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Deux des tous premiers ordinateurs Q1 sauvés de la déchetterie

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le Q1 est un ancêtre de l’ordinateur personnel, sa première commercialisation date de 1972, ce qui en fait un des tous premiers ordinateurs dits « desktop » au monde. Si il ne s’agit pas vraiment d’un PC au sens « micro ordinateur de monsieur tout le monde » il reste un pionnier dans l’histoire de la miniaturisation informatique.

L’histoire est assez incroyable. Il y a quelques temps en Angleterre, des nettoyeurs de maison sont mandatés pour aller vider un bâtiment rempli de tout un tas de matériels. Et, dans un lot de cartons variés bourrés de paperasse et de diverses vieilleries, ils tombent sur deux étranges machines, des Q1 Systems. Ne sachant pas trop quoi faire de ces engins au design ancien mais parfaitement conservés, ils en réfèrent à leur chef. Celui-ci a la bonne idée de contacter des spécialistes.

Le Q1 dans toute sa splendeur

Et ces experts de constater que ce que les nettoyeurs viennent de découvrir ne sont pas des déchets mais bien des morceaux de l’histoire de l’informatique. Deux machines particulières puisque leur format et leur date de commercialisation en 1972 en font des pionniers de l’aventure informatique grand public. Ces Q1 sont assemblés par Q1 Corporation, une société Américaine qui livre une première machine aux US à cette époque. Ce n’est pas encore une production de masse, loin de là, mais l’engin est fonctionnel. Il fonctionne avec un écran plasma orange et embarque un processeur Intel 8008 sorti 8 mois auparavant seulement.

 

Une énorme prouesse de rapidité de développement pour l’époque. La mémoire vive embarquée ici est de 16 Ko et la fréquence de la puce atteint 800 KHz. Cette production sous processeur Intel 8008 sera d’ailleurs de courte durée puisque Q1 Corporation remplacera bientôt (en 1977) le 8008 par un Zilog Z80 très populaire pendant les années 70. La marque sera ensuite rachetée par Nixdorf Computer avant sombrer dans l’oubli.

Ce que viennent de découvrir ces employés de la société de nettoyage a donc une certaine valeur, aussi bien historique que financière. Les deux ordinateurs retrouvés seront bientôt mis aux enchères pour qu’un particulier ou un musée (ou un particulier qui les offrira ensuite à un musée) puisse les acquérir. 

J’adore le design de cette machine qui n’est pas sans rappeler les divers Cyberdecks qui parsèment le blog ces derniers temps. Avec un clavier complet surmonté d’un affichage tout en largeur comme le modèle de Carter Hurd ci-dessus.

Si vous voulez voir les entrailles de la machine, cette vidéo montre en détail son intégration.

J’espère que les gars qui ont trouvé les machines auront droit à une petite prime !

Sources : The Mirror, TomsHardware, Thebyteattic et 

Deux des tous premiers ordinateurs Q1 sauvés de la déchetterie © MiniMachines.net. 2024.

Un Sharp MZ 80C de 1979 toujours en activité dans une usine

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C’est un lecteur qui m’envoie cette vidéo incroyable sortie hier, un fabricant de tissus traditionnels Japonais emploie  toujours en 2023 un ordinateur Sharp MC 80C. Une machine commercialisée au Japon en 1979. Soit 44 ans de bons et loyaux services.

La machine est toujours fonctionnelle, intégrée à la chaine de production de Miyata Textile co. Elle fonctionne autour de matériels évidemment beaucoup plus récents. Ce Sharp MC 80C est pourtant fortement daté. Il embarque un processeur Zilog A80 A fonctionnant à 4 MHz avec 48 Ko de mémoire vive et 4 Ko de ROM. Son affichage est en 80 x 50 pixels en mode graphique sur un écran 10″ monochrome. Sa principale source de stockage vient de son lecteur de cassettes fonctionnant à 1200 bauds. Bref, cet ordinateur est une antiquité de 41 cm de large pour 47 cm de profondeur et 27 cm de haut. Un joli bébé qui pèse 13 bons kilos.

La perforatrice reliée au Sharp

Les cassettes disposées à ses côtés semblent embarquer un programme créé sur mesures pour piloter une seconde machine. Une perforatrice reliée au Sharp crée ainsi une carte de programmation qui ira ensuite dessiner la trame du tissu à réaliser dans un métier. Plusieurs cassettes sont visibles et toutes semblent correspondre à une base d’assemblage du tissu qu’il est possible de reprogrammer.

Le logiciel employé sur le Sharp MZ 80C est baptisé « Automatic Pattern Punching System » et sa première fonction semble bien être le dessin de nouveaux motifs.

A l’aide du clavier il est possible de manipuler le schéma à l’écran pour reprogrammer un nouveau dessin qui sera ensuite perforé par la seconde machine. Ca a l’air fastidieux et complexe mais… cela fonctionne.

Je trouve admirable de voir cette machine en état de marche 44 ans après sa sortie. Cela me fait penser à ces artisans que l’on regarde avec respect parce qu’ils emploient encore des techniques très anciennes. Potiers, lithographes, souffleurs de verre, tailleurs de pierre ou maréchaux-ferrants. Ces métiers qui perpétuent une certaine tradition en utilisant les mêmes processus depuis des générations et des générations. Un savoir faire et un « coup de main » qui se transmet dans les règles de l’artisanat.

La création de la carte perforée

Evidemment, en informatique, on a tendance à ne pas avoir ce genre de regards. Parce que la machine qui découpe les cartes pourrait être remplacée par une autre, un robot qui ferait exactement le même travail beaucoup plus rapidement. Avec un logiciel plus simple à gérer pour créer de nouveaux motifs, en appeller ou simplement les décliner. L’emploi de la cassette a certes des avantages mais il demande également une bonne dose de patience. Il devrait être possible d’interfacer autrement la machine qui crée le tissu. En la changeant par une autre qui saurait se passer de ces fameuses cartes imprimées. C’est le mouvement qui a été fait par la majorité de l’industrie aujourd’hui. Tout le monde a très vite abandonné ce type de technologie dés que cela a été possible.

Ce Sharp MZ 80C parait donc terriblement anachronique. D’autant qu’il ne participe jamais directement à la fabrication des différents tissus. Ce n’est qu’un exécutant du plan de base, pas un exécutant du produit final. Un peu plus tard, on découvre d’ailleurs sans trop de surprise un ordinateur plus récent, plus moderne qui va servir à produire plus efficacement de nouveaux motifs.

Le reste de la vidéo montre les étapes de création d’un vêtement traditionnel Japonais : un hanten.

Cette utilisation nous rappelle un point important en informatique. Les machines ne vieillissent pas. Les ordinateurs ne vieillissent jamais. C’est uniquement ce que l’on met dedans qui vieillit. Certes, il peut y avoir de l’usure matérielle, des pièces qui tombent en panne. Mais on a tendance à croire que les ordinateurs deviennent trop vieux pour faire des choses au fur et à mesure que le temps passe. Ce n’est pas vraiment exact. C’est souvent ce que l’on veut faire avec, les programmes que l’on veut installer, qui donnent l’impression que les machines sont dépassées. Un ordinateur d’il y a 10 ans ou 15 ans savait déjà parfaitement gérer la rédaction d’un livre ou la retouche d’une photo. C’était plus lent, encore qu’à l’époque on jugeait cela miraculeux, et c’était moins confortable. Mais si le regard de celui qui exécutait alors ces tâches n’avait pas changé, la machine n’aurait jamais donné le sentiment de vieillir.

Je ne veux pas dire que l’informatique ne doit pas évoluer. Elle profite sans arrêt de nouveautés pratiques et agréables. Je ne retournerais jamais faire du montage vidéo comme on le pratiquait dans les années 2000. Mais cela permet de sentir qu’un ordinateur que l’on juge trop ancien peut avoir encore tout le répondant nécessaire aux tâches qu’on lui confiait il y a seulement quelques années. Parfois il n’est pas utile d’acheter un nouveau micro ordinateur parce qu’on le juge « trop lent ». Un petit travail logiciel peut suffire. L’installation d’un nouveau système moins gourmand par exemple. Ou le simple ajout d’un nouveau composant. Ce Sharp MZ 80C a été choisi pour lancer un programme spécifique il y 40 ans. Et il est toujours capable de mener à bien cette tâche aujourd’hui.

Merci à Etoiles pour cette vidéo.

Un Sharp MZ 80C de 1979 toujours en activité dans une usine © MiniMachines.net. 2023.

Sim Wong Hoo : le papa des SoundBlaster est mort

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Mon premier PC neuf acheté avec mes sous, un 486 DX4-100, n’avait pas de carte son. Je bavais d’envie devant les cartes SoundBlaster de Creative Labs mais je n’en avais pas les moyens. Si aujourd’hui la moindre carte mère propose un chipset son et une belle panoplie de connecteurs, au milieu des années 90 il fallait débourser une belle somme pour avoir autre chose que le grincement d’un buzzer dans son PC.

Aujourd’hui, j’apprend le décès de Sim Wong Hoo, le créateur de la marque Creative et l’inventeur des solutions audio Creative. L’ingénieur Singapourien a connu un succès considérable avec ses produits pendant des années, lorsque les ordinateurs étaient surtout des outils de travail et que les cartes mères ne s’embarrassaient pas de solutions audio. Un succès qui a perduré de par la qualité de ses productions pendant assez longtemps avant que le marché se détourne des solutions externes pour lui préférer des chipsets sonores internes, de plus en plus performants et capables de gérer des fonctions numériques avancées.

Configurer sa carte son pour jouer à un jeu PC dans les années 90

Creative Labs a tout de même réussi l’exploit de vendre plus de 400 millions de carte-sons entre 1981, date de sa fondation, et 2019. La marque conserve quelques cartes audio spécialisées à son catalogue mais son aura de l’époque s’est ternie dans le temps. Après un retour sur le devant de la scène grâce à des périphériques multimédia MP3, Creative Labs a surtout vendu des brevets à d’autres sociétés et construit de nombreux circuits sonores à implanter… sur des cartes mères. Une évolution qui a diminué drastiquement ses marges.

Encore assez présente en Asie, la marque Creative Labs distribue toujours des solutions et des périphériques : enceintes, barres de son, DAC, webcams et autres casques audio. Bien loin du moment où tout le monde, développeurs compris, disait « Sound Blaster » à la place de « carte son ». Une glorieuse antonomase qui a signé la réussite incontestable de Sim Wong Hoo.

Sim Wong Hoo : le papa des SoundBlaster est mort © MiniMachines.net. 2023.

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