dit, mis à part des personnes vraiment absolument confiantes dans leur achat « aveugle » effectué par le dispositif, qui ne sortira pas au final son smartphone pour voir si tout est correct ? Et si cela ne l’est pas, pour une raison ou une autre, si votre voyage n’est pas le bon ou si le Rabbit R1 ne vous a pas précisé un détail comme le départ depuis un aéroport un peu plus excentré que prévu. Est-ce que vous aurez un moyen d’annuler le tout parce que c’est une IA qui l’a réservé ? Ne va t-il pas être nécessaire de jongler en permanence entre le Rabbit R1 et son smartphone ? 

Jesse Lyu, le CEO de Rabbit

Quelle valeur ajoutée face à un smartphone et une application ?

C’est bien là le problème du Rabbit R1. Et c’est d’ailleurs la première question qui a été posée en masse suite à la présentation de l’objet et de ses usages. Pourquoi ne pas avoir fait une application plutôt qu’un appareil ? Après tout, Rabbit OS dépend d’un serveur en ligne et on pourrait l’interroger exactement de la même manière avec une application. La réponse est assez simple. Parce que Google et Apple, ainsi que probablement Amazon et Microsoft, sont déjà sur les rangs pour développer leurs propres applications de ce type. On se doute que les assistants déjà en place et liés à leurs appareils respectifs vont débarquer un jour ou l’autre sur ce segment du service. C’est probablement l’affaire de quelques trimestres tout au plus avant que l’on puisse demander à son PC ou son smartphone exactement ce que propose Rabbit OS.

Et le problème pour la startup Rabbit est alors assez simple, en tant qu’application, leur visibilité serait nulle. Apple, Google et compagnie n’auront aucun scrupule à faire disparaitre une Rabbit App dans les méandres de leurs catalogues si elle fait de l’ombre à leur propre offre. La seule manière d’exister pour Rabbit est donc de proposer un terrain de jeu qui ne soit pas sous le contrôle des autres. Un objet indépendant sur lequel les différents acteurs de ce marché n’auront pas de prise.

Cela ne me déplait pas d’imaginer un indépendant cherchant à se battre contre les GAFAM. Mais encore faut-il que cela ait du sens pour l’utilisateur. Si demain Spotify, Netflix, Shazam ou votre application favorite se faisait la même réflexion que Rabbit, vous auriez les poches pleines d’appareils indépendants pour pouvoir répondre à toutes ces problématiques. Le walkman Spotify, le lecteur vidéo Netflix, le micro Shazam et ainsi de suite…

Le patron de Rabbit, Jesse Lyu,  a répondu sur Twitter à la question du « pourquoi pas une app » et a donné de multiples pistes… Mais la majorité de celles-ci ne concernent pas l’utilisateur final. Plutôt le businessman qu’il est. Son premier point est que construire une application et la maintenir est quelque chose de très difficile pour respecter les standards imposés par Apple et Google. C’est peut être vrai mais en quoi c’est le problème de l’utilisateur final ? Il explique également qu’il est difficile de conserver la loyauté des utilisateurs. Une autre manière de dire qu’il craint la concurrence. Le grand public va aller là où ce sera le plus efficace et n’aura jamais de scrupule à basculer de Rabbit OS à Siri ou Google Assistant le jour où ceux-ci proposeront le même produit. La construction de l’appareil physique est donc ici une manière de prévenir de la disparition de la clientèle en empêchant la concurrence d’exister.

Son deuxième argument est plus audacieux, il explique que la startup est « largement devant » Google et Apple sur le segment de l’IA et que leur modèle les surpasse. Je n’ai pas les éléments pour savoir si cela est vrai, je sais juste qu’il s’agit d’une course que les GAFAM vont avoir bien du mal à perdre au vu des ressources disponibles. Cela prendra peut être quelques temps, peu à mon avis, mais cela arrivera tôt ou tard. La fenêtre de tir de Rabbit est forcément très courte et on imagine déjà que la marque n’aura plus de visibilité dans quelques trimestres ou années.  C’est peut être malheureux mais parfaitement réaliste. Jamais une entité aussi petite que Rabbit ne pourra faire le poids face aux mastodontes du marché.

Dernier argument de Jesse Lyu, son appareil fera les choses mieux et plus vite que la concurrence sur smartphone. Mieux que les applications donc. C’est un pari audacieux à mon avis. Car si cela fonctionne très bien pour le moment, c’est parce qu’il n’y a pas de demande. Quand quelques utilisateurs commandent des courses, se font livrer des repas ou jouent avec les API de test des agences de voyage. Tout se passe forcément très très bien. Mais quand la clientèle évolue et que l’utilisateur lambda commence à demander des choses un peu plus exotiques… c’est une autre paire de manches. Que va t-on pouvoir dire à un utilisateur qui voudra réserver un bateau de pèche depuis son lieu de vacances alors que le site qui est censé gérer la chose a été référencé avec les pieds dans les moteurs de recherche ? Au bout de combien d’essais de commande d’une pizza dans un petit restaurant Italien, l’utilisateur va en avoir marre de parler à son appareil et sortir son smartphone pour surfer directement sur le site ?

Un détail important souligné comme un avantage de la solution Rabbit OS c’est sa capacité d’apprentissage autonome. Mais je suppose que cette capacité va de pair avec un surf sur des sites codés en respectant l’état de l’art en matière de code et d’accessibilité. Une IA pourra sans doute identifier un bouton de commande qui aura la forme d’un panier ou lire le texte « ajouter au panier » associé au bouton. Mais que fera cette IA si le webmaster à eu la merveilleuse idée de remplacer le bouton par une petite image de pizza avec un gros « +1 »  dessus sans commenter celle-ci ? Elle sera sans doute perdue. Autrement dit, Rabbit OS saura parfaitement piloter de gros sites internationaux qui disposent d’applications et d’interfaces bien optimisées mais sera beaucoup moins à l’aise avec des sites plus exotiques.

Rabbit OS met également en avant son système d’apprentissage pour contourner ces limitations mais c’est ce qui me semble être une fausse bonne idée. C’est parfait pour des choses simples et répétitives comme demander à son système domotique d’effectuer des scénarios précis ou surfer sur un site peu connu mais que vous fréquentez assidument. Réserver des tickets pour une exposition dans un musée National ? Cela sera un jeu d’enfant de suivre le cheminement pensé par des professionnels de la programmation et sera probablement pris en charge par l’IA. Mais pour tout le reste ? Pour ce site local qui permet de louer une salle de jeu pour un gouter d’enfant ? Il faudrait apprendre à Rabbit OS comment se débrouiller sur un site presque « amateur » ? Dans quel but ? Pour que l’on puisse éventuellement effectuer l’opération une nouvelle fois dans un an ? Il est plus probable que tout le monde sorte son smartphone et utilise son propre cerveau pour faire cette réservation « à l’ancienne ». En quelques minutes seulement. Jamais Rabbit n’aura la taille nécessaire pour surfer sur le net et apprendre le fonctionnement des millions de sites différents. Même en imaginant que chaque utilisateur partage son expérience, le nombre de Rabbit R1 en circulation aura bien du mal fasse aux centaines de millions de sites existants et changeant en permanence.

L’argument de la vitesse de traitement est identique, tant qu’il n’y a personne sur leur réseau, tout va bien. Mais combien de temps avant que leur système demande plus de ressources. La marque annonce avoir reçu plus de 20 000 précommandes mais n’espérait livrer que 500 appareils au lancement. Cela fait déjà un gouffre technique incroyable a combler. Et les 199$ HT demandé par appareil ne doivent pas dégager une marge folle a investir dans des serveurs adaptés.

Et c’est le dernier point de ma problématique avec ce Rabbit R1, quel est son modèle économique ?

Le Rabbit R1 est annoncé à 199$ HT. L’objet en lui même ne doit pas couter une fortune mais il s’agit de relativement petites séries. On parle quelques dizaines de milliers d’appareils. Je ne sais pas combien va gagner l’entreprise sur chaque vente mais cela n’est pas vraiment une part importante de l’équation.

Le Nabaztag

Le Rabbit R1 me fait irrémédiablement penser à un autre lapin, le Nabaztag. Un objet qui permettait de lire des emails, des flux RSS et d’autres sites d’info. Il pouvait envoyer des signaux lumineux ou bouger ses oreilles… C’était un précurseur des objets connectés puisqu’il est sorti en 2006, à une époque ou ce type de produit n’existait tout simplement pas pour le grand public. L’objet fonctionnait en passant par un serveur hébergé par la société Violet qui distribuait ces lapins. Le Nabaztag et les autres produits qui ont dérivé de cette idée de base fonctionnaient sur un modèle économique identique à celui du Rabbit R1. Un prix à l’achat du produit mais pas de frais d’abonnement.

Vous voyez le problème ?

Lorsque l’on vend un produit, on dégage une marge. Mais cette marge sera irrémédiablement rattrapée par les coûts du service si il n’est pas proposé avec un abonnement. Cela peut prendre 1 an, 2 ans ou plus mais mécaniquement, les salaires du personnel et les frais de gestion des serveurs continueront de couter de l’argent alors que la marge liée à la vente de l’objet restera fixe. Alors on peut toujours continuer a faire rentrer de l’argent dans les caisses en vendant de nouveaux produits mais il arrive toujours un moment où, fatalement, le marché se sature. Des milliers d’appareils se connectent chaque heure aux serveurs mais il n’ y a plus ou pas assez de nouveaux client pour payer la note. C’est ce qui est arrivé au Nabaztag et c’est ce qui arrivera tôt ou tard au Rabbit R1.

En imaginant un produit au prix de revient de 1$ pour chaque Rabbit R1 vendu (Ce qui est évidemment extrêmement généreux), les 20 000 réservations génèrent alors 3 980 000 $ de marge. Une somme importante mais fixe. Une somme qui ne pourra pas permettre de payer les ingénieurs en charge du développement des IA indéfiniment dans la durée. Si on ajoute à cette équation les serveurs nécessaires au fonctionnement du dispositif on a une société qui va irrémédiablement dans le mur. Même en imaginant la marge la plus élevée possible pour son produit.

Sans abonnement mais avec des frais fixes, le service ne peut pas continuer a exister indéfiniment. Le système économique de Rabbit ne tient pas debout une seule seconde dans la durée et  j’ai même peur que la fenêtre de commercialisation et d’existence du produit soit bien plus courte que cela. Si demain Apple, Google, Amazon ou Microsoft proposent des services identiques au modèle de Rabbit OS, les ventes du produit s’arrêteront d’un seul coup. Et sans un apport constant de liquidités, la société fermera alors ses portes très rapidement. D’ailleurs la garantie du Rabbit R1 exclu expressément le logiciel et les fonctionnalités de l’appareil. Aucun recours ne pourra être envisagé lorsque le Rabbit R1 se transformera en presse papier, du moment que ce presse papier à un écran et une camera qui fonctionnent encore.

Il existerait bien une solution pour se sortir de cette ornière qui passerait par de la publicité par exemple, mais je ne suis pas sûr que le client final serait ravi d’avoir de la publicité ciblée sur son appareil. Ni que beaucoup de marques aient envie de cibler 20 000 personnes spécifiquement. L’autre solution serait de s’entendre avec des services pour que l’IA oriente ses recherches pour de l’affiliation. Passer par telle offre de location de voiture, telle agence de voyage ou tel marque de pizza… Une idée qui pourrait fonctionner économiquement mais qui enlèverait a peu prêt tout l’intérêt du dispositif. Payer 200$ un objet dont l’objectif serait de mal chercher à votre place et de vous faire payer un produit différent que si vous utilisiez votre smartphone ne me parait pas être une solution miracle pour le client final.

Pourquoi lancer le Rabbit R1 et Rabbit OS si la société va dans le mur ?

La réponse à cette question est très simple et se rapproche de ce que proposent aujourd’hui les plateformes de financement participatif. Pour la visibilité que l’objet propose.

Quelle possibilité a un acteur comme Rabbit sur le marché de l’IA face aux mastodontes de la tech ? Aucune. Annoncer son Intelligence Artificielle et son mode de fonctionnement spécifique dans un article scientifique attirerait certes une attention de la part des GAFAM mais guère plus. Aller sonner aux portes des différents acteurs pour présenter son savoir faire serait sans doute une autre méthode. Mais le mieux qui puisse arriver serait alors d’être embauché comme un développeur lambda sur un Campus de Google ou Apple.  Le pire étant que les développeurs de Rabbit OS soient gentiment raccompagnés à la porte pendant que leurs idées, précieusement notées, seraient peu à peu intégrées dans les futures IA des grands groupes.

Quelle alternative ? Indiegogo ? C’est bien pour aller plumer des pigeons et se faire connaitre mais cela ne résout pas le problème d’un modèle économique qui finirait par s’essouffler tôt ou tard. Par contre, lancer une campagne bien ficelée, pendant le salon High Tech grand public le plus suivi au monde qu’est le CES parait être une très bonne idée. Pas forcément pour les clients qui précommanderont un Rabbit R1 mais pour les équipes en charge du développement du produit. En réussissant le tour de force d’être présenté par toute la presse High Tech de la planète et en annonçant 20 000 précommandes, Rabbit prouve qu’elle vaut quelque chose. Que son idée fait sens. En d’autres terme, qu’elle est peut être « bankable » pour un GAFAM. Et là les choses prennent une autre tournure. Toute la première partie de la  conférence décrit le fonctionnement spécifique du système et s’adresse non pas au client final mais à des investisseurs. Est-ce qu’il vaut mieux reprendre les idées de Rabbit pour son compte et ainsi gagner du temps et de la visibilité ou tenter de les copier tout simplement en faisant semblant de ne pas les avoir vu avant ?

Qu’est-ce qui est le plus séduisant en matière de communication grand public aujourd’hui. « Nous intégrons à notre IA le savoir faire de Rabbit OS et ses modèles LAM » ou « Cette IA se comporte comme les LAM de Rabbit OS mais ce ne sont pas les même. » ? 

Pour le grand public cela ne fait pas de différence. Les Rabbit R1 sont condamnés a se transformer tôt ou tard en presse papier. Mais pour les ingénieurs de Rabbit cela change vraiment la donne. La conférence donnée au CES n’avait pas pour cible le grand public et ceux qui ont commandé l’objet l’on sans doute fait sur un coup de tête. Non Rabbit s’adressait directement aux GAFAM, les seuls a pouvoir leur assurer un véritable avenir. 

Le Rabbit R1 est un presse papier en puissance © MiniMachines.net. 2024.

FiiO CP13 : un walkman totalement analogique au CES 2024

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Le FiiO CP13 est un clin d’oeil dans le rétroviseur, un objet tout droit sorti du passé et pour qui j’ai du mal à voir réellement la cible. J’ai toujours détesté les cassettes audio. Peu pratiques, relativement fragiles et souvent d’une qualité peu agréable. Leur disparition ne m’avait pas ému et j’avoue avoir bien du mal à saisir l’objectif de cet objet.

Il est certes joli, assez bien dessiné mais il se contentera de jouer des cassettes à l’ancienne? Aussi bien, ou aussi mal,  que les lecteurs que vous pouvez parfois apercevoir en brocante ou qui trainent au fond d’un vieux carton dans un recoin. Il ne propose ni Bluetooth ni fonction particulière, il faudra lui brancher un caque 3.5 mm et se manipulera avec de grosses touches. Une molette de volume est visible ainsi qu’un capot pour faire glisser la cassette. L’objet ne propose pas de fonction d’enregistrement histoire d’être nostalgique jusqu’au bout.  Le constructeur l’indique lui même, tout le procédé de lecture est issu de fabrications tierces, il existe toujours un marché du lecteur de cassettes même si celui-ci n’est en général pas piloté par une marque connue.

Le FiiO CP13 côte à côte avec le Sony Walkman DD2, la Rolls du genre.

J’avoue avoir du mal à comprendre l’enjeu derrière ce produit. Est-ce une volonté de jouer sur une fibre nostalgique ? Est-ce qu’il s’adresse à un club caché d’adorateurs de la cassette ? Ou est-ce que le FiiO CP13 essaye de jouer sur l’engouement actuel du disque vinyle ? J’avoue que si je suis insensible aux charmes de la cassette, avec son format si peu pratique de bande sur lequel on ne peut pas avancer rapidement et sa pochette qui ne permet pas de proposer un véritable support pour des illustrations de qualité, je suis beaucoup plus attiré par le vinyle. 

Est-ce que Fiio tente l’aventure de la cassette avec l’espoir de cette même fibre nostalgique qui traverse le disque 33 tours ? Ou est-ce qu’ils ont identifié une cible particulière ? Pour un collectionneur de cassettes, le seul réel avantage de ce nouveau baladeur est dans sa nouveauté au sens strict. Le  fait qu’il n’ait pas des têtes de lecture avec des milliers de kilomètres de bandes au compteur. L’autre petit avantage, c’est l’utilisation de batteries au lieu d’un compartiment à piles. Cela permet 13 heures d’autonomie avec une seule recharge USB Type-C, l’emploi de batteries externes et un design un tout petit moins épais… que ce qu’aurait proposé le même engin avec des piles.

Source : TechRadar

FiiO CP13 : un walkman totalement analogique au CES 2024 © MiniMachines.net. 2024.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité

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C’est passé comme une lettre à la poste, la petite communication de Microsoft au sujet de Copilot a été accueillie avec joie par l’ensemble de la presse en ligne. Pourtant cette histoire de « modification de clavier » n’a absolument aucun sens, si ce n’est de maquiller une belle opération publicitaire.

Cette semaine de convalescence m’a provoqué des sueurs bizarres. Je n’étais pas du tout fiévreux et pourtant j’ai cru halluciner à lire certains articles concernant cette « révolution » d’une nouvelle touche sur le clavier Windows. Cette « première modification du clavier de Microsoft depuis 30 ans » a été jugée comme « révolutionnaire » et le narratif de Microsoft  a été servi sans aucun recul.

La proposition de l’ajout d’une touche « Copilot » sur les claviers peut se résumer de manière assez simple. Pour Microsoft, l’arrivée de son Intelligence Artificielle au sein de Windows est un évènement tellement important qu’il est nécessaire de lui dédier une touche spécifique sur les claviers des futures machines. C’est un évènement parce que la dernière modification d’un clavier date d’il y a presque 30 ans. Lorsque apparu la fameuse touche Windows.

Quel rôle jouera cette touche ? C’est évident ! En appuyant dessus, Windows ouvrira l’interface de Copilot, l’Intelligence Artificielle maison de Microsoft. Cela améliorera l’interaction entre l’utilisateur et l’IA. On appuie, on pianote sa question et on profite du résultat. Magique ! Microsoft explique que cette touche est le meilleur moyen de fluidifier les interactions entre l’utilisateur et l’IA. Un moyen d’ôter toute friction entre l’assistant et l’assisté.

Aujourd’hui Copilot est simplement accessible d’un simple clic via la barre des tâches…

Un Copilot a t-il vraiment besoin d’une touche ?

Non. Et c’est même contraire à toute la mécanique de Windows depuis 30 ans justement. Toute la philosophie de Microsoft a été bâtie autour de la touche Windows, touche signalée par une icône sur votre écran qui réagit comme le centre névralgique des interactions du système d’exploitation. Cette touche Windows appelle les autres applications et usages, c’est elle la véritable colonne vertébrale du système qui est censé ne servir que d’interface aux autre outils qu’il accueille. En proposant une touche Copilot différente, pour ne pas pas dire concurrente, à la touche Windows, Microsoft brouille cette piste d’usage. Cela n’a rien de « super accessible » mais rime plutôt avec un double emploi teinté de diverses problématiques.

Si la solution d’un bouton pour un usage était vraiment pratique et accessible, nos claviers feraient 400 touches. Une touche pour l’éditeur de photo, une autre pour lancer le traitement de texte, une troisième pour votre navigateur. C’était d’ailleurs la proposition des bureaux des premiers Windows. Des espaces logiciels où s’entassaient des dizaines d’icônes pour lancer chaque programme. L’arrivée de machines capables de lancer plusieurs logiciels en même temps a rendu cette proposition de bureau caduque. Réduire son traitement de texte pour voir son bureau afin de lancer son tableur n’avait pas de sens. Microsoft a donc trouvé la parade avec cette solution d’arborescence et fait disparaitre les bureaux. Certains claviers proposent des raccourcis ou autres touches programmables. C’est en général lié à des métiers ou des fonctions très particulières comme l’appel incessant d’une calculatrice, d’un lecteur audio ou autres gadgets venant poser leur fenêtre par dessus les autres. Si l’ajout de touches spécialisées pour ouvrir des programmes n’a jamais été retenue par les fabricants comme la norme, c’est parce que cela va à l’encontre de la solution plus généraliste définie par Windows.

Personne ne veut de touche supplémentaire sur son clavier parce que cela n’a absolument aucun sens d’en rajouter. Le choix le plus intelligent fait par Microsoft il y a des années a bien été de proposer cette touche Windows et d’imaginer l’utilisateur l’activer pour lancer facilement ses applications. Windows fait pousser une arborescence unique et facile à suivre. Chaque pression sur cette touche se répercute ensuite simplement dans différentes branches hiérarchiques. Les différents programmes sont accessibles directement via la combinaison de touches TAB et de flèches si on ne veut pas quitter son clavier. Et un système d’icônes et de tuiles est disposé de telle sorte que les programmes les plus fréquemment utilisés soient facilement cliquables pour prendre le relais à la souris. C’est simple, c’est fluide et c’est compréhensible après quelques essais seulement. Cette combinaison d’une touche dévoilant un menu d’icônes ainsi qu’un champ de recherche est une tellement bonne idée qu’elle a été reprise par énormément de systèmes d’exploitation différents.

Pourquoi ne pas simplement continuer d’utiliser Copilot avec ce même système ? Il suffit de continuer à l’utiliser via un raccourci, une tuile ou de le conserver dans la barre des tâches ?  Ou de proposer en haut de l’arborescence un second champ de recherche dédié à cette IA ? Ou alors de laisser l’utilisateur basculer le champ de recherche de base initié par la pression de la touche vers Copilot ? Ou de l’imposer, après tout Microsoft n’a jamais trop hésité à imposer des changements dans ses moteurs de recherches ou sa barre de tâches. D’ailleurs, sans compte Microsoft dûment identifié sur la machine, la pression sur la touche Copilot lancera le moteur de recherche de Microsoft. On aurait donc pu imaginer le scénario inverse, une pression sur la touche Windows qui lance Copilot à la place de Windows Search… 

Le problème posé par cette touche, c’est que l’outil va perdre énormément en contexte. La touche ouvrira un menu générique au contraire d’un outil intégré aux programme qui s’adaptera à ceux-ci. Dans la capture ci-dessus, on voit que le clic sur l’icône Copilot dans la barre de tâche propose des fonctions contextuelles par rapport à un texte sélectionné. Un appui sur la touche ouvrira sans doute un menu identique mais qui aurait l’idée de quitter sa souris pour appuyer sur la touche avant de revenir à la souris pour sélectionner l’action à effectuer ? Tout le monde continuera à manipuler le bouton directement présent dans la barre des tâches parce que c’est simplement plus pratique.

Rajouter une touche Copilot a t-il du sens ?

Proposer une nouvelle touche sur le clavier n’a aucun sens. Cela va à l’encontre de toute ergonomie classique et surtout de la philosophie même du système Windows. Demander à l’utilisateur de s’adapter à de nouvelles habitudes en ne fournissant aucun véritable raccourci plus pratique que ce que propose déjà aujourd’hui l’ensemble des systèmes existants n’est ni productif ni élégant. Changer de touche pour aller pianoter à droite du clavier ne change pas vraiment énormément notre façon de travailler mais c’est totalement insensé de proposer cette solution physique pour interagir avec une Intelligence Artificielle censée nous aider à travailler.

Mais si cette modification de clavier n’a pas d’intérêt d’un point de vue utilisateur, elle en a pourtant énormément pour Microsoft.

On ne peut pas dire que l’éditeur ait été dans les wagons de tête de l’IA. Avec Chat-GPT en locomotive en début d’année 2023, la plupart des systèmes concurrents ont juste eu le temps d’accrocher leurs wagons à l’énorme réussite technique et surtout médiatique de cette IA émergente. Et que peut rêver de mieux Copilot pour se faire connaitre que d’apparaitre « magiquement » sur tous les claviers d’ordinateurs sous Windows à l’avenir ?
Avoir sous les yeux, sur des millions de nouveaux claviers le petit logo Copilot et un chemin tout tracé pour le lancer est le placement produit rêvé de tout logiciel. Il s’offre ainsi à la fois la meilleure visibilité possible mais également le meilleur chemin pour modifier les habitudes des utilisateurs. Les humains sont paresseux, si on leur fournit un raccourci pour effectuer une tâche, ils le prendront. C’est ici à mon avis toute la raison d’être de cette touche. Cela va à l’encontre de la philosophie de Windows mais cela permet de court-circuiter très efficacement les autres IA du marché. Et qui ne fera pas de temps en temps une petite entorse à sa philosophie pour rendre invisible ses concurrents ?

Cela d’autant plus que les constructeurs sont très demandeurs d’un marqueur spécifique de cette « nouvelle génération » de machines spécialisées dans l’IA que nous promettent AMD, Qualcomm et Intel avec l’ajout de moteurs de calculs dédiés à leurs processeurs. Ils vont tous suivre cette nouvelle proposition de Microsoft et ajouter la fameuse touche Copilot à leurs claviers de portables sans se poser de question.

Un espace d’affichage de quelques millimètres carrés qui va se répéter des millions et des millions de fois cette année.

Echec et Mat

Que conclure si ce n’est que le  coup marketing est génial de la part de Microsoft. Avec cette touche Copilot, l’éditeur réussi un pari assez incroyable. D’abord, en agitant le chiffon rouge de cette modification « historique » du clavier aux yeux de la presse, l’éditeur a réussi à faire gober l’information de ce changement sans jamais la laisser réfléchir aux véritables enjeux situés derrière cette annonce aux allures de gadgets.

Ensuite, en se positionnant à la meilleure place du monde pour venir supplanter ses concurrents dans l’offre IA, Microsoft offre une campagne publicitaire mondiale gratuite à Copilot. Une campagne qui durera non pas quinze jours ou trois semaines mais des années. Avec une place de choix, en se positionnant directement sur les claviers des utilisateurs. Microsoft nous a habitué à ce genre de pratiques et a d’ailleurs subit les foudres des organismes chargés de rétablir une juste concurrence par le passé sur pas mal d’autres de ses produits logiciels. Quand l’éditeur proposait par défaut son navigateur en laissant un choix secondaire pour les outils concurrents. Quand des liens vers ses outils bureautiques sont déposés sur les systèmes en étant présentés comme quasiment installés par défaut. Ne laissant que peu de choix aux concurrents. Cela a créé par le passé des batailles juridiques complexes pour ses concurrents pour simplement avoir le droit d’apparaitre comme alternative aux solutions imposées par défaut par l’éditeur.

Mais ici le coup de maitre est sans doute de proposer son clavier aux fabricants avec le « libre choix » de l’implanter ou non. Microsoft n’impose pas de rajouter cette touche Copilot. Mais on comprend bien que la marque va faire un gros effort marketing dessus et que si une marque ne le suit pas, alors elle ne pourra pas rajouter le petit logo Copilot sur la boite du PC. Chaque constructeur a le droit de ne pas modifier son clavier… mais ce sera sûrement contre productif en terme d’image. Après tout, tout le monde parle d’IA ! 

Et que va répondre Microsoft si un outil IA concurrent se plaint de la visibilité de la touche Copilot sur tous les claviers de portable rendant leur produit moins visible ? Qu’ils ne font que proposer cette touche optionnelle aux fabricants et que rien ne leur est imposé. Au contraire des solutions logicielles classiques de l’éditeur qui mettaient en scène son Windows avec son navigateur en premier plan ou ses outils Office, ici il s’agit d’une touche matérielle sur laquelle Microsoft n’a pas de prise. Même si on sait que les machines disposant d’une touche Copilot auront droit à un marketing plus appuyé, la défense de Microsoft sera toute trouvée auprès d’une autorité de la concurrence : ils ne sont pas responsables des choix matériels faits par les fabricants. Et si d’ici quelques années une plainte donne lieu à des modifications de cette touche ou à laisser le choix à l’utilisateur de modifier son raccourci, l’habitude sera déjà peut être prise de passer par Copilot pour activer une IA. Et le pari de Microsoft sera gagné.

Petite touche, grands effets.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité © MiniMachines.net. 2024.

Minisforum MS-01 : une station de travail Core i9 format A4

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Mise à jour du 26/03/2024 : Les Minisforum MS-01 sont désormais en vente et en promotion. La boutique européenne de la marque liste les trois modèles en barebones ou machines complètes avec des réductions variées pour une livraison qui débutera vers la mi-mai, dans un mois et demi donc.

  • Le modèle Core i5-12600H en barebone est à 539€ soit 50€ de réduction sur son tarif officiel.
  • Le modèle Core i5-12600H en 32 Go / 1 To est à 749€ soit 70€ de réduction sur son tarif officiel.
  • Le modèle Core i9-12900H en barebone est à 619€ soit 150€ de réduction sur son tarif officiel.
  • Le modèle Core i9-12900H en 32 Go / 1 To est à 799€ soit 200€ de réduction sur son tarif officiel.
  • Le modèle Core i9-13900H en barebone est à 779€ soit 150€ de réduction sur son tarif officiel.
  • Le modèle Core i9-13900H en 32 Go / 1 To est à 979€ soit 200€ de réduction sur son tarif officiel.

Voir les offres sur Minisforum Europe

Billet original du 28/12/2023 : Tous azimuts, la marque Minisforum continue de proposer des nouveautés dans des designs intéressants. Son Minisforum MS-01 est sa première incursion vraiment sérieuse dans le monde des « Workstations » avec un modèle assez ambitieux.

Le Minisforum MS-01 se décline pour le moment en deux versions de processeurs Core i9 étalés sur deux générations. Un Core i9-12900H pour la première et un Core i9-13900H pour la seconde. Des puces performantes qui seront suivies par un modèle Core i5-12450H dans les mois qui viennent. Toutes ces solutions proposent leur propre circuit graphique Intel mais la Station propose également un slot PCIe 4.0 X8 pour ajouter un circuit graphique secondaire jusqu’en X16.

La carte qu’on pourra embarquer dans ce boitier de 19.6 cm de large pour 18.9 cm de profondeur et 4.8 cm d’épaisseur sera évidemment limitée. On ne pourra loger dans l’emplacement prévu qu’une carte « Low-Profile » n’occupant qu’un seul slot d’épaisseur.

Cela limite grandement les choix possibles mais la destination de cet engin n’est pas de devenir une solution « gaming ». Le reste de son équipement étant un peu trop spécialisé pour que cela ait du sens.

On retrouve en effet sur ce Minisforum MS-01 un ensemble de fonctions assez spécifiques. Comme la possibilité de se connecter à un réseau Ethernet spécialisé. Outre les deux ports 2.5 Gigabit la machine propose également deux ports 10 Gigabit SFP+.

Autre particularité de ce modèle, la présence d’un triple port M.2 2280/22110 permettant d’additionner trois stockages NVMe classiques. Mais le premier au format PCIe 4.0 X4.0 aura également la possibilité d’embarquer des SSD au format U.2 NVMe pour des usages entreprise nécessitant une robustesse plus poussée. Le second port sera en PCIe 3.0 X4 et le troisième en PCIe 3.0 X2. La mémoire vive sera plus classique avec deux slots SODIMM DDR5 pour un maximum de 64 Go.

La connectique proposée est assez riche au delà des ports Ethernet. En face avant, on note deux ports USB 2.0 et un port USB 3.1 Gen1 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un bouton d’allumage avec une LED témoin.

A l’arrière, on note deux ports USB4, une sortie HDMI 2.0 et deux ports USB 3.1 Gen2 supplémentaires. L’alimentation en 19 V se fait via un port jack et un bloc secteur dédié.

Le Minisforum MS-01 pourra donc piloter trois écrans en parallèle en natif ou plus si on prend en compte la connectique de la carte fille optionnelle.

D’un point de vue tarif, comptez sur une base de 749€ en version barebone Core i9-13900H. Et 949€ en version 32 Go / 1 To. Le modèle Core i9-12900H est proposé aux tarifs respectifs de 619€ et 799€ depuis la boutique Européenne de la marque. Les expéditions auront lieu à partir de la fin janvier avec un passage en deux temps depuis les entrepôts Européens de la marque avant que les commandes soient éclatées entre les différentes adresses en Europe. Cela permet à la marque d’effectuer le dédouanement et d’éviter de risquer des « frais de dossier » sur chaque commande dans un second temps.

 

Minisforum MS-01
Sub Models S1390/S1290/S1245
CPU S1390: Intel® Core™ i9-13900H(With vPro® Enterprise Support)
S1290: Intel® Core™ i9-12900H(With vPro® Enterprise Support)
S1245: Intel® Core™ i5-12450H
GPU S1390/S1290: Intel® Iris® Xe Graphics eligible
S1245: Intel® UHD Graphics
Memory Types DDR5 SODIMM
Max Memory Size 64GB
Max # of DIMMs 2
Max # of Memory Channels 2
ECC Memory Supported NO
Storage 1xM.2 2280 NVME SSD(Alt U.2)(PCIE4.0x4)
1xM.2 2280/22110 NVME SSD(PCIE3.0x4)
1xM.2 2280/22110 NVME SSD(PCIE3.0x2)
Wireless YES
Bluetooth YES
Video Output HDMI ×1
USB4 ×2
Audio Output HDMI ×1
Audio Jack ×1
Ports & Buttons 10G SFP+ Port×2
2.5G Ethernet RJ45 Port x2
USB3.2 Gen2 Type-A Port ×2
USB3.2 Gen1 Type-A Port ×2
USB2 Type-A Port x2
USB4 Port ×2(Alt DP)
HDMI ×1
Audio Jack ×1
Expansion 1* PCIE Port(Support to half height single slot x16 width)(Speed up to PCIE4.0x8)
Power DC5.5×2.5(19V-9.47/12.6A)
System Windows 11 Home
Support System Windows 11/Linux
Product Dimension 196mm*189mm*48mm
Net Weight 1.42/KG
Packet Weight 2.64/KG
Launch Date janv.-23

Minisforum MS-01 : une station de travail Core i9 format A4 © MiniMachines.net. 2024.

NucBox K6 : Le Ryzen 7 7840HS débarque chez GMKTec

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le NucBox K6 remplit une case qui manquait dans la gamme de GMKTek, à savoir un MiniPC construit autour d’un processeur AMD Ryzen 7 7840HS. Une puce présente chez beaucoup de concurrents et qui permet de construire des minimachines compactes et performantes. 

Ce NucBox K6 propose un design très classique avec des dimensions pour le moment inconnues mais qui devraient rester assez sobres1. On retrouve donc une puce interne proposant 8 cœurs et 16 threads construits sur l’excellente architecture Zen 4 d’AMD. Avec une fréquence oscillant de 3.8 à 5.1 GHz, elle propose un circuit graphique Radeon 780M en RDNA3 très performant avec 12 cœurs à 2.7 GHz. Ventilée activement, cette puce se cache sous un bloc de cuivre transmettant la chaleur dégagée à des caloducs qui seront eux même refroidis par un flux d’air en provenance des côtés du châssis.

Un double slot de mémoire vive permettra d’embarquer de la DDR5-5600 jusqu’à 64 Go. La partie stockage fait appel à deux sports M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. Un duo de stockage qui sera lui même coiffé par un petit ventilateur pour assurer un bon refroidissement de ces composants. L’accès aux composants se fait par la partie supérieure de l’engin ce qui permet de manipuler plus facilement mémoire vive et stockage. 

La connectique réseau est excellente avec un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 pilotée par un chipset Mediatek RZ616 pur le sans fil et un double port Ethernet 2.5 GbE pour la partie filaire.

Pour le reste, on retrouve en face avant un bouton de démarrage, un jack audio combo 3.5 mm, un USB4 et deux ports USB 3.2 Type-A. Sur la partie arrière: un USB 2.0 et un USB 3.2 Type-A, un DisplayPort 1.4 et un HDMI 2.0. L’alimentation est assurée par un Jack classique et on retrouve un Antivol type Kensington Lock à côté de la grille d’extraction d’air chaud. Un ensemble très complet, donc, avec une connectique permettant de piloter trois écrans et la possibilité de monter l’ensemble en VESA derrière un écran. 

D’un point de vue tarif, GMKtec propose le NucBox K6 du format Barebone jusqu’à des configurations proposant 16 ou 32 Go de mémoire vive DDR5 et jusqu’à 1 To de stockage M.2 2280 NVMe. Les prix varient de 534€ TTC pour le modèle nu à 706€ pour la version 32Go/1To. Des prix qui ne sont pas particulièrement abordables mais qu’il faut toutefois réduire pour le « lancement » de ce modèle avec des réductions proposées par la marque2

Ainsi le modèle Barebone a droit à une ristourne de 135€ en cliquant sur le bandeau orange, ce qui donne un prix final de 399€… Le modèle 16 Go / 1 To est proposé à 633€ avec 135€ de réduction pour un total de 499€. La précision de ces chiffres avec les « 99€ » à la fin ne laissent pas trop de doutes sur la volonté du positionnement « promotionnel » de ces tarifs et de leur ajustement.

Voir l’offre chez GMKTec

 

NucBox K6 : Le Ryzen 7 7840HS débarque chez GMKTec © MiniMachines.net. 2024.

AOKZOE A2 : une seconde console PC sous Indiegogo

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La Aokzoe A2 a été annoncée plus tôt dans l’année, elle est désormais en financement participatif sur Indiegogo. Elle y est présentée avec un prix de base de 544€ HT et une expédition qui devrait avoir lieu en février prochain. 

C’est un prix beaucoup plus sage que le premier modèle de la marque lancé en avril dernier et qui était vendu alors à 799$ (725€ HT) pour un modèle Ryzen 7 7840U avec 32 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Il faut dire qu’entre temps le marché a pas mal bougé. D’abord, la Asus ROG Ally est apparue. Elle est désormais régulièrement proposée à 649.99€ soit le même tarif que cette Aokzoe A2 une fois la TVA appliquée mais sans compter les frais de port et la plus que probable dîme de dédouanement que percevra le transporteur qui devrait ajouter quelques dizaines d’euros supplémentaires à la note globale.

Bref, si on résume, on vous propose d’investir en décembre dans un produit qui sera, peut être, chez vous en février pour un montant plus cher que le produit disponible en France sur commande. La Aokzoe A2 étant évidemment absolument couverte par aucune garantie puisqu’il s’agit d’un investissement en financement participatif tandis que la console ROG Ally sera garantie 2 ans… Si on se penche du côté du Steam Deck, entre les nouveaux modèles OLED, les promotions et les modèles reconditionnés qui apparaissent régulièrement, l’investissement sur Indiegogo ressemble plus à du masochisme qu’a autre chose.

Tes calculs sont pas bons Aokzoe

D’autant que sur le papier la console Aokzoe à 544€ HT n’est plus si fraîche que cela. Il s’agit d’une version équipée  d’un Ryzen 7 6800U avec 32 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Certes, un excellent processeur mais pour avoir droit à la même puce que pour la Aokzoe première du nom, un Ryzen 7 7840U, il faudra toujours débourser 634€ HT, soit 760€ TTC sans compter le port. Et là on passe au dessus de l’offre d’Asus…

Alors la console est belle mais elle devient difficile à vendre. Dès son annonce en avril, je vous expliquais que la partie devenait de plus en plus compliquée pour les acteurs comme Aokzoe sur  ce marché. Ceux-ci  avaient pour eux d’être précurseurs et de proposer des produits ayant peu de concurrence au début. Ils profitaient des économies réalisées par leur modèle pour gagner de l’argent. Pas de publicité, pas d’antennes locales, pas de frais de financement avec le recours à Indiegogo… Cela leur permettait de compenser d’autres soucis comme des petites productions et donc des prix de revient trop élevés.

La ROG Ally chez Boulanger

Mais une fois qu’une machine comme Valve, Asus ou Lenovo est lancée, il devient difficile de lutter. Certes, ces marques font de la publicité, payent des antennes locales couteuses (qui au passage assurent le suivi et la garantie des matériels) et financent leurs produits eux même. Mais leur force de frappe en tant que constructeurs et acheteurs leur permettent de profiter de bien meilleurs tarifs. Leurs équipes de R&D savent optimiser au mieux leurs créations et surtout le coût de leur investissement de publicité comme de leur personnel local est amorti sur des dizaines et des dizaines de références différentes quand des marques comme Aokzoe ne vivent que de ces uniques produits. Asus comme Valve assurent également un suivi de leurs consoles avec des mises à jour, des firmwares et un suivi logiciel du parc de produits.

Je l’écrivais en avril, la ROG Ally a sifflé la fin de la récré sur ce marché particulier. Désormais, il faut vendre moins cher et dans de meilleures conditions pour avoir une chance de percer. Qui irait précommander un produit à l’autre bout du monde plus cher que son équivalent garanti 2 ans et distribué dans les antennes nationales ? 

 

La Aokzoe A2 en détail

La console propose un écran tactile de 7 pouces en 1920 x 1200 pixels de type IPS, une solution 350 nits avec une calibration de couleurs 100% sRGB. Elle se décline entre deux puces Ryzen 6800U et Ryzen 7840U et 32 Go de mémoire vive LPDDR5x-7500 soudée. La marque indiquait au préalable développer la console en version 64 Go de mémoire mais semble être revenue à un montant plus sage.

Le stockage variera de 512 Go à 4 To grâce à un port M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 X4. La Aokzoe A2 embarque les contrôleurs classiques de ce type de produit avec deux joysticks, une croix directionnelle, des boutons ABXY et des gâchettes analogiques.

Sa connectique comprend deux ports USB4, qui sont peut être son atout principal, un USB 3.0 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un lecteur de carte MicrosDXC. Le petit engin embarque un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 intel AX210.

Sa batterie est une 12600 mAh 48.5 W qui emploie un chargeur GAN de 65 Watts pour une recharge rapide. Le constructeur indique une autonomie d’environ 2.5 heures de jeu en mode 15 watts. 

AOKZOE A2 : une seconde console PC sous Indiegogo © MiniMachines.net. 2024.

Microsoft dit adieu à la Réalité Mixte grand public

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La réalité mixte a été présentée comme un renouveau de l’informatique, du multimédia et même de l’industrie. Apparu en 2017, le concept a vite pris une importance assez énorme dans la communication de Microsoft. En 2018, c’était devenu LE cheval de bataille dans toute sa communication grand public. L’éditeur faisait de cette technologie un élément central de ses présentations. Poussant ses partenaires – si tant est qu’on puisse appeler des industriels pieds et points liés à Windows des partenaires – à proposer des équipements.

Microsoft croyait dur comme fer dans ce projet. D’abord parce que sur le papier c’était très rigolo d’avoir un casque sur la tête et de voir le monde informatique en surimpression du monde réel. Ensuite parce que Google poussait à fond tous les boutons avec sa propre technologie de réalité augmentée. Asus, Acer, Samsung, HP, Dell et Lenovo ont proposé des clones d’un même matériel dont les spécifications étaient dictées par Microsoft. Tout juste décoré de manière différente. C’est donc sorti rapidement et en masse sur le marché et… cela a fait un flop. Le dernier casque de ce type est sorti en 2021 comme une mise à jour d’un précédent modèle chez HP. Il est totalement passé sous le radar de tout le monde.

Pourquoi un tel échec ? D’abord parce qu’on était en face d’un cas typique de poule et d’œuf. Il existait bien des casques disponibles pour consommer de la réalité mixte mais rien de véritablement passionnant à injecter dedans. C’est super de regarder un film avec un de ces casques, mais personne n’a envie d’investir dans un bidule qui isole autant du monde juste pour ça. Microsoft a vendu beaucoup de rêve d’usage avec son Hololens et a déployé ensuite ses casques partenaires en expliquant qu’on retrouverait le même usage avec eux. La vidéo au début de ce billet montre littéralement un château virtuel être construit en réalité mixte. Et il s’est avéré être un château de sable.

Acer OJO 500

L’écosystème de Microsoft s’est « construit » sur une base sans fondations. En insistant sur la rétrocompatibilité de l’offre avec des milliers de jeux disponibles et des dizaines de milliers d’applications également exploitables sous cette solution technique. Mais il y a un monde entre un jeu que l’on peu faire tourner sur un appareil de ce type et un jeu qui sera agréable ou jouable dessus. De nombreux titres présentés comme compatibles ne présentaient absolument aucun intérêt en réalité mixte. Même son de cloche pour les logiciels. Quel besoin de faire sa compta ou de retoucher des images avec un casque vissé sur la tête qui obstrue en partie votre vision ? Qui a envie d’avoir à côté de soi une personne isolée du monde de cette façon ?

Au final, dès 2018, on remarquait déjà que Microsoft ne suivait plus ses partenaires. Sa page qui présentait l’ensemble du concept ne suivait pas les baisses de tarifs ou les nouveautés des marques partenaires.

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Plusieurs réalités, un seul futur

Et ce qui devait arriver arriva. La réalité mixte s’est heurtée à la réalité économique. Personne n’a suivi. Quelques enthousiastes et professionnels ont tenté de voir ce que ce le produit donnait. Mais les casques vendus entre 449 et 499€ au départ, puis rapidement à 250€, se sont retrouvés à prendre la poussière sur les étagères des revendeurs ou à être cachés un peu honteusement dans les tiroirs des bureaux de particuliers qui avaient craqué.

C’est une leçon qui ne sera jamais apprise par les marques. Les constructeurs lancent parfois des produits un peu au hasard, comptant sur un engouement du public et des développeurs. Engouement qui ne suit pas pour de multiples raisons. Par manque d’intérêt. A cause d’un marché trop étroit. Parce que le public n’aime pas se sentir trop orienté vers des usages qu’il ne saisit pas. Ou tout simplement parce que l’idée ne rencontre pas ou mal le public. Certains projets échouent une année et fonctionnent dix ans plus tard… Mais dans tous les cas il faut que le projet présenté corresponde à une réalité d’usage. Pas à un fantasme de bénéfices apparaissant ex nihilo.

La division Hololens et ses marchés professionnels spécifiques qui n’ont plus grand chose à voir avec les casques de ses partenaires n’est plus non plus soutenu par Microsoft depuid janvier. Les acheteurs de toutes ces solutions pourront éponger leurs larmes de tristesse dans la mousse de protection de leurs casques. Il ne leur reste que les usages de base du dispositif et le rapprochement opéré avec la plateforme SteamVR pour sauver les meubles.

Source : Windowscentral

Microsoft dit adieu à la Réalité Mixte grand public © MiniMachines.net. 2024.

OneXplayer X1 : un PC hybride sous Meteor Lake pour 2024

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Présenté comme une tablette-PC de 10.95 pouces, le OneXplayer X1 embarquera un processeur Intel Meteor Lake Core Ultra non détaillé dans un format qui pourrait, me semble t-il, se transformer tour à tour en plusieurs solutions.

La première et la plus évidente semble de rester une tablette classique pour un usage ludique, créatif ou très mobile. Mais le OneXplayer X1 pourrait également s’associer à un clavier pour se transformer en pseudo-netbook 10″ comme un Transformer Book. Ou alors se prolonger avec des extensions de jeu pour devenir une grosse console comme sait si bien le faire le constructeur.

On ne sait pas grand chose de précis sur cet engin pour le moment, seule la vidéo ci-dessus a été vraiment communiquée par la marque et elle laisse d’énormes trous quant à la destination de l’engin. Ce que l’on sait pour le moment, les choses peuvent changer, c’est que la tablette-PC proposera une puce Core Ultra. Mais on ne sait pas laquelle.

Il est probable qu’il s’agisse de solutions Core Ultra 7 155H ou supérieures pour assumer la définition et le côté ludique de l’engin. La puce sera en charge de piloter un écran de 10.95 pouces en « 2.5K » avec un rafraichissement de 120 Hz. Le recours à une connexion Oculink pour ajouter un circuit graphique externe semble être possible, c’est logique si on considère la commercialisation par le constructeur de son propre dock à ce format.

A bord de cette OneXplayer X1, on retrouvera également de 32 et jusqu’à 64 Go de mémoire vive soudée en LPDDR5x-700 et un probable stockage M.2 en NVMe PCIe. D’autres détails ont émergé comme la présence d’un lecteur d’empreintes digitales et d’une webcam avec module infrarouge pour la reconnaissance faciale. Un systeme d’enceintes stéréo Harman semble également être embarqué sur la machine. Et bien entendu des LEDs RGB sont intégrées au dos de l’engin pour améliorer les performances, l’autonomie et le prix du dispositif…

Bref, tout cela est encore très mystérieux et One Netbook devrait nous distiller des informations au compte goutte comme d’habitude. Le détail sera probablement révélé au lancement d’une campagne de financement participatif en début d’année prochaine.

OneXplayer X1 : un PC hybride sous Meteor Lake pour 2024 © MiniMachines.net. 2024.

Asus lance le Zenbook 14 OLED UX3405 sous Core Ultra (Dispo à 1299.95€)

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Mise à jour : Une variante du Zenbook 14 OLED UX3405, le 3450 qui est un modèle 14″ en 2880 x 1800 pixels OLED 120Hz sous Core Ultra 7 155H en version 16 Go / 1 To et sous Windows 11 est désormais disponible à 1299.95€ chez LDLC. Une baisse rapide pour en profiter pour les fêtes ?

Billet d’origine : Le Zenbook 14 OLED UX3405 est un 14 pouces esthétiquement très réussi qui combine toutes les propositions classiques de la marque avec trois des nouvelles puces d’Intel. On retrouve ainsi un écran « NanoEdge » à bordures fines pour limiter la largeur de son châssis. On retrouve également une déclinaison d’affichages précis et le fameux pavé tactile qui s’illumine pour une exploitation en pavé numérique.

Sur le papier la machine est très très belle avec un encombrement de 31 cm par 22 et moins de 1.5 cm d’épaisseur. Cet engin de 1.2 Kg déploiera de très belles possibilités techniques avec un usage qui devrait couvrir l’ensemble des besoins d’un suage nomade. Décliné en trois variantes de processeur de l’Ultra 5 à l’Ultra 9, il ne devrait par contre pas autoriser de grosses possibilités d’évolution. La mémoire vive sera soudée et l’accès au stockage devrait être assez compliqué. 

La batterie choisie est une 75 Hr et Asus indique une autonomie d’une quinzaine d’heures pour son modèle le plus sage1 et devrait dans tous les cas dépasser la dizaine d’heures pour coller à la norme EVO. Asus indique que son UX3405  peut accepter tout type de chargeur compatible et même être remit à flot par une batterie portable type Power Delivery. Une très bonne chose pour les plus nomades qui font de grands déplacements loin d’une prise de courant.

Les différentes options d’affichage passent toutes par un écran OLED disponible en 1920x 1200 ou 2880 x 1800 pixels. Elles seront pilotées par un circuit Intel Arc Xe et proposeront des rétroéclairages puissants.

La connectique est classique avec le trio d’USB désormais consacré sur ce type de diagonale. Un USB 3.2 Gen1 Type-A à gauche de l’appareil et deux Thunderbolt 4 à droite. On retrouve également un jack audio combo 3.5 mm et un HDMI plein format pour faciliter la connexion avec des écrans externes.

Le confort de frappe semble être au rendez-vous avec un clavier qui devrait être assez lisible et qui proposera un rétro éclairage réglable. La manie des constructeurs de continuer à proposer des demies touches pour les flèches n’a toujours pas disparu mais on retrouve des éléments assez larges et bien positionnés pour les principaux usages. Asus n’a pas intégré de lecteur d’empreintes mais la webcam embarquée pourra prendre en charge la reconnaissance faciale. Une webcam qui pourra être rendue aveugle grâce à un cache physique pour plus de sécurité. Le constructeur indique avoir travaillé la partie multimédia pour proposer en plus d’une image OLED à la colorimétrie calibrée un son Dolby Atmos via des enceintes certifiées par Harman Kardon.

Asus poursuit ici sa gamme Zenbook 14 avec un modèle UX3405 prometteur. La présence d’une version avec 8 Go de mémoire vive m’inquiète un peu car ce n’est vraiment pas rendre service aux processeurs Meteor Lake et à leur circuit graphique intégré de partager si peu de mémoire sous Windows 11. Chaque antenne locale d’Asus aura le loisir de choisir quels modèles seront mis en vente dans leurs territoires respectifs. Asus France semble avoir judicieusement choisi des modèles en 16 et 32 Go de mémoire uniquement. 

Comptez sur un tarif de 1499€ pour une version Core Ultra 7 155H en 16 Go / 1 To en 2880 x 1800 pixels OLED. Et pour 200€ de plus vous passerez de 16 à 32 Go de LPDDR5x… et goûterez ainsi à la joie d’avoir de la mémoire vive soudée à la carte mère.

ASUS Zenbook 14 OLED UX3405

Processeurs Processeur Intel Core Ultra 9 185H
Processeur Intel Core Ultra 7 155H
Processeur Intel Core Ultra 5 125H
Mémoire vive 8 / 16 / 32 Go LPDDR5X-7467 soudée
Stockage 512 Go / 1 To
NVMe PCIe Gen4
 M.2 sans info précise du format
Circuit graphique Intel Arc Xe
Ecran
  • 14 pouces – 2880 x 1800 -pixels –  OLED – 600 Nits DisplayHDR True Black 600
    NanoEdge 16:10 – 120 Hz – 100% DCI-P3
  • 14 pouces – 2880 x 1800 -pixels –  OLED – 550 Nits DisplayHDR True Black 500
    NanoEdge 16:10 – 120 Hz – 100% DCI-P3
  • 14 pouces – 1920 x 1200 -pixels –  OLED – 600 Nits DisplayHDR True Black 600
    NanoEdge 16:10 – 60 Hz – 100% DCI-P3
Connectique 2 x Thunderbolt 4
1 x USB 3.2 Gen1 Type-A
1 x HDMI 2.1
1 x jack audio combo 3.5 mm
Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3
 Batterie et chargeur 75 Wh
Chargeur 65 Watts
Multimédia et autres Double Haut parleurs stéréo Harman Kardon
Compatibilité Dolby Atmos
Webcam FullHD Infrarouge / 3DNR / ACS camera
Double micro avec correction de bruit
Clavier Chiclets Rétro éclairé + Pavé tactile ASUS ErgoSense 129 x 74 mm
Dimensions et poids 312,42 x 220,05 x 14,9 mm – 1.2 Kg
Aluminium recyclé
Système d’exploitation Windows 11 Home ou Pro

 

Asus lance le Zenbook 14 OLED UX3405 sous Core Ultra (Dispo à 1299.95€) © MiniMachines.net. 2024.

Un indicateur de charge processeur totalement analogique

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C’est le genre de projet qui me fait sourire même si l’encombrement de celui-ci en particulier n’est pas très compatible avec la vision que j’ai d’un PC pensé pour occuper peu d’espace.

Il y a quelques années, je m’amusais beaucoup avec des ampèremètres analogique et des petites solutions Arduino. C’est le genre d’outil que l’on peut détourner facilement pour en faire autre chose qu’un simple appareil de mesure. Ici, par exemple, j’avais créé le « Procrastinator Pro », un petit engin en bakélite qui indiquait si on devait vraiment faire quelque chose. Avec un petit ampèremètre détourné qui réagissait aléatoirement à la pression d’un bouton. Avec un aléatoire bien évidemment fortement orienté sur le non… C’était un cadeau « Secret Santa ».

Aussi, quand j’ai vu ce projet exploitant des ampèremètres couplés à une carte Arduino pour afficher le pourcentage de charge des cœurs d’un processeur ainsi que la mémoire vive utilisée et le swap d’une machine, cela m’a évidement immédiatement séduit.

14 ampèremètres sont employés pour ce projet. 12 pour les différents cœurs du système, un pour la RAM et un pour le Swap. Les informations parviennent du PC vers la carte Arduino Mega via un petit programme écrit sur mesures qui va traduire chaque pourcentage pour qu’il soit affiché sur l’échelle des petites aiguilles des ampèremètres. La connexion entre l’appareil et l’afficheur se fait donc simplement en USB. Des petites LEDs RGB programmables sont également positionnée pour s’illuminer en fonction de la charge pour une visibilité plus facile de loin.

Quand la charge est élevée, les deux LEDs correspondant à chaque cœur s’illuminent en rouge. Quand la charge baisse, cela retombe en vert. On peut imaginer ce type de détournement pour beaucoup d’autres usages. De la bande passante réseau à l’occupation d’un stockage en passant par l’occupation d’une bande Wi-Fi. Il n’est pas obligatoire d’employer un afficheur pour chaque cœur ou Thread, il peut être plus simple de ne donner qu’une idée de l’état général de sa machine pour une solution, disons, plus compacte de l’ensemble. L’alternative étant pendant ces périodes de fêtes de monter l’ensemble sous un format de guirlande pour décorer votre sapin de noël.

Un indicateur de charge processeur totalement analogique © MiniMachines.net. 2023.

FLSUN S1 et T1 : des imprimantes 3D Delta fermées ultra rapides

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Je vous ai déjà parlé des imprimantes 3D type Delta avec des modèles précédents de la marque. Les nouvelles FLSUN S1 et T1 reprennent le même principe que les modèles passés mais se mettent au goût du jour avec un design fermé et une augmentation impressionnante de leur vitesse de fonctionnement.

La FLSUN S1 est très impressionnante sur le papier avec une vitesse d’impression de 1200 mm/s. Pour rappel, les précédents modèles FLSUN V400 sorties en 2022 mettaient en avant une vitesse de 400 mm/s… Et si une mise à jour de cette imprimante leur a permis d’atteindre 600 mm/s, cette évolution proposée par la FLSUN S1 reste importante. D’autant que le format Delta autorise la création de pièces de grand volume puisque le plateau rond de 32 cm de diamètre est surplombé par 13 cm de hauteur d’impression.

Prévue pour la fin février 2024 chez nous, ce nouveau modèle vise un marché semi pro ou amateur « éclairé ». Des utilisateurs exigeants ou ayant un besoin de productivité important. Le format fermé de l’imprimante contraste également avec les précédents engins qui étaient susceptibles de prendre la poussière. Ce choix de fermer la FLSUN S1 est également lié à sa vitesse d’impression qui exige des paramètres de températures très contrôlés. En laissant le dispositif dans une boite, la marque peut mieux gérer les différents éléments. Il faudra, bien entendu, choisir des filaments adaptés pour atteindre cette vitesse, et la première bobine de PLA venue n’offrira pas ces débits. Par contre, les accélérations proposées seront communes à tout type de filament. On parle ici de 40 000 mm/s tout de même, ce qui est assez impressionnant. Trop pour une imprimante normale, la vitesse de déplacement comme la vitesse d’impression doivent être corrigés par des ajustements en temps réel des mouvements, le déplacement trop rapide sans correction pouvant avoir des effets négatifs sur la précision du dépôt des couches. Des algorithmes anticipent ces éventuels défauts et ajustent les mouvements de l’extrusion en conséquence.

Le résultat de tout cela: une impression plus rapide promet le constructeur qui emploie  une tête capable d’extruder 110 mm3/s. Des chiffres impressionnants qui demandent une gestion parfaite de toutes les températures. La ventilation de refroidissement mais également le plateau et la chambre fermée de l’imprimante, tout doit être géré avec doigté. Ce caisson formé par la FLSUN S1 permettra également de baisser la nuisance sonore des mouvements d’impression et ceux des différents ventilateurs embarqués. Les panneaux en acrylique permettront en outre de recycler l’air du caisson au travers d’une filtration à charbon actif et un filtre HEPA pour ne pas rejeter de fumées vers l’extérieur. 

Pour le reste c’est assez classique, on retrouve un plateau magnétique pour mieux détacher les objets imprimés. Ce plateau bénéficie d’une gestion de deux zones de chauffe pouvant aller jusqu’à 120°C. Si l’objet à imprimer est petit, un premier cercle de 22 cm de diamètre sera mis en chauffe pendant que le reste du plateau restera froid. cela économisera de l’énergie qui serait sinon dépensée inutilement. En cas d’impression plus large, le plateau de 32 cm sera également mis en chauffe à la température voulue.

Autre subtilité intéressante, le filament embarqué ne sera plus laissé à l’air libre mais enfermé dans l’imprimante afin qu’il soit maintenu à une hygrométrie maitrisée. Un système de déshydratation permettra de le conserver dans de bonnes conditions. Une bonne idée même si cela veut dire que les bobines devront respecter un certain standard et que le changement de filament sera moins simple au quotidien. C’est probablement le prix à payer pour obtenir les meilleures vitesses d’impression. Evidemment, un détecteur de fin de filament permettra de remplacer une bobine facilement sans perdre son travail. Tout comme il sera possible de résumer son impression après une coupure, volontaire ou non.

Comme toutes les imprimantes 3D modernes, celle-ci propose une calibration automatique avec l’emploi d’une solution Lidar. Le dispositif mesurera la planéité du plateau et modifiera donc la hauteur de dépose du filament en conséquence. En cas de détection d’un obstacle sur la surface, il pourra également réagir et éviter une impression ratée.

Un système de caméra embarquée permettra de réaliser des timelapses des  impressions mais également de vérifier son impression à distance. Le logiciel embarqué pourra également détecter des impressions ratées en cours : filament qui n’accroche pas et qui fait des « spaghettis », plateau décollé du support qui se balade, supports qui se détachent et autres accidents classiques du genre. Le logiciel qui gère la machine est baptisé FLSUN OS mais est en réalité une version adaptée sur mesures de  Klipper. Pas d’infos pour le moment sur son ouverture technique à des modifications.

D’un point de vue technique, la FLSUN S1 mesure 32 cm de large sur 66 de profondeur  pour une hauteur de 1.10 m. Elle propose une alimentation de 1300 W  et pèse… 39 kilos ! Elle permet d’exploiter une connexion USB ou du Wi-Fi et s’annonce compatible avec les slicers les plus répandus du marché : Cura, Simplify3D, PrusaSlicer et Flsun Slicer. Elle sait prendre en charge les filaments classiques et les modèles plus techniques : PLA, PLA Carbone, ANS, TPU, PETG, PVA, PET… Le prix annoncé est de 1299$.

Plus accessible, la FLSUN T1 est également plus classique dans son approche. La zone d’impression est plus petite avec un diamètre de 26 cm pour 33 cm de haut, elle est fermée mais moins volumineuse que sa grande sœur. La T1 mesure 44 cm de large pour 19 cm de profondeur pour 84 cm de haut.

On conserve le filtrage interne avec un charbon actif et une solution HEPA. La vitesse annoncée est également élevée avec une impression maximale de 1000 mm/s et des accélérations de 30 000 mm/s pour un débit de 90 mm3/s. On retrouve beaucoup de points communs avec la machine précédente : compensation de résonance des mouvements, nivellement automatique, bobine de filament intégrée dans le châssis, reprise d’impression après coupure, détection de fin de filament; zone de chauffe de plateau double zone, support magnétique, connexion USB et réseau. Des différences sont néanmoins présentes comme l’absence de caméra embarquée…

Le poids est divisé par deux avec 16.8 Kg, la consommation passe à un plus raisonnable 450 watts et le prix tombe à 499$.

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FLSUN S1 et T1 : des imprimantes 3D Delta fermées ultra rapides © MiniMachines.net. 2023.

NucDeck : une console DIY sur une base de carte mère NUC

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le NucDeck part du constat assez simple qu’il existe un format de carte mère répandu, facilement accessible et compact sur le marché pour venir équiper une console portable maison. Le format 4×4 qui a été développé pour équiper les MiniPC Intel NUC depuis plus de 10 ans.

Projet porté par Daniel McKenzie aka CNCDan, ce NucDeck emploie donc cette base et construit tout autour une console mobile dans le même esprit que les SteamDeck, ROG Ally et autres Lenovo Legion Go. Un travail de très longue haleine qui est documenté en vidéo par l’auteur. Un ensemble complet de documentation et d’instructions est également disponible sur Github pour permettre à « tout le monde » de réitérer l’expérience. Je mets des guillemets autour de tout le monde car je pense que tout le monde n’est pas capable ou n’aura pas la patience d’effectuer le travail que cela demande même en étant guidé par à pas.

La méthode à l’air assez simple puisqu’il s’agit de glisser une carte mère de NUC dans un boitier imprimé sur lequel on va ajouter un écran 7 pouces IPS tactile 1024 x 600. Il faudra ensuite ajouter les contrôleurs de jeu, gâchettes, croix directionnelles, boutons, joysticks et autres. En profiter pour glisser un petit écran témoin de 0.96″ de diagonale qui indiquera des éléments techniques à l’ensemble comme l’autonomie restante et, évidemment, ajouter batterie et contrôleur de charge maison au dispositif.

Le gros avantage est dans le choix des cartes NUC 4×4 disponibles sur le marché. Si l’auteur de ce NucDeck a choisi un Core i5 de 7e Gen associé à 16 Go de mémoire vive, rien ne vous empêche de piocher dans d’autre solutions comme des cartes Celeron entrée de gamme pour faire de la console une solution de streaming. Ou alors partir vers des Core plus récents pour plus de performances avec la possibilité de monter jusqu’à 64 Go de mémoire vive et un SSD NVMe de haute capacité.

Reste un détail tout de même, car si on ne peut qu’applaudir la qualité du montage et du partage d’infos de ce projet NucDeck, il ne faut pas perdre de vue un point essentiel de l’équation. Les cartes mères de NUC ont toujours été prévues pour une alimentation secteur. L’ensemble de leurs dépenses énergétiques n’ont rien à voir avec une solution mobile. CNCDan emploie quatre modules LiPo de 3000 mAh pour ce projet, soit un total généreux de de 12000 mAh. Malgré tout, il ne faudra jamais s’attendre à des autonomies folles avec ce type d’engin. Le NucDeck sera plus une console de salon qu’un engin très autonome. Ce qui est également un peu le cas des concurrentes industrielles d’Asus et Lenovo sur ce même segment.

En émulation de GameBoy Advance par exemple, la console propose 3H30 d’autonomie. En émulation de PlayStation 1, la console offre 3 heures. Sous émulateur de PSP, l’autonomie ne dépasse pas 2 heures. Sous PlayStation 2, les 25 watts demandés pour fonctionner font tomber l’autonomie à 1H50. Avec Dolphin en émulation de Wii, 1H40 de jeu sur batterie au total. Un jeu PC comme Dirt 3 réglé en basse définition et en 1024 x 600, le NUCDeck consomme 40 watts et ne permet qu’une heure et 10 minutes de jeu sans connexion au secteur. Portal 2 consomme encore un peu plus avec 42 watts et n’offre plus que 60 minute de jouabilité. Doom en 1280 x 720 pixels, détails au minimum, grignote 45.5 watts pour fonctionner et l’autonomie s’en ressent avec moins d’une heure de jeu possible. En streaming de jeu via Steam par contre, la console est beaucoup plus sobre avec 17 watts de consommation seulement. Il est possible ici d’atteindre 2H40 d’autonomie en jeu avec une excellente qualité et en utilisant un Wi-Fi local.

Ces chiffres sont tirés de cet épisode dédié à l’autonomie de l’engin. Evidemment ces chiffres dépendent de votre carte mère de base, du choix du processeur et de son efficience. Il dépend également du type de batterie que vous emploierez et des réglages de vos jeux. Il n’est pas impossible d’obtenir mieux ou moins bien suivant ces paramètres mais je doute que les résultats soient forcément très éloignés des chiffres annoncés par l’auteur.

Quoi qu’il en soit, ce travail de documentation autour de ce projet et la réalisation de celui-ci ne peuvent qu’être applaudis. CDCDan a accompli ici un travail technique et didactique absolument colossal et on ne peut qu’applaudir à son dévouement.

NucDeck : une console DIY sur une base de carte mère NUC © MiniMachines.net. 2023.

Une TinyPS5 bien plus compacte que la version slim

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La TinyPS5 est une version réduite au minimum de la console de Sony. Un travail remarquable qui demande de sacrées compétences techniques.

La PS5 Slim est la version « allégée » de la dernière console de jeu de Sony. Un modèle qui reprend les grandes lignes de design de la version originale mais en réduisant son volume de 30% grâce à un lecteur optique détachable. Cette version plus compacte procède à des raffinements techniques avec une carte mère plus compacte et un SoC embarqué plus efficace gravé en 6 nanomètres.

Minimachines-12-2023

Une évolution qui a donné encore à la chaine Youtube Not From Concentrate de proposer sa version de la console avec la TinyPS5.  Un modèle encore plus compact mais qui propose également une intégration totalement différente avec un design plus proche de la Nintendo Wii ou du MiniPC que de la PS5 classique.

La TinyPS5 n’occupe plus que 40% de l’encombrement de la console d’origine tout en reprenant le noir et blanc emblématique de cette série. Pour parvenir à ce résultat, de nombreux changements ont été effectués. Le système de refroidissement a été échangé : le système de base tout en longueur disparait au profit d’un dissipateur de PC low-profile épaulé par un ventilateur Noctua.

L’alimentation a été remplacée par un modèle plus compact. D’autres éléments comme le recours à un stockage M.2 2230 à la place d’un M.2 2280 ont permis de réduire la taille du boitier. Enfin, un dock qui permettra à la console de recharger les manettes positionnées sur les côtés est disponibles pour éviter toute chute de celle-ci.

La somme de travail déployée ici est conséquente et les outils mis en œuvre sont également difficile d’accès. Mais il faut reconnaitre que cette TinyPS5 est très séduisante avec son empreinte plus légère et ce design plus sobre.

Une TinyPS5 bien plus compacte que la version slim © MiniMachines.net. 2023.

Un Raspberry Pi 100% fonctionnel dans une coque de Mini 286

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Les Intel 286 ont été les meilleures puces du monde PC du début des années 80. Enfermées dans des tours lourdes et encombrantes, associées en général à des écrans monochromes tout aussi imposants. Elles ont marqué le monde du travail jusqu’à devenir les icônes, au propre comme au figuré, du monde informatique.


Pendant longtemps, on a utilisé le PC Desktop et son écran posé dessus comme icone de bureau pour représenter son PC. Si aujourd’hui on croise plus souvent un ordinateur portable que ce type d’image pour symboliser un poste de travail, le format proposé par ces vieux 286 est toujours présent dans notre culture collective. C’est le format PC par excellence.

Quoi de plus normal donc de retrouver ce type de châssis comme boitier pour un ordinateur complet construit autour d’une carte de  développement Raspberry Pi. Ici un modèle 4B enfermée dans un boitier imprimé en 3D réalisé par un certain fantasticmrdavid.

L’écran LCD enfermé dans sa coque

L’écran assemblé

Le Raspberry Pi 4B et une extension HAT proposant 2 HP

L’écran qui surmonte le tout est fonctionnel avec l’emploi d’un petit LCD MPI3508 de 3.5 pouces de diagonale connecté en HDMI avec une nappe souple (Connecteurs A2 et D2 + 15 cm de nappe). Une seconde nappe d’extension GPIO et quelques vis M2 plus tard, on obtient un PC 286 fonctionnel alimenté par la carte Pi. Il est même possible d’ajouter un petit haut-parleur au besoin.

Wolfenstein 3D jouable sur un coin de bureau

L’auteur se sert de ce montage pour piloter une distribution Debian qui lance DOSBox pour retrouver des vieux jeux DOS qui collent à l’univers des 286. Mais évidemment cette petite maquette pourra parfaitement s’adapter et accueillir d’autres systèmes et projets. Pour une installation domotique, un relais  de surveillance réseau ou même une dsitribution très spécialisée comme Ocotoprint, ce boitier est assez sympathique et finalement assez facile à monter.

Les fichiers à imprimer sont disponibles à cette adresse.

Un Raspberry Pi 100% fonctionnel dans une coque de Mini 286 © MiniMachines.net. 2023.

AYA Neo AM01 : le MiniPC Retro à 150$ sous Indiegogo

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Présenté au public plus tôt dans le mois, le AYA Neo AM01  est un drôle d’engin qui joue sur la fibre nostalgique des vieux Mac pour séduire. Mais AYA a une seconde arme pour tenter de rendre ses machines plus séduisantes encore… leurs tarifs. Avec un Early Price de 150$ pour la version de base, l’engin apparait comme très peu cher. Mais l’est-il vraiment ?

Le AYA Neo AM01 est un engin totalement bancal à mon sens. Son design qui imite les Macintosh Classic n’est visible que quand on ne sert pas de la machine. Quand il repose sur sa face avant. Une fois posé sur ses patins, la ressemblance n’est plus vraiment là. Une fois que des câbles seront connectés à l’engin, la magie n’opérera probablement plus du tout. Comment faire pour séduire tout de même ? Utiliser un argument qui fait toujours mouche : le tarif.

Ainsi la gamme de ces machines est proposée dans de nombreuses déclinaisons avec des prix alléchants au premier abord. La plateforme Indiegogo permet de proposer des « Early Bird », c’est à dire des prix promotionnels limités à un certain nombre de machines que les plus rapides pourront obtenir. L’idée est triple avec ce stratagème.

D’abord, cela permet de communiquer sur ce prix. Laisser quelques machines à un tarif très très bas coute finalement assez peu cher par rapport à l’effet que cela a sur une campagne de publicité. Avec un MiniPC qui débute à 150$, cela permet de drainer pas mal de trafic. Ensuite, cela « amorce la pompe » en faisant démarrer la campagne. Les gens voient que d’autres personnes ont commandé le produit et donc qu’ils ont eu confiance dans la campagne et sont plus enclins à les suivre. Enfin, cela permet d’amortir la base des frais inhérents à la fabrication des engins. Même vendus à prix coutant ou à très faible marge, les premières unités proposées permettront de rentabiliser les fabrications des moules nécessaires à toutes les machines.

Ici le AYA Neo AM01 est donc proposé à différents tarifs et sous deux puces différentes.

  Early Bird Indiegogo Prix Public
Ryzen 3 3200U 8/256 Go 137€ 182€ 182€
Ryzen 3 3200U 16/512 Go 201€ 217€ 237€
Ryzen 5 5700U Barebone 201€ 217€ 237€
Ryzen 5 5700U 8/256 Go 247€ 272€ 292€
Ryzen 5 5700U 16/512 Go 274€ 299€ 329€
Ryzen 5 5700U 32/512 Go 302€ 327€ 357€
Ryzen 5 5700U 32 Go / 1 To 347€ 381€ 421€

Ces prix sont Hors Taxes et ne prennent pas en considération les « éventuels » frais de dédouanement du transporteur. Comptez donc sur 20% de TVA auxquels vous ajouterez de 10 à 30€ supplémentaires pour avoir une idée du prix final. Cela relativise assez bien ces tarifs.

Le Ryzen 3 3200U est une puce capable de pas mal de choses mais qui commence à accumuler un peu de poussière. Si un possesseur de ce type d’engin sera probablement toujours satisfait de ses prestations, ce n’est plus le processeur à acheter en 2023. Lancé en 2019, il s’agit d’un double cœur Zen+ avec un circuit Vega 3 basique et 15 watts  de TDP. Une puce excellente pour son époque mais largement rattrapée aujourd’hui par des processeurs comme le N100 d’Intel sur le même segment. En clair, si vous avez un MiniPC sous Ryzen 3 3200U en 2023, c’est encore un super processeur pour un usage bureautique / basique mais ce n’est pas forcément un excellente idée que de l’acheter aujourd’hui.

Les engins seront évolutifs.

Le Ryzen 5 5700U est autrement plus pertinent mais cette fois les tarifs augmentent en conséquence. La version Barebone peut avoir du sens économiquement parlant si vous avez un peu de mémoire et de stockage de côté… Mais si on ajoute la TVA et les frais de dédouanement qui ne manqueront pas de tomber l’offre est beaucoup moins alléchante. Prenez le modèle 16/512 Go par exemple. A 274€ HT en Early Bird. En imaginant que le service de livraison ne vous compte pas de frais de dédouanement1 et avec simplement 20% de TVA. Il passe donc à 328€ TTC une fois chez vous. C’est toujours beaucoup plus qu’un MiniPC AMR5 équipé de la même manière à 264.99€ TTC sans frais de port ni frais de dédouanement…

L’offre qui parait donc alléchante en Early Bird est donc déjà perdante par rapport au marché actuel. Si on ajoute le fait que la livraison est prévue pour démarrer en décembre et que le choix d’un design « original » rend l’engin finalement peu pratique… L’offre est bien moins inspirante.

J’aime bien AYA, je trouve que l’équipe est dynamique et qu’ils ont de bonnes idées… Mais la marque a tendance à se disperser dans trop de projets et de segments sans pousser ses ambitions au maximum. Se concentrer sur des concurrents au Steam Deck ou aux propositions d’Asus et de Lenovo sur le marché de la console PC est très ambitieux… Mais ici, sur un MiniPC de ce type, n’aurait-il pas été plus logique de venir se positionner comme une véritable minimachine de jeu ? Avec un Ryzen plus costaud, un design orienté multimédia (Le Ryzen 3 3200U ne sait pas décoder l’AV1) et des fonctionnalités poussées pour un fonctionnement silencieux et confortable ? Quitte à utiliser une plateforme de financement participatif, autant le faire pour un projet vraiment impressionnant comme la marque a su le faire avec ses consoles mobiles.

Enfin, dernier point, tant qu’il s’agit d’un projet je ne suis pas sur qu’Apple réagisse. Mais l’utilisation de cette icone du Finder de la marque a probablement été déposée à l’international et il est encore possible que la marque à la pomme se sente quelque peu froissée de son utilisation dans ce projet de MiniPC. Je ne l’espère franchement pas pour AYA ni ses clients mais il reste une chance pour que la marque fasse les gros yeux et empêche la livraison de ces produits en dehors de la Chine. C’est déjà arrivé, et avec de nombreuses marques, par le passé.

AYA NEO Retro AM01 : un MiniPC au look de Macintosh ?

AYA Neo AM01 : le MiniPC Retro à 150$ sous Indiegogo © MiniMachines.net. 2023.

SOONNOOZ Mini : le MiniPC design bientôt sous N100 et Ryzen 7840HS

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Parmi les éléments originaux proposés par le SOONNOOZ Mini, on retrouve tout d’abord son design. Un format de 25 cm de large pour autant de profondeur et une épaisseur de 6.8 cm qui propose un châssis tout en rondeur, loin des boitiers classiques.

La coque est en plastique noir ou blanc, brillant, avec des extensions d’aspect métallique. Un petit levier surmonté d’une boule est situé au dessus à gauche de l’appareil. A droite, un bouton est visible dans un épais relief et sur les flancs de l’appareil, deux excroissances sont visibles. Le petit levier servira à contrôler le volume à la manière d’un levier de vitesse. Chaque impulsion sur un côté provoquant une hausse ou une baisse de celui-ci.

L’appareil est monté sur quatre petits pieds également chromés et les excroissances sur les côtés serviront à installer une bandoulière pour balader l’engin. Car, chose inattendue, le SOONNOOZ Mini embarque une.. batterie. Il sera possible de recharger l’appareil et d’obtenir une autonomie variable suivant l’usage de la machine. Loin d’une prise de courant, on pourra le faire cohabiter avec un vidéo projecteur ou un écran mobile proposant également une certaine autonomie. Le scénario le plus vraisemblable étant cependant  que cette batterie serve à déplacer l’engin de pièce en pièce ou jouer le rôle d’onduleur. Cette idée ne sera pas conservée dans le futur et il est vrai que l’usage mobile d’une machine de ce type est difficile à cerner. L’achat d’un ordinateur portable sera dans tous les cas plus pratique. Exit la batterie donc, les nouveaux modèles occuperont l’espace libéré par celle-ci avec un système de ventilation plus important.

Autre particularité originale, la façade avant se détache de l’appareil. Celle-ci est en réalité une enceinte Bluetooth Autonome. Elle permettra d’écouter directement de la musique avec le MiniPC mais pourra également se détacher pour s’utiliser sur un support fourni ou en la posant où on le souhaite. Cette enceinte se recharge une fois connectée au MiniPC et peut également modifier son volume de manière autonome. 

Enfin, le boitier présente sa connectique uniquement sur sa partie arrière avec deux USB 3.1 Type-C dont un qui proposera un DisplayPort 1.4 et du Power Delivery, un HDMI 2.0, deux USB 3.0, un Ethernet Gigabit et un jack audio combo 3.5 mm. L’alimentation est assurée par un port USB Type-C spécifique au travers d’un bloc chargeur GaN 65W. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est également disponible. Il permettra de se connecter sans fil mais également de piloter l’enceinte directement à distance quand elle sera détachée du MiniPC.

Les deux nouvelles gammes attendues prochainement avec ce même châssis seront développées d’un côté avec un Intel N100 et de l’autre avec des processeurs AMD Ryzen 7 7735HS (Zen3+) et Ryzen 7840HS (Zen4). La première gamme sera clairement destinée à un usage bureautique et multimédia complet et sera un parfait compagnon familial tandis que la seconde pourra piloter des applications plus gourmandes comme du jeu ou de la création plus ambitieuse. Evidemment, l’engin en Intel Alder Lake N sera probablement beaucoup plus discret en terme de nuisance sonore que les modèles AMD. Les gammes de TDP ne sot pas tout à fait les mêmes.

Le prix annoncé pour le modèle N100 est de 1499 Yuans (197€ HT) pour une version Barebone. Le modèle Ryzen 7 7735HS est quand à lui espéré à 2499 Yuans (321€HT). Chacune de ces machine pourra bénéficier de 1 à 2 slots SODIMM DDR51 et d’un stockage M.2 2280 NVMe PCIe associé à une baie 2.5″ SATA. La connectique évoluera quelque peu également avec l’apparition d’USB4.

Je n’ai aucune idée de la volonté de commercialisation de cette gamme d’engins vers l’Europe. Si les SOONNOOZ Mini vont atteindre les berges d’Amazonie chez nous ou non. Le modèle Core de onzième génération est en vente sur Amazon US mais n’est jamais apparu chez nous.  Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à commenter si ce produit vous intéresse, cela me donnera l’occasion d’expliquer à la marque que leur produit intéresse le marché français.

SOONNOOZ Mini : le MiniPC design bientôt sous N100 et Ryzen 7840HS © MiniMachines.net. 2023.

Un premier MiniPC sous AMD Ryzen Z1 fait son apparition

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Contre toute attente parce que le Ryzen Z1, comme le Ryzen Z1 Extreme, sont des processeurs pensés pour le monde de l’ultra mobilité. Ils n’a jamais été question qu’ils parviennent à se glisser dans des MiniPC. Si AMD est plus coulant qu’Intel dans la destination de ses puces, le fait de retrouver ce modèle dans un engin mobile reste assez étrange.

La vidéo postée par ETA Prime montre un MiniPC tel qu’on en connait énormément aujourd’hui, probablement fabriqué par une usine Chinoise qui le revendra à différentes marques. Il atterrira sous différentes formes, avec différents boitiers, sur le marché avec des équipements variés. 

Ce qui m’étonne ici c’est de voir cette puce mobile proposée sur ce segment. De deux choses l’une, soit c’est un choix délibéré d’AMD de libérer ce processeur sur ce segment comme ils l’ont fait pour les autres processeurs de la gamme. Soit il s’agit d’un achat au marché « gris ». Ce marché de semi occasion ou de grandes marques revendent des puces inutilisées à une société tierce pour s’en débarrasser. Si AMD autorise le Ryzen Z1 sur le segment MiniPC, cette puce pourrait devenir un des nouveau chouchou du public pour ses capacités de calcul et ses fonctions 3D. Cela pourrait également suggérer que le Ryzen Z1 Extreme trouve sa voie sur ce même segment.

Je reste malgré tout étonné et quelque peu dubitatif sur ce scénario. AMD avait bien montré une certaine volonté d’étanchéification entre ses gammes Ryzen Z1 et ses processeurs Ryzen 7xxxx plus classiques à destination des portables. Les Z1 devaient rester cantonnés au monde des consoles mobiles pour ne pas faire d’ombre aux Ryzen classiques : les 7840U, 7840H et 7840HS. Le risque étant pour AMD de décevoir ses clients industriels penchés vers l’ultra mobilité. Asus avec sa ROG Ally et Lenovo avec sa Legion Go, pourraient s’émouvoir de constater la présence de ce type de MiniPC sur le marché. Parce que leur offre ultra mobile existe surtout grâce à ces puces particulières. Beaucoup de joueurs pourraient choisir une solution de salon fixe en lieu et place d’une solution mobile, surtout face aux autonomies des consoles actuelles et aux tarifs de celles-ci. On note également que les constructeurs de consoles PC « classiques » comme AYA, GPD ou OneNetbook n’ont pas pu mettre la main sur ces puces.

La ROG Ally d’Asus sous Ryzen Z1 et Z1 Extreme

ETA Prime indique que la marque ne veut pas se faire connaitre pour le moment et qu’ils lui ont envoyé ce modèle en avant première avant une campagne de financement participatif sur Indiegogo… Soyons très clair, il s’agit ici d’une entité « noname » qui veut se faire un peu d’argent rapidement et sans prendre de risques. Ils ont commandé un MiniPC sous forme de sample à l’usine qui les fabrique et vont essayer de prendre de vitesse les marques plus établies avec un financement participatif.

Vous n’avez rien à gagner à participer à ce genre de campagne. Outre les problèmes classiques des financements de ce type, l’absence de garantie et les délais de livraison qui peuvent s’éterniser, les risques sont ici à mon avis très importants pour deux raisons principales. La première étant liée à AMD qui pourrait voir d’un mauvais oeil l’apparition de sa puce dans un autre schéma de commercialisation que celui anticipé. Surtout si Asus et Lenovo décrochent leur téléphone pour demander comment une marque noname a pu se procurer ce processeur. La seconde étant que les marques plus établies de ce marché particulier demandent au véritable fabricant une quantité importante de cartes mère de ce type. Que la commande du « constructeur inconnu » passe alors à l’arrière plan. Ce n’est pas la première fois qu’un constructeur tente de griller les autres en envoyant un prototype très en avance à un testeur pour faire sa réclame. Le résultat est toujours le même. Qu’il s’agisse de financement participatif ou de précommandes, les machines n’arrivent pas avant le gros des troupes et les concurrents ont souvent des engins moins chers et mieux finis…

Dernier point et pas des moindres, se dépêcher sur ce segment de MiniPC n’est pas une bonne idée. C’est souvent emprunter des raccourcis techniques. Cela veut dire par exemple livrer un BIOS brut de décoffrage sans aucune optimisation. Un BIOS qui devrait être restreint en usine pour effacer certains choix et options afin d’éviter que le client final ne fasse des réglages rendant la machine inopérante. Régler les plages de déclenchement des ventilateurs pour éviter des nuisances intempestives et autres détails techniques importants.

Si je résume, on a deux scénarios possibles. Soit la marque livre vite et mal pour plus cher. Soit la marque livre en même temps que les autres un MiniPC correct tout en vous demandant d’investir à sa place à l’avance.

Pour en revenir à la vidéo, on retrouve un châssis que l’on a déjà croisé avec d’autres MiniPC et  qui sert ici surtout de support à une carte mère. C’est celle-ci le véritable nœud de l’affaire et je suppose que le boitier sera décliné en différents formats sur le marché. Le bloc d’alimentation fourni est un modèle de… 120 Watts… Ce qui me parait énorme pour une puce Ryzen Z1 qui ne consommera que de 9 à 30 watts de TDP. Il s’agit probablement d’un choix de facilité de la part du constructeur.

La connectique est hyper classique mais ne sera pas forcément à prendre au pied de la lettre. Chaque « marque » qui s’emparera de la solution choisira probablement différents ports à implémenter. Ici, on retrouve en façade un jack audio combo 3.5 mm, deux USB 3.2 et un port USB4. Sur la partie arrière, on retrouve deux ports HDMI 2.0, deux ports USB 2.0 et un port Ethernet 2.5 Gigabit.

A l’intérieur de cette machine, on retrouve donc un Ryzen Z1 proposant 6 cœurs Zen4 et 12 Threads fonctionnant de 3.2 à 4.9 GHz et proposant un circuit graphique RDNA3 avec 4 Compute Unit à 2.8 GHz. Les 16 Go de mémoire vive embarqués sont de la DDR5-5600 montée sur deux slots SODIMM pour un total maximal de 64 Go. et le stockage est confié à un port M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. L’engin sera équipé d’un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 et livré sous Windows 11 Pro. Une seconde version sous Ryzen Z1 Extreme serait en cours de développement. Par l’usine, hein, pas par la marque noname qui ne veut pas dire son nom.

Les tests effectués dans la vidéo montrent des performances classiques pour ce genre de puce. Cela fait d’un MiniPC de ce type une excellente petite solution de salon pour du jeu Casual et du streaming. La puce sera apte à bien d’autres choses mais je suppose que l’objectif des potentiels acquéreurs sera de retrouver cette base de puissance qui correspond aux consoles PC du moment. Le prix est un élément clé de l’équation évidemment. Avec une Asus ROG Ally que l’on a croisée sous Ryzen Z1 à 499.99€ on peut s’attendre à un MiniPC bien moins cher sur le marché.

Reste un souci pour  ce type de puce. Elles ont été pensées pour de petits écrans en définitions FullHD ou moins. Pas vraiment pour venir baver des pixels en 720P avec des détails graphiques basiques sur un écran de télévision de salon ou un moniteur de PC en FullHD ou plus. Et le risque est de voir ici une puce moins pertinente que prévu une fois reliée à un affichage plus classique que celui d’une console. Les scores obtenus en jeu dans les différents titres testés sont excellents mais je ne suis pas sur que tout le monde ait envie de jouer en 720P.

Cela n’empêchera pas la puce d’être parfaitement à son aise dans certains titres plus ou moins récents, plus ou moins optimisés et de proposer de solides capacités en FullHD. Avec une bonne selection de titres adaptés, le MiniPC pourra se transformer en solution de jeu Casual et émulation de manière très convaincante. Tout en remplissant les rôles habituels d’un MiniPC.

Pour conclure, beaucoup de questions en suspens. Est-ce que AMD va accepter le déploiement de ces puces Ryzen Z1 et Ryzen Z1 Extreme sur ce segment ? Est-ce que cette minimachine particulière sera réellement commercialisée et dans quelles conditions ? Quels tarifs pour ce genre de MiniPC ? Si les planètes s’alignent et que les puces sont accessibles à toutes les marques « noname » sur ce segment, il y a matière à construire des engins vraiment intéressants. Reste à savoir à quels prix. Si ils sont bien positionnés, cela pourrait admirablement fonctionner.

Ryzen Z1 : la gamme de processeurs pour consoles d’AMD

Un premier MiniPC sous AMD Ryzen Z1 fait son apparition © MiniMachines.net. 2023.

Infinity Roxxor : Thomson va proposer la console 10″ TJD T101

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La console Thomson Infinity Roxxor vient d’être dévoilée et il s’agit de la TJD T101 sous AMD Ryzen 5 7640U ou Ryzen 7 7840U que nous avions découverte cet été. Développée en 16 ou 32 Go de LPDDR5x avec 512 Go ou 1 To de stockage NVMe monté sur un slot M.2 2280, elle se distingue surtout par l’emploi d’un écran de 10.1″ en 1920 x 1200 pixels à 60 Hz.

La TJD T101

La Infinity Roxxor n’a pas changé un iota du produit d’origine mais l’a juste adapté au marché Français. Les couleurs sont plus sobres avec un modèle jouant surtout sur le noir quand le modèle TJD se déclinait en jaune, en rouge, en bleu, blanc et violet. Le chargeur sera également adapté à nos prises.

La Thomson Infinity Roxxor

On devrait retrouver la solution disponible pour cette fin d’année à un prix encore inconnu. La TJD a eu droit à un petit tour de financement participatif – parce que pourquoi pas – du constructeur avec un prix minimal de 599$ HT en version 7640U 16Go / 1 To. Un prix qui ne comprend aucun frais et qui a correspondu à une quantité minimale de modèles avant de grimper à 799$ HT pour une livraison prévue en novembre1.

Il va sans dire que si ces 799$ HT, qui correspondent à 879€ TTC, sont repris sur la Infinity Roxxor pour un modèle de base, cela risque d’être compliqué. Surtout face aux offres de Valve, Asus et Lenovo déjà lancées.

Parce que si la solution est intéressante, elle souffre quand même de son encombrement (34.55 x 15.46 x 19.5 cm) et de son poids (1.08 Kg) pour un modèle portable. La marque indique 420 minutes d’autonomie pour l’engin ce qui me parait être extrêmement généreux. 7 heures d’autonomie avec un Ryzen qui consomme de 15 à 30 watts de TDP et un écran de cette taille, même avec une batterie de presque 60 WH, cela me parait vraiment miraculeux.

D’ailleurs, un test de la TJD T101 par ETA Prime montre beaucoup moins d’autonomie. De 83 minutes en 28 Watts de TDP à 240 minutes au mieux en utilisation du processeur limité à 10 watts.

TJD Meteorish T101 : une console de jeu PC au format 10.1″ !?

Infinity Roxxor : Thomson va proposer la console 10″ TJD T101 © MiniMachines.net. 2023.

La sécurité biométrique de Windows Hello est une passoire

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Avec Windows Hello Microsoft promet à la fois une grande facilité d’usage de vos machines et une protection renforcée de vos données. Pour se faire le système d’identification biométrique emploie deux méthodes. Une reconnaissance faciale grâce à une webcam infrarouge ou une identification d’empreintes. Problème pour cette dernière méthode, elle n’est pas fiable.

Des machines signées Dell, Lenovo et Microsoft ont été utilisées par des chercheurs en sécurité de Blackwing Intelligence en outrepassant l’identification des lecteurs d’empreintes embarqués. De multiples vulnérabilités ont été découvertes dans le top trois des lecteurs d’empreintes employés par les constructeurs pour exploiter Windows Hello. Cela veut dire qu’une personne peut lancer une session sur une machine protégée par ce système sans avoir besoin de votre empreinte pour s’authentifier au préalable.

Des capteurs biométriques de Goodix, Synaptics et ELAN peuvent être outrepassés par l’emploi d’un accessoire USB qui permet de s’identifier sans problème. Cela n’est évidemment pas un gros souci pour de simples particuliers car on doute que des personnes entrent chez eux pour voler leurs données avec ce type de produit USB. Mais pour des entreprises ou des états, c’est évidemment un souci bien plus préoccupant. Si ce genre d’appareil USB se retrouvait publié et fabriqué en série, cela changerait totalement la donne car tout portable volé et protégé par Windows Hello pourrait être analysé et reformaté pour être revendu.

Dans la liste des machines qui ont été détournées, on note la présence d’un Dell Inspiron 15, d’un Lenovo ThinkPad T14 et d’une Surface Pro X de Microsoft. Le seul impératif pour que la méthode fonctionne étant qu’une empreinte ait été enregistrée au préalable. Ce qui revint à dire qu’une machine protégée par un mot de passe efficace sera mieux protégée qu’une solution protégée par une empreinte digitale… Cela pose problème quand on se rend compte que 85% des utilisateurs de Windows 10 emploient Windows Hello. Ce chiffre très important communiqué il y a trois ans par Microsoft tient toutefois également compte des identifications par code PIN1 et par reconnaissance faciale. En 2021, Microsoft était confronté à un problème similaire avec son identification faciale : les webcams embarquées étaient bernées par des captures d’images infrarouges des propriétaires. Leurs ordinateurs pouvant être ouverts sans qu’ils soient physiquement présents face à leurs machines.

A la décharge de Microsoft, les chercheurs de Blackwing Intelligence soulignent que les constructeurs ne suivent pas forcément toutes les directives de sécurité proposées. Beaucoup n’installent que le minimum pour ne profiter que du côté « Waouh » du dispositif. A savoir une identification facile et amusante… en oubliant une partie du protocole de sécurisation. Si celui-ci ne permet pas de régler la totalité du problème détecté ici, il aurait peut être permis une mise à jour globale du problème via une mise à jour de Windows. En l’état, il faudra que chaque constructeur se penche sur chaque machine pour déterminer comment résoudre cette faille. Autrement dit, il y des chances pour que pas mal de portables vendus sous Windows 10 n’en voient jamais la couleur.

Source : The Verge.

La sécurité biométrique de Windows Hello est une passoire © MiniMachines.net. 2023.

CrowVision : un écran 11.6″ tactile pensé pour les cartes de développement

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Le CrowVision est une production intéressante de la part d’Elecrow car elle cherche a répondre à un besoin d’intégration de la part de nombreux utilisateurs. Avec cet écran IPS de 11.6″ tactile, il est possible de proposer facilement un écran de commande complet prêt à l’intégration à une carte de développement.

Compatible avec une foule de cartes différentes, de la Raspberry Pi à la Banana Pi en passant par les LattePanda, les Orange Pi, les Asus Tinker Board, les Rock Pi et les Jetson de Nvidia, le CrowVision est également accessible à un PC classique. Mieux encore, la carte proposée supportera de nombreux systèmes qui vont de Android à Windows mais également Raspian, Ubuntu, MacOS ou même ChromeOS. 

L’idée d’Elecrow est de fournir une solution véritablement compatible avec tout type de projet. Envie de faire une station de contrôle d’impression 3D autonome , une borne d’arcade, un centre de pilotage domotique ou un écran supplémentaire pour un poste de travail classique, le petit 11.6″ répondra présent dans tous les cas.

Il y a peu la présentation du JX2, un MiniPC avec un écran intégré sur son boitier, a suscité l’intérêt de nombreux lecteurs par les possibilités techniques qu’il offre pour une intégration autonome. Le CrowVision reprend la même idée en plus avantageux avec son écran tactile de plus grande diagonale. La dalle 1366 x 768 tactile permettra de piloter un centre domotique facilement du bout des doigts. Avec 5 points de contact tactile, un angle de vision de 178° grâce à une technologie IPS, il sera très confortable pour ce type d’usage. Couplé à une carte de développement et monté sur un cadre ou encastré sur un support grâce à ses supports permettant un accrochage, c’est un affichage parfait pour ce type de tâche.

L’objet mesure 29.1 cm de large pour 18.5 cm de haut. Il mesure 2.4 cm à son point le plus épais. A l’arrière, on retrouve un support d’entretoises sur rails permettant d’installer les cartes de développement les plus standard en les déplaçant aux bonnes coordonnées. La carte contrôleur de l’écran pourra assurer la prise en charge de l’alimentation de votre SBC jusqu’à 5V et 3A. Ce qui permettra de n’avoir qu’un seul câble électrique à tirer pour alimenter l’écran. Celui-ci se chargera ensuite d’alimenter votre Pi ou autre carte de développement directement. Dans le cadre d’une exploitation avec un PC, hormis quelques cartes industrielles assez rares, il ne sera pas possible de profiter de l’accroche proposée au dos du CrowVision, par contre il sera tout aussi facile de profiter de la dalle tactile. Un simple branchement d’un câble USB vers le port MicroUSB de la carte contrôleur assurera cette liaison.

Le pilotage des réglages de l’affichage, les commandes d’allumage, de contraste et autres sont déployées au travers d’un petit panneau de boutons à l’arrière de la carte contrôleur mais peuvent également être déportés  vers un petit panneau externe via une nappe hors de l’écran. On pourra alors le monter dans l’encadrement de l’écran. Un double support de béquilles en acrylique sera livré pour l’utiliser comme écran secondaire.

Le kit livré avec l’alimentation, les supports, le contrôleur externe de l’OSD…

Le CrowVision est proposé à 99$ sur le site CrowdSupply et EleCrow promet un suivi attentif de son produit pour le futur. La marque propose, par exemple, de la documentation OpenSource et des schémas de fonctionnement de l’objet sur son GitHub. Un dos à imprimer en 3D semble être au programme mais je doute que beaucoup d’utilisateurs puissent l’imprimer chez eux au vu de son encombrement. Il faudrait que la marque propose une solution découpée en plusieurs partie à assembler. Je vais leur en toucher un mot.

Les frais de ports annoncés pour l’Europe sont de 18$ et la livraison est prévue en avril 2024.

CrowVision : un écran 11.6″ tactile pensé pour les cartes de développement © MiniMachines.net. 2023.

Les Bons Plans du Week-End : 16-17/12/2023

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En illustration, une capture du magnifique court métrage de Paul Chadeisson : Solstice-5. Un travail remarquable autant dans les concepts, l’histoire et la production. 

Les Bons Plans du Week-End : 16-17/12/2023 © MiniMachines.net. 2024.

AYANeo Slide : la console PC avec clavier débarque sur Indiegogo

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Désormais lancée en financement participatif, la AYANeo Slide se démarque du reste de l’offre actuelle par l’emploi d’un dispositif d’écran qui se glisse vers le dessus pour laisser apparaitre un petit clavier. La proposition permet alors de répondre à de nombreux impératifs de saisie pour un engin sous Windows.

La dalle IPS de 6 pouces de diagonale affiche un écran FullHD en 60 Hz avec une luminosité de 400 nits et une colorimétrie calibrée. L’engin embarque un Ryzen 7 7840U associé de la mémoire vive LPDDR5X disponible en 16; 32 ou même 64 Go. Le stockage est monté sur un M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 pouvant atteindre 4 To. La puce AMD emploie 8 cœurs Zen4 et un circuit graphique Radeon 780M avec 12 cœurs RDNA 3 qui donneront à l’ensemble des performances équivalentes à un Ryzen Z1 Extreme.

La ventilation a été prise au sérieux !

Mais ce qui distingue réellement la AYANeo Slide c’est bien l’ergonomie proposée. En plus des éléments classiques permettant de jouer, la présence d’un clavier type Chiclets avec rétro éclairage au centre de la console permettra de pianoter directement des textes sans passer par une interface tactile à l’écran. Difficile de savoir quel confort apportera la solution ni même si il sera possible d’atteindre efficacement les touches centrales du clavier avec un ensemble qui mesure 22.6 cm de large pour 9 cm de profondeur.

La présence de cet écran qui pourra se repousser vers le haut de la console et même s’incliner à 30° maximum vers l’utilisateur est également intéressante. Même si on peut se poser la question de l’équilibre proposé, alors, par le dispositif : il pèse 650 grammes pour une épaisseur de 2.85 cm à 3.75 au niveau des poignées.

L’autonomie est l’autre grande question que pose cet engin. La batterie est une 46.2 Wh mais la marque n’indique pas d’autonomie en jeu. On retrouvera un double port USB4, un lecteur de cartes MicroSDXC avec un débit maximal en lecture de 700 Mo/s et un module sans fil Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2. 

Les tarifs de l’offre Indiegogo varient suivant les capacités embarquées. On retrouve ainsi une version 16/512 Go à 645€ en « Early Bird » qui passerait à 829€ une fois dans le commerce. Le modèle en 32 / 512 Go démarre à 737€ pour un prix boutique de 921€ et ainsi de suite jusqu’au modèle 64 Go / 4 To à 1198€ sur Indiegogo qui évoluera à 1475€ en boutique… Comme d’habitude, plusieurs rappels. Les prix « boutique » estimés pour la AYANeo Slide sont peu crédibles On imagine assez mal la marque se placer à des tarifs plus élevés qu’une solution comme les Asus ROG Ally ou la Lenovo Legion. Les nouvelles Steam Deck OLED offrant également un produit très concurrentiel sur ce segment. Bien sûr, il y a l’argument du clavier… Mais à choisir, un joueur préfèrera t-il un meilleur tarif, un écran OLED ou un clavier qu’il peut remplacer par un modèle Bluetooth pour quelques euros en cas de besoin ?

Autre remarque, ces prix sont non seulement Hors Taxes mais également hors frais d’importation. Comptez sur une note légèrement plus salée à l’arrivée. Et sur l’absence de toute garantie légale évidemment. L’achat en financement participatif dépendant uniquement du bon vouloir de la marque en terme de Service Après Vente… et sur la durée qui lui convient. 

Je vous encourage donc à attendre le bon moment si l’engin vous intéresse. Le jour où il sera proposé par une boutique plus classique, avec une garantie et une expédition toutes taxes comprises… Pour un prix qui devrait énormément ressembler, comme d’habitude, au tarif le plus alléchant de l’offre en financement participatif.

La livraison est prévue pour le mois de décembre.

AYANeo Slide : la console PC avec clavier débarque sur Indiegogo © MiniMachines.net. 2023.

AYA NEO Retro AM01 : un MiniPC au look de Macintosh ?

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Le AYA NEO Retro AM01 n’a pas encore dévoilé toutes ses caractéristiques mais le fabricant nous dévoile son châssis au design particulier. Le Macintosh a été un des ordinateurs phares des années 80 avec un design original et très travaillé qui le sortait littéralement du lot des productions concurrentes.

Ce design iconique a marqué plusieurs générations d’utilisateurs et a largement transformé plusieurs métiers dont celui de l’information et de la publication. Reprendre ce design est donc clairement une volonté de séduction de la part de la marque. Une volonté quelque peu contrecarrée par la logique de l’usage de l’engin. Le AYA NEO Retro AM01 se présente comme un Macintosh uniquement lorsqu’il est posé sur la face avant… Ce qui n’a aucun sens. Son usage normal imposera de le poser à plat, avec son faux petit écran posé vers le haut. De manière à ce que l’on puisse brancher la connectique sur l’avant de l’engin.

Assis à son bureau avec ce genre de machine posée dessus, il sera plus difficile de profiter de ce design. Ce qui rend l’entreprise un peu… bancale. Prévu pour une annonce complète à la mi novembre, l’engin devrait proposer diverses combinaisons de processeurs, mémoire et stockage. 

Le AYA NEO Retro AM02 reprend la même idée mais avec un design plus inspiré des consoles Nintendo. Ce modèle propose un écran intégré qui délivrera des informations secondaires et probablement pas pilotées par un logiciel. L’heure, la date et éventuellement des retours sur l’état de la machine. Le système embarqué ne pourra donc pas proposer de données sur cet affichage.

On n’en sait pas beaucoup plus pour le moment. Cet engin, comme le précédent, est encore dans un flou artistique total. On en saura plus dans quelques jours… La volonté de la marque est de proposer les deux modèles en financement participatif sur Indiegogo… Une idée amusante mais qui cache, j’en ai bien peur, une offre tout à fait classique juste maquillée d’un boitier original.

Boitier qui reprend d’ailleurs pour le AM01 des éléments de design d’Apple, et en particulier le petit visage iconique du Finder… Un sourire probablement très protégé. Ce qui ne pourrait pas plaire du tout à la marque et descendre la campagne Indiegogo avant même qu’elle ne démarre.

AYA NEO Retro AM01 : un MiniPC au look de Macintosh ? © MiniMachines.net. 2023.

Minisforum UM780XTX : un MiniPC Ryzen 7 7840HS à 479€

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Mise à jour : Le Minisforum UM780XTX est en ce moment en promo à 479€ en version Barebone « Black » avec le code DL780VJ2CBAX sur le magasin Européen de la marque. Un bon prix pour ce modèle sous Ryzen 7 7840HS. L’expédition se fera depuis leur entrepôt Allemand.

Voir l’offre chez Minisforum.

Billet d’origine : La particularité principale de ce modèle, outre son processeur très performant, vient de sa connectique. Le UM780XTX propose un connecteur Oculink qui permettra de profiter d’une carte graphique externe. Chose que s’est empressée de tester le fabricant avec une GeForce RTX 3080.

Les résultats sont évidemment convaincants. Le MiniPC avec cette carte externe propose peu ou prou les mêmes résultats de tests qu’un PC classique équivalent avec une carte d’extension directement intégrée sur la carte mère. Rien de surprenant, la bande passante proposée par cette connectique est suffisante pour libérer toutes les possibilités des cartes externes de ce type.

Le Minisforum UM780XTX sera également capable de se passer de ce type d’extension. La machine propose un châssis mélangeant métal et plastique très compact de 13 cm de large pour 12.6 cm de profondeur et 5.23 cm d’épaisseur. A l’intérieur, on retrouvera assez de place pour du matériel mobile haut de gamme. Un processeur Ryzen 7 7840HS avec 8 cœurs Zen 4, 16 Threads et des fréquences allant de 3.8 à 5.1 GHz. Une puce dégageant de 35 à 54 Watts de TDP et proposant un circuit AMD Radeon 780M composé de 12 cœurs RDNA 3. Bref, du solide qui sera ici épaulé par deux slots de mémoire vive  en double canal. De quoi monter jusqu’à 64 Go de DDR5-5600.

Minisforum met en avant une excellente gestion thermique du processeur avec deux caloducs en cuivre qui transporteront la chaleur du processeur vers des ailettes. Le  tout sera ventilé par une solution qui se veut performante et relativement silencieuse. Le UM780XTX est annoncé comme fonctionnant à 40 décibels une fois poussé dans ses retranchement en terme de performances avec une consommation globale de 70 watts. En usage courant, le MiniPC ne dépasserait pas les 24 décibels.

Le stockage peut compter sur deux slots M.2 2280 NVMe PCIe 4.0… mais attention, il existe une petite subtilité dans l’offre de ce UM780XTX. Un de ces deux slots est déjà occupé par la carte qui crée l’extension Oculink de la machine. Autrement dit le MiniPC n’aura qu’un seul et unique stockage si vous utilisez cette fonction. En l’absence de baie d’extension SATA, il ne sera possible d’ajouter de stockage interne autre que le premier SSD NVMe sur port M.2. Un troisième M.2, au format 2230, accueillera une carte Wi-Fi6E et Bluetooth 5.

Le reste de la connectique est plus classique avec pour commencer cinq sorties vidéo : deux ports HDMI 2.1, un DisplayPort 1.4 et deux ports USB4 proposant du DisplayPort 1.4. La machine en elle même ne gérera pas plus de quatre écrans simultanés mais l’utilisateur aura le choix de la connectique à câbler pour y parvenir.

En façade, on retrouve donc un jack audio combo 3.5 mm, un premier USB4 type-C, deux USB 3.2 Gen2 Type-A et un bouton de démarrage qui abrite une LED. Sur la partie arrière, on retrouve toute la connectique vidéo, le second port USB4 Type-C, la sortie Oculink, deux ports USB 3.2 Gen2 Type-A, u double port Ethernet 2.5 Gigabit et une alimentation jack en 19V.

Comme Intel l’avait proposé pour ses NUC haut de gamme, le constructeur adopte une dalle rétro éclairée LED sur le haut de l’engin. Source lumineuse au dessus de laquelle on pourra poser un support décoré. Une sorte de pochoir de lumière qui laissera passer le design de votre choix. Une tête de tigre sera proposée par défaut et il sera possible de ne pas alimenter ce poste.

Enfin, plusieurs coloris seront disponibles. En accord avec le pied livré pour surélever le MiniPC… Un choix particulier de Minisforum puisque si ce dispositif amènera sans doute une meilleure aération de l’ensemble il aura également un effet pas forcément des plus plaisants à l’usage. La connectique devant être décalée vers les deux côtés de la machine.

Lancé à la mi décembre, le Minisforum UM780XTX a été proposé à partir de 569€ en version barebone. et 759€ en version 32Go / 1 To sous Windows 11 et 869€ pour un modèle 64 Go / 1 To.

Minisforum UM780XTX : un MiniPC Ryzen 7 7840HS à 479€ © MiniMachines.net. 2024.

PiPocket : une cléPC sous Raspberry Pi CM4 en financement participatif

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On a connu les Chromecast, les FireTV, les clés PC plus traditionnelles et les TV-Box Android à ce format. La PiPocket reprend cette idée d’une sorte de PC de poche avec une prise HDMI que l’on collerait directement au dos d’un écran.

La différence avec le PiPocket est dans le côté « nu » de la clé puisque le projet en financement participatif est avant tout un « boitier » permettant cet usage.  Dans sa version de base, c’est à vous de fournir son cœur et son système. A savoir un Raspberry Pi Compute Module 4 et la distribution Linux compatible de votre choix. Des versions plus complètes – et plus chères – proposent directement la solution complète.

La PiPocket propose donc un port HDMI à une extrémité et s’alimente avec un un port USB Type-C. Deux ports USB 2.0 permettent de lui connecter d’éventuels périphériques. On pense à une solution de contrôle clavier souris, mais également à du stockage ou des manettes de jeu. Le lecteur de cartes MicroSDXC permettra d’ajouter du stockage pour le système de votre choix. L’ensemble pourra également être piloté à la télécommande grâce à un capteur infrarouge intégré. Ce qui suppose de décaler la PiPocket d’un port HDMI avec un câble d’extension pour que la transmission infrarouge ait bien lieu.

Malheureusement, le produit me semble un peu cher. La campagne Kickstarter débute à 40£ pièce, tarif qui ne compte pas les 15£ de port supplémentaires et les merveilleux frais d’importation que ne manquera pas d’ajouter le transporteur pour traverser la manche. Un prix qui devrait donc démarrer à 75€ plus les frais de « gestion » de 15 à 30€ pour le dédouanement. C’est très sympathique mais un peu trop cher si on considère le prix du Compute Module 4 à ajouter en plus. La version complète est à 74£ avec un CM4 1 Go. La livraison est prévue pour le début de l’année prochaine.

Un nouveau format de Raspberry Pi Compute Module 4

PiPocket : une cléPC sous Raspberry Pi CM4 en financement participatif © MiniMachines.net. 2023.

9 constructeurs de PC pour le Snapdragon X Elite de Qualcomm

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En parallèle de l’annonce de la sortie du Snapdragon X Elite l’année prochaine, Qualcomm annonce l’intention de pas moins de 9 constructeurs de PC de lancer des machines équipées de ces puces.

L’annonce d’un SoC ARM développé par Qualcomm et capable de rivaliser – ou de battre – les processeurs x86 modernes a toujours un petit côté sulfureux. Les chats que nous sommes avons été assez échaudés par le passé, avec des solutions de ce type pas franchement au niveau, pour rester de marbre face à cette annonce. Le meilleur moyen de convaincre de la véracité de ces annonces c’est de présenter d’autres acteurs de ce marché, des constructeurs, comme très intéressés par ces SoC.

Les promesses du Snapdragon X Elite

C’est donc pas moins de 9 fabricants de PC qui sont apparus chez Qualcomm pour se joindre à la présentation du Snapdragon X Elite. Et pas des moindres, on a là les principaux constructeurs du marché PC traditionnel sous Windows : Lenovo et HP qui se battent pour la première place des constructeurs de PC. Mais aussi Acer, Asus, Dell, Samsung, Xiaomi, Lenovo et même… Microsoft. Rappelons que par le passé, certains SoC Qualcomm avaient été boudées par les Surface. Un comble qui montrait toute la confiance de Microsoft envers son partenaire.

C’est désormais du passé et tout le monde semble suffisamment confiant dans la qualité de ce SoC pour annoncer des machines à la mi 2024. Un argument massue pour faire réfléchir les plus hésitants. Mieux encore, Qualcomm serait en pourparlers avec des studios de développement pour faire cohabiter leurs jeux avec le Snapdragon : Electronics Arts, Paradox Interactive et THQ Nordic ainsi que d’autres seraient au travail.

Reste que ces annonces ne sont que des effets de manche pour le moment.

Comprenons nous bien, j’adorerais voir un Snapdragon X Elite venir titiller le marché réservé à AMD et Intel pour le moment. Si demain Qualcomm réussit son pari, je serais le premier à applaudir cet exploit. Mais cela ne m’empêche pas de voir ce type de présentation pour ce qu’elle est. Une promesse. Une promesse étayée par différents acteurs du marché mais une promesse tout de même.

D’abord, il faut bien comprendre que parmi les 9 sociétés citées, aucune ne fera l’impasse sur des versions Intel et AMD de leurs offres. Ce qui pose un souci classique pour Qualcomm. En tant que « challenger » dans cette compétition, il devra se démarquer des offres concurrentes. En étant plus performant, plus autonome, plus économique ou plus je-ne-sais-pas-quoi mais en proposant mieux dans tous les cas. Si l’offre Qualcomm n’apparait que comme « équivalente » à celle des concurrents x86, il y a peu de chances que le public réponde positivement. Le risque est trop grand.

Un problème pour Qualcomm qui va devoir se confronter à une nouvelle génération de puces chez Intel et AMD sous Windows mais également à la nouvelle gamme d’Apple. La référence en mobilité pour 2024 ne sera pas celle de 2023 et l’enjeu pour ARM en terme d’émulation x86 va s’en trouver encore plus compliqué. Je ne pense pas que ces 9 constructeurs soient assez confiants pour ne proposer que du Snapdragon et si cela fonctionne comme les années passées, des produits équivalents aux offres Qualcomm seront disponibles sous des puces plus traditionnelles.

Il faudra veiller ensuite à ce que l’offre soit réelle et pas uniquement là pour faire plaisir à Microsoft et Qualcomm. Une offre réelle c’est d’abord du stock en magasin et pas un produit de catalogue. Chacun des 9 acteurs qui annonce vouloir proposer un produit Snapdragon le fait avec deux clés de bras dans le dos. La première tendue par Qualcomm qui livre à ces différentes marques des SoC ARM pour d’autres produits de leur catalogue. Se fâcher avec ce fournisseur serait peut être contre productif. Annoncer l’arrivée de produits n’engage pas à grand chose pour le moment. Se brouiller avec Microsoft serait tout autant un souci. Continuer d’entretenir de bonnes relations avec le papa de Windows qui a posé beaucoup d’argent sur la table pour le développement et le marketing de cette version ARM de Windows, cela reste une bonne idée.

Au final, l’annonce est bien réelle et Qualcomm peut compter sur le poids indéniable de ces grands constructeurs pour proposer au public des engins de cette nouvelle gamme. Mais ces annonces seront-elles vraiment suivies d’effet ? Tout dépendra de la performance du Snapdragon X Elite. Si la puce propose vraiment quelque chose de mieux, assez pour gommer sa fermeture aux systèmes alternatifs, elle a peut être une chance de prospérer. 

Snapdragon X Elite : un SoC 12 cœurs pour Windows

9 constructeurs de PC pour le Snapdragon X Elite de Qualcomm © MiniMachines.net. 2023.

Kubb Mini N100 : un MicroPC fanless taillé dans la masse

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Le Kubb Mini N100 touche peut être du doigt une des meilleures propositions possibles avec le processeur Alder Lake N100. Construire un engin compact mais profiter de son faible TDP pour le rendre totalement passif.

L’idée n’est pas nouvelle et le fabricant Français BleuJour n’en est pas à son premier MiniPC du genre. L’intérêt de cette proposition Kubb Mini N100 est dans la  pertinence de cette offre. Sans être le plus puissant des processeurs du marché, loin de là, le N100 d’Intel propose un ensemble de compétences suffisant pour venir à bout des usages d’un ordinateur au quotidien. Il peut encaisser des flux vidéo, des travaux bureautiques et même des tâches créatives et des jeux pour peu qu’on ne soit pas trop gourmand avec lui. Au final, cette puce propose ce que l’on est en droit d’attendre d’un ordinateur familial d’aujourd’hui.

Une proposition pertinente qui a fait mouche et réveillé de nombreux constructeurs. L’offre Intel N100 n’en finit pas et depuis plusieurs mois ce sont de nouvelles minimachines qui sont annoncées chaque semaine. Le gros point fort de ce Kubb Mini N100 est dans l’approche qui en est faite. Au lieu de proposer encore un nouveau modèle, en jouant sur la corde du prix qui est devenue très raide. La marque propose son savoir faire en terme d’usinage de petits boitiers. Avec ce modèle, l’idée est de proposer un format réellement très compact de 82 mm de large comme de profondeur pour 72 mm d’épaisseur. Tout en évitant l’intégration d’un ventilateur pour refroidir activement l’ensemble. Le processeur, en contact avec le châssis, est dissipé totalement passivement. Qui dit passivité dit silence et la machine propose donc non seulement un encombrement des plus réduits mais également un fonctionnement sans bruit autour d’un design original.

Pour accompagner cette puce, on retrouvera de 8 à 16 Go de mémoire vive soudée à la carte mère. comme souvent sur ces si petits gabarits, il n’y a pas la place de proposer un module SoDIMM. L’engin proposera donc de la LPDDR5 avec une option en 12 Go assez inattendue mais rendue possible par ce format.

Le stockage est confié à un port M.2, faute d’alternative sérieuse. Il aurait été possible de proposer une solution eMMC mais cela aurait été finalement contre productif. On retrouvera donc un port M.2 probablement en 2242 (ce n’est pas documenté par le constructeur) en NVMe de 256  Go à 1 To suivant les options. Cet ensemble sera suffisant pour de nombreuses tâches qui vont d’un usage d’ordinateur familial à une machine multimédia de salon en passant par des solutions pro pour l’IoT ou des petits serveurs domotiques ou autres.

La connectique est basique mais suffisante pour ces usages. En façade deux ports USB 3.2 et le bouton de démarrage. A l’arrière un troisième USB 3.2, un HDMI 2.0, un Ethernet Gigabit, un jack audio combo 3.5 mm et un port USB 3.2 Type-C avec signal vidéo DisplayPort. L’engin pourra donc piloter deux affichages en simultané. Enfin, un lecteur de cartes MicroSDXC et deux prises d’antenne externes pour dépasser la barrière physique de son boitier d’aluminium sont visibles. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.0 est intégré à l’ensemble.

Disponible en 6 coloris grâce à une anodisation du métal, proposant même des options de gravure de logo au laser sur la face avant du produit, le Kubb Mini N100 n’a finalement qu’un seul défaut. Il est proposé en financement participatif sur Indiegogo. Si je n’ai aucun doute a croire que la société française Bleu Jour assumera ses éventuels SAV et que la construction de l’ensemble sera exemplaire. Je n’en suis pas moins déçu de voir que l’entreprise n’est pas capable de proposer une vente directe de ses produits au public.

Le modèle de base en 8/512 Go est annoncé à 235€ sans système d’exploitation. C’est plus que ce que demande la concurrence noname mais c’est sans compter le confort apporté par le silence de ce genre de solution. Une version 16 / 256 Go sous Windows 11 Pro est est à 280€. Le modèle le plus cher de la page Indiegogo est en 16/512 Go avec Windows 11 Pro à 330€… Sans frais de port.

 La livraison est prévue début décembre 2023.

Kubb Mini N100 : un MicroPC fanless taillé dans la masse © MiniMachines.net. 2023.

GMKtec NucBox G3 : Le MiniPC sous Intel N100 barebone à 105€ !

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Mise à jour du 26/10/2023 : GMKtec me signale que le MiniPC BucBox G3 est désormais disponible dans de nouvelles versions et en particulier un modèle Barebone proposé à 159.99$. Mais en ajoutant le code G3-Media-BB à votre panier, le prix total tombe à 109.99$ soit, au cour du jour, quelque chose comme 105€ TTC puisque le tarif comprend les taxes sur le produit.

Si vous avez une barrette de mémoire vive DDR4-3200 qui traine suite à une mise à jour de portable, un SSD M.2 2280 NVMe ou M.2 2242 SATA également disponible, cela fait un MiniPC à un prix plancher.

Le NucBox G2, annoncé en juillet dernier employait déjà le même processeur mais dans un format encore plus compact, plus fermé et moins évolutif. Le nouveau NucBox G3 reprend quant à lui une formule que l’on a déjà croisée à de nombreuses reprise avec un boitier permettant un peu plus d’évolutivité.

On retrouve ici les fondamentaux les plus classiques du genre. Un slot SoDIMM de mémoire vive DDR4-3200 équipé par défaut d’un module de 8 Go mais qui pourra évoluer vers 32 Go d’après le constructeur. Le stockage est confié à un SSD NVMe PCIe au format M.2 2280 qui débute à 256 Go. Le NucBox G3 propose également un port M.2 2242 au format SATA pour ajouter un second stockage mais fait l’impasse sur une éventuelle baie de stockage 2.5″. Enfin un port M.2 2230 permettra de profiter d’une carte Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2. Le processeur 4 cœurs au TDP de 6 watts est refroidi activement par un petit ventilateur tout ce qu’il y a de plus classique. 

En façade, on découvre une paire de ports USB 3.2 Gen1 et un bouton de démarrage. Il faut retourner l’engin pour trouver le port jack audio combo 3.5 mm, deux ports Type-A supplémentaires au même format USB 3.2 Gen1, deux ports HDMI 2.0, un Ethernet 2.5 Gigabit et un jack d’alimentation 12V / 3A. Un port Antivol type Kensington Lock est également visible. Le tout entre dans un boitier de 11.4 cm de large pour 10.6 cm de profondeur et 4.25 cm d’épaisseur.

C’est une proposition très basique qui est faite ici même si le NucBox G3 est tout de même livré avec un support VESA et un câble HDMI. Pour expliquer ce manque d’ambition, il faut se référer au tarif de l’engin. Il est proposé à 159.99$ sur la boutique de la marque. Un prix TTC puisque le magasin en ligne prend en charge la gestion des taxes et douanes. 

Le problème de ce type d’offre est toujours le même. Si le prix est au raz des pâquerettes, l’engin en lui même manque d’attrait. Pourquoi choisir celui là plutôt qu’un autre disponible dans les même eaux mais gérés par une place de marché plus proche comme Amazon ? D’autant que leur position de MiniPC Intel N100 « le plus économique » ne tient pas vraiment. Un N100 avec 8Go de mémoire et 256 Go de stockage à 159.99$ en importation, ce n’est pas forcement plus intéressant qu’un MiniPC noname à 129.99€ comme le T-Bao / SZBox N100 qui propose le même équipement de base. Ou que les nombreuses autres propositions proposées par la concurrence.

GMKtec NucBox G3 : Le MiniPC sous Intel N100 barebone à 105€ ! © MiniMachines.net. 2023.

GMKtec M4 : un MiniPC Core i9-11900H au look très sage (MAJ)

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Mise à jour : J’ai demandé des codes promo à Geekbuying qui m’a répondu positivement et envoyé un code pour chaque modèle.

Le GMKtec M4 en version Core i9-11900H 16 Go / 1 To est proposé à 419€ avec le code NNNFRGM16
Le GMKtec M4 en version Core i9-11900H 32 Go / 1 To est proposé à 449€ avec le code NNNFRGM32

Le GMKtec M4 est le dernier né du prolifique constructeur chinois. Un boitier de 18.1 cm sur 18.1 cm pour une épaisseur de 3.7 cm qui ressemble assez aux productions « Enterprise » des grandes marques dans son aspect et son format.

Avec un châssis en métal brossé anodisé noir très sobre, une connectique complète et un équipement plutôt performant, c’est un engin assez intéressant pour qui cherche une solution autant pro que perso. Le Core i9-11900H qui l’équipe n’est pas de première jeunesse. Il s’agit d’un Tiger Lake lancé en 2021 et gravé en 10 nanomètres. Pas une antiquité non plus mais une solution qui a vu passer les dernières générations de processeurs sorties chez Intel à rythme forcé ces dernières années. L’offre de performance proposée par ce Core i9 ne sera clairement pas mauvaise, c’est peut être sa consommation qui sera plus élevée que des solutions mobiles plus récentes. Mais pour avoir fait joujou avec un portable, ou plutôt un transportable, équipé de cette puce il y a quelques temps, c’est un processeur très robuste dans des usages variés.

Avec 8 cœurs, 16 threads et une fréquence allant de 2.5 à 4.9 GHz il développe un TDP de 45 watts et embarque 24 Mo de cache. Il propose également un circuit graphique Intel UHD de 11e Gen avec 32EU et une fréquence max de 1.45 GHz. Ce ne sera pas un processeur vraiment taillé pour le jeu 3D de dernière génération mais il s’acquittera de beaucoup de tâches très confortablement. Le refroidissement est assuré par un schéma classique. Le GMKtec M4 propose une ventilation active avec aspiration d’air frais par le dessus et une expulsion sur le côté après le refroidissement d’ailettes.  Il est accompagné par deux slots de mémoire vive DDR4-3200 et d’un port M.2 2280 NVMe PCIe x4 pour son stockage de base. Il sera également possible de lui ajouter un stockage secondaire en SATA grâce à une baie 2.5″ intégrée.

La partie sans fil est confiée à un module M.2 2230 livré avec une solution Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2. La connectique est très complète avec en façade deux ports USB 3.2 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un USB 3.2 Type-C proposant également un signal vidéo DisplayPort. 

La partie arrière propose un DisplayPort et un HDMI plein format, quatre ports USB 3.2 Type-A supplémentaires, deux ports Ethernet 2.5 Gigabit, un antivol type Kensington Lock et une entrée d’alimentation 19V / 6.32A. Il ne manque peut être qu’un lecteur de cartes SDXC qui aurait été pratique sur ce genre de format. A noter que cet engin ne semble pas compatible avec une accroche VESA.

On pourra donc piloter trois affichages en simultané avec la machine qui sera livrée en version 16/ Go / 1 To sous Windows 11 Pro à 461.62€ frais de port compris depuis la Chine sur Geekbuying

 

GMKtec M4 : un MiniPC Core i9-11900H au look très sage (MAJ) © MiniMachines.net. 2023.

Le Raspberry Pi5 à l’assaut de l’émulation GameCube et Wii

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De nombreux outils d’émulation de consoles de jeu ont été développés pour le monde des Raspberry Pi et le Pi 5 va évidemment en profiter à plein. Avec sa montée en puissance technique, la carte de développement se retrouve capable de lancer des jeux sur les Nintendo Wii et Gamecube dans d’excellentes conditions.

Le vidéaste Leepspvideo partage ses premiers essais sur la plateforme avec un gros focus sur l’émulateur Dolphin. Un moteur capable de prendre en charge de nombreux titres de la GameCube sans aucun souci et avec une fluidité parfaite… Tant que vous refroidissez correctement la carte. Le SoC Broadcomm BCM2712 de la Pi 5 doit être ventilé activement et jamais celle-ci ne doit entrer dans une phase de Throttling. Le moment où la chaleur de la puce atteint un point où elle baisse sa fréquence pour se protéger d’éventuels dégâts.

La Nintendo Wii est également à l’honneur avec une seconde vidéo qui lui est dédiée. Utilisant le même émulateur, la solution propose une fluidité tout aussi impressionnante même si elle est en deçà de ce que propose la carte avec la Gamecube. Elle reste néanmoins stable et  agréable en jeu cette fois ci avec un léger surcadencage du SoC embarqué. L’arrivée en masse de la Raspberry Pi5 devrait bien entendu accélérer les choses avec plus de développeurs à son chevet, l’apparition de mises à jour et de nouveaux outils. La mise au point ou l’optimisation de nouveaux pilotes OpenGL et Vulkan pour améliorer les performances globales de la carte.

Enfin, pour qui veut voir le comportement de la carte en usage plus classique, cette troisième vidéo montre la carte en usage « bureautique » sur une machine double écran. Les performances globales sont excellentes et la réactivité du système est au rendez-vous. Lez multitâche est parfaitement pris en charge avec LibreOffice, Audacity et deux navigateurs en parallèle, la carte garde une bonne réactivité. La seconde partie de la vidéo se concentre à nouveau sur l’émulation de jeu avec le lancement de PPSSPP et de Minecraft Pi.

Raspberry Pi 5 : une nouvelle carte plus performante et plus chère

Le Raspberry Pi5 à l’assaut de l’émulation GameCube et Wii © MiniMachines.net. 2023.

Une VRAIE minimachine des années 90 à base de Raspberry Pi

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Si vous avez connu les PC des années 90, vous n’en avez pas forcément un excellent souvenir. Jusqu’en 2000, on trouvait surtout ces tours moyen et grand format de couleur beige. Elles trônaient sur et sous les bureaux de tous. Particuliers comme entreprises étions coincés dans un univers de PC moches, bruyants, chauds et dont la plus folle audace était parfois de proposer un petit peu de gris.

Malgré tout, ces machines ont marqué les esprits. Et retrouver sur ce montage un bureau de l’époque fonctionnel est toujours amusant. L’idée de TuckerPi sur Reddit est de fabriquer une maquette de PC. La machine est vide, il s’agit d’un boitier modélisé et imprimé en 3D avec son clavier et son gros moniteur cathodique. Ce dernier accueille un petit écran de LCD couleur de 1.96″ qui communique avec le bureau en bois massif situé juste en dessous. Bureau qui a été creusé pour recevoir un Raspberry Pi. C’est lui qui va émuler derrière le fonctionnement du PC avec un semblant de Windows XP. Le système d’exploitation que l’on trouvait alors partout et tout le temps.

Je trouve l’idée comme la réalisation assez formidables. Le boulot de TuckerPi est parfait jusque dans les moindres détails. Il indique que son petit bureau des années 90 peut se connecter en Bluetooth à une enceinte externe pour s’en servir comme source audio.  On pourra utiliser cette maquette pour plein d’usages. Pour piloter une webradio, surveiller l’état d’un serveur ou tout simplement rajouter une petite touche humoristique à une machine classiquement dépourvue d’écran.

Une VRAIE minimachine des années 90 à base de Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Timekeeper, un court métrage filmé avec une caméra CinePI

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Les cameras CinePI sont des objets fabriqués autour de solutions Raspberry Pi. Tout leur intérêt est de proposer le rendu des cameras numériques haut de gamme d’il y a quelques années… Pour un prix de revient beaucoup plus accessible. Elles offrent également des possibilités d’adaptation énormes avec un châssis pouvant être modifié à loisir.

On retrouve à bord de la caméra CinePI V2 un capteur Sony IMX477 capable d’enregistrer à la norme 12-bit CinemaDNG. Un écran 4″ tactile, une batterie, une horloge RTX pour avoir un horodatage des rushes, un stockage USB 3.0 sur SSD externe et une ventilation assurée par un ventilateur 40 mm. Ici un modèle Noctua. Depuis le mois de mai où je vous avais présenté ces caméras, les choses n’ont pas beaucoup avancé sur la page du projet. Mais une vidéo vient d’être postée sur la chaine Youtube de CinePI pour présenter la V2 de la caméra. Cette vidéo présente le modèle employé pour tourner le court-métrage Timekeeper.

Car ce qu’il s’est passé depuis mai est encore plus intéressant qu’une simple mise à jour logicielle ou materielle. Les caméras CinePI commencent en effet à être utilisées réellement par des équipes de tournage. Ce court métrage montre encore une fois les excellentes performances du dispositif avec des plans très travaillés et des rendus tout à fait incroyables pour une solution de ce type.

J’ai hâte de voir ce que ce genre de projet apportera dans les années à venir. Avec un budget bien inférieur à l’acquisition d’une caméra numérique RAW classique, cela ouvre des portes très intéressantes pour des réalisateurs en herbe mais également pour des équipes de tournage chevronnées qui pourraient adapter ce format beaucoup plus libre à de nouveaux usages.

CinePi : une magnifique camera sous Raspberry Pi.

Timekeeper, un court métrage filmé avec une caméra CinePI © MiniMachines.net. 2023.

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