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À partir d’avant-hierLes Crises

Les États-Unis ont exporté la mort à Gaza – Norman Solomon

Le dernier transfert massif de bombes de type Mark 84 [La Mk 84 est une bombe dite d’usage général, à effet de souffle et à éclats (bombe à fragmentation), non guidée et à faible traînée, d’une masse de 900 kg et en service depuis 1970, NdT] des États-Unis vers Israël n’est apparemment pas digne d’intérêt pour le New York Times.

Source : La Progressive, Norman Solomon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Cagle Cartoons: Emad Hajjaj

Alors que le Washington Post a révélé vendredi après-midi que « l’administration Biden a dans le plus grand silence autorisé ces derniers jours le transfert vers Israël de bombes et d’avions de combat valant des milliards de dollars », énormément de gens s’en sont émus. Les lecteurs de l’article ont posté plus de 10 000 commentaires sur sa page web. Common Dreams, l’un des principaux sites progressistes d’information, a rapidement emboité le pas en publiant un article dont le titre commençait par le mot « obscène ». Les réactions sur les médias sociaux ont été immédiates et vives ; un tweet de notre équipe de RootsAction suite au scoop du Post a été vu plus de 600 000 fois.

Mais au New York Times – le journal prétendument de référence du pays – les jours se suivent et pourtant les équipes éditoriales ont décidé que cette information concernant le nouveau transfert massif d’armes à Israël ne valait absolument pas la peine d’être publiée. Et pourtant, l’information est vérifiée. Une dépêche de Reuters a indiqué que deux sources « confirmaient » le communiqué du Post.

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La guerre n’apporte aucun bienfait aux citoyens ou à l’économie réelle

Biden vante les prétendus bienfaits de « l’Arsenal de la démocratie ».

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden veut vous faire croire que dépenser de l’argent pour des armes est bon pour l’économie. Ce vieux mythe, régulièrement répété par les dirigeants politiques des deux partis, pourrait contribuer à créer une économie encore plus militarisée, susceptible de menacer notre paix et notre prospérité pour les décennies à venir. Tout gain à court terme lié à l’augmentation des dépenses d’armement sera plus que compensé par les dommages à long terme causés par l’éviction de nouvelles industries et innovations, tout en aspirant des fonds nécessaires pour répondre à d’autres priorités nationales urgentes.

L’argumentaire de l’administration Biden sur les prétendus avantages des dépenses militaires a commencé concrètement en octobre dernier, lorsque le président a prononcé un rare discours dans le bureau ovale pour promouvoir une allocation d’urgence de 106 milliards de dollars qui comprenait des dizaines de milliards de dollars d’armement pour l’Ukraine, Israël et Taïwan. Les républicains MAGA du Congrès avaient bloqué le financement et la Maison Blanche cherchait un nouvel argument pour les convaincre. Le président et ses conseillers ont opté pour une réponse qui aurait tout aussi bien pu sortir de la bouche de Donald Trump : l’emploi, l’emploi, l’emploi. Comme l’a dit Joe Biden :

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Les grands investisseurs américains soutiennent l’industrie de l’armement nucléaire

Un nouveau rapport révèle que les investissements ont augmenté au cours de l’année écoulée, certains profitant également de l’augmentation des dépenses gouvernementales.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les armes nucléaires ne constituent pas seulement une menace pour la survie de l’humanité, mais aussi un commerce de plusieurs milliards de dollars soutenu par certains des plus grands investisseurs institutionnels des États-Unis, selon de nouvelles données publiées aujourd’hui par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) et la PAX, la plus grande organisation pacifiste des Pays-Bas.

Pour la troisième année consécutive, le nombre d’investisseurs dans les fabricants d’armes nucléaires a diminué au niveau mondial, mais le montant total investi dans ces entreprises a augmenté, en grande partie grâce à certaines des plus grandes banques d’investissement et à certains des plus grands fonds aux États-Unis.

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La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans

« Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat.

Source : Truthout, Zane McNeill
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des vaches dans un corral au Jordan Dairy Farms Heifer Facility à Spencer, Massachussetts, le 5 juin 2020.
ADAM GLANZMAN / POUR LE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés chaque année dans des fermes industrielles aux États-Unis, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2016 et de près de 50 % par rapport à il y a 20 ans.

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Le complexe militaro-industriel est le grand gagnant : les dépenses du Pentagone nous privent de notre avenir

2023 a été une année marquée par des conflits dévastateurs, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël, du massacre aveugle d’Israël à Gaza à la guerre civile dévastatrice au Soudan. Et il est fort probable que la situation soit encore pire cette année. Pourtant, il y a un grand gagnant dans cette avalanche de violence, de souffrance et de guerre : le complexe militaro-industriel américain.

Source : Tom Dispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En décembre, le président Biden a signé une autorisation record de 886 milliards de dollars de dépenses de « défense nationale » pour 2024, y compris des fonds pour le Pentagone proprement dit et des travaux sur les armes nucléaires au ministère de l’Energie. Si l’on ajoute à cela des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour une probable aide militaire d’urgence à l’Ukraine et à Israël, ces dépenses pourraient bien dépasser les 900 milliards de dollars pour la première fois cette année.

Entre temps, le programme d’aide militaire d’urgence de plus de 100 milliards de dollars de l’administration, qui n’a pas été adopté par le Congrès le mois dernier, est susceptible de passer sous une forme ou une autre cette année, tandis que la Chambre et le Sénat sont presque assurés d’ajouter des dizaines de milliards de dollars supplémentaires pour des projets de « défense nationale » dans des États et des districts spécifiques, comme cela s’est produit au cours de deux des trois dernières années.

Bien entendu, avant que l’argent ne commence à être versé, le Congrès doit adopter une loi de finances pour l’année fiscale 2024, afin de permettre à cet argent d’être dépensé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Chambre des représentants et le Sénat se sont en effet mis d’accord sur un accord provisoire pour signer les 886 milliards de dollars autorisés en décembre. Une version de ce financement à hauteur de mille milliards de dollars pourrait donc bientôt voir le jour. (Si l’on se fie aux pratiques passées, plus de la moitié de cette somme pourrait aller directement aux entreprises, grandes et petites).

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Dividendes des majors pétrolières : plus de 100 milliards de dollars pour les actionnaires des grands groupes pétroliers en 2023

En attendant, 2023 a vu des températures record dans ce que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé « une ère d’ébullition mondiale ».

Source : Truthout, Julia Conley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des personnes marchent devant un logo ExxonMobil lors du troisième jour du 24e Congrès mondial du pétrole au BMO Center, Stampede Park, le 18 septembre 2023, à Calgary, au Canada.
ARTUR WIDAK / NURPHOTO

L’année 2023 a été marquée par des événements météorologiques qui ont montré de plus en plus clairement que la Terre est entrée dans ce que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé « l’ère de l’ébullition mondiale », avec des incendies de forêt et des vagues de chaleur prolongées qui ont touché des millions de personnes, et des scientifiques qui ont confirmé que leurs souffrances étaient le résultat direct de l’extraction des combustibles fossiles et du réchauffement de la planète.

Mais pour les cinq plus grands géants pétroliers du monde, l’année a été marquée par des bénéfices records et l’approbation de plusieurs nouveaux projets majeurs dans le domaine des combustibles fossiles, ce qui a permis aux entreprises de prodiguer à leurs actionnaires des dividendes qui devraient dépasser les 100 milliards de dollars, signe que les dirigeants ne craignent guère une baisse de la demande pour leurs produits, a déclaré un économiste.

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Guerre au Moyen-Orient : du pain béni pour le complexe militaro-industriel

Le titre de la Une du New York Times en dit long : « La guerre au Moyen-Orient fait grimper en flèche les ventes d’armes à l’international ». Les conflits à Gaza, en Ukraine et ailleurs provoquent peut-être des souffrances humaines intolérables, mais ils dopent également les bénéfices des fabricants d’armes du monde entier. Il fut un temps où ces ventes d’armes suscitaient au moins le débat concernant les « marchands de mort » ou les « profiteurs de guerre ». Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, étant donné la façon dont les médias grand public et l’establishment de Washington perçoivent l’industrie de l’armement, ainsi que la nature des conflits actuels. Il convient de rappeler que l’industrie américaine de l’armement occupe déjà une place dominante sur le marché international, puisqu’elle contrôle 45 % de l’ensemble des ventes mondiales d’armes, une position qui devrait encore se renforcer dans le cadre de la course à l’armement des alliés en Europe et au Moyen-Orient en raison des guerres qui se déroulent dans ces régions.

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dans son adresse télévisée à la nation, concernant les guerres entre Israël et le Hamas et entre la Russie et l’Ukraine, le président Biden a décrit l’industrie américaine de l’armement en des termes remarquablement élogieux, faisant remarquer que « tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, des travailleurs américains, de vrais patriotes, construisent aujourd’hui l’arsenal de la démocratie et servent la cause de la liberté ». Du point de vue de la politique et de la communication, le président a habilement mis l’accent sur les travailleurs impliqués dans la production de ces armes plutôt que sur les entreprises géantes qui tirent profit du commerce d’armes avec Israël, l’Ukraine ou encore d’autres nations en guerre. Mais le fait est qu’elles en tirent profit et, fait encore plus marquant, une grande partie des revenus dont bénéficient ces entreprises est empochée sous forme de salaires faramineux pour les dirigeants et de rachats d’actions qui ne font qu’augmenter les bénéfices des actionnaires.

Le président Biden a également profité de ce discours pour vanter les avantages de l’aide militaire et des ventes d’armes pour l’économie américaine :

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Propagande : l’industrie du gaz a minimisé les risques pour la santé des cuisinières à gaz pendant des décennies

Une nouvelle enquête confirme qu’ils se sont inspirés des méthodes de l’industrie du tabac.

Source : Mother Jones, Kate Yoder
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Michael Bocchieri/Getty/Grist

Un tiers des cuisines américaines sont équipées de cuisinières à gaz, et les preuves s’accumulent sur la pollution des maisons par des produits chimiques toxiques. Une étude réalisée cet été a montré que l’utilisation d’un seul brûleur de cuisinière à gaz à puissance élevée peut augmenter les niveaux de benzène cancérigène supérieurs à ce qui a été observé dans le cas du tabagisme passif.

Il s’avère que les cuisinières à gaz ont beaucoup plus en commun avec les cigarettes. Une nouvelle enquête menée par NPR [National Public Radio, principal réseau de radiodiffusion non commercial et de service public des États-Unis, NdT] et le Climate Investigations Center a révélé que l’industrie du gaz a tenté de minimiser les risques pour la santé des cuisinières à gaz pendant des décennies, en recourant aux mêmes tactiques de relations publiques que celles utilisées par l’industrie du tabac pour dissimuler les risques liés au tabagisme. Les compagnies de gaz ont même engagé les mêmes entreprises de relations publiques et les mêmes scientifiques que les cigarettiers.

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Projets pétroliers et gaziers : les investissements de Shell pourraient augmenter de 10 % cette année

Une analyse réalisée par Global Witness estime que les investissements de Shell devraient atteindre environ 14,5 milliards de dollars.

Source : Truthout, Jake Johnson, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un panneau Shell dans une station-service, le 27 octobre 2022, à New York. LEONARDO MUNOZ / VIEWPRESS VIA GETTY IMAGES

Alors qu’une grande partie du monde est secouée par des records de chaleur et des incendies de forêt dévastateurs, le géant pétrolier londonien Shell s’apprête à augmenter ses investissements dans les combustibles fossiles qui réchauffent la planète, après avoir abandonné son plan de réduction de la production de pétrole.

Une analyse publiée jeudi par le groupe de défense des droits Global Witness estime que les investissements de Shell dans des projets pétroliers et gaziers devraient atteindre environ 14,5 milliards de dollars cette année, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022. La société devrait dépenser beaucoup moins dans ce qu’elle définit comme des « solutions énergétiques et renouvelables. »

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Bernie Sanders : « Les géants des combustibles fossiles doivent être traités par la Justice comme les menteurs qu’ils sont »

Il est grand temps que les autorités fédérales reconnaissent que l’industrie des combustibles fossiles enfreint « clairement » la loi, a déclaré Sanders.

Source : Truthout, Sharon Zhank
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le sénateur Bernie Sanders s’adresse aux médias devant la Maison Blanche le 17 juillet 2023 à Washington. KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES

Alors que les températures dépassent les 37 degrés Celsius en Amérique du Sud en plein hiver, le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) demande aux autorités fédérales de reconnaître enfin les mensonges persistants de l’industrie des combustibles fossiles concernant la crise climatique et de poursuivre l’industrie de la même manière que le ministère de la Justice a poursuivi les industries du tabac (Big Tobacco) il y a plusieurs dizaines d’années.

Dans une tribune publiée jeudi par MSNBC, Sanders demande aux autorités de reconnaître que les entreprises du secteur des combustibles fossiles « violent clairement » les lois sur le racket, la publicité, la protection des consommateurs et d’autres lois dans le cadre de leur campagne visant à répandre le déni climatique et à condamner les générations futures à vivre sur une planète invivable.

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Non, aucune urgence ne justifie une augmentation du budget militaire des États-Unis

Au contraire, il faut les réduire. Commencez par réformer le financement des campagnes électorales et le pantouflage entre le Congrès, le ministère de la Défense et l’industrie de l’armement.

Source : Responsible Statecraft, William Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le Capitole (Ungvar/Shutterstock) et un F-18 survolant le Pentagone (Everett Collection/Shutterstock)

Pour l’année fiscale 2024, l’administration Biden a demandé 886 milliards de dollars pour la défense nationale, une somme bien plus élevée en termes réels que les pics des guerres de Corée ou du Vietnam, ou au plus fort de la Guerre froide.

Ce chiffre pourrait être encore plus élevé selon les termes de l’accord sur le plafond de la dette conclu par le président Biden et le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, alors que les faucons du Congrès font pression pour un paquet urgent qui pourrait non seulement fournir l’aide nécessaire pour défendre l’Ukraine, mais aussi des dizaines de milliards de dollars de financement supplémentaire pour le budget ordinaire du Pentagone.

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Pantouflage : plus de 500 anciens fonctionnaires sont désormais lobbyistes pour des fabricants d’armes

Des dizaines de membres de la commission des services armés et du personnel du ministère de la Défense sont partis pantoufler dans le privé en 2023.

Source : Truthout, Taylor Giorno
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des Coyote, des armes intelligentes StormBreaker, des Stinger et des missiles Javelin de Raytheon Missiles and Defense sont exposées pendant le meeting aérien international Farnborough 2022 le 18 juillet 2022 à Farnborough en Angleterre. JOHN KEEBLE / GETTY IMAGES

Le secteur des fabricants d’armes a embauché des dizaines d’anciens membres des services armés et du ministère de la Défense l’année dernière, soit toujours plus de fonctionnaires nouveaux reconvertis à faire du lobbying auprès des acheteurs du secteur de la Défense au cours du premier trimestre 2023, révèle un nouvel analyste d’OpenSecrets sur le lobbyisme fédéral.

Au moins 672 anciens fonctionnaires, officiers militaires et membres du Congrès ont travaillé en tant que lobbyistes, membres du conseil d’administration ou directeurs pour les 20 premiers fabricants d’armes en 2022, d’après un nouveau rapport publié par sénatrice Elizabeth Warren (Démocrate-Massachusetts) mercredi dernier. L’équipe de Warren a utilisé la base de donnée des pantouflages de OpenSecrets ainsi que les sites web des entreprises, les déclarations de lobbying et les listes de confirmation du Sénat américain pour identifier ces individus.

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Les États-Unis ont vendu des armes à environ 60 % des régimes autoritaires du monde en 2022

« Ces résultats vont à l’encontre de la conception de la politique internationale privilégiée par Biden, à savoir une bataille entre les démocraties et les autocraties », déclare l’auteur d’un nouveau rapport.

Source : Common Dreams, Kenny Stancil
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président américain Joe Biden salue le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman en lui tapant le poing au palais royal Al Salam à Jeddah, en Arabie saoudite, le 15 juillet 2022. (Photo : Saudi Press Agency)

Le président Joe Biden prétend que les États-Unis sont à la tête des « démocraties » dans une lutte contre les « autocraties » pour établir un ordre international pacifique, mais son administration a approuvé des ventes d’armes à près de trois cinquièmes des pays autoritaires du monde en 2022.

C’est ce qui ressort d’une nouvelle analyse réalisée par Stephen Semler, cofondateur du Security Policy Reform Institute, et publiée jeudi dans The Intercept.

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Les majors pétrolières enfin mises au banc des accusés par la Cour Suprême

Les affaires judiciaires relatives au climat sont sur le point de devenir beaucoup plus intéressantes.

Source : Truthout, Kate Yoder, GRIST
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des militants pour la justice climatique défilent pour exiger un financement urgent de la lutte contre le changement climatique et des réparations pour les pertes et les dommages subis par les communautés des pays du Sud, le 12 novembre 2022 à Londres, au Royaume-Uni. MARK KERRISON / IN PICTURES VIA GETTY IMAGES

Plus d’une vingtaine d’actions en justice intentées par des villes et des États visent à faire juger les entreprises du secteur des combustibles fossiles pour avoir trompé le public sur le changement climatique. Mais elles sont restées en suspens dans les limbes juridiques pendant une demi-décennie, les entreprises ayant déployé toutes sortes de manœuvres pour les bloquer. Aujourd’hui, ces actions en justice sont déclenchées par une source inattendue : la Cour suprême, dominée par les conservateurs.

Lundi, les juges ont rejeté les requêtes de Chevron, Shell, BP et d’autres compagnies pétrolières visant à renvoyer ces affaires depuis les tribunaux d’État où elles ont été intentées vers les tribunaux fédéraux, instance considérée comme plus favorable à l’industrie. Le rejet de la Cour suprême met fin à une longue bataille judiciaire, puisque cela veut dire que les affaires instruites par les tribunaux du Colorado, du Maryland, de Californie, d’Hawaï, de Rhode Island et d’autres encore peuvent enfin suivre leur cours – et potentiellement se transformer en procès devant un jury.

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Pour Lockheed Martin et son conseil d’administration, le changement climatique peut continuer de s’aggraver

Lockheed Martin est le plus grand fournisseur militaire du ministère de la Défense, le plus grand consommateur institutionnel de combustibles fossiles au monde. On lui a récemment demandé de but en blanc s’il comptait s’attaquer à son rôle dans l’aggravation du changement climatique. Sa réponse : non.

Source : Jacobin Mag, Danaka Kotovich, David Gibson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un avion de chasse américain F-35 est photographié lors d’un événement de l’US Air Force sur la base aérienne danoise Fighter Wing Skrydstrup dans le Jutland, au Danemark, le 10 mars 2023. (Bo Amstrup / Ritzau Scanpix / AFP via Getty Images)

La réunion des actionnaires de Lockheed Martin, le plus grand entrepreneur militaire du monde, aura lieu le 27 avril. Les actionnaires y voteront sur une résolution visant à exiger un rapport d’entreprise « divulguant la manière dont la société entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de sa chaîne de valeur, conformément à l’objectif de 1,5 °C de l’Accord de Paris, qui exige des émissions nettes nulles d’ici à 2050. » Le conseil d’administration de Lockheed Martin a conseillé à tous ses actionnaires de voter contre cette résolution, indiquant clairement qu’en plus de promouvoir les conflits et la violence dans le monde, Lockheed Martin n’est pas non plus intéressé par la réduction de sa contribution significative au changement climatique.

Selon le raisonnement du conseil d’administration, les actionnaires devraient voter contre la résolution parce qu’elle est « prématurée et n’est pas dans le meilleur intérêt de notre société ou de nos actionnaires ». Suggérer qu’il est « prématuré » d’agir face à la catastrophe climatique en cours en dit long sur le manque d’urgence que les dirigeants de Lockheed perçoivent face à la crise climatique. Selon un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le seuil des changements climatiques critiques sera probablement atteint au cours de cette décennie. Le rapport souligne que nous devons immédiatement abandonner les combustibles fossiles pour éviter l’effondrement du climat. L’idée que toute action sur le changement climatique est prématurée est au pire un mensonge flagrant, au mieux une ignorance délibérée.

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Le plan industriel du Pacte vert de l’UE est une aubaine pour les entreprises

Pour répondre à la loi sur la réduction de l’inflation [Il s’agit d’une loi des États-Unis qui vise à freiner l’inflation et qui, entre autres mesures, représente un énorme investissement dans la production d’énergie domestique tout en promouvant l’énergie propre, NdT] l’UE a dévoilé son propre plan industriel vert. Ce plan n’a pas grand-chose à voir avec une véritable décarbonation, mais il distribue de l’argent public aux grandes entreprises, alimentant ainsi une course mondiale entre oligopoles de « technologies propres ».

Source : Jacobin Mag, Alexandra Gerasimcikova
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Rainer Hopp, contremaître du département d’inspection finale des véhicules à la Transparent Factory, lors d’une séance photo à l’occasion de la première mondiale numérique du modèle électrique de la Volkswagen ID.3 (Robert Michael / picture alliance via Getty Images)

Un « moment à la hauteur des premiers pas sur la lune ». En 2019, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée dans un langage audacieux pour annoncer son intention de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone. Pourtant, le Green Deal s’est avéré être davantage une « affaire de technocrates à Bruxelles » – et de surcroît fondamentalement bancale. Peu d’argent neuf a été mis sur la table, et le secteur privé et financier a été fortement privilégié, les fonds publics étant destinés à rendre les projets rentables pour les investisseurs. Ne prévoyant qu’un maigre budget pour compenser les impacts de la décarbonation dans les régions dépendantes des combustibles fossiles, ce programme n’allait certainement pas être en mesure d’amorcer une transition verte équitable.

Aujourd’hui, plus de trois ans après, Mme Von der Leyen donne une suite au Green Deal avec le « Plan industriel du Pacte vert » (PIPV). Ce plan est censé garantir que l’Europe aura une place de premier choix dans une nouvelle « ère industrielle à zéro émission nette » en maximisant les investissements dans la fabrication de technologies propres sur le continent. Si quiconque nourrissait encore l’espoir de voir l’Union européenne se doter d’une politique industrielle verte d’envergure, ce plan – annoncé, et c’est révélateur, lors du récent Forum économique mondial de Davos – l’a définitivement anéanti.

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Commerce de l’armement : Les États-Unis dominent le marché grâce aux exportations vers l’Europe

Selon un nouveau rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, les États-Unis restent le premier fournisseur d’armes au monde.

Source : Responsible Statecraft, William Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image : Pla2na via shutterstock.com

L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) vient de publier son analyse annuelle des ventes d’armes dans le monde, et le premier exportateur, pour la 23e fois au cours des 25 dernières années, est les États-Unis, avec 40 % du commerce total pour la période de cinq ans allant de 2018 à 2022. Au total, les États-Unis ont fourni des armes à 103 pays, soit plus de la moitié des nations de la planète.

Pour comprendre l’importance des chiffres du SIPRI, il est important de savoir ce qu’ils incluent et ce qu’ils excluent. Les classements du SIPRI mesurent le volume des livraisons des principaux systèmes d’armes, notamment les avions, les véhicules blindés, les systèmes d’artillerie, les navires de combat, les missiles (de défense aérienne, antiaériens et antichars) et les bombes. Ils ne couvrent pas les armes légères et de petit calibre, comme les armes à feu et les systèmes d’artillerie plus petits, qui sont souvent des armes de choix dans les guerres civiles et parmi les groupes d’insurgés.

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Guerre en Ukraine : Les fabricants d’armes américains ont le sourire, les actions de défense explosent à Wall Street

Les cinq principales entreprises d’armement américaines ont explosé les principaux indices de Wall Street l’année dernière, principalement sur le dos des contribuables américains.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image : CeltStudio via shutterstock.com

En janvier 2022, le PDG de Raytheon, Greg Hayes, a déclaré aux investisseurs que l’instabilité mondiale présentait une opportunité de profit pour son entreprise d’armement. « [N]ous voyons, je dirais, des opportunités de ventes internationales », a déclaré Hayes, citant, entre autres événements mondiaux, « les tensions en Europe de l’Est. » Il a ajouté : « Toutes ces choses exercent une pression sur certaines dépenses de défense là-bas. Je m’attends donc à ce que nous en tirions un certain profit. »

L’invasion catastrophique de l’Ukraine par la Russie a déclenché des pressions financières et humanitaires dans le monde entier, entraînées par la hausse des prix de l’énergie, l’inflation galopante et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

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LA FRANCE EST DEVENUE LE PAYS LE PLUS DÉSINDUSTRIALISÉ D’EUROPE – Anaïs Voy-Gillis

Anaïs Voy-Gillis est docteure en géographie et géopolitique. Ses travaux de recherche portent sur les enjeux et les déterminants de la réindustrialisation, les politiques industrielles et les relocalisations. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle revient sur l’histoire industrielle de notre pays qui a connu ces dernières décennies une lente déliquescence jusqu’à devenir le plus désindustrialisé de l’Union européenne. Loin d’être une fatalité, Anaïs Voy-Gillis propose des pistes de réflexion pour relocaliser, réindustrialiser la France, et lui permettre de retrouver son indépendance et sa force, en dépit les nombreux obstacles qui se dressent (dumping social, fiscal et environnemental)…

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L’industrie de l’armement domine le Congrès américain

Le nouveau budget militaire de 850 milliards de dollars, que la Chambre vient d’approuver est un cadeau à l’industrie de l’armement. Est-ce une coïncidence que les partisans du projet de loi à la Chambre aient reçu sept fois plus d’argent des entrepreneurs militaires que les opposants ?

Source : Jacobin Mag, Stephen Semler
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Des soldats de la Garde nationale de l’armée américaine tirent avec la mitrailleuse M240B pendant le cours avancé de chef d’infanterie du 254e régiment dans le New Jersey, 2018. (Sergent-chef Matt Hecht / Smith Collection / Gado / Getty Images)

La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé une augmentation de plus de 80 milliards de dollars des dépenses militaires par une majorité impressionnante de 350 contre 80.

Sur les 858 milliards de dollars que le projet de loi autorise pour le Pentagone, les entreprises privées devraient s’attendre à un montant stupéfiant de 450 milliards de dollars. Après tout, le budget militaire annuel est le moteur de l’industrie américaine de l’armement (même si les ventes à l’étranger lui rapportent également beaucoup). Les plus grandes entreprises d’armement sont particulièrement dépendantes des largesses du Pentagone. En 2020, 74 % des revenus de Lockheed Martin provenaient de financements approuvés par le Congrès. Pour Northrop Grumman, un autre géant de l’industrie, ce chiffre était de 84 %.

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Empreinte carbone militaire : des émissions équivalentes à 85 % de tout le carbone émis par les voitures

Une nouvelle analyse des émissions de carbone militaires non documentées estime qu’elles sont équivalentes à 85 % de tout le carbone émis par les voitures particulières dans le monde, rapporte Nafeez Ahmed.

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un char Centurion australien exploité par le Centre d’éducation militaire canadien. Photo : Presse canadienne/Alamy

Voici la première estimation scientifique des émissions militaires mondiales : non seulement elles sont presque équivalentes au carbone émis par toutes les voitures du monde, mais elles sont également supérieures à celles du plus grand exportateur de pétrole et de gaz du monde : la Russie.

Selon un nouveau rapport publié par Scientists for Global Responsibility (SGR) en collaboration avec l’Observatoire des conflits et de l’environnement (CEOBS), les énormes quantités de dioxyde de carbone émises par les armées du monde jouent un rôle énorme mais invisible dans la conduite de l’humanité vers une catastrophe climatique.

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L’industrie française de l’armement s’enrichit sur le dos des dictatures

Les gouvernements autoritaires comme ceux d’Égypte et d’Arabie saoudite ont financé un boom de l’industrie de l’armement en France. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, elle cherche à réarmer l’Europe.

Source : Jacobin Mag, Harrison Stetler
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président français Emmanuel Macron et le président des Émirats arabes unis Sheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan discutent avec le PDG du groupe Dassault Aviation, Eric Trappier, lors d’un dîner d’État organisé au Grand Trianon du château de Versailles, près de Paris, le 18 juillet 2022. (Christophe Petit Tesson / Pool / AFP via Getty Images)

Tout bien considéré, 2021 a été une autre bonne année pour l’industrie de l’armement en France. Selon le rapport annuel au Parlement publié fin septembre par le ministère des Armées, les entreprises françaises ont vendu pour plus de 11,7 milliards d’euros d’armes et autres technologies liées à l’armée à des États étrangers.

Après une période d’accalmie due à la pandémie, l’année 2021 sera la troisième meilleure année de l’industrie de défense française en termes d’exportations, après 2015 et 2016, qui ont vu respectivement des ventes d’une valeur de 16,9 milliards d’euros et 13,9 milliards d’euros. La rupture par le gouvernement australien, en septembre 2021, de son contrat pour douze sous-marins avec le constructeur français Naval Group a suscité l’inquiétude à Paris quant à l’attrait de l’armement français, et des accusations pas très subtiles de trahison américaine. Le rapport de cette année devrait apporter une certaine consolation : le volume de 2021 confirme la position de la France au troisième rang des exportateurs mondiaux d’armes, derrière les États-Unis et la Russie.

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Sauver la planète et faire plaisir à ExxonMobil : L’impossible équation

Pour mettre fin au pire du changement climatique, il nous faut choisir : Allons-nous sauver la planète ou continuer à faire plaisir aux entreprises de combustibles fossiles ? On ne peut pas faire les deux.

Source : Jacobin Mag, David Sirota
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Si ExxonMobil se réjouit de la législation sur le climat, c’est mauvais signe. (DANIEL LEAL / AFP via Getty Images)

À notre époque de changement climatique, si ExxonMobil se réjouit d’une législation, c’est mauvais signe. Ainsi, lorsque le PDG de l’entreprise, Darren Woods, s’est félicité, la semaine dernière, de la nouvelle loi du Congrès concernant les dépenses pour le climat, cela constituait une mise en garde non seulement contre les dispositions précises du projet de loi sur l’énergie, mais aussi contre notre réticence constante à opérer des choix binaires, même quand ils sont nécessaires.

Eviter de faire des choix, c’est le consensus de Washington. Les politiciens qui cherchent à concilier les électeurs et les PDG donateurs nous expliquent invariablement qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Ils soutiennent qu’il est possible d’avoir des milliardaires et un partage de la prospérité, une corruption légale et la démocratie, une inflation réduite et des entreprises qui font des profits, une planète habitable et la prospérité d’ExxonMobil. Quelle que soit la crise, on nous infantilise en nous faisant croire que le monde est un buffet à volonté et qu’il n’est pas nécessaire de faire des choix.

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Médicaments : les profits de la pénurie – ARTE

Fruit d’une enquête menée sur trois continents, une plongée édifiante dans les arcanes complexes de l’économie du médicament, mise à mal par la course aux profits des laboratoires.

Source : Arte, Youtube

Anti-inflammatoires injectables, anticoagulants, anti-infectieux, anticancéreux et même boules de coton font défaut. Comme de nombreuses autres en France, la pharmacie de l’hôpital de Rennes est en permanence sur le fil. Ces deux dernières décennies, les pénuries de médicaments et de produits sanitaires ont été multipliées par vingt en Europe. Tous les laboratoires ou presque étant concernés, les praticiens et les établissements de santé sont contraints de jongler avec les contingentements pour pallier les insuffisances. Certains doivent même se résoudre à prioriser les patients dans l’accès aux traitements, selon des barèmes établis par les agences de santé. Aux Pays-Bas, des pharmacies hospitalières se sont résignées à fabriquer elles-mêmes les molécules dont elles manquent cruellement, tandis que l’arrêt de la distribution de stylos injecteurs d’adrénaline en Espagne, pourtant fabriqués sur le territoire, a obligé les autorités de santé ibériques à ruser pour en importer…

Lobbying et délocalisations

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Top Gun Maverick : pourquoi Hollywood reste le meilleur allié de l’armée américaine

Les producteurs peuvent emprunter des équipements coûteux à bas prix, mais le Pentagone utilise les films comme une machine de propagande.

Source : The Guardian, Steve Rose
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Vitesse de croisière… Top Gun : Maverick, avec Tom Cruise.

Tom Cruise est de retour avec le film Maverick. Il enfreint les règles, repousse les limites, frôle la tour de contrôle, puis affiche un grand sourire et s’en sort comme si nous étions encore en 1986. Comme pour son précédant film à succès, il y a une série de règles Top Gun auxquelles Maverick obéit scrupuleusement : celles de la Marine américaine. Sans ses avions de chasse, ses bases, ses porte-avions et sa coopération totale, les films de la série Top Gun n’existeraient pas.

Ce n’est un secret pour personne que le ministère de la Défense (DoD) collabore volontiers et fréquemment avec l’industrie du divertissement, y compris en prêtant ses jouets les plus coûteux. Mais cette coopération a un prix, et il n’est pas seulement financier. Le DoD gère si soigneusement son image à l’écran que certains ont suggéré qu’il est en fait un coproducteur anonyme sur des milliers de films, au point qu’Hollywood fonctionne comme sa machine de propagande.

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Ukraine : Ne vous fiez pas aux « experts » de l’industrie de la défense

Les chaînes d’information câblées font appel à d’anciens responsables militaires bellicistes pour analyser la guerre en Ukraine. Pourtant, elles omettent de mentionner les liens de ces experts avec les entreprises de défense – et leur intérêt financier à pousser à l’intervention militaire américaine.

Source : Jacobin Mag, Aditi Ramaswami et Andrew Perez
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Des consultants de l’industrie de la défense dans diverses émissions d’information sur MSNBC et CNN.

La semaine dernière, CNN a fait appel à l’ancien secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, pour sa récente quatrième apparition afin de parler, une fois de plus, de l’invasion meurtrière de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.

« Je pense que nous devons comprendre qu’il n’y a qu’une seule chose que Poutine comprend, et c’est la force », a déclaré Panetta sur Newsroom.

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Guerre en Ukraine : Comment les sous-traitants du Pentagone tirent profit de la crise

Les entrepreneurs américains de l’armement ne font pas que profiter, ils se gavent aussi avec l’invasion russe en Ukraine.

Le Pentagone, le siège du ministère américain de la Défense, à Washington. (Wikimedia Commons).

Source : Scheer Post, William D. Hartung et Julia Gledhill / TomDispatch
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L’invasion russe de l’Ukraine a apporté d’immenses souffrances aux habitants de ce pays, tout en suscitant des appels à l’augmentation des dépenses militaires tant aux États-Unis qu’en Europe. Bien que cette guerre puisse s’avérer être une tragédie pour le monde, un groupe en profite déjà : les entrepreneurs d’armes américains.

Avant même que les hostilités n’éclatent, les PDG des principales entreprises d’armement évoquaient la manière dont les tensions en Europe pourraient gonfler leurs bénéfices. En janvier 2022, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs de sa société, Greg Hayes, PDG de Raytheon Technologies, s’est typiquement vanté que la perspective d’un conflit en Europe de l’Est et dans d’autres points chauds du globe serait bonne pour les affaires, ajoutant que « nous voyons, je dirais, des opportunités de ventes internationales… Les tensions en Europe de l’Est, les tensions en mer de Chine méridionale, toutes ces choses font pression sur certaines dépenses de défense là-bas. Je m’attends donc à ce que nous en tirions un certain profit. »

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Intel veut enrichir ses riches actionnaires grâce à l’argent public

Intel regorge de liquidités et a dépensé des milliards de dollars en rachats d’actions qui ont rendu ses actionnaires encore plus riches. Pourtant, l’administration Biden est sur le point d’accorder à la société un renflouement sans conditions qui pourrait enrichir davantage ces mêmes actionnaires.

Source : Jacobin Mag, Julia Rock, David Sirota
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L’entrée du siège social d’Intel à Santa Clara, en Californie. (David Paul Morris / Bloomberg via Getty Images)

Lors de son discours sur l’état de l’Union mardi, le président Joe Biden a raconté que le PDG d’Intel, Pat Gelsinger, lui avait dit que la seule chose qui empêchait l’entreprise d’investir davantage en Amérique était le retard de la réglementation prévoyant d’énormes nouvelles subventions gouvernementales.

« Pat est venu me voir, et il m’a dit qu’ils sont prêts à augmenter leur investissement de 20 à 100 milliards de dollars, a déclaré Biden. Ce serait le plus gros investissement dans l’industrie manufacturière de l’histoire américaine. Et tout ce qu’ils attendent, c’est que vous adoptiez ce projet de loi. »

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Intel : L’industrie des puces de microprocesseurs est un dangereux oligopole capitaliste

Les puces de microprocesseurs sont devenues un élément central de nos vies, faisant fonctionner aussi bien les smartphones que les téléviseurs. Mais les perturbations dans l’industrie des puces font grimper l’inflation – et dévoilent l’horrible oligopole capitaliste qu’est cet industrie.

Source : Jacobin Mag, Rob Larson
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Les entreprises chargées de fabriquer les puces dans leurs unités de fabrication sont incroyablement peu nombreuses, une seule fabriquant presque toutes les puces de microprocesseur les plus sophistiquées : la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company. (École d’ingénieurs Jacobs, Université de Californie, San Diego)

Lorsqu’Intel a annoncé le mois dernier son intention de construire dans l’Ohio une nouvelle usine de semi-conducteurs pour un montant de 20 milliards de dollars, le président Joe Biden a salué cette initiative comme une étape vers la réduction de la dépendance des États-Unis vis-à-vis des importations des puces sophistiquées qui font fonctionner nos téléphones, nos téléviseurs et nos voitures. Les perturbations liées à la pandémie dans la fabrication des puces ont alimenté l’inflation – une pénurie de puces de base, même relativement simples, utilisées dans la production des voitures et des camions, a contraint les usines à fermer, ce qui a entraîné une augmentation considérable des prix des voitures d’occasion (37 % en 2021).

L’usine Intel, cependant, ne commencerait pas à produire avant 2025. Alors, en attendant, pourquoi y a-t-il une telle pénurie de puces en silicium ? S’agit-il simplement des fermetures d’usines dues au COVID-19, ou de quelque chose de plus ?

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