Pour mémoire, en Europe, l’attribution du contrat de 35 milliards d’euros entre l’Union européenne et Pfizer pour son injection anti-Covid, impliquerait les relations personnelles entre la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, son mari, et Albert Bourla, le PDG de Pfizer. Le conflit d’intérêts et le manque de transparence autour de ces contrats ont été dénoncés par un groupe d’eurodéputés, malheureusement sans succès à ce jour. Si le parquet européen avait annoncé l’ouverture d’une enquête en octobre dernier. La Commission garde le silence concernant ces échanges par SMS, cela a alimenté une certaine méfiance des Européens, selon la médiatrice européenne, Emily O’Reilly. Selon Politico, le Parquet européen aurait repris l’enquête auprès des autorités belges, selon des rapports de suite à des allégations d’ingérence, de destruction de SMS, de corruption et de conflits d’intérêts.
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, semblent avoir noué une relation solide, que certains qualifient de « gagnant-gagnant ». Mais que se cache-t-il derrière leur rapprochement ?
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L’inquiétude et la préoccupation se répandent parmi les partis pro-européens établis. L’échéance électorale de juin se rapproche, les pronostics se dégradent à vue d’œil. Selon un récent sondage , réalisé par Ipsos en collaboration avec Euronews, une union entre les conservateurs, les sociaux-démocrates, les libéraux et les Verts serait nécessaire : c’est la seule façon de s’assurer 453 sièges sur les 720 que compte le Parlement, et donc la majorité simple avec 62,9 %.
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Devant l’impossibilité d’obtenir les SMS, Frédéric Baldan, lobbyiste belge, est parti du principe que les SMS ont été détruits. Le 5 avril 2023, il déposait une plainte pénale avec constitution de partie civile entre les mains de Frédéric Fresnay, juge d’instruction à Liège, contre Ursula Von der Leyen. Les chefs d’accusation étaient usurpation de fonctions et de titre, destruction de documents et prise illégale d’intérêt et corruption. Le juge d’instruction belge partait donc à la recherche des textos.
Très vite, l’affaire Baldan-Von der Leyen pris la tournure d’un combat politique, puisque le lobbyiste a vu ses accréditations suspendues avant d'être radié.
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Le soutien désormais probable de Mme Meloni et de ses amis à la présidente de la Commission sonnerait le glas de toute volonté de faire évoluer la politique de l’Union de l’intérieur en s’appuyant sur le groupe des conservateurs pour faire pression sur l’exécutif européen. D’ailleurs, ce groupe ECR (Conservateurs et Réformateurs européens) serait fortement menacé de fracture, puisque les conservateurs polonais y sont aujourd’hui majoritaires : compte tenu de ce que la Commission de Bruxelles fait subir à la Pologne depuis cinq ans, il n’est pas question pour eux de soutenir Ursula von der Leyen.
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Le budget de l’Allemagne est serré. Le ministre des Finances Christian Lindner a demandé aux ministères de présenter leurs propositions d’économies d’ici la mi-avril. On ne sait pas exactement combien il manque pour présenter un plan propre pour 2025. On parle d’une somme comprise entre 15 et 25 milliards d’euros.
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Déterrant une info bien masquée par les médias israélo-embarqués, David Cronin a écrit sur le projet de financement européen de Israel Aerospace Industries (IAI). Soit ce fabricant d'armes israélien qui […]
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Au beau milieu de l’actuelle guerre génocidaire contre Gaza, l’Union européenne a approuvé la participation d’une importante firme d’armement israélienne à un nouveau projet scientifique. Israel Aerospace Industries (IAI), dont […]
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Paradoxale Pologne ! On décrivait son peuple comme frénétiquement pro-ukrainien, prêt à tout pour aider ses voisins de l’Est. On découvre que le gouvernement en place depuis décembre 2023, sous pression d’importantes manifestations de paysans, continue de bloquer les importations massives de céréales en provenance de Kiev.
Le nouveau premier ministre, Donald Tusk, ancien président du Conseil européen et donc très pro-UE, a accédé au pouvoir sous les acclamations de la Commission européenne ; l’on s’attendait donc qu’il suive la ligne de celle-ci de manière zélée. Pourtant, Varsovie n’a pas hésité à mettre en cause l’autorité de l’UE sur un deuxième dossier : le « Pacte vert ».
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Paradoxale Pologne ! On décrivait son peuple comme frénétiquement pro-ukrainien, prêt à tout pour aider ses voisins de l’Est. On découvre que le gouvernement en place depuis décembre 2023, sous pression d’importantes manifestations de paysans, continue de bloquer les importations massives de céréales en provenance de Kiev.
Le nouveau premier ministre, Donald Tusk, ancien président du Conseil européen et donc très pro-UE, a accédé au pouvoir sous les acclamations de la Commission européenne ; l’on s’attendait donc qu’il suive la ligne de celle-ci de manière zélée. Pourtant, Varsovie n’a pas hésité à mettre en cause l’autorité de l’UE sur un deuxième dossier : le « Pacte vert ».
Certes, le gouvernement a retiré les recours juridiques contre certaines mesures de ce dernier, censé sauver la planète. Mais le ministre de l’agriculture a annoncé qu’il va « exiger de mettre des limites » audit Pacte, notamment en matière d’utilisation de pesticides et de contraintes pour l’exploitation de terres arables. Il a en outre refusé de s’inscrire dans un nouvel objectif, la diminution de 90% des émissions de CO2 d’ici 2040.
Enfin, un troisième terrain de friction pourrait bien apparaître prochainement : les réformes adoptées par une majorité des Vingt-sept en matière de migration et d’asile. M. Tusk va probablement se révéler plus proche… de la politique de son prédécesseur honni, issu du PiS (national-conservateur), que des orientations de Bruxelles.
Libre échange avec l’Ukraine, environnement, migrations : les points d’achoppement sont stratégiques. Pour autant, l’arrivée du nouveau pouvoir à Varsovie reste un soulagement pour les dirigeants européens, pour qui le PiS, désormais dans l’opposition, était la bête noire.
Ursula von der Leyen a confirmé le déblocage de 137 milliards d’euros destinés à la Pologne
En témoigne la visite enthousiaste qu’a effectuée la présidente de la Commission à Varsovie le 23 février. Ursula von der Leyen n’est pas venue les mains vides : elle a confirmé le déblocage de 137 milliards d’euros destinés à la Pologne, mais qui avaient été gelés par Bruxelles du fait des griefs européens à l’encontre du gouvernement précédent, notamment en matière d’« Etat de droit ».
« Enfin, on l’a (…) cela constitue une montagne d’argent », a jubilé Donald Tusk qui avait fait de ce feu vert sa première priorité. Plus précisément, ladite montagne d’argent (c’est le moins qu’on puisse dire !) provient de deux paquets. D’une part du fonds de relance économique post-Covid, adopté par les Vingt-sept en 2020, réparti sous forme de subventions et de prêts entre tous les Etats membres, et financé par un emprunt commun de 750 milliards. (A noter que la Commission prévoyait des « recettes nouvelles » pour le rembourser ; à ce jour, aucune n’a été mise en place si bien que nul ne sait vraiment comment sera remboursé cet emprunt communautaire géant).
Varsovie s’était vu attribuer 59,8 milliards en provenance de cette source (25,3 milliards de subventions et 34,5 milliards de prêts à faible taux). La somme est si considérable qu’une étude privée a affirmé qu’une large part ne pourrait probablement pas être dépensée. Les projets qu’elle doit financer (environnement, numérique…) doivent en effet être bouclés d’ici 2026, ce qui ne sera probablement pas le cas. Quoiqu’il en soit, une première tranche de 6,3 milliards pourrait être débloquée dans les prochaines semaines.
D’autre part, la Pologne va pouvoir accéder aux 76,5 milliards des « fonds de cohésion ». Ces fonds, qui proviennent du budget général de l’UE, sont censés favoriser le développement des pays les moins riches, c’est-à-dire dans les faits financés par les pays ayant les plus gros PIB. Les versements à la Pologne avaient été suspendus car cette dernière était accusée d’avoir mené des réformes portant atteinte à l’indépendance de son appareil judiciaire.
Certes, le nouveau ministre de la Justice a bien annoncé un plan de neuf mesures censé rétablir une organisation plus conforme aux obligations européennes. Mais lesdites mesures sont loin d’être effectives, ce qui a provoqué quelques grincements de dents au sein de l’europarlement : la célérité de Bruxelles à rétablir les financements contre seulement des promesses pourrait bien nourrir les accusations du PiS. Celui-ci semble fondé à constater que les sanctions précédentes étaient dirigées contre lui – un « délit de sale gueule », en quelque sorte ; et que la simple arrivée d’un gouvernement pro-européen a suffi a lever la punition. Un reproche qui ne manque pas de vraisemblance.
A l’instar des leurs collègues de nombreux pays de l’UE, les agriculteurs polonais ont su faire monter la pression
Le contraste est donc bien là : d’un côté, un gouvernement qui affiche sa fidélité de principe à l’intégration européenne, et qui jouit ainsi de la reconnaissance de Bruxelles, de Berlin et de Paris ; de l’autre, ce même gouvernement contraint de tenir compte de la colère des agriculteurs.
A l’instar des leurs collègues de nombreux pays de l’UE, ceux-ci ont su faire monter la pression. Notamment par des mobilisations qui ont connu deux temps forts, le 20 février où la capitale a vu converger des milliers de tracteurs ; et le 26 février, où les manifestants ont bloqué les postes frontières avec l’Ukraine et les grandes routes y conduisant. Des camions ukrainiens ont même vu leurs denrées déversées sur la chaussée.
Au menu des revendications, il y a d’une part l’hostilité au Pacte vert, qui grandit partout dans l’Union européenne, et pas seulement dans le monde agricole. Au point que, proximité des élections européennes aidant, le redoutable consensus qui rassemblait toutes les forces politiques européennes en faveur de « la planète » (!) commence à se lézarder un peu partout.
Mais les paysans ont aussi dénoncé les conséquences catastrophiques de la levée de toute taxe à l’importation des céréales ukrainiennes, alors que celles-ci sont produites à bas coût et sans contrainte (souvent pour le compte de gros propriétaires occidentaux). Depuis que cette mesure a été décidée par Bruxelles pour établir des « corridors de la solidarité » en faveur de Kiev, les marchés agricoles des pays en première ligne ont été littéralement inondés de produits – cela concerne aussi la volaille, les œufs, le sucre, les fruits rouges – avec pour conséquence la dégringolade des cours et donc des revenus des producteurs.
Au point que Bruxelles, sous pression, avait, en avril 2023, temporairement autorisé un embargo sur le grain ukrainien à destination de la Pologne, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Slovaquie, avant d’annuler cette mesure en septembre 2023.
Le gouvernement du PiS, lui, avait à ce moment unilatéralement maintenu un embargo national, violant ainsi les traités qui attribuent à la Commission l’exclusivité du pouvoir en matière de commerce international. Donald Tusk a choisi de faire perdurer le blocage, tout en se disant prêt à négocier avec le président ukrainien ; de son côté, ce dernier a dénoncé l’« érosion de la solidarité ».
L’UE a importé 20 millions de tonnes de céréales ukrainiennes en 2022-2023, soit deux fois plus que précédemment
Si cela touche au premier chef les pays de « la ligne de front », les pays de l’ouest ne sont pas épargnés. En tout, l’UE a importé 20 millions de tonnes de céréales ukrainiennes en 2022-2023, soit deux fois plus que précédemment.
En France, les quantités se montaient à 13 000 tonnes, un chiffre certes modeste, mais quinze fois supérieur à la situation antérieure. Et les volailles de Kiev continuent à concurrencer durement les producteurs hexagonaux.
D’un côté, les gouvernements des Etats membres sont donc fidèles à l’« idée européenne » et aux décisions communautaires qu’ils contribuent eux-mêmes à façonner. Mais de l’autre, ils ne peuvent ignorer les colères et mobilisations provoquées par ces dernières. Tout est une question de rapport de force.
Les dirigeants de l’UE ne sont peut-être pas au bout de leurs mauvaises surprises.
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About the new plans of the West in Ukraine
(machine translation)
It all started with the announced resignation of Victoria Nuland. Given the age of the lagged, this may be the end of the successfully developed career of the granddaughter of the local emigrants and the daughter of Yale professor, who made his way to the highest echelon of American politics, moreover, in its most closed and corporate part – under the auspices of the State Department.
The political analyst and columnist of the MIA “Russia Today” Rostislav Ishchenko expressed his opinion about the new plans of the West in Ukraine.
(L) Reichsminister of Foreign Affairs von Ribbentrop with Hitler; (R) Victoria Nuland with Biden
Until recently, Nuland was seen as a potential candidate for the post of First Deputy Secretary of State and a candidate for the Secretary of State in the event of the unlikely victory of the Democrats in the upcoming presidential election. Given that it was Nuland who was the “engineering” that pulled out American politics in the Russian direction, overcoming all possible difficulties (from reformatting the 2014 Maidan under the USA in its final phase, before the sabotage and breakdown of the Minsk agreements, which would have been impossible without the stubborn but flexible tactics of Nuland at the same time), its further career growth would not only be a fair reward for efforts, but also corresponded to the interests of the Biden administration’s policies.
It can be assumed that Nuland went around at the turn of majors from more decent families. Nevertheless, the hereditary American aristocracy, whose ancestors arrived at the Mayflower, never finally accepts middle-class immigrants. No matter how rich and successful they are, unless their grandchildren can claim relative equality. But Victoria has a very difficult husband, and the time is difficult – at such times, qualified personnel are not scattered, and majors from “good families” are not in a hurry to take responsibility.
Nuland could get tired, get sick, even just want to jump from the ship of the Democratic Party, which is in full swing to the reefs. But all her previous activities are contrary to such assumptions. She looks more like a man who dies at a combat post for the sake of realizing his idea, who will fight for a doomed ship even if the captain and most of the team have already left him. She is one of the people living under the motto “Win or die”.
And suddenly, on the eve of the most difficult elections, the Democrats, without any reflection, refuse such a valuable frame. One could have guessed the reasons for a long time, but the next event happened here.
Zaluzhny, who allegedly stubbornly refused the post of ambassador to Britain, suddenly joyfully accepted this appointment. By the way, hello to those who for a year and a half said that the Zelensky creation of the British (they showed him the MI-6 headquarters and put his special forces to guard him), and the Hollow – Americans (they overlaid it with advisers). And all that happened in Kiev as part of Zelensky’s alleged conflict with the Hollow – is the struggle of the Americans with the British for control over the remnants of the Ukrainian garbage, in which Zaluzhny allegedly represented the Americans, and Zelensky English. It is harmful for some people to watch Western political blockbusters, they begin to perceive life as a movie. Now the same figures say that the English Hall Creativity turns out to be and they “saved” it by taking the ambassador – will be taught there to work as president.
In general, the simplicity, optimism and flight of the imagination of some people are unlimited. But the fact remains – Zaluzhny was offered to leave as ambassador to London somewhere since the end of December 2023. He was in no hurry to accept this offer even after his formal resignation. And suddenly agreed.
Finally, as a cherry on the cake, it just as suddenly became clear that Zelensky was allegedly dissatisfied with his absolutely obedient Kuleba, who zealously defended the position of the Presidential Office in the international arena. Kuleba begins to quickly resolve his team in new positions (it’s hard to find suitable embassies right away, so while Kuleba’s employees leaving office do not announce their plans, simply making it clear, that remain in the diplomatic service). Allegedly in a couple of weeks (may be a little faster or a little later) should also resign Kuleba himself.
(L) Joachim von Ribbentrop with Stalin; (R) Victoria Nuland with Putin
What do we see?
Against the background of sharply increased militaristic rhetoric of the West, openly threatening a direct military clash with Russia in the event of a military defeat of Ukraine (most recently, the West has completely denied such an opportunity) people resign in Ukraine and the United States, whose task (and in the case of Nuland and the idea) was to ensure a proxy war with Russia are being dismissed in Ukraine and the United States in the framework of which the West finances supplies and politically supports all those who fight against Russia, but itself remains outside the battlefield. The main task of these people was to achieve the defeat of Russia and its consent to peace on the terms of the West, without dragging the West itself into a direct military conflict with Moscow.
It is clear that Kuleba, in principle, was not aware of what role he plays – he was only one of the cogs in the political mechanism created by Nuland, diplomatic and quasi-military ( including through the organization of putsch and the threat of putsch ) pressure on Russia. But each leader selects a team of people most suitable for a specific function. Kuleba, like Nuland, was a proxy war diplomat.
Masks are dropped, the West is preparing in the near future to do without a proxy prefix. Therefore, Zaluzhny suddenly decided to become a diplomat. Perhaps in London (by tradition and by agreement with Washington, where the Democrats are not confident in their future due to the likely victory of Trump) they are preparing to establish the Ukrainian government in exile on British soil, and, as long as possible, candidates are collected for future “ministers” and “presidents”. But the root cause of Zaluzhny’s departure is also the choice of the United States and its NATO allies in favor of the war.
While the West was hesitant, Zaluzhny remained in Ukraine as the banner of the opposition to Zelensky. It was not as a leader (Zaluzhny himself did not lead anything and could not lead anyone anywhere), but as a banner that at the right time was going to erect an intra-mode opposition to Zelensky (Poroshenko and the company), in order not to intercept, then paralyze the regime’s control over the army, remove Zelensky and try to enter into negotiations with Russia with the task of preserving at least the right-bank Ukraine for the regime at the cost of any concessions.
If the West agreed to such a deal, the opposition would launch a mechanism for the overthrow of Zelensky, in which the Executive was assigned a representative role. He had to be present somewhere in the background and be silent. Everything that the opposition themselves would have said and written by their media. To launch this mechanism, only one – ban on Americans from the regime to include a mechanism of repression against the opposition (planting, arrests, criminal cases and killing the most dangerous).
I wrote that the West is likely to choose a war, because the Russian conditions of the world (assuming guarantees of Russia’s security, which the West cannot violate even if it wants, and it wants to) were unacceptable to the West. About a month was spent on a general probe of the situation, on attempts to put pressure on Russia and its allies, launch new sanctions mechanisms, show the West’s readiness for an open clash and, due to this, get Russia to agree to be satisfied with territorial concessions at the expense of Ukraine (in this regard, the West was extremely generous and was ready to consider any requests, even I was going desperately).
Somewhere in the last decade of February, the West finally made a choice in favor of war. After which all these permutations began. One resignation could be an accident. But when changes take place in the space from Washington to London and Kiev, when Paris, London and Prague participate in the formulation of a new position (Scholz has so far dodged, but for how long?), when all these changes line up into one logical chain, the conclusion is clear – these are not maneuvers or blackmail, the West chose a war.
Apparently, the final choice in favor of the war was the “successes” of Syrsky, who, at the cost of the last reserves, managed to slow down the Russian offensive near Avdeevka and launched a campaign in the country for an emergency mass recruitment of cannon fodder. In addition to intensifying the work of the TCK, which will increase the irritation of the population, but is unlikely to provide much more mobilized, the process of forming women’s battalions has been launched and, in principle, the recruitment of women in the Armed Forces, including into combat units.
Already now, according to the Ministry of Defense of Ukraine, 13.5 thousand women – four full-blood brigades have the status of a participant in hostilities. The number of women killed is not specified, but it is also measured at least a dozen thousand. In total, more than 45 thousand women wear the form of the Armed Forces, together with their civil servants in the Armed Forces of about 65 thousand. Moreover, these figures may be underestimated, since before his resignation Zaluzhny boasted that there were already 63 thousand women in combat positions in the Armed Forces. One way or another, but women – is one of the additional sources of replenishment of the thinned ranks of the Armed Forces, which Syrsky intends to actively develop. Basically, the calculation is made that in this environment you can recruit a couple more tens of thousands of volunteers.
Another know-how to build mobilization capacity was also noted. The rear brigades of the TRP are beginning to actively form reserve battalions of people unsuitable for military service. Against the background of the lawlessness of the TCK and the preparation of a new law on mobilization, which will translate unsuitable into suitable ones, many try to play it safe by registering with the TRP. Such a “receipt” makes it possible to send the main composition of the TOR to the front, replacing disabled people in the rear. True, information is received from Ukraine that some combines intend to send disabled people to the front, retaining the main staff until better times.
I don’t think it really excites Syrsky. The main thing for him is that the conveyor for the delivery of cannon fodder works smoothly. For simple replenishment of losses, Syrsky needs to receive 35-40 thousand replenishment people monthly. This is at this stage. Daily losses of the Armed Forces are growing rapidly. So within spring-summer, the average replenishment supply will have to reach 50 thousand people per month.
In order not to allow the front to collapse (albeit without a guarantee), the Syrsky must mobilize at least 200 thousand people by the end of July. He will not refuse from 250 thousand, and from 300 thousand, and from half a million, but each higher figure is less real, and by 200 thousand, if you use all the improvised sources, you can go out.
Syrsky and Zelensky were able to convince the Americans that they had enough resource to keep the front from collapse until at least the end of summer. The United States has made a bet that during this time they will prepare and send a European expeditionary force of comparable strength to Ukraine, and when Europe gets involved in hostilities with Russia – it will have nowhere to go, it will have to think for itself how to replenish its contingents, and the chancellor will not be so comfortable denying the “Taurus” to NATO allies. if not the Ukrainians (although they will fight in Ukraine).
The move is straightforward, quite in the American spirit. There are more breakouts in this “minuscule” than the Americans have cards in their hands, but the Americans will not sit down to play anything, they get poker, in which the main thing is to bluff.
In the meantime, Zelensky was cleared of space in Ukraine so that the local opposition would not prevent him from fighting. The banner of the upcoming rebellion (Zaluzhny) was sent to the UK, showing everyone else who and what the United States relied on. Now Zelensky will rightfully declare all his internal enemies “the agents of the Kremlin,” they are not only against him, but also against the will of the United States.
As for Nuland and her diplomatic team, Victoria, although she played blackmail diplomacy, when NATO forces and fifth columns looked out from behind her back, ready to organize colored riots, nevertheless, her task was to achieve victory peacefully (by blackmail and pressure, but without crossing the line of war). If they decided to cross this line, the need for professional diplomats came to naught. Now we need Ribbentrops – mouthpieces of war, justifying the corresponding actions of their state. They will come out on top.
(L) Joachim von Ribbentrop and Rudolf Hess at the Nuremberg War Crimes Trials; (R) …
Does this mean that war is inevitable?
No, it doesn’t. It is also necessary that the new replenishment of the Syrsky be able to at least imitate resistance, and do not immediately begin to scatter and surrender, after the first bombing, the first shelling. It is necessary that Ukraine does not really last [only] until the summer (the West will not have time to gather until the summer), but until the beginning of next year. It is very long, almost so long to hold out for Kiev is unrealistic. It is necessary to find ready to send troops not in words, but in practice, and there are a lot of troops, and not two sanitary platoons with four field kitchens and one bath and laundry complex. It is necessary to assemble these troops, conduct their military coordination, provide a sufficient amount of weapons, equipment and supplies.
The West may not be in time, especially considering how fast we are building up the scale of missile and bomb attacks, both at the front and at the rear of the enemy. And Russia will certainly do everything so that the West does not have time. But we need to proceed from the fact that the West has made the decision to fight and will abandon it only under the pressure of force majeure circumstances. So the war is getting closer.
≈≈≈
Another considered PoV… the mooted transfer to China “hawks”, appears less likely as the dominant consideration, given the abruptness of the transfer and in correlation with Taurus missiles scandal and a new phase of war against Russia. Perhaps a harder approach against Russia, where even her limited “skillset” are of reduced use! Among metrics to follow are continuing softening up of Russian border regions using drone barrages as we just saw; and the absolute horrendous total sacrifice of all able-bodied Ukrainians, sent to the meatgrinder.. One thing we can say — the Empire is in deep turmoil and angst. And its hour is late indeed
C’est évidemment une très mauvaise nouvelle pour tous les démocrates : Ursula von der Leyen rempilera sans doute pour un autre mandat à la tête de la Commission Européenne. Bien entendu, rien n’est acté ni définitif… mais enfin, l’affaire ne se présente pas trop mal pour elle à ce stade. Elle a en effet recueilli 400 voix contre 89 pour reprendre le flambeau… Donc, ni les contrats irréguliers (et gigantesques) signés avec Pfizer, ni ses mouvements d’humeur ou ses débordements autoritaires n’y ont fait : son parti est prêt à remettre le couvert.
Tout son parti ? Non, une bande d’irréductibles opposants a voté “non”, se condamnant à la disgrâce pour cinq ans. Parmi eux, on compte les LR, qui ont jugé que von der Leyen était surtout une alliée de Macron. Les positions sont donc claires. Le pompon serait que les Républicains français ne fassent même pas 5% et disparaissent du PPE. La boucle serait ainsi bouclée.
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Malgré de grosses casseroles et de nombreux abus de pouvoir, les médias annoncent la reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne comme probable, et quelque […]
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« Nous ne l’avons pas soutenu en 2019. Nous ne la soutiendrons pas dans l’élection qui vient », a déclaré François Xavier-Bellamy, à propos de Mme von der Leyen.
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Robert Habeck estime que la guerre en Ukraine est responsable de la mauvaise situation économique allemande. Dans sa déclaration gouvernementale sur le rapport économique annuel 2024, il a déclaré cette semaine que la guerre de la Russie contre l’Ukraine n’avait pas seulement apporté une quantité infinie de souffrances et de morts, mais qu’elle était également la cause de nombreuses turbulences économiques. Certes, l’Allemagne serait parvenue à sécuriser son approvisionnement en énergie et aurait pu repousser l’attaque contre l’ordre en Allemagne, mais elle s’attendrait à une croissance économique de seulement 0,2 % pour l’année en cours, et donc à une stagnation.
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Les voix critiques ne sont pas les bienvenues, même lorsqu’elles émanent de personnes compétentes. Le tournant énergétique est devenu en peu de temps une question de foi. Avec le scénario menaçant du “changement climatique d’origine humaine”, on met en scène une crise, on crée une situation d’urgence qui ne tolère aucune contradiction.
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Donc, ce jeudi avait lieu un Conseil européen extraordinaire à Bruxelles, où il devait être question d’Ukraine. Comme il est survenu dans un contexte de grogne paysanne généralisée, on y a traité d’affaires agricoles. Histoire d’amuser la galerie. Mais la seule vraie décision prise concernait l’aide à l’Ukraine : 50 milliards €.
Voici ce qu’il faut retenir de ce sommet :
Cette semaine, par exemple, nous avons proposé une flexibilité supplémentaire aux agriculteurs concernant l’utilisation des terres en jachère. Et nous avons proposé des mesures de protection sur les importations de volaille, d’œufs et de sucre en provenance d’Ukraine afin d’éviter une augmentation significative des importations.
Ursula von der Leyen
Dans le cadre de la “Facilité Ukraine”, la Commission mettra à disposition de l’Ukraine jusqu’à 50 milliards d’euros sous forme de subventions et de prêts hautement concessionnels. Ce financement crucial aidera l’Ukraine à maintenir son administration en fonctionnement, à payer les salaires, les pensions et à fournir des services publics de base, tout en continuant à se défendre contre l’agression de la Russie.
Commission Européenne
Bref, de la poudre de perlimpimpin pour nos paysans, et de l’argent frais pour Zelenski.
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Il était une fois la Communauté européenne. Des hommes pleins de sagesse, qui avaient grandi dans la vieille Lotharingie – ce berceau du capitalisme et de démocratie en Europe – saisirent le moment favorable: Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, Robert Schuman expliquèrent à des peuples épuisés par la guerre qu’il était possible de se réconcilier, de faire la paix des cœurs après avoir fait celle des armes. Le pape Pie XII se réjouissait de voir les appels de ses prédécesseurs (PieX, BenoîtXV, Pie XI) et de lui-même, à faire la paix, enfin pris au sérieux.
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« Le chaos en Pologne », titrait récemment le Berliner Zeitung. « Désormais, Jarosław Kaczyński et le parti PiS ont recours à la recette Trump », écrit le Welt. « Duda contre la “terreur de l’État de droit” », s’inquiète la FAZ. La couverture médiatique allemande des derniers événements en Pologne ne connaît qu’une seule ligne générale : sans critique pour Tusk et son changement de cap – soi-disant – pro-européen. Cela prend parfois des tournures curieuses. Le Münchner Merkur parle par exemple d’un « homme politique russe de la Douma » qui aurait ouvertement « menacé la Pologne, pays voisin de l’Ukraine et de l’Allemagne » à la télévision d’Etat (et Merkur se réfère à Newsweek, qui de son côté se réfère à un tweet sur X, et ainsi de suite). Si l’on est cynique, on constate qu’il est apparemment très facile de faire revivre de vieux ressentiments.
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En 2023, nous avons franchi une étape importante: la crise à laquelle nous avons travaillé si longtemps est enfin arrivée ! Certes, nous n’avons malheureusement pas pu maintenir cette année le taux d’inflation de 11,5% d’octobre 2022, mais nous nous consolons en constatant qu’au moins les produits alimentaires étaient encore nettement plus chers cette année, avec 10%.
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La crise sanitaire mondiale du Covid-19 a conduit l’Union européenne à acheter massivement des doses de vaccins en 2020. Cependant, avec l’émergence de multiples variants du virus, plus de 200 millions de ces doses sont devenus obsolètes. Au total, l’Union européenne a acquis 4,6 milliards de doses, équivalant à près de dix doses par habitant pour sa population totale de 447 millions d’habitants.
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Au moins, c’est clair. Comme l’a expliqué la Repubblica, Emmanuel Macron veut “sauver l’Europe” (entendez par là imposer un projet fédéraliste que personne n’a jamais discuté) en poussant la candidature de Mario Draghi, ancien président de la Banque Centrale Européenne et ancien Premier ministre italien (zélé dans la dictature sanitaire) à la tête de la Commission Européenne, pour remplacer l’incompétente Ursula von der Leyen, empêtrée dans son affaire de SMS à Pfizer, laquelle prendrait le secrétariat général de l’OTAN.
Le même Draghi déclarait il y a une semaine : “L’UE doit devenir un Etat”.
On se rappelle que le Parlement européen s’est prononcé en ce sens, et que l’Assemblée nationale française n’a pas vraiment dit l’inverse.
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C’est une déclaration du vice-président de la Banque Centrale Européenne passée inaperçue:
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L’Allemagne – nous le savons déjà – est plongée dans une véritable crise budgétaire. Pour rester en mesure d’agir, le gouvernement d’Olaf Scholz a également déclaré une « situation d’urgence » rétroactive pour 2023, afin de suspendre une nouvelle fois le soi-disant « frein à l’endettement ». Il s’agit ni plus ni moins d’un acte désespéré visant à gagner du temps. Le gouvernement agit ainsi alors qu’il est parfaitement clair que cette décision peut à nouveau être anticonstitutionnelle. Il est évident que la politique budgétaire menée jusqu’à présent par ce gouvernement a totalement échoué et qu’elle nuit gravement au pays. Assainir cette situation prendra non seulement des années, mais nécessitera également des coupes massives que tous les citoyens ressentiront.
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On dira ce qu’on voudra, mais il y a un mystère, pour ne pas dire une bizarrerie, face au silence qu’Ursula von der Leyen maintient malgré les procédures judiciaires dont elle est l’objet, sur les conditions de son “deal” avec Albert Bourla, le patron de Pfizer. Son obstination à ne pas publier les SMS qu’elle a échangés avec ce partenaire entreprenant donne le sentiment qu’elle a quelque chose à cacher sur cette commande de plus de 50 milliards €, passée dans des conditions épinglées par la Cour des Comptes de l’Union.
Dans cette affaire, Bourla ne lâche rien. Alors que la Pologne et la Hongrie avaient refusé de payer les vaccins imposés par la Présidente de la Commission, le laboratoire installé aux Etats-Unis a décidé de les poursuivre judiciairement pour récupérer son dû. En l’espèce, Pfizer demande 1,2 milliard€ au nouveau gouvernement Tusk en Pologne, correspondant à des doses que le précédent gouvernement polonais refusait de payer pour cause de force majeure.
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L’élargissement n’aura pas lieu. Cette prédiction peut apparaître paradoxale alors que la Commission a publié, le 8 novembre, ses recommandations concernant les perspectives d’adhésion à l’UE de six pays des Balkans, ainsi que de l’Ukraine et de la Moldavie.
Dans son état des lieux annuel, Bruxelles propose d’ouvrir les « négociations » avec ces deux derniers pays, auxquels avait été accordé le statut de candidat officiel en juin dernier. La même proposition est faite à la Bosnie. Pour les pays ayant déjà démarré la phase des pourparlers, la Commission prévoit de débloquer six milliards d’euros pour accélérer les processus de « réformes » internes.
Bruxelles suggère aussi de faire franchir à la Géorgie le cran précédent, l’attribution du statut de candidat. Toutes ces recommandations sont assorties de conditions, qui seront évaluées en mars 2024. D’ici là, c’est le Conseil européen (les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept) qui devra donner son feu vert lors du sommet des 14 et 15 décembre prochains.
Lors des précédentes vagues d’adhésions, lesdites « négociations » (en fait, une revue générale pour aligner les législations des pays candidats sur les obligations européennes) avaient tous pris de nombreuses années ; il s’agissait pourtant de pays plus proches des normes de l’UE. Cette fois, le processus s’annonce plus complexe encore. Son aboutissement semble en réalité improbable selon plusieurs experts de l’Union européenne.
C’est par exemple le cas d’une étude de deux chercheurs publiée quelques jours avant le Conseil européen du 6 octobre à Grenade, un sommet censé donner un coup de fouet au processus. Les deux auteurs, Hans Kribbe et Luuk van Middelaar, travaillent pour un « think tank » Bruxellois, et sont naturellement à ce titre des partisans de l’intégration européenne. Leur analyse n’en est que plus intéressante.
Les dirigeants de l’UE sont « devant le dilemme d’un objectif à la fois nécessaire et impossible à atteindre »
Dans leur conclusion, les deux auteurs estiment ainsi que les dirigeants de l’UE sont « devant le dilemme d’un objectif à la fois nécessaire et impossible à atteindre ». Chacun des deux termes mérite ici d’être précisé.
« Nécessaire » ? Aux yeux des dirigeants européens, la guerre en Ukraine a accéléré la volonté d’« arrimer » plus étroitement (un verbe plus poli qu’« annexer ») les Etats qu’ils considèrent comme faisant partie de leur zone d’influence. Usant d’un lyrisme quasiment messianique, la présidente de la Commission a ainsi déclaré : « l’élargissement répond à l’appel de l’histoire, il est l’horizon naturel de notre UE ». Repousser sans cesse l’horizon des frontières, n’est-ce pas précisément ce qui définit un empire ? Pour l’ancienne ministre allemande de la défense, « nos voisins doivent choisir » entre « la démocratie » et « un régime autoritaire », autrement dit entre le bien et le mal, entre l’UE et la Russie.
Car plus prosaïquement, les ambitions de l’élargissement sont géopolitiques. Mme von der Leyen (photo) ne s’en cache guère : l’élargissement constitue un « investissement pour notre sécurité » et une façon de « stabiliser notre voisinage ». Ce que l’étude des chercheurs précise sans fard : « maintenir d’autres acteurs géopolitiques, tels que la Russie ou la Chine, à l’écart de cette région potentiellement instable est devenu une priorité absolue ».
Des « défis incroyablement difficiles dans les années à venir »…
Mais une fois la « nécessité » expliquée, l’étude se penche sur les contradictions explosives que le processus va inévitablement provoquer. Ils répartissent ces « défis incroyablement difficiles dans les années à venir » (ce sont leurs propres termes) en cinq domaines.
Tout d’abord « la prise de décisions et les institutions ». Surgit ainsi la question de la « gouvernabilité », déjà complexe à vingt-sept, qui deviendrait quasi-impossible à trente-cinq ou plus. Dès lors, il faudrait que l’UE se réforme, en particulier qu’elle abolisse la règle de l’unanimité dans les derniers domaines où elle subsiste encore, comme la fiscalité et la politique extérieure. Berlin milite fortement pour cela, mais de nombreux petits pays s’y opposent. Problème : pour réformer les traités (comme pour accepter un nouveau membre), il faut… l’unanimité.
Le deuxième domaine concerne le budget de l’UE. Soit celui-ci est très considérablement augmenté, par le relèvement des contributions des membres actuels – une piste totalement irréaliste ; soit le même gâteau est partagé en des parts plus nombreuses et donc plus petites. Comme les pays candidats ont en gros un PIB par habitant inférieur à la moitié de la moyenne de l’UE, les bénéficiaires nets actuels (ceux qui touchent de Bruxelles plus que la contribution qu’ils versent, bien souvent les pays de l’Est), deviendraient contributeurs nets. Cela vaut pour les subventions régionales (un tiers du budget communautaire) comme pour l’agriculture (un autre tiers).
« À elle seule, l’Ukraine possède plus de 40 millions d’hectares de terres agricoles, estiment les auteurs, soit plus que l’ensemble du territoire italien, et deviendrait l’un des principaux bénéficiaires des fonds de la PAC », évidemment au détriment des membres actuels, ce qui promet des bras de fer explosifs. Tout cela s’ajoute aux centaines de milliards que nécessitera la reconstruction, selon Kiev – sans même évoquer l’issue de la guerre.
Dans le troisième domaine, intitulé « marché unique, libre circulation et emploi », les experts relèvent que « sur certains marchés, comme celui de l’agriculture, l’afflux de marchandises, de cultures et de produits moins chers pourrait également frapper les économies locales, entraînant la fermeture d’entreprises et d’exploitations agricoles ». Dès aujourd’hui, rappellent les auteurs, « la décision d’ouvrir le marché unique aux céréales ukrainiennes a déjà provoqué de vives tensions avec la Pologne et d’autres pays d’Europe de l’Est ».
Ce n’est pas tout : les écarts de main d’œuvre « pourraient aussi, à court terme, faire baisser les niveaux de salaire dans l’Union, avoir un effet corrosif sur les conditions de travail et alimenter le mécontentement sociétal et politique ».
Les auteurs rappellent que la flambée de l’immigration intra-européenne vers le Royaume-Uni, alors membre de l’UE, avait contribué au résultat du référendum de 2016 favorable au Brexit. Ils auraient pu aussi citer les milliers de délocalisations industrielles vers les pays entrants, et les centaines de milliers d’emplois ainsi perdus à l’Ouest.
Dans le quatrième domaine, « Etat de droit et démocratie », le rapport pointe la difficulté d’exiger des candidats une réglementation exemplaire, alors que Bruxelles estime que plusieurs membres actuels (Pologne, Hongrie) bafouent les critères requis…
Enfin, le dernier domaine recouvre la « sécurité extérieure ». Après avoir noté que « le centre de gravité territorial de l’Union continuera à se déplacer vers l’est, de l’Atlantique vers la mer Noire », les auteurs pointent la probabilité selon laquelle « la dépendance à l’égard des États-Unis en matière de sécurité augmentera ».
En résumé, les dirigeants européens ne peuvent résister à leur envie de « ruée vers l’Est » du fait de leurs ambitions géopolitiques, tout particulièrement face à la Russie. Mais s’engager sur cette voie provoquera à coup sûr des tensions fatales au sein des Vingt-sept.
Un défi supplémentaire, et pas des moindres, les attend : « trouver des moyens de rallier leurs propres électeurs ». Les auteurs rappellent en effet que le double Non, français et néerlandais, au projet de traité constitutionnel européen de 2005 suivait l’élargissement de 2004.
Les auteurs évoquent « la réaction populaire potentielle non seulement contre l’une ou l’autre des adhésions, mais aussi contre l’Union elle-même »
D’où ce cri d’alarme : « l’Union commence à peine à s’attaquer aux défis, aux coûts, aux risques et aux inconvénients qu’une UE élargie pourrait entraîner, sans parler de la réaction populaire potentielle non seulement contre l’une ou l’autre des adhésions, mais aussi contre l’Union elle-même ».
Sauf à faire exploser l’UE, on peut donc penser qu’il y aura, le moment venu, des dirigeants réalistes qui gèleront le processus.
Hélas !
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L’élargissement n’aura pas lieu. Cette prédiction peut apparaître paradoxale alors que la Commission a publié, le 8 novembre, ses recommandations concernant les perspectives d’adhésion à l’UE de six pays des Balkans, ainsi que de l’Ukraine et de la Moldavie.
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Lors des précédentes vagues d’adhésions, lesdites « négociations » (en fait, une revue générale pour aligner les législations des pays candidats sur les obligations européennes) avaient tous pris de nombreuses années ; il s’agissait pourtant de pays plus proches des normes de l’UE. Cette fois, le processus s’annonce plus complexe encore. Son aboutissement semble en réalité improbable selon plusieurs experts de l’Union européenne.
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L'ONU alerte sur le risque de nettoyage ethnique à Gaza. Mais Ursula von der Leyen apporte son soutien indéfectible à Netanyahou. Et réunis à Bruxelles cette semaine, les 27 Etats-membres […]
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Le mérite de l’avoir signalé en revient au Monde : le programme de travail de la Commission Européenne (qui sera “renouvelée” à l’été) ne comporte aucune mention de la réforme de la réglementation Reach, qui oblige l’industrie chimique à respecter des normes de sécurité. Initialement, la Commission avait promis de réformer la réglementation existante pour rentrer dans la logique du “Zéro Pollution” prônée par le Great Reset de Klaus Schwab.
Le report de cette réforme est un indice important sur l’atmosphère ambiante à Bruxelles. Longtemps, Ursula von der Leyen a parié sur le Forum Economique Mondial pour promouvoir son image et se mettre en avant. D’où les innombrables courbettes en faveur d’une écologie militante, d’une transition énergétique rigoureuse, qui a débouché sur l’interdiction de vendre de nouveaux véhicules thermiques à partir de 2035 (mesure qui favorise l’industrie chinoise).
Visiblement, ce pari n’est plus dans l’air du temps : désormais, pour être réélue, von der Leyen semble avoir compris qu’il valait mieux faire des cadeaux à l’industrie polluante, particulièrement puissante en Allemagne. Le rapport de force semble avoir changé.
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Le titre de cet article peut paraître provocateur, voire absurde. Il n’est ni l’un ni l’autre. J’espère le prouver aux lecteurs du « Courrier des stratèges » qui voudront bien me suivre jusqu’au bout.
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Le discours d’Ursula von der Leyen sur l’état de l’Union montre qu’elle concentre de plus en plus de pouvoir entre ses mains. Non seulement les partis d’extrême droite progressent sur le continent, mais la première responsable de l’Union européenne défend leur programme.
Source : Jacobin, Francesca de Benedetti
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, prononce son discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le 13 septembre 2023. (Stefan Wermuth / Bloomberg via Getty Images)
Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, concentre de plus en plus de pouvoirs entre ses mains, et ce parallèlement à la dérive droitière de l’Union européenne.
S’arroger des pouvoirs illimités a toujours été une tentation pour les dirigeants européens de droite. Il y a dix ans, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a commencé à théoriser la « démocratie illibérale ». Il a été suivi en 2019 par Matteo Salvini, chef de la Lega (droite dure), qui a réclamé les « pleins pouvoirs » pour changer l’Italie.
À la fin de 1958, l’économiste Ludwig von Mises donna une série de conférences à des étudiants en Argentine. En 1979, après sa mort, sa femme Margit les publia sous la forme de Six Leçons.
Avec l’Institut Mises France, les Éditions John Galt viennent de publier une traduction en français de ces leçons d’économie ignorées par beaucoup, en particulier par les soi-disant élites.
Les améliorations des conditions de vie des Hommes sont dues aux entreprises capitalistes dont les dirigeants, innovateurs, ont fabriqué des produits bon marché pour les besoins de chacun :
Ce fut le début de la production de masse, le principe fondamental de l’industrie capitaliste.
En économie, une des erreurs répandues est de supposer ou de prétendre qu’il y a une différence entre les producteurs et les consommateurs des grandes entreprises.
Pourtant, en effet :
La plus grande des entreprises perd son pouvoir et son influence lorsqu’elle perd ses clients.
Mais pour produire il faut investir de l’argent. Cet argent provient de l’épargne de l’entrepreneur et/ou de celle d’autres épargnants, sans quoi il n’est pas possible de se lancer dans un projet.
Pour réussir, l’entrepreneur ne doit pas uniquement copier ou imiter ce qu’un autre a fait. Dans une nouvelle branche d’activité ou un secteur d’activité existant, il doit bien payer ses salariés :
Chaque consommateur doit, d’une manière ou d’une autre, gagner l’argent qu’il dépense, et l’immense majorité des consommateurs sont précisément les mêmes personnes qui travaillent comme employés des entreprises qui produisent les choses qu’ils consomment.
De même :
Si les acheteurs ne paient pas l’employeur assez pour lui permettre de payer ses ouvriers, il devient impossible pour l’employeur de rester en affaires.
Il ne suffit pas d’améliorer les conditions sanitaires d’une population : il faut en outre investir du capital par habitant pour que son niveau de vie augmente, sinon c’est la pauvreté qui augmente.
Le marché n’est pas un lieu, c’est un processus, c’est-à-dire la façon dont, à vendre et à acheter, à produire et à consommer, les individus contribuent au fonctionnement global de la société.
L’économie de marché signifie que l’individu peut choisir sa carrière, qu’il est libre de faire ce qu’il veut. Sans cette liberté, combattue par le socialisme, toutes les autres sont illusoires :
La liberté dans la société signifie qu’un homme dépend autant des autres que les autres dépendent de lui. La société dans l’économie de marché, dans les conditions de « la economia libre », signifie une situation sociale où chacun sert ses concitoyens et est servi par eux en retour.
Être libre ne veut pas dire que les individus ne font pas d’erreurs et/ou qu’ils ne se fassent pas du mal. Le socialisme veut les en empêcher en les réprimant plutôt qu’en cherchant à les en dissuader.
Dans le socialisme, qui interdit la liberté de choisir sa propre carrière, ou dans le système de statuts du pré-capitalisme, il n’y a pas de mobilité sociale comme dans le système capitaliste.
Dans le socialisme, la planification est globale, alors que l’homme libre planifie quotidiennement ses besoins, quitte à se tromper, et le calcul économique est ignoré par refus qu’il y ait un marché :
Le calcul économique, et donc toute planification technologique, n’est possible que s’il y a des prix en monnaie, pour les biens de consommation et en outre pour les facteurs de production.
Dans le socialisme, les conditions de vie ne s’améliorent pas, ou moins bien, parce que sans calcul économique, le plus avantageux des projets, du point de vue économique, n’est pas précisé.
Le gouvernement se doit de faire toutes les choses pour lesquelles il est nécessaire et pour lesquelles il fut établi. Le gouvernement se doit de protéger les individus au sein du pays des attaques violentes et frauduleuses de gangsters, et il devrait défendre le pays des ennemis étrangers.
L’État devrait se limiter à assurer la sécurité intérieure des individus et celle du pays vis-à-vis de l’extérieur. C’est là sa seule fonction légitime. C’est une protection, ce n’est pas une intervention :
L’interventionnisme signifie que l’État veut en faire plus. Il veut interférer dans les phénomènes de marché.
Que fait-il ? Il ne protège pas le fonctionnement fluide de l’économie de marché ; il perturbe les prix, les salaires, les taux d’intérêt et les profits. Bref, il restreint la suprématie des consommateurs.
Ludwig von Mises prend deux exemples historiques, en période d’inflation : le contrôle des prix et le contrôle des loyers qui ont pour conséquences pénuries de produits et de logements :
L’idée de l’intervention étatique comme « solution » aux problèmes économiques conduit, dans tous les pays, à des conditions pour le moins insatisfaisantes et souvent fort chaotiques. Si le gouvernement ne s’arrête pas à temps, il amènera le socialisme.
Si la quantité de monnaie est augmentée, le pouvoir d’achat de l’unité monétaire diminue et la quantité de biens qui peut être obtenue pour une unité de monnaie diminue aussi.
Le résultat est la hausse des prix : c’est ce qu’on appelle l’inflation. Qui n’est donc pas due à la hausse des prix, comme on le croit malheureusement, mais à l’augmentation de la quantité de monnaie.
Le mécanisme s’explique par le fait qu’avec l’augmentation de la quantité de monnaie des gens […] ont désormais plus d’argent tandis que tous les autres en ont encore autant qu’ils avaient avant.
Ceux donc qui reçoivent de l’argent neuf en premier reçoivent un avantage temporaire, si bien qu’ils pensent que ce n’est pas si grave. Et la hausse des prix, avec ses effets de ruine, se fait pas à pas :
L’inflation est une politique. Et une politique peut être changée. Il n’y a donc aucune raison de céder à l’inflation. Si l’on considère l’inflation comme un mal, alors il faut arrêter d’enfler la masse monétaire. Il faut équilibrer le budget de l’État.
La différence [de niveau de vie] n’est pas l’infériorité personnelle ni l’ignorance. La différence est l’offre de capital, la quantité de biens d’équipement disponibles. En d’autres termes, la masse de capital investi par unité de population est plus grande dans les pays dits avancés que dans les pays en voie de développement.
Pour combler cette différence entre pays, l’investissement étranger en provenance de pays dits avancés a permis et aurait dû permettre le développement de pays qui sont en retard sur eux.
C’était sans compter avec les expropriations des capitaux investis dans un certain nombre de pays, ce qui est catastrophique pour les pays en retard et l’est malgré tout moins pour les avancés.
Protectionnisme et syndicalisme ne changent pas la situation d’un pays pour le mieux : industrialiser nécessite du capital ; obtenir des hausses de salaires provoque un chômage permanent et durable :
Il n’y a qu’une seule façon pour une nation d’atteindre la prospérité : si on augmente le capital, on augmente la productivité marginal du travail et l’effet sera que les salaires réels augmentent.
L’Homme n’a pas un côté politique d’une part et un côté économique de l’autre. Or les idées politiques et économiques ont changé radicalement avec l’avènement de l’interventionnisme.
Le but ultime des partis n’est plus le bien-être de la nation et celui des autres nations. Simples groupes de pression, ils ne défendent plus le bien commun. Cette démocratie est critiquable :
Selon les idées interventionnistes, il est du devoir de l’État de soutenir, de subventionner, d’accorder des privilèges à des groupes particuliers.
Les dépenses publiques ne cessent d’augmenter sans que les impôts puissent les financer. Ce qui explique pourquoi il est presque impossible pour tous les gouvernements d’arrêter l’inflation.
Faut-il alors parler de déclin de la liberté et de la civilisation ?
Les idées interventionnistes, les idées socialistes, les idées inflationnistes de notre temps, ont été concoctées par des écrivains et des professeurs :
Ce dont nous avons besoin, ce n’est rien d’autre que de substituer de meilleures idées à de mauvaises idées. J’espère et je suis confiant que cela sera fait par la génération montante.
Six leçons, Ludwig von Mises, 86 pages, Éditions John Galt
Article publié initialement le 29 décembre 2022.
Le 20 septembre, l’Azerbaïdjan a parachevé sa reprise en main du Haut-Karabakh. Cette province appartient certes administrativement à ce pays, mais elle est historiquement peuplée d’Arméniens – elle est même parfois considérée comme le berceau de la culture arménienne.
Entre cette date et aujourd’hui, soit en moins de deux semaines, plus de 100 000 habitants, soit la grande majorité de la population, ont fui l’enclave dans des conditions dramatiques, par peur des exactions redoutées de l’armée azerbaïdjanaise.
Le conflit entre l’enclave séparatiste et Bakou (la capitale azérie) remonte à l’éclatement de l’URSS (même s’il a des racines historiques séculaires). Il en est même l’une des conséquences puisque, pas plus que la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’affrontement armé entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises n’aurait pu se dérouler entre Républiques alors soviétiques…
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Cet article Pendant le drame arménien, Bruxelles continue de choyer l’Azerbaïdjan pour son gaz… est apparu en premier sur Ruptures.
Le 20 septembre, l’Azerbaïdjan a parachevé sa reprise en main du Haut-Karabakh. Cette province appartient certes administrativement à ce pays, mais elle est historiquement peuplée d’Arméniens – elle est même parfois considérée comme le berceau de la culture arménienne.
Entre cette date et aujourd’hui, soit en moins de deux semaines, plus de 100 000 habitants, soit la grande majorité de la population, ont fui l’enclave dans des conditions dramatiques, par peur des exactions redoutées de l’armée azerbaïdjanaise.
Le conflit entre l’enclave séparatiste et Bakou (la capitale azérie) remonte à l’éclatement de l’URSS (même s’il a des racines historiques séculaires). Il en est même l’une des conséquences puisque, pas plus que la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’affrontement armé entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises n’aurait pu se dérouler entre Républiques alors soviétiques.
Le dernier affrontement massif entre ces deux pays remonte à l’automne 2020, à l’initiative de l’Azerbaïdjan. Il avait débouché sur une victoire de Bakou, fort du soutien militaire, politique et diplomatique de la Turquie, et de livraisons de nombreuses armes israéliennes.
Les combats avaient provoqué la mort de près de 7 000 militaires et civils, et des dizaines de milliers de déplacés. Ils avaient débouché sur un cessez-le-feu, conclu sous l’égide de la Russie, dont 2 000 soldats sont ensuite arrivés sur place en tant que force de paix entre les belligérants. Sur le terrain, Bakou recouvrait des territoires préalablement sous contrôle arménien. Mais le Haut-Karabakh lui-même restait administré par les Arméniens sur place, dont le rêve est le rattachement à la mère-patrie.
Pour Bakou, qui voulait récupérer le contrôle total de la région, c’était encore trop. Sentant que la situation internationale lui était favorable – Moscou ayant d’autres priorités que de faire pression pour que les deux capitales négocient – le président azerbaïdjanais lançait, en décembre 2022, un véritable blocus de l’enclave. Une manœuvre facilitée par le fait que celle-ci n’est reliée à l’Arménie que par une seule route (le corridor de Latchine). Une fois cette route bloquée, les approvisionnements de première nécessité – alimentation, médicaments… – se sont progressivement taris, plaçant la population civile dans une pénurie de plus en plus catastrophique.
Dès lors, il ne suffisait plus que de donner le coup de grâce. Le 18 septembre dernier, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, ordonnait une ultime offensive militaire, sous couvert d’opération « anti-terroriste ». L’Arménie a alors dénoncé une « agression à grande échelle »particulièrement meurtrière.
Mais le rapport de force ne laissait aucun autre choix aux séparatistes que de capituler et de rendre les armes. Grand seigneur, Bakou a promis de garantir les droits civils et religieux aux Arméniens souhaitant rester sur place, tout en comptant que nombre d’entre eux fuiraient vers l’Arménie. C’est ce qui vient de se produire.
En France, où la communauté arménienne est fortement représentée, la plupart des forces politiques – notamment via leurs députés européens – ont eu des mots très durs vis-à-vis de du président Aliev, certains pointant les risques de « nettoyage ethnique ». Pour sa part, le chef de la diplomatie de l’UE a condamné l’offensive militaire lancée par l’Azerbaïdjan, et appelé à la reprise du dialogue. Josep Borrell est d’autant plus contrarié que Bruxelles avait parrainé des pourparlers entre Bakou et Erivan, se vantant même, en août dernier, d’être à deux doigts d’un accord.
Dépité, l’un des adjoints de M. Borrell a accusé Moscou d’être responsable de l’offensive azérie en dénonçant la passivité de la force d’interposition russe. Le calcul du Kremlin serait d’attiser la colère des courant arméniens les plus nationalistes afin de précipiter la chute de l’actuel président arménien, jugé trop pro-occidental. Une thèse reprise par Catherine Colonna, le ministre français des affaires étrangères.
Chacun a bien compris que Bruxelles ne prendrait aucune mesure de rétorsion contre Bakou
L’accusation qui pourrait bien être une diversion. Car, malgré les condamnations formelles, chacun a bien compris que Bruxelles ne prendrait aucune mesure de rétorsion contre Bakou. Et pour cause : le gaz de ce pays doit contribuer à remplacer celui que Bruxelles ne veut plus acheter à la Russie. Ainsi, en 2022, l’Union européenne a reçu 11,3 milliards de m3 de gaz azéri, contre 8 milliards l’année précédente. Et prévoit d’atteindre un rythme annuel de 20 milliards d’ici 2027.
Bref, pour l’UE, sanctionner la Russie – au détriment des consommateurs européens, victimes de prix en hausse – est la priorité. Quitte à se fournir auprès d’un pays dont les dirigeants viennent d’utiliser la force la plus brutale pour régler un problème qui aurait dû être traité de manière diplomatique comme le demandaient tant Moscou que les capitales occidentales…
Par ailleurs, l’Azerbaïdjan n’est pas vraiment un modèle du fameux « Etat de droit » dont Bruxelles se fait le chantre. Il est, de notoriété publique, rongé par la corruption, le népotisme et l’autoritarisme. Le sort des opposants politiques y est fort peu enviable.
Ce qui n’avait nullement empêché la présidente de la Commission européenne de se rendre à Bakou le 18 juillet 2022 pour y signer et fêter un nouveau protocole d’accord sur l’énergie (photo). Ursula von der Leyen n’hésitait pas alors à déclarer : « nous ouvrons un nouveau chapitre de notre coopération énergétique avec l’Azerbaïdjan, un partenaire clé de nos efforts pour abandonner les combustibles fossiles russes (…). Cependant, l’énergie n’est qu’un des domaines dans lesquels nous pouvons intensifier notre coopération avec l’Azerbaïdjan et je me réjouis de la perspective d’exploiter pleinement le potentiel de nos relations ».
Bakou, un « partenaire de confiance » ? Bel exemple du deux poids – deux mesures pratiqué par les Occidentaux en général, les dirigeants de l’UE en particulier.
Et plus tard, ceux-ci s’interrogeront gravement sur le fossé qui s’élargit entre eux et le « Sud global »…
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La chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé mercredi un discours liminaire, consacrant une partie importante
L’article Von der Leyen veut accélérer les adhésions à l’UE pour lutter contre la Russie est apparu en premier sur STRATPOL.
« L’Ukraine veut avant tout la paix, mais, bien sûr, une paix juste. Les pourparlers de paix qui mettent sur
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Chaque jour qui passe pousse à hocher la tête d’étonnement, non seulement devant le comportement des institutions fédérales européennes mais devant l’absence de réaction des gouvernements des Etats membres. Voire, dans le cas de l’Allemagne, une attitude à l’opposé de ses intérêts économiques. Au moment où les Européens auraient pu faire de l’euro une monnaie de réserve se substituant au dollar, ils semblent être fascinés par un naufrage de leur monnaie sur le même bateau que la monnaie des Etats-Unis.
L’article Brennus: Connaissez-vous l’extraterritorialité du droit européen? est apparu en premier sur Strategika.
Si ces messages ont effectivement été effacés du smartphone de la présidente de la Commission, une copie devrait toujours figurer dans celui d’Albert Bourla. Qui pourrait être saisi par le Parquet européen. Ou par le juge d’instruction liégeois.
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Les dirigeants européens ont décidé tout une série de sanctions contre la Russie pour plaire à Washington. Non seulement, ces sanctions n’ont servi à rien mais elles ont plongé leurs peuples dans la misère et la précarité. Ces dirigeants amateurs et incompétents, voire corrompus à l’image de Von der Leyen, ne sont-ils pas coupables devant l’histoire d’avoir ruiné leurs pays et leurs peuples ?
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Novo Nordisk condamne d'un côté et empoche de l'autre. Cynique business. En revanche, quand des lanceurs d'alertes et des médias libres et indépendants essayent de faire connaître leurs légitimes revendications, enquêtes et investigations précises sur les réseaux sociaux, curieusement les ennuis s'accumulent. Peu ou pas de visibilité, comptes supprimés, censures omniprésentes, etc. Dormez-bien braves gens, les censeurs veillent au grain.
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Pour accomplir son « Great Reset », à défaut du monde, Davos pourrait travailler à consolider son bastion Europe. Et Klaus Schwab ne manque pas d’alliés pour mener à bien cette réorientation.
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Le « serment de Strasbourg ». C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a baptisé, en toute simplicité, le discours qu’il prononça le 9 mai devant l’hémicycle des eurodéputés. Le (jusqu’au 30 juin) président du Conseil de l’UE ambitionnait ainsi de clore la « Conférence pour l’avenir de l’Europe » lancée il y a un an tout juste. Vous l’ignoriez ? Depuis des mois, 800 « citoyens européens » travaillent d’arrache-pied et ont finalement abouti à 49 « propositions citoyennes » déclinées en 325 mesures… Les participants de base ont été bien sûr tirés au sort ; ce dernier faisant décidément bien les choses, toutes les suggestions exigent fiévreusement plus d’Europe. Et ce, dans les domaines les plus variés, de la défense à l’éducation, en passant par une réforme des institutions dans un sens plus fédéral.
Comme le ridicule ne tue pas ceux qui font mine de s’extasier devant cette europhilie spontanée, le président français a plaidé pour une Europe « plus indépendante » et « plus efficace ». Le premier terme doit se traduire, selon lui, dans les domaines militaire, écologique, alimentaire, et informationnel. Quant à l’efficacité, elle doit être renforcée « par une réforme aussi de nos textes, c’est évident », et donc la convocation d’une convention de révision des traités – lointain successeur de la convention Giscard qui accoucha du projet de constitution européenne, avec le succès que l’on sait. Le président français s’est attiré les hourrah des dirigeants européens les plus fédéralistes, d’Ursula von der Leyen qui préside la Commission européenne, au président du Conseil italien, Mario Draghi, favorable à un « idéalisme fédéraliste ».
Mais à peine avait-il prononcé son discours que treize Etats membres (scandinaves, et de l’Est) publiaient une lettre commune rejetant toute perspective de modification des traités. Qu’à cela ne tienne, certaines idées macroniennes ne nécessitent pas ce détour. Il en va ainsi par exemple de la mise en place de listes transnationales pour les prochaines élections européennes. Mais il y a surtout un point qui mobilise à Bruxelles, et tout autant à Berlin : la fin des décisions prises à l’unanimité. Cette règle, qui permet à un ou quelques pays de bloquer un projet qu’ils jugent contraire à leur intérêt, ne s’applique déjà plus, en réalité, qu’en matière sociale et fiscale, et en politique étrangère.
C’est bien dans ce dernier domaine que ce verrou doit sauter, martèlent en particulier les dirigeants allemands, avec une insistance redoublée depuis la guerre en Ukraine. Et pour cause : pour l’heure, la Hongrie traîne notoirement les pieds dès lors qu’il est question de se priver du pétrole ou de gaz russe, d’autant que Budapest est soupçonné de nourrir des sentiments insuffisamment hostiles à Moscou. Mais, hors réforme des traités, passer à la règle de la majorité nécessite… l’unanimité des Vingt-sept. Improbable.
Une dernière proposition a marqué le plaidoyer du maître de l’Elysée : la création d’une « Communauté politique européenne » qui associerait aux Etats membres de l’UE actuelle les pays souhaitant la rejoindre, en particulier l’Ukraine. Car, estime le président français, leur adhésion proprement dite prendra des années voire des décennies. Agacé, le président ukrainien a déploré une intégration au rabais. Enfin, Emmanuel Macron a suggéré qu’au sein même des Vingt-sept, des pays « plus avancés » constituent des « avant-gardes », comme c’est déjà le cas pour l’euro ou Schengen.
Les prétendues nouveautés exhumées par Emmanuel Macron renvoient étrangement aux décennies 1990 et 2000
Convention pour une UE plus fédérale, Europe à plusieurs vitesses, confrontation entre partisans de l’élargissement et supporters de l’approfondissement : les prétendues nouveautés exhumées par Emmanuel Macron renvoient étrangement aux décennies 1990 et 2000. Mais aujourd’hui avec des lignes de fracture et des querelles bien plus exacerbées. Les réformes rêvées sont donc une nouvelle fois mort-nées.
D’autant que, malgré la volonté de décrire la Russie sous les traits les plus repoussants, l’UE a encore moins de charme aux yeux des peuples aujourd’hui qu’hier. Et ce sera très probablement pire demain, dès lors que les dirigeants européens s’engagent dans une voie outrageusement belliciste conduisant inexorablement à des hausses sans précédent des prix de l’énergie et à la « sobriété », faux-nez d’une austérité décuplée.
Cette dernière pourrait être imposée plus aisément si elle est habillée de vert, estime-t-on sans doute à Bruxelles. Mais ce faisant, la Commission prend surtout le risque de récolter un peu partout du jaune. Celui des gilets.
Pierre Lévy
Cet article L’improbable retour de la Convention Giscard (éditorial paru dans l’édition du 23/05/22) est apparu en premier sur Ruptures.