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Turquie : un attentat à la bombe revendiqué par le PKK blesse deux policiers près du Parlement

— 1 octobre 2023 à 09:37

«Les terroristes n'atteindront jamais leurs objectifs», a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan devant le parlement, quelques heures après un attentat contre le siège de la police à Ankara le 1er octobre.

«Deux terroristes de sont présentés à bord d'un véhicule militaire léger vers 9h30 (6H30 GMT) devant le portail d'entrée de la Direction Générale de la Sécurité de notre ministère de l'Intérieur et ont perpétré un attentat à la bombe», a indiqué ce ministère faisant état de deux blessés parmi les policiers.

Deux policiers ont été blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger, selon le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, qui a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants s'est fait exploser et que l'autre a été abattu «d'une balle dans la tête». Le siège de la police visé, situé dans la même enceinte du ministère de l'Intérieur, se trouve à proximité du parlement.

L'explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde : une vidéo enregistrée par une caméra de surveillance montre un véhicule gris qui se gare lentement devant le siège de la police. Le passager avant en sort et s'avance arme à la main, tire et se fait exploser devant la guérite du policier en faction. Un deuxième homme s'élance à son tour mais disparait de l'image avant d'être tué par la police.

Yerlikaya a appelé la presse à cesser les diffusions d'images de l'attentat sur les réseaux sociaux.

Le PKK revendique l'attentat

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme «organisation terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche.

C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier à Mersin (sud).

Turquie : mesures de sécurité renforcées après une explosion aux abords du ministère de l'intérieur

La police a procédé à l'explosion contrôlée d'un colis suspect, selon la chaîne de télévision A Haber. Les forces de l’ordre brouillent de surcroît tous les signaux radio dans la zone pour éliminer le risque qu'une bombe ne soit actionnée à distance 

Le dernier attentat enregistré sur le territoire turc le 13 novembre 2022, dans une artère commerçante d'Istanbul avait causé six morts et 81 blessés. Il n'avait pas été revendiqué mais avait été attribué au PKK par les autorités.

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Slovaquie : opposé à l’aide à l’Ukraine, le parti Smer-SD remporte les élections législatives

— 1 octobre 2023 à 09:54

Contrairement aux résultats de deux sondages à la sortie des urnes, le parti Smer-SD de l'ancien Premier ministre Robert Fico a obtenu 23,3% des voix, devançant le parti centriste Slovaquie progressive (PS) soutenus eux par 17,03% des votants, après le décompte de 99,43% des bulletins de vote. Les résultats définitifs sont attendus dimanche matin.

La présidente slovaque Zuzana Caputova a déclaré à l'AFP cette semaine qu'elle confierait la formation du prochain gouvernement au chef du parti vainqueur, indépendamment de sa « préférence personnelle » en tant qu'ancienne membre de la Slovaquie progressive. 

La Slovaquie, membre de l'OTAN et de l'UE

Le scrutin dans ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'OTAN, est considéré comme déterminant pour savoir si la Slovaquie peut rester sur sa lancée pro-occidentale ou se tourner davantage vers la Russie. 

Le Smer-SD a déclaré qu'il ne commenterait le vote que plus tard dans la journée de dimanche. Le Smer-SD avait promis lors de la campagne électorale d'arrêter l'aide à l'Ukraine voisine. Fico s'en est pris aussi bien à l'UE et à l'Otan que le mouvement LGBT. 

« En parlant à ma mère, je trouve qu'elle a beaucoup d'expérience et de bon sens, et bien sûr, elle fait les meilleures escalopes », a déclaré Fico dans une vidéo publiée sur Facebook.

Il a souligné qu'il voulait une Slovaquie sans « amateurs et gaffeurs sans expérience qui nous entraînent dans des aventures telles que l'immigration et la guerre ». « Et j'aimerais que les escalopes en Slovaquie soient de plus en plus grandes et non de plus en plus petites », a-t-il ajouté.

Lors du dépôt de son bulletin de vote à Bratislava, Simecka a déclaré qu'il « accepterait le résultat de l'élection avec humilité ». Le vainqueur de l'élection aura besoin de l'aide des petits partis pour former une coalition majoritaire au sein du parlement de 150 sièges.

Le nouveau gouvernement remplacera celui de la coalition de centre droit au pouvoir depuis 2020, qui a changé trois fois en trois ans et qui a fourni une aide militaire et humanitaire considérable à l'Ukraine.

Gouvernement de coalition

La présidente slovaque a déclaré qu'elle chargerait le vainqueur de l'élection de former le prochain cabinet. Le choix des partenaires de la coalition comprend sept partis, selon le sondage, entrés au Parlement.

Outre les deux vainqueurs, il s'agit de Hlas-SD (15,43%), dirigée par Peter Pellegrini, ancien vice-président de Smer-SD et successeur de Fico au poste de chef du gouvernement en 2018, Olano (9,34%, centre), le Mouvement chrétien-démocrate (KDH, 7,14%), Liberté et Solidarité (SaS, libéral, 5,64%) et le Parti national slovaque (SNS, 5,8%), selon les résultats partiels.

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Accusée de désinformation, Pékin qualifie les Etats-Unis d'«empire du mensonge»

— 1 octobre 2023 à 10:16

Dans un communiqué publié le 31 septembre au soir, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé un rapport du Global Engagement Center, un service du département d'Etat américain, disant lutter contre la désinformation, «contraire aux faits et biaisé» qui «constitue en lui-même de la désinformation».

Ce rapport du GEC accuse Pékin de dépenser des milliards de dollars chaque année pour des opérations de «manipulation de l'information à l'étranger». Selon le document publié jeudi 28 septembre, la Chine fait notamment la promotion de «l'autoritarisme numérique», en finançant de la propagande, en faisant disparaître des informations critiques ou encore en contrôlant les médias de langue chinoise.

Les Etats-Unis, «pionniers de la guerre de l'information»

Le coordinateur du GEC, James Rubin, a déclaré que si rien n'était fait, «une destruction lente et régulière des valeurs démocratiques» est à craindre.

«Les Etats-Unis sont eux-mêmes les pionniers de la guerre de l'information à destination de l'opinion publique», a rétorqué Pékin. Il cite l'opération Mockingbird de la CIA durant la Guerre froide, destinée à influencer les médias américains et étrangers, ou encore l'intervention de l'ex-secrétaire d'Etat américain Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l'ONU en 2003 pour dénoncer les prétendues armes de destruction massives de l'Irak.

«Les faits ont prouvé à maintes reprises que les Etats-Unis méritent largement leur titre d'empire du mensonge», affirme le ministère chinois des Affaires étrangères. «De plus en plus de gens voient à travers les couches de mensonges tissées par les Etats-Unis pour couvrir leurs propres méfaits et leur façon peu glorieuse de maintenir leur hégémonie en salissant les autres», souligne-t-il.

Pékin accuse également Washington de propager «le mensonge du siècle» à propos de la politique chinoise dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Les Etats-Unis reprochent à la Chine de mener un «génocide» dans cette vaste région longtemps touchée par des attentats sanglants attribués à des islamistes et séparatistes - principalement issus de l'ethnie musulmane ouïghoure. Le Xinjiang fait l'objet depuis plusieurs années d'une politique de sécurité draconienne menée au nom de l'antiterrorisme. Pékin dément fermement les allégations occidentales à propos des ouïghours.

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Niger : le peuple nigérien «va dicter» à la France la forme de leurs futures relations, selon Tiani

— 1 octobre 2023 à 13:11

«Le peuple nigérien va désormais dicter la forme des futures relations avec la France», a affirmé le général Abdourahamane Tiani samedi 31 septembre au soir dans deux interviews en langues locales, une en djerma, l'autre en haoussa, à la télévision nationale, Tele Sahel.

Ces propos ont été tenus une semaine après l'annonce par le président français du départ de l'ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, rentré à Paris le 27 septembre, et de celui «d'ici la fin de l'année» des quelque 1 500 militaires que compte la France au Niger, dans le cadre de la lutte antijihadiste.

Le régime nigérien avait ordonné l'expulsion du diplomate et dénoncé des accords de coopération militaire avec Paris, répétant vouloir le retrait des troupes françaises. «Nous sommes dans les préparatifs en vue de leur départ», a affirmé le général Tiani.

Le régime militaire est engagé dans un bras de fer avec la France depuis le coup d'Etat du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, allié de l'ex-puissance coloniale. Celle-ci ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger.

Les Français «n'ont pas chassé les terroristes»

«Comme ils (les Français) étaient là pour combattre le terrorisme et qu'ils ont unilatéralement arrêté toute coopération (...) leur séjour au Niger est arrivé à son terme », a déclaré Abdourahamane Tiani. «Ils ont dit qu'ils étaient venus pour aider à éradiquer le terrorisme. Non seulement ils n'ont pas chassé les terroristes mais les terroristes sont de plus en plus nombreux» a-t-il déploré.

Le pays est miné à l'ouest et au sud-est par des attaques jihadistes récurrentes, perpétrées par des groupes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.

De son côté, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a estimé la veille que «le Sahel risqu(ait) de s'effondrer sur lui-même», suite au départ des soldats français du Mali et du Burkina Faso - également dirigés par des militaires - et bientôt du Niger. «Nous avons été une solution pour la sécurité du Sahel», a-t-il défendu

Le général Tiani a justifié une nouvelle fois le coup d'Etat par les attaques jihadistes. Le «pays risqu(ait) un jour de disparaître, nous avons alors décidé de prendre des mesures puisque les gens (au pouvoir sous Bazoum) n'écoutaient pas leurs conseillers militaires» a-t-il déclaré. 

La France, par ailleurs, «n'est pas le seul pays avec lequel nous avons des relations culturelles», a-t-il ajouté, en réaction à la suspension de la délivrance de visas par Paris depuis le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Le problème «n'est pas la démocratie»

«Nous n'avons pas le droit de passer cinq ans au pouvoir, il faut être élu pour cela», a-t-il également assuré samedi soir, quelques semaines après avoir annoncé une transition de trois ans maximum.

Selon Tiani «le problème ce n'est pas la démocratie, parfois ce sont les personnalités élues qui tordent le cou aux textes pour n'en faire qu'à leur tête». Il a également justifié le coup d'Etat par «la dilapidation des deniers publics» par les anciens dirigeants. Les militaires avaient annoncé à ce sujet la création d'une commission de lutte contre la corruption.

Tiani a rappelé la mise en place d'un « dialogue national » pour écrire de nouveaux textes régissant la vie politique nigérienne.

Depuis le coup d'Etat, le Niger fait l'objet de sanctions politiques et économiques de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui a menacé le pays d'une intervention armée.Selon le général Tiani, cette organisation «n'a même pas cherché» à «connaître les raisons » du coup d'Etat. Il déplore que «les populations souffrent de l'embargo».

Fustigé par des pays occidentaux et africains, le régime nigérien s'est trouvé de nouveaux alliés, le Mali et le Burkina. Tiani a rappelé avoir créé avec eux une coopération de défense, l'Alliance des Etats du Sahel (AES), précisant qu'«un accord économique viendra(it) ensuite».

Bazoum, séquestré depuis le coup d'Etat dans sa résidence présidentielle, et à qui Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien, a saisi la Cour de justice de la Cedeao pour sa libération.

 

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Russie : plusieurs régions russes signalent des attaques de drones et des frappes d'artillerie

— 1 octobre 2023 à 14:03

«Les forces ukrainiennes ont attaqué avec des obus le quartier du marché central de Chebekino», a annoncé le 1er octobre au matin sur Telegram Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, précisant que l'attaque avait fait trois blessés, dont une femme ayant reçu un éclat d'obus dans le cou.

Le gouverneur de la région de Briansk, également frontalière, a annoncé de son côté une frappe d'artillerie contre le village de Lioubechane, endommagé des bâtiments administratifs et résidentiels sans faire de blessés.

La région de Smolensk, à l'ouest de Moscou, a rapporté avoir abattu cinq drones, et celle de Krasnodar, sur la côte de la Mer Noire, a indiqué en avoir abattu un. En raison de cette dernière attaque, l'aéroport de Sochi, a dû détourner temporairement quelques vols vers d'autres aérodromes.

Le pont de Crimée, qui relie cette péninsule annexée au continent russe, a été également fermé brièvement dimanche 1er octobre au matin, sans qu'aucune raison ne soit donnée.

Depuis que l'Ukraine a lancé sa contre-offensive début juin, les régions russes rapportent quasi-quotidiennement des attaques de drones ou des tirs d'artillerie, la plupart sur des cibles civiles.

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Haut-Karabagh : une mission de l'ONU est arrivée, la première en 30 ans

— 1 octobre 2023 à 15:21

Un porte-parole de la présidence azerbaïdjanaise a indiqué à l'AFP le 1er octobre que la mission de l'ONU était arrivée « dimanche matin » avec pour tâche principale d'évaluer les besoins humanitaires sur place. Plus tôt, l'ONU avait annoncé avoir reçu le feu vert pour l'envoi ce week-end d'une mission dans le territoire.

Les forces du Haut-Karabagh, qui ont tenu la région disputée pendant trois décennies, ont capitulé et accepté de déposer les armes la semaine dernière, après une offensive éclair de l'Azerbaïdjan. Au total, près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de cette offensive. Les combats eux-mêmes ont tué environ 200 soldats dans chaque camp.

Depuis, l'enclave a été presque entièrement désertée par ses habitants, avec plus de 100.000 réfugiés -- sur les 120.000 habitants y vivant officiellement -- ayant fui en Arménie par crainte de représailles de l'Azerbaïdjan.

« Il reste quelques centaines de fonctionnaires, d'urgentistes et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir », a écrit sur X (ex-Twitter) l'ancien médiateur des droits du Nagorny Karabakh, Artak Beglarian.

Dans leur fuite sur l'unique route montagneuse reliant le territoire à l'Arménie, au moins 170 personnes ont par ailleurs péri dans l'explosion lundi d'un dépôt de carburant, qui a aussi fait 349 blessés, la plupart souffrant de graves brûlures.

Plus de 45.516 personnes se trouvent actuellement dans des hébergements fournis par l'Etat, selon le gouvernement arménien.

Accusations de « nettoyage ethnique », Bakou dément

Le flux chaotique a ravivé les accusations d'un "nettoyage ethnique" et Erevan a lancé un nouvel appel à la Cour internationale de justice (CIJ), réclamant des mesures urgentes pour protéger les habitants de l'enclave. Les peurs des réfugiés sont nourries, selon Erevan, par une série d'"arrestations illégales", bien que les autorités azerbaïdjanaises se soient engagées à permettre de partir aux rebelles qui rendraient leurs armes. Plusieurs responsables de l'enclave ont été placés en détention, accusés de « terrorisme » et d'autres crimes.

L'Azerbaïdjan réfute toute accusation de « nettoyage ethnique » et assure aux habitants de l'enclave qu'ils sont libres de partir ou de rester, a indiqué à l'AFP Hikmet Hajiyev, un conseiller du président azerbaïdjanais. 

Négociations à venir

Des forces de sécurité azerbaïdjanaises sont déployées au Karabagh pour protéger certains sites, notamment religieux, selon Bakou, et des négociations entre officiels azerbaïdjanais et responsables de l'enclave sont prévues le 2 octobre à Stepanakert.

Des négociations entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian sont également prévues jeudi 5 octobre à Grenade en Espagne.

Alors que l'accueil des réfugiés s'organise difficilement, les opposants à Nikol Pachinian, accusé de passivité, ont donné à nouveau de la voix le 30 septembre dans les rues d'Erevan. Erevan rejette la faute sur la Russie, l'accusant de ne pas avoir empêché l'offensive de Bakou.

Moscou, de son côté, a indiqué que le cessez-le-feu avait été obtenu par les forces de maintien de la paix russes dès le 20 septembre, 24 heures après le début de l'offensive éclair des troupes azerbaïdjanaises. Le Kremlin rapporte de surcroît avoir demandé à Bakou de respecter les droits et la sécurité de la population arménienne du Karabagh. La diplomatie russe a par ailleurs reproché le 25 septembre à Nikol Pachinian de «tenter de se dégager de la responsabilité des échecs de la politique intérieure et étrangère, en rejetant la faute sur Moscou», dans une déclaration fustigeant des «attaques inacceptables contre la Russie».


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«La Turquie n'attend plus rien de l'UE», fustige Erdogan devant le Parlement

— 1 octobre 2023 à 16:55

«La Turquie n'attend plus rien de l'Union européenne qui nous a fait patienter à sa porte depuis 40 ans», a affirmé le 1er octobre le président turc Recepp Tayyip Erdogan.

«Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'UE mais eux, ils n'ont tenu presque aucune des leurs», a dénoncé le chef de l'Etat devant la session inaugurale du Parlement, ajoutant qu'il ne tolérerait pas «de nouvelles exigences ou conditions au processus d'adhésion» de la Turquie.

«S'ils ne font pas marche arrière sur certaines injustices comme l'imposition des visas, qu'ils utilisent comme une sanction latente, s'il ne corrigent pas leurs erreurs [...], ils perdront intégralement le droit d'exprimer des attentes politiques, sociales, économiques ou militaires de notre part» a-t-il prévenu.

«Si l'UE a l'intention de mettre fin au processus d'adhésion qui n'existe que sur le papier, ce sera leur décision», a-t-il ajouté. 

Erdogan s'en prend aussi à la CEDH

Le président turc a aussi regretté l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme qui a épinglé le 26 septembre la Turquie : la CEDH a reproché à la Turquie d'avoir condamné un homme pour appartenance à une organisation terroriste armée en se fondant sur sa simple utilisation de l'application de messagerie cryptée ByLock.

ByLock est considérée par Ankara comme l'outil de communication privilégié des responsables présumés du putsch manqué de 2016, qui a fait 250 morts et a été suivi d'arrestations massives et de purges sans précédent dans l'histoire moderne de la Turquie. Le gouvernement turc a attribué le putsch manqué à l'organisation Fetö (acronyme utilisé par Ankara pour désigner le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen), dont il était autrefois l'allié.

«La décision de la CEDH est la dernière goutte qui a fait déborder le vase», a continué Recepp Tayyip Erdogan. «Les membres de l'organisation terroriste et leurs partisans qui sont encouragés par cette décision ne doivent pas espérer en vain. Cette décision n'apportera aucun soulagement aux scélérats membres du Fetö.»

«La Turquie ne fera aucune marche arrière dans sa lutte contre cette bande de traîtres. Elle ne permettra aucun retour vers le passé», a-t-il insisté.

 

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Journée des forces terrestres russes : Poutine salue le personnel et les vétérans

— 1 octobre 2023 à 19:40

«Vous êtes à juste titre fiers des noms et des exploits de chefs et commandants militaires, soldats et officiers exceptionnels», a déclaré Vladimir Poutine le 1er octobre, s'adressant aux troupes à l’occasion de la journée des forces terrestres russes. Et le président russe de saluer «ceux qui, au fil des siècles, ont servi leur patrie fidèlement et véritablement, ont acquis une gloire immortelle sur les champs de bataille».

«Ces traditions militaires et patriotiques sont honorablement perpétuées par la génération de militaires actuelle», a-t-il ajouté. Avant de conclure : «La valeur et le courage des combattants et des commandants, leur dévouement au devoir et à la patrie ont été clairement démontrés au cours de l'opération militaire spéciale.»

Ce jour de fête a été instauré pour la première fois en 2006. Il commémore, explique le média Top War, le 1er octobre 1550, quand le tsar Ivan IV a instauré les premiers régiments d’arches de Russie, premières unités de l’armée régulière de l’histoire russe. Ce tsar a aussi instauré un contrôle centralisé des troupes et établi un service militaire, y compris en temps de guerre, jetant ainsi les bases de l’armée russe moderne.

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Après la tentative d'attentat à Ankara, la Turquie riposte et frappe des positions kurdes

— 2 octobre 2023 à 10:00

Des frappes turques ont visé le 1er octobre au soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local, Ankara confirmant avoir visé «20 cibles» utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.

«Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs de la région de Bradost aux environs de 21h20, tout comme ils ont bombardé le village de Badran», a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran.

Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une «opération aérienne» dans le nord de l'Irak pour «neutraliser le PKK». «Les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais», avait déclaré le président Erdogan un peu plus tôt.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme «organisation terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche.

L'attentat-suicide a visé le siège de la police. Le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé devant la presse que l'un des deux assaillants d'Ankara s'était fait exploser et que l'autre avait été abattu «d'une balle dans la tête».

C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022, où il avait tué un policier.

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Haut-Karabagh : les autorités resteront à Khankendi jusqu'à la fin des opérations de secours

— 2 octobre 2023 à 11:24

Samvel Shahramanian «restera à Stepanakert [Khankendi en azéri] avec un groupe de responsables jusqu'à la fin des opérations de recherche et de secours pour les morts et les personnes disparues à cause des opérations militaires» et de l'explosion meurtrière d'un dépôt de carburant fin septembre, ont déclaré ce 2 octobre les autorités autoproclamées du Haut-Karabagh dans un communiqué.

L'offensive de 24 heures lancée par Bakou les 19 et 20 septembre dans cette enclave peuplée majoritairement d'Arméniens a fait, au total, près de 600 morts. Elle a aussi poussé sur la route plus de 100 000 habitants du Haut-Karabagh, qui ont fui vers l'Arménie par crainte de représailles de l'Azerbaïdjan.

Mais au moins 170 d'entre eux ont péri en tentant de partir, dans l'explosion d'un dépôt de carburant situé sur l'unique route reliant le territoire à l'Arménie.

De son côté, l'Azerbaïdjan réfute toute accusation de «nettoyage ethnique» dans le Haut-Karabagh et assure aux habitants de l'enclave qu'ils sont libres de partir ou de rester. Plusieurs dirigeants du Haut-Karabagh ont toutefois été arrêtés.

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Accusé de viol, Gérard Depardieu clame «son innocence» sans convaincre le mouvement féministe

— 2 octobre 2023 à 12:15

C’est à travers un texte au ton lyrique publié dans Le Figaro le 1er octobre que Gérard Depardieu a tenu à répondre aux accusations de viol de Charlotte Arnould. Cette dernière avait porté plainte pour des faits présumés d’agression sexuelle datant d’août 2018. Inculpé depuis 2021 dans cette affaire, l'acteur clame son innocence pour la première fois, alors que ses détracteurs montent au créneau.

La publication d’une lettre ouverte de Gérard Depardieu constitue à elle seule un événement tant l’acteur a d'abord préféré la réserve face aux accusations de viols dont il est l’objet. Dans le texte publié, il revendique : «Je veux enfin vous dire ma vérité. Jamais au grand jamais je n’ai abusé d’une femme.» «Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied dans le ventre de ma propre mère», a-t-il aussi ajouté.

La lettre évoque directement les accusations de Charlotte Arnould, qui affirme avoir été victime de l’acteur à deux reprises alors qu’elle avait 22 ans, mais sans citer son accusatrice : «Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd’hui y avoir été violée.» Et d’ajouter : «Elle y est revenue une seconde fois. Il n’y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation.» «Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au Cirque d’Hiver. Je lui ai dit non. Elle a déposé plainte», se défend-il par ailleurs.

«Depardieu dit ne pas être un prédateur mais ce sera à la justice d’en décider»

La publication de la lettre ouverte de l’acteur de 74 ans a suscité de vives critiques chez les détracteurs de Gérard Depardieu. La présidente de MeeTooMedia, la journaliste Emmanuelle Dancourt, a ainsi rappelé les multiples accusations d’agressions sexuelles dont l’acteur a déjà été l’objet.

Sur Gérard #Depardieu quelques extraits de l’excellent papier du @lemondefr sur 1990, USA, quand les aveux et les agressions de #Depardieu passaient déjà mal… mais bien sur c la faute des méchantes féministes qui perturbent ses concerts et des méchantes femmes qui mentent 🙃 https://t.co/6gNHH2d5prpic.twitter.com/oaaHia4J05

— Anne-Cécile Mailfert (@AnneCMailfert) October 1, 2023

Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, a elle rappelé les déboires passés de l’acteur aux Etats-Unis, accusé aussi dans ce pays de gestes déplacés dans les années 90. Côté politique, peu de personnalités se sont exprimées si ce n’est la députée écologiste Sandrine Rousseau, sur le réseau social X (ex-Twitter), qui a affirmé : «Depardieu dit ne pas être un prédateur mais ce sera à la justice d’en décider.»

Quant à l'ancien député des Républicains Julien Aubert, il en a appelé à la présomption d’innocence : «La pression de la rue et le lynchage Twitter, ça n’est pas la justice.»

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Kosovo : l'armée serbe ramène «à la normale» le nombre de ses troupes à la frontière

— 2 octobre 2023 à 13:52

«Le régime de fonctionnement des unités (...) dans la zone de sécurité» le long de la «ligne administrative avec le Kosovo a été ramené à la normale», a déclaré le général Mojsilovic dans une déclaration à la presse à Belgrade, précisant que le nombre de militaires avait été réduit de 8 350 à 4 500, une semaine après les dernières violences dans le nord du Kosovo.

La Maison Blanche avait observé le 29 septembre «la mise en place sans précédent d'artillerie sophistiquée, de chars et d'unités d'infanterie» à la frontière du Kosovo, a détaillé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, précisant que ces mouvements de troupes avaient eu lieu «depuis une semaine».

Le 24 septembre, une série d'affrontements entre un groupe de Serbes lourdement armés et les forces de l'ordre kosovares avait abouti à la mort de trois Serbes et d'un policier kosovar. Pristina avait immédiatement accusé Belgrade d'être derrière cette attaque «criminelle et terroriste».

L'OTAN renforce son dispositif

L'OTAN a, de son côté, annoncé le 1er octobre que sa mission militaire au Kosovo, forte de 4 500 soldats, serait renforcée par 600 militaires britanniques, dont 400 sont déjà sur place, dans le cadre d'un exercice.

Les tensions dans la province autoproclamée connaissent un vif regain depuis le mois de mai et la décision de Pristina d’organiser des élections anticipées dans des localités majoritairement peuplées de Serbes. Le Kosovo a proclamé unilatéralement son indépendance en 2008, reconnue par les Etats-Unis et la plupart des pays occidentaux, mais pas par la Serbie, la Russie, la Chine, l’Inde ou encore l’Espagne, mais aussi l'ONU et l'UE.

Belgrade a perdu le contrôle de ce territoire en 1999, ayant été privé du droit d’y déployer son armée par l’accord de Kumanovo, signé le 9 juin 1999 avec l'OTAN à la suite d'une campagne de bombardements de la Serbie qui aura duré 78 jours. Environ 120 000 Serbes vivent au Kosovo, dont un tiers dans le nord, sur une population de 1,8 million d'habitants, en grande majorité des Albanais.

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Pologne : à la veille des élections, le Premier ministre Morawiecki tacle l'ingratitude de Zelensky

— 2 octobre 2023 à 14:17

«Je comprends qu’il pense maintenant qu’il aura une alliance étroite avec l’Allemagne. Je vous préviens, les Allemands voudront toujours traiter avec les Russes par-dessus les têtes des Etats d’Europe centrale», a déclaré le 1er octobre le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki à l’attention du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

«C’est la Pologne qui a pris quelques millions d’Ukrainiens sous ses toits, ce sont les Polonais qui ont accueilli les Ukrainiens [...] cela vaut la peine que vous ne l’oubliiez pas, président Zelensky», a ajouté le chef du gouvernement polonais. Celui-ci intervenait dans le cadre de la convention du parti de la droite conservatrice Droit et Justice (PiS), deux semaines avant les élections législatives prévues le 15 octobre. Un scrutin qui s'annonce difficile, alors qu'une manifestation d'opposition massive a réuni entre 600 et 800 000 personnes à Varsovie le 1er octobre.

Des relations orageuses entre Kiev et Varsovie

Ces dernières semaines, le gouvernement polonais s'est opposé à Kiev, décidant unilatéralement de maintenir l'interdiction d’importation des céréales ukrainiennes, après la décision de Bruxelles de les lever, afin de protéger les producteurs polonais. Aussi Varsovie a-t-il annoncé arrêter toute nouvelle livraison d'armes non prévues à l'Ukraine, au profit de sa propre Défense nationale.

Ces deux décisions ont suscité la colère de Kiev, qui y perçoit un revirement de l’un de ses plus importants soutiens depuis le début du conflit avec la Russie. Le président Zelensky a même accusé Varsovie de faire le jeu de Moscou : «Ils feignent de jouer leur rôle, mais en fait ils préparent le terrain à l’acteur moscovite», a ainsi lancé le président ukrainien à la tribune de l'ONU le 19 septembre. 

Des propos qui ont provoqué l’ire de Varsovie qui, dans la foulée, a convoqué «d'urgence» l'ambassadeur d'Ukraine. Le 22 septembre, le Premier ministre a riposté en enjoignant le président ukrainien Volodymyr Zelensky de «ne plus jamais insulter les Polonais, comme il l'a fait récemment lors de son discours à l'ONU». Avant de lâcher : «Les Polonais ne le permettront jamais

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Haut-Karabagh : «nos forces de maintien de la paix font tout ce qu’elles peuvent», assure Lavrov

— 2 octobre 2023 à 17:18
Haut-Karabagh : «nos forces de maintien de la paix font tout ce qu’elles peuvent», selon Lavrov

«Nous essayons de stabiliser la situation dans le Haut-Karabagh pour qu’il existe une base pour la reprise de la vie des Arméniens et des Azerbaïdjanais», a déclaré ce 2 octobre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, assurant travailler avec les autorités azerbaïdjanaises. «Nos forces de maintien de la paix font tout ce qu’elles peuvent», a stipulé le ministre russe, disant espérer «qu’Erevan fera des efforts pour améliorer la situation».

Le ministre russe rappelle notamment que l’Arménie, qui n’a jamais reconnu le Haut-Karabagh, a déclaré reconnaitre la souveraineté territoriale de l’Azerbaïdjan conformément aux accords d’Alma-Ata de 1991. «La décision que le Haut-Karabagh devienne une partie de l’Azerbaïdjan a été prise avec la participation du Premier ministre arménien Nikol Pachinian», a insisté Sergueï Lavrov auprès des journalistes, en marge de la XXe réunion annuelle du Club de discussion international Valdaï, à Sotchi.

Quant à un possible retrait d’Erevan de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), «si, comme l'ont annoncé certains dirigeants arméniens, Erevan est déçu de la Russie et l'OTSC, s'ils se tournent vers [d'autres] collègues pour renforcer leur propre sécurité, c'est son choix souverain, le choix des dirigeants arméniens», estime le ministre russe. «J’espère qu'aucune administration temporaire ne pourra détruire ces liens qui existent depuis des siècles entre le peuple russe et le peuple arménien», a-t-il ajouté.

Retrait éventuel de l’OTSC : un «choix souverain» d’Erevan, estime Lavrov

Le 24 septembre, dans une allocution télévisée, Nikol Pachinian avait en partie rejeté sur les forces de maintien de la paix russes la responsabilité de la situation au Haut-Karabagh et qualifié d'«inefficaces» les alliances de son pays. Des déclarations qui avaient vivement fait réagir la diplomatie russe, le ministère des Affaires étrangères fustigeant des «attaques inacceptables contre la Russie» et accusant les dirigeants arméniens de chercher à «détruire» les relations russo-arméniennes et de se défausser sur Moscou.

Le 20 septembre, à l’issue d’une offensive éclair notamment marquée par l’absence de soutien militaire d’Erevan aux forces du Haut-Karabagh, Bakou a repris le contrôle de cette enclave séparatiste, majoritairement peuplée d’Arméniens. Cette offensive azerbaïdjanaise a fait près de 600 morts et poussé sur la route plus de 100 000 habitants du Haut-Karabagh, fuyant vers l'Arménie par crainte de représailles de Bakou, accusé par Erevan de «nettoyage ethnique».

«C’est leur décision personnelle qui n’a rien à voir avec la migration forcée. Si certains résidents arméniens ne veulent pas vivre sous les lois azerbaïdjanaises, nous ne pouvons pas les forcer à le faire», avait déclaré le 28 septembre le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué. «Au contraire, nous appelons les résidents arméniens à ne pas quitter leurs maisons et à faire partie de la société multiethnique de l’Azerbaïdjan», avait-t-il précisé.

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L’Ukraine privée d’aide américaine sur fond de shutdown? «Un spectacle pour le public», juge Ryabkov

— 2 octobre 2023 à 18:04

«[Les Etats-Unis] continueront à soutenir [l'Ukraine]», a estimé ce 2 octobre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov, répondant à une question de l’agence TASS.

Cette déclaration survient sur fond d’inquiétudes en Occident suite à l’accord, provisoire, trouvé le 30 septembre au Congrès des Etats-Unis pour prolonger le financement du gouvernement pour 45 jours. Adopté à une poignée d’heures de la paralysie de l'administration fédérale (le fameux «shutdown»), en cas d’absence d’entente des deux chambres sur une loi de finances, ce texte n’inclut pas une aide de 24 milliards de dollars demandée par la Maison Blanche.

«Il ne faut pas penser que cela va changer quoi que ce soit, c’est juste un spectacle pour le public, c’est du bavardage», a ajouté Sergueï Ryabkov. «Fondamentalement, l'accent mis par Washington sur le soutien de son client à Kiev ne change pas», a-t-il insisté. 

«C’est un phénomène temporaire. Bien sûr, l’Amérique continuera d’être impliquée directement dans ce conflit», a également estimé le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. «Cependant, nous avons déclaré à plusieurs reprises auparavant que, selon nos prévisions, la lassitude résultant de ce conflit, la lassitude due au parrainage complètement absurde du régime de Kiev augmenteraient dans différents pays, y compris aux États-Unis», a ajouté le porte-parole. «Cette lassitude entraînera une fragmentation de l’establishment politique et des contradictions croissantes», a-t-il poursuivi.

Les Européens continueront de soutenir Kiev, assure Borrell

«Je veux le dire à nos alliés, au peuple américain et au peuple d'Ukraine, vous pouvez compter sur notre soutien. Nous n'abandonnerons pas» l'Ukraine, a déclaré le 1er octobre Joe Biden, lors d’une allocution télévisée. «Je m'attends à ce que le président du Congrès respecte son engagement envers le peuple ukrainien et garantisse l'adoption du soutien nécessaire pour aider l'Ukraine en ce moment critique», avait le 30 septembre déclaré le locataire de la Maison Blanche dans un communiqué.

Un vote qui «a surpris» Bruxelles, a déclaré le 1er octobre Josep Borrell, regrettant «profondément la décision des Etats-Unis». «J'espère que cette décision ne sera pas définitive et que l'Ukraine continuera à bénéficier du soutien des Etats-Unis», a ajouté le chef de la diplomatie européenne. Celui-ci était aussi présent pour une réunion des ministres des affaires étrangères des 27 dans la capitale ukrainienne, le 2 octobre.

«Nous serons là pour longtemps», promet Colonna

Une rencontre à Kiev qui, selon la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, vise à montrer «que l'Ukraine fait partie de la famille européenne» et de «donner aussi à la Russie le message qu'elle ne doit pas compter sur notre lassitude». «Nous serons là pour longtemps», a-t-elle promis depuis la capitale ukrainienne.

«Le secrétaire Austin m'a assuré que le soutien de Etats-Unis à l’Ukraine se poursuivrait», a déclaré sur X, le 1er octobre, le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov. «Les guerriers ukrainiens continueront à bénéficier d’un soutien solide sur le champ de bataille», a-t-il poursuivi sur le réseau social américain, disant avoir eu un échange téléphonique avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin.

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Soldats formés par les Britanniques en Ukraine, Royal Navy en mer Noire : Londres rétropédale

— 2 octobre 2023 à 18:38

Mésentente à Londres. Alors que le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, évoquait le 30 septembre dans The Telegraph la possibilité de former les soldats ukrainiens en Ukraine et de protéger avec la Royal Navy les navires céréaliers en mer Noire, le Premier ministre Rishi Sunak a clarifié la position de son gouvernement. 

«C'est quelque chose à long terme, pas ici et maintenant. Aucun soldat britannique ne sera envoyé pour combattre dans le conflit actuel», a tenu à déclarer le 1er octobre le chef du gouvernement britannique à la conférence annuelle du Parti conservateur au pouvoir à Manchester. «Ce que le secrétaire à la Défense disait, c'est qu'il serait peut-être possible un jour pour nous de faire une partie de cet entraînement en Ukraine», a-t-il ajouté. 

Medvedev met en garde Londres

Le 1er octobre, l'ancien président russe Dmitri Medvedev, désormais vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, prévenait que les soldats britanniques pourraient alors être pris pour cible par les troupes russes.

Le ministre britannique de la Défense s'était rendu à Kiev pour rencontrer Volodymyr Zelensky et parler du soutien militaire apporté par Londres aux forces ukrainiennes. 

Le ministre britannique avait également évoqué l'hypothèse d'envoyer en mer Noire la marine pour protéger les cargos céréaliers, rapporte le journal britannique The Guardian. «Il est important que nous ne permettions pas qu'une situation établisse par défaut que le transport maritime international n'est pas autorisé dans ces eaux. Je pense donc qu’il existe de nombreux domaines dans lesquels la Grande-Bretagne peut apporter son aide», avait-il insisté. 

La Grande-Bretagne est un soutien de poids à l'Ukraine depuis le début du conflit. Dans une logique antirusse, Londres a déjà dépensé 2,66 milliards d'euros en aide à l'Ukraine en 2022, un effort que le Premier ministre a souhaité renouveler en 2023.

Le programme d'entraînement des troupes de Kiev, supervisé par une coalition de dix pays mais dirigé par Londres, a quant à lui vu passer 26 500 militaires ukrainiens, et en attend 30 000 autres d'ici la fin de l'année, toujours selon le gouvernement britannique. Reste que les premiers intéressés, les soldats ukrainiens, se sont quelquefois plaints des formations inadaptées à la dure réalité du conflit, sans drones par exemple. 

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Elections en Slovaquie : l'ambassade russe à Bratislava rejette les accusations d'ingérence

— 2 octobre 2023 à 20:45

«Nous rejetons fermement les accusations visant la Russie concernant une ingérence dans le processus électoral slovaque», pouvait-on lire dans un communiqué de l'ambassade russe à Bratislava publié le 2 octobre sur Telegram.

C'est à la suite de déclarations du chef du renseignement extérieur russe Sergueï Narychkine le 29 septembre, qui avait évoqué «l'ingérence» de Washington dans la politique intérieure slovaque, que le ministère slovaque des Affaires étrangères a convoqué le 2 octobre l'ambassadeur russe à Bratislava, «[considérant] cette diffusion intentionnelle de désinformation comme une ingérence inadmissible de la Russie dans le processus électoral slovaque».

La Russie a renchéri, arguant dans la foulée de l'entretien qu'«à la différence de certains alliés actuels de la Slovaquie, nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures d'autres Etats, ne fomentons pas des renversements de régime en recourant à diverses "révolutions de couleur"», a renchéri l'ambassade. La diplomatie russe s'étonne que «Bratislava ne considère pas comme ingérence l'octroi par la mission diplomatique américaine de cinq millions de dollars au ministère de la Défense pour lutter contre la soi-disant désinformation qui, de fait, s'est muée en lutte contre la liberté d'opinion lors de la dernière campagne électorale (...) du reste, l'ambassade américaine elle-même s'en est vantée».

Avec la victoire de Fico, c'est plutôt la relation avec Kiev qui est fragilisée

La joute diplomatique entre Bratislava et Moscou n'a semble-t-il pas assombri la victoire de Robert Fico aux élections législatives, pourtant hostile au soutien à Kiev. Ce 2 octobre, la présidente slovaque Zuzana Caputova l'a désigné comme chef du gouvernement, son parti Smer-SD ayant obtenu 23% des voix lors du scrutin du 30 septembre. Pendant sa campagne, Fico s'est engagé à ce que la Slovaquie n'envoie plus «une seule balle de munition» à l'Ukraine et appelé à de meilleures relations avec la Russie. Toujours selon l'AFP, il a en outre déclaré que «la guerre en Ukraine a commencé en 2014 lorsque des fascistes ukrainiens ont tué des victimes civiles de nationalité russe». 

Selon l'AFP, Fico a estimé le 1er octobre que son pays de 5,4 millions d'habitants avait des «problèmes plus importants» que l'aide à l'Ukraine. Jusqu'à présent la Slovaquie, membre de l'UE et de l'OTAN, a été un important donateur à l'Ukraine, en proportion de son PIB. «Nous pensons que l'Ukraine est une immense tragédie pour tous. Si le Smer est chargé de former un cabinet (...), nous ferons de notre mieux pour organiser des pourparlers de paix dès que possible», a déclaré Fico à la presse, ainsi que le rapporte l'AFP.

Selon le Kremlin, il est «absurde» de qualifier le parti de Fico de «prorusse», regrettant que «tout homme politique (...) enclin à penser à la souveraineté de son pays [soit] considéré comme prorusse», a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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Arménie : l'Iran s'oppose «aux changements géopolitiques» dans le Caucase

— 2 octobre 2023 à 21:13

Recevant son homologue arménien, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Aliakbar Ahmadian, a tenu à réaffirmer l'opposition de Téhéran à tout changement géopolitique dans le Caucase. 

Des propos qui font écho à ceux du porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani, ce 2 octobre : «Nous sommes opposés à la modification des frontières internationales et aux changements géopolitiques dans la région» du Caucase. 

L'Iran se méfie des alliances de Bakou

Bien que reconnaissant la souveraineté azerbaïdjanaise sur la province du Haut-Karabagh, Téhéran refuse que Bakou établisse une continuité territoriale avec l'enclave du Nakhitchevan. L'Azerbaïdjan a plusieurs fois exprimé son désir de former un corridor terrestre de Zangezour jusqu'à cette région frontalière de l'Iran, ce qui supprimerait de facto la frontière de 35 kilomètres entre l'Arménie et l'Iran. 

Erevan et Téhéran entretiennent des liens historiques et commerciaux. Plusieurs camions-citernes transitent par cette frontière et la communauté arménienne en Iran jouit d'une liberté de culte et compte plusieurs représentants au sein du Parlement. Ils sont principalement localisés dans les villes d'Ispahan et de Téhéran. Par le passé, l'Iran a même envoyé des armes aux Arméniens. 

D'ailleurs, la relation irano-azerbaïdjanaise est semée d'embûches. Même si les deux pays partagent majoritairement la même religion chiite, ils n'ont pas le même agenda politique. Outre son alliance avec Ankara qui attise la crainte d'une influence turcique grandissante dans la zone, Bakou est également très proche d'Israël qui se sert du territoire azerbaïdjanais pour s'implanter dans l'étranger proche de Téhéran. D'ailleurs, 69% des importations militaires de Bakou provenaient d'Israël sur la période 2016-2020. 

Autre sujet de discorde, et non des moindres, pour l'Iran : sa communauté azérie, forte de 16 millions de personnes, soit un quart de la population iranienne, et habitant au nord-ouest de l'Iran. Cette minorité a parfois des revendications irrédentistes, que Téhéran voudrait ne pas voir attisées par des puissances étrangères.  

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Un soldat arménien tué à la frontière, une patrouille russo-azerbaïdjanaise essuie des tirs

— 2 octobre 2023 à 21:27

«Le 2 octobre, après des tirs des forces armées azerbaïdjanaises sur un véhicule appartenant aux forces armées arméniennes transportant du matériel pour les soldats (...), il y a eu un mort et deux blessés côté arménien» à la frontière, a annoncé le ministère arménien de la Défense.

De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé qu'une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a essuyé lundi des tirs dans le Haut-Karabagh. «Une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a été la cible de tirs d'une personne inconnue utilisant une arme de sniper», a affirmé le ministère dans un communiqué. 

«Il n'y a pas eu de victime. Le commandement de la force russe de maintien de la paix, avec les représentants de la partie azerbaïdjanaise et du Karabagh, enquête», a-t-il poursuivi.

La Russie, alliée historique de l'Arménie, avait parrainé un accord de cessez-le-feu entre les deux parties en 2020, qui prévoyait le déploiement de soldats de la paix. L'offensive de 24 heures lancée par Bakou les 19 et 20 septembre dans cette enclave peuplée majoritairement d'Arméniens a fait, au total, près de 600 morts.

Elle a aussi poussé sur la route plus de 100 000 habitants du Haut-Karabagh, qui ont fui vers l'Arménie par crainte de représailles de l'Azerbaïdjan. Mais au moins 170 d'entre eux ont péri en tentant de partir, dans l'explosion d'un dépôt de carburant situé sur l'unique route reliant le territoire à l'Arménie.

De son côté, l'Azerbaïdjan réfute toute accusation de «nettoyage ethnique» dans le Haut-Karabagh et assure aux habitants de l'enclave qu'ils sont libres de partir ou de rester. Plusieurs dirigeants du Haut-Karabagh ont toutefois été arrêtés.

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France : Emmanuelle Cosse déplore une accélération de la crise du logement social

— 3 octobre 2023 à 08:54

A la veille du rendez-vous annuel des professionnels du logement social, qui se déroulera à Nantes du 3 au 5 octobre, l’ancienne ministre du logement sous François Hollande Emmanuelle Cosse s’inquiète du manque de moyens dans le secteur et de la chute du nombre de constructions. Elle se dit déçue par le projet de budget 2024 et de la cherté croissante du logement dans un contexte de crise économique.

L’ancienne secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), aujourd’hui à la tête de l’Union sociale pour l’habitat (anciennement appelée Union nationale des fédérations d’organismes HLM), s’inquiète du recul du nombre de constructions de logements sociaux. Elle indique dans les colonnes du journal Le Monde que le nombre de logements sociaux produits en 2023 devrait être inférieur à celui de 2022, à savoir 90 000 logements – «déjà un mauvais chiffre» selon elle.

L'accès à la propriété «de moins en moins abordable»

Elle compare en outre le nombre de logements produits aujourd’hui avec ceux du temps où elle officiait au ministère du Logement en 2017 avec 125 000 logements sociaux. Les propos de l’ancienne ministre font écho à ceux tenus fin septembre dans Ouest-France. «Il faut doubler la construction de logements sociaux», affirmait-elle dans un entretien donné au quotidien régional. 

#PLF2024 : une réponse à la hauteur des enjeux et de la crise du #logement ? Rdv en plénière du #CongrèsHlm le 5 octobre à 14h30 pour suivre les échanges sur le sujet pic.twitter.com/3UAQBrWJYL

— UnionHlm (@UnionHlm) September 29, 2023

Emmanuelle Cosse rappelle par ailleurs que 2,4 millions de ménages, majoritairement parmi la population active, attendraient un logement social. Elle met en cause directement le budget de l’État pour 2024, «profondément décevant» à ses yeux, et déplore des moyens limités, avec une aide de l’État portée à 700 millions d’euros sur les trois dernières années pour la rénovation énergétique des logements alors que l’Union sociale pour l’habitat aurait consacré, selon elle, 5 milliards dans ce domaine rien que pour l’année 2022.

Logements sociaux : priorité donnée à l’optimisation énergétique plutôt qu’à la construction

L’ancienne ministre déplore également les difficultés des ménages à payer leur loyer «du fait de l’inflation», mais aussi un ensemble de facteurs beaucoup plus anciens, à savoir la cherté du logement, la «suroccupation» et «un marché de l’accession de moins en moins abordable».

Les constructions en France de logements sociaux neufs devraient continuer de baisser, pour se stabiliser autour de 66 000 nouveaux logements par an à compter de 2030, estimait la Banque des territoires dans une étude prospective publiée mi-septembre. Selon les auteurs de cette étude, les organismes HLM n’ont pas les moyens financiers d’assumer à la fois la construction de nouveaux logements et de réhabiliter les logements existants aux normes énergétiques exigées par le gouvernement.

Depuis janvier 2023, il est en effet interdit en France de louer les logements les plus énergivores (qui consomment plus de 450 KWh/m2 par an), comme l’impose la loi Climat et Résilience promulguée en août 2021. Une loi dont les dispositions furent inspirées des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. En janvier 2025, puis 2028 et 2034, les seuils d’exigence seront rehaussés. Face à ce couperet, le rapport de la Banque des territoires estime que les bailleurs sociaux réhabiliteront jusqu’à 125 000 logements par an en 2025 et 2026.

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Niger : Alger annonce une médiation, Niamey veut fixer par un forum la durée de la transition

— 3 octobre 2023 à 10:00

Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères, le Niger reconnaît avoir «fait part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l'offre de médiation de l'Algérie», mais rappelle que «la durée de la transition» sera déterminée par les conclusions d'un «forum national inclusif».

Le 2 octobre dans l’après-midi, le ministère des Affaires Etrangères algérien avait indiqué avoir reçu de la part de Niamey «une acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise du Niger». Si l'Algérie n'a pas mentionné ici de durée de transition, elle avait proposé fin août une durée de six mois. 

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, «de se rendre à Niamey dans les plus brefs délais pour y entamer des discussions [...] avec toutes les parties prenantes», selon Alger. 

Le 19 août, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait indiqué vouloir une transition de trois ans maximum. Et le 30 septembre au soir, dans une interview à la télévision nationale, il avait affirmé que le régime n'avait «pas le droit de passer cinq ans au pouvoir».

 

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Turquie : vaste coup de filet visant le PKK après la tentative d'attentat à Ankara

— 3 octobre 2023 à 10:41

Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays, ce 3 octobre en Turquie.

Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée le 1er octobre par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale. L'un des deux hommes s'est fait exploser et l'autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du ministère.

La Turquie avait déjà lancé en représailles, le soir même de l’attentat, des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien, où l'organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases arrières.

Le 2 octobre, 20 personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP, accusé par les autorités turques d'être lié au PKK, avaient également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).

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Russie : l'état-major ne juge pas nécessaire de mobiliser davantage d'hommes, selon Choïgou

— 3 octobre 2023 à 12:32

«Les forces armées disposent du nombre nécessaire de militaires pour mener l’opération militaire spéciale», a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou ce 3 octobre, lors d’une visioconférence avec ses commandants. «Ceci est largement facilité par le fort patriotisme de nos citoyens, qui rejoignent activement les rangs des défenseurs de la Patrie», a-t-il expliqué.

Selon ses chiffres, plus de 335 000 personnes ont rejoint les rangs de l’armée russe, volontairement et sous contrat en 2023. «Rien qu'en septembre, plus de 50 000 citoyens ont signé un contrat», a-t-il précisé.

«Je voudrais attirer une fois de plus votre attention sur le fait que tous les conscrits, y compris ceux des nouvelles régions [rattachées par référendum à la Fédération de Russie en septembre 2022], ne seront pas envoyés dans la zone de combat», a ajouté le ministre.

«Nos troupes ont considérablement affaibli le potentiel de l'ennemi»

Sergueï Choïgou a par ailleurs revendiqué des succès face à la contre-offensive ukrainienne aujourd’hui en cours : «Grâce à leurs actions actives, nos troupes ont considérablement affaibli le potentiel de combat de l'ennemi et lui ont infligé de graves dégâts», a-t-il déclaré.

Aussi a-t-il salué les progrès réalisés dans les premiers secours et l’évacuation des blessés vers des hôpitaux de campagne à proximité du front. «Le taux de mortalité hospitalière est de 0,43% et continue de baisser», a-t-il déclaré.

Après plus de trois mois, les résultats de la contre-offensive tant attendue ne sont pas au rendez-vous, alors même que l'arrivée prochaine du froid et des intempéries avec l'automne pourrait compliquer davantage la tâche des forces de Kiev, au moins jusqu'au printemps. Le 19 septembre, Volodymyr Zelensky concédait que la contre-offensive n'était «pas très rapide». Et celui-ci d'ajouter : «Les tanks donnés par l'Occident étaient censés percer, et couper les forces russes en deux. Mais les tranchées, les champs de mines et l'artillerie ont arrêté l'avancée des blindés.»

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Macron annonce 238 nouvelles brigades de gendarmerie, une mesure superficielle selon la droite

— 3 octobre 2023 à 12:52

Emmanuel Macron avait promis la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie : il y en aura finalement 38 de plus. Parmi celles-ci, l’AFP précise qu’il s’agira majoritairement de camions mobiles inédits pour «se redéployer sur le terrain» dans les zones rurales ou péri-urbaines. L’opposition de droite dénonce une manœuvre politique sans intérêt.

#Gendarmerie 🇫🇷 238 nouvelles brigades de gendarmerie seront créées en zone rurale ou péri-urbaine, dans tous les départements, en métropole comme en outre-mer. https://t.co/P5SGGFtHX3#Proximité#Prévention

— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) October 3, 2023

Le RN et Reconquête en embuscade

«On a beau mettre tous les effectifs de police et de gendarmerie que l’on veut, sans réponse pénale ferme, le problème ne se réglera jamais», a dénoncé la candidate Reconquête aux élections européennes Marion Maréchal sur CNEWS.

Une sortie qui fait écho à celle du président du Rassemblement national et candidat aux européennes Jordan Bardella : «Il faut surtout expulser les délinquants étrangers. L'immigration est vecteur d'insécurité dans notre société», a-t-il riposté sur France 2 dans l’émission Télématin. Il a en outre affirmé vouloir que «les européennes [soient] un référendum sur l'immigration».

Chez Les Républicains, la question a suscité moins d’emballement. Le maire LR de Tourrette-Levens dans les Alpes-Maritimes, Bertrand Gasiglia, s’est lui montré plutôt favorable à la mesure en déclarant à propos des brigades : «Les voir arriver sur nos communes est toujours un motif de grande satisfaction.»

Nouvelles brigades de gendarmerie: "C'est prendre les Français pour des imbéciles" tacle Louis Aliot https://t.co/DyciIFroh3 via @RMCinfo

— Louis Aliot (@louis_aliot) October 3, 2023

Un «réinvestissement […] historique», selon Macron

La gauche a peu commenté les annonces présidentielles en matière de gendarmerie, si ce n’est le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard qui a dénoncé «l’hyperprésidence» d’Emmanuel Macron au micro de Sud Radio ce 3 octobre au matin.

Le président, lui, s'est félicité le 2 octobre, dans des propos rapportés par l’AFP, de «ce réinvestissement […] historique» à propos d’une caserne de gendarmerie à Tonneins dans le sud-ouest du pays. L’investissement consenti doit, selon l’Élysée,0 compenser en partie les plus de 500 brigades supprimées entre 2007 et 2016 sous les présidences Sarkozy et Hollande.

Pour renforcer la sécurité de chaque Français, nous allons doubler la présence sur le terrain de nos policiers et de nos gendarmes.

Pour la gendarmerie, ce sont 3 500 postes supplémentaires et 238 nouvelles brigades, partout en France : pic.twitter.com/CqUpBAHS19

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 2, 2023

Parmi les 238 brigades qui verront le jour entre novembre 2023 et l’année 2027, 93 seront fixes et 145 mobiles, selon l'exécutif. Ces brigades seront accompagnées de 2 144 postes de gendarmes supplémentaires.

En dehors de Paris, tous les départements accueilleront entre une et quatre brigades nouvelles, ainsi que les territoires d'Outre-mer. La répartition n’est cependant pas sans faire des jaloux. Le député RN de l’Ain Jérôme Buisson dénonce ainsi sur X (ex-Twitter) une répartition électorale des brigades avec des effectifs concentrée sur les fiefs macronistes dans son département.

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Plusieurs ministres israéliens se rendent à Riyad, sous le regard méfiant de Téhéran

— 3 octobre 2023 à 16:32

Les relations israélo-saoudiennes sont de plus en plus officielles. Après l'invitation d'une délégation israélienne dans le royaume saoudien dans le cadre d'une réunion de l'Unesco le 10 septembre dernier, c'est au tour de ministres du gouvernement Netanyahou de s'être rendus sur place. 

Le 2 octobre, le ministre israélien des Communications Shlomo Karhi a voyagé en Arabie saoudite pour participer au congrès 2023 de l'Union postale universelle. Selon des propos de son cabinet recueillis par Al-Monitor, l'officiel israélien a été «chaleureusement accueilli» par ses hôtes saoudiens. La délégation composée de 14 responsables a obtenu des visas de la part des autorités de Riyad. Le média israélien The Times of Israël a d'ailleurs précisé que le ministre avait assisté à une prière juive en compagnie d'une dizaine de croyants dans l'enceinte de son hôtel.

Selon Téhéran, miser sur Israël, c'est miser sur «le mauvais cheval»

Le 26 septembre dernier, le ministre israélien du Tourisme Haïm Katz s'était rendu en Arabie saoudite, la première visite gouvernementale de l'histoire. 

Ces visites interviennent juste après l'interview accordée à Fox News le 22 septembre par Mohamed ben Salmane dans laquelle le dirigeant saoudien estimait que la normalisation avec l'Etat hébreu se rapprochait de jour en jour.

Des propos et des déplacements qui n'ont, semble-t-il, pas laissé de marbre le voisin iranien. «La position définitive de la République islamique est que les pays qui font le pari de la normalisation avec Israël seront perdants», a ainsi déclaré ce 3 octobre l'ayatollah Khamenei. Selon les propos du dirigeant iranien rapportés par l'agence Reuters, ces pays miseraient sur «un cheval perdant». 

Un rapprochement saoudo-israélien serait une «trahison» de la cause palestinienne, avait pour sa part déclaré le 20 septembre le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. 

L'Arabie saoudite et Israël seraient donc en passe de normaliser leurs relations diplomatiques. Riyad avait refusé en 2020 de rejoindre les Accords d'Abraham, pilotés par Donald Trump. Ils avaient scellé la réconciliation entre le Maroc, Bahreïn, le Soudan, les Emirats arabes unis et l'Etat hébreu. 

Toutefois, malgré ce rapprochement, plusieurs cailloux restent dans la chaussure de la normalisation. L'Arabie saoudite souhaite en effet des garanties concrètes pour le peuple palestinien mais également une assurance sécuritaire de la part de Washington et le début de la construction d'un programme nucléaire civil. Un dossier qui ne fait pas consensus du côté des Israéliens. 

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Le Comité d'enquête russe inculpe le chef du Renseignement ukrainien pour terrorisme

— 3 octobre 2023 à 17:08

«Sont inculpés par contumace le chef de la direction générale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense Kirill Boudanov, le commandant des forces aériennes des forces armées ukrainiennes Nikolaï Oléchtchouk, le commandant des forces de la marine ukrainienne Alexeï Niéijpapa et le commandant du 383e régiment d'appareils téléguidés des forces ukrainiennes Sergueï Bourdéniouk», a annoncé le Comité d'enquête russe dans un communiqué ce 3 octobre.

«L'enquête a accumulé suffisamment de preuves établissant l'implication du sommet de la hiérarchie militaire ukrainienne à la préparation et l'exécution [...] de plus de 100 frappes aériennes effectuées par des drones», a affirme le Comité d'enquête, précisant que ces attaques avaient été menées «entre avril 2022 et septembre 2023» et visaient «Moscou et sa région, la République de Crimée et la ville de Sébastopol, et les régions russes de Rostov, Belgorod, Briansk ainsi qu'une série d'autres». Le communiqué a averti que «l'enquête allait très prochainement déboucher sur un mandat d'arrêt» à l'encontre des quatre hommes et la décision de «leur mise en détention par contumace». 

Les tentatives d’attaques de drones sur le territoire russe, déjà fréquentes depuis le début du conflit, se sont multipliées depuis plus de trois mois et le lancement de la contre-offensive ukrainienne qui peine sur le terrain. Moscou et la péninsule de Crimée sont particulièrement visés.

«Nous continuerons à tuer des Russes partout dans le monde», avait affirmé Kirill Boudanov 

Le général Boudanov n'en est pas à ses premières poursuites de la part des autorités russes. Le 21 avril dernier, il avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt international par un tribunal de Moscou pour son implication présumée dans l'explosion du pont de Kertch le 8 octobre 2022 en Crimée : le tribunal avait «décidé de la mise en détention par contumace de K.A. Boudanov en vertu de l'article 205.5 partie 1» («création d'une organisation terroriste»).

Commentant cette décision, l'intéressé avait déclaré, goguenard : «Vous savez, depuis le temps que je travaille, j'étais un peu triste de n'être visé par aucune condamnation. Ça me fait plaisir, c'est un bon indicateur de notre travail et je promets de m'améliorer.» Interrogé au cours de la même interview au sujet de sa responsabilité dans l'attentat qui avait coûté la vie, le 20 août 2022, à la journaliste russe Daria Douguina, il avait affirmé de sang-froid : «Tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est que nous avons tué des Russes et que nous continuerons à tuer des Russes partout dans le monde jusqu'à la victoire complète de l'Ukraine.»

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Crise céréalière: Zelensky «a ébranlé la confiance de notre société», estime la diplomatie polonaise

— 3 octobre 2023 à 17:51

Alors que Kiev et Varsovie ont annoncé ce 3 octobre être parvenus à un accord sur «une question importante» concernant le transit des céréales, qui déchire les deux pays voisins depuis plusieurs semaines, l’exécutif polonais semble toujours mal digérer les déclarations de Volodymyr Zelensky à l’Assemblée générale de l’ONU.

Une prestation qui «a ébranlé la confiance de notre société dans la politique actuelle du gouvernement ukrainien à l'égard de la Pologne», a déclaré le 2 octobre le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, lors d’une interview à la chaîne Polsat.

«Mon absence là-bas est en partie l'expression [d'une période de déclin économique]»

Le ministre polonais était de surcroît interrogé sur son absence à la réunion convoquée à Kiev, le jour même, par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. «Il y a plusieurs raisons à cela, notamment des raisons de santé», a-t-il concédé, avant d'ajouter : «Mais surtout, cela résulte du fait qu'en politique, y compris bilatérale, entre différents pays, nous avons des périodes d'expansion et de récession économique», a répondu le ministre. Et de lâcher: «Actuellement, en ce qui concerne les relations entre la Pologne et l'Ukraine, nous entrons dans une période de déclin économique, mon absence là-bas en est en partie l'expression.»

Selon le diplomate, il est «absolument essentiel», en démocratie, que la politique étrangère doive «bénéficier du soutien de la société» pour être «menée de manière durable et stable». Zbigniew Rau a toutefois réfuté l’emploi du terme de «représailles» pour qualifier son absence et assuré que la Pologne était représentée à un niveau suffisant à cette réunion européenne, par son sous-secrétaire d'État Wojciech Gerwel et «trois autres vice-ministres».

Lors de son discours devant les Nations unies le 19 septembre, le président ukrainien avait provoqué l’ire de Varsovie en accusant «certains» de ses «amis européens» de «feindre» la solidarité et de «préparer le terrain» de Vladimir Poutine, en imposant des embargos sur les céréales ukrainiennes. Suite à ce discours, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait mis en garde Volodymyr Zelensky «de ne plus jamais insulter les Polonais». Ceux-ci «ne le permettront jamais», avait-il ajouté.

La relation de Kiev avec Budapest est elle aussi houleuse

Cette saillie présidentielle à la tribune de l'ONU intervenait dans la foulée d’une plainte déposée par l’Ukraine à l’OMC contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie qui ont décidé de prolonger leurs restrictions d’importations sur les céréales ukrainiennes afin de protéger leurs producteurs, confrontés à l’afflux massif des denrées agricoles ukrainiennes.

Le chef de la diplomatie polonaise n’était pas le seul à ne pas avoir fait le déplacement à Kiev pour cette réunion «historique» annoncée le matin même par Josep Borrell. Autre absence remarquée, celle du ministre hongrois Peter Szijjarto. Tout comme Varsovie, les relations que Budapest entretient avec Kiev se sont dégradées, sur fond d’exigences ukrainiennes, la Hongrie ayant conservé des liens avec la Russie. L’ajout en mai dernier par les autorités ukrainiennes d’OTP, première banque hongroise, à sa liste des «sponsors internationaux de la guerre» a marqué un tournant. La Hongrie a depuis opposé son veto au dernier paquet européen de 500 millions d’euros d’aide militaire. Le 29 septembre, les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir temporairement retiré OTP de leur fameuse liste, disant espérer que cette décision permettrait à la Hongrie de débloquer cette «aide militaire vitale de l’UE».

Les absences des diplomates letton et suédois sont, en revanche, passées plus inaperçues. Tobias Billström, chef de la diplomatie suédoise, n'a ainsi pas pu participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Kiev car il avait «oublié son passeport», selon Die Presse. Le ministre «a donc dû renoncer au voyage en train de huit heures jusqu’à Kiev», relate le quotidien autrichien.

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Dépréciation du rouble : «Il n'y a toujours aucune raison de s'inquiéter», assure Peskov

— 3 octobre 2023 à 19:22

Alors que la monnaie russe a franchi ce 3 octobre le seuil symbolique des 100 roubles pour un dollar, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à la presse qu’il n'y avait «toujours aucune raison de s'inquiéter».

«Il y a certaines fluctuations, mais nous vivons toujours dans la zone du rouble, donc une telle attention excessive au taux de change du dollar est possible d'un point de vue émotionnel, mais c’est plutôt un vestige du passé», a poursuivi le porte-parole du Kremlin. «La stabilité macroéconomique est entièrement assurée par les actions du régulateur macroéconomique et du gouvernement, il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter ici», a insisté le porte-parole.

A l’ouverture de la Bourse de Moscou ce 3 octobre, il fallait au matin 100,11 roubles pour 1 dollar et 104,65 roubles pour 1 euro. La monnaie russe est légèrement remontée dans la journée, tout en restant dans l'après-midi au-dessus de 99 pour 1 dollar et près de 104 pour 1 euro.

L’inflation dans le collimateur des autorités monétaires russes

Il s'agit de la chute du rouble la plus importante depuis celle enregistrée à la mi-août, lorsque le rouble avait déjà dépassé 100 pour 1 dollar, une première depuis mars 2022 et la baisse de la monnaie russe dans la foulée de l'offensive en Ukraine.

La longue dévaluation du rouble face au dollar avait été pointée du doigt par le Kremlin début août comme l’un des facteurs favorisant l’inflation dans le pays. La Russie faisait alors face à une inflation de 4,4% sur un an. Pour endiguer ce phénomène, la Banque de Russie avait rehaussé, mi-août, son taux directeur de 8,5 à 12%, puis à 13% un mois plus tard.

Une politique monétaire saluée par Vladimir Poutine. «Je ne pense pas qu'il y ait là des problèmes ou des difficultés insurmontables», avait déclaré le président russe à la mi-septembre, lors du Forum économique oriental, estimant que les facteurs qui influencent le taux de change demeuraient «gérables».

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Adhésion de l'Arménie à la CPI : «une décision extrêmement hostile à la Russie», selon le Kremlin

— 3 octobre 2023 à 19:38

«Nous doutons et doutions depuis le début du fait que, du point de vue des relations bilatérales, la ratification du Statut de Rome par l'Arménie soit une bonne chose, et nous continuons à penser que c'est une mauvaise décision», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce 3 octobre.

Plus tôt dans la journée, le Parlement arménien avait ratifié le Statut de Rome, à l'origine en 1998 de la Cour pénale Internationale. Après sa ratification par soixante Etats, il est entré en vigueur le 1er janvier 2002, marquant par là même la création de cette institution judiciaire. Elle est saisie pour des crimes internationaux tels que les crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l'humanité ou crimes d'agression.

La CPI, hostile à la Russie depuis 2016

Au départ, la création de la CPI a été une initiative saluée par Moscou. En 2000, la Russie était signataire du Statut de Rome, sans toutefois l'avoir ratifié. Mais en 2016, suite à l'ouverture d'une enquête de la CPI sur la guerre en Géorgie de 2008, la Russie a indiqué qu'elle renonçait à en être membre.

Les relations se sont encore envenimées le 17 mars 2023, lorsque la juridiction et la Fédération de Russie a lancé un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant au sein du cabinet présidentiel pour «crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) (...) de certaines zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie». Des accusations rejetées par Moscou.

Les relations entre Moscou et Erevan mises à rude épreuve

Cette décision s'inscrit dans un épisode difficile des relations russo-arméniennes, au lendemain de la victoire éclair de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh. «Je pense qu'en Arménie, la majorité des gens comprend que l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective, regroupant l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirhizistan, la Russie et le Tadjikistan, ndlr) et le partenariat russo-arménien sont à l'heure actuelle absolument irremplaçables», a estimé Peskov. Et celui-ci d'ajouter que «l'Arménie [était] notre allié (...) beaucoup nous unit avec nos frères arméniens et il ne fait aucun doute que ces liens perdureront toujours».

Contesté dans son pays pour avoir abandonné la région, le premier ministre Nikol Pachinian a accusé la Russie, disposant de forces de maintien de la paix dans le Karabagh, d'avoir laissé faire Bakou. La diplomatie russe lui a alors reproché le 25 septembre de «tenter de se dégager de la responsabilité des échecs de la politique intérieure et étrangère, en rejetant la faute sur Moscou», estimant qu'Erevan avait lui-même reconnu la souveraineté de l'Azerbaïdjan sur la région. L'Arménie n'a d'ailleurs jamais reconnu le Haut-Karabagh, a rappelé le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov le 2 octobre.

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Russie : l'armée indique avoir neutralisé un raid ukrainien vers la Crimée et abattu 31 drones

— 4 octobre 2023 à 08:39

«Dans la partie nord-ouest de la mer Noire, les actions d'un appareil des forces aérospatiales russes ont arrêté une tentative de pénétrer le territoire de la Crimée d’un groupe de débarquement des forces armées de l'Ukraine», a fait savoir le ministère russe de la Défense ce 4 octobre au matin sur Telegram. Un «bateau militaire à grande vitesse et trois jet-skis» se dirigeaient vers le cap Takhankout, dans le nord-ouest de la péninsule.

L’armée russe a rapporté à plusieurs reprises avoir détruit des vedettes militaires ukrainiennes en mer Noire. 

❗️🇷🇺🇺🇦 Combined attack on Crimea

On the night of October 3–4, Ukrainian formations again attacked the Crimean peninsula. First, at around 20.25, the crew of the Russian Pantsir-S1 air defense missile system shot down one Neptune missile on approach to Cape Tarkhankut.

And just… pic.twitter.com/YLhA7fmLZj

— Rybar Force (@rybar_force) October 4, 2023

31 drones abattus au-dessus des régions frontalières

«Les systèmes de défense aérienne en service au-dessus du territoire des régions de Belgorod, Briansk et Koursk ont intercepté et détruit 31 drones ukrainiens», a aussi indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram. Le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz, avait indiqué plus tôt qu'un drone y avait été détruit par les forces russes, sans faire de blessés ni de dégâts.

Selon celui-ci, les troupes de Kiev ont également fait usage d'armes à sous-munition tirées par lance-roquettes multiples (MLRS) dans quatre districts de sa région, provoquant «des destructions partielles» sur des bâtiments résidentiels et des dépendances.

Depuis que l'Ukraine a lancé sa contre-offensive début juin, qui peine sur le terrain, les régions frontalières russes rapportent quasi-quotidiennement des attaques de drones ou des frappes sur le territoire de la Fédération de Russie, contre des cibles civiles.

 

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Egypte : Abdel Fattah al-Sissi officiellement candidat pour un troisième mandat

— 4 octobre 2023 à 09:13

C'était un secret de polichinelle en Egypte. Lors d'une conférence de presse, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé officiellement le 2 octobre être candidat pour un troisième mandat d'affilée. 

A cette occasion, les rues de la capitale étaient ornées d'affiches du Raïs avec le slogan «Nous sommes avec toi, vive l'Egypte». Au cours de son discours, l'ancien militaire a notamment mis en exergue «dix ans de succès» et a déclaré vouloir briguer un nouveau mandat «pour continuer à rêver». Après quasiment dix ans à la tête de l'Egypte, le pays a notamment lutté contre la mouvance islamistes dans le Sinaï et a entrepris des travaux pharaoniques pour désengorger la ville du Caire. Une nouvelle capitale administrative, construite à 45 km du Caire au milieu du désert depuis 2016, est d'ailleurs surnommée «Sissi-city». Après le coup d'Etat militaire pour renverser les islamistes au pouvoir, Abdel Fattah al-Sissi a remporté les deux dernières élections présidentielles de 2014 et 2018, respectivement avec 96% puis 97% des voix. 

Pour être candidat en Egypte, il faut 25 000 soutiens certifiés

Le président égyptien a insisté sur «le chaos» qui ne manquerait pas d'advenir s'il était défait. Face à l'inflation galopante dans le pays et la dépendance économique vis-à-vis des bailleurs saoudiens et émiratis, l'opposition à al-Sissi commence à se structurer pour les élections. En novembre dernier, Riyad a prolongé un programme d'aide de 5 milliards de dollars pour l'économie égyptienne et les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 72% sur l'année écoulée. 

Or, comme nous l'apprend le site Middle East Monitor, être candidat n'est pas chose facile en Egypte. Chaque prétendant à la présidentielle doit ainsi recueillir une recommandation de 20 députés au Parlement ou des soutiens certifiés de 25 000 citoyens issus de 15 régions égyptiennes différentes, avec un minimum de 1 000 soutiens dans chaque gouvernorat.

En 2019, al-Sissi avait modifié la constitution égyptienne pour prolonger son mandat de quatre à six ans et pouvoir en briguer un troisième consécutif. Ce changement constitutionnel avait été décidé lors d'un référendum qui avait été favorable à 88,83%

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Venise : un bus touristique chute d'un pont, au moins 21 personnes tuées

— 4 octobre 2023 à 09:43

«Le bilan, provisoire, fait état d'au moins 21 victimes et de plus de 20 personnes hospitalisées, dont beaucoup sont dans un état très grave», a annoncé Luca Zaia, le gouverneur de la Vénétie, région italienne dont Venise est la capitale, déplorant «une tragédie aux proportions énormes».

Parmi les victimes se trouvent des «touristes ukrainiens», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la mairie, mais aussi des Allemands et des Français, selon l'agence Ansa. Trois Ukrainiens, un Croate, un Allemand et un Français comptent parmi les blessés, a précisé le porte-parole à l'AFP.

«L'accident a également impliqué quelques mineurs», a fait savoir le gouverneur de Vénétie sur Facebook.

Accident à Venise : au moins 21 morts après la chute d’un bus depuis un pont

L'identification des personnes décédées était toujours en cours dans la nuit et les pompiers s'affairaient auprès de la carcasse du bus carbonisé, renversé sur le toit, a constaté un photographe de l'AFP sur la scène de l'accident, entre Mestre et Marghera, deux localités sur la terre ferme faisant partie de la commune de Venise et donnant sur sa célèbre lagune.

«Nous sommes en contact avec les autorités italiennes pour identifier d'éventuelles victimes françaises», a indiqué sur X (ex-Twitter) la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.

Le bilan pourrait s'aggraver car les sauveteurs attendaient le refroidissement des batteries du véhicule hybride – électrique/méthane – pour pouvoir le déplacer et s'assurer qu'aucune autre victime ne se trouvait dans les décombres.

L'accident s'est produit peu après 19h30 locales. Le bus effectuait une navette entre le centre historique de Venise et un camping situé sur la terre ferme pour le compte de la société publique des transports de Venise (ACTV), ce qui explique que «les victimes et blessés sont de plusieurs nationalités, pas seulement italiennes», selon Luca Zaia.

Selon Ansa, le patriarche catholique de Venise, Francesso Moraglia, s'est rendu sur place pour bénir les dépouilles des victimes décédées, alignées sous des draps blancs sur lesquels avaient été posés des bouquets de fleurs rouges.

Malaise du chauffeur ? 

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a aussitôt exprimé «ses profondes condoléances». «Je suis en contact avec le maire Luigi Brugnaro et le ministre (des Transports) Matteo Salvini pour suivre les nouvelles de cette tragédie», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le bus a «pris feu» après être tombé d'un pont enjambant une voie ferrée entre Mestre et Marghera, ont indiqué les pompiers de Venise. Selon le quotidien Il Corriere della Sera, le bus de ligne est sortie de sa voie de circulation sur le pont, a défoncé le rail de sécurité et est tombé d'une hauteur d'une dizaine de mètres près des voies ferrées situées en contrebas.

Selon le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, «le facteur aggravant a été l'alimentation au méthane (du véhicule), donc le feu s'est propagé rapidement». «Le bilan est tragique et dramatique mais je crains qu'il ne monte », a-t-il déclaré au journal télévisé de la chaîne publique Rai 1.

Interrogé sur les causes de l'accident, le vice-Premier ministre Matteo Salvini, également ministre des Transports, a évoqué sur la chaîne Rete 4 «l'hypothèse d'un malaise du chauffeur».

Le plus grave accident de ce genre en Italie à ce jour s'était produit le 28 juillet 2013. Un autocar transportant une cinquantaine de passagers, tous originaires de la province de Naples et de retour d'une excursion de trois jours, était tombé d'un viaduc d'une trentaine de mètres près d'Avellino, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Naples. Trente-huit personnes étaient mortes sur le coup, deux autres étant décédées des suites de leurs blessures.

 

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Etats-Unis : le chef républicain à la Chambre renversé par les élus trumpistes

— 4 octobre 2023 à 09:58

C'est une première dans l'histoire du Congrès américain : après un débat tendu entre conservateurs dans l'hémicycle de la Chambre des représentants, 216 élus, dont huit républicains, ont voté pour destituer Kevin McCarthy, contre 210, le 3 octobre au soir.

Aussitôt après ce résultat sans précédent, un Kevin McCarthy malgré tout souriant a été entouré par des membres de son parti, qui lui ont donné l'accolade et lui ont serré la main. Le vote ouvre une période de fortes turbulences à la chambre basse, où un remplaçant doit être choisi la semaine prochaine. Kevin McCarthy a d'ores et déjà annoncé qu'il ne se représenterait pas, même si les règles parlementaires l'y autorisent.

«J'ai été le 55e chef de la Chambre, l'un des plus grands honneurs. J'en ai aimé chaque instant», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, tout en se disant «optimiste» malgré cette débâcle. Il avait déjà été élu au forceps en janvier, en raison de la très mince majorité républicaine. Pour accéder au perchoir, il avait notamment dû faire d'énormes concessions avec une vingtaine de trumpistes, dont la possibilité que n'importe quel élu ait le pouvoir de convoquer un vote pour le destituer, ce qu'a finalement fait Matt Gaetz.

Accusations d’un accord secret sur une enveloppe pour l’Ukraine

«C'est dans l'intérêt de ce pays que nous ayons un meilleur "speaker" que Kevin McCarthy», a lancé après le scrutin cet élu de la droite dure américaine qui a déposé le 2 octobre la motion pour destituer le chef de son parti. «Personne ne [lui] faisait confiance», a ajouté Matt Gaetz. «Kevin McCarthy avait fait de nombreuses promesses contradictoires.»

L'élu de Floride reproche principalement au ténor républicain d'avoir négocié avec les démocrates un budget provisoire pour financer l'administration fédérale, auquel s'opposaient de nombreux conservateurs. Il l'accuse aussi d'avoir conclu un «accord secret» avec le président Joe Biden sur une possible enveloppe pour l'Ukraine. Or, l'aile droite du Parti républicain s'oppose vivement au déblocage de fonds supplémentaires pour Kiev, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Et qu'importe que l'immense majorité du groupe parlementaire de Kevin McCarthy l'ait publiquement soutenu : les trumpistes disposaient d'un veto de fait à la Chambre compte tenu de la très fine majorité républicaine dans cette institution.

Pas de soutien démocrate

«Je ne regrette pas d'avoir négocié. Notre gouvernement est fait pour trouver des compromis», a répondu Kevin McCarthy. Le républicain de 58 ans a semblé penser un temps qu'il parviendrait à sauver sa tête, espérant que les calculs politiques l'emporteraient et qu'il pourrait soutirer aux démocrates un appui, même très juste, en échange de concessions. Peine perdue.

«C'est au Parti républicain de mettre fin à la guerre civile des républicains à la Chambre», avait tranché le chef démocrate Hakeem Jeffries dans une lettre après une longue réunion le 3 octobre avec son groupe parlementaire. 

«Les raisons de laisser les républicains gérer leurs propres problèmes sont innombrables. Laissons-les se vautrer dans la fange de leur incompétence et de leur incapacité à gouverner», avait de son côté lancé, implacable, l'élue progressiste Pramila Jayapal.

Signe des désaccords qui déchirent les républicains, les élus conservateurs se sont succédé dans l'hémicycle pour plaider pour et contre Kevin McCarthy. Tom Cole avait prévenu du «chaos» dans lequel la Chambre et les républicains seraient plongés si Kevin McCarthy était destitué. «Le chaos, c'est le président McCarthy», avait répliqué Matt Gaetz.

Trump réagit

Ces luttes intestines étalées au grand jour ont fait réagir Donald Trump. «Pourquoi les républicains passent-ils leur temps à se disputer entre eux, pourquoi ne combattent-ils pas les démocrates de la gauche radicale qui détruisent notre pays ?», a écrit l'ex-président républicain sur sa plateforme Truth Social.

Un tel vote n'avait pas eu lieu depuis plus d'un siècle aux Etats-Unis, et jamais aucun «speaker» n'avait été évincé de son poste jusque-là. Le président Joe Biden a appelé dans la soirée les élus de la Chambre à élire rapidement un nouveau chef, face aux «défis urgents» auxquels font face les Etats-Unis. Mais la tâche s'annonce compliquée pour les républicains, qui se réuniront dans une semaine, pour se mettre d'accord sur un nouveau candidat. Un vote devrait avoir lieu le lendemain. 

 

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Punaises de lit : «Un phénomène exponentiel» qui inquiète avant les Jeux olympiques de Paris

— 4 octobre 2023 à 12:40

C’est un sujet qui pourrait prêter à sourire mais qui prend de l’ampleur jusqu'à irriter le gouvernement français : la prolifération des punaises de lit dans les matelas, les fauteuils de certains cinémas, les trains, les métros et dans certains hôpitaux. Leurs piqûres peuvent occasionner des démangeaisons mais sont généralement bénignes.

La multiplication des cas, et le «bad buzz» sur les réseaux sociaux, inquiètent. L’opposition de gauche avait déjà alerté le gouvernement sur cette question il y a quatre ans. En toile de fond de cette petite secousse sanitaire, les JO de Paris 2024 et l’image de la France dans le monde.

«Un phénomène exponentiel», selon Mathilde Panot

La cheffe de file des Insoumis Mathilde Panot a brandi une fiole dans laquelle se trouvaient des punaises de lit lors des questions au gouvernement le 3 octobre à l’Assemblée nationale. Lors de cette séquence, l’Insoumise a évoqué un «problème national de santé publique» pour lequel le gouvernement «n’a rien fait», rappelant son engagement sur le sujet depuis 2019.

En effet, dès novembre 2019, elle avait, avec les élus de La France insoumise, déposé une proposition de résolution invitant le gouvernement à engager un plan d’urgence de prévention et de lutte contre les punaises de lit. Sur La Chaîne parlementaire le 3 octobre, Mathilde Panot a dénoncé «un phénomène exponentiel» qui «empêche les gens de dormir» et crée une «anxiété» et une «paranoïa», mais aussi «un isolement social». L’élue du Val-de-Marne préconise de reconnaître la punaise de lit comme «un problème de santé publique», d'interdire les produits chimiques auxquels les punaises seraient résistantes et enfin de «faire des services publics de désinsectisation» gratuits et recourant à la chaleur sèche, une méthode qui protégerait la santé des habitants et l’environnement.

Punaises de lit, on m'a ri au nez.

2019 : j’ai déposé une résolution pour un plan d’urgence de prévention et de lutte contre les punaises de lit.

On m’a ri au nez.

2020 : j’ai posé une question au gouvernement et fait des désinsectisations dans des logements.

On m’a ri au… pic.twitter.com/EXz2LJy0t6

— Mathilde Panot (@MathildePanot) July 19, 2023

Peur sur les JO

Au mécontentement des Insoumis, le gouvernement a répondu le 3 octobre en soirée sur les ondes de RTL par la voix de son porte-parole Olivier Véran qu’il organiserait une réunion interministérielle le 6 octobre. Celui qui avait géré la crise du Covid en France a ainsi affirmé que l’exécutif allait «apporter rapidement des réponses» expliquant le phénomène «du fait du réchauffement climatique» et concluant que «c’est le rôle du gouvernement d’apporter des réponses».

📹 Le gouvernement a été léger sur la question des infestations par les punaises de lit, alors qu'il y a des enjeux importants, et notamment un enjeu économique avec les Jeux olympiques et l'image de la France. @LCPpic.twitter.com/ApiobpSMeG

— Thomas Ménagé (@Thomas_Mng) October 3, 2023

Une volonté de rassurer de la part du gouvernement alors que la presse étrangère s’est largement fait l’écho de ce phénomène. Le média étasunien CNBC évoque ainsi en titre d’un article : «Les punaises de lit piquent Paris, attisant les craintes à l'approche des Jeux olympiques», quand le Guardian britannique parle du «fléau des insectes» et évoque une  «querelle politique». Enfin Skynews met en avant l’inquiétude de la municipalité parisienne, qui affirme «qu'il faut agir d'urgence» avant les Jeux olympiques. Si les punaises de lit représentent un risque sanitaire limité, certains élus, à l’image du RN Thomas Ménagé, estiment que c’est l’image du pays qui pourrait pâtir de cette polémique.

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Sanctions : quand le Canada autorise «en catimini» des entreprises à commercer avec la Russie

— 4 octobre 2023 à 15:41

Au jeu de quelle capitale occidentale sanctionne le mieux la Russie, toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne. Si du côté de Paris, notamment, on a enjoint, dès le mois de mars 2022, les firmes françaises «de respecter les sanctions», et donc in fine d’abandonner leurs actifs en Russie, les autorités canadiennes se montreraient plus coulantes, à en croire Le Devoir. Dans une publication datée du 3 octobre, le quotidien québécois révèle que les autorités canadiennes auraient délivré depuis mars 2022 «plus d’une dizaine de permis spéciaux» à des entreprises nationales afin de contourner leur propre régime de sanctions contre Moscou.

«Ces autorisations, données à la pièce par Ottawa, ont ainsi favorisé l’exportation de matériaux et d’équipement dans des domaines pourtant jugés "délicats" pour les alliés de l’Ukraine, puisque liés à la fabrication d’armes ou à l’exploration pétrolière et minière», affirme notamment l’auteur de l’article. Des permis spéciaux dont le ministère canadien des Affaires étrangères aurait confirmé l’existence au quotidien, tout en refusant de communiquer leur nombre ou les entreprises qui en ont bénéficié, invoquant «des raisons de confidentialité commerciale» lors d'un échange avec Le Devoir.

Des matériaux utilisables dans la fabrication d’armes

Seraient notamment concernées des «pièces d’aluminium», des «convertisseurs statiques électriques et "appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta, gamma ou d’autres radiations ionisantes"», égraine le média, qui a épluché les données fédérales canadiennes sur le commerce international. Soit des produits «dont le commerce avec Moscou avait été suspendu depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine», souligne-t-il, précisant qu’il s’agit de pièces et d’équipements «inscrits dans l’annexe 7 du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Russie, en raison de leur utilisation possible dans la fabrication d’armes».

Une délivrance «en catimini» fustigée par le porte-parole en matière d’affaires étrangères du Bloc québécois (BQ), Stéphane Bergeron. «Je ne pars pas du principe qu’on ne doive jamais émettre des exemptions, mais ça doit être l’exception plutôt que la règle. Je crois que c’est en train de s’établir comme règle, et c’est pour le moins inquiétant», a déclaré lors d’un point presse le député canadien, cité par Le Devoir.

Ottawa demeure un soutien de poids pour Kiev

Le Canada, qui sanctionne la Russie depuis près de dix ans, avait drastiquement renforcé ses mesures coercitives en février 2022, dans la foulée du lancement de l’opération russe en Ukraine. «Avec effet immédiat, nous cessons toutes les licences d'exportation pour la Russie et annulons les licences existantes», avait ainsi déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, annonçant de nouvelles sanctions de «grande envergure» devant «limiter la capacité du président Poutine à continuer de financer» les opérations russes en Ukraine.

Selon Le Devoir, les échanges commerciaux russo-canadiens ont chuté de 1 100% entre 2021 et 2022. Des données qui ne prennent pas en compte un autre possible contournement des sanctions occidentales contre la Russie, via des exportations vers des pays tiers pour terminer leurs trajets en Russie. «Après avoir diminué de 91% entre le Canada et la Russie, les exportations canadiennes de circuits imprimés avaient étrangement explosé en 2022 de 4 000% vers la Turquie, de 2 700% vers les Émirats arabes unis et de 900% vers le Kazakhstan», écrit le quotidien, citant les chiffres… d’un rapport ukrainien.

Lors d’un déplacement de Volodymyr Zelensky à Ottawa fin septembre, surtout remarqué par le scandale de l'ovation d'un vétéran SS au Parlement canadien, le Premier ministre Justin Trudeau avait réitéré l’«appui indéfectible» de son pays à Kiev, promettant une aide supplémentaire de 452 millions d'euros, une cinquantaine de blindés, ainsi que l’entraînement d’Ukrainiens au pilotage et à l’entretien des chasseurs américains F-16. Deux jours avant l’arrivée du président ukrainien, Ottawa étendait ses sanctions antirusses à 42 individus et 21 entités supplémentaires.

Selon le décompte du Kiel Institute for the world Economy (IFW), un think tank allemand, le Canada a fourni près de 5,45 milliards d’euros d’aides, dont 1,6 dans le domaine militaire, entre janvier 2022 et juillet 2023. Un niveau d’aide à Kiev qui, en valeur absolue, place Ottawa juste devant Varsovie.

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Pétrole : l’Opep+ entend garder son cap afin de soutenir les prix

— 4 octobre 2023 à 16:41

Ce 4 octobre à la mi-journée, lors d’une réunion technique par visioconférence, le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’Opep+ a «réaffirmé l’engagement» des pays de l’alliance, précisant dans un communiqué que ceux-ci étaient «prêts à prendre des mesures supplémentaires» en fonction des conditions du marché.

Le ministère saoudien de l'Energie a confirmé, dans un communiqué, la poursuite de cette mesure jusqu'à fin 2023. La production du royaume devrait donc s'élever à environ 9 millions de barils par jour pour les mois de novembre et décembre, est-il précisé.

La Russie, autre poids lourd de l'Opep+, maintient également la diminution de ses exportations de l'ordre de 300 000 barils par jour jusqu'au mois de décembre, a indiqué le vice-Premier ministre Alexandre Novak, selon des propos cités par la chaîne Telegram du gouvernement.

«Une analyse du marché sera menée le mois prochain afin de décider s'il convient d'accroître la coupe ou d'augmenter la production de pétrole», a ajouté le vice-Premier ministre russe, en écho au communiqué saoudien.

Les cours de l’or noir en hausse de 5 à 7% sur deux mois

Ces décisions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 par neuf pays, dont Riyad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.

Depuis le dernier JMMC début août, le Brent, la référence européenne du brut, a progressé d'environ 5% et le WTI, son équivalent américain, de plus de 7%. Le Brent a frôlé fin septembre le seuil symbolique de 100 dollars le baril, avant de connaître avec le WTI un repli ces derniers jours.

Les membres du JMMC se retrouveront de nouveau le 26 novembre pour faire un point avant la réunion ministérielle des 13 pays exportateurs de pétrole (Opep) conduits par Riyad, et de leurs dix partenaires emmenés par Moscou, à Vienne, siège du cartel.

Ce comité technique n'a pas de pouvoir décisionnaire quant à une hausse ou une baisse des quotas, mais discute des conditions de marché et fait des recommandations servant de base aux mesures prises par les ministres.

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Téhéran et Riyad s'accordent pour rejouer le match de foot annulé en raison du buste de Soleimani

— 4 octobre 2023 à 17:26

Le sport s'invite dans les relations irano-saoudiennes. Alors que les anciens ennemis régionaux ont récemment renoué contact avec la réouverture de leurs ambassades respectives et la reprise des vols directs, un match de football comptant pour la Ligue des champions asiatiques est venu entacher quelque peu ce rapprochement. La diplomatie iranienne a tenu à clarifier la situation

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdulahian a précisé ce 4 octobre à la presse qu'il était question de rejouer le match à une date ultérieure en accord avec les autorités saoudiennes. «Nous ne devons pas permettre que le sport devienne un levier politique entre les mains d’un quelconque parti», a-t-il par ailleurs déclaré aux journalistes. 

Soleimani hante encore les Saoudiens

L'incident est survenu le 2 octobre, lorsque l'équipe de football saoudienne de Karim Benzema, Al-Ittihad, a refusé d'entrer sur le terrain du club iranien de Sepahan au stade Naghsh-e-Jahan. Le match devait compter pour le deuxième tour de la Ligue des champions asiatique. 

Al Ittihad 🇸🇦 a refusé de jouer contre Sepahan 🇮🇷 ce soir à cause d’une statue installée sur le terrain.

Le buste représente Soleimani, un général iranien mort en Irak lors d’une frappe de drône des Etats-Unis en 2020.

Al Ittihad n'est pas venu sur le terrain à cause… pic.twitter.com/42YpmMZk6G

— Footballogue (@Footballogue) October 2, 2023

Alors que près de 60 000 spectateurs attendaient le début de la rencontre, l'équipe saoudienne a refusé de se rendre sur la pelouse en raison de la présence du buste de Qassem Soleimani, général des forces iraniennes Al Qods. Le militaire avait été assassiné par une frappe américaine le 2 janvier 2020 à Bagdad. Sa statue est présente dans l'enceinte du stade depuis maintenant quatre ans, rapporte le média iranien Al-Alam. 

Anecdotique en apparence, ce refus du club saoudien montre que certains sujets restent sensibles entre les deux anciens ennemis régionaux, malgré le réchauffement de leurs relations. Si Qassem Soleimani est une figure adulée en Iran pour avoir notamment combattu Daech en Irak et en Syrie ainsi que pour son soutien au Hezbollah libanais, aux yeux de Riyad, il incarne l'influence néfaste iranienne au Moyen-Orient.

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France : visé par le gouvernement, le mouvement Civitas veut contester sa dissolution

— 4 octobre 2023 à 18:04

«Les recours seront bien entendu rapidement déposés», a annoncé sur X le président de Civitas, le Belge Alain Escada. Accusée par le porte-parole du gouvernement d’appeler à «entrer en guerre contre la République», notamment en recourant «à la force», ce mouvement a vu ce 4 octobre sa dissolution être actée en Conseil des ministres. Celle-ci intervient après avoir déjà été annoncée en août.

Lors de son allocution hebdomadaire, Olivier Véran a justifié la dissolution de cette association, devenue parti politique en 2016, «pour l’ensemble de son œuvre».

Les propos du porte-parole du gouvernement ont été précisés par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier a publié le décret sur les réseaux sociaux. Un document dans lequel sont énumérés des éléments à charge, parmi lesquels l’appel à «entrer en guerre», des rassemblements en «hommage […] à des personnalités emblématiques de la collaboration» ou encore la «hiérarchisation des êtres humains» et la «diffusion d’une idéologie» hostile aux musulmans et aux «personnes LGBT».

L’association « Civitas » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Incitation à la haine, antisémitisme, homophobie…Les valeurs portées par ce mouvement n’ont pas leur place dans notre République.
Le décret… pic.twitter.com/1MaHnoMa75

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 4, 2023

Enfin, l’organisation se voit reprocher de compter parmi ses membres «et soutiens» des personnalités «diffusant un discours haineux et discriminatoire» ayant fait l’objet de condamnations pénales.

Une 33e dissolution en six ans 

Si elle se confirmait, la dissolution de Civitas serait la 33e du genre en six ans de présidence d'Emmanuel Macron. Le groupement écologiste Les Soulèvements de la Terre avait en effet vu sa dissolution suspendue le 11 août par le Conseil d’Etat.

Les organisations jusqu'ici dissoutes sous Emmanuel Macron sont très majoritairement des structures de droite radicale ou islamistes. En comparaison, dix organisations avaient été dissoutes sous le quinquennat de François Hollande, et deux seulement durant celui de son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

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En raison des positions européennes hostiles à l'Azerbaïdjan, Aliev refuse de se rendre en Espagne

— 4 octobre 2023 à 20:11

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev ne se rendra pas le 5 octobre à Grenade, en Espagne, a annoncé ce 4 octobre l'agence de presse azerbaïdjanaise APA. Le chef d’Etat azerbaïdjanais devait notamment y rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

Bakou «n'a pas jugé nécessaire de participer aux négociations dans ce format», a confirmé un responsable azerbaïdjanais auprès de l'AFP. Cette source, anonyme, a mis en cause l'«atmosphère anti-azerbaïdjanaise qui s'est formée» après l'offensive éclair des forces de Bakou dans le Haut-Karabagh.

Une «atmosphère anti-azerbaïdjanaise», dans le format de discussion proposé à l’Azerbaïdjan, également évoquées par l’APA. Cette dernière souligne notamment le refus de la France et de l’Allemagne de permettre à la Turquie de participer à cette rencontre, comme le demandait l'Azerbaïdjan.

Haut-Karabagh : des critiques européennes qui passent mal à Bakou

Auprès de l'AFP, le responsable azerbaïdjanais a pointé du doigt les «déclarations pro-arméniennes des responsables français». La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna s'est en effet rendue en Arménie le 3 octobre et a donné son feu vert pour l'envoi de matériel militaire.

Paris n'a toutefois pas précisé quelles armes seraient envoyées à Erevan. Le président du Conseil de l'Union européenne Charles Michel avait également déclaré le 3 octobre que les relations avec Bakou connaissaient des «difficultés réelles» et que les Européens «demeuraient très engagés pour soutenir l'Arménie». Un ensemble de griefs également évoqués par l'APA.

De son côté, le Premier ministre arménien a confirmé qu'il se rendra bien le 5 octobre au sommet de la Communauté politique européenne (CPE). «Nous avons confirmé notre participation à la réunion à Grenade», ville en Andalousie, a déclaré Nikol Pachinian au Parlement arménien. Il a néanmoins jugé «dommage» de ne pas rencontrer Ilham Aliev.

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Sur le front : confidences des artilleurs des unités de défense antiaérienne russes

— 5 octobre 2023 à 09:34

Le rôle de la défense antiaérienne dans la zone de l’opération militaire s’est considérablement renforcé ces derniers mois. L’Occident alimente intensément les forces armées ukrainiennes en armes de haute précision : en missiles de croisière, en missiles guidés et en bombes planantes. Les unités de défense antiaérienne sont le seul bouclier protégeant les combattants russes. 

Ce n’est pas un hasard si les militaires nous rencontrent près de la célèbre stèle avec un chasseur MiG-21 à 50 kilomètres au nord-est de Donetsk. C’est cet intercepteur qui protégeait le ciel soviétique dans les années 60 et était un élément majeur de la défense antiaérienne de l’URSS.

Même l’officier chargé des relations avec la presse ne sait pas où nous nous dirigeons. De tels détails ne sont pas divulgués par téléphone. Les forces armées ukrainiennes font activement la chasse à nos systèmes de missiles antiaériens. Pour eux, c’est la cible la plus convoitée, qui doit être atteinte par tous les moyens. Leur renseignement électronique va bien (merci à l’OTAN). Par conséquent, avant d’aller plus loin, on nous demande non seulement de mettre nos smartphones en mode avion, mais aussi de désactiver manuellement la géolocalisation.

Sur le front : confidences des artilleurs des unités de défense antiaérienne russes© Andreï Kots/RIA NOVOSTI
Equipage de système TOR-M2.

Pendant plusieurs heures, nous allons à travers un champ le long de plantations d’arbres, au risque d’abîmer la suspension. Enfin, nous arrivons sur place, là où est installé le camp de déploiement temporaire d’une batterie de missiles antiaériens de la 150e division d’infanterie motorisée du groupement des forces Sud.

Les combattants reviennent ici pour se reposer et se réapprovisionner en munitions. A tout moment, ils sont prêts à changer de position. En fait, l’essentiel de leur activité peut être décrit par trois verbes : engager, abattre, se cacher.

Le camp a été organisé d’une manière simple mais efficace. Des tentes pour dormir.  Une douche mobile est à côté : une surface d’un mètre carré, entourée d’une bâche bleue, et un seau avec un robinet suspendu à une branche d’arbre au-dessus. Il y a même une «salle de gym» : des barres, des bandes de résistance, des haltères, des poids et un banc fait de planches pour le développé couché. L’axiome de la guerre : à part les combattants, il n’y a personne pour organiser la vie quotidienne. Ici, tout est de l’auto-organisation.

L’unité du système de missiles antiaériens «TOR-M2» se repose. La grosse machine se dissimule à côté, cachée aux caméras indiscrètes des drones ukrainiens par des couronnes d’arbres et par un filet de camouflage.

Cette arme est devenue le principal outil de travail des forces de défense antiaérienne. La plage de détection de cibles du radar va jusqu’à 40 kilomètres, la distance d’engagement jusqu’à 16 kilomètres. Elle tire à l’arrêt aussi bien qu’en déplacement. Sa capacité en munitions est de 16 missiles. Elle peut abattre des chasseurs, des hélicoptères, des drones, ainsi que des missiles de croisière à une altitude de quelques mètres à dix kilomètres.

Sur le front : confidences des artilleurs des unités de défense antiaérienne russes© Andreï Kots/RIA NOVOSTI
L’opérateur du système de missiles antiaériens «TOR-M2» portant l’indicatif Kalmyk montre des impacts laissés par une frappe de roquette Himars.

«Ils nous ont frappés avec un Himars», explique l’opérateur du système de missiles antiaériens portant l’indicatif Kalmyk. «Vous voyez les impacts sur le bord ? Des éclats d’obus ont frappé le mécanicien-conducteur et le commandant. Mais le mécanicien-conducteur, blessé, a dégagé le véhicule des tirs. C’est pour ça que nous l’avons appelé [Frankenstein]. Pendant tout ce temps, [nous avons effectué] 80 tirs. La plupart ont frappé la cible. Nous nous sommes déjà fait la main.»

En 2022, l'équipage abat l'hélicoptère du commandement ukrainien de Marioupol

Le personnel n’a pas changé depuis le début des combats. Le commandant adjoint portant l’indicatif Poulia raconte que l’impression la plus vive a été le premier tir réussi. Ce sont ses gars qui, le 27 mars 2022, ont abattu au-dessus du port de Marioupol un hélicoptère Mi-8 qui tentait d’évacuer le commandement de la garnison ukrainienne de la ville assiégée. A l’époque, cette nouvelle avait fait le tour de toutes les agences de presse mondiales. Et les gars haussent humblement les épaules : oui, ça a eu lieu, et alors ?

Une forte odeur de poudre brûlée remplit le compartiment du véhicule. Le système s’affaisse sensiblement suite au recul du tir. Il y a une vibration des murs et un bourdonnement sourd dus au tir d’un missile surface-air. Le tireur est excité, il attend comme un chasseur : touché, pas touché ? On soupire…

Poulia a 41 ans. Il est l’aîné dans l’unité. Il a combattu pendant la seconde guerre de Tchétchénie et la guerre russo-géorgienne de 2008. Il a servi dans une unité d’infanterie motorisée, puis dans les forces spéciales de la direction générale des renseignements (GRU), maintenant il est opérateur de système de missiles antiaériens. Il avoue : l’unité est devenue sa famille. 

«Oui, nous sommes une famille, une meute», confirme le commandant Akela (il assure qu’il ne manque pas son coup, contrairement au personnage du livre de Kipling). «Nous connaissons mutuellement nos faiblesses depuis longtemps, on se taquine. Quant au mode opérationnel, il est peaufiné à la perfection.»

L’opérateur détecte une cible. Il la balise avec un marqueur, informe le commandant et transmet une désignation de cible manuelle. Le commandant s’en saisit, détermine son type. Si c’est une cible à basse vitesse, il rend compte au poste de commandement supérieur où ils déterminent son appartenance. Et vient ensuite l’ordre de tirer.

«Si la cible est à grande vitesse et s’il n’y a pas le temps de préciser, je prends la décision moi-même», explique Akela. «Je ne me suis jamais trompé.»

Une adaptation continuelle aux nouvelles armes

A la question de savoir ce qui est le plus difficile à abattre, les gars répondent différemment. Lorsque les bombes planantes américaines JDAM sont apparues, le personnel du «TOR-M2» ne pouvait pas comprendre ce que c’était. La taille était petite, la vitesse horizontale minimale, il n’y avait pas de signature thermique. Mais ensuite ils s’y sont habitués. Une cible à basse vitesse et à haute altitude pour notre défense antiaérienne est une cible facile.

Les missiles de croisière Storm Shadow et Scalp sont plus difficiles à abattre. Ils volent à basse altitude, se cachant derrière les replis du terrain. Souvent, ils ne sont détectés qu’au dernier moment. Mais les gars se sont fait la main pour abattre ces [missiles] «furtifs».

«Le plus difficile et le plus terrible pour moi, ce sont les embuscades contre l’aviation», dit l’opérateur de l’unité portant l’indicatif Staf. «Il y avait une période où nous travaillions à 1,5 ou 2 kilomètres de la ligne de front. A une telle distance, un char, un missile antichar ou un mortier peuvent vous frapper. Sans parler des drones kamikazes qui posent des problèmes même en troisième ligne.»

A l’époque, on a essuyé des tirs à plusieurs reprises. Mais les troupes de la première ligne les ont tout de même protégés contre les avions et les hélicoptères ukrainiens. «La première expérience a été un choc, les mains tremblantes et des litres d’adrénaline dans le sang. Mais ça fait longtemps que nous ne transpirons plus», dit-il en haussant les épaules.

Les artilleurs des unités de défense antiaérienne se sont habitués au matériel occidental. Et maintenant ils veulent obtenir de nouveaux trophées. Quand on pose des questions sur le F-16, ils s’animent immédiatement. Dire qu’ils les attendent dans le ciel, ce n’est rien dire. Les artilleurs soviétiques et russes des unités de défense antiaérienne ont appris à abattre de telles cibles pendant des décennies.

 

 

 

 

 

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France : la venue d'Ursula von der Leyen à une réunion du parti de Macron irrite la communauté arménienne

— 5 octobre 2023 à 09:48

L'intervention prévue le 7 octobre de la présidente de la Commission européenne devant le parti d'Emmanuel Macron est une «grave faute», ont dénoncé le 4 octobre les Arméniens de France, pour qui Ursula von der Leyen a une «complicité active» dans les événements en cours au Haut-Karabagh.

Ursula von der Leyen devrait s'exprimer pendant environ une demi-heure lors d'une séance plénière consacrée à l'Europe, à huit mois des élections européennes.

Le CCAF dénonce la responsabilité de von der Leyen

Dans un communiqué, le Conseil national des Conseils de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) «dénonce avec la plus grande fermeté» cette invitation, la présidente de la Commission portant «une lourde part de responsabilité dans l'entreprise de «nettoyage ethnique réalisée contre les Arméniens du Haut-Karabagh». Une accusation de nettoyage ethnique que Bakou récuse fermement, assurant aux habitants de l'enclave qu'ils sont libres de partir ou de rester.

Le 18 juillet 2022, alors que l'UE cherchait à diversifier ses approvisionnements en hydrocarbures en remplacement du gaz et du pétrole russes, Ursula von der Leyen avait signé à Bakou un «nouveau protocole sur un partenariat stratégique» énergétique avec l'Azerbaïdjan. «L’Union européenne se tourne vers des fournisseurs d’énergie plus fiables», avait-elle alors déclaré, avant d'ajouter que Bakou serait «un partenaire essentiel pour notre sécurité d’approvisionnement et sur la voie de la neutralité climatique».

L'accord gazier a «non seulement fourni à l'Azerbaïdjan les moyens financiers de son effort de guerre contre les Arméniens, mais a également servi de caution politique et morale à ses agissements criminels», pointe le CCAF.

Ursula von der Leyen «a eu une complicité active dans le drame qui est en train de se nouer et qui a poussé 110 000 Arméniens à quitter leur foyer, leur patrie» du Haut-Karabagh, s'indigne Ara Toranian, co-président du CCAF, interrogé par l'AFP. Le parti Renaissance a commis une «grave faute» en l'invitant, juge-t-il.

Paris va envoyer des armes à Erevan

La présidente de la Commission évoquera devant Renaissance «les sujets sur lesquels on travaille ensemble» au niveau européen, a indiqué à l'AFP le porte-parole du parti macronien Loïc Signor, soulignant les «désaccords profonds» entre Ursula von der Leyen et Renaissance sur l'Arménie, dont cette formation «ne peut pas être comptable».

Sa venue «est l'occasion de parler du sujet» de l'Arménie, sur lequel l'UE s'active pour l'instant a minima, et la France «est le seul pays d'Europe qui s'exprime», a de son côté observé le député de la majorité Guillaume Kasbarian. 

Alors qu'Erevan craint une invasion de son territoire par Bakou, après les déclarations d'Ilham Aliev en 2018 – «Erevan est notre terre historique» –, Paris a annoncé le 2 octobre avoir validé la livraison future de matériel militaire à l'Arménie.

D'ailleurs, le président azerbaïdjanais, qui devait se rendre à Grenade en Espagne pour une réunion avec Nikol Pachinian et le Conseil européen, a finalement annulé son déplacement. Bakou pointe du doigt notamment la position française et les critiques européennes.

Paris a en outre débloqué 12 millions d'euros pour Erevan au titre de l'aide humanitaire, contre à peine 5 millions pour Bruxelles. «Le boycott ou le retrait d'invitation n'est pas la meilleure façon de parvenir à l'objectif» d'un soutien européen plus fort à l'Arménie, a encore ajouté Guillaume Kasbarian.

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Niger : les troupes françaises amorceront leur retrait «dans la semaine», Niamey exige un retrait «selon ses conditions»

— 5 octobre 2023 à 10:30

«Nous allons lancer l'opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens», a indiqué l'état-major des armées françaises ce 5 octobre à l’AFP.

Dans la foulée, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, militaires au pouvoir) a confirmé cette annonce dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. «Le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et selon nos conditions», précise le texte.

«Les 400 soldats français basés à Ouallam (ouest) seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d'ici la fin de l'année», poursuit ce communiqué.

Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans le pays sahélien, «d'ici la fin de l'année», se conformant ainsi à la volonté des nouvelles autorités ayant renversé le président Mohamed Bazoum, qui ont dénoncé les accords de défense liant Niamey à Paris.

«Nous ferons ce qui est planifié, cela se déroulera conformément à la planification», assure l'état-major français. Quelque 1 000 soldats et aviateurs sont déployés sur la base aérienne française de Niamey et 400 à Ouallam et Ayorou (nord-ouest), aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des «trois frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, sanctuaire du groupe Etat islamique.

Les militaires déployés sur les bases avancées devraient être les premiers à se désengager. Un schéma similaire à celui du Mali, où le retrait français avait commencé par les trois emprises les plus au nord du pays.

«Nous prenons les dispositions pour assurer la sécurité des gens engagés dans la manœuvre», a précisé l'état-major, en particulier sur la route qui relie les bases avancées à la capitale, ce qui pourrait nécessiter un appui aérien, sur fond de dégradation sécuritaire dans le pays après plusieurs attaques ayant fait des dizaines de morts.

Une opération logistique complexe

L'opération s'annonce complexe : le Niger servait depuis 2013 de plateforme de transit pour les opérations antiterroristes menées au Mali, avant de devenir le cœur du dispositif français dans la région après le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso, depuis l'été 2022.

Pour les militaires, ce retrait met fin à une situation incertaine depuis deux mois, avec des ravitaillements aléatoires et des manifestations antifrançaises régulièrement organisées devant leurs portes à Niamey. L'enceinte française, située au sein d'une emprise nigérienne, accueille des centaines de bureaux en préfabriqués, des hangars et abris modulaires pour les aéronefs, des tentes sur la base de vie, des cabines de pilotage pour les drones, des bulldozers du génie...

Après la conclusion d'un partenariat de combat à la demande du Niger, la France avait étoffé sa présence dans la capitale avec des blindés et des hélicoptères, venus renforcer les cinq drones Reaper, et au moins trois avions de chasse.

Les destinations des matériels ne sont pas encore arrêtées et plusieurs options sont évoquées : le territoire national en priorité, le Tchad voisin qui accueille l'état-major des forces françaises au Sahel ou encore d'autres théâtres.

Les militaires n'ont pas d'autre choix que d'utiliser la voie terrestre, soit par le Bénin – une option que refuse le régime militaire nigérien –, soit vers le Tchad, ce qui impliquerait ensuite d'acheminer les containers rentrant en France vers le port de Douala, au Cameroun, selon une source proche du dossier.

L'option d'un pont aérien semble compromise pour l'heure car jusqu'à nouvel ordre, les Nigériens interdisent le survol de leur territoire par des avions français.

Au Mali, le désengagement avait mobilisé 400 logisticiens envoyés en renfort. Pour le démantèlement de Gao, la plus grande emprise française du pays, 6 000 containers avaient été nécessaires. 

Paris, qui ne reconnaît pas les nouvelles autorités, a limité la délivrance de visa pour les Nigériens et mis fin à sa coopération dans le pays, un des plus pauvres au monde. Le Niger a bénéficié en 2022 de 120 millions d'euros d'aide publique au développement de la part de la France et fait actuellement l'objet de sanctions de la part de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) depuis fin juillet.

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France : l’armée de terre fait face à des difficultés inédites de recrutement

— 5 octobre 2023 à 12:40

Un manque de 12,5 à 15,6% pour l’exercice 2023, selon les chiffres annoncés par le directeur des ressources humaines de l’armée, le général Marc Conruyt, ce 5 octobre devant l’Association des journalistes de défense. Le constat est lourd : l’armée de terre ne parviendra pas à atteindre ses objectifs de recrutement pour l’année en cours, et cette carence met à mal le renouvellement générationnel de l’institution militaire française. C’est la première fois en une décennie qu'elle se trouve dans cette situation.

L’armée de terre confrontée à une première crise de recrutement

Entre 2000 et 2500 militaires manqueront cette année par rapport à l’objectif fixé.
Par @NicolasBarotte@Le_Figaro
Publié hier à 18:49, mis à jour il y a 1 minutehttps://t.co/hlVEgOxhNF

— Association des journalistes de défense (AJD) (@AJDPresse) October 5, 2023

«Des difficultés inédites»

Cité dans Le Figaro, le général Conruyt évoque «des difficultés inédites» en matière de recrutement. Sur les 16 000 nouveaux soldats qui doivent être recrutés au cours de l’année, 2 000 à 2 500 manquent à l’appel. Etonnamment, cette question du recrutement ne figure pas dans la loi de programmation militaire 2024-2030, si ce n’est dans le cadre du renseignement.

Si l’officier estime que les «fondations sont solides», la diminution des vocations militaires peut néanmoins inquiéter car si l’armée parvient à recruter des fantassins, elle éprouve plus de difficultés à mettre la main sur des spécialistes dans les domaines plus spécifiques comme le numérique.

Ce recul du recrutement touche aussi les officiers qui, selon le rapport du Haut comité d'évaluation de la condition militaire 2023, connaîtraient un «mal-être» dans l’institution par manque de reconnaissance et se plaindraient d’une «indifférence au mieux bienveillante» auprès des civils.

Le général Schill, cité par Le Figaro, s’interroge lui sur l’intérêt des carrières dans l’armée française : «Est-ce qu'un exercice organisé dans le cadre de l'OTAN est aussi bien qu'une mission au Sahel…», interroge-t-il.

Berlin et Washington également touchés

La France n’est cependant pas le seul Etat occidental à la peine avec son armée. Ainsi, l’Allemagne connaît également un défaut de recrutement (en recul de 7%, avec un taux d'abandon de 30% chez les volontaires en 2023, selon le ministre Boris Pistorius). Le fonds spécial de 100 milliards d'euros réuni dans la foulée du conflit en Ukraine pour moderniser la Bundeswehr ne semble pas suffire.

Enfin, les Etats-Unis ne sont pas en reste, avec un manque de 15 000 recrues sur un objectif de 65 000 pour l'armée américaine en 2023. Un problème récurrent outre-Atlantique, aux causes profondes : «Seulement 23% environ des enfants entre 16 et 21 ans sont capables de répondre à nos normes, et une partie de cela, franchement, reflète le problème d'obésité que nous avons dans notre pays», admettait ainsi la sous-secrétaire à l'armée Christine Wormuth en octobre 2022.

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Chasse aux sorcières : pour Hillary Clinton, évoquer des arguments parus dans RT revient à faire le jeu de Poutine

— 5 octobre 2023 à 12:43

«Quand je vois des gens répéter des arguments russes apparus pour la première fois dans Russia Today ou dans le discours d’un responsable russe, c'est un gros point marqué pour Poutine», a déclaré l’ancienne cheffe de la diplomatie américaine et candidate démocrate malheureuse aux présidentielles de 2016, Hillary Clinton, lors d’une interview sur PBS, le 3 octobre.

«Quand je vois des Américains occupant des postes à responsabilité dire que nous ne devrions pas soutenir le peuple ukrainien, ils sont corrompus», a-t-elle de surcroît accusé, interrogée sur la perception que Vladimir Poutine pourrait avoir des dissensions politiques aux Etats-Unis autour du soutien à l’Ukraine. L'épouse du 42e président des Etats-Unis est convaincue que le président russe n’est «pas seulement enthousiasmé» par ces dissensions, mais qu’il les «fomente également».

«Poutine et son équipe effectuent ce genre d’interventions, secrètes ou manifestes, visant à saper la démocratie et à subjuguer les dirigeants politiques», a-t-elle poursuivi. «Il y a le maître de la corruption qui vit au Kremlin», a-t-elle enchéri. 

Hillary Clinton avait elle-même été accusée de corruption durant la campagne de 2016, Donald Trump déclarant en plein débat que son adversaire démocrate serait en prison s'il était élu président.

Ukraine : «Ce combat est notre combat», estime Hillary Clinton

Des déclarations qu’Hillary Clinton inscrit dans le contexte du vote au Congrès d’un budget provisoire pour financer l'administration fédérale, qui n'a pas inclus l’aide supplémentaire à l’Ukraine. Ce vote a été mal perçu à Kiev, à la Maison Blanche ainsi que dans les capitales européennes.

«Ce combat est notre combat. Honnêtement, je ne comprends pas que les Américains se rangent du côté de Poutine», a conclu celle qui n'avait pas craint d'imputer au président russe sa défaite électorale face à Donald Trump. «Nous devons combattre cette tendance», a-t-elle ajouté.

Entre janvier 2022 et juillet 2023, selon le think tank allemand Kiel Institute for the World Economy (IFW), les Etats-Unis ont investi et promis près de 70 milliards d’euros dans leur soutien à l’Ukraine, dont plus de 42 milliards en aide militaire.

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Israël vend deux satellites d’observation à l’Azerbaïdjan, les deux pays renforcent leur collaboration

— 5 octobre 2023 à 14:19

Le partenariat entre l'Etat hébreu et l'Azerbaïdjan est passé dans une nouvelle dimension. Outre un appui militaire significatif, Israel Aerospace Industries et l'agence spatiale azérie Azercosmos ont annoncé la signature d'un accord le 3 octobre pour la vente de deux satellites développés par Israël.

La signature de cet accord a eu lieu à Bakou dans le cadre du 74e Congrès astronautique international entre le PDG israélien, Boaz Levy, et le président d'Azercosmos, Samaddin Asadov. L'accord était sur la table depuis avril dernier. Il s'agit de deux satellites de reconnaissance du programme Azersky-2. 

La société israélienne a déclaré sur X (ex-Twitter) qu'il s'agissait d'«une avancée significative dans la technologie spatiale et la coopération entre les deux sociétés». Avant d'ajouter : «Cette collaboration nous propulsera vers de nouveaux sommets.»

IAI and the Space Agency of the Republic of Azerbaijan - Azercosmos, Announce Groundbreaking Agreement on Azersky-2 program!

The companies signed on a cooperation agreement for the sale of two of IAI’s cutting-edge multi spectral electro optical satellites. pic.twitter.com/4IvPMsbZjU

— Israel Aerospace Industries (@ILAerospaceIAI) October 3, 2023

Israël est un partenaire important pour l'Azerbaïdjan. Si les liens avec la Turquie sont affichés et connus de tous, ceux avec l'Etat hébreu sont plus discrets. Pourtant, cette relation bilatérale ne date pas d'hier.

Israël, partenaire militaire de longue date de l'Azerbaïdjan

En effet, Israël s'est de longue date positionné en faveur de l'Azerbaïdjan, pays majoritairement chiite aux frontières de l'Iran. L’établissement de leurs relations diplomatiques remonte à avril 1992, moins d'un an après l'effondrement de l'Union soviétique et la proclamation d'indépendance de l'Azerbaïdjan. Le refus d'Israël de reconnaître le génocide arménien s'inscrirait, en partie, dans la volonté de préserver cette relation bilatérale.

Lors du premier conflit opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan entre 1988 et 1994, Israël avait fourni des lance-missiles sol-air Stinger à Bakou. En visite en 2012 dans la capitale azérie, Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie israélienne de l'époque, avait qualifié la relation avec l’Azerbaïdjan de «plus importante pour Israël que [celle existant avec] la France».

Plus récemment, lors du conflit dit de 44 jours dans le Haut-Karabagh en octobre et novembre 2020, Bakou avait pu compter sur l'aide non négligeable de l'Etat hébreu. L’Azerbaïdjan aurait, selon Human Rights Watch, utilisé des armes à sous-munitions de fabrication israélienne, notamment des roquettes de type LAR-160, dont des débris ont été retrouvés dans la région contestée du Haut-Karabagh.

Au-delà de l'aide turque dans ce conflit par l'intermédiaire des drones Bayraktar TB2, Bakou avait aussi à sa disposition le fleuron de l'industrie israélienne. Les «Harop», ces drones kamikazes israéliens capables d’exploser sur leurs cibles avec une précision chirurgicale, auraient joué un rôle décisif dans le conflit. Ces armes redoutables sont produites par l’entreprise publique Israel Aerospace Industries (IAI), qui a fourni également à Bakou des missiles de type Lora d’une portée de 430 kilomètres.

Bakou, gros client de l'industrie israélienne de l'armement

L'Azerbaïdjan avait déjà passé commande en 2018. En 2016, le pays avait également signé un contrat de près de 5 milliards de dollars avec des entreprises israéliennes d’armements. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), entre 2016 et 2020, Israël représentait 69% des importations d'armes majeures de l'Azerbaïdjan, pesant près du cinquième des exportations israéliennes d'armements sur cette période. Entre 2018 et 2022, toujours selon les chiffres du Sipri, l'Azerbaïdjan était sur la deuxième marche du podium des plus gros clients de l'industrie de défense israélienne.

Pour son offensive du 19 septembre dernier dans le Haut-Karabagh, Bakou a également pu bénéficier du soutien israélien. Plusieurs cargos remplis d'armes ont fait des aller-retours entre une base au sud d'Israël et un aérodrome en territoire azerbaïdjanais, a rapporté le 5 octobre Associated Press, se fondant sur des données de suivi de vols et des sources diplomatiques arméniennes.

La relation entre l'Azerbaïdjan et l'Etat hébreu provoque d'ailleurs l'ire de certains Arméniens. Le média israélien I24 a rapporté le 4 octobre que la seule synagogue d'Erevan avait été vandalisée dans la nuit du 2 au 3 octobre. «Les Juifs sont les ennemis du peuple arménien et l'État juif vend des armes au régime d’Aliev», avait écrit sur sa chaîne Telegram le groupe revendiquant la profanation.

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Zelensky à Grenade au sommet de l'UE : la diplomatie russe dénonce une «utilisation» de l'Ukraine

— 5 octobre 2023 à 17:29

Kirill Logvinov, représentant permanent de la Russie auprès de l'Union européenne, a affirmé ce 5 octobre que «le thème de l'Ukraine allait semble-t-il être utilisé par Bruxelles pour engager une "perestroïka" de l'Union européenne». Soit une tentative désespérée de reconstruction. 

Le président ukrainien Vladimir Zelensky se trouve en effet à Grenade, dans le sud de l'Espagne, pour le sommet de la Communauté politique européenne, une instance informelle créée après février 2022 pour renforcer la coopération avec les voisins de l'UE (l'Ukraine, mais aussi le Royaume-Uni et la Turquie). Près de 50 dirigeants européens y sont présents. Au menu des discussions figure l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.

Volodymyr Zelensky espère de son côté des accords pour renforcer sa défense aérienne à l'approche de l'hiver. En effet, l'hiver dernier, la Russie avait attaqué d'importantes infrastructures en Ukraine.

Une UE en pleine «crise existentielle», selon Logvinov

Mettant en parallèle ce sommet avec la visite à Kiev des ministres européens des Affaires étrangères le 2 octobre, Kirill Logvinov a souligné que, lors des deux rencontres, «la même logique était à l'œuvre.» Une logique qui «ne visait pas tant l'intérêt des Ukrainiens que les pays du bloc, dans le but de maintenir la discipline de l'UE pour apporter une aide globale à l'Ukraine».

Toujours selon le diplomate, «les tendances observées en UE confirment que l'Union traverse actuellement une crise existentielle». Et celui-ci de soulever un paradoxe : «Les buts initiaux, l'augmentation du niveau de vie et de la compétitivité du bloc d'intégration sont en contradiction évidente avec la volonté de ses dirigeants de transformer l'Union européenne en une sorte d'"acteur géopolitique" à forte composante politico-militaire.»

Une crise soulignée également par Nikola Mirkovic, président de l'association Est-Ouest, auteur de l'essai Le chaos ukrainien publié en 2023 chez Publishroom Factory, qui a rappelé le 4 octobre devant les caméras de RT en français que l'UE était «la zone connaissant la plus faible croissance au monde». 

Interview de Nikola Mirkovic pendant le journal de RT.

Les gouvernants européens font malgré tout miroiter à l'Ukraine une adhésion à l'UE

Mais qu'à cela ne tienne : le président du Conseil européen Charles Michel annonçait dans sa lettre d'invitation du 2 octobre qu'«au-delà de l'agenda stratégique, une part inhérente des discussions [concernerait] le futur élargissement de l'Union européenne ainsi que ses conséquences». Une phrase qui faisait écho au discours de l'état de l'Union prononcé par Ursula von der Leyen le 13 septembre dernier, où elle affirmait que «le futur de l'Ukraine [était] dans notre Union». Volodymyr Zelensky lui-même relayait ce 5 octobre à Grenade cette volonté d'intégration, posant que «nous sommes tous l'Europe» et que ce n'était pas «une question de géographie, mais d'histoire, de morale et de sécurité que nous partageons».

Addressing leaders in Granada, I stated that each of us represents Europe. We may have our own views and, at times, different opinions on European issues. But still, we are all Europe. And it’s not just about geography. It’s about history, morality, and security that we share.

— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) October 5, 2023

Pour Nikola Mirkovic, ce scénario relève d'une véritable «fuite en avant» de la part de gouvernants européens «complètement déconnectés de la réalité de ce qui se passe sur le terrain». «L'Ukraine ne [pourrait] pas entrer dans l'UE, même en 2030», estime-t-il du fait des critères d'adhésion, dits «de Copenhague», définis en 1993. Ceux-ci comprennent la présence d'institutions stables garantissant la démocratie, l'état de droit et le respect des minorités, ainsi qu'une économie de marché viable et la capacité à appliquer les normes juridiques européennes. 

«Nous n’avons jamais été contre», a répété le 5 octobre Vladimir Poutine lors de la session plénière 2023 du club de discussion Valdai. Le dirigeant russe avait déjà indiqué que l’UE n’étant pas une alliance militaire comme l’OTAN, cela ne poserait aucun problème à la Russie. «Ce serait généreux de leur part d’accueillir une telle économie», a toutefois ajouté Poutine.

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Forte reprise des ventes automobiles en Russie : Lada reste au sommet du marché où percent aussi les Chinois

— 5 octobre 2023 à 18:11

Le mois de septembre a enregistré 110 000 ventes de voitures particulières neuves en Russie, selon un communiqué de l'agence nationale Autostat daté du 4 octobre. Elles dépassent d'à peine 0,6% le niveau du mois d'août, mais représentent une augmentation de 2,5 fois par rapport aux ventes à la même période en 2022. En outre, le volume de ventes sur le marché automobile russe dépasse pour le second mois d'affilée les 100 000 unités, un record depuis janvier 2022, soit près de deux ans. Cinq marques se partagent les deux tiers du marché.

A noter que le premier mois de l'automne en Russie s'est distingué par un record du nombre d'importations de voitures neuves avec 81 000 véhicules importés, dont 86% en provenance de la Chine. Autre particularité, on a assisté pendant ce mois à un envol des ventes de voitures électriques, qui ont été multipliées par huit.

Lada continue de dominer le marché

La marque nationale Lada conserve sa prééminence sur les ventes, avec 35 000 véhicules vendus, soit 32% des ventes en 2023. Pour mémoire, le constructeur de la marque Lada, Avtovaz, était repassé en mai 2022 sous contrôle russe après la cession de 67,69% de ses parts à NAMI (l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs) par Renault, dans le cadre des sanctions occidentales décrétées contre la Russie. Le groupe français conserve néanmoins pendant six ans la possibilité d’un retour «dans un contexte différent».

La Lada Granta, le modèle le plus accessible et le plus répandu, a atteint des records de vente en septembre avec près de 20 000 véhicules (+48,4%). La Lada Vesta a atteint ses meilleurs chiffres depuis mars 2022 avec 7 301 voitures vendues et la Lada Niva Legend a dépassé son plafond de ventes qui datait de 2014. En tout, de janvier à septembre de cette année, 242 552 Lada neuves ont été mises sur le marché russe, soit 96% de plus que sur la même période l'an passé.

Selon le directeur d'Avtovaz, Maxime Sokolov, qui s'exprimait le 4 octobre via le service de presse de l'entreprise, celle-ci est «prête à maintenir une productivité maximale, avec une fabrication en continu». «Le fait que nous figurions directement dans les listes de sanctions américaines n'a actuellement aucune incidence sur notre travail», a-t-il indiqué. En effet, le 14 septembre dernier, les Etats-Unis ont procédé à un renouvellement sans précédent de leur fameuse «SDN List» (pour Specially Designated Nationals and Blocked Persons List) en y ajoutant plus de 20 personnes physiques et 130 entreprises russes. Maxime Sokolov a toutefois précisé qu'il «ne pouvait exclure l'incidence de facteurs de second ordre, tels que le blocage de paiements étrangers et les livraisons de composants de nos fournisseurs».

Convalescent, le marché russe en mutation

Les excellents chiffres du mois de septembre sont toutefois à remettre en perspective avec l'état du marché en 2013, soit avant la mise en place des sanctions occidentales. Ainsi, selon le communiqué de l'agence Autostat de l'époque, les ventes de voitures neuves en Russie au cours de l'année 2013 s'élevaient à 2,8 millions de véhicules, soit quatre fois plus qu'en 2022.

Pour simplifier, on peut distinguer trois phases de vitalité du marché automobile russe : en 2014, on assiste à une cure d'amaigrissement forcé, avec un marché qui perd la moitié de son volume, passant de 2,8 millions de véhicules vendus en 2013 à 1,4 million en 2016. De 2016 à 2021, il oscille entre 1,4 et 1,8 million de véhicules neufs vendus, avant de s'effondrer de 58,7% en 2022 par rapport à 2021 avec seulement 626 281 véhicules vendus. En comparaison, les 717 310 voitures neuves vendues sur le territoire russe entre janvier et septembre 2023 (+51,1% par rapport à l'année précédente) sont certes un signal encourageant, mais doivent être replacées dans le contexte de l'effondrement des ventes de 2022.

Les marques européennes remplacées

Conséquence des sanctions, la tendance la plus frappante de l'évolution du marché est la disparition quasi-totale des marques européennes ou occidentales. En 2013, les grandes marques françaises (Renault, Peugeot, Citroën) détenaient 9,83% du marché russe, avec 273 000 véhicules vendus. Ce dernier était le troisième marché mondial après la France et le Brésil pour le constructeur Renault, qui devenait lui-même le premier groupe automobile étranger en volume implanté en Russie. Il arrivait après le fleuron russe Lada, qui concentrait 16,5% des ventes. L'Allemagne captait quant à elle 13,1% du marché russe grâce aux ventes cumulées de ses champions Mercedes, Volkswagen, Opel, BMW et Audi. Depuis 2023 et sous l'effet des sanctions, les marques européennes ont été totalement évincées du paysage.

A leur place, on retrouve désormais les constructeurs asiatiques : si on reprend les chiffres de septembre dernier, on constate que les chinois Chery, Haval, Geely, Changan, Omoda, Exeed et Jetour se sont taillés la part du lion en conquérant 46% du marché. Il faut accorder une mention spéciale à Changan pour l'explosion spectaculaire de ses ventes (+2 456% par rapport à l'an dernier). Leurs résultats communs totalisent donc davantage que le champion national Lada. Arrivent ensuite la sud-coréenne Kia et la japonaise Toyota, qui doivent se contenter d'une part de 2% chacune.

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Poutine à Valdaï : «La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial»

— 5 octobre 2023 à 19:37

«Il faut rejeter l’arrogance et arrêter de regarder les autres comme des partenaires de second rang ou comme des sauvages», a lancé ce 5 octobre Vladimir Poutine. Dans un discours prononcé lors de la session plénière de la réunion du Club de discussion Valdaï, organisée à Sotchi, le président russe a longuement critiqué l’état d’esprit des Occidentaux à l’aune des origines du conflit en Ukraine, mais surtout précisé les positions de la Fédération de Russie.

Poutine : «La Russie n'est pas intéressée par la reconquête de territoires supplémentaires»

«La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial», affirme Vladimir Poutine. «La Russie, au vu de son territoire, est le plus grand pays du monde. Nous ne sommes pas intéressés à conquérir des territoires supplémentaires. Nous avons les territoires de la Sibérie, de Sibérie Orientale et de l’Extrême-Orient à développer», insiste-t-il. Avant de poursuivre : «Ni même d’un équilibre géopolitique régional, il s’agit d’une question beaucoup plus large et fondamentale.»

Un conflit pour «l'équilibre dans le monde»

«Une paix durable ne sera établie que lorsque tous se sentiront en sécurité, comprendront que leurs opinions sont respectées et qu’il y a un équilibre dans le monde où personne n’est capable de forcer, de contraindre les autres à vivre et à se comporter comme l’hégémon le souhaite», développe Vladimir Poutine auprès de l’assemblée.

A ses yeux, les Occidentaux sont enfermés dans une logique de confrontation des blocs, «un héritage vicieux du XXe siècle», juge-t-il, le «produit de la culture politique occidentale, en tout cas de ses manifestations les plus agressives», enchérit-il. «L’Occident, une certaine partie des élites occidentales, a toujours besoin d’un ennemi contre lequel il lutte, ce qui justifie la nécessité d’une action de force et d’une expansion», développe le président russe, estimant que cet ennemi est «également nécessaire pour maintenir le contrôle interne dans un système déterminé».

«Chacun peut devenir la cible de ce dominateur, de cet hégémon, qui a perdu le sens de la mesure, le sens de la réalité», estime Vladimir Poutine, qui pointe également du doigt la «perte du sens de la réalité» des Occidentaux. «Toutes les limites possibles et imaginables ont été dépassées», s’indigne le président russe.

Mentalité néocoloniale : «Il est absolument nécessaire de sortir de ce cercle vicieux», selon Poutine

Pour lui, il faut «sortir de ce cercle vicieux» qui mène depuis «des siècles» à la guerre. «Il est temps de se débarrasser de cette mentalité de l’ère coloniale», assène Vladimir Poutine : «Cette époque est terminée depuis longtemps et ne reviendra jamais», poursuit-il, interpellant les Occidentaux.

Six principes fondamentaux selon Poutine

Revenant sur les recommandations d’un rapport du club Valdaï préparé pour cette séance plénière, Vladimir Poutine a égrainé six principes sur lesquels devraient reposer les relations internationales aux yeux de la Russie :

  1. «Nous voulons vivre dans un monde ouvert et interconnecté, dans lequel personne ne tentera jamais de mettre des barrières artificielles sur la voie de la communication entre les gens».
  2. «La diversité du monde doit être préservée et servir de fondement au développement universel».
  3. «Nous sommes pour une représentation maximale. Personne n’a le droit ni la capacité de gouverner le monde pour les autres et au nom des autres».
  4. «Nous sommes pour la sécurité universelle et un monde fondé sur le respect des intérêts de tous : des grands pays aux petits».
  5. «Nous défendons la justice pour tous. L’ère de l’exploitation est révolue ; tout le monde devrait avoir accès aux avantages du monde d’aujourd’hui».
  6. «Nous défendons l’égalité, la diversité des potentiels de tous les pays».

Au cours de son allocution, le président russe est revenu sur les origines de la crise en Ukraine : le coup d’Etat de Maïdan de 2014, soutenu par les Occidentaux, puis le bombardement des années durant des régions du Donbass par les forces de Kiev. «Une vraie guerre contre le peuple du Donbass» durant laquelle «personne, surtout en Occident, n’a versé une larme pour les victimes», fustige Vladimir Poutine.

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