Beaucoup espèrent une baisse prochaine des taux d’intérêt et un retour à un plus grand dynamisme économique grâce à de l’argent pas cher. On se souvient notamment que l’INSEE donne des chiffres plus encourageants sur l’inflation en France. Ces signaux positifs donnent lieu à une nouvelle euphorie boursière que les banques centrales entreprennent de doucher. C’est particulièrement la cas en Europe où Christine Lagarde a prononcé un discours sans équivoque sur le caractère long de la lutte contre l’inflation.
Parallèlement, Isabelle Schnabel, la représentante allemande au conseil des gouverneurs a expliqué que la fin de l’inflation n’était pas pour demain, tout particulièrement la fin de l’inflation sous-jacente. Voici le diaporama qu’elle a produit à l’appui :
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La filiale de crédit à la consommation de BNP Paribas, BNP Paribas Personal Finance (Cetelem), a été une nouvelle fois condamnée dans l’affaire Helvet Immo pour des crédits immobiliers douteux en francs suisses. La cour d’appel de Paris a confirmé la culpabilité de la banque, lui imposant une amende de 187 500 € pour « pratiques commerciales trompeuses » et des dommages et intérêts à verser importants. L’affaire porte notamment sur la dissimulation des risques dans la commercialisation de près de 800 M€ de crédits entre 2008 et 2009. Les emprunteurs attendent le montant indemnisant le préjudice moral subi, probablement 50 000 € par emprunteur. BNP Paribas conteste la décision et a deux mois pour saisir la Cour de Cassation…
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Jean-Jacques Bolzan pourrait nous réconcilier avec la politique ! et encore mieux, avec les politiques ! sa parole franche et réaliste a en effet un grand mérite : elle réexplique factuellement, anecdotiquement, que le monde est moins simple qu’il n’y paraît. Hurler avec la meute derrière son écran d’ordinateur pour faire l’éloge d’un monde idéal est d’une simplicité biblique. Prendre des responsabilités et changer réellement le cours du monde est autrement plus compliqué, et suppose bien plus d’énergie et d’ardeur que le moralisme paresseux auquel succombe tant de nos contemporains (mais nous les aimons bien, mais il est bon de leur rappeler de temps à autres les lois élémentaires de l’existence).
Donc, Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire de Toulouse, nous a ramené aux dures réalités de l’agriculture contemporaine, que j’avais résumées dans le principe du trilemme agricole : comment nourrir la population de façon saine et abordable, en garantissant une qualité de vie satisfaisante aux agriculteurs ?
D’abord, répétons-le inlassablement, le métier d’agriculteur n’a rien à voir avec le mythe bobo de l’homme proche de la terre. C’est un métier pénible, usant, chronophage, qui ne laisse pas place à beaucoup d’autre chose que l’échine courbée vers le sol pour arracher aux entrailles de notre petite planète de quoi nous nourrir. Certaines années bonnes et d’autres non. Beaucoup d’urbains imaginent que le travail des champs est poétique, humanisant. Mais comment faire, lorsque ceux qui s’y essayent rendent leur tablier au bout de six mois parce qu’il se révèle trop dur pour une France rompue aux 35 heures, aux loisirs, à la “qualité de vie” ?
Ensuite, beaucoup de Français (nous le lisons chaque jour dans les commentaires parfois haineux sur la Toile) adorent donner des leçons de morale. Il faut une société plus humaine. Il faut produire local. Nous sommes prêts à être solidaires pour aider les agriculteurs qui font du bio et de l’agriculture durable. Mais, le samedi, le jour des emplettes, beaucoup préfèrent aller à l’hypermarché pour se ravitailler. Officiellement, “parce qu’on n’a plus les moyens d’aller au marché”. Mais le portable dernier cri payé à chacun des enfants ? Mais l’abonnement Netflix ? Pas question d’avouer que l’hypermarché, ça va plus vite, c’est moins contraignant, que d’acheter local.
Enfin, peu de Français connaissent vraiment tous les rouages de leur pays. Il faut être indépendant, entrepreneur, petit patron, pour savoir le poids réel de la bureaucratie en France. Les salariés mesurent mal le poids qui pèse sur les épaules de ceux qui risquent tout pour gagner leur vie sans filet de sécurité. Là encore, la conviction habilement diffusée, nourrie, attisée, notamment par des infiltrés de la macronie qui jouent aux indépendants, selon laquelle les salariés sont des quasi-esclaves asservis à des patrons féroces et sans scrupules dissimule une réalité bien plus rude : tout est fait pour dissuader les Français d’entreprendre et de s’émanciper de l’Etat.
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À pas de loup, le gouvernement avance dans son projet, plusieurs fois avorté, de remettre en cause la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Tout le monde a bien compris l’objectif de cette stratégie : faire taire une presse en ligne dont certains éléments sont libres et indépendants, comme le Courrier des Stratèges, et adressent une concurrence agaçante aux grands médias possédés par les milliardaires qui soutiennent le pouvoir.
Après l’échec de la loi Avia, qui visait à autoriser le retrait administratif des contenus gênants, le gouvernement utilise une autre tactique : maquiller ses ambitions derrière de nébuleux “Etats généraux de l’Information”, simulacre de consultation citoyenne destiné à faire croire que le petit peuple demande désormais une censure des médias en ligne. Organisés de façon totalement opaque, ne donnant la parole qu’à des représentants du système, ces Etats généraux ont débouché sur un document scélérat qui préconise, in fine, une loi remettant en cause la liberté de la presse en ligne.
Voilà une vieille technique de manipulation digne des régimes illibéraux qui ne semble gêner personne.
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Si vous souhaiez plus d’informations sur la question de l’agriculture, ne manquez pas notre autre contenu du jour.
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Voilà donc encore une mauvaise journée pour le gouvernement. Le Président ferait bien de se méfier de ce climat de jacquerie qui atteint désormais le coeur de Paris.
Ainsi, ce matin, les paysans de la Coordination rurale s’emparaient de la place de l’Etoile et répandaient du foin autour de l’Arc de Triomphe. Plusieurs dizaines d’arrestations ont eu lieu avec gardes à vue à la clé. Tout le problème tient évidemment à l’extrême fragilité du système défensif policier, visiblement beaucoup plus poreux en temps de Salon de l’Agriculture qu’en temps de Gilets Jaunes.
Quelques heures plus tard, comme on le voit sur la vidéo ci-dessus, des manifestants (présentés comme issus de la FNSEA) chassaient les ministres de l’Agriculture et de la Transition Ecologique du Salon, à coups de jets d’oeuf. Une mauvaise image, encore, pour un gouvernement dont les membres étaient exfiltrés par la police.
On sent bien qu’une colère s’exprime, qui n’en est peut-être qu’à ses balbutiements. On refera les comptes quand Gabriel Attal aura annoncé ses prochaines mesures d’austérité dans le domaine social.
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Nous nous sommes rendus au Salon de l’Agriculture vendredi 1er mars, dans le cadre de notre campagne pour notre liste « Non ! Prenons-Nous En Mains » pour les élections européennes du 9 juin prochain. Passionnante plongée au cœur des contradictions françaises !
Pour l’anecdote, nous avons croisé François Hollande, détendu, tout sourire, se prêtant à toutes les photos demandées. Quelques heures avant lui, Marc Fesneau, revenu au salon sans le président de la République, mais avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, avait été visés par des jets d’œufs, des sifflets, des appels à la démission.
Vendredi était une journée ordinaire : ce qui a dominé depuis le début de la semaine, c’est une bonne humeur généralisée et une atmosphère détendue, de temps à autre interrompues par l’irruption d’une personnalité gouvernementale (ça s’est mal passé) ou une personnalité d’opposition (Jordan Bardella, Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy), qui était bien accueillie.
Le fait qu’Emmanuel Macron ait été très mal reçu et Marine Le Pen au contraire chaleureusement ne doit pas nous empêcher de voir que la classe politique plaque, globalement, des slogans sur une réalité agricole française complexe, à la fois dynamique et fragile.
D’un côté, on ressort du salon plein d’optimisme sur le potentiel de notre pays. Le Salon de l’Agriculture n’est pas un village Potemkine dissimulant le déclin de l’agriculture française ni un musée de la nostalgie d’une France rurale. Il permet de prendre la mesure du dynamisme de notre agriculture et de l’intelligence collective qui règne dans le secteur.
Nous avons, comme bien d’autres candidats aux élections européennes, arpenté les allées du Salon, pour comprendre les implications de la Politique Agricole Commune – qui reste, avec 40% du total, le premier poste du budget européen, soit 9 milliards et demi pour la seule France. Nous voulions aussi mieux comprendre les racines du malaise actuel des agriculteurs. Voici quelques-unes de nos observations :
L’agriculture française est porteuse d’une grande vitalité. On est heureux de constater la liberté d’esprit et de ton des agriculteurs avec qui on peut s’entretenir sur différents stands. L’histoire de notre pays, la puissance de facto de l’agriculture française d’aujourd’hui, ont pour l’instant laissé peu de prise au discours défaitiste habituel sur « la France trop petite pour peser ». Non, la France reste un grand pays agricole. Les longs entretiens que nous avons eus avec l’association « Zéro Pesticides » ou avec un céréalier de la Beauce sont deux exemples de « l’intelligence collective » évoquée à l’instant : d’un côté, le regroupement de 400 « petits producteurs » qui cherchent à innover à partir de leurs savoir-faire plutôt que selon des slogans venus d’en haut (Bruxelles ou Paris) et qui commencent à peser, collectivement, dans les circuits de vente ; de l’autre un agriculteur à quelques mois de sa retraite, fier de pouvoir transmettre son entreprise à une jeune agricultrice prête à relever le défi et qui nous a décrit, en une heure d’entretien, la manière dont il est à la pointe d’une agriculture hyper-moderne, utilisant la collecte de données d’un bout à l’autre de la chaîne de production.
Nous avions pris comme fil directeur « le bio ». Or quelle n’a pas été notre surprise, de constater que l’agriculture bio proprement dit n’avait pas de grand espace à elle. On ne la trouvait nulle part, ou presque, en tant que telle, le bio semblant être l’oublié de la crise.
Le gouvernement avait pourtant promis un avenir radieux à la filière. Les ventes du bio ont encore baissé de 5% l’année dernière, les consommateurs délaissant ces produits jugés trop chers qui coûtent en moyenne 30% de plus que les autres. Les agriculteurs qui passent au Bio doivent accepter une perte de rendement. Ont été versé à la filière Bio en 2023 cent millions d’euros, 50 millions en janvier dernier ; soit 833 euros par exploitation. Résultat ; 3300 agriculteurs ont arrêté le Bio.
Mais certains diront que la préoccupation d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé est suffisamment intégrée pour être partout…En réalité, les agriculteurs à qui nous avons parlé se méfient d’un label imposé par l’administration ou des modes des citadins des grandes métropoles. A la Porte de Versailles, on préférait visiblement mettre en valeur les terroirs et les initiatives locales. Et puis, il y a un ennemi…. : le « Pacte Vert ». ( Atteindre la neutralité climatique entre 2030 et 2050 …avec tout un tas de mesures restrictives.)
Au risque de briser un tabou, ce n’est pas la PAC en soi qui constitue le principal problème.
D’abord parce que la France, ainsi que nous vous l’avons dit, reste le premier bénéficiaire de la politique agricole commune.
Ensuite, parce que les complications, pour nos interlocuteurs, viennent d’abord de l’administration française, des couches de bureaucratie, de la « surtransposition » des directives de Bruxelles. ; nous sommes là au cœur de l’incohérence d’un gouvernement français qui, d’un côté, explique aux agriculteurs, que l’on peut vivre avec des accords de libre-échange, qui accroissent la compétition mondiale, et, de l’autre, ne cesse de renforcer les lourdeurs bureaucratiques.
Enfin, parce que ce sont des contraintes politiques actuelles qui sont visées : le « Pacte Vert », dont nous parlions à l’instant ; ou les conséquences des sanctions qui ont fait perdre le marché russe, depuis dix ans ; et qui se sont énormément accrues depuis le début de la Guerre d’Ukraine, en particulier avec le renchérissement du prix du gaz et du pétrole ; la concurrence des produits ukrainiens, qui font baisser les prix.
Nous sommes repartis du Salon avec une vision plus claire de ce que devrait faire un gouvernement qui défende l’agriculture française :
+ Conformément à la philosophie générale de notre programme, nous voudrions que les lourdeurs bureaucratiques soient supprimées à tous les niveaux : de l’administration régionale, en première ligne pour la répartition des fonds de la PAC au niveau bruxellois, en passant par l’administration centrale française. Conformément à notre programme, notre objectif est la suppression, au niveau supranational comme au niveau national et régional de 50% des fonctionnaires dédiés à la gestion de l’agriculture française et de la PAC en général.
+ En suivant l’esprit de notre « liste citoyenne », nous voulons défendre la créativité de nos agriculteurs en ce qui concerne le respect de la santé et de l’environnement. Il s’agira de refuser des dispositifs abstraits, imposés depuis Bruxelles : pensons à la question de la rotation des céréales, à « Farm to Fork » ou aux objectifs fixés a priori de diminution de l’emploi des pesticides (-50%) et des engrais (-20%) d’ici 2030. Ce n’est pas à la Commission de Bruxelles de décider de ces questions d’en haut. Nous souhaitons la renégociation voire la suspension du Pacte Vert.
+ Lorsque l’on parle de « souveraineté alimentaire », c’est inséparable de la souveraineté tout court. Le moyen le plus immédiat de défendre notre souveraineté alimentaire, c’est de mettre fin à la Guerre d’Ukraine et à ses conséquences. Non seulement, il n’est pas question que l’Ukraine devienne membre de l’UE ; mais Kiev ne doit disposer d’aucun accès privilégié au marché européen – et ceci d’autant plus qu’un tiers des terres ukrainiennes sont aujourd’hui aux mains d’investisseurs étrangers. Nous souhaitons donc que les versements français au budget européen de la PAC soient conditionnés à la fin des sanctions contre la Russie et à la taxation des produits agricoles importés d’Ukraine.
Les événements de ces derniers jours montrent que Bruno Le Maire a ouvertement menti aux Français sur la situation des comptes publics. Les services de son ministère l’ont alerté à plusieurs reprises :
Malgré ces alertes désormais documentées grâce au sénateur Husson, Bruno Le Maire a minimisé la gravité de la situation, et il a lourdement menti (en divisant par deux…) l’ampleur de l’effort à fournir pour rétablir les comptes.
Tout ceci pose la question de l’insincérité de la loi de finances, mais aussi des raisons pour lesquelles la macronie ment aussi éhontément au peuple.
Dans cette capsule, je reprends les raisons potentielles de ces mensonges.
La plus flagrante est celle de l’avachissement de la caste, qui donne un terrible exemple au peuple :
Au fond, comme disait un proverbe : le poisson pourrit toujours par la tête.
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