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À partir d’avant-hierLes Crises

Justice fiscale : les milliardaires détestent qu’on les taxe

Le mouvement mondial visant à taxer les milliardaires, au grand dam des 1 %, prend de l’ampleur. Certes, l’impôt sur la fortune n’est pas la panacée aux problèmes ruineux causés par le capitalisme, mais le fait que les riches le détestent est une bonne raison de le poursuivre.

Source : Jacobin, David Moscrop
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Elon Musk s’exprime lors de la convention politique de l’Atreju, le 15 décembre 2023 à Rome, en Italie. (Antonio Masiello / Getty Images)

En 2023, les milliardaires du monde entier valaient collectivement 12 700 milliards de dollars. Pour avoir une idée de l’échelle, cela représente environ la moitié du PIB des États-Unis en 2023, qui s’élevait à 23 400 milliards de dollars. Comme l’indique Oxfam, entre 2020 et 2022, les 1 % les plus riches de la planète ont accumulé près de deux fois plus de richesses que le reste du monde réuni. L’organisation a également constaté que le milliardaire moyen parvient à payer un taux d’imposition inférieur à celui des travailleurs dont il tire sa richesse.

La richesse des ultrariches contraste fortement avec les personnes qui, dans le monde entier, luttent pour joindre les deux bouts. Les gens sont confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat et à un appauvrissement général, ce qui les pousse au bord du gouffre. Cette situation est évidente aux États-Unis et au Canada, où les crises immobilières et les prix élevés des denrées de base ont fait de la survie au quotidien un combat difficile. Les taux d’intérêt restent élevés et la menace d’une récession plane sur la tête des travailleurs.

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La seule solution à la « suprématie de la richesse » est une économie démocratique

Selon Marjorie Kelly, théoricienne sociale et autrice, notre économie doit être fondée sur le bien-être humain plutôt que sur l’augmentation du cours des actions.

Source : Truthout, C.J Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

AYO WALKER / TRUTHOUT

La captation de la richesse est une pathologie inhérente au capitalisme contemporain et se définit par les processus culturels et politiques par lesquels les riches s’établissent comme classe dominante. La théoricienne sociale Marjorie Kelly qualifie ce phénomène de Wealth supremacy (supématie de la richesse) qui est aussi le titre de son dernier livre. Mais comme elle le souligne dans cette interview exclusive pour Truthout, cette suprématie, qui a institutionnalisé la cupidité, définit un système qui est non seulement biaisé mais ausi truqué au détriment de la grande majorité de la population et qui est donc préjudiciable à l’économie, aux citoyens et à la planète. Elle soutient qu’un mouvement visant à bâtir une économie démocratique est notre seule issue. Marjorie Kelly est membre émérite du Democracy Collaborative. En plus de Wealth Supremacy: How the Extractive Howard Economy and the Biased Rules of Capitalism Drive Today’s Crises (2023) (La suprématie de la richesse: comment une économie de capatation des richesses et les règles biaisées du capitalisme conduisent aux crises actuelles), elle est l’autrice de The Making of a Democratic Economy: Building Prosperity for the Many, Not Just the Few (La création d’une économie démocratique : construire la prospérité pour le plus grand nombre et non pour quelques-uns) (co-écrit avec Ted ; 2019). L’interview qui suit a été légèrement modifiée pour plus de clarté.

C. J. Polychroniou: Au cours des 40 dernières années, l’une des évolutions les plus marquantes de l’économie mondiale, en particulier dans les pays développés, est la financiarisation – cela veut dire que la finance en est venue à dominer notre économie, notre culture, le monde naturel, voire nos choix politiques en apparence démocratiques. Certains affirment que la financiarisation représente une nouvelle phase du capitalisme, tandis que d’autres y voient une conséquence du néolibéralisme. Votre récent ouvrage, Wealth supremacy, analyse la structure actuelle du capitalisme et met en lumière ce que vous considérez comme son principal problème, tout en ouvrant la voie à un système alternatif, une économie démocratique, ainsi que des pistes pour y parvenir. Commençons par ce que vous entendez par suprématie de la richesse, et comment, selon vous, la financiarisation en est venue à dominer toutes les autres formes d’activité économique.

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Les ultrariches n’ont pas le droit de s’accaparer toutes les ressources et tous les pouvoirs

Le capitalisme repose sur le principe de la méritocratie qui veut que chacun obtienne ce qu’il mérite dans le cadre du marché. La création de richesses est un processus fondamentalement social, et les riches n’ont pas le droit de s’accaparer toutes les ressources et tous les pouvoirs.

Source : Jacobin Mag, Tom Malleson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Caricature d’Andrew Carnegie, 1900. (Udo J. Keppler / Bibliothèque du Congrès via Wikimedia Commons)

Une des convictions fondatrices des sociétés capitalistes est la notion que les individus méritent les revenus qu’ils reçoivent dans le cadre économique : votre compte en banque est le reflet de votre talent et de vos efforts et vous appartient donc à juste titre, et à vous seul.

Un récent sondage a révélé que 66 % des Républicains pensent que les riches sont riches parce qu’ils ont « travaillé plus dur » que les autres, et non parce qu’ils auraient bénéficié d’autres avantages dans la vie. Comme l’a dit le défunt militant conservateur Herman Cain, « Ne rejetez pas la faute sur Wall Street. Ne rejetez pas la faute sur les grandes banques. Si vous n’avez pas d’emploi et que vous n’êtes pas riche, ne vous en prenez qu’à vous-même. »

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Noam Chomsky : « Les fous sont devenus les maîtres de l’asile »

Le 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies a publié son dernier rapport. Le nouveau rapport du GIEC, rédigé par des scientifiques de haut niveau, indique que nous n’avons plus du tout de temps à perdre pour lutter contre la crise climatique. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré : « Le niveau d’augmentation des températures au cours du dernier demi-siècle est le plus rapide depuis 2 000 ans. Les concentrations de dioxyde de carbone n’ont jamais été aussi élevées depuis au moins 2 millions d’années. La bombe à retardement qu’est le changement climatique est déclenchée. » Lors de la COP 27, il a déclaré : « Nous sommes sur l’autoroute qui mène à l’enfer climatique, et nous avons le pied sur l’accélérateur. C’est la question cruciale de notre époque. C’est le défi central de notre siècle. » Ma question est la suivante : on pourrait penser que la survie est un enjeu galvanisant, mais pourquoi n’y a-t-il pas un plus grand sentiment d’urgence à s’y attaquer de manière substantielle ?

Source : Tom Dispatch, David Barsamian, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

[Ce qui suit est extrait de la récente interview de Noam Chomsky par David Barsamian sur AlternativeRadio.org].

Noam Chomsky : Cette déclaration de Gutteres était extrêmement importante. Je pense qu’elle pourrait être encore plus énergique. Il ne s’agit pas seulement de la problématique cruciale de ce siècle, mais bien de celle de l’histoire de l’humanité. Nous sommes maintenant, comme il le dit, à un point où nous devons décider si l’expérience humaine sur Terre se poursuivra sous une forme que l’on connaît. Le rapport est clair et précis. Nous arrivons à un point où des processus irréversibles vont se déclencher. Cela ne veut pas dire que tout le monde va mourir demain, mais nous allons franchir des points de basculement où il n’y aura plus rien à faire, et à partir desquels nous entrerons dans un déclin vers la catastrophe.

Alors oui, il en va réellement de la survie de toute forme de société humaine organisée. Il y a déjà de nombreux signes d’un danger et d’une menace extrêmes ; jusqu’à présent ils apparaissent presque exclusivement dans les pays qui ont eu le rôle le plus modeste dans la genèse du désastre. On dit souvent, et à juste titre, que les pays riches ont engendré le désastre et que les pays pauvres en sont les victimes, mais c’est en fait un peu plus nuancé que cela. Ce sont les riches des pays riches qui ont créé le désastre, et ce sont tous les autres, y compris les individus pauvres des pays riches, qui sont aux prises avec les conséquences.

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Greenwashing : Derrière les « engagements verts » de JPMorgan, le financement de mines de charbon

Un nouveau rapport explique comment le capitalisme d’investissement continue de menacer le bien-être de milliards de personnes.

Source : Truthout,Sam Knight
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des activistes pour le climat marchent vers le siège-social de JP Morgan Chase à New York, pour exhorter l’entreprise d’arrêter de subventionner les énergies fossiles et la destruction de la forêt, le 17 avril 2021.
Erik MCGregor / Lightrocket / Getty Images

Cela fait un petit peu plus d’un an que JPMorgan Chase a annoncé que son activité commerciale serait neutre en émissions de carbone d’ici 2050, et il est maintenant largement reconnu que l’on doit une excuse aux sceptiques.

La banque, qui est depuis longtemps connue pour ses liens avec les producteurs d’énergies fossiles, a pris cet engagement en octobre 2021, et essayé de le justifier en diffusant le témoignage d’un employé portant le titre de « responsable global pour un développement durable », qui se réjouit à propos de cet engagement et de « l’ambition d’une plus grande action climatique. »

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François Ruffin : « Il est temps de mettre fin à l’ère néolibérale »

Le réalisateur François Ruffin est devenu l’un des principaux critiques de la destruction du modèle social français. Aujourd’hui député, il explique à Jacobin comment la gauche peut redécouvrir sa raison d’être – et rallier à nouveau le mécontentement de la France rurale et périphérique.

Source : Jacobin Mag, Cole Strangler
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

François Ruffin, député à l’Assemblée nationale, se bat contre la réforme des retraites en France. (Avec l’aimable autorisation de François Ruffin)

Entretien par Cole Stangler

Ancien journaliste et fondateur du journal alternatif Fakir, le réalisateur français François Ruffin s’est attiré en 2016 des comparaisons avec Michael Moore pour son documentaire satirique acclamé Merci Patron ! Le film suit des ouvriers du textile confrontés à une fermeture d’usine alors qu’ils poursuivent le PDG milliardaire de la société mère de leur employeur, Bernard Arnault – aujourd’hui l’homme le plus riche du monde. La même année, Ruffin a contribué à lancer le mouvement Nuit Debout, au cours duquel des manifestants ont occupé les places des villes pour s’opposer aux réformes du travail favorables aux employeurs.

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Les communs anticapitalistes comme stratégie de décroissance ?

La décroissance, comme cadre conceptuel et instrument politique, est devenue de plus en plus motivante tant pour la recherche intellectuelle que pour de nouvelles pratiques militantes en imagiant et mettant en œuvre des façons nouvelle pour articuler les liens entre société, économie et nature. Aujourd’hui, le concept est entré dans la littérature scientifique (1), le vocabulaire des mouvements sociaux (2), le débat public sur l’élaboration des politiques, et même au Parlement européen (3) dans un périmètre allant de l’ajustement des infrastructures à la réorganisation du travail, en passant par les économies solidaires, le plafonnement des ressources et les alternatives au PIB.

Source : Academia, Bengi Akbulut
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Bien qu’elle soit généralement perçue comme une réduction d’échelle sur le plan matériel, on peut utiliser la décroissance, et on le fait, pour envisager et exiger une transformation beaucoup plus globale (et radicale) des sociétés et des économies. La décroissance est en effet une proposition de réduction (et de stabilisation) volontaire, équitable et démocratique, de la production matérielle et énergétique par laquelle la société extrait, transforme, transporte et distribue aux fins de consommation mais aussi élimine en tant que déchet (4). Il ne s’agit pas seulement d’une question de durabilité environnementale : et c’est là un aspect important de cette réduction d’échelle, souvent négligé, il s’agit aussi d’une perspective inséparable de la justice sociale. La réduction d’échelle de la production et de la consommation est en soi une exigence de justice ; celle-ci passe par la décroissance, dans la mesure où les effets négatifs de l’utilisation croissante des ressources et de l’élimination des déchets ne sont jamais répartis de manière égale au sein des sociétés ou entre elles.

Pourtant, la décroissance n’est pas seulement une question quantitative consistant à faire moins de la même chose (5), beaucoup plus fondamentalement, il s’agit d’un appel à rompre radicalement avec l’impératif de croissance et à détrôner la croissance économique en tant qu’objectif sociétal. La décroissance lance un défi plus large à l’économisme, c’est-à-dire à la logique économique qui colonise notre imagination (6) et à la rationalité économique qui domine toutes les autres rationalités, objectifs et représentations sociales. Elle cherche à déconstruire et à s’opposer à l’inévitabilité de l’impératif de croissance et à son association automatique avec la notion de progrès, et vise à éluder l’économie en tant que système de représentation. (7) Cela implique une nouvelle conception des relations, des identités et des activités économiques dans des termes différents (non économiques), dissociés des représentations économiques ; une remise en question radicale des objectifs d’efficacité et de maximisation du profit (ou de l’utilité) (8) ; et une (re)politisation de l’économie en mettant l’accent sur la démocratie dans son élaboration (9). En ce sens, la décroissance est porteuse d’un énorme potentiel de reconstruction et de réinvention de la sphère économique en tant que domaine où des décisions éthiques et politiques peuvent être prises.

Dans une optique connexe, la décroissance ne signifie pas seulement moins mais également différent : elle demande une réorientation des rapports économiques selon des principes différents, vers une structure différente, afin de remplir des fonctions différentes (10). C’est une proposition pour aller vers une société où l’économie et, partant, le métabolisme social – comment les sociétés organisent leur interaction avec les flux de matières et d’énergie – sont organisés différemment. Parmi les principes et notions évoqués dans ce cadre figurent la prise en charge, le soin, le partage, l’autonomie, la solidarité, la justice, la démocratie et la convivialité. Ainsi, la mise en place et le développement d’économies alternatives, c’est-à-dire de processus de production, d’échange, de travail/rémunération, de finance et de consommation qui diffèrent sciemment de l’activité économique dominante (capitaliste), sont fréquemment identifiés comme une des facettes de la décroissance.

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Le capitalisme est « matériellement dépassé et idéologiquement défunt » – Steve Paxton

Le capitalisme existe depuis si longtemps qu’il est même difficile pour les gens d’imaginer un monde sans lui. Pourtant, il est loin d’être une loi physique immuable. En fait, le capitalisme est désormais « matériellement dépassé et idéologiquement défunt », soutient l’auteur britannique Steve Paxton dans son livre à paraître, How Capitalism Ends [Zero Books, 2022. Comment le capitalisme prend fin, NdT]. « L’ère capitaliste a fourni l’abondance matérielle nécessaire à une société humaine libre, mais le capitalisme ne peut pas offrir la liberté que sa capacité de production rend possible. » Dans l’entretien qui suit, Paxton partage avec Truthout ses réflexions sur les contours, les contradictions et le crépuscule du capitalisme.

Source : Truthout, C. J. Polychroniou, Steve Paxton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Actuellement, 26 milliardaires possèdent la même richesse que les 3,8 milliards de personnes les plus pauvres de la planète.
OSAKAWAYNE STUDIOS / GETTY IMAGES

Paxton est également l’auteur de Unlearning Marx – Why the Soviet Failure Was a Triumph for Marx [Zero Books, 2021. Désapprendre Marx – Pourquoi l’échec soviétique est un triomphe pour Marx, NdT]. En plus de sa carrière universitaire à Oxford, Steve Paxton a travaillé sur des chantiers de construction et dans des magasins de paris, a été programmeur PHP et concepteur de T-shirts, a été employé, indépendant et chômeur, col bleu, col blanc et sans col. Il travaille actuellement comme ingénieur tri-vision en été, installant et entretenant des écrans de visualisation sur les terrains de cricket, et comme concepteur de bases de données en hiver.

C. J. Polychroniou : Le capitalisme est apparu en Europe occidentale au cours du long XVe siècle et est passé depuis par plusieurs étapes distinctes. Son succès réside dans le fait qu’il a réorganisé la production et augmenté la capacité de production à un rythme sans précédent. Cependant, il y a de bonnes raisons de penser que « ce système est désormais intolérable », comme l’a dit le pape François dans un discours il y a quelques années. En effet, dans votre propre livre à paraître, How Capitalism Ends, vous affirmez que le capitalisme a atteint ses limites. Commençons par expliquer, de votre point de vue, la résilience historique du capitalisme, étant donné que le système a connu une myriade d’échecs dans le passé mais continue de survivre jusqu’à aujourd’hui.

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Noam Chomsky : « L’Occident dérive vers un proto-fascisme capitaliste sauvage »

La guerre en Ukraine a atteint son septième mois. Les partis d’extrême droite ont récemment progressé en Suède et en Italie. Et le changement climatique continue d’avoir des conséquences dévastatrices à un rythme toujours plus rapide. Noam Chomsky aborde ces questions et bien d’autres dans une récente conversation radiophonique avec l’animateur de Radio Alternative David Barsamian, réalisée le 26 septembre 2022, un jour avant la sortie de leur nouveau livre Notes on Resistance.

Noam Chomsky parle des mensonges, des crimes et du capitalisme sauvage.

Source : Boston Review, David Barsamian, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

David Barsamian : La situation en Ukraine est désastreuse. Si Poutine est acculé dans une impasse, il pourrait faire un geste désespéré et utiliser des armes nucléaires, ou l’un des six réacteurs nucléaires ukrainiens pourrait être bombardé (délibérément ou par accident). Le sort de la planète est entre les mains de Poutine, Zelensky, Biden. Franchement, je suis très inquiet. Que peuvent faire les gens dans ce scénario ?

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Non, le capitalisme n’éradiquera jamais la pauvreté dans le monde

Les défenseurs du système capitaliste aiment à mettre en avant des statistiques indiquant qu’il y aurait des progrès étonnants dans l’éradication de la pauvreté dans le monde. Mais ces statistiques placent la barre très bas et ne tiennent pas compte de l’obscène explosion des inégalités dans le monde.

Source : Jacobin Mag, Jag Bhalla
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pour éradiquer la pauvreté dans le monde, nous avons besoin d’un système de redistribution mondiale bien plus efficace. (Richard Baker / Getty Images)

Les partisans de l’ordre économique mondial actuel justifient souvent ce dernier en affirmant que de grands progrès ont été réalisés pour sortir les gens de l’extrême pauvreté. Ils citent rarement des statistiques sur les inégalités, en comparant par exemple la part du « camembert mondial » qui revient aux riches et celle qui revient aux pauvres. Ce n’est pas étonnant, car le tableau est bien plus sombre, ce qui met à mal les « progrès » triomphants dont ils se félicitent tant. Voici les parts du camembert mondial de 2021, selon les données du World Inequality Lab :

Source : World Inequality Lab

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Le capitalisme a su faire de la monarchie britannique son grand allié

Plutôt que de se débarrasser de l’ancienne aristocratie, le capitalisme a trouvé sa propre façon d’utiliser la monarchie britannique. Les deux fonctionnent désormais en tandem pour préserver le statu quo en Grande-Bretagne – et devraient donc être combattus de concert.

Source : Jacobin Mag, Richard Seymour
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La famille royale britannique sur le balcon du palais de Buckingham lors de la parade célébrant l’anniversaire de la Reine à Londres, le 2 juin 2022. (Daniel Leal / AFP via Getty Images)

Rendons d’abord hommage aux vastes réserves de stupidité dont dispose l’État britannique. Cela commence par un grand formalisme creux.

Des heures de direct pendant lesquelles il ne se passe absolument rien, on ne raconte rien, de toute évidence on ne pense pratiquement rien, mais le protocole est scrupuleusement respecté. La seule information donnée : les médecins de la Reine sont « inquiets » pour sa santé, mais elle est « confortable ». Tout le monde sait que cela signifie qu’elle est déjà morte, mais l’heure n’est pas encore venue de l’admettre.

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Retraites misérables : le rêve du capitalisme financier

La mainmise de la finance sur les ressources nécessaires pour faire face à la fatalité humaine universelle qu’est la vieillesse est un désastre certain pour nos années de vieillesse. Le complexe financier de la retraite doit être combattu pied à pied.

Source : Jacobin Mag, Tom Fraser
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Les soins aux personnes âgées en Amérique du Nord sont en crise – une conséquence d’années de transfert des coûts de la retraite sur l’individu. (Bruno Aguirre / Unsplash)

En 1994, la Banque mondiale a publié un rapport intitulé Averting the Old Age Crisis : Policies to Protect the Old and Promote Growth (Anticper la crise des personnes âgées : les politiques pour protéger les personnes âgées et promouvoir la croissance), qui présentait une série de politiques de privatisation destinées à réduire les obligations de l’État en matière d’aide aux personnes âgées. Dans le cadre de l’effort visant à réduire les appareils d’État en lésinant sur les investissements publics, les États ont tenté de réorienter l’épargne-retraite vers les marchés financiers.

La combinaison des crises des retraites et des attaques contre l’État-providence a fourni une opportunité en or aux néolibéraux qui ont cherché à démanteler les systèmes publics de retraite et à ouvrir de nouvelles possibilités au capital financier. S’appuyant sur la politique de retraite du Chili d’Augusto Pinochet, qui a privatisé le système de retraite public pour le transformer en comptes de retraite individuels, et la mondialisant, la Banque mondiale et ses acolytes ont inscrit la privatisation des retraites à l’ordre du jour des politiques mondiales. Cela a conduit au démantèlement des systèmes de retraite publics dans de nombreux pays.

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BlackRock tire profit de la crise climatique

Pour des entreprises comme BlackRock, la crise climatique est une très précieuse opportunité d’investissements. Elles se sont positionnées pour gagner de l’argent, quelle que soit la façon dont les gouvernements abordent le changement climatique — voire s’ils le font.

Source : Jacobin Mag, Adam M. Lowenstein
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président-directeur général de BlackRock, Larry Fink, assiste à une séance lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos en 2020. (FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images)

Dans sa lettre de 2020 aux PDG, Larry Fink, président et PDG de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a affirmé haut et fort que « le risque climatique est un risque d’investissement ». Il serait toutefois plus juste de dire que pour des entreprises comme BlackRock, le risque climatique s’avère être une précieuse opportunité d’investissement.

Aujourd’hui, les banques, les investisseurs et les gestionnaires d’actifs se sont positionnés de manière à gagner de l’argent, peu importe la façon dont — ou même si — les pays finalement prennent des mesures sérieuses pour stopper le changement climatique. En fait, pour certaines des entreprises les plus grandes, les plus puissantes et les plus mondialement implantées, la crise climatique est tout bénéfice.

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