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ÉGALITÉ

Par : Clément Gautier — 20 avril 2024 à 22:08

Sauville, M. Illustrateur. La Gueuse. Impression photomécanique en couleurs. 1903. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

« La seconde des idées révolutionnaires, le principe d’Egalité, constitutif du régime démocratique, livra le pouvoir au plus grand nombre, aux éléments inférieurs de la nation, producteurs moins énergiques et plus voraces consommateurs, qui font le moins et mangent le plus. Découragé, s’il est entreprenant, par les tracasseries de l’Administration, représentante légale du plus grand nombre, mais, s’il est faible ou routinier, encouragé par les faveurs dont la même administration fait bénéficier sa paresse, notre Français se résigna à devenir un parasite des bureaux, de sorte que se ralentit et faillit s’éteindre une activité nationale où les individus ne sont pas aidés à devenir des personnes et les personnes étant plutôt rétrogradées jusqu’à la condition des individus en troupeaux. »

 (Charles Maurras, Romantisme et Révolution, Préface L’origine commune)

Contradiction apparente

Nous abordons le deuxième volet du désordre social, en contradiction apparente avec le premier. En effet, à première vue, liberté absolue et égalité sont des termes antinomiques. La liberté sans bornes offre aux membres de la société la loi de la jungle où le fort écrase le faible. Sous la Révolution, la loi Le Chapelier, mère du problème ouvrier en fut un exemple illustre. La destruction des corporations au nom de la Liberté livra l’ouvrier à l’arbitraire patronal.

Mais, contraires selon les règles de la logique classique, les deux éléments de la doctrine républicaine, le libéralisme et l’égalitarisme, sont complémentaires dans la mystique démocratique en cela qu’ils ressortent tous deux du même principe erroné ; l’autonomie de l’individu.

Il existe certes une égalité spécifique entre tous les hommes, mais cette égalité par essence n’empêche pas l’inégalité individuelle des conditions, l’inégalité accidentelle qui fonde les droits relatifs des membres d’une société saine et raisonnable.

Les conséquences de l’Égalité

Le pouvoir, en République, va donc être en apparence livré à la masse, et, reprenant les analyses que saint Thomas a tirées d’Aristote et de Cicéron, Maurras évoque la foule de ceux qui coûtent au corps social plus qu’ils ne lui rapportent, le grand nombre de ceux qui, poussés par les démagogues, voteront les dépenses que le petit nombre règlera. La foule gaspillera, les créateurs de richesses s’épuiseront, et la société sombrera dans l’appauvrissement.

La liberté sans frein ayant engendré l’administration, car il faut bien que l’élu tienne son électeur, cette dernière va se mettre naturellement au service de l’égalité socialisante. Le Français actif et indépendant connaîtra d’abord les freins et les brimades des bureaux mis au service de l’envie égalitaire, et bientôt le citoyen qui pouvait contribuer à la prospérité générale, qui était une personne, c’est-à-dire un être conscient et responsable, conscient de ses droits, de ses devoirs et de ses possibilités, se dégradera en simple individu, consommateur assisté de l’Etat-Providence. 

En prétendant concilier des principes frères, dangereux séparément, mortels quand ils sont associés, la démocratie désagrège la société et ravale les personnes au rang d’individus soumis.

« Les libertés, cette énonciation est un non-sens. La Liberté est. Elle a cela de commun avec Dieu, qu’elle exclut le pluriel. Elle aussi dit : sum qui sum. » le lecteur aura reconnu les accents inimitables de Victor Hugo quand il se prend pour un penseur. Leconte de Lisle a dit qu’il était bête comme l’Himalaya. C’est pourtant à l’ombre de l’inégalité reconnue, protectrice, que peuvent fleurir les libertés qui assurent l’épanouissement de la personne, sa réalisation pour le Bien commun.

Gérard Baudin

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Charles Maurras contre Bonaparte

Par : Clément Gautier — 26 février 2024 à 20:38
Affiche du film de Ridley Scott sur Napoléon

La sortie du Napoléon de Ridley Scott avait ravivé les discussions sur l’empereur. Sur le bilan strictement technique et cinématographique, les avis se rejoignent majoritairement pour dire leur déception devant un film qui, malgré une matière historique gigantesque et des moyens financiers eux-mêmes généreux, ne parvient à créer ni le souffle épique ni le développement scénaristique que l’on attendait. Au mieux peut-on se consoler en admirant, pendant quelques minutes, de belles scènes de bataille, quelques beaux décors et des costumes d’époque plutôt réussis. Mais c’est un bilan assez maigre.

Le film a aussi déçu tout le monde sur l’aspect historique : les passionnés de l’empereur estiment qu’il a été présenté de façon caricaturale et dépréciative, pendant que ses détracteurs regrettent qu’un film à gros budget, bon ou mauvais, ne serve pas à faire le procès à charge d’un personnage historique critiqué aujourd’hui, par les animateurs dans l’air du temps, surtout parce qu’il a rétabli l’esclavage et régné comme un despote. Il n’existe pas en effet, dans l’espace intellectuel français « grand public », une critique de Napoléon qui ne soit pas de gauche ; au contraire le clivage se contente de prétendre que Napoléon ne peut être aimé que pour de mauvaises raisons par la droite et critiqué pour de bonnes raisons par la gauche. Tel homme de droite qui voudrait proposer un avis négatif sur le personnage n’aurait nulle part où se loger dans le petit cirque pseudo intellectuel de notre époque.

Pourtant une telle critique a existé. Du côté de l’Action française, Léon Daudet a publié en 1939 Deux idoles sanguinaires, la Révolution et son fils Bonaparte dans lequel il expose les relations filiales entre l’horrible Révolution et ce fils qui, ayant germé dans un tel ventre, ne pouvait lui-même que continuer la mauvaise œuvre commencée par sa génitrice. Mais ce livre, s’il est plaisant à lire grâce à la plume toujours affûtée de Daudet, n’est pas ce que la droite nationaliste a proposé de plus convaincant pour s’approcher de l’empereur : dix ans plus tôt, Charles Maurras a publié un petit texte autrement plus dosé en explosif intellectuel : Napoléon, avec la France ou contre la France ?

Ici, au lieu de simplement reprocher à Napoléon d’avoir fait la guerre (ce que Maurras lui reproche aussi mais avec des arguments à la fois politiques, humains, géostratégiques et historiques) et d’être à l’origine d’un bilan humain terrifiant, le maître de l’Action française dénonce aussi les effets délétères du Code Napoléon dans l’organisation anthropologique de la France, critique des choix d’alliances et des décisions diplomatiques catastrophiques en ceci qu’ils ont semé le poison d’où naîtra ensuite, par ricochets, beaucoup des grands conflits militaires que la France, bien après le passage sur la terre de Napoléon, devra longtemps affronter. Là où Maurras se différencie d’une critique qui ne serait qu’un bilan comptable des morts des guerres napoléoniennes, c’est en ceci qu’il va chercher jusque dans l’œuvre institutionnelle et juridique de l’empereur des raisons de l’accuser avoir fait du tort à la France. Un travail intellectuel de cette envergure n’existe plus aujourd’hui, le débat sur Napoléon ayant été, nous le disions plus haut, pris en otage par des gens qui, eux-mêmes pris en otage par la droite, se sentent obligés de le défendre contre des gens qui, pris en otage par la gauche, reprochent à Napoléon de n’avoir pas créé Sos-racisme et l’international LGBT de son vivant.

Que l’un des grands parmi les grands dans l’offre intellectuelle de droite, Charles Maurras, soit au nombre des adversaires de Napoléon surprendra sans doute nos contemporains. Si ce n’était que pour cela, si ce n’était que pour son côté étonnant, le livre de Maurras mériterait d’être lu. Heureusement, il est beaucoup plus que cela. Pour l’avoir fait lire à de nombreux admirateurs de Napoléon dont certains étaient même des adorateurs, je puis confirmer que Charles Maurras, par la redoutable efficacité de sa démonstration intellectuelle et argumentaire, a livré un texte d’une hauteur, d’une précision et d’une puissance rarement atteintes par un auteur, surtout — et c’est là aussi que réside l’exploit — en seulement quelques dizaines de pages, d’ailleurs écrites dans un français d’une beauté cristalline.

Jonathan Sturel

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Doctrine : patriotisme et nationalisme 

Par : Clément Gautier — 13 février 2024 à 20:25
Les drapeaux tricolores français

Dans la bataille des idées inaugurée par les conjurés de la Révolution dite française, une évidence apparaissait que Joseph de Maistre allait résumer ainsi : « Jusqu’à présent, les nations ont été tuées par la conquête, c’est-à-dire par voie de pénétration ; mais il se présente ici une grande question : Une nation peut-elle mourir sur son propre sol, sans transplantation ni pénétration, uniquement par voie de putréfaction, en laissant parvenir la corruption jusqu’au point central et jusqu’aux principes originaux et constitutifs qui font ce qu’elle est » ?

Texte que j’ai déjà cité précédemment, mais qu’il est nécessaire de rappeler dans le contexte de ce sujet. Par cette interrogation qu’il faisait à son ami Louis de Bonald, il définissait ce qui allait devenir le point de départ de l’analyse critique nationaliste face aux sophismes des conjurés de la Révolution dite française. On voit ainsi que le nationalisme est d’une autre essence que le patriotisme, car jusqu’alors les nations n’avaient à se préoccuper que des invasions physiques, aux frontières. Or, à partir des sophismes issus de la Révolution, un autre type d’invasion apparaît : l’invasion intellectuelle.

Désormais, sans invasion physique, sans défaite militaire, elle va tendre à faire disparaître la nation, au profit de l’utopique République universelle.

Prônée par les conjurés de la maçonnerie et du monde juif, par ce concept abstrait qui émerge avec la révolution de 1789, les nations doivent disparaître pour permettre son avènement.

C’est en opposition à ce concept destructeur de l’existence même de la nation qu’allait apparaître le réflexe de défense nationaliste. Il en découle que si le patriotisme se définit comme la défense du territoire national face à un envahisseur physique, le nationalisme, lui, est d’une autre essence. Il se définit comme étant la recherche des principes qui conviennent à un pays pour se maintenir incorrompu dans son être national en défense de son héritage.

Ainsi, plutôt qu’à la terre des Pères, le nationalisme s’attache à la défense de l’esprit des Pères, de ceux qui ont forgé l’héritage moral, spirituel, intellectuel, qui fait ce qu’elle est devenue, façonnée par l’Histoire. C’est-à-dire, ce qui la rend différente de toute autre nation, comme un être humain est différent de tout autre du fait de sa genèse et de son éducation. « Le nationalisme, dit Maurras reprenant l’observation de Joseph de Maistre, est la sauvegarde due à tous ces trésors qui peuvent être menacés sans qu’une armée étrangère ait passé la frontière, sans que le territoire soit physiquement envahi »1.

On comprend ainsi la priorité du nationalisme sur le patriotisme, dans l’ordre des nécessités.

En effet, si perdre un territoire c’est perdre une partie du sol national et perdre des hommes, c’est perdre une partie de la chair et du sang de la nation, elle peut y survivre, se reconstituer, reconquérir les territoires perdus. Par contre, perdre l’idée nationale, le dessein national qui l’a constitué, c’est perdre l’âme même de la nation, cela mène à son oubli, à sa disparition.

De Gaulle et Pétain

De cette distinction d’essence entre nationalisme et patriotisme allait découler les choix différents faits après la Débâcle de 1940.

D’un côté les nationalistes qui se retrouvaient dans le maréchal Pétain appelé par le Président de la IIIème république, Albert Lebrun pour gérer les conséquences de la Débâcle du fait de l’abandon de poste des responsables de la déclaration de guerre au IIIème Reich.

De l’autre, ceux qui par patriotisme voulaient émotionnellement poursuivre le combat alors que l’Armée française était en pleine déroute. C’est sur cet irréalisme politique qu’allait prospérer le prétendu patriotisme de Charles De Gaulle.

En fuite, en ayant négocié financièrement son ralliement à l’Angleterre avant même que l’Armistice soit signé, cela en faisait ipso facto un déserteur en temps de guerre. Il allait en découler sa dégradation de son titre de général à titre provisoire et sa condamnation le 4 juillet 1940, à Toulouse par un tribunal militaire sous la IIIème république encore …

À Londres, De Gaulle allait retrouver les responsables du désastre qui, eux aussi, s’étaient enfuis pour échapper à leur responsabilité, des juifs et des francs-maçons2. Devant ces faits, où était le devoir ? Entrer en résistance avec les communistes et les démocraties anglo-saxonnes quitte à aggraver le poids de l’Occupation et les souffrances des Français ? Ou bien combattre d’abord la politique des responsables de l’une des plus humiliantes défaites militaires de notre histoire, en tournant le dos aux sophismes de la Révolution, comme s’y sont attachés le maréchal Pétain et ses partisans dans les plus mauvaises conditions historiques ?!

Une de l'humanité sur la victoire du front populaire

Les responsabilités étaient claires. Le Front Populaire de Léon Blum, nous avait dépossédé de nos armements modernes au profit des Rouges lors de la guerre civile d’Espagne en 1936.

C’était donc en parfaite connaissance de notre faiblesse que le féal à l’Angleterre, Reynaud, Premier ministre, allait déclarer la guerre à l’Allemagne pour répondre aux pressions bellicistes de l’Angleterre et du lobby juif.

Sans l’ambition pathologique, de De Gaulle, honni et méprisé de l’Armée depuis sa reddition sans combattre en mars 19163, l’affrontement franco-français qui en a découlé, aurait pu être évité. C’est ce qu’avait entrevu le colonel Rémy qui regrettait que par la faute de De Gaulle « l’un n’ait pas été le bouclier et l’autre le glaive ». Mais ce que le colonel Rémy n’avait pas compris, c’est que De Gaulle pour y parvenir avait besoin de deux choses : l’appui des lobbies responsables de la Débâcle et des Alliés.

Comme pour Robespierre pour lequel la Révolution ne pouvait perdurer sans que Louis XVI ne soit coupable, pour que De Gaulle ne soit pas le déserteur qu’il a été, il lui fallait faire de Philippe Pétain, un traître. Par la faute d’un De Gaulle, faux noble, faux homme de droite et faux patriote, la France s’est déchirée. Tout au long de “la carrière” de De Gaulle, les Français allaient payer leur aveuglement, leur lâcheté devant les crimes de l’Épuration gaullo-communiste, car dès lors l’anti-France revenait au pouvoir.

Ainsi ladite Libération ne fut qu’une réoccupation de la France par les lobbies, maçonnique et juif ! La politique gaulliste aligné sur celle des États-Unis allait conduire à la perte de notre empire comme il l’avait promis à Roosevelt dans son Discours de Brazzaville en

1944. Puis l’Algérie, département français, fut abandonnée aux tueurs du FLN auxquels il octroyait de surcroît sans contrepartie, le Sahara et les richesses que nous y avions découvertes en gaz, pétrole et minerais. Quant à l’immigration-invasion qui submerge aujourd’hui la France avec la complicité des Sarkozy, Hollande et Macron, elle est la conséquence directe des abandons et trahisons de De Gaulle.

Caricature de De Gaulle

Le « patriote » De Gaulle aura ainsi réduit la France au rôle de puissance secondaire, privée de ses ressources énergétiques, géopolitiques et humaines de notre Empire, et devenu simple supplétif de l’impérialisme mondialiste yankee et juif…

Alors que le maréchal Pétain avait réussi à maintenir notre Empire en dépit de l’Occupation, mais surtout des appétits anglo-saxons, le « patriote » De Gaulle ne nous aura légué qu’un Hexagone qui plus est, envahi ethniquement par sa faute. Ses alliances avec l’impérialisme anglo-saxon, avec les lobbies anti-nationaux et le communisme, pour lui permettre d’arriver au pouvoir, se sont soldées par deux guerres civi¬les franco-françaises : celle contre la Révolution nationale du maréchal Pétain, puis celle qui allait conduire à l’abandon de l’Algérie.

Loin d’être un patriote, De Gaulle n’aura été qu’un jacobin, plus soucieux avec ses alliés juifs, francs-maçons et communistes de combattre la Révolution nationale, que l’Occupant qui avait été le prétexte à sa désertion à Londres…

Tout ce que nous vivons et subissons aujourd’hui découle directement de ses alliances et de sa politique avec la faune de francs-maçons et de juifs qui l’avaient rejoint à Londres, se mettre aux ordres des Anglais.

De la réintégration de la maçonnerie interdite par l’État français, à la remise en vigueur du décret Crémieux, à la mainmise marxiste sur l’appareil administratif, jusqu’aux conséquences de la décolonisation avec l’immigration-invasion, on lui doit tout … !

Voilà comment un patriotisme mal compris, dévoyé, est devenu l’ennemi du nationalisme et de la France.

P. P. d’Assac

  1. J. P. d’Assac, Le Manifeste Nationaliste. Editions Plon, Paris 1972. ↩︎
  2. P. P. d’Assac. Charles De Gaulle de la légende à la réalité. Édit. S. P. P. ↩︎
  3. Yves Amiot. La Capture. Edit. Ulysse ↩︎

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