Lateo.net - Flux RSS en pagaille (pour en ajouter : @ moi)

🔒
❌ À propos de FreshRSS
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierJean-Pierre CHEVALLIER

Agrégats monétaires : USA, actualisation au 29 novembre 2019

Cet article en libre accès reprend des éléments de mon article précédent réservé aux abonnés de ce site…

Suite de mon article précédent sur les agrégats monétaires des Etats-Unis pour les nuls

Les variations de l’épargne des Américains, c’est-à-dire des ménages vivant aux Etats-Unis, jouent un rôle essentiel pour la croissance américaine…

L’accentuation de la guerre commerciale menée par le Donald contre les adversaires de l’Amérique fait quand même peur aux Américains qui augmentent considérablement leur épargne (d’une année sur l’autre) évaluée par l’agrégat monétaire M2-M1,

Normalement, théoriquement, logiquement, cette augmentation de l’épargne des consommateurs (d’une année sur l’autre) devrait se traduire par une baisse du PIB réel, or c’est très exactement le contraire qui se passe !

Pourquoi ?

Une réponse là aussi logique (et évidente) : la politique menée par les gens de la Fed, le Donald et les autres autorités permet de poursuivre la croissance qui est repartie sur de bons fondamentaux grâce à l’éclatement de la bulle monétaire symbolisée par la mise en faillite de la banque des frères Lehman.

Les Américains travaillent, gagnent de l’argent, paient peu d’impôts. Ils peuvent ainsi dépenser les dollars qu’ils gagnent et en même temps (comme dirait l’Autre) ils peuvent aussi augmenter leur épargne.

Tout est simple.

Cette épargne des Américains atteint un sommet historique de… 11 391 milliards de dollars soit plus de la moitié du PIB !

Ainsi, cette épargne trop importante aurait pu être mieux placée en investissements créateurs de richesse supplémentaire, ou en dépenses, c’est-à-dire en achats et donc en croissance du PIB.

Tout est simple.

© Chevallier.biz

 

Création monétaire en zone euro, actualisation au 30 novembre

Cet article en libre accès reprend des éléments de mon article précédent réservé aux abonnés de ce site.

La masse monétaire M3 (totale) de la zone euro continue inexorablement à augmenter comme je l’ai écrit maintes fois dans mes articles précédents et en particulier pour le mois d’août 2019.

M3 représentait fin octobre 108 % du PIB de la zone, en forte croissance depuis ces derniers mois.

Or la masse monétaire globale (M3) ne doit pas dépasser 78 % du PIB courant annuel, ce qui est le seuil critique empirique issu de l’observation de ce qui s’est passé aux États-Unis depuis l’après-guerre, ce qui constitue la norme en la matière, comme je l’ai écrit maintes fois aussi, et en particulier récemment pour la semaine finissant le 11 novembre.

En effet, si la masse monétaire globale M3 dépasse 78 % du PIB, des dysfonctionnements majeurs se produisent toujours et ils ont des conséquences particulièrement graves comme par exemple ce fut le cas dans l’Allemagne de l’après Première guerre mondiale, comme le montre très bien Pierre Jovanovic dans son livre Hitler ou la revanche de la planche à billets.

Arthur, Laffer a bien exprimé cette idée en la transcrivant dans cette règle fondamentale : l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, ce qui signifie que les autorités monétaires de tout pays doivent impérativement empêcher toute création monétaire indue car elle est létale à terme.

Avant la création de la zone euro, M3 fluctuait aux alentours de 70 % du PIB dans les pays de la future zone euro, ce qui était parfait mais malheureusement l’adoption de cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro a engendré une hausse non maitrisée de cette masse monétaire globale M3.

Cette création monétaire indue se produit essentiellement dans l’agrégat M1 qui correspond à 46 % du PIB contre 13 % aux États-Unis alors qu’avant l’adoption de l’euro, ce ratio M1/PIB était au même niveau que celui qui était constaté aux États-Unis !

Pour rappel, M1 est constitué d’une part du total des dépôts des résidents aux États-Unis sur leurs comptes bancaires (Household deposits) et d’autre part du total des billets mis en circulation par la BCE (Currency). La fameuse planche à billets en a imprimé pour presque 800 milliards en trop !

Les dépôts sur les comptes bancaires des malheureux Euro-zonards représentent presque 46 % du PIB contre 9,75 % aux États-Unis et les billets représentent 10 % du PIB dans la zone euro contre 3,5 % aux États-Unis,

Yapa foto !

L’évolution des trois agrégats monétaires de la zone euro sur la longue période couverte par les données statistiques fournies par la BCE montre que leur structure était normale avant l’adoption de l’euro, avec une épargne des ménages (correspondant à l’agrégat M2-M1) fluctuant aux alentours de 40 % du PIB ainsi que M1, mais par la suite, une création monétaire indue s’est mise en marche inexorablement.

Une autre source d’hypertrophie monétaire se trouve dans l’agrégat M3-M2 qui correspond à la trésorerie globale des entreprises mais elle n’est pas bien décelable dans ces statistiques de la BCE car les gestionnaires de trésorerie de beaucoup de grandes entreprises établies dans la zone euro ont transmis des capitaux dans leurs entités établies en Suisse et au Royaume-Uni, ce qui leur est facile car ces pays font partie du SEPA (Single Euro Payments Area, Espace Unique de paiements en euros).

L’augmentation d’une année sur l’autre de la masse monétaire M3 a presque toujours été supérieure à celle du PIB annuel courant, ce qui signifie clairement que la création monétaire indue, supérieure à la création de richesse, s’est presque toujours produite depuis l’adoption de l’euro.

Autre formulation : la vitesse de circulation de la monnaie (qui est le rapport entre le PIB et (sur) M3 et donc l’inverse du ratio précédent (M3/PIB*100) continue à baisser au point d’être inférieure à 1, ce qui signifie que l’argent circule peu, ou mal, ce qui limite la croissance du PIB et donc la création de richesse !

Une conclusion amusante et nouvelle : la création monétaire indue s’oppose à la création de richesse.

En quelque sorte, il faut choisir : soit la création de richesse, soit la création monétaire !

Ces deux concepts sont antinomiques.

Tout est simple.

© Chevallier.biz

 

❌