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☐ ☆ ✇ National Geographic

L'un des phénomènes les plus rares de l'Univers aurait frappé la Terre en 2023

Par : National Geographic — 26 avril 2024 à 18:06

Le 12 novembre 2023, le satellite INTEGRAL de l’Agence spatiale européenne a détecté une gigantesque émission de rayons gamma. Bien que cette dernière n’ait duré qu’un dixième de seconde, les astronomes du monde entier ont été immédiatement alertés et se sont empressés d’orienter leurs instruments vers l’espace lointain afin d’en trouver la source. C’est alors que la situation a pris une étrange tournure.

Les rayons gamma sont des jets d’énergie particulièrement brillants qui proviennent de l’espace lointain et peuvent occasionnellement frapper la Terre. Les astronomes connaissant bien ce phénomène observé depuis les années 1960, ils ont d’abord soupçonné que l’éruption de novembre était le résultat de la collision de deux lointaines étoiles à neutrons, de denses noyaux qui constituent les vestiges d’étoiles mortes ayant explosé en supernovas. En effet, lorsqu’ils entrent en collision, ces astres peuvent exploser et émettre de nombreux rayonnements, tels que des rayons gamma, suivis d’ondes gravitationnelles.

« S’il s’était agi d’un sursaut gamma classique, nous nous serions attendus à observer ce que l’on appelle sa rémanence », explique Sandro Mereghetti, chercheur à l’Istituto di astrofisica spaziale e fisica cosmica di Milano, en Italie. « Même les sursauts gamma les plus légers sont suivis d’une émission [rémanente] de rayonnements en rayons X, en optique et en radio pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. »

Toutefois, ce n’est pas du tout ce que les astronomes ont observé à la suite du flash de novembre dernier.

 

UN PHÉNOMÈNE RARE

Les rayons X étaient introuvables. Une équipe de scientifiques, dont Mereghetti faisait partie, a alors émis l’hypothèse que la source du rayonnement gamma pourrait en réalité être l’un des phénomènes les plus rares et les plus puissants de l’Univers : une éruption géante émise par un magnétar, un type d’étoile à neutrons extrêmement magnétique qui, malgré sa petite taille, comparable à celle d’une petite ville, présente la même masse que notre Soleil.

Comme toutes les étoiles à neutrons, les magnétars naissent de l’effondrement d’étoiles bien plus grandes. Pour des raisons qui sont encore mystérieuses pour les astronomes, ces astres possèdent cependant des champs magnétiques particulièrement intenses, qui sont des milliers de fois plus puissants que ceux des autres étoiles à neutrons.

« Les magnétars puisent leur énergie dans la désintégration du champ magnétique », révèle Mereghetti. « Ce processus génère beaucoup de chaleur, ces objets sont donc très chauds, ce qui provoque l’émission d’éruptions géantes. » Selon le chercheur, cela se produit lorsque les lignes des champs magnétiques de l’étoile finissent par se briser. Un processus similaire a lieu sur le Soleil, provoquant des éruptions d’énergie connues sous le nom d’éjections de masse coronale (EMC) qui, si elles atteignent la Terre, peuvent entraîner la formation d’aurores boréales.

Bien que très puissantes, car composées de milliards de tonnes de plasma, ces EMC paraissent toutefois inoffensives à côté d’une éruption géante de magnétar, qui peut émettre, en un centième de seconde seulement, autant d’énergie que le Soleil en émet en un million d’années.

« Les étoiles à neutrons constituent la matière la plus dense de l’Univers ; si l’on y ajoute encore plus de masse, elles finissent donc par s’effondrer en un trou noir, qui est une absence de matière », explique Eric Burns, professeur adjoint d’astrophysique à l’Université d’État de Louisiane, qui n’était pas impliqué dans ces nouveaux travaux. « Cette extrême densité permet à ces objets de posséder des champs magnétiques incroyablement puissants. S’ils n’étaient pas aussi denses, les champs magnétiques les désintègreraient. »

Du fait de ces conditions uniques, les magnétars sont des objets rares, et leurs éruptions le sont encore plus. Selon Mereghetti, tandis que des sursauts gamma sont détectés environ une fois par mois, au cours des cinquante dernières années, seules trois éruptions géantes de magnétars ont été repérées au milieu des 100 milliards d’étoiles de la Voie lactée. Et il est encore plus difficile de repérer de telles éruptions en dehors de notre galaxie, le détecteur devant être orienté dans la bonne direction et être capable de différencier leur rayonnement des autres sources d’explosions de rayons gamma.

C’est pourtant ce que Merenghetti et ses collègues sont parvenus à faire pour la toute première fois.

 

UN COUP DE CHANCE

Dans un nouvel article publié dans la revue Nature, Mereghetti et son équipe expliquent que l’éruption détectée en novembre 2023 est le résultat de l’éruption géante d’un magnétar situé dans la galaxie M82, qui se trouve à 12 000 années-lumière de nous.

« Quelques cas de découvertes d’éruptions géantes dans des galaxies étrangères ont déjà été rapportés par le passé, mais elles étaient incertaines. Celle-ci s’avère beaucoup plus convaincante, car elle est la mieux localisée et est le résultat d’une bien meilleure procédure. »

Les astronomes sont « exceptionnellement surexcités » par ces résultats, notamment car elle provient de la galaxie M82, admet Burns. En raison des effets de sa proximité avec une autre galaxie, M82 abrite de nombreuses étoiles massives, dix fois plus que notre Voie lactée. En outre, les étoiles y ont une vie rapide et y sont très brillantes, ce qui en fait un objet d’étude particulièrement intéressant. 

« Nous pensons que les magnétars sont assez nombreux dans M82. La découverte de cet événement dans cette galaxie plutôt que dans une autre n’est donc peut-être pas une coïncidence », suggère Mereghetti.

La découverte de son équipe a été purement fortuite : en effet, au moment de l’émission du rayon gamma, l’INTEGRAL était déjà orienté vers les alentours de M82. Le satellite lui-même devrait bientôt rentrer dans l’atmosphère terrestre, et aucun remplacement n’est encore prévu : d’ici là, la galaxie M82 fera donc l’objet d’une attention accrue dans l’espoir de repérer de nouvelles éruptions géantes, selon Mereghetti. Celles-ci pourraient fournir aux astronomes des données précieuses concernant les propriétés physiques des champs magnétiques intenses et le cycle de vie des étoiles.

« Les étoiles naissent, vivent, meurent, explosent et produisent d’autres étoiles », poursuit-il. « Il y a un cycle, une sorte de biologie dans l’Univers, et les magnétars constituent l’un des éléments de la structure évolutive de la vie des étoiles. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

☐ ☆ ✇ BRICS

US should send European troops (not NATO) to Ukraine, say some within US establishment

— 26 avril 2024 à 16:15
The last years have largely been about the proxification of conflicts, be it by employing irregular forces as “proxies” or by trying to do so with allied sovereign nations. Proxifying Europe itself would be a long shot, though - moreover, NATO’s article 5 is still binding.

☐ ☆ ✇ BRICS

NATO-based terrorists launch foiled attack on Belarus during important political event

— 26 avril 2024 à 15:51
The case shows very clearly how dangerous are the Belarussian expatriate terrorists trained and backed by NATO countries.

☐ ☆ ✇ National Geographic

La quarantaine, une étape différente pour les millenials

Par : National Geographic — 26 avril 2024 à 15:49

Si vous voulez vous faire une idée de l'évolution de la quarantaine, ne cherchez pas plus loin. La comédie « Le Père de la mariée », sortie en 1991 aux États-Unis est un exemple parfait : les acteurs Steve Martin et Diane Keaton jouent le rôle de parents quarantenaires dépassés qui apprennent que leur fille de vingt-deux ans va se marier. La manière dont le film représente les quarantenaires fait question, tant elle semble éloignée des personnes atteignant aujourd'hui ce cap de la quarantaine.

Oui, les quarantenaires des années 2020 ne ressemblent pas aux quarantenaires des années 1990, et ce quel que soit l'angle que l'on choisit d'adopter pour les comparer. La plupart du temps, puisque je n'ai ni enfant, ni mari, ni emprunt immobilier, je ne me considère pas comme une « vraie » adulte malgré mes trente-sept ans ou, du moins, pas de la trempe des parents joués par ces deux acteurs. Bien sûr, la majorité des gens de ma génération aura bientôt des enfants assez vieux pour se marier. Mais beaucoup viennent à peine d'avoir leur premier enfant, sachant que l'âge moyen des mères à l'accouchement en France est passé de vingt-quatre ans en 1967 à trente-et-un ans en 2023. Une autre partie, représentant un cinquième des adultes, ne prévoient pas du tout d'en avoir.

Lorsque les millennials arrivent à la quarantaine, les réalités financières et culturelles suscitent chez beaucoup d'entre eux le même sentiment de ne pas être à la hauteur des normes de l'âge adulte moderne. Cependant, la façon dont nous considérons le vieillissement influence notre comportement à la quarantaine de manière nouvelle, laissant plus de place à la vie professionnelle et à l'aventure.

 

LA PRESSION FINANCIÈRE REPOUSSE LA POSSIBILITÉ DE FONDER UNE FAMILLE ET DE DEVENIR PROPRIÉTAIRE

Réécrire les règles n'a rien de nouveau pour les millennials. Même au début des années 2000, les sociologues avaient remarqué que les premiers millennials (ceux nés aux alentours de 1981, bien que l'on débatte encore du seuil exact) n'atteignaient pas les objectifs habituels que sont la réussite des études, l'obtention d'un emploi, le mariage et la naissance d'un enfant, révèle Karen Fingerman, professeure dans le domaine du développement humain à l'UT Austin et directrice du Texas Aging and Longevity Consortium.

Vingt-quatre ans plus tard, on continue de repousser l'âge auquel l'on se marie ou l'on devient parent, souligne Carolina Aragão, qui étudie les tendances sociales et démographiques au Centre de Recherche Pew. Ses recherches démontrent que le pourcentage d'adultes ayant aujourd'hui entre trente et trente-quatre ans qui sont mariés n'a pas dépassé les 10 % durant ces deux dernières décennies. En France, l'âge moyen pour la première maternité en 2021 était de vingt-neuf ans, l'âge le plus élevé jamais atteint. Un autre sondage Pew récent explique que 44 % des adultes âgés de dix-huit à quarante-neuf ans n'ayant pas encore d'enfants ont prévu de ne pas en avoir.

Il apparaît par ailleurs que les pressions financières influent sur ces décisions. Entre les emprunts immobiliers, les frais de garde des enfants et la prise en charge des ascendants, la quarantaine a toujours été coûteuse mais pour les millenials, les coûts sont exhorbitants. Selon un article publié par des chercheurs du Center for Household Financial Stability, les économies moyennes des millennials en 2016 s'élevait à 23 200$ (environ 21 700€), soit 34 % de moins que les tendances historiques.

 

DES ATTENTES D'UNE ÉPOQUE RÉVOLUE

La théorie concernant la fameuse « crise de la quarantaine » a été discréditée il y a longtemps, explique Margie Lachman, professeure en psychologie à l'Université de Brandeis qui s'est spécialisée sur la quarantaine. En réalité, seulement un petit pourcentage de personnes a avoué avoir expérimenté cette crise, qui peut d'ailleurs arriver à n'importe quel âge. Au contraire, la quarantaine a toujours été une période où l'on se recentre sur les autres, où l'on trouve un sens à sa vie par le biais du mentorat ou de l'activisme.

Se recentrer sur les autres signifie aussi jongler avec les priorités et augmenter le stress, explique Margie Lachman. Pendant cette période, une personne est susceptible de jouer une multitude de rôles : parent, conjoint, frère ou sœur, collègue de travail ou patron, bénévole dans une association, ami, et parfois même grand-parent. « Les gens dépendent vraiment de vous et vous tirent parfois dans différentes directions. » 

Mais la double tendance des millennials à avoir des enfants plus tard et des parents qui vivent plus longtemps intensifie le phénomène de « génération sandwich ». Selon Margie Lachman, si le sentiment de contrôle de sa vie atteint généralement son apogée à la quarantaine, les générations nées plus récemment se sentent progressivement moins maîtresses de leur destin que les générations précédentes.

De plus, ajoute-t-elle, les millennials ne doivent pas seulement équilibrer ces rôles, ils doivent aussi gérer l'instabilité du monde du travail, les bouleversements géopolitiques, le coût de la vie et l'inflation, sans compter sur la place toujours plus grande des réseaux sociaux.

Comment se fait-il que les millennials continuent à mesurer notre croissance à l'aune de critères datant d'un autre siècle ? Karen Fingerman et d'autres sociologues appellent ça le « décalage culturel ». « Ce n'est pas que vous avez "échoué" ou n'avez pas saisi d'opportunité », explique-t-elle. « C'est juste que ces points de repère ont disparu et le monde est devenu moins structuré. »

Sans structure pour nous soutenir, en plus d'avoir ces normes décalées, de nombreux millennials ont le sentiment de vivre une adolescence prolongée. Prenons Anna Schumann. Elle a trente-huit ans et est frustrée car sa vie n'est pas assez stable pour, de son point de vue, avoir des enfants. Le fait de ne pas pouvoir atteindre des objectifs financiers « me donne l'impression que mon développement personnel s'est également arrêté », dit-elle. « À bien des égards, je me sens encore comme une enfant ; je me demande si cela changera un jour. »

 

CHANGER LES NORMES DE LA QUARANTAINE POURRAIT ÊTRE BÉNÉFIQUE

Cependant, avec le manque de structure vient aussi une flexibilité naissante. Certains millennials sont enthousiastes à l'idée de rester « jeunes » plus longtemps. Les progrès de la biotechnologie ont permis d'augmenter le taux de fécondité des mères âgées de quarante à quarante-cinq ans de 132 % entre 1990 et 2019, ce qui donne aux femmes plus de temps que jamais avant la maternité. Les récentes données nationales sur les tendances en matière de santé montrent que l'autonomie des personnes âgées est en hausse, avec moins d'adultes de plus de soixante-douze ans déclarant des besoins non satisfaits en matière d'autonomie et de mobilité et ayant une « capacité physique élevée » dans ce groupe d'âge pour atteindre près d'un tiers entre 2011 et 2019. Il en résulte un vaste paysage que les millennials remplissent d'une multitude de nouvelles manières.

L'une d'entre elles étant le voyage. Radha Vyas, PDG et cofondatrice de Flash Pack, une société de voyages en groupe pour les personnes quarantenaires et cinquantenaires, estime que la popularité de son entreprise s'explique en partie par le fait que les millennials utilisent l'argent qu'ils ont économisé pour se consacrer à de nouvelles priorités. Les Flash Packers sont souvent célibataires et sans enfants ; beaucoup voyagent après un licenciement. « La société est un peu décalée », déclare-t-elle. « Il n'y a plus d'emploi sûr ; peut-être ne voudront-ils jamais s'installer et peut-être ne voudront-ils jamais avoir d'enfants ». Ils se demandent alors : « Et maintenant ? »

En perdant les structures traditionnelles de l'âge adulte, les millennials ont également acquis une nouvelle liberté, explique Karen Fingerman. Ils laissent place à une version de l'âge adulte où « il n'est pas nécessaire de quitter le domicile parental pour être adulte ; il n'est pas nécessaire de se marier pour être adulte ». Prenons l'exemple de la popularité croissante de la colocation, des nouvelles tendances en matière de polyamour ou de l'essor du nomadisme numérique. « Si votre identité est moins contrainte par la nécessité d'atteindre un objectif sociétal spécifique, vous êtes plus libre de donner du sens à d'autres expériences », explique-t-elle.

Et si la maturité était synonyme de renouveau ? demande Karen Fingerman. Plutôt que de poursuivre des objectifs qui peuvent sembler impossibles à atteindre, il s'agit peut-être de « voir les contraintes qui pèsent sur notre vie et de s'y adapter », utiliser ces limites pour déclencher un processus d’auto-définition et d'exploration.

« Si le scénario n'est plus aussi clair qu'avant, autant en profiter, non ? » relève Margie Lachman. « Cela pourrait être excitant. C'est à vous de déterminer à quoi ressemblera votre quarantaine. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

☐ ☆ ✇ BRICS

US trying to kill Russian troops with AI, but Moscow's electronic warfare is in the way

— 26 avril 2024 à 15:35
According to their own admission, Russian EW systems have effectively turned US drones into plastic junk. Worse yet for the Pentagon, the grossly overhyped HIMARS is often jammed, with its rockets and missiles rendered useless. The US and NATO are trying to figure out how Moscow is achieving this, so they could "one day use it against the Russian military directly", but what their planners have managed to gather so far is that Russia's EW edge is forcing the political West to revert to "the brutality of old-fashioned trench warfare, the results of which are rarely what Pentagon planners expect".

☐ ☆ ✇ BRICS

BRICS Is Winning the New Space Race

— 26 avril 2024 à 15:24
The geopolitical landscape of space exploration is witnessing a burgeoning alliance within the BRICS consortium. Notably, nations such as Saudi Arabia, Egypt, the United Arab Emirates, Iran, and Ethiopia are in talks to support collaborative lunar ventures spearheaded by China and Russia, potentially accelerating their position in the extraterrestrial exploration domain

☐ ☆ ✇ BRICS

Sergey Ryabkov: BRICS Moves Forward, Creating Important Precedent

— 26 avril 2024 à 15:21
Five new countries – Iran, Egypt, Saudi Arabia, United Arab Emirates and Ethiopia – joined BRICS on 1 January 2024. How has the enlargement of the association affected the concept of the Russian Chairmanship this year?

☐ ☆ ✇ BRICS

Russia Builds New Asia Trade Routes to Weaken Sanctions Over War

— 26 avril 2024 à 15:19
Rail and shipping to link European Russia to India via Iran

☐ ☆ ✇ BRICS

More than half of Americans criticise financing $61 billion to Ukraine

— 26 avril 2024 à 14:40
The Ukrainian military has suffered half a million personnel losses.

☐ ☆ ✇ National Geographic

Spiritisme à la Maison-Blanche : ces premières dames se sont tournées vers l’occultisme

Par : National Geographic — 26 avril 2024 à 12:30

La Maison-Blanche a accueilli son lot de personnalités : politiciens, écrivains, musiciens, scientifiques… et médiums.

Reflétant la croyance des Américains dans les esprits, certaines des familles des présidents américains tinrent des séances de spiritisme au 1600 Pennsylvania Avenue. Elles firent leur deuil avec l’aide de médiums, montrant ainsi que les séances destinées aux défunts s'adressaient aussi aux vivants.

 

DU SPIRITISME À LA MAISON-BLANCHE

Le 6 janvier 1853, Franklin Pierce, président nouvellement élu, et sa femme Jane vécurent le pire cauchemar de tous les parents. Le seul enfant qu'il leur restait, Bennie, 11 ans, périt dans un terrible accident de train dans le Massachusetts.

Jane Pierce s’efforça de s’adapter à la vie sans son enfant. Pourtant, recluse dans ses quartiers privés de la Maison-Blanche, elle continua de lui écrire des lettres.

Alors que Jane Pierce pleurait la mort de son fils, un nouveau mouvement religieux prenait racine dans tout le pays : le spiritisme, ou le fait de croire qu’il est possible de communiquer avec les morts. Comme l’écrit l’historienne Molly McGarry dans Ghosts of Futures Past, « la foi dans le spiritisme et l’expérience selon laquelle les morts continuaient à communiquer avec les vivants » ont trouvé un écho dans une Amérique où la culture du deuil était très répandue et « ont offert à certains Américains du 19e siècle une nouvelle façon d’être dans le monde ».

La popularité du spiritisme est à imputer en partie à Maggie et Katie Fox, deux sœurs de 15 et 11 ans originaires de Hydesville, dans l’État de New York. Même si elles menaient une vie relativement ordinaire au sein d’une famille nombreuse, les deux sœurs ne tardèrent pas à faire des déclarations peu communes. En 1848, elles prétendirent que les mystérieux bruits de pas entendus dans la maison familiale étaient le fait d’esprits. Les sœurs soutenaient fermement pouvoir communiquer avec eux, interprétant les bruits comme une forme spectrale de code Morse.

Les allégations des sœurs Fox électrisèrent les Américains désireux d’entrer en contact avec leurs proches décédés, et notamment Jane Pierce. Fascinée par leur récit, la première dame les invita à Washington.

(À lire : "J’entends parler les morts" : au 19e siècle, le spiritisme s’est emparé de l’Occident)

On ignore ce qu'il s'est réellement passé entre Jane Pierce et les sœurs Fox, mais il se pourrait que la séance à la Maison-Blanche se soit déroulée comme les autres séances des sœurs Fox : elles auraient probablement commencé par faire asseoir les invités en cercle, les faire se tenir par la main et réciter une prière, puis les sœurs auraient procédé aux évocations, en prétendant lever le voile sur le monde des esprits.

 

LES NOMBREUSES LARMES DES LINCOLN

En pleine guerre de SécessionAbraham et Mary Todd Lincoln vécurent une tragédie nationale et personnelle, car le couple dut enterrer l’un de ses enfants. Le 20 février 1862, Willie Lincoln, âgé de 11 ans, mourut à la Maison-Blanche après avoir combattu la fièvre typhoïde des semaines durant.

La mort du garçon fut dévastatrice pour ses deux parents, mais le chagrin de Mary Todd Lincoln fut particulièrement débilitant. Elle resta alitée pendant des semaines et ne put supporter l’idée d’assister aux funérailles. Même après avoir réintégré la société, Mary Todd Lincoln désirait ardemment retrouver son fils décédé.

Elle se tourna donc vers les médiums. En s’appuyant sur des documents d’archives, l’historien David Herbert Donald, lauréat du prix Pulitzer et biographe de Lincoln, a estimé que la première dame pourrait avoir tenu huit séances de spiritisme à la Maison-Blanche.

L’une d’entre elles se déroula en décembre 1862, lorsque Lincoln accueillit la médium Nettie Colburn pour une séance dans le « salon rouge ».

Colburn affirma plus tard que le président s’était joint à la séance alors qu'elle était en transe, et qu'elle ne s’était pas contentée de communiquer avec Willie Lincoln. Elle expliqua que les esprits avec lesquels elle était entrée en communication avaient incité le président à publier la Proclamation d’émancipation, et qu’ils l'auraient qualifiée de « point culminant de son administration et de sa vie ».

Les séances avec Colburn et d’autres médiums renforcèrent la foi de la première dame dans le fait que les âmes survivaient à la mort. Cette dernière aurait même vu Willie dans ses rêves. « Willie vit », aurait-elle dit à sa demi-sœur Emilie Todd Helm. « Il vient me voir chaque nuit et se tient au pied du lit avec le même sourire doux et adorable qu’il a toujours eu. »

 

LE DERNIER SOUFFLE DU SPIRITISME

La Maison-Blanche fut à nouveau en deuil pendant la présidence de Calvin Coolidge en 1924. Alors âgé de 16 ans, Calvin Junior, le fils de Coolidge, jouait au tennis sans porter de chaussettes dans ses chaussures, ce qui forma une ampoule sur l’orteil, qui suppura par la suite. L’infection se transforma en septicémie et il trouva la mort le 7 juillet.

Les Coolidge ont-ils eu recours à un médium pour entrer en contact avec leur fils ? C’est ce que pensait Harry Houdini, le célèbre illusionniste. Il réprouvait le spiritisme, ses séances et les médiums, qui avaient tous connu un regain d’intérêt à la suite de la Première Guerre mondiale et de la pandémie de grippe. Il cherchait à démasquer les médiums et les voyants, qu’il considérait comme des charlatans.

En 1926, il alla jusqu'à témoigner lors d’une audition au Congrès qui envisageait d’interdire la pratique de la voyance. Au cours de cette audition, Jane Coates, médium à Washington, D.C., aurait déclaré : « Je sais avec certitude que des séances de spiritisme ont eu lieu à la Maison-Blanche avec le président Coolidge et sa famille. »

(À lire : Le dernier acte improbable d’Harry Houdini : s’adonner à l’occultisme)

Les amis de Coolidge nièrent avec véhémence cette allégation, traçant une ligne claire entre ce qui était acceptable et ce qui ne l’était pas. Les séances de spiritisme semblaient avoir franchi la limite de la respectabilité dans une Amérique en pleine mutation.

Après la Seconde Guerre mondiale, le spiritisme n’avait plus rien d’attrayant pour ses anciens adeptes, et les séances de spiritisme à la Maison-Blanche devinrent une curieuse note de bas de page de l’histoire.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

☐ ☆ ✇ STRATPOL

La Russie et le Kirghizstan signent deux accords d’échange d’informations en matière de défense

Par : ActuStratpol — 26 avril 2024 à 09:51

russie kirghizstan

russie kirghizstanLes ministres de la Défense de la Russie et du Kirghizistan, Sergueï Choïgou et Baktybek Bekbolotov, ont signé deux accords

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☐ ☆ ✇ STRATPOL

Le ministre ukrainien de la Politique agraire arrêté pour corruption

Par : ActuStratpol — 26 avril 2024 à 09:49

ministre ukraine

ministre ukraineLe tribunal a arrêté le ministre ukrainien de la Politique agraire, Nikolai Solsky. Cela a été rapporté par la publication

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☐ ☆ ✇ STRATPOL

L’Iran retire ses militaires du sud de la Syrie et de Damas

Par : ActuStratpol — 26 avril 2024 à 09:46

iran syrie

iran syrieLe 24 avril, l’Agence France-Presse (AFP) a fait état d’une réduction de la présence militaire iranienne en Syrie, provoquée par

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☐ ☆ ✇ Global South

Thank You China!

Par : AHH — 26 avril 2024 à 08:54

Support is cherished by those besieged and subjugated by neocolonialism, struggling to live.

By Bruce Gagnon at the Global Network Against Weapons & Nuclear Power in Space.

Free from bondage: Another world is happening.

China’s announced it’s writing off some loans owed by Zimbabwe which is struggling with heavy debt. The gesture was made during the African country’s independence celebrations marking 44 years of freedom from British colonial rule.

This is why the west hates China.

The western ‘Rules Based Order’ does not allow for this biblical mandate of forgiving debt. Capitalism does just the opposite. It takes everything of value the debtor has and keeps the debtor in bondage.

“At the end of every seven years you shall grant a release. And this is the manner of the release: every creditor shall release what he has lent to his neighbor. He shall not exact it of his neighbor, his brother, because the Lord’s release has been proclaimed.” ~ Deuteronomy 15:1-2

China lived under the yoke and the whip of western extractive capitalism for a long time. The Chinese understand what much of the Global South is going through these days.

The western ‘way of life’ resulted from more than 500 years of thievery from the Global South. The reason the US-UK-EU are now at war with the rest of the world is the colonial occupiers know the vise is turning and squeezing them. Thus they move to terrorism in the vain attempt to hold onto power and domination.

But it is not working.

Thank you China.

Bruce

≈≈≈≈≈

☐ ☆ ✇ Global South

Abu Obeida’s Revolutionary Message

Par : AHH — 26 avril 2024 à 04:35

Gaza’s resistance could be transformative for the Arab World

By Abdel Bari Atwan at Rai Al Youm.

Millions of people around the world eagerly await the occasional televised appearances of Abu-Obaida, the official spokesman of Hamas’ military wing the Izzedin al-Qassam Brigades.

There are several reasons for this. His speeches are short and to-the-point. He conveys morale-raising good news about the resistance’s achievements in confronting the occupation. And he does not seek personal fame or attention: he covers his face completely, and it is his resonant voice alone that lifts moods and strengthens the spirit of steadfastness and resistance.

In his latest videotaped appearance on Tuesday night marking 200th days since the start of Israel’s assault on the Gaza Strip he made several key points.

— He called for stepped-up resistance activity in all its forms in every arena. This suggests there will be an escalation on the various confrontation fronts in the coming days and weeks.

— He affirmed that the enemy remains mired in the sands of Gaza, reaping only defeat and disgrace and ‘achieving’ only mass death and destruction — and that it will be costly for it either to withdraw or remain.

— He reaffirmed that military pressure on the Brigades and the resistance will only make them hold faster to their positions and the full rights of the Palestinian people, and that no concessions whatsoever should be expected.

— Hamas will not abandon its demands for the full withdrawal of Israeli forces from Gaza, lifting of the siege, and return of all displaced people to their homes — and that the movement is firmly rooted and will remain.

— He alluded to Iran’s military retaliation against Israel involving 360 drones and missiles as a rewriting of the rules of engagement that confounds the enemy’s calculations.

— He praised the escalating resistance against the occupation in the West Bank despite Israel’s brutal repressive measures, and cast its hysterical reaction as a mark of its despair and confusion.

— He expressed great thanks and appreciation to all the peoples and groups in the Arab world — mentioning Lebanon, Yemen, and Iraq in particular — and around the globe who have taken action in solidarity with the Palestinians.

The resistance in the starved and besieged Gaza Strip forced the head of Israel’s military intelligence to resign and its army to withdraw most of its brigades and battalions to cut their losses. It trashed the myth of Israeli deterrence, undermining the very foundations of the Zionist enterprise. It is entitled, 200 days on, to celebrate its achievements, its steadfastness and resistance, its foiling of the enemy’s plans, and its confounding of its setters and supporters.

Thanks to that steadfastness and resistance, and the ‘unity of fronts’, Iran has become a ‘confrontation state’.

Yemen has developed into a regional naval power that fearlessly confronts Israeli shipping in the Red Sea and the US-led naval forces deployed to protect it.

The Galilee region of northern occupied Palestine has become an inferno, with hundreds of thousands of settlers evacuated because of the long-term drone and missile war of attrition waged by Hezbollah.

And now, the Iraqi resistance has engaged forcefully, directing drones and missiles at US military bases in Iraq and Syria and Israeli transport and energy infrastructure.

So long as Yahya al-Sinwar and his comrades continue leading the heroic struggle in Gaza, and Abu-Obaida speaks out, we can hope for a change and the emergence of a New Arab World that achieves the goals of victory and justice.

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@Middle_East_Spectator:  🇵🇸 Full translated speech by the spokesman of the Al-Qassam Brigades, Abu Obaidah |video|

☐ ☆ ✇ Vu du Droit

GPA : plonger les bébés dans les eaux glacées du calcul égoïste

Par : Régis de Castelnau — 25 avril 2024 à 20:48
Tiens, ça polémique ferme autour de la GPA dirait-on. Alors comme ça, les nouveaux bourgeois, après s’être offert les belles maisons, les belles voitures, les belles montres, les beaux voyages, et tout ce qui rend la vie du nouveau bourgeois… Lire la suite
☐ ☆ ✇ National Geographic

Ni extraverti ni introverti : et si vous étiez ambiverti ?

Par : National Geographic — 25 avril 2024 à 18:32

Au fil des ans, quand on me demandait si j’étais introvertie ou extravertie, je ne savais quoi répondre car je ne me retrouvais ni vraiment dans l’un ni vraiment dans l’autre de ces types de personnalité. Car si je suis certes souvent réfléchie et dans l'introspection, si je préfère voir des amis en tête-à-tête ou en petits groupes et si j’ai souvent besoin d’être seule pour me ressourcer (autant de caractéristiques des introvertis), il m’arrive aussi d’être sociable et bavarde en soirée, ainsi qu’affirmée et proactive dans ma vie professionnelle, soit des qualités associées à l’extraversion. Or il se trouve que je suis loin d’être la seule dans ce cas.

Les types de personnalité « forment un continuum qui va de l’introversion à l’extraversion », explique Dan P. McAdams, professeur de psychologie à l’université Northwestern et coauteur, avec William Dunlop, de l’ouvrage The Person: A New Introduction to Personality Psychology. « C'est une sorte de courbe en forme de cloche, la plupart d'entre nous se situant vers le milieu. »

Il existerait d’ailleurs deux types de personnalité moins connus : l’ambiversion, introduite par le psychologue américain Edward S. Conklin en 1923, qui présente un mélange de traits introvertis et extravertis, et l'omniversion, qui oscille entre des comportements introvertis et extravertis.

« Le langage s’ajuste à la culture populaire », explique Luke Smillie, professeur de psychologie à l’école des sciences psychologiques de l’université de Melbourne, en Australie. « Les catégories "extraverti" et " introverti " ne sont pas très nuancées, c’est pourquoi nous en avons créé d’autres pour décrire les caractéristiques psychologiques intermédiaires. »

Alors que le concept d’ambiversion a été étudié et apparaît dans la littérature psychologique, celui d’omniversion semble être une construction de la psychologie populaire. Certains experts sont d’ailleurs sceptiques quant à sa validité.

« De mon expérience, l’omniversion n’existe pas ; je ne crois pas que quelqu’un puisse osciller entre deux extrêmes », soutient Richard Robins, professeur de psychologie à l’université de Californie, à Davis. « Il est tout à fait possible qu’une personne se montre très extravertie dans une situation donnée et très introvertie dans une autre. Ce que je ne crois pas, c’est qu’une personne puisse, au cours d’une centaine de situations différentes, se montrer soit toujours extrêmement extravertie, soit toujours extrêmement introvertie, sans jamais faire preuve de nuance dans son comportement. »

 

DES CONCEPTS CONTROVERSÉS

Au fil des ans, le test de personnalité Myers-Briggs Type Indicator (MBTI) a gagné en popularité dans le monde entier et est aujourd’hui considérablement utilisé dans le monde du travail et de l’enseignement. Ce test classe les personnes en différents types de personnalités sur la base de leurs scores sur des dimensions de traits telles que l’extraversion et l’introversion, les sentiments et la pensée, la sensation et l’intuition, et la perception et le jugement. Depuis sa première publication en 1975, le MBTI a popularisé le concept de « types de personnalités », même si c’est au psychiatre suisse Carl Jung que revient l’introduction des termes « extraversion » et « introversion » dans la psychologie au début du 20e siècle.

L’attrait du MBTI est indéniable : « Lorsque vous obtenez un certain type [de personnalité à l'issu du test], vous vous dites qu’il y a d’autres personnes comme vous ; vous avez l’impression de faire partie d’une équipe », explique McAdams. En même temps, le mélange de traits que vous êtes censé posséder peut aussi vous donner l’impression d’être unique ou différent des autres.

« Les gens cherchent désespérément à savoir qui ils sont », explique Scott Barry Kaufman, chercheur en sciences cognitives à l’université Columbia de New York et fondateur du Center for Human Potential. « Plus vous pouvez dire aux gens qui ils sont, plus vous leur offrez une certaine certitude dans notre monde incertain. »

Pourtant, détrompez-vous : le test Myers-Briggs n’a aucune validité scientifique, affirme McAdams. « La recherche en psychologie de la personnalité montre constamment que les variations psychologiques ne suivent pas ce type de logique binaire. Au contraire, des dimensions telles que l’extraversion et l’introversion forment un continuum sur lequel les gens sont placés différemment », ajoute McAdams qui considère l’introversion et l’extraversion comme des traits, et non comme des types de personnalités.

« Depuis les années 1980, de plus en plus de preuves scientifiques tendent à montrer que nous exprimons des degrés [de personnalités] », explique Smillie. Néanmoins, cette typologie continue de séduire de nombreuses personnes. « Nous sommes attirés par ces modes de pensée fondés sur des catégories parce qu’ils simplifient notre monde très complexe », ajoute-t-il.

La société Myers-Briggs ne reconnaît pas l’existence des ambivertis. À l’inverse de certains psychologues de la personnalité. « Ces traits [d’introversion et d’extraversion] existent sur un continuum or la plupart des gens se situent au milieu de ce continuum, d’où l’utilité du terme "ambiversion" », explique John Zelenski, professeur de psychologie à l’université Carleton d’Ottawa, qui ajoute : « Nous ne nous comportons pas toujours de la même manière en fonction des situations : la plupart des gens sont flexibles. Le fait d'être rigide est souvent le signe d’une maladie mentale. »

Bien que ces traits aient une prédisposition génétique, ils peuvent changer avec le temps, en particulier avec l’âge, explique McAdams. « C’est à la fois une question d’hérédité et d’éducation, mais c’est bien l’hérédité qui est à la base de tout. »

 

LE DANGER DES ÉTIQUETTES

Si chacun de ces traits de personnalité présente des avantages, des inconvénients et des particularités, ils ne sont pas nécessairement ce que l’on croit. Une étude suggère, par exemple, que les extravertis et les ambivertis ont tendance à mieux réguler leur humeur que les introvertis, et une autre étude a montré que si les introvertis et les extravertis préfèraient les échanges à haute voix aux sms, les ambivertis préfèraient eux discuter par message. En outre, une série d’études publiées dans un numéro de 2023 de la revue Personality and Social Psychology Bulletin a révélé que l’on considérait systématiquement les personnes plus extraverties comme moins à l’écoute des autres. 

Mais ces traits ont des nuances que nous avons souvent tendance à négliger ; en nous fiant uniquement à ces catégories, nous risqueons de mal interpréter les comportements des autres. « Les introvertis sont souvent considérés à tort comme des personnes distantes ou assez peu agréables, alors qu’ils n’ont simplement pas la volonté de s’investir socialement », explique Smillie. De même, « les extravertis sont souvent perçus à tort comme plus compétents parce qu’ils sont plus bavards et semblent avoir plus de choses à dire sur un sujet ».

Étonnamment, les recherches sur le sujet montrent que ce n’est pas la sociabilité en soi qui caractérise au mieux l’extraversion, mais la recherche de récompenses. Kaufman explique que les personnes très extraverties cherchent à s’engager dans des interactions sociales afin de gagner un statut social ou une attention sociale. L’extraversion semble être alimentée par la libération de dopamine dans les circuits de récompense du cerveau, explique-t-il, ce qui favorise l’exploration sociale et un engagement plus important. En comparaison, les introvertis ne tirent pas une si grande récompense de ces expériences sociales, explique Smillie.

L’on pense également à tort que les personnes très extraverties sont naturellement douées pour la vie sociale, or des études ont montré que si les personnes extraverties étaient plus à même d'établir des relations avec les autres, c’est parce qu’elles imitaient davantage leurs interlocuteurs que les personnes introverties.

« Parfois, l’extraversion est assimilée à de l’habileté sociale ; nous avons constaté que les extravertis se livrent davantage au mimétisme comportemental sans s’en rendre compte », explique Korrina Duffy, chercheuse au campus médical Anshutz de l’université du Colorado.

Par ailleurs, si les extravertis ont longtemps été considérés comme les leaders idéaux dans le monde du travail, des recherches plus récentes ont montré que d’autres types de personnalité apportaient leur lot d’atouts uniques. Une étude publiée dans un numéro de 2023 de la revue Frontiers in Psychology a révélé que l’extraversion et ses qualités associées (comme l’affirmation de soi et une certaine sociabilité) n’avaient pas de lien direct avec l’efficacité de nos supérieurs à réagir à divers défis. Ce qui faisait la différence, aux yeux des employés, c’est la capacité des dirigeants à susciter la stimulation intellectuelle et la proactivité de leurs collègues, des qualités qui peuvent être associées à des personnalités plus introverties, comme le notent les chercheurs.

« Les gens partent du principe que les personnes en position de pouvoir sont nécessairement extraverties », déclare Robins. Or ce n’est pas toujours le cas. En réalité, ajoute-t-il, « la réussite dans la vie a moins à voir avec l’extraversion qu'avec d’autres traits adaptatifs comme la conscience professionnelle ».

En effet, Adam Grant, psychologue organisationnel à l’université de Pennsylvanie, a découvert que les ambivertis « disposent d’une meilleure productivité commerciale que les extravertis ou les introvertis », en grande partie parce qu’ils « s’engagent naturellement dans un modèle flexible de conversation et d’écoute ». C’est ce qu’il appelle « l’avantage des ambivertis ».

 

DES POINTS COMMUNS ENTRE LES PERSONNALITÉS

D’une certaine manière, les personnes présentant ces différents traits de personnalité ont beaucoup de points commun. Selon une étude par exemple, même les personnes très extraverties ont leurs limites en matière de sociabilisation ; elles les atteignent simplement moins vite que les individus qui le sont moins.

« Nous avons tous vécu des situations qui ont fait ressortir notre côté sauvage et d’autres où nous avons eu envie de nous recroqueviller sur nous-mêmes et d’être seuls », explique Kaufman. « Il est dans notre nature humaine d’avoir des capacités introverties et extraverties. »

Parfois, se forcer à sortir de sa zone de confort peut avoir des avantages psychologiques. Les recherches menées par Zelenski et ses collègues ont montré que lorsque des personnes naturellement introverties agissaient intentionnellement de manière plus extravertie, leur humeur s’améliorait.

« Les personnes qui se disent introverties ressentent beaucoup d’émotions positives lorsqu’elles se comportent de manière extravertie », explique Zelenski. « La plupart d’entre elles déclarent également se sentir très authentiques, comme si elles exprimaient leur véritable personnalité. »

Quelles que soient les tendances naturelles de votre personnalité, cultiver un sens de la flexibilité et de l’adaptabilité (et donc être capable d’invoquer ou de taire certaines qualités pour répondre aux exigences de différentes situations, explique Smillie) peut être la meilleure façon de naviguer dans la vie.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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An Overdue War

Par : AHH — 25 avril 2024 à 18:05

A hypothetical war with Iran

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Pétaouchnok, Perpète les oies, Bab el Oued : d’où viennent ces expressions pour désigner le bout du monde ?

Par : National Geographic — 25 avril 2024 à 17:16

Inutile de chercher « Pétaouchnok » sur une carte : ce lieu, convoqué maintes fois pour désigner un ailleurs lointain et un peu flou, n’existe pas. L’expression, qui sonne comme une bourgade russe, serait apparue au 19e siècle, avec un mélange de deux mots désuets. « Péta » dériverait de « perpète », autrefois synonyme de bagne. On partait à « perpète » au bagne de Cayenne. Le sens aurait progressivement glissé pour indiquer un « trou perdu » où l’on allait mourir. Et « Shnock » veut dire « Stupide » en alsacien. Partir pour « Pétaouchnok », ce serait donc prendre un aller simple pour un « trou paumé », imbécile… 

Ce n’est pas la seule interprétation possible des origines de l’expression - d’autres spécialistes affirment que « pétaouchnok » a été précédé par la formule « aller aux îles Pataoufnof ». Une expression raciste utilisée pour désigner un ailleurs « essentiellement peuplé de Noirs », selon le dictionnaire de l’argot du linguiste Gaston Enault. Les interprétations varient, une même idée demeure : « Pétaouchnok » est un endroit jugé finalement peu recommandable, inférieur, et difficile d’accès.

Voilà le point de départ des travaux de l’anthropologue Riccardo Ciavolella. Le chercheur s’est évertué à décortiquer quatre-vingt expressions qui désignent un ailleurs lointain dans son livre Pétaouchnok(s), du bout du monde au milieu de nulle part, et en a même fait une carte interactive. « Je voulais interroger le sens que l’on donne à ces endroits. Tous ces lieux désignent un espace flou, entre réel et imaginaire, et révèlent une opposition entre un centre et une périphérie » explique-t-il. Les exemples abondent. L’expression « Perpète les oies » ne raconte pas autre chose. On retrouve le « perpète » évocateur du bagne. « Les oies » rappellent les petits villages de campagne d’autrefois qui portaient des noms d’animaux. Allier bagne et milieu rural, ou comment créer l’image d’un lieu difficile d’accès chez les habitants des grandes villes...

Autre exemple : en France, quand on parle d’aller à « Bab El Oued », « Tataouine » ou « Tombouctou », c’est souvent pour dire que l’on va très loin, dans un endroit assez vague. Pourtant, ces lieux existent. 

Si on les retrouve parfois au détour d’une phrase, c’est à cause de notre histoire coloniale : « Bab el Oued est l’un des principaux quartiers d’Alger (100 000 habitants, au sein d’une ville qui en compte 3 millions), tourné vers la mer Méditerranée, au pied des montagnes de l’Atlas » souligne Riccardo Ciavolella. « Tataouine est une ville de Tunisie qui hébergeait autrefois un bagne militaire, devenue célèbre pour la dureté des conditions de vie et des punitions infligées aux bagnards. Aujourd’hui, le bagne n’est plus, et Tataouine compte près de 70 000 habitants. » Tombouctou est quant à elle une cité ancienne du Mali, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO pour la richesse de son histoire

 

À CHAQUE PAYS SON PÉTAOUCHNOK

C’est dire que l’expression pour désigner l’ailleurs dépend de l’endroit d’où l’on parle. Évidemment, à Alger, personne ne dit « Bab El Oued » pour évoquer un lieu distant… À chaque pays son « Pétaouchnok ». En Italie, il s’appelle « Canicattì». « Ce nom évoque pour les Italiens un lieu éloigné et perdu. Nombre d’entre eux ignorent qu’une telle ville existe réellement, en Sicile, et qu’elle est peuplée par 35 000 habitants. L’endroit a hérité de cette réputation de bout du monde parce qu’il est le terminus d’une ancienne ligne ferroviaire qui traversait toute l’Italie, du nord jusqu’au sud. L’expression reflète l’imaginaire de type semi-colonial qui se développe dans les régions urbaines et riches du Nord italien, qui considèrent le Sud comme la terre des "culs-terreux". Elle s’est répandue dans le langage familier dans tout le pays – sauf à Canicattì » explique Riccardo Ciavolella. 

À Canicattì, on fait porter le chapeau du « trou perdu officiel» à une autre commune sicilienne : Carrapipi. « Nous sommes toujours le Pétaouchnok d’un autre » résume l’auteur. En langue fon du Bénin, le pays lointain et indéfini est Yovotomè, « le pays des Blancs ».

 

« MISSISSIPPI-LA-GALETTE »

Certains « Pétaouchnoks » sont passé de mode, relégués aux oubliettes de l’Histoire. Qui se rappelle de « Mississippi-la-Galette » ? Sans doute pas grand monde : l’expression était pourtante courante au 19e siècle. « Le Larousse de 1898 notait qu’il s’agissait d’une "déformation plaisante du mot Mississippi et qui désigne un lieu vague, très éloigné". Ici, on trouve une connotation positive :  la galette pouvait faire référence à l’argent, et le Mississippi était, pour les explorateurs français, l’un des emblèmes des terres fortunées d’Amérique » souligne Riccardo Ciavolella. L’époque où la France avait des territoires outre-Atlantique, autour du Mississippi, n’était alors pas si lointaine.

Quels seront les prochains « Pétaouchnoks » ? Difficile à dire, dans un monde où tout est de plus en plus proche, accessible en quelques heures d’avion – certaines étiquettes de « trou paumé » ont donc plutôt vocation à disparaître. Comme l’explique l’anthropologue, des offices du tourisme usent même de cette réputation à leur avantage, pour bâtir leur marketing territorial : « venez voir le bout du monde » clament-elles. 

Ushuaïa, ville argentine installée sur la pointe la plus méridionale de l’Amérique du Sud, offre un exemple parlant. Cette ancienne colonie pénitentiaire s’est auto-proclamée « Fin del mundo » en jouant avec l’idée d’extrémité, pour le plus grand bonheur des touristes du monde entier. L’heure de la revanche des « Pétaouchnoks » du monde entier a sonné, pour le meilleur comme pour le pire.

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La NASA dévoile sa stratégie contre les déchets orbitaux. Sera-t-elle suffisante ?

Par : National Geographic — 25 avril 2024 à 15:59

La NASA s'apprête à mettre l'écologie en orbite. L'administratrice adjointe de l'agence spatiale américaine, Pam Melroy, a récemment levé le voile sur la première phase du programme Space Sustainability Strategy. Au cours des prochains mois, la NASA dévoilera d'autres segments de cette stratégie dont l'objectif est de nettoyer le voisinage spatial de la Terre, mais également d'assurer un partage équitable et durable des ressources de l'espace.

« Il était grand temps », souligne Melroy. Différents départements de l'agence appliquent déjà le principe de durabilité à leur échelle avec une approche qui leur est propre ; la NASA souhaite désormais généraliser cet effort, explique l'ex-astronaute américaine.

La NASA a choisi d'axer le premier chapitre de cette stratégie sur les débris en orbite autour de la Terre. À vrai dire, le problème des déchets orbitaux est sans aucun doute la principale source de préoccupation spatiale à l'heure actuelle. Près de 10 000 satellites opérationnels survolent notre planète en permanence, mais notre voisinage est également encombré par un nombre encore plus grand de sondes désaffectées, de fusées abandonnées et de fragments divers filant autour de la Terre à près de 27 000 km/h. 

Les astronomes qui ont lancé l'alerte au sujet de l'encombrement de l'orbite terrestre applaudissent le nouveau programme, mais ils sont nombreux à trouver que les États-Unis sont à la traîne par rapport à d'autres pays et devraient s'attaquer au problème de pollution orbitale avec plus d'entrain.

« Je suis très heureux de voir que la NASA se lance. La question est de savoir si le Congrès leur accordera le budget nécessaire pour apporter un réel changement », déclare Darren McKnight, membre de la direction technique de LeoLabs, une société basée à Menlo Park, en Californie, spécialisée dans la localisation des engins et des débris spatiaux. 

 

MENACE EN ORBITE

Lorsqu'un satellite traverse une zone encombrée, il s'expose à un risque accru de collision avec un fragment de métal à la dérive, ce qui lui vaudrait d'être à son tour classé parmi les débris orbitaux. 

Ce qui inquiète particulièrement Melroy et ses collègues de la NASA, ce sont les risques pour la Station spatiale internationale et les astronautes qui l'occupent, des risques portés au grand écran en 2013 dans le film Gravity qui voit Sandra Bullock contrainte de fuir la station orbitale. Dans ce type de scénario catastrophe, les modules critiques de l'ISS seraient compromis et les astronautes n'auraient alors que deux options : embarquer sur une navette spatiale ou mourir.

Plus il y a de satellites, plus le danger est grand. Prenons le cas d'une collision entre un étage de fusée à l'abandon et un satellite à la retraite, cela produirait encore plus de débris, ce qui augmenterait le risque de collision et rendrait cette orbite inutilisable pendant des années voire des décennies. La situation s'apparente à un carambolage sur l'autoroute, sauf qu'il n'y a pas de services de secours dans l'espace et aucune façon de nettoyer la scène sans dépenser des millions, si ce n'est des milliards de dollars à travers plusieurs années de travaux.

Dans le nouveau rapport, la NASA présente la première partie de sa stratégie pour la durabilité dans l'espace. L'agence y évoque notamment la prolifération des satellites et l'encombrement de l'orbite terrestre basse, sans oublier la menace incarnée par ces débris spatiaux, quelle que soit leur taille. Le rapport mentionne par ailleurs la récente expansion des constellations artificielles dont les satellites se comptent par milliers. À ce jour, c'est le projet Starlink de SpaceX qui possède la plus grande flotte avec près de 5 800 satellites opérationnels et l'entreprise souhaite en lancer plus de 40 000 au total. Avec son projet Kuiper, Amazon prévoit de talonner ce chiffre.

 

L'ÎLE AUX DÉBRIS

Les modèles à long terme de la NASA sont utiles, indique McKnight, car ils nous montrent la façon dont les débris pourraient continuer à s'accumuler sur plusieurs décennies. Cependant, l'agence oublie un détail important : la situation pose d'ores et déjà problème et c'est maintenant qu'il faut apporter des solutions, insiste-t-il. 

Par exemple, le 28 février dernier, la sonde TIMED de la NASA, qui étudie le rayonnement solaire dans les hautes couches de l'atmosphère, a failli percuter un satellite russe de 32 ans à la retraite. Le satellite n'était plus opérationnel et n'aurait donc pas pu manœuvrer pour éviter l'impact. Si ces deux objets s'étaient trouvés sur une trajectoire de collision, personne n'aurait pu l'empêcher.

Du côté de la Station spatiale internationale, les enjeux sont encore plus importants, car elle abrite des astronautes. La station a été menacée à plusieurs reprises par ces débris orbitaux au cours des dernières années, une fois par un morceau de fusée russe et une autre fois à cause des éclats propulsés par un essai de missile antisatellite russe survenu en 2021, suite auquel la NASA avait dû reporter une sortie extravéhiculaire car les débris peuvent facilement transpercer les combinaisons spatiales. 

Les États-Unis, la Chine et l'Inde ont également procédé à des essais de missiles antisatellite sur leurs propres satellites, en créant au passage des débris spatiaux. En 2022, la gravité du sujet était telle que la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a appelé la communauté internationale à un moratoire sur ces essais d'armes qui polluent l'espace.

Pour l'explorateur National Geographic Moriba Jah, ingénieur en aérospatiale de l'université du Texas et cofondateur de Privateer Space avec Steve Wozniak d'Apple, la NASA et les autres agences ou entreprises spatiales doivent prendre conscience du fait que « le destin de tout ce que nous lançons dans l'espace est de devenir un débris, et cela doit changer. » 

 

PLAN D'ACTION

Certaines agences s'attellent déjà à faire ce que suggère Jah et la NASA essaie de les rattraper. L'Agence spatiale européenne a dévoilé sa Charte zéro débris il y a plus d'un an. Cette charte fixe des objectifs précis que l'agence s'engage à atteindre d'ici 2030 pour réduire les risques de collision satellite-débris en orbite. De son côté, l'agence spatiale du Royaume-Uni a annoncé faire de la durabilité dans l'espace sa priorité en 2023 et le Japon a commencé à investir dans les entreprises spatiales privées dédiées au problème des débris orbitaux. Le Japon collabore également avec l'Organisation des Nations unies (ONU) pour éveiller les consciences à travers le monde. 

Si la NASA a pris du retard, certains organismes américains de réglementation disposent déjà de leurs propres mesures contre la pollution orbitale, c'est notamment le cas de la Commission fédérale des communications (FCC). En 2022, la FCC a imposé de nouvelles règles obligeant les compagnies de télécommunications à éliminer leurs anciens satellites au lieu de les laisser dériver en orbite pendant des décennies. La Federal Aviation Administration a également proposé de contraindre les entreprises spatiales à débarrasser l'espace des étages supérieurs de fusées abandonnés en orbite. 

Malgré tout, la stratégie de la NASA pourrait entraîner de réels progrès, ajoute Jah, même si elle n'a pas su faire le lien avec les principes de gestion des déchets déjà mis en œuvre pour la pollution terrestre, océanique et atmosphérique. 

« La communauté spatiale essaie de réinventer la roue », déplore Jah. Contrairement à ses homologues européens, la NASA manque également d'un plan concret pour développer une économie spatiale circulaire, ce qui impliquerait de revoir la conception des engins spatiaux, de mettre à l'épreuve de nouveaux matériaux et de nouveaux carburants, mais aussi de réutiliser et de recycler des satellites au lieu de déployer un si grand nombre de satellites à usage unique. 

 

L'HEURE DU MÉNAGE

D'autres pays n'ont pas attendu la NASA pour commencer à nettoyer les débris. Au Japon, l'entreprise Astroscale-Japan, ou ADRAS-J, a lancé en février sa mission Active Debris Removal qui tente actuellement de s'approcher en toute sécurité d'un fragment de fusée abandonné en orbite il y a quinze ans. L'objectif de l'équipe est de photographier l'imposant déchet spatial, d'analyser son état et ses mouvements, puis de synchroniser la rotation de la sonde avec celle du débris de façon à préparer son retrait de l'orbite, ce qui pourrait être accompli par une future mission. 

En Europe, l'Agence spatiale européenne et une entreprise privée, appelée Clearspace, ont programmé pour 2026 le lancement d'un engin qui utilisera des bras robotisés pour capturer un morceau de fusée de 110 kg afin de le remorquer dans l'atmosphère où la sonde et son butin se consumeront sans représenter de danger. D'après l'United States Space Force, la fusée ciblée par l'agence semble avoir été frappée par un débris plus petit l'été dernier, ce qui démontre là encore le problème et la nécessité d'agir.

D'après Melroy, les Étas-Unis ne manqueront pas de mener leurs propres missions de nettoyage orbital, mais l'agence doit encore étoffer son plan pour la durabilité dans l'espace avant de prendre des décisions majeures. La scientifique n'est pas étrangère à la multitude de concepts imaginés pour désencombrer l'orbite terrestre, ayant elle-même travaillé pour DARPA, une agence qui explore les idées les plus farfelues allant du harpon au filet en passant par le gant de baseball orbital pour attraper les déchets en suspension dans l'espace. 

Au bout du compte, les budgets annuels de la NASA dépendent du Congrès des États-Unis, qui a déjà réduit de 2 % le budget de l'agence pour 2024, faisant ainsi perdre de précieux financements à la mission de retour d'échantillons martiens et à d'autres programmes. Une mission de nettoyage des débris constituerait un nouvel investissement majeur.

À en croire l'analyse coût-bénéfice réalisée par la NASA, le retrait des 50 objets les plus dangereux de l'orbite terrestre basse serait onéreux, certes, mais profitable au long terme. Pour la plupart, ces objets sont des fragments de fusée et d'autres objets à l'abandon dont l'orbite frôle des satellites critiques. Toujours selon cette analyse, il serait également intéressant, sur le plan financier, de développer des lasers et d'autres technologies nous permettant de pousser ces débris hors de leur trajectoire afin d'éviter les collisions imminentes.

Cela dit, il faudra des années pour concevoir et déployer ce genre de technologie et encore plus de temps pour les mettre à l'échelle.

 

FUTURS PROJETS

Au final, même s'il est important de se débarrasser des débris orbitaux dès maintenant, « le retrait actif des débris n'est pas une panacée », déclare Aaron Boley, planétologue à l'université de Colombie-Britannique et cofondateur de l'Outer Space Institute, un réseau d'experts de l'espace. 

« Je suis ravi qu'ils aient élaboré cette stratégie pour la durabilité dans l'espace. Il y a beaucoup de travail », dit-il. Il est également nécessaire de modifier notre comportement, par exemple, puisqu'il est impossible de remédier à ce désordre si d'autres personnes continuent de polluer en laissant toujours plus de débris en orbite. 

Par ailleurs, il soutient que la réflexion de la lumière sur les engins spatiaux qui altère le ciel nocturne devrait également être visée par cette stratégie. Boley et ses collègues ont écrit un article en mars sur la visibilité des satellites pendant l'éclipse solaire totale du 8 avril 2024, observée par des millions de personnes en Amérique du Nord. 

L'orbite terrestre marque le début de l'espace et la durabilité devra s'étendre au-delà de cette frontière. 

 

VERS LA LUNE ET AU-DELÀ

Le reste de la stratégie de la NASA inclura des mesures pour la Lune et son orbite, mais aussi pour l'espace lointain, notamment Mars et les astéroïdes. 

À travers le programme Artemis, la NASA est entrée dans la course au développement d'une station lunaire et d'une station spatiale, alors que la Chine, la Russie et les entreprises spatiales affichent également leurs propres ambitions pour la Lune. 

Cependant, notre satellite naturel dispose de ressources limitées. Pour exploiter les éventuelles réserves d'eau présentes sous forme de glace sur la Lune, la NASA devra tenir compte du besoin des autres pays et des générations futures. De telles considérations entreront également dans la stratégie de durabilité établie par l'agence américaine, indique Melroy. « Je pense que ces idées se préciseront à mesure que nos connaissances évoluent, mais notre objectif restera de préserver les zones d'intérêt scientifique, d'intérêt historique et de beauté naturelle. »

D'après Melroy, la stratégie de la NASA pour la durabilité dans l'espace s'apparente à son approche du changement climatique. L'agence spatiale étudie depuis des dizaines d'années le climat de la Terre comme un système holistique, en encourageant la durabilité sur notre propre planète. 

L'analogie avec le climat s'applique également d'une autre façon à la crise des déchets orbitaux, reprend McKnight. « C'est un peu comme le réchauffement climatique dans le sens où tout le monde le voit venir, mais personne ne veut agir tant que ça ne pose pas de problème », souligne-t-il. 

« On attend un événement grave qui nous force à réagir, mais il est toujours préférable de prévenir ou d'empêcher une menace plutôt que d'en réparer les dégâts. J'applaudis la NASA pour ce premier pas, mais j'espère que l'agence a conscience de l'urgence nécessaire. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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Russia Invites BRICS Countries to Test Their Equipment at Arctic Exercises in 2025

— 25 avril 2024 à 12:36
Russia's Ministry of Emergency Situations invited BRICS member countries to test their equipment at the Arctic exercises due in Russia in 2025, director of the ministry's international department, Oleg Kuznetsov, told TASS

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25 avril 1974, le cadeau des militaires portugais

Par : Régis de Castelnau — 25 avril 2024 à 10:21
C’était il y a 50 ans. C’était un mercredi. En ce temps-là, il n’y avait pas de chaîne d’information en continu, on ne se sentait pas obligé de s’infliger David Pujadas, Pascal Praud ou Ruth Elkrief en prenant son café.… Lire la suite
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Wars for Peace

Par : AHH — 25 avril 2024 à 10:16

That is what they all say: Let us go to war to bring about Peace. It is like killing to make life worth living.

Peter Koenig
25 April 2025

War for Peace has never worked in the history of mankind. Those who say War is Peace, know it is a lie. Those who say it, also never go to war. They plan wars – they force young people to the front and fight their wars for naught. Sorry. Not for naught, for profit and power for those who are planning these wars for Peace.

These young men and women propagandized and brainwashed to believe that war makes Peace, help the war industry making profit from killing. They bathe death in a sea of gold. Death is sacrifice, death is shiny, death is good for Peace.

One may legitimately ask, why are people at large still going along?

Propaganda, is certainly one reason. Massive propaganda. Propaganda never talks about killing, about the thousands, millions of deaths wars bring about – no. Wars bring Peace and tranquility.

People at large – the YOUs and the MEs – we want a quiet, peaceful life in harmony, where our children can grow up without fear. And if the media tell them, this WAR is for Peace – after this war there are no more wars – this is the war of all wars – leading to PEACE, their wish for peace is so immense, so deep. they believe it.

So, once more they tolerate the misery, the indiscriminate killing, bombing of humans. Our brothers and sisters are being slaughtered in the name of Peace.


Take the Zionists

They are convinced to be the Chosen People. They have captured Israel, way before Israel was created on stolen Palestinian land – the story has been recorded at nauseatum – but not by the mainstream media – to become the Greater Israel in control of most of the Middle Eastern natural resources, predominantly oil and gas.

See [01] and [02] and [03].

Alternatively, will Peace look the other way? [04]


Peace will call for War to protect its integrity

The God of Zion, Yahweh, the God of Israel, will overcome us all – in the Name of Peace. He is part of the “Chosenness” of the People of Zion.

Therefore, Iran must go too. They are the stumbling block to Peace. Muslims and gentiles, who do not bend to Zion, are enemies of Peace.

Once they, the omni-present Zionists, have reached that goal, PEACE for all, they and the (western) world will live in Peace. Because Zionist-Israel will peacefully reign over good and evil – and distribute life-economy sustaining energy to the world as they see fit.

Before reaching this noble goal – Peace for All, massive killing and slaughtering is necessary – in the name of Peace, supported by the warrior leaders for Peace, called the United States and Europe.

Peace be with us. Peace is the objective of War.

Peace costs money. The United States has within the last two years allocated about 200 billion dollars for Peace, supplying Ukraine with weaponry and cash – so they can fight and kill for Peace. This is money from the tax-payers. From the very people who only want Peace, for living in Peace.

They are not saying NO to the allocation of their money for killing to eventually live in Peace. Killing and atrocities are intermediary stages for Peace.

The US Congress has just allocated another 95 billion dollars to Ukraine and Israel – to continue killing themselves and each other into the final stages of Peace. Still, people in the name of Peace do not say NO, as in NO, do not give our money for slaughtering more people – they may hope Peace will come and engulf them all.

Otherwise, it is not fathomable that they let their money being transferred into guns and tanks and bombs – so they may kill – working towards Peace.

The final eternal Peace.

We all want Peace.

But we know Peace does not come without war, so we are told, and so we believe – for generations after generations, after generations. For societies after societies, after ever more societies; and ultimately, for civilizations, after civilizations, after endless civilizations – war will bring Peace. It has always been that way. And it will stay that way, as long as humanity exists.

Unless humanity breaks some rules, seeing Peace not as the result of wars, but as an end in it-self. – Forget it. That would be a dream. Warriors for Peace do not dream.

Rules must be followed. So, we are told. And we MUST believe. We, the People, MUST always believe the higher echelons, our leaders, because we elected them, we gave them our trust, we delegated them our authority, and now we must give them our money, so they will lead us to Peace via wars.

The US government has made its choice in favor of war, siding with evil and supporting fascism, the Russian Ambassador to Washington, Anatoly Antonov, recently said.

He commented on the latest massive American military aid package for Ukraine.

US President Joe Biden just signed a US$95-billion foreign-aid package, including $61 billion for Ukraine and some US$ 26 billion for Israel and US$ 8 billion for Taiwan. The US Congress voted overwhelmingly for the US$ 61 billion for Ukraine – as Peace in this part of the world is of high priority.

And not to be shamed, Congress also voted an additional US$ 9 billion for humanitarian aid for civilians in Gaza and other war zones. Of course, humanitarian aid is the grease that lubricates first war and then Peace.

Biden added that within hours the US will send weapons and military equipment to Ukraine. Most likely they will do the same for Israel. Maybe for Taiwan too. Because war with Taiwan over China can turn the world around – into a huge camp of Peace.

What the Russian Ambassador got wrong is that these are not weapons of evil, but weapons for Peace.

For heaven’s sake, they are not weapons of mass destruction, they are weapons for building true Peace.

Both Ukraine and Zionist Israel are shooting, bombing, ravaging, and killing their way to Peace.

If this puts the world on the brink of a direct clash between nuclear powers, it means that a final mushroom cloud, or several of them, may bring final Peace to the world. Just in case, if there is no other way to Peace, nuclear may be the way.

See [05] and [06].

We must never forget, no matter how much killing, slaughtering, burning, destruction war MUST bring to finally reach Peace – it’s all worth it. Because this rotting, warring world must be destroyed to be rebuilt in PEACE. No worries, BlackRock is there to help.

And rebuilt it will be, by all those who generously plan war for Peace – but for the safety of future Peace, they stay clear of war. Of course, who else would rebuild the world into Peace, if not the thinkers and shakers of this world?

Those who finance wars, the Military Industrial complex the BlackRocks et al, they know it. That is why they finance wars. They will never stand in the way of wars, nor in the front line of wars, but they are ready to rebuild the devastated world into a glowing new world of Peace.

The world needs these people, generous thinkers of Peace for humanity.

They know what they are doing. We must believe them and support their efforts, equally generously with our tax money. Nothing is more important than war and killing for Peace.

And yes, before its forgotten or overseen, let us remember that the Biden Administration sacrifices the lives of ordinary people for the insatiable but generous war industry which helps us find the way towards Peace.

All great Peace-loving nations must bring sacrifice, lest Peace may not prosper, nor prevail and last. We are talking about sustainable Peace.

People of this world, let us continue vouching for war as Peace is our ultimate goal. Our minds are strong. If we can make war – we must be able to see through the haze that war will make Peace.

Amen.

————

Peter Koenig is a geopolitical analyst and a former Senior Economist at the World Bank and the World Health Organization (WHO), where he worked for over 30 years around the world. He is the author of Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed; and co-author of Cynthia McKinney’s book “When China Sneezes: From the Coronavirus Lockdown to the Global Politico-Economic Crisis” (Clarity Press – November 1, 2020)

Peter is a Research Associate of the Centre for Research on Globalization (CRG).
He is also a non-resident Senior Fellow of the Chongyang Institute of Renmin University, Beijing.

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Dans l’Espagne du 17e siècle, il fallait vraiment souffrir pour être belle

Par : National Geographic — 25 avril 2024 à 10:12

Dans son Voyage en Espagne de 1679, Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, femme de lettres connue sous le nom de Madame d’Aulnoy, consigna des impressions peu flatteuses concernant le teint des femmes espagnoles : « Jamais je n’ai vu écrevisses arborant si belles couleurs. »

La rougeur qui surprit tant Madame d’Aulnoy était due à l’application de quantités généreuses de fard rouge. Plus loin, Madame d’Aulnoy raconte comment une dame espagnole « se saisit d’une coupe remplie de rouge et, aidée d’un gros pinceau, s’en farda non seulement les joues, le menton, le dessous du nez, les paupières et le pourtour des oreilles, mais s’en macula aussi l’intérieur des mains, les doigts et les épaules ».

Madame d’Aulnoy se remémore dans cette œuvre son séjour dans l’Espagne de la fin des années 1670, au crépuscule de l’edad de oro, ainsi que les historiens aiment à nommer l’âge d’or espagnol. Cet âge d’or, qui débuta avec l’essor de l’Espagne en tant que superpuissance européenne et avec la colonisation de larges pans de l’Amérique Centrale et du Sud à partir de 1492, s’évanouit à la fin du 17e siècle à mesure que s’aggravaient les problèmes économiques rencontrés par le pays. Mais tant qu’il dura, on célébra abondamment de nombreux aspects de la culture espagnole, notamment sa littérature et son théâtre. Dans les récits de voyageurs, on se plaît à faire remarquer que l’apparence des femmes reflète la richesse et le pouvoir colossaux de l’Espagne. Richard Wynn, politicien ayant accompagné le prince Charles Ier d’Angleterre à l’occasion d’un voyage en Espagne en 1623, écrivit que « de toutes ces femmes, j’ose jurer que pas une n’était sans maquillage ; si flagrant qu’à s’y méprendre on eût dit qu’elles portaient des visières [des masques] plutôt que leur propre visage. »

 

GRIMAGES EXTRÊMES

Selon Amanda Wunder, historienne de la culture, autrice d'un livre sur la mode espagnole au temps de Vélasquez (Yale University Press), en matière de mode et de beauté, « l’Espagne prenait une autre direction » que le reste du continent européen. Alors que les Françaises et les Anglaises préféraient les teints naturels, les Espagnoles ne fondaient leurs critères de beauté que sur le fait d’être maquillées de la manière la plus extravagante et la plus sophistiquée qui soit, explique-t-elle.

La cour espagnole établissait la norme pour le reste de la société. Les riches étaient alors bien plus visibles dans l’espace public qu’au Moyen Âge. Nobles et membres de la famille royale s’affichaient régulièrement au théâtre ou faisaient accrocher leurs portraits dans les lieux publics lors de festivals. Les conceptions de la beauté qu’ils projetaient se répandaient dans les diverses couches de la société.

« Tout le monde se couvrait de couches de maquillage, et c’est la reine qui donnait le la. C’était un phénomène qui transcendait les classes », explique Amanda Wunder.

Pour atteindre l’apparence recherchée lors de l’âge d’or espagnol, les femmes se soumettaient à une routine de soin longue et complexe. Elles disposaient d’ailleurs d’une pièce dédiée, une sorte de boudoir que les Espagnols appellent tocador. Avant de désigner une pièce, ce terme désignait le couvre-chef qu’hommes et femmes portaient au lit. Le tocador était donc l’endroit où les femmes s’apprêtaient, se coiffaient et se pomponnaient. C’est là qu’elles rangeaient leurs soins pour la peau et pour les cheveux, leur maquillage et leurs accessoires de beauté. On en vint également à appeler tocador leurs nécessaires de beauté. Ces boîtes étaient pour certaines de facture magnifique. À l’intérieur, les cosmétiques étaient conservés dans des pots et des flacons, et au centre se trouvait un petit miroir. Selon la richesse d’une dame, ce miroir pouvait être orné d’un cadre somptueux d’ébène indien, de bois teinté, voire d’argent.

 

UNE PÂLEUR CADAVÉRIQUE

Dans l’Espagne du 17e siècle et d’après, idéal de beauté féminin rimait avec cheveux blonds et pâleur cadavérique. Il n’était pas rare que les femmes se blanchissent la peau. À cet effet, on s’oignait de Solimán, un cosmétique à base de mercure. Sa composition chimique pouvait causer des dégâts durables à la peau. En même temps, on utilisait des décolorants dilués à divers degrés pour éclaircir plus ou moins les cheveux.

Comme l’avait si mémorablement observé Madame d’Aulnoy, le produit incontournable du tocador espagnol de l’époque était le fard rouge. Désigné par le nom color de granada (couleur de grenade), on le vendait enveloppé dans des feuilles de papier placées dans des coupelles appelées salserillas. Le visage ainsi blêmi, les femmes se maquillaient ensuite les lèvres et les joues avec ce fard et se noircissaient les sourcils avec un mélange d’alcool et de minéraux noirs. Pour garder les mains blanches et douces, elles y appliquaient un onguent à base d’amandes, de moutarde et de miel.

Parmi les autres produits chimiques entrant dans la composition de ces produits, le soufre était probablement celui dont l’usage était le plus répandu. Certains de ces composants étaient nocifs. Les femmes se blanchissaient parfois le visage avec de l’oxychlorure de bismuth (qu’on appelle parfois blanc d’Espagne), produit qui irrite la peau et les yeux ; ou bien utilisaient des précipités de plomb, qui sont toxiques.

Si la composition du fard rouge a évolué au fil des siècles, à l’âge d’or espagnol, il était souvent fabriqué à partir de soufre carbonisé, de mercure, de plomb et de minium (un oxyde de plomb), entre autres substances.

Dans son livre El Día de Fiesta por la Mañana y por la Tarde, publié en 1654, le moraliste Juan de Zabaleta assène des arguments religieux pour dénoncer l’utilisation des produits cosmétiques. Il situe l’action de son tableau de mœurs dans le tocador d’une femme s’apprêtant un matin de fête religieuse : « Elle place à dextre l’écrin contenant ses potions de beauté et entreprend de se corriger le visage avec celles-ci. Il ne vient pas à l’esprit de cette femme que si Dieu la voulait telle qu’elle se maquille, Il l’aurait faite maquillée. Dieu l’a dotée du visage qui lui seyait et elle se pare du visage qui ne lui sied point. » L’œuvre de Juan de Zabaleta s’inscrit dans une tradition littéraire misogyne qui condamne les rituels de beauté des femmes et y voit un sabotage de la création divine.

Certaines femmes étaient de cet avis et trouvaient ces rituels sots, mais pour des raisons bien différentes : María de Zayas, femme de lettres de l’âge d’or espagnol considérée de nos jours comme proto-féministe, voyait dans les pressions sociales exercées sur les femmes pour qu’elles se maquillent un moyen de les empêcher de s’émanciper. Dans un roman des années 1630, elle fait dire à l’un de ses personnages que si les femmes se consacraient « au maniement des armes et à l’étude des sciences au lieu de se laisser pousser les cheveux et de se farder le visage, elles auraient déjà dépassé les hommes dans de nombreux domaines. »

À la fin du 17e siècle, alors que les fortunes impériales de l’Espagne étaient contrariées et que l’edad de oro touchait à sa fin, le recours effréné au maquillage diminua également. Dans le sillage de la Révolution française de 1789, une mode plus naturelle gagna l’Europe et l’on délaissa les manières contournées des perruques et du maquillage d’antan. 

Cependant, les attitudes envers le maquillage sont souvent cycliques. Des poudres à base d’oxyde de zinc remplacèrent les recettes toxiques à base de plomb, et l’utilisation de maquillage connut un regain de popularité en Europe. Au milieu du 19e siècle, le maquillage chargé passa de mode, car on l’associait aux actrices et aux prostituées. Les artifices faciaux revinrent cependant sur le devant de la scène avec l’avènement des cosmétiques utilisés au théâtre et furent largement commercialisés en Europe et en Amérique du Nord dans les années 1920. Depuis lors, l’utilisation du maquillage est tout aussi ardemment débattue lorsqu’il est question de féminité et de féminisme qu’elle ne l’était lors de l’âge d’or espagnol.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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Zelensky sur l’issue du conflit : “Je ne suis pas sûr que tout le monde sera content”

Par : ActuStratpol — 25 avril 2024 à 10:12

zelensky conflit

zelensky conflitLe président ukrainien Vladimir Zelensky a laissé entendre que tout le monde ne serait pas satisfait de l’issue du conflit

L’article Zelensky sur l’issue du conflit : “Je ne suis pas sûr que tout le monde sera content” est apparu en premier sur STRATPOL.

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Auchan informe le gouvernement russe de sa volonté de rester dans le pays

Par : ActuStratpol — 25 avril 2024 à 10:08

auchan russie

auchan russieLe ministère de l’Industrie et du Commerce de la Fédération de Russie a reçu une déclaration officielle d’Auchan selon laquelle

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Daily Chronicles … OT April 25

Par : AHH — 25 avril 2024 à 09:12

The Multipolar Alliance closes ranks against common foes. There’s always a reaction. Time to cut the Puppeteer’s Strings. Security and BRICS planning, crafted around China’s Global Security Initiative, appear the foci.

“Hidden from sight, evil plays,
Pulling strings in unseen ways.
Like puppets, we dance to its tune,
Under the sun, the stars, the moon.

Each string, a lie, a deceit,
Moving us with invisible feet.
Controlled, guided, without a clue,
Of the hands that guide what we do.

Yet when the strings are finally cut,
We see the path from the rut.
The puppeteer’s game, at last revealed,
In the light, the truth unsealed.”
— Maya Anthony

❗BRICS security chiefs meet in St. Petersburg. Security Council chairman Nikolay Patrushev met with his Chinese counterpart Chen Wenqing on the sidelines of the 12th International Security Summit of Russia … Representatives from over 100 nations are in attendance, including the security chiefs of Iran, India, Brazil, South Africa and Iraq. |media|


April 26


💠@Fotros Resistance:
⭕ 🇮🇷🇱🇰 Iran built the gigantic 618m “Uma Oya” irrigation and hydroelectric complex for Sri Lanka, equal to Shanghai’s tower’s height, underground.
🔸With Raisi’s visit to Sri Lanka & the inauguration of the Uma Oya, Sri Lanka will now also reveive flights by the Iranian Mahar Air airliner.
🔸This is a significant power move by Iran to have Mahan Air fly to Sri Lanka since Mahan Air is sanctioned by the West.
As on the larger canvas, so in West Asia: The US destroys, China builds. Zion destroys, Iran builds, from Venezuela, Africa to South Asia….

Iran calls on BRICS to play role in stopping Israeli crimes

🔹Iran has called on the BRICS group of emerging economies to play a role in putting an immediate stop to Israeli crimes against the Palestinians.

💠 RT: (Joker’s edition)
⭕Moscow issues diplomatic warning to Washington
🔸“Russia is considering the option of downgrading the status of diplomatic relations with the USA in case of practical measures to confiscate its assets,” RIA Novosti quotes Deputy Foreign Minister Ryabkov.
This merely formalizes the de facto situation. But it will increase gridlock and lack of maneuver room for the combined West worldwide. Nothing will get done without either the goodwill or the blessings of Russia…..

⭕Russia freezes assets of largest US bank
🔸”A St. Petersburg court ordered the freezing of funds owned by US banking giant JPMorgan Chase in Russia on Wednesday.”
Even before official severance of relations, Russians are quick to act in warning.. This is as big as the Houthis interdicting Red Sea trade… The stuff of wars in the good old days. The flagellation of the former Hegemon continues.. What will topple the USUK zombie Ponzi? Iran @ Hormuz, fleeing of external investors due to this open piracy, debt, black swan…?

Beached Admiral Radakin: … “Forward, the Light Brigade!” Was there a man dismayed? Not though the soldier knew …

⭕Belarusian president Alexander Lukashenko says he once had an intimate moment with a nuclear warhead.


⭕Milei reforms make Argentine Peso world’s top performing currency – Bloomberg”
Well, kill society, its prospects and all demand, there’s a silver lining in the cloud according to western “economists.”

⭕US considers ‘mobile bases’ for Pacific war” – Civilian oil platforms could be modified into supply depots and missile launchers (against China).
This idiocy was debunked by Smoothie (here). Reminds of certain Hollywood movies with flying aircraft carriers…. are they that stupid, or engaging in time-filler narratives for a raving internal audience??


April 25

💠 @Russian MFA:
⭕ 🎙 Briefing by Foreign Ministry Spokeswoman Maria Zakharova (Moscow, April 18, 2024)
🔹 Terrorist attacks by Ukrainian neo-Nazis against Russian medical workers
#Ukraine #KievRegimeCrimes
🔸With obsessive cruelty, fighters from the Ukrainian Armed Forces hunt down the medical workers who are helping the victims of shelling attacks and target them in an attempt to destroy them and prevent them from saving civilians.
🔸Hospitals, outpatient clinics, rural health posts and other medical buildings in the DPR and LPR, as well as the Belgorod, Bryansk, Zaporozhye, Kursk, and Kherson regions, regularly come under fire from neo-Nazis.
🔸We are not going to leave the above crimes unpunished. The perpetrators will be identified and held accountable to the full extent of the law.
Remind you of Gaza?? The same MO by similar imperial proxies, both commanded by the same USUK general staff…


⭕ #BRICS2024
🤝 On April 22-23, Moscow hosted a meeting of BRICS Sherpas/Sous-sherpas, chaired by Deputy Foreign Minister, Russia’s Sherpa in BRICS Sergey Ryabkov. The participants of the meeting discussed current issues on the agenda of the Russian year in BRICS, including the implementation of decisions adopted at the Johannesburg Summit on August 22-24, 2023.
🔸Russia’s representatives also informed the participants regarding the ongoing preparations for the upcoming BRICS Foreign Ministers’ Meeting, scheduled to take place in Nizhny Novgorod on June 10-11, 2024.
This upcoming June meeting is of UTMOST importance, setting the agenda for the October Summit of Heads of State. Organizing current and aspirant members is like herding cats. With the overt Imperial war on BRICS, this is an additional reason May is expected to be red-hot against Russia/BRICS, in order to lower the needed security climate to focus on planning the fair multipolar future.

💠 @Strategika51:
⭕ All of a sudden, AIPAC, the Jewish Anti-Defamation League, Netanyahu and the entire global Zionist movement are alarmed by what is currently happening on the campuses of some US universities.
🔸“Anti-Semitic mobs have invaded major US universities. We are seeing this exponential rise in anti-Semitism throughout America and Western societies, as Israel attempts to defend itself against terrorist genocide.”
Statement by Netanyahu, Israeli Prime Minister.
🔸What is both remarkable and paradoxical is that the noisy anti-Zionism that was widespread in the countries of the so-called Global South and even some former Eastern Bloc countries during the 1960s, 1970s and 1980s, has now spread to America and deserted its former territories.
🔸The global Zionist movement attributes this “rise in anti-Semitism” in America to the Chinese social network Tik Tok and consequently wants to ban it, but the phenomenon is far more complex and is reported in unprecedented degrees having broken all historical records in Japan, China, both Koreas, Thailand, Cambodia, Vietnam, Central Asia, South America and Africa.


💠 @Intel Slava Z:
⭕ The United States admits that the Russian Federation may have new tactical successes in Ukraine in the coming weeks – White House.

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Persian Patience, Flexibility & Encirclement Pushed to Direct Deterrence

Par : AHH — 24 avril 2024 à 20:30

Why does Iran behave the way it does? What geopolitical strategy drives her? What are the secret origins of how the Iranian leadership sees the world? Parables of mountain climbing, wrestling and highways in Persian history..

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Lait de vache, de soja, d'araignée… Que peut-on réellement qualifier de "lait" ?

Par : National Geographic — 24 avril 2024 à 18:52

De l’entier à l’écrémé, en passant par les alternatives sans lactose, les différentes options de laits ne manquent pas dans les rayons de nos supermarchés.

Les laits de chèvre et de brebis sont également de plus en plus courants, tout comme les laits végétaux à base d’avoine, de soja, d’amande, de noix de cajou, de coco, de riz, de chanvre, ou encore de pois.

Du côté du monde naturel, des preuves indiqueraient même que certaines espèces d’araignées, d’amphibiens, de fourmis et d’oiseaux seraient capables de sécréter des liquides similaires au lait caractéristique des mammifères.

Ces boissons moins célèbres peuvent-elles néanmoins réellement être qualifiées de « lait » ? Et d’ailleurs, comment pouvons-nous définir le lait ?

« Nous pouvons mesurer presque tout ce qu’il y a dans le lait », explique Michael Power, spécialiste des sciences animales qui gère une collection au Smithsonian’s National Zoo and Conservation Biology Institute, qui regroupe environ 15 000 échantillons de lait provenant de pas moins de 200 espèces de mammifères.

« Nous pouvons mesurer tous les peptides et les microbes présents dans le lait, mais aussi en examiner tous les éléments génétiques », révèle Power, qui est également l’auteur de l’ouvrage Milk: The Biology of Lactation.

Voici ce que nous savons (et ce que nous ignorons encore) de cette boisson si essentielle à notre évolution.

 

AVANT LE LAIT, IL Y AVAIT DU POISON

Selon Power, pour mieux comprendre le lait, il nous faut remonter à une époque qui précède son existence.

Il y a 250 à 300 millions d’années vivaient les synapsides, de petites créatures à la peau recouverte d’écailles qui constituent une ancienne lignée qui a donné lieu à la naissance des mammifères. Les synapsides auraient été les premiers de nos ancêtres à développer la capacité de nourrir leurs petits par le biais de sécrétions provenant de glandes situées sur leur abdomen.

Bien entendu, il ne s’agissait cependant pas de l’allaitement que nous connaissons aujourd’hui. Les synapsides pondaient des œufs, puis les enduisaient de ces sécrétions.

« Nous pensons qu’à l’origine, l’objectif était surtout d’équilibrer l’eau », explique Power.

En plus de l’eau, les scientifiques supposent que les liquides des synapsides contenaient des minéraux essentiels, tels que le calcium, le phosphate et le sodium, mais aussi des poisons qui protégeaient les œufs délicats contre les bactéries et les champignons.

Quel que soit son contenu, ce breuvage maison semble avoir porté ses fruits, car les synapsides ont survécu à l’extinction Permien-Trias, qui a provoqué la disparition de 90 % de toutes les espèces végétales et animales de notre planète.

« Pour moi, cela indique que la lactation constitue une évolution et une adaptation incroyablement importantes », commente Power.

 

L’ALIMENTATION DES PETITS MAMMIFÈRES

Aujourd’hui, il existe autant de laits que d’espèces de mammifères, et chacun est unique.

Le lait de phoque à capuchon contient jusqu’à 60 % de matières grasses, tandis que le lait de rhinocéros noir n’en contient que 0,2 %. Le lait de baleine bleue, quant à lui, a une consistance similaire à celle d’un fromage blanc coulant, ce qui est idéal pour une transmission sous-marine du liquide de la mère à son baleineau.

Les ornithorynques et les échidnés ne disposent pas de mamelons apparents, mais émettent leur lait par des pores présents sur leur peau, un peu comme les glandes sudoripares, dont le rôle est de produire la transpiration.

Chaque espèce de mammifère a suivi sa propre voie évolutive qui lui a permis de survivre jusqu’ici, et qui a ainsi entraîné une évolution de la chimie, de la consistance et du mécanisme d’administration de son lait.

 

LE LAIT N’EXISTE-T-IL QUE CHEZ LES MAMMIFÈRES ?

Selon la communauté scientifique, certaines preuves commencent à suggérer que la production de ce liquide essentiel ne se limite pas aux mammifères.

« Servez-vous un bon verre glacé de lait de pigeon… ou peut-être pas », écrit Rosemary Mosco dans son ouvrage A Pocket Guide To Pigeon Watching.

Pendant les premiers jours de la vie d’un jeune pigeon, son père et sa mère des vomissent une sécrétion semblable à du lait caillé dans la bouche de leurs petits, un liquide qui partage le même objectif que l’allaitement dans les premiers jours des bébés humains. Les manchots, les flamants roses et plusieurs autres espèces d’oiseaux produisent également cette substance connue sous le nom de « lait de jabot ».

De même, les araignées sauteuses, les nématodes et les poissons discus produisent des sécrétions riches en nutriments destinées à nourrir leurs petits, et selon une récente découverte, au moins une espèce d’amphibiens vermiformes, connus sous le nom de cécilies, sécrèterait également du lait, mais à partir de leur oviducte, lorsque les petits sont encore à l’intérieur de la mère. Les grands requins blancs utiliseraient une méthode similaire en émettant un liquide utérin blanc laiteux destiné à nourrir leurs petits.

Ces substances peuvent-elles être qualifiées de « lait » ?

Carlos Jared et Marta Antoniazzi, les scientifiques à l’origine de la découverte du liquide produit par l’oviducte des cécilies, admettent avoir été surpris de constater que celui-ci contenait des protéines, des glucides et des lipides, tout comme le lait des mammifères.

« Les acides gras sont très similaires à ceux que l’on trouve dans le lait ordinaire », révèle Antoniazzi, qui travaille à l’Instituto Butantan, un centre de recherche biologique brésilien.

Power souligne toutefois que seul un nombre limité d’espèces d’amphibiens, d’arachnides, d’oiseaux ou de poissons sont capables de produire ces substances.

« Les mammifères sont entièrement définis par leur capacité à produire du lait », explique-t-il. Selon le spécialiste, le lait des mammifères est donc unique.

 

DÉFINIR LE TERME « LAIT »

Le marché laitier mondial devrait dépasser les 1 200 milliards de dollars d’ici 2028, c’est pourquoi il est important que les autorités réglementaires déterminent quels produits peuvent être qualifiés de « lait » dans nos épiceries et supermarchés.

En France, lorsqu’il est utilisé seul sans indication concernant l’espèce animale dont il provient, le terme « lait » est strictement réservé au lait de vache. Tout produit laitier provenant d’un autre animal, tel que le lait d’ânesse ou le lait de brebis, doit préciser le nom de l’espèce dans sa dénomination commerciale. Aux États-Unis, une règle similaire est appliquée, le lait étant défini comme « la sécrétion lactée, pratiquement exempte de colostrum, obtenue par la traite complète d’une ou de plusieurs vaches en bonne santé », avec quelques subtilités relatives aux niveaux de pasteurisation et de matières grasses du produit.

Se pose également la question de l’appellation des laits végétaux. Au sein de l’Union européenne, la loi interdit la dénomination commerciale « lait » pour la majorité des alternatives végétales au lait d’origine animale, comme les laits de soja ou d’avoine, cette appellation étant susceptible de créer de la confusion chez les consommateurs. C’est pourquoi, malgré l’usage, les emballages des produits végétaux présentés dans les rayons présentent désormais les appellations « boisson » et « jus », plutôt que « lait ».

Du côté des États-Unis, la situation est différente. Après avoir examiné plus de 13 000 commentaires provenant du public, la Food and Drug Administration (FDA) a conclu en 2018 que les consommateurs comprenaient généralement que les « laits » végétaux ne contenaient pas de lait de vache, et que ce terme ne prêtait donc pas à confusion. L’agence américaine recommande néanmoins que tout produit dont le nom comporte le mot « lait » présente des informations relatives à sa différence nutritionnelle avec le lait de vache.

D’un point de vue technique, les laits végétaux peuvent-ils réellement être qualifiés de laits ? « Pour moi, le lait est, par essence, un produit créé par des parents pour nourrir leur petit », commente Katie Hinde, bioanthropologue à l’Université d’État de l’Arizona et corédactrice de la publication Splash! Milk Science Update de l’International Milk Genomics Consortium. Selon Hinde, les laits de soja et d’avoine ne correspondent pas à cette définition.

 

UNE SOURCE D’INFORMATIONS

Les scientifiques le réalisent un peu plus chaque jour : le lait s’avère bien plus complexe que nous ne le pensions auparavant.

« Pour moi, le lait constitue une sorte de canal d’information entre une mère et son enfant », affirme Power.

Grâce à un équilibre de nutriments, d’hormones et même de microbes, le lait guide la croissance et le développement du bébé, mais reflète également l’état corporel de la mère : certains des ingrédients qui le composent, comme le calcium, proviennent littéralement des os de celle-ci.

Par ailleurs, « le lait peut se transformer avec le temps », ajoute Power. La structure biochimique du lait maternel n’est pas la même le matin et le soir, et peut même changer entre le début et la fin d’une tétée.

Hinde cite également le cas du wallaby de l’île d’Eugène, dont les organes internes ne sont que partiellement développés à la naissance. « Le lait des marsupiaux contient des protéines qui les aident à développer leurs poumons afin de leur permettre de commencer à respirer de l’air par les poumons, plutôt que par la peau. »

Les chercheurs s’efforcent d’identifier ces protéines afin de déterminer si elles pourraient contribuer à la conception de traitements pour les bébés humains prématurés, qui souffrent souvent d’un sous-développement pulmonaire et de pneumonies.

 

DES MYSTÈRES PERDURENT

Les humains n’existeraient pas sans le lait maternel qui, chaque jour, continue d’étonner les scientifiques par sa complexité, sa flexibilité et son potentiel médical. Pourtant, selon Power, ce liquide essentiel a lui aussi ses défauts.

« Certaines personnes affirment que le lait est l’aliment parfait. À cela, je réponds qu’aucun fruit de l’évolution n’est parfait. »

Le lait manque naturellement de fer et de vitamine D, souligne le spécialiste. Il constitue également un compromis entre ce dont le bébé a besoin et ce que la mère peut se permettre de produire. En d’autres termes, pour être « parfait », il faudrait que le lait contienne encore plus de ressources nutritionnelles, mais cela mettrait en danger la mère qui le produit. « On ne peut pas tuer la mère pour nourrir le bébé. »

Enfin, le lait se compose de nombreux éléments que nous demeurons bien incapables de comprendre.

« Parfois, lorsque nous trouvons de nouveaux éléments dans le lait, ces derniers peuvent nous laisser perplexes... Ont-ils une raison d’être ? »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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Okinawa, le pays des immortels

Par : National Geographic — 24 avril 2024 à 17:53

Au Japon, un rapport du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales indique que le nombre de centenaires a atteint un nouveau record en 2022 : plus de 90 000 personnes auraient ainsi dépassé l’âge de 100 ans, soit environ 4 000 de plus qu’en 2021 ! Et c’est dans le sud-ouest du pays, dans l’archipel d’Okinawa, qu’on en compte le plus. Différentes études sur cette étonnante longévité ont montré que même les habitants d’un âge avancé – souvent surnommés « les immortels » – bénéficient d’un corps et d’un esprit fonctionnels et alertes. Ce qu’ils doivent en grande partie à la combinaison de plusieurs facteurs favorables : un environnement protégé, un mode de vie qui cultive le bien-être, et des habitudes alimentaires spécifiques.

Le positionnement de l’archipel – similaire à celui de pays situés sur le pourtour méditerranéen, caractérisés par un climat chaud et un environnement insulaire – est peut-être l’une des clefs de ce phénomène. Ainsi, la Grèce et la Sardaigne abritent deux des cinq zones bleues (régions du monde connues pour la longévité de leurs habitants) actuellement recensées. Ce positionnement pourrait notamment expliquer des similitudes dans les régimes alimentaires de ces différents pays.

À l’instar du régime okinawaïen, le régime crétois repose sur l’équilibre nutritionnel de ses principaux composants (fruits, légumes, céréales complètes…). Il favorise la consommation de végétaux, la diversité et la saisonnalité des aliments, mais limite la viande rouge, les sucres et les graisses saturées. 

Contrairement à une idée largement répandue, ce régime alimentaire ne vise pas spécifiquement la perte de poids – même s’il peut y contribuer. Scientifiquement reconnu pour favoriser l’amélioration de la qualité de la vie de ceux qui l’adoptent, il connaît le même retentissement positif sur la population qui développe moins de maladies chroniques, cardiovasculaires et dégénératives, et dont l’espérance de vie est bien supérieure à la moyenne mondiale. 

 

SANTÉ ET LONGÉVITÉ DANS L'ASSIETTE 

La santé et le bien-être des centenaires d’Okinawa peuvent être expliqués par des facteurs génétiques, psychosociaux et environnementaux, issus d’un mode de vie basé sur un concept philosophique : le nuchigusui, qui se traduit par « médecine de la vie ». 

Ce qu’ils apportent à leur corps – et à leur esprit – est une réelle préoccupation, ils s’alimentent avec modération et leur régime, hypocalorique, est pauvre en graisses et riche en nutriments.

Proche de la cuisine japonaise en général, celle d’Okinawa en diffère malgré tout par certains aspects. Rigoureusement basés sur l’équilibre alimentaire, la qualité nutritionnelle et la préservation du goût, de nombreux plats traditionnels à base de poissons et de fruits de mer sont préparés dans des bouillons de soupe (des dashis), réalisés avec des algues marines (konbu, wakame, mozuku…). Ingrédients essentiels de la cuisine japonaise, les algues marines sont fortement recommandées et utilisées pour leurs saveurs très prononcées et leur faible teneur en sel. Peu consommées, les viandes sont souvent réservées aux grandes occasions. Avec une préférence pour le porc, peu onéreux. Mais sa viande, très grasse, doit mijoter assez longtemps pour pouvoir en extraire la graisse et lui permettre d’atteindre une tendreté idéale sans perdre sa saveur. 

Le régime quotidien fait la part belle aux légumes, aux fruits et aux légumineuses, comme les graines de soja, et à la patate douce. Cette dernière est à l’habitant d’Okinawa ce que le pain est à la population française. Son indice glycémique est si bas qu’on peut la consommer sans restriction. Mais pas d’excès dans l’archipel, où l’on pratique le hara hachi bu, qui consiste à cesser de s’alimenter dès que le sentiment de satiété est atteint.

Autres aliments essentiels dans le régime quotidien de l’archipel nippon : les légumes verts, le soja et le tofu, qui participent à une bonne santé cardiaque et à l’équilibre de la flore intestinale ; sans oublier la salade qui éloigne les troubles cognitifs. On retrouve également des superaliments riches en fibres, en vitamine C, en fer, en calcium, en potassium, en polyphénols, en minéraux, et de puissants antioxydants. Ils sont produits et cultivés par les habitants d’Okinawa eux-mêmes, ce qui leur permet de bénéficier à la fois d’une alimentation saine et d’une activité physique quasi quotidienne au grand air. 

Dans les champs et les potagers, on retrouve donc le goya (concombre amer), le shikuwasa, un agrume local, le sucre de canne (la plus importante culture de l’archipel), l’acérola (fruit originaire des Caraïbes), le konjac, le curcuma d’Okinawa, appelé « curcuma de printemps », le moringa, petit arbre originaire de l’Inde, qualifié de « plante miraculeuse » pour les 90 nutriments qu’il contient, alliés des fonctions vitales du corps humain. 

Pour parfaire cette alimentation saine et équilibrée, le thé (noir, rouge ou vert, dont le matcha) – un excellent antioxydant – fait partie intégrante des repas et souvent consommé à la fin car doté d’importantes propriétés digestives.

 

BIEN-ÊTRE MORAL, SANTÉ PSYCHIQUE ET PHYSIQUE ESSENTIELS

De récentes études effectuées dans les cinq zones bleues répertoriées dans le monde indiquent que se donner un but, une raison de se lever chaque jour (une activité intellectuelle, artistique ou physique, un animal dont il faut prendre soin…) procure un sentiment de bien-être qui diminue le stress, aide à vivre plus longtemps et améliore la qualité de vie. Et c’est justement le ikigai, que l’on peut traduire par « raison d’être », que les habitants d’Okinawa pratiquent. 

À Okinawa, la réputée rigueur japonaise se vit de façon moins intransigeante : « Ce qui n’est pas réalisé maintenant le sera plus tard. » De plus, la bienveillance et l’attention portées aux autres font partie des valeurs fondamentales dans les familles, les cercles d’amis et le voisinage. Avoir un moai (groupe social permettant d’entretenir des liens avec autrui, amicaux, sociaux ou familiaux) est essentiel et contribue à l’équilibre et au bonheur de tous. Autant dire que quel que soit son âge, son état de santé et sa configuration familiale, un habitant est loin d’être isolé dans l’archipel ; en cas de besoin, il sera soutenu par sa communauté, comme lui la soutient en retour.

Une enquête sur le bien-être et la satisfaction des besoins menée en 2022 par le Brand Research Institute auprès d’environ 23 000 hommes et femmes habitants les 47 préfectures du Japon, révèle que c’est l’archipel d’Okinawa qui, pour la deuxième année consécutive, obtient le meilleur indice de bonheur. 

 

UNE APPROCHE SPIRITUELLE DE LA VIE

La spiritualité tient une place importante dans la vie des habitants d’Okinawa, dans la plus pure tradition japonaise de la religion Shintô, mais néanmoins empreinte de pratiques chamaniques locales. Celles-ci sont traditionnellement dirigées par des femmes prêtresses, qui ont hérité leur statut d’une autre femme, en ligne directe ou non. Leurs croyances intègrent le fait que la communication avec le surnaturel leur appartient. C’est donc à elles qu’il revient de communiquer avec les dieux, de prier et de méditer devant de petits autels rustiques édifiés en pleine nature, ici une cabane ou un tas de pierres au pied d’une colline, là au bord de l’eau.

De même, croyant en la continuité de la vie après la mort et en une énergie spirituelle qui interagit avec les deux plans d’existence, un lien étroit est entretenu avec les proches disparus, à qui il faut rendre visite et parler comme s’ils étaient présents. Ces moments participent au positivisme légendaire et au bonheur des habitant d’Okinawa. Une autre clef de leur extraordinaire longévité ? 

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Another Nail in Israel’s Coffin

Par : AHH — 24 avril 2024 à 17:27

The IRGC’s Operation ‘True Promise,’ much like the Palestinian Al-Aqsa Flood before it, is poised to be recorded in history as a pivotal, perhaps even terminal, moment for the brief history of the Israeli occupation state…

By Khalil Harb at The Cradle.

The ‘Isfahan incident’: a nail in Israel’s coffin

Tel Aviv’s underwhelming military counter to Iran’s 13 April military strike has destroyed decades of Israel’s carefully cultivated deterrence posture.

Iran’s Operation True Promise strikes on 13 April have reopened the deep wounds Israel incurred during Hamas’ 7 October attack. While Operation Al-Aqsa Flood shook the occupation state’s security bubble at its core, a single night of Iranian rockets and drones left Israelis straggling to hold on to even a sliver of their famed deterrence posture.

As military spokesman for Hamas’ Qassam Brigades Abu Obeida succinctly highlighted in his 23 April speech:

Iran’s response, in its size and nature, established new rules and confused the enemy’s calculations.

This is the region’s new status quo. And Israel’s mysterious ‘Isfahan attack’ has done nothing to shake Iran’s confidence. In short, the alleged Israeli counter has reaffirmed the regional view – militarily, at least – that Tehran has checkmated Tel Aviv and rewritten the rules of engagement.

After years of provocations, and for the first time in its history, Iran has launched a direct offensive against Israel, confidently claiming that it utilized only a fraction of its military capabilities – many of these “obsolete” missiles within its fast-evolving arsenal.

Iran targeted Israel’s key Nevatim and Ramon air bases precisely, despite the spectacular display of lights from intercepted decoy explosions that lit up the skies. Many, quick to judge, misinterpreted the massive salvo as a sign of a broader strategic offensive from the Unity of Fronts – the Resistance alliance that poses a multi-front dilemma for Tel Aviv – aimed at devastating Israel in one blow. 

A slap in the face 

In fact, Iran conducted the operation alone, which makes the seriousness of Iran’s “slap” all the more significant.

The night of the Iranian missile attack also demonstrated the limits of Iranian patience and Tehran’s strategic shift from caution to calculated aggression, necessitating the intervention of three western nuclear powers and the “Arab fig leaf,” Jordan, to counteract the assault.

The Iranians backed their military actions with public statements and shared images of their commanders orchestrating the operations. Conversely, Israel’s response to the events in Isfahan was ambiguous and poorly communicated, with only sporadic information leaking to the US and Israeli press in a feeble attempt to project resolve.

Iranian Foreign Minister Hossein Amir-Abdollahian mocked the Israeli response in an interview with NBC News, where he dismissed the Israeli drones as trivial, likening them to “toys that our children play with.”

Israel’s ‘ridiculous’ comeback

Israel’s military counter is now widely perceived as a dud, derided even within Israel itself by figures such as Minister of National Security Itamar Ben-Gvir, who describes it as “ridiculous.”

Despite Tel Aviv’s formidable military arsenal, which includes undeclared nuclear weapons, and its historical posture as a reliable western ally in the region, the events of 13 April have exposed gaping vulnerabilities in its ability to respond to credible threats, especially from Iran.

This ineffectiveness was highlighted amidst the symbolism of Isfahan – home to Iran’s Natanz nuclear facility – where Prime Minister Benjamin Netanyahu, who has long positioned himself as a stalwart against Iran’s nuclear ambitions, appeared uncharacteristically passive.

The Israeli PM’s lack of any tangible response was a departure from his usual hyperbole, painting a picture of Israel as unprepared and hesitant – retreating rather than confronting.

Furthermore, Iran’s nuclear program has paradoxically also emerged as a potent tool in Tehran’s strategic arsenal. The explicit warning from the Islamic Republic about possibly revising its nuclear doctrine in response to an escalated Israeli threat suggests a bold new stance, despite Supreme Leader Ali Khamenei’s fatwa (Islamic decree) against nuclear arms.

“On the Road to Quds”: Artwork depicts a Qassam Brigades paratrooper & motorcycle fighter armed with Al-Yassin 105, a Hezbollah fighter firing an anti-tank missile, a drone of the Islamic Resistance in Iraq, and Yemeni ballistic missiles all converging on Al-Quds. The sunken British ship “Rubymar” is included off the Yemeni shore.

Is Israeli deterrence dead?

The Isfahan incident did little to bolster Israel’s deterrence posture, which has been eroding since Al-Aqsa Flood and further weakened by Hezbollah’s operations in the north and Iran’s True Promise. These events have deeply impacted the Israeli psyche, challenging the foundational sense of security that underpins the Zionist vision of a “secure Jewish state” established on the lands of Palestine.

Against this backdrop, the conventional rules of engagement that have long governed regional interactions are being re-evaluated. Iran’s bold moves – despite US and Israeli warnings – signal a recalibration of power dynamics, indicating a potentially transformative period in West Asian geopolitics.

The Israeli response, both present and future, must now consider the possibility of a united front from the Axis of Resistance if it chooses to escalate further. This adds a layer of complexity to any military planning against Iran, likely prompting Israel to revert to its characteristic approach of covert operations. These may involve sabotage or targeted assassinations attributed to local agents rather than direct military strikes.

Meanwhile, the US, amid its own internal political issues and upcoming elections in November, is likely to play a dual role. It will monitor its ally’s actions closely while trying to moderate the regional tensions to prevent any significant escalation that could destabilize its broader strategic interests.

A point of no return 

Today, it is Iran – not the US, not Israel, and certainly not the Isfahan attack – which has restabilized the regional balance, even temporarily, pending the crystallization of the new rules of engagement.

Tel Aviv’s counterstrike tried hard to mitigate the possibility of any further Iranian retaliation – especially as Tehran’s next move would likely come without warning, involve Iran’s superior missiles, and potentially the mobilization of Iranian allies toward Israel’s borders.

The Axis of Resistance was happy to allow their Iranian ally to take center stage on 13 April and exact revenge for Israel’s miscalculated 1 April bombing of Iran’s diplomatic mission in Damascus. Any further bold moves from Tel Aviv would ensure that the Axis would activate on every front to swarm Israel.

So, for the moment, Tel Aviv does not dare to compromise Iran’s security directly, instead turning their impotent rage toward vulnerable Rafah, where over a million Palestinian civilians are stranded without food, shelter, and water.

The Hebrew media is already spinning for all its worth, promoting Tel Aviv’s “gains” from demonstrating restraint against Iran – whether from last week’s UN Security Council veto of a Palestinian state or the new $26 billion aid package the US Congress just approved for Israel, or obtaining White House support for the occupation army’s Rafah invasion.

Dr Hussein al-Musawi, the spokesman for the Iraqi Harakat al-Nujaba, tells The Cradle that Israel has, in effect, received a blank check for bad behavior from Washington:

It is not surprising that the US supports and defends Israel, regardless of its violation of international norms, and this undoubtedly embarrasses the Iraqi government, which seeks to take a clear position on the US military presence in Iraq.

For these and many other reasons, Israeli leaders are now acutely aware that any overtly aggressive action will not go unnoticed in the current geopolitical climate. The region is embroiled in what could be described as a ‘mini-international-regional war,’ characterized by intermittent flare-ups and periods of relative calm.

True Promise, much like Al-Aqsa Flood before it, is poised to be recorded in history as a pivotal, perhaps even terminal, moment for the brief history of the Israeli occupation state, which now finds itself more isolated than ever and facing an increasingly uncertain future.

☐ ☆ ✇ National Geographic

Au cœur de l’Amazonie, cette région immaculée témoigne de la résilience de la nature

Par : National Geographic — 24 avril 2024 à 16:50

Au milieu du brouhaha des récits dramatiques évoquant la dégradation de l’environnement en Amazonie, il existe d’autres histoires, moins bruyantes mais non moins convaincantes, qui témoignent du simple pouvoir de la nature à prospérer lorsqu’elle est laissée à l’état brut.  Celle du Rio Napo, rivière qui coule au nord du parc national Yasuni, en Équateur, en est l’exemple même. 

Selon Lucas Bustamante, biologiste, écologiste et photographe environnemental : « C’est un endroit où tous vos sens sont en ébullition. Vous ne voyez pas seulement la vie partout, vous entendez les cris des oiseaux, le coassement des grenouilles, le bruit du vent ; vous sentez le pollen des plantes, le sol, la pluie. C’est bouleversant. Pour toute personne amoureuse de la nature, c’est comme être un enfant dans un magasin de jouets. » 

Établi en 1979 dans le nord-ouest amazonien, le parc national Yasuni constitue la plus grande zone de conservation de l’Équateur. Il protège près de 1,1 million d’hectares de forêt amazonienne, soit une superficie équivalente à celle de la Croatie. Cette forêt est l’une des plus riches de la planète en termes de biodiversité. Le Rio Napo est, quant à lui, une des artères qui insuffle la vie en son cœur. 

Cette rivière prend naissance dans les hauts versants de la Cordillère des Andes, à l’est, et marque la frontière nord du parc. Puis, elle se jette dans l’Amazone, à l’ouest, après avoir traversé le Pérou. 

Lucas Bustamante est originaire de l’Équateur et organise des expéditions photographiques à Kichwa Anangu, un village situé au bord du Rio Napo et habité par des familles indigènes kichwas. Voici vingt ans, ces dernières ont décidé de remplacer l’exploitation forestière et la chasse par l’écotourisme en tant que principale source de revenus. Ce projet, couronné de succès, a permis à la nature de prospérer. 

« Il a fallu quelques années pour que les animaux se mettent à revenir et que la forêt commence à se repeupler », indique Lucas Bustamante. « Aujourd’hui, c’est comme un petit paradis, une oasis de biodiversité. »

 

LA « TOILE D’ARAIGNÉE AQUATIQUE »

Cet espace immaculé constituait l’endroit idéal pour le photographe Thomas Peschak qui souhaitait saisir les liens profonds entre les animaux de l’Amazonie et ses cours d’eau. Explorateur pour National Geographic, il travaille sur un projet à long terme visant à documenter la forêt équatoriale depuis l’eau en naviguant sur sa « toile d’araignée aquatique », un réseau hydrographique composé de vastes rivières aux centaines d’affluents et de milliers de ruisseaux. 

Lucas Bustamante et lui ont passé des semaines en canoë à pagayer sur ces derniers, autour du Rio Napo, à la recherche d’espèces endémiques telles que la loutre géante (Pteronura brasiliensis). Ces mammifères en danger font partie des cinq principaux prédateurs de l’Amazonie, engloutissant plus de trois kilogrammes de poissons en une seule journée. Leur présence constitue un indicateur très significatif de la « bonne santé » de l’écosystème aquatique

 

Thomas Peschak explique : « Dans toute l’Amazonie, nous assistons à une détérioration de la situation mais le Rio Napo va vraiment à contre-courant de cette tendance. Comme il n’y a ni braconnage ni exploitation forestière ou minière illégale, une grande partie de la faune présente autour de la rivière est incroyablement sereine vis-à-vis des Hommes. » 

Cette quiétude lui donne une occasion unique de capturer et de mettre en valeur le comportement de nombreux animaux dans la nature, comme un papillon buvant le liquide lacrymal des yeux d’une podocnémide de Cayenne, une loutre géante attrapant un poisson et des singes hurleurs roux (Alouatta seniculus) se nourrissant de feuilles au-dessus d’un ruisseau. 

Tout n’est cependant pas si simple. Dans les jours qui ont précédé l’expédition de Thomas Peschak, de fortes pluies ont gonflé les cours supérieurs andins. Le niveau du Rio Napo a augmenté de façon spectaculaire, faisant déborder les ruisseaux et les déversant dans la forêt. 

Bien que cette inondation ne soit pas inhabituelle pour la rivière et son écosystème, elle a rendu la recherche de loutres beaucoup plus difficile pour les explorateurs. Cela a en effet permis aux animaux de nager loin à l’intérieur de la forêt inondée, à l’écart des principaux cours d’eau. Thomas Peschak et Lucas Bustamante ont donc passé sept jours à pagayer sans aucune loutre en vue, jusqu’à ce que, le dernier jour, ils en aperçoivent un groupe en plein festin.  

« Dans ce métier, vous devez faire preuve d’une patience à toute épreuve », déclare l’explorateur. « Lorsque tout votre corps vous crie d’abandonner, c’est à ce moment-là qu’il faut continuer. La patience et la persévérance sont récompensées par la nature. »

 

L’AUTOROUTE DES GRAINES

L’incroyable biodiversité qui entoure le Rio Napo reflète le chemin qu’il parcourt, de sa descente depuis les contreforts de la Cordillère des Andes jusqu’au bassin amazonien. Ces écosystèmes se mélangent sur ses rives d’une manière unique, permettant ainsi au parc national Yasuni d’abriter en son sein un vaste éventail d’espèces. 

Le Rio Napo est également chargé de nutriments provenant des Andes, notamment des cendres volcaniques, matériaux très riches. Les cours de ces eaux vives transportent de grandes quantités de sédiments leur donnant une couleur boueuse. Il s’agit aussi d’un moyen efficace de dissémination des graines. « Le Rio Napo est comme une autoroute sur laquelle des millions de graines circulent depuis les Andes à travers la région, permettant aux espèces de se propager », explique le biologiste Gonzalo Rivas-Torres. 

Ce flux de graines constitue également une source de nourriture essentielle pour la grande diversité de poissons se trouvant dans ses eaux. Cela se répercute sur le reste de la forêt, bien au-delà des méandres de la rivière.

Il poursuit : « Les poissons dépendent de la quantité de nutriments, de fruits et de graines présents dans l’eau. Si les forêts riveraines ne sont pas en "bonne santé", les populations de poissons seront peu nombreuses et les loutres n’auront pas assez de nourriture. Tout est lié. »

Gonzalo Rivas-Torres est le directeur de la station biologique de Tiputini, une station de terrain gérée par l’Universidad San Francisco de Quito, en collaboration avec l’université de Boston, à des fins de recherche, d’enseignement et de préservation. 

Leur base se situe sur les rives de la rivière Tiputini, un affluent du Rio Napo. À cet endroit, Gonzalo Rivas-Torres se dit être toujours émerveillé de voir la faune et la flore si proches, tout autour d’eux. Ses étudiants ont par exemple pleuré en voyant pour la première fois un jaguar dans la nature ou en relâchant une podocnémide de Cayenne dans la rivière.

« Ils disent qu’ils ne s’attendaient pas à voir cela ou qu’ils ne savaient pas que l’Équateur c’était aussi cela », rapporte-t-il. « C’est une expérience qui change une vie. »

Cet article a été réalisé avec le soutien de Rolex, qui s’associe à la National Geographic Society dans le cadre d’expéditions scientifiques visant à explorer, étudier et documenter les changements dans des régions uniques de la planète.

Il a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

☐ ☆ ✇ BRICS

Mutual Respect Benefit and Harmony Without Unification Are Important Principles of Interstate Relations

— 24 avril 2024 à 16:18
Russian-Chinese cooperation in global and regional affairs has accumulated rich experience and has an effective platform such as the Shanghai Cooperation Organisation and the BRICS mechanism. In 2024, Sino-Russian strategic interaction will be even more colourful, writes Li Yongquan, Director of the Institute for the Social Development of Europe and Asia of the Research Centre of the State Council of the People’s Republic of China

☐ ☆ ✇ BRICS

Iran, Russia Finalizing Agreement for Constructing Rasht-Astara Railway

— 24 avril 2024 à 16:16
Tehran and Moscow are finalizing the draft of a contract for the implementation of the agreement to construct the Rasht-Astara Railway

☐ ☆ ✇ BRICS

Russian Universities Foster Dialogue on BRICS Cooperation

— 24 avril 2024 à 16:13
Russian universities are taking the lead in exploring cooperation opportunities within the BRICS (Brazil, Russia, India, China, South Africa) grouping and its expanded BRICS+ format

☐ ☆ ✇ National Geographic

Une nuit au musée : il est possible de rester dormir dans ces sept musées

Par : National Geographic — 24 avril 2024 à 15:32

Qu'il s'agisse de dormir à côté d'un squelette de dinosaure à Londres ou bien d'observer les danseurs de rue dans la capitale maltaise, il existe de nombreuses façons pour les familles de prolonger l'initiation culturelle au-delà des heures de visite diurnes.

 

1. LE MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE LONDRES

Idéal pour : les amoureux des animaux
À deux pas du Science Museum, les billets pour les fameuses soirées pyjama « Dino Snores » sur le thème de la préhistoire destinées aux enfants de sept à onze ans se vendent rapidement. Les familles ont l'occasion d'explorer les galeries avec des lampes torches, de créer des t-shirt dinosaures et d'assister à un spectacle pour enfants présenté par un chercheur en résidence. Les bénéficiaires du titre VIP (Very Important Palaeontologists, ou « Paléontologues très importants » en français) ont également droit à un lit de camp à côté de Sophie le Stégosaure. Ils ont aussi accès à une présentation des animaux ainsi qu'à des encas pour les petits creux de fin de soirée.

 

2. LE CENTRE SPATIAL KENNEDY (KSC) EN FLORIDE

Idéal pour : les passionnés d'espace
Le centre d’accueil de la NASA situé au Cap Canaveral, depuis lequel de nombreux lancements spatiaux ont été réalisés, organise des soirées pyjama dans deux lieux différents mais tout aussi passionnants l'un que l'autre : la navette spatiale Atlantis, un véhicule orbital qui n'est plus utilisé, et le centre Apollo/Saturn V, où une fusée lunaire Saturn V est exposée. Ce programme s'adresse à des petits groupes d'enfants et adolescents âgés de dix à quatorze ans accompagnés d'un adulte. Il comporte des éléments éducatifs, notamment des défis et des chasses au trésor axés sur les sciences et technologies.

 

3. LE SCIENCE MUSEUM DE LONDRES

Idéal pour : les astronautes en herbe
Conçu pour les enfants de sept à onze ans, ce vaste musée dédié au génie humain propose des Astronights sur le thème de l'espace. Ce programme comprend des ateliers, ainsi que des expositions et séances dans la salle de cinéma IMAX du musée et dans son Wonderlab, dont les sept zones sont dédiées aux divers phénomènes scientifiques. Si vous choisissez l'expérience VIP, vous aurez accès à un matelas gonflable au lieu d'un tapis de sol, ainsi que des petites douceurs supplémentaires au petit-déjeuner.

 

4. LE BRITISH MUSEUM DE LONDRES

Idéal pour : les amateurs d'Histoire
Créées pour les enfants de huit à quinze ans, les expéditions nocturnes sont organisées dans ce grand musée, où sont entreposés des milliers d'artefacts venant du monde entier. Le thème historique de chacune de ces aventures change constamment. Les ateliers, les activités et les narrations permettent de faire revivre le passé de manière éclatante. Les familles couchent dans les galeries égyptiennes et assyriennes, entourées par des rois et des dieux de l'Antiquité. Le lendemain, après le petit-déjeuner, les visiteurs ont accès à une visite privée des galeries avant l'ouverture du musée au public.

 

5. LE MUSÉE NATIONAL DE CARDIFF

Idéal pour : les paléontologues en herbe
Comme alternative au fameux programme du Musée d'histoire naturelle de Londres, ce site gallois invite les enfants de six à douze ans à des soirées pyjama centrées sur les expositions permanentes de géologie et d'histoire naturelle. Ce programme comprend une marche aux flambeaux, des ateliers manuels inspirés par les fossiles de la collection et un film avant d'aller se coucher. L'expérience VIP comprend également la visite du « Ranger Chris » avec l'un de ses reptiles, puis celle d'un paléontologue et une visite privée de la collection d'ossements de dinosaures du musée.

 

6. LE GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Idéal pour : les étudiants en théâtre
Institution suisse construite en 1879 et ayant conservé sa façade originale de style Beaux-Arts, cette maison d'opéra et de ballet organise des soirées pyjama ouvertes pour tous les âges. Les séjours comprennent une visite du bâtiment et de ses coulisses labyrinthiques sur fond de musique d'époque. Ensuite, vous vous coucherez sur votre matelas, avec votre sac de couchage ou votre couette, dans le grand foyer doté de lustres, fait de dorures, de fresques, de boiseries et de peintures somptueuses.

 

7. L'INTREPID MUSEUM DE NEW YORK

Idéal pour : les fans de Top Gun
Les voyageurs qui se rendent à New York peuvent dormir dans ce musée sur l'Hudson, installé à l'intérieur d'un porte-avions de la Seconde Guerre mondiale. Les expositions sont axées sur l'histoire militaire et maritime des États-Unis. L'opération Slumber permet aux familles ayant des enfants âgés de six à dix-sept ans de découvrir les consignes permettant de vivre, manger et dormir à bord d'un porte-avions. Ce programme comprend une visite guidée du pont d'envol avec des lampes torches, des simulateurs et l'accès à un planétarium.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

☐ ☆ ✇ BRICS

What Russia's deployment of long-range missiles means for Scandinavia?

— 24 avril 2024 à 14:12
When taking only the 9M723 hypersonic missiles into account, the immediate danger for any larger troop concentrations in Finland lies in its speed and destructive power. However, this is only one of the two notable versions of the missiles that "Iskander-M" uses. The other is the 9M729, essentially a land-based iteration of the "Kalibr" family of cruise missiles. Its range has been a matter of debate for quite some time now, but it could be around 2500 km, meaning that the entire Scandinavia would be covered, including Sweden and Norway.

☐ ☆ ✇ BRICS

UK entering ‘war footing’ economy

— 24 avril 2024 à 13:47
Western countries are being deceived by their own propaganda about an “inevitable” war with Russia in the near future.

☐ ☆ ✇ BRICS

“This is your problem now”: US leaving Ukraine for Europe to deal with - French expert

— 24 avril 2024 à 11:43
Washington no longer believes in the Kiev regime’s victory over Russia.

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