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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

L'Iran et le Pakistan, 1947-2015 : de la Guerre froide à l'Accord sur le nucléaire

Découvrez que l'intérêt de l'Iran à entretenir de bonnes relations à la fois avec l'Inde et avec le Pakistan est une constante de la politique étrangère iranienne depuis la période pahlavie. Voici un article de référence.

- Moyen-Orient / , , , , , , , , , , ,

État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
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Vidéo. J-F Gayraud Terrorisme et crime organisé. Les hybrides : nouvelle perception stratégique

Le parcours criminel du terroriste de Strasbourg (11 décembre 2018) démontre la pertinence de la grille de lecture de J-F Gayraud. Cet entretien avec J-F Gayraud permet de prendre la mesure d'une des grandes nouveautés du monde post-Guerre froide : l'hybridation du terrorisme et du crime organisé. Un propos très riche et précis, très accessible. Et malheureusement d'actualité. (4 minutes)
QUESTIONS :
. Qu'appelez-vous "l'hybridation" ?
. Quelles sont les idées fausses sur la question des "hybrides" (...)

- Vidéo / , , , , , , , , , ,

L’édition de novembre est parue

Par : pierre

Ruptures n°80 arrive dans les boites aux lettres des abonnés le 30 novembre.

Aperçu du sommaire :

– l’éditorial qui pointe l’ampleur impressionnante du mouvement des gilets jaunes, insurrection contre un pouvoir d’achat en berne face à la volonté gouvernementale d’imposer un changement des comportements nommé « transition écologique »

– une analyse de la conjoncture économique, marquée par une croissance plus que jamais atone en zone euro, au point que les dirigeants européens sentent le risque d’une nouvelle crise économique et financière ; ils divergent cependant sur la manière d’y faire face du fait d’intérêts contradictoires

– une analyse du contenu et des perspectives de l’accord matérialisant le Brexit, qui, malgré les concessions de Londres, devrait permettre au Royaume-Uni de récupérer la maîtrise de ses lois, de son budget et de l’immigration

– un point sur le bras de fer opposant Rome et Bruxelles sur le projet de budget italien, qui peut dégénérer en affrontement au détriment de l’UE, mais le gouvernement semblait cependant, tout récemment, amorcer des concessions

– un tour d’horizon de la situation en Pologne où tensions et polarisations se précisent après les élections locales et avant les scrutins nationaux qui se profilent, le tout sur fond de mini-guérilla avec Bruxelles

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de novembre est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Brexit : le « feuilleton » continue, mais ceux qui rêvent d’inverser le verdict populaire seront déçus

Par : pierre

Le rejet par les parlementaires britanniques du projet d’accord portant sur les conditions du Brexit était attendu. Son ampleur – 432 votes contre sur 650 députés – a cependant surpris nombre d’observateurs. Une chose est certaine : le « feuilleton » est loin d’être terminé.

A l’issue du scrutin, le premier ministre, Theresa May, a pris acte du « message » des parlementaires, mais noté que ce vote de la Chambre des Communes « ne dit rien sur la manière dont celle-ci entend honorer la décision du peuple britannique ».

Pour comprendre l’impasse actuelle, il faut remonter au référendum de juin 2016 qui avait vu 52% des citoyens se prononcer pour la sortie de l’Union européenne – un événement historique sans précédent. Or pas moins de 70% des membres du parlement actuel avaient pris position à l’époque pour rester dans l’Union.

Face à la force du verdict populaire cependant, il était politiquement difficile de passer outre. Mais dès lors que les pourparlers en vue d’une sortie négociée du Royaume-Uni se sont engagés avec Bruxelles, Mme May s’est retrouvée sous une immense pression, de la part de toutes les forces pro-UE en Grande-Bretagne, conjuguée à celles des Vingt-sept Etats membres.

Elle a fait le choix politique de négocier des concessions pour éviter un Brexit sans accord, acceptant notamment de rester au sein de l’union douanière pendant une période provisoire, mais dont le terme dépendait de la bonne volonté des dirigeants européens. Les Vingt-sept ont en particulier joué sur le levier de la frontière entre les deux Irlande, dramatisant un problème qui aurait pu être réglé de manière technique sans difficulté majeure.

Les concessions de Theresa May à Bruxelles ont heurté nombre de députés pro-Brexit

Ces concessions (y compris financières) non négligeables ont heurté nombre de députés pro-Brexit, particulièrement au sein même du parti conservateur. Theresa May s’est donc retrouvée prise en étau entre élus pro-UE d’un côté, et partisans d’un Brexit radical de l’autre. Cette coalition contre-nature et de circonstance a abouti au vote du 15 janvier, et redonné aux partisans de l’intégration européenne, des deux côtés de la Manche, l’espoir de pouvoir inverser le référendum de 2016. Ils rêvent pour ce faire de multiples scénarios, dont le recours à une seconde consultation.

Souvenirs…

A ce stade, ce coup de force est très hypothétique, tant pour des questions de délai – il est désormais question de repousser l’échéance de la sortie prévue le 29 mars – que du fait de l’impossibilité de trouver une formulation consensuelle de la question à poser.

Il reste que cette configuration rappelle quelques souvenirs à plusieurs peuples : au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, et bien sûr en France, l’histoire des référendums portant sur des questions liées à l’UE est l’histoire de verdicts électoraux finalement inversés ou piétinés par l’acharnement conjugué de Bruxelles et des dirigeants nationaux.

En France, le projet de « constitution européenne » de 2005 était soutenu par 80% des parlementaires au moment où le peuple rejetait massivement ce traité.

Ainsi, en France, le projet de « constitution européenne » de 2005 était soutenu par 80% des parlementaires au moment où le peuple rejetait massivement ce traité. En matière de contradiction entre volonté populaire et engagement de ceux qui sont censés la représenter, le Royaume-Uni n’a donc pas l’exclusivité… On sait comment les dirigeants européens ont délibérément contourné le vote des Français (et des Néerlandais).

Comme l’affirme Mme May qui, à juste titre, refuse la tenue d’un nouveau référendum, celui-ci constituerait un scandale démocratique. Cela signifierait que la volonté populaire peut être piétinée quand elle s’exprime contre l’idée européenne, mais qu’elle est définitive dès lors qu’elle irait dans le sens de celle-ci. Car les partisans de cette consultation excluent évidemment une troisième manche si le résultat leur était favorable.

Ce qui, au demeurant, serait très loin d’être assuré. Les sondages affirment aujourd’hui que ceux qui souhaitent rester dans l’Union seraient légèrement majoritaires. Mais les mêmes instituts avaient pronostiqué en 2016 une défaite du Brexit…

Les Britanniques qui se sont prononcés pour que leur pays recouvre sa souveraineté n’ont pas changé d’avis

En réalité, les Britanniques qui se sont prononcés pour que leur pays recouvre sa souveraineté n’ont pas changé d’avis. Et s’il est vrai que nombre de citoyens sont épuisés ou agacés par la situation actuelle, ce n’est pas qu’ils rejettent désormais le Brexit (qui n’a pas encore eu lieu) mais plutôt le processus interminable dont on ne voit pas la fin.

On peut même affirmer que le soutien à l’UE est bien inférieur à la moitié de la population qui a voté contre la sortie de l’Union. Simplement, en 2016 et plus encore aujourd’hui, les europhiles n’ont jamais cessé leur chantage à la peur du vide et au chaos.

« C’est mon devoir de mettre en œuvre les instructions (des électeurs en 2016) et j’ai l’intention de le faire » – Theresa May

Après le vote aux Communes, Mme May, certes fragilisée, reste ferme sur son refus d’une nouvelle consultation, ainsi que sur sa volonté : « c’est mon devoir de mettre en œuvre les instructions (des électeurs en 2016) et j’ai l’intention de le faire ».

Depuis 2005, les temps ont profondément changé. En France par exemple, les Gilets jaunes ont surgi, semant la terreur dans les allées du pouvoir. Si, par hypothèse d’école, les dirigeants européens réussissaient, à force de manœuvres, à garder un pays dans la secte européenne contre sa volonté, ce serait une victoire qui leur serait probablement fatale : la « vague populiste » qu’ils redoutent déjà, notamment à l’occasion des prochaines élections européennes, pourrait alors prendre une ampleur qu’il n’imaginent même pas…

Mais pour l’heure, on peut l’affirmer : l’incertitude est plus forte que jamais quant à ses conditions et délais, mais le Brexit aura bel et bien lieu.

La prochaine édition de Ruptures à paraître fin janvier reviendra en détails sur l’état actuel du Brexit : contexte, scénarios et perspectives. Pour recevoir cette édition, il n’est pas trop tôt – ni trop tard… – pour s’abonner.

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Brexit : victoire éclatante de Theresa May au sein de son parlement

Par : pierre

C’est une victoire éclatante qu’a remportée Theresa May à l’issue de la séance parlementaire décisive qui s’est tenue le 29 janvier. La plupart des correspondants des journaux européens prédisaient (espéraient, en fait) que les députés britanniques allaient imposer au premier ministre des dispositions de nature à faire échouer le Brexit ; ils ont été pris totalement à contre-pied.

Car une majorité de parlementaires a voté le texte du gouvernement actant l’état des négociations avec Bruxelles, texte désormais nanti d’un amendement décisif : celui-ci donne mandat à Mme May de retourner à Bruxelles pour exiger des Vingt-sept une modification essentielle du projet de divorce signé en novembre dernier.

Theresa May, selon cet amendement (qu’elle soutenait vivement et qui fut finalement adopté par 317 voix contre 301), doit renégocier ledit « filet de sécurité » (« backstop »). Cette disposition prévoyait que le Royaume-Uni devait rester dans l’Union douanière avec l’UE aussi longtemps qu’une solution pérenne quant à la frontière entre les deux Irlande n’était pas trouvée – c’est-à-dire potentiellement indéfiniment, accusaient ses détracteurs.

Tous les amendements qui concrétisaient les différents espoirs des adversaires du Brexit ont été rejetés

Certes, un autre amendement affirme l’opposition des députés à un Brexit sans accord (« no deal »), mais il n’est nullement contraignant. Surtout, tous les autres amendements qui concrétisaient les différents espoirs des adversaires du Brexit ont été rejetés : pouvoir accordé au Parlement pour déterminer lui-même différentes alternatives remettant en cause la sortie du Royaume-Uni, voire pour imposer l’une d’entre elles ; report de la date prévue (29 mars), ou bien faculté du Parlement d’imposer un tel report…

Bref, Theresa May garde la main, démentant ainsi ceux qui pronostiquaient que le Parlement britannique allait unilatéralement « prendre le contrôle ». Une prédiction qui était juridiquement infondée – dans la jurisprudence constitutionnelle britannique, le premier ministre reste le maître à bord tant qu’une motion de censure ne l’a pas chassé ; et qui s’est surtout révélée politiquement erronée, la capacité de rebondir de Theresa May ayant, pour la énième fois, été sous-estimée.

Suite de l’article, et dossier complet dans l’édition du mensuel à paraître le 31 janvier

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Nouvelle étape vers le Brexit

Par : pierre

L’intervention de la chef du gouvernement britannique devant son Parlement, le 26 février, a, comme d’habitude, suscité de la part de beaucoup d’observateurs des spéculations sur la possible remise en cause du Brexit. Comme à chaque fois, ces « analyses » sont démenties par la réalité des faits. Il est vrai que les mêmes experts ont affirmé un nombre incalculable de fois depuis trente mois que le premier ministre était un « cadavre ambulant » et courait à la démission.

Le plan proposé par Theresa May, repris par un amendement de deux députés, a été massivement approuvé par les parlementaires le 27 février. Il est conçu en trois étapes possibles. Le 12 mars, un vote important aura lieu : les députés seront à nouveau interrogés sur l’accord de divorce conclu entre Londres et Bruxelles en novembre dernier. En cas de vote négatif, ils devront se prononcer, le lendemain, sur une sortie sans aucun accord négocié. Et si c’est un deuxième Non, ils seront consultés, le 14 mars, sur un décalage « limité dans le temps » de la date de sortie de l’UE programmée pour le 29 mars. Mais l’extension de la période de négociation ne pourrait pas, en tout état de cause, être supérieure à trois mois.

L’accord de divorce avait été rejeté par les parlementaires le 15 janvier ; puis approuvé le 29 janvier (cf. Ruptures du 31/01/19), moyennant une réserve importante : que la disposition dite « filet de sécurité » portant sur la frontière entre les deux Irlande soit modifiée. Et ce, afin d’éviter le risque de condamner le Royaume-Uni à rester indéfiniment dans l’union douanière européenne.

Theresa May a entamé d’ultimes pourparlers avec ses « partenaires » de l’UE

Theresa May a donc entamé d’ultimes pourparlers avec ses « partenaires » de l’UE. Ces tractations sont toujours en cours, et pourraient durer jusqu’au dernier moment. Officiellement, les Vingt-sept refusent de modifier l’accord de divorce négocié ; ils pourraient cependant fournir des garanties politiques dans la déclaration d’accompagnement, et conférer à celle-ci un caractère plus contraignant. C’est du moins ce sur quoi compte Mme May.

Contrairement aux prédictions de nombreux analystes, il n’est pas improbable que cette stratégie fonctionne. Le 15 janvier, l’accord avait été rejeté par une coalition hétéroclite entre députés pro-UE, et partisans d’un Brexit qui ne soit pas sapé par ledit « filet de sécurité ». Ces derniers pourraient cette fois se rallier à la nouvelle mouture s’ils estiment les garanties suffisantes. Vis-à-vis de ces « Brexiters », Mme May, tactiquement, a brandi le risque que de nouveaux atermoiements puissent compromettre la sortie effective.

« si nous n’avons pas le choix, nous ferons en sorte que le Brexit sans accord soit une réussite »

En réalité, elle a bien précisé que même en cas de report de l’échéance, cela « n’exclurait pas un Brexit sans accord ». Et confirmé qu’un tel « Brexit dur » restait une possibilité : « si nous n’avons pas le choix, nous ferons en sorte que le Brexit sans accord soit une réussite ». Le fantasme d’un nouveau référendum, imaginé par ceux qui voudraient faire voter les citoyens autant de fois que nécessaire pour obtenir la « bonne » réponse, et désormais évoqué par le chef des Travaillistes, est totalement rejeté par Mme May qui, seule, aurait le pouvoir de le déclencher.

Vu du continent, tout cela peut paraître tortueux. Mais ces rebondissements successifs s’expliquent par deux facteurs. Le premier est l’éclatement du spectre des parlementaires britanniques. Les deux grands partis ont toujours été divisés sur le Brexit. Par exemple, l’écrasante majorité de l’appareil et des cadres travaillistes déplorent la sortie de l’Union européenne, mais une part de l’électorat de ce parti y est favorable, et même très majoritairement au sein des classes populaires.

Quant aux députés conservateurs, certains sont et restent de fervents amoureux de l’UE, d’autres sont des militants – à des degrés divers de radicalité – du Brexit, et d’autres encore sont des fidèles de Theresa May et des stratégies que cette dernière doit mettre en œuvre pour, finalement, faire respecter le vote populaire de juin 2016.

Les dirigeants européens se sont toujours efforcés de donner au Brexit une apparence la plus douloureuse, la plus cataclysmique possible

Le second facteur tient à la détermination des dirigeants européens pour donner au Brexit une apparence la plus douloureuse, la plus cataclysmique possible. Il s’agit d’éviter à tout prix que l’exemple anglais fasse école. Par exemple, un débat est resté célèbre auquel avaient participé Emmanuel Macron, qui n’était pas encore président, l’inénarrable Daniel Cohn-Bendit, ainsi que Jean Quatremer, journaliste à Libération connu pour son engagement caricaturalement pro-UE. Ce dernier avait ainsi résumé, sans précaution diplomatique, l’état d’esprit des débatteurs : « on va leur faire bouffer, le Brexit »…

Dès lors, la où une négociation entre partenaires de bonne foi aurait dû avoir lieu avec l’objectif d’un accord équilibré et non punitif, on a assisté à un bras de fer permanent à travers lequel Bruxelles rêvait d’imposer ses conditions léonines.

Theresa May tient bon depuis près de trois ans, contre vents et marées

Depuis le début, Theresa May a dû batailler contre les Vingt-sept ; contre son opposition parlementaire ; mais aussi contre un pan important des députes de son parti ; et même contre une part de son propre gouvernement. Par vagues successives, des ministres ont quitté le cabinet – et d’autres encore s’apprêtaient à le faire, d’où l’annonce du calendrier en trois temps formulée le 26. Au sein du cabinet, son numéro 2 n’est pas un partisan du Brexit, et son propre chef de cabinet non plus…

C’est dans ces conditions que Theresa May tient bon depuis près de trois ans, contre vents et marées. Même si elle a dû faire des concessions à Bruxelles, elle n’en démord pas : sa mission est et reste de mettre en œuvre le verdict populaire.

Quels que soient de toujours possibles rebondissements, on voit mal pourquoi elle dévierait de cette ligne à l’approche du but.

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[Redite] L’occupant intérieur saigne le pays à blanc

Par : h16

Article initialement paru le 26.04.2016

Trois ans se sont écoulés depuis ce billet.

Macron a remplacé Hollande et, moyennant un ridicule jeu de chaises musicales qui n’a berné – semble-t-il – que la fine élite journalistique, des socialistes ont succédé à des socialistes pour continuer la même marche chaloupée vers le fossé. Les administrations, gérées avec la même mollesse par les mêmes blobs invertébrés qu’il y a trois ans, continuent donc leur mise en coupe réglée du pays, dans l’indifférence générale de toute la classe jacassante…


« Ça va mieux ! » Pour le président François, même s’il n’est évidemment pas question de trépigner de joie, les remontées d’informations que lui fournissent ses administrations, ses ministres et ses conseillers sont claires : ça va mieux. Pour la plupart, ce constat – en violente contradiction avec la réalité palpable du terrain – démontre un déni de réalité catastrophique de la part du chef de l’Exécutif. Cependant, peut-être le président François ne met-il pas exactement ce qu’on croit derrière cette expression.

Ainsi, si, derrière son « ça va mieux », le président exprime un soulagement de constater que la situation économique du pays est maintenant meilleure, nul doute qu’il affabule ou qu’il a été intoxiqué par des informations lénifiantes de son staff ou des mets trop capiteux de ses cuisines. En revanche, s’il signifie par là que les administrations retrouvent un peu de marge de manœuvre financières, peut-être n’a-t-il pas tort.

hommage hollandesque

Eh oui : peut-être ces administrations, la fiscale en premier, annoncent-elles au chef de l’État qu’après de rudes campagnes de harcèlement du contribuable, du cotisant ou du contrevenant, l’argent parvient à s’extraire de leurs poches pour renflouer les caisses d’un État exsangue ?

Hypothèse hardie, voire absurde ?

Pourtant, et je l’avais mentionné dans des précédents billets, tout indique que l’administration du pays, se comportant maintenant en véritable occupant intérieur, cherche par tous les moyens à conserver son pouvoir ainsi que ses rentes et n’hésite plus à passer le turbo dès qu’il s’agit de faire pleuvoir taxes, rappels de cotisations souvent farfelus, contredanses et autres vexations fiscales diverses et variées. Utilisant le peuple comme un réservoir inépuisable de richesses dans lequel elle pourra puiser tant qu’il ne grognera pas, elle semble s’en donner à cœur joie.

Très concrètement, on découvre par exemple que l’Inspection du Travail vient récemment de décider d’appliquer à la lettre un décret du Code Rural de 1995, portant sur la taille minimale (9 m² par occupant) des chambres pour les vendangeurs. Jusqu’à présent jamais appliqué pour les vendangeurs champenois en vertu de dérogations qui permettaient aux vendangeurs saisonniers de dormir chez l’habitant ou dans des dortoirs ad hoc, le décret sera donc minutieusement vérifié par l’Inspection du Travail qui pourra s’empresser de dresser procès-verbal avec amende à la clef (par ici la bonne monnaie) pour tout vigneron chopé en faute.

Bien évidemment, ceci se traduira directement dans le nombre de chambres disponibles pour les vendangeurs ; on estime que 8500 d’entre elles ne pourront être offertes puisque ne répondant pas au décret en question. Pour l’administration, une fois les amendes dressées et l’argent récolté, à l’évidence, « ça ira mieux ». Pour les vignerons et la cuvée champenoise de cette année, pourra-t-on en dire autant ?

Du reste, la méticulosité presque autiste avec laquelle l’administration va maintenant s’attaquer aux vignerons champenois n’est pas du tout spécifique, puisqu’on retrouve le même acharnement à faire cracher au bassinet les entreprises qu’elle s’empresse de contrôler avec une ardeur renouvelée.

Ce n’est en effet pas pour rien qu’on apprend que, sur l’année écoulée, les redressements opérés par l’Inspection du Travail pour « travail dissimulé » ont augmenté de 13% en 2015 pour atteindre le chiffre record de 460 millions d’euros. « Ça va mieux », non ? Pour une fois qu’une administration peut se targuer de son efficacité, voilà qui devrait mettre en joie… Et c’est vrai qu’il faut se réjouir de voir qu’une administration combat aussi efficacement le travail (fut-il dissimulé) dans un pays qui ne compte très clairement pas assez de chômeurs. C’est vrai qu’il faut se réjouir que des entreprises soit ainsi poursuivies, sanctionnées et finissent, souvent, par baisser définitivement le rideau au lieu d’employer directement des gens qui, s’ils n’étaient justement pas dissimulés, n’auraient aucun autre moyen pour survivre que les aides de l’État.

Quant à la fonction sociale du travail, il importe bien qu’elle soit correctement combattue, depuis les organisations syndicales jusqu’aux pointilleuses administrations en charge des vérifications de normes, de codes et de règlements toujours plus touffus. Pour le social, seul l’État sait y faire, et du reste, seul l’État en a le droit.

Le colonisateur, qui ne doit sa survie qu’au pillage permanent des richesses produites par chacun des administrés, contrevenants, contribuables et autre cotisants, redouble d’effort à mesure que, justement, le nombre d’administrés, de contribuables ou de cotisants s’étiole. On le comprend : pour que « ça aille mieux », il ne faut pas faiblir.

bureaucratie : rien ne pourra plus l'arrêter !

Ah, bien sûr, il y a quelques dommages collatéraux. Il y a, de temps en temps et à la faveur d’une notule journalistique un peu terne, des grumeaux de réalité piquante qui remontent au dessus de la sauce lisse du vivrensemble républicain surtaxé. Mais comment s’en étonner ? Qui peut croire que le suicide d’un patron ne soit pas, quelque part, bien mérité ? Après tout, c’était un patron, il devait plus que probablement gruger les URSSAF, l’Inspection du Travail, le fisc ou je ne sais quelle administration à l’acronyme ridicule.

L’occupant n’a, en réalité, que faire de ces petits ennuis collatéraux parfaitement passagers. Peu importe même lorsque, pourtant, c’est bel et bien les administrations, les services de l’État, qui, sans aucune microscopique ambigüité, poussent certains à l’irréparable.

« L’État m’a tué ! Notre administration m’a tué ! La DREAL m’a tué. Diriger une très petite entreprise de nos jours est devenu très difficile et infernal si l’entreprise est classée. »

Et lorsque les administrations tombent sur un individu solvable, favorablement inconnu des services de police, patron d’une petite entreprise, il n’est pas question d’y aller avec le dos de la cuillère. Un patron, c’est probablement pire qu’un violeur multirécidiviste, et on pourra sans problème convoquer « Cinquante gendarmes, trois agents DREAL, un procureur, un préfet… » Lorsqu’une administration tient un si beau poisson, un de ceux qui ne mettront pas toute une cité « sensible » en feux, un qui n’a pas toute une famille pour organiser le blocage d’une autoroute, alors l’administration cogne.

L’occupant intérieur n’a pas le temps de s’embarrasser avec ces détails. De toute façon, les dommages collatéraux sont trop disséminés et trop discrets pour poser un vrai problème. Et puis, même à un mort tous les deux jours, 3 à 4 par semaines, qui s’en inquiétera ? C’est un peu comme le pillage du patrimoine, là encore opéré par le même occupant intérieur, qui s’en souciera vraiment ?

Quand un arbre tombe dans une forêt, s’il n’y a personne pour l’écouter, fait-il vraiment du bruit ?

demotivateur bureaucratie

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Notre-Dame du Pas De Charge

Par : h16

Il y a un mois de cela, le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris s’envolait en fumée. Ce drame patrimonial au retentissement mondial avait alors déclenché un afflux de dons et l’assaut de politiciens volontaristes bien décidés à tout faire pour que l’édifice retrouve rapidement sinon son lustre d’antan, au moins une toiture digne de son rang.

vitraux de la rosace de notre dame de paris

Dans le paragraphe précédent, le mot de loin le plus important est « rapidement ». Car, comme je le prévoyais, le chantier qui n’a même pas encore commencé est déjà l’objet de toutes les convoitises et de tous les bricolages les plus éhontés.

Avec cette décontraction caractéristique de nos institutions qui montre une fois de plus de façon limpide à quel point la loi est écrite par ceux qui ne l’appliqueront jamais, s’en foutent et pètent dans la direction générale de ceux qui devront, eux, en subir le joug, le gouvernement et les députés se sont empressés de pousser leur petit texte législatif spécifique afin de bien encadrer cette belle rénovation.

En moins de trois semaines, le texte a été rédigé, lu et relu, discuté puis voté par le législateur qui ne s’est guère embarrassé de détails encombrants.

Pourtant, il y avait bien matière à tiquer : l’article 9, notamment, a occasionné quelques francs froncements de sourcil, des gens ont émis des avis discordants, des journalistes ont timidement reporté les remarques de certaines oppositions qui pouvaient, de loin, passer pour des protestations. Et puis c’est tout.

En effet, cet article habilite le gouvernement à prendre par ordonnance et dans un délai de deux ans toutes les dispositions relevant du domaine de la loi pour faciliter la réalisation des travaux de reconstruction de Notre-Dame dans les meilleurs délais. On ne peut pas dire que ce soit particulièrement restrictif, puisqu’à ce titre, l’État pourra par exemple déroger ou adapter les règles d’urbanisme, de protection de l’environnement, de voirie et de transports, celles-là même qui, si un individu ou une entreprise lambda venaient à les contourner, vaudraient aux impétrants les fers aux galères de la République (i.e. les visites musclées de toutes les engeances bureaucratiques de contrôle, de surveillance et de punition que le pays nourrit de son sang).

Mieux, ce même article autorise à déroger aussi aux règles de commande publique. Ce qui revient très concrètement à laisser toute latitude aux responsables du chantier de choisir ceux qu’ils veulent comme prestataires, indépendamment de toute mise en concurrence des appels d’offre par exemple.

On comprend évidemment que l’objectif de ces mesures est d’assouplir les tombereaux de règles en vigueur pour boucler le chantier dans les délais les plus serrés possibles, préférablement dans le cadre du « plan quinquennal » cher à nos énarques, Macron en tête. Que voulez-vous, il faut aller vite pour seoir aux bons vouloirs du Président qui veut ainsi marquer l’Histoire de France de son passage autrement qu’avec la trace jaune aux odeurs de pneu brûlé qu’il a pour le moment laissée.

Si l’on ajoute à cette vélocité frénétique du chantier l’effervescence législative qui aura vu la loi se concrétiser en quelques jours, on prouve ici que le temps législatif peut être très court lorsqu’il y a de la motivation.

Tout ceci était pour ainsi dire prévu dès le départ de l’incendie. Le résultat est déjà bel et bon, mais on est cependant en droit de se poser quelques questions.

En premier lieu, on peut se demander comment ces dispositions particulièrement arrangeantes nous garantiront que le chantier se déroulera de façon sereine.

En effet, si on peut tout à fait s’attendre à ce qu’un problème tel que la réfection de la cathédrale Notre-Dame sera vraisemblablement résolu correctement par un ensemble d’entreprises privées, s’ébattant dans un marché relativement libre paisiblement régulé par un État raisonnablement casse-couilles, on peut en revanche s’attendre à voir rapidement tourner au vinaigre la tentative de résolution du même problème par un ensemble d’entreprises semi-privées, cornaquées par un nuage de commissions, de comités et d’agences étatiques gourmandes dans un marché largement corrompu tabassé de régulations par un État devenu aussi fou qu’omniprésent.

Le relâchement des règles mis en place par cette nouvelle loi ad hoc n’inspire pas forcément la confiance : si certaines marges de manœuvre vont effectivement être heureusement regagnées, elles pourront l’être aussi pour aider les petits copains et les petits coquins dans un capitalisme de connivence dans lequel la République française est devenue maîtresse. Il serait même étonnant que l’enveloppe budgétaire ou temporelle soient miraculeusement respectées et il n’est pas idiot d’imaginer de nombreuses malversations, d’autant qu’il y a un gros milliard d’euro joufflu à la clef…

D’autre part, on est en droit de se demander pourquoi s’arrêter en si bon chemin : en effet, si on parvient à réparer un tel ouvrage d’art dans un temps si court moyennant une bordée d’articles législatifs, pourquoi ne pas appliquer la même recette à d’autres domaines qui pataugent cruellement dans l’enfer législativo-bureaucratique français ?

Pourquoi diable continuer à supporter l’engluement mortel de nos institutions et de nos administrations pour tous les autres bâtiments publics à construire ou à rénover ? Pourquoi continuerait-on, devant le succès de la « méthode Notre-Dame », à supporter le merdoiement intense des grands projets informatiques de l’État (des milliards d’euros sont déjà allés au drain notamment à cause des maquis de lois, règlements et autres décrets en vigueur un peu partout) ? Pourquoi ne pas appliquer cette même méthode à tant d’autres marchés qui ont prouvé, par le passé, être souples, adaptables et réactifs et qui, grâce à la vigueur législative sans frein de nos élites, sont maintenant des limaces amorphes, anémiques et mourantes ?

En fait, l’expérience Notre-Dame promet d’être intéressante : dans le meilleur des cas, elle prouvera que l’invraisemblable accumulation de lois a littéralement momifié le pays et ses forces vives. Dans le pire, elle donnera une excellente illustration de l’état catastrophique de la corruption du pays.

Voilà qui laissera de Macron un trace intéressante dans l’histoire législative du pays.

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FAIL : Le ministère de l’intérieur à l’assaut des cryptos

Par : h16

Dans de précédents billets qui relataient notamment les fines analyses de la Banque de France au sujet des cryptomonnaies, on s’était assez vite aperçus que ces nouvelles technologies sont assez impénétrables pour la plupart des administrations françaises.

En fait, il y a un peu plus d’un an de cela, je constatais même l’obstination des politiciens et des institutions républicaines à voir dans ces technologies une source de dangers, de problèmes et de bonnes combines destinées avant tout à frauder, à déposséder la veuve et l’orphelin, à mener des opérations illicites, bref à échapper à l’État pourtant indispensable à toute société civilisée, policée et onctueuse comme peut l’être la République Française du Bisounoursland.

Par principe, les cryptomonnaies sont vues, en France, au mieux comme une curiosité opaque aux perspectives mineures, et au pire comme quelque chose oscillant entre l’arnaque pour gogos ou la sulfureuse monnaie des terroristes, des dealers et des pédophiles.

Il n’est donc guère surprenant qu’à la fin, sentant bien les remugles soufrés se dégager à grosses volutes piquantes des intertubes cachés et autres darkwebs interlopes, le Ministère de l’Intérieur se décide enfin à engager une partie de ses ressources à étudier les cryptomonnaies, entre l’un ou l’autre projets plus ou moins idiots de surveillance des populations ou l’épandage massif de nouveaux radars routiers en lieu et place de toute action de retour à l’ordre dans certains quartiers émotifs.

On apprend en effet, par le truchement discret mais heureusement obligatoire des appels d’offres publics sur la plateforme web dédiée, que notre ministère cherche actuellement une entreprise capable de lui fournir des outils spécialisés dans l’analyse des transactions en cryptomonnaies.

Comme le détaille un intéressant article de Capital, le ministère a donc passé un appel d’offre visant à obtenir une solution logicielle capable de « surveiller, analyser et de suivre les transactions en vue de désanonymiser les utilisateurs de bitcoins ».

Le préambule du document ne laisse guère de doute sur l’orientation tout à fait neutre du ministère dans sa démarche :

« Les services de la sécurité intérieure sont de plus en plus confrontés à des vendeurs agissant sur le Darknet : sur cette partie de l’Internet, les vendeurs se sentent à l’abri de toute capacité d’identification. Afin de démasquer ces vendeurs frauduleux, les enquêteurs et analystes s’attachent à l’examen de toutes les traces laissées par ces derniers. Parmi les indices, figurent notamment les traces de transactions illicites dans la blockchain Bitcoin. »

Darknet, fraude, transactions illicites, blockchain et Bitcoin : c’est bon, Commissaire Castaner, toutes les cases sont cochées, on va pouvoir rameuter du beau monde qui va nous décrypter cette méchante technologie et nous serrer les coupables vite-fait, bien fait. Et pour changer, ce sera une technologie française, de qualité française, avec du « made-in-France » montebourgeois d’un bout à l’autre, ce qui nous changera des firmes américaines (Chainalysis) ou de la perfide Albion (Elliptic).

À ce point du billet, on se doute que les choses partent déjà fort mal : d’une part, la blockchain Bitcoin ne permet pas franchement d’anonymiser les transactions. D’autre part, Bitcoin n’est plus, depuis un moment, la cryptomonnaie de référence en matière de transactions frauduleuses, précisément à cause de ce premier point. Des cryptomonnaies qui garantissent l’anonymat de leurs utilisateurs, il y en a, mais Bitcoin n’en fait pas partie. Zut alors.

D’autre part, le principal souci des transactions illicites sur le Darkweb provient plutôt de la nature même du darkweb, pas vraiment des transactions (qui, rappelons-le, seront de toute façon visible de tous par construction). L’analyse de la blockchain pour en déduire des choses sur le darkweb est quelque peu tordu.

Soyons charitables et mettons cependant ce galimatias du préambule sur le dos d’un stagiaire du Ministère un peu trop joyeux. Cela arrive.

Là où les choses prennent une tournure amusante, c’est lorsqu’on épluche la suite de l’appel d’offre. On y découvre alors quelques pépites qui donnent une assez bonne idée du terrain sur lequel les équipes de ministère se sont engagées à l’image de bobos barbus à claquettes colorées sur des trottinettes électriques parcourant un champ de mines vietnamien pendant que des hélicoptères survolent le tout en diffusant la Chevauchée des Walkyries à fond…

En effet, pour remporter l’appel d’offre, les prétendants devront tout de même être capables « d’identifier à la fois des portefeuilles (ou wallets) qui regroupent des adresses de paiement bitcoins appartenant à la même entité (clusterisation) et des flux (groupes de transactions entre les différents portefeuilles) ». Le produit devrait permettre de « disposer de l’adresse IP, du port source, de l’adresse mail, de données de géolocalisation liées aux ordres de paiement, du logiciel de gestion de wallet utilisé pour le paiement » et d’« effectuer une requête à partir d’une adresse IP, d’une clé cryptographique de type PGP et d’une adresse mail » pour retrouver les petits plaisantins qui oseraient utiliser ainsi Bitcoin (mais aussi, apparemment, Bitcoin Cash, Litecoin, Ethereum ou Tether) pour se lancer dans des opérations illicites…

Sur le plan strictement humain, chacun comprend bien qu’il s’agit pour le Ministère de retrouver ses marques dans un domaine où il est, de fait, complètement perdu. Avec les banques et même avec l’argent liquide, il sait plutôt bien retrouver qui fait quoi, où et quand, et peut facilement tracer les habitudes de ses cibles. Moyennant l’une ou l’autre autorisation légale, commission rogatoire ou autre effet juridique, on peut faire une petite clef de bras aux établissements bancaires qui cracheront tous les renseignements demandés sans protester (sans même évoquer que, de nos jours, certains livrent carrément les clefs de leurs coffres aux autorités avant qu’elles demandent, avec cette déférence dégoulinantes que les pleutres et les coupables affichent toujours sans sourciller).

Avec les cryptomonnaies, tout cela devient flou et beaucoup trop complexe : personne sur qui faire pression, pas de tête de proue qu’on peut viser. L’humain laisse le pas à la technique.

Et lorsque, maniée par des non-experts, la poudre (technique) parle, cela éparpille façon puzzle aux quatre coins du pays.

Parce la réalité technique est que retrouver aisément une adresse IP, des e-mails, une géolocalisation ou – tant qu’on y est – l’historique Facebook d’un utilisateur de cryptomonnaie, c’est franchement délicat dans le cas des monnaies non anonymisées par défaut, mais c’est carrément impossible dans le cas des monnaies anonymes (comme Monero ou Zcash par exemple). Pire : le besoin d’anonymat a rapidement été placé en haut des besoins des utilisateurs, comme la fongibilité complète des cryptomonnaies. Ceci aboutit directement au développement de surcouches spécialisées sur beaucoup d’entre elles, dédiées justement à l’anonymisation des transactions.

Il reste enfin les points d’entrée et de sortie de ces monnaies : pour beaucoup, transformer un Bitcoin en euros ou en dollars revient à passer par une plateforme spécialisée (un « échange ») comme Bitstamp, Kraken ou tant d’autres. Bien évidemment, ces établissements ayant pignon sur rue, on comprend que c’est là que les autorités veulent venir mettre leur nez.

Manque de pot là encore : non seulement les usagers des cryptomonnaies qui s’adonnent à des activités illicites ne passeront pas par ces plateformes (et échangeront directement leurs cryptomonnaies en liquide de la main à la main, rendant le traçage bien plus complexe), mais en plus peut-on actuellement observer un développement des plateformes qui ne servent plus de tiers de confiance (le dernier exemple en date étant local.bitcoin.com), ce qui les affranchit complètement de devoir garder toute trace des transactions et des usagers qui les font.

Autrement dit, le Ministère passe un appel d’offre pour des technologies et des logiciels dont la pertinence sera, dans les semaines et les mois à venir, extrêmement limitée et dont tout indique qu’ils seront obsolète très rapidement. Eh oui : encore une fois, une administration va griller une somme considérable d’argent public pour obtenir un résultat à peu près nul.

Peut-on encore s’en étonner ?

Pour résumer cette France du XXIème siècle sous Macron, force est de constater que, pendant que le fougueux législateur français déclare sa flamme pour les voyages en train, de préférence aussi écologiques qu’obligatoires surtout s’ils sont au détriment de l’avion, les administrations continuent leur petit bonhomme de chemin vers une mise en coupe totale de l’ensemble du cheptel contribuable.

C’est de plus en plus inquiétant. La seule chose qui rassure un peu, c’est que ces administrations sont globalement incompétentes et ne parviendront pas à leurs fins sans nous faire rire.

C’est toujours ça de pris.

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L’édition de juin de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°87 est arrivé chez les abonnés le 28 juin (cependant, dans certaines régions, la poste semble avoir un retard de distribution)

Au sommaire :

– l’éditorial qui revient sur le « grand marchandage » qui voit s’affronter les dirigeants européens à propos des futures plus hautes nominations à Bruxelles : au-delà des petites manœuvres transparaissent les contradictions qui conduisent au délitement de l’UE

– une analyse de la libéralisation de la production sucrière (fin des quotas et des prix garantis), décidée par l’UE en 2005, achevée en 2017, et qui a désormais des conséquences catastrophiques, tant agricoles qu’industrielles et sociales

– un compte rendu du Conseil européen des 20 et 21 juin, au cours desquels les Vingt-huit n’ont pu s’accorder sur le nom du futur président de la Commission européenne et des autres dirigeants de l’UE ; mais qui a en revanche avalisé les « recommandations » de Bruxelles aux Etats membres

– une analyse de ces « recommandations » qui encadrent, corrigent et orientent les politiques économiques nationales, avec un focus sur celles adressées à Paris

 – une analyse des élections fédérale et régionales qui se sont déroulées le 26 mai en Belgique, et qui ont été marquées par le recul de tous les partis installés ainsi que par la forte progression du Vlaams Belang. Si aucune coalition ne peut être formée, l’existence même du pays pourrait être menacée

– une analyse du scrutin au Danemark, où les sociaux-démocrates reviennent au pouvoir, alors que leur parti a légèrement reculé. Ils doivent néanmoins leur victoire à leurs promesses d’une politique migratoire toujours plus stricte, et de la fin de l’austérité

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

Cet article L’édition de juin de Ruptures est parue est apparu en premier sur Ruptures.

Direct Democracy Is the Future of Human Governance – Part 1

Power tends to corrupt and absolute power corrupts absolutely. Great men are almost always bad men, even when they exercise influence and not authority: still more when you superadd the tendency or the certainty of corruption by authority. There is no worse heresy than that the office sanctifies the holder of it. That is the point at which the negation of Catholicism and the negation of Liberalism meet and keep high festival, and the end learns to justify the means.

- Lord Acton

You never change things by fighting the existing reality. To change something, build a new model that makes the existing model obsolete.

- Buckminster Fuller

If you've read anything I've written over the past several years, you'll be acutely aware of my belief that human civilization is currently in a major transition period between two great paradigms of world history. The old world we all grew up in no longer works for most people, yet is being relentlessly propped up by the powerful and their minions who benefit from its parasitic and destructive nature. Despite their best efforts, a system so poisonous, decrepit and corrupt cannot and will not last. At this stage, it's little more than a Potemkin village fraud barely kept standing courtesy of increasingly intense deception, manipulation and the sheer will of those who profit handsomely from it.

By stating we're in the transition period, I want to make it clear I believe things are very much already being disrupted and altered beneath the hood of a world which appears indistinguishable from what it was a decade ago on a superficial level. Specifically, I think there are two core aspects of human existence that will be completely transformed in the years to come. First, within the monetary and financial systems that define how commerce, savings and entrepreneurship function. The emergence and continued momentum of Bitcoin offers evidence that disruption in this realm is already very much underway, albeit still in its infancy. The second realm I expect will experience massive transformational change relates to forms of human governance. We've barely scratched the surface on this one, but nascent signs have started to appear, and I suspect a push towards political systems more defined by direct democracy will become increasingly common in the years ahead. I've spent many hours writing about the financial and monetary system, so today's piece will focus on what appears to be coming with regard to human political evolution.

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Harcèlement de rue : un an après la loi, un bilan médiocre peu surprenant

Par : h16

On s’en rappelle avec une émotion qui noue la gorge et embue les yeux ; c’était il y a un an : le féminisme de combat de Marlène Schiappa marquait enfin d’une pierre blanche une victoire décisive sur l’adversité et le monde méchant qui en veut à toutes les femmes en faisant adopter la loi contre « Le Harcèlement De Rue ». La France, propulsée dans une nouvelle dimension de citoyenneté duveteuse, avançait enfin dans la lumière.

Un an plus tard, c’est le moment idéal de dresser un petit bilan histoire de bien montrer à quel point nos secrétaires, nos armoires, nos guéridons et nos potiches d’État sont indispensables à la sécurité de nos compatriotes. Cela tombe bien, toute la presse frémit pour nous transmettre cette information capitale : plus de 700 contraventions ont été dressées.

Malgré tout, s’il est vrai qu’il est toujours plus simple de dresser des contraventions que des individus à ne pas se comporter comme de parfaits crevards, et malgré le tour fanfaron donné par la presse et le gouvernement à ce bilan, force est de constater qu’un peu plus de 700 contraventions pour ce fléau moderne des cités françaises, cela fait franchement médiocre.

Pourtant, tout avait commencé sous les meilleures auspices : une secrétaire d’État au taquet, qui avait poli son texte de loi en le frottant aux plus abrasives des intelligences, une volonté claire et affichée par tout l’appareil d’État, un soutien inconditionnel de toute la classe jacassante véritablement au garde-à-vous pour bouter le sexisme, le fascisme, le libéralisme et les trottoirs trop étroits hors de France, une loi ciselée, une applicabilité sans faille grâce à une administration policière redoutable d’efficacité doublée d’une Justice irréprochable, vraiment toutes les bonnes fées s’étaient penchées sur cette œuvre schiappatesque.

Manque de bol, la meilleure volonté du monde se heurte parfois au monde moderne, âpre, et à la réalité physique, intransigeante : outre une absence scandaleuse de volonté de la part des pouvoirs publics d’élargir les trottoirs, il faut reconnaître que 713 procès verbaux (soit pas tout à fait 2 par jour), cela semble intuitivement très, très, très en-dessous de la réalité tangible du Harcèlement De Rue ou, pour le dire en français courant, du nombre de tentatives de dragues lourdingues voire d’agressions sexuelles que certaines doivent subir tous les jours dans leurs quartiers animés. Manifestement, choper de l’impétrant en plein outrage sexiste n’est pas aussi simple que ce que Marlène laissait croire lorsqu’elle besognait sa loi entre deux grommellements guturaux.

Cet écart à la réalité n’a pas manqué d’être noté par les associations de féministes qui se sont donc fendues de grosses réserves suite à la publication des chiffres officiels. Pas étonnant : on leur avait vendu un outil enfin efficace pour faire taire les harceleurs, stopper les gestes déplacés et en finir avec les attitudes scandaleuses, on se retrouve avec un bricolage administratif approximatif dont l’impact est… nul. Tout porte à croire en effet que les auteurs de ces outrages et de ces harcèlements se débrouillent pour opérer loin de la police, ou, au moins, lorsqu’elle n’est pas là.

Il faut dire qu’à côté du monde fantasmé par la loi, où le harcelé peut déposer plainte aisément contre son harceleur, et dans lequel ce dernier est facilement condamnable, le monde réel n’offre aucune facilité aux victimes.

Ainsi, bien que les lieux où ces harcèlements se pratiquent de façon industrielle soient connus de tous, on n’y voit que très rarement des forces de l’ordre. Force de l’ordre qui ont de toute façon reçu des consignes claires de ne surtout pas aller « provoquer des incidents » (lire « faire leur travail ») dans ces quartiers, la situation étant déjà tendue et la République ayant d’autres chats (généralement automobiles et solvables) à fouetter. Ce serait tout de même idiot de risquer une bordée d’insultes finissant en « phobes » et une flambée dans certaines banlieue en tentant d’y faire respecter l’ordre et le calme alors qu’aller brigander de la classe moyenne sur les routes du pays est nettement plus lucratif et foutrement moins dangereux.

Ainsi, il est réputé particulièrement complexe de trouver des témoignages solides et concordants pour confondre les perpétrateurs. S’ajoute à cette difficulté le naturel besoin de la Justice de ne surtout pas stigmatiser les mauvaises personnes (« les hommes non blancs », selon Elsa Cardona ou Anaïs Bourdet), qui, bien que défavorablement connues des forces de l’ordre, ont toujours eu pour elles d’être en porte-à-faux avec la société méchante qui les martyrise ou – mode du moment – sont parfois aussi déséquilibrés que le climat.

Bref, derrière les 713 condamnations, on comprend surtout que, comme prévu, la loi Schiappa se traduit par un flop mou dont on peut parier, les prochaines années, qu’on n’en entendra plus parler. La loi perdurera, avec la myriade de ces autres lois de circonstances pondues à la va-vite pour répondre par l’émotion législative à une émotion sociétale, le tout en ayant consciencieusement écarté non seulement toute analyse réelle du problème, mais aussi toute solution opérationnelle efficace.

Pourtant, ni cette analyse, ni les solutions ne sont complexes à évoquer.

Pour l’analyse, est-il réellement nécessaire de revenir sur le manque total d’éducation et de tenue des individus qui s’adonnent à ces pratiques ? Est-il utile de détailler l’abandon complet de toute autorité, depuis les parents jusqu’aux administrations en passant par la Justice et les médias qui se relaient depuis 40 ans pour broder des tissus d’excuses à ces attitudes insupportables et à toutes les autres, y compris les plus criminelles ? Est-il vraiment nécessaire d’expliquer que ces attitudes de voyous et de prédateurs frustrés ne sont que le résultat de 40 ans de laxisme qu’on a fait passer, avec la décontraction caractéristique des hypocrites manipulateurs, pour une lutte contre le racisme, la xénophobie ou toute autre niaiserie sociétale destinée à camoufler le problème ?

Quant aux solutions, en plus de celles connues (ne serait-ce que par contraposée de l’analyse précédente) et des évidents efforts en matière d’éducation et d’intransigeance de toutes les sphères concernées, tant privées que publiques, notons tout de même que les individus autonomes restent encore une fois les mieux placés pour résoudre le problème, bien avant l’État, ce véritable serpent obèse (très encombrant, une gueule immense toujours ouverte et affamée mais jamais de bras) : on peut signaler une solution comme Handsaway, proposée par une association loi 1901, pour signaler et localiser une agression avec son smartphone ce qui permet aux inscrits (40.000 à ce jour) proches du lieu de l’agression d’intervenir, de témoigner ou d’apporter son soutien à la victime.

Néanmoins, ne nous leurrons pas : les citoyens français ont été châtrés de toute possibilité de légitime défense, consciencieusement honnie dans le pays, et de toute idée de Justice, constamment tordue et bafouée par des principes moraux dévoyés. N’en déplaise à Schiappa, tant que ces problèmes n’ont pas été résolus, les harceleurs et autres gouapes auront de beaux jours devant eux.

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L’insupportable ultra-libéralisme des supermarchés ouverts le dimanche sans caissière

Par : h16

Il faut se faire une raison : la France fut jadis un beau pays, mais elle a été sauvagement jetée dans les bras du turbolibéralisme assoiffé du sang des travailleurs par tous ses dirigeants depuis 50 ans qui, tous, sans exception, se sont bruyamment réclamé de ce courant du Diable. Le bilan est désastreux puisqu’on ne compte plus tous les effets néfastes de cette liberté totale et cette absence de toutes lois et de tous règlements qui ont mis le pays dans le chaos le plus total.

Je veux pour preuve de cette tempête ultra-libérale la dernière abomination consumériste qui est en train de se mettre en place actuellement à Angers, dans l’un de ces temples modernes de la consommation échevelée sans freins ni lois : un supermarché Casino va prochainement ouvrir ses portes le dimanche après-midi, et, pire encore, les clients devront utiliser des caisses automatiques car aucun caissier ne sera en poste !

Oui. Vous avez bien lu : les clients devront eux-mêmes faire passer leurs achats devant les scanners pour obtenir leur total. C’est absolument horrible !

Ouvrir un supermarché le dimanche, mais c’est complètement inouï ! Cela veut dire que des gens seraient assez veules pour vouloir vendre des biens et des produits même le dimanche, pendant que d’autres seraient assez lâches pour accepter de les acheter ! La République, certes laïque et normalement pas du tout intéressée par les célébrations religieuses, n’en est pas moins très à cheval sur le repos hebdomadaire, surtout lorsqu’il tombe le dimanche et pas un autre jour.

Tout le monde sait que le dimanche, on se repose. On ne va pas à la boulangerie (le boulanger se repose). On ne peut pas aller à l’hôpital (qui est fermé). Les pompiers ne travaillent pas le dimanche. L’électricité n’est pas produite par des employés d’EDF et d’autres opérateurs qui sont de toute façon en repos. Les autoroutes n’acceptent pas de véhicules, les péages, incapables de fonctionner sans la moindre présence humaine, étant fermés. Quant à internet, les cinémas, les activités diverses de tourisme, les bars et les restaurants, ils se concentrent sur leur reprise du lundi après un dimanche à buller, c’est bien connu.

La France, le dimanche, est à l’arrêt total, c’est maintenant admis et cela justifie donc amplement les cris d’orfraie qu’on entend à chaque fois qu’un commerce (ou une chaîne de magasins) tente de façon beaucoup trop turbo-libérale d’ouvrir ce jour-là.

Dans ce contexte, ouvrir un supermarché le dimanche et demander aux clients de scanner eux-mêmes leurs achats relève du crime de lèse-vivrensemble, au moins. D’ailleurs, les petits sondages gluants effectués en marge de cet événement ne laissent aucun doute sur l’ampleur de l’outrage ressenti.

L’horreur est palpable et c’est d’autant plus insoutenable que moyennant l’un de ces saltos arrières carpés avec double pirouette élastique dont les têtards subventionnés de l’URSSAF sont coutumiers, on pourrait requalifier les clients de ce supermarché de travailleurs dissimulés de Casino, ceux-ci effectuant le travail des caissières en semaine. J’exagère ? Malheureusement, des affaires précédentes ne laissent guère de doute.

Ces constats effectués, il n’en reste pas moins vrai qu’encore une fois, le Français de base (celui qui vote « non » au sondage précédent, par exemple, ou le syndicaliste qui frémit de la moustache à l’idée qu’une telle pratique se développe sur le territoire) ne baigne guère dans la cohérence ni même l’intelligence minimum qui lui permettrait pourtant de voir son pays remonter une pente aussi glissante qu’aigue qui l’amène pour le moment droit vers le cloaque dans lequel barbote actuellement le Venezuela (notamment).

D’une part, il ne semble effleurer l’esprit de personne qu’un magasin ouvert le dimanche, même s’il n’a plus de caissières, n’en constitue pas moins une source de revenu pour tout un tas de salariés qui bénéficient directement de cette ouverture. Les produits ne se mettent pas en rayon tout seuls. Les livraisons ne sont pas automatiques. La surveillance nécessite toujours des présences humaines. Bref : les caissières ne sont pas là, mais tout ou partie de l’équipe habituelle sera bien là, et percevra un salaire pour ce travail.

On peut, comme les syndicaliste, imaginer que ces salariés, corvéables à merci et dont on a saboté le week-end avec cette méchante ouverture, sont donc exploités et misérables. Ou on peut se rappeler que le travail du dimanche apporte de nombreuses primes, que pas mal de personnes préfèrent travailler ce jour là et disposer d’un autre jour de la semaine pour leur repos, que souvent, le samedi et le dimanche constituent des jours de choix pour toute une classe de population qui doit aussi travailler, ailleurs, le reste de la semaine (à commencer par les étudiants) et qui trouve dans ces ouvertures un intéressant revenu d’appoint. Ces cas là, les syndicalistes n’en ont généralement rien à faire puisqu’ils représentent des populations qui sont assez faiblement syndiquées.

D’autre part, le dimanche travaillé, c’est exactement comme ces périodes où certains sont en vacances et d’autres travaillent pour les satisfaire. Très souvent, les tenanciers de camping sont en vacances pendant que leurs clients travaillent (et inversement). Lorsqu’on a 44% de Français qui ne partent pas en vacances en été, certains pour raisons financières, certains par choix assumés et non subis, expliquer qu’il est indécent d’ouvrir le dimanche revient à gifler près de la moitié d’une population.

En outre, on ne s’étonnera pas de l’incohérence complète de certains (CGT en tête) : d’un côté, ils s’offusquent que certains travaillent le dimanche – des caissières obligées de venir travailler ce jour-là, c’est autant d’enfants qui ne verront pas leur maman, c’est autant de maris esseulés, c’est autant de malheur dans les familles françaises, ma brave dame ! De l’autre, ces mêmes frisent l’apoplexie lorsque, finalement, les caissières pourront rester chez elles parce qu’on pourra se passer d’elles ce jour-là. Le mieux serait sans doute que ces dernières restent chez elles mais soient payées pour leur travail dominical qu’elles ne font pas : être payé pour un non-travail, c’est, en quelques mots, la synthèse parfaite des revendications permanentes de ces offusqués.

Évidemment, nos habiles incohérents emballeront leurs cris dans un argumentaire déjà rôdé : tout le monde sait que ces caisses automatiques vont créer du chômage, car tout le monde sait que plus il y a de robots, moins il y a d’humains, et plus l’emploi est en berne.

L’argument marche assez bien sur les Français moyens : repliés sur eux-même, sa presse a fait sur eux un excellent travail de cloisonnement en écartant toute réalité alternative en provenance du reste du monde. Rares sont ceux savent que la robotisation d’un pays lui permet de mieux salarier ses citoyens, et que le taux d’emploi est corrélé positivement avec le développement de la robotisation

Sauf à considérer les Français comme une masse d’idiots incapables de s’adapter, au contraire de leurs confrères allemands comme en témoignent les chiffres assez clairs ci-dessous, force est de constater que la numérisation et la robotisation des sociétés permettent de créer de la richesse, et de rémunérer davantage d’individus et non moins. Quant à l’évolution spécifique des caisses, tout indique que le personnel qui y est attaché ne disparaîtra pas avant un bon moment.

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[Redite] Le socialisme ne marche pas, même en petit

Par : h16

Article initialement paru le 10.08.2015

À la faveur d’un G7 dont le programme, essentiellement construit autour d’un agenda socialiste où il s’agira, pour les Hommes d’État, d’intervenir dans la vie de tous les autres afin de montrer qu’ils le peuvent, quitte à y mettre un bordel indescriptible, on redécouvre quelques vérités qui, en plus de déranger, sont toujours exactes : le socialisme ne marche pas, ni en grand, ni en petit.

C’est l’occasion de ressortir un billet paru il y a quatre ans et qui revenait sur une de ces expériences socialistoïdes dont le résultat était – encore ! – un échec…

Malgré le nombre maintenant élevé de foirades magistrales lié à l’application de l’égalitarisme, on continue quand même à en user avec profusion. Son parfum le plus connu, le Socialisme, a pourtant largement prouvé sa nocivité, mais certains persistent pourtant, obstinément, à l’employer partout.

En Union Soviétique, on avait fait les choses en grand. L’égalitarisme soviétique devait être à la fois massif et toucher toutes les couches de population, et géographiquement très étendu au point de couvrir un nombre considérable de pays et un pourcentage important de la population terrestre. L’application consciencieuse du programme communiste aura bien sûr abouti à des millions de morts par douzaines, des famines, des déportations massives dans des camps de travail ou des génocides. Sans trop bousculer le sens des mots, on peut dire que ce fut un gros échec retentissant.

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De différentes façons, on testa ensuite les mêmes principes sur des zones plus restreintes, sur des populations moins bigarrées. Cuba, la Corée du Nord ou le Vietnam furent autant d’exemples qui montrèrent que les problèmes engendrés par les idées égalitaristes et socialistes ne provenaient pas de la trop grande taille géographique : même pour des plus petits pays, ça foirait lamentablement.

Actuellement, le Venezuela tente l’expérience d’un socialisme un peu plus modéré (si tant est que ça puisse exister, comme un viol modéré ou une gangrène discrète). Celui-ci s’installe plus doucement, avec marginalement moins de violence, et ne prend pied que progressivement dans tous les domaines de la vie locale. Tout indique là encore que c’est un naufrage complet pour un pays qui ne pourra même pas se cacher derrière une absence de ressources pétrolières ou un commode embargo américain. Dans la catégorie « encore moins vite, monsieur le bourreau », d’autres pays tentent aussi ce socialisme en mode « infiltration ninja » à doses plus ou moins légères et obtiennent — comme c’est surprenant — les mêmes déboires catastrophiques. La France en est un excellent exemple, et sa trajectoire actuelle, qui vise à contrer les problèmes issus d’un tsunami d’égalitarisme par une explosion de mesures égalitaristes, promet d’appuyer là où ça fait mal. Et ce sera, bien sûr, un échec épique.

gifa fail brouette

Et ce qui plante furieusement pour un continent, ce qui foire lamentablement pour un groupe de peuples, ce qui échoue minablement pour un pays seul, eh bien — nouvelle surprise ! — ça rate aussi complètement pour des individus et des entreprises. Le plus récent exemple (mais pas le dernier, rassurez-vous, les gens sont têtus, têtus, têtus) est celui de Dan Price et son entreprise, Gravity Payments.

Tout a commencé il y a trois mois, alors que l’opinion américaine était toute occupée à débattre de l’épineux problème des salaires minimums. Aux États-Unis, ce dernier est fixé au niveau fédéral, ainsi que pour chaque état voire chaque ville, et dernièrement, certains États et certaines villes ont décidé de le revoir à la hausse. À Los Angeles, le salaire minimum va par exemple passer de 9$ à 15$ de l’heure entre le 1er juillet 2016 et le 1er janvier 2021 à la suite d’une disposition municipale adoptée le 19 mai dernier. Et à Seattle, Dan Price a décidé d’apporter une pierre à l’édifice général d’égalitarisme et de bons sentiments en augmentant le salaire minimum en vigueur dans sa société de gestion de paiements par cartes de crédit, Gravity Payment, et en le plaçant au niveau fort élevé de 70.000$ par an (5800$ mensuels).

La presse nationale américaine et bientôt étrangère, toute acquise à l’élan philanthropique du patron de cette société, a largement repris cette information en louant l’initiative visant, comme il se doit, à rendre les gens heureux en diminuant les méchants écarts entre les mieux et les plus mal payés, bref, en renforçant l’égalité de traitement des employés de sa société. À l’époque, si on trouvait bien quelques voix américaines discordantes pointant l’aspect purement socialiste ou maladroit de l’initiative patronale, les médias étrangers et notamment français se contentaient de se réjouir d’une telle information en imaginant, l’œil déjà vaguement humide d’émotion, tous les (a priori cupides) patrons de la Terre, touchés par la grâce, et se décidant enfin à payer royalement tous leurs employés, de préférence autour de 100.000$/an et un Mars.

Malheureusement, patatras, trois mois plus tard, l’expérience tentée à Gravity Payments aboutit à un échec.

gravity : fight back !

Rien ne s’est passé exactement comme prévu (sauf pour les détracteurs de l’initiative) : non seulement, les gens n’ont pas été plus heureux, mais la société est maintenant en difficultés financières. Des clients, estimant soit que cette idée allait accroître les coûts des services soit qu’elle était néfaste sur le plan idéologique, sont partis. Des employés ont posé leur démission, jugeant les augmentations salariales plus du tout en accord avec l’effort qu’ils avaient fournis dans la société ; et bien évidemment, ce ne sont pas les plus mauvais qui sont ainsi partis, mais des employés clés, selon le patron lui-même…

Ce qui est logique. De l’aveu d’un des développeurs qui a quitté ce havre de bonheur socialiste,

« Now the people who were just clocking in and out were making the same as me. It shackles high performers to less motivated team members. »
« Maintenant, les gens qui se contentent de pointer touchent la même chose que moi. Ce système enchaîne les plus performants de l’équipe avec les moins motivés. »

Et pompon de l’affaire, le frère du patron, actionnaire à 30% de cette société, l’attaque en justice au motif que les bénéfices précédemment récoltés n’avaient pas à être utilisés pour les augmentations de salaires accordées. La société, aux finances maintenant extrêmement tendues, se retrouve au milieu d’un imbroglio juridique coûteux qui n’a, bien évidemment, pas été provisionné. Tout ceci sent la faillite.

En oui : le modèle de « récompense salariale » ainsi mis en place par Price ne fonctionne tout simplement pas et entraîne des effets de bords désastreux. En effet, il survalorise les moyens, les médiocres voire les mauvais en leur donnant artificiellement plus que leur valeur de marché. Dans la foulée, il dévalorise les bons en les payant marginalement moins bien (la valeur de leurs heures supplémentaires s’effondre), et aussi en écrasant le différentiel subjectif : non seulement, il devient inutile de faire des heures supplémentaires, mais en plus l’écart entre bon et mauvais n’est plus palpable ce qui n’incitera personne à faire des efforts. En outre, il envoie un message très ambigu aux clients (dont certains prennent peur d’un renchérissement des services, notamment).

Autrement dit : Price a augmenté ses coûts (les salaires), a mis en danger ses entrées (ses clients), et a diminué la productivité par tête de pipe.

well done old chap

Il faut se rendre à l’évidence : certaines idées, à la fois simples et parfaitement idiotes, aboutissent systématiquement à un échec. Et pourtant, loin d’être rapidement abandonnées, elles s’installent dans les esprits et les habitudes au point que, malgré leurs échecs répétés, les individus, les peuples ou les entreprises persistent à les appliquer avec assiduité, renouvelant sans cesse le bestiaire des bides de leurs applications. Ces idées seront systématiquement jugées à leurs intentions, généreuses, mais jamais à leurs résultats, catastrophiques.

Dans ces idées idiotes, l’égalitarisme et son pendant, le socialisme, sont des exemples frappants. Et devinez ce qu’on applique en France ? …

salaire minimum - minimum wage and imagination

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L’édition de Ruptures de septembre est parue

Par : pierre

Ruptures n°88 est paru le 21 Septembre.

Au sommaire :

– l’éditorial qui pointe l’inflexion de l’attitude d’Emmanuel Macron vis-à-vis de Moscou, et qui liste quelques éléments qui pourraient expliquer une volonté de dégel – celle-ci reste d’ailleurs à confirmer, tant elle suscite d’oppositions dans les cercles atlantistes

– un point sur la réforme des retraites, « recommandée » par Bruxelles, que le gouvernement veut mener à bien, mais qui provoque une mobilisation naissante – après le  mouvement des Gilets jaunes, l’Élysée craint un nouvel embrasement et est contraint à la prudence

– un état des lieux sur la nouvelle Commission européenne qui prendra ses fonctions le 1er novembre sous la présidence de l’Allemande Ursula Von der Leyen – cette dernière a présenté une architecture alambiquée reflétant les contradictions croissantes au sein de l’UE

– une analyse des perspectives du Brexit : Boris Johnson entend sortir son pays de l’UE coûte que coûte le 31 octobre avec ou sans accord avec les Vingt-sept, et ce, malgré les manœuvres politiques et embûches judiciaires que multiplie une coalition hétéroclite de députés pro-UE

 – un retour sur la situation italienne après la crise politique estivale : Giuseppe Conte a formé un nouveau gouvernement qui repose sur une coalition baroque entre Mouvement cinq étoiles et Parti démocrate, seulement unis pour écarter la Ligue du pouvoir – celle-ci pourrait profiter de cette cure d’opposition

– une analyse des deux scrutins régionaux qui ont eu lieu en Allemagne début septembre : en Saxe comme au Brandebourg, l’AfD confirme sa poussée, Die Linke s’effondre, tandis que les deux grands partis (CDU et SPD) poursuivent leur chute, ce qui fragilise encore un peu plus la « grande coalition » au pouvoir à Berlin

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Cet article L’édition de Ruptures de septembre est parue est apparu en premier sur Ruptures.

La France et ses administrations criminelles

Par : h16

On peut, légitimement, se demander combien de drames il faudra pour que les Français parviennent à une conclusion pourtant simple mais qu’il leur semble culturellement impossible à atteindre : les administrations de l’État français sont criminelles et plus elles sont nombreuses, plus elles ont de pouvoir, plus les dégâts qu’elles provoquent sont importants.

Pourtant, les faits sont têtus et, pour qui se donne la peine de regarder, de plus en plus nombreux. Les derniers jours qui viennent de s’écouler donnent même un pénible aperçu de la tendance générale à la multiplication des cafouillages administratifs qui se terminent par rien moins que des morts d’innocents…

Ainsi, il devient difficile de camoufler le rôle prépondérant de l’administration de l’Éducation nationale dans les suicides, de plus en plus nombreux, d’enseignants soumis à des pressions hiérarchiques, à un environnement de travail de plus en plus dégradé, à la multiplication d’ordres paradoxaux de supérieurs qui veulent à la fois des résultats (ce qui imposerait par exemple une certaine discipline au sein des établissements) et à la fois le minimum de frictions tant avec les rectorats qu’avec les parents d’élèves (ce qui oblige à tant de concessions qu’aucune discipline ne peut plus être mise en place).

J’en veux pour preuve le récent suicide de Christine Renon, une directrice de maternelle, qui s’est suicidée dans le hall de son école de Pantin en Seine-Saint-Denis : le silence épais, compact et gêné de l’institution scolaire, de son ministre et du gouvernement ne changent rien au constat sans équivoque que la victime dresse dans sa lettre de suicide où elle explique être seule face aux problèmes, parfois graves, qui lui sont posés et que l’administration, derrière elle, fera tout pour ignorer en abusant de la doctrine maintenant célèbre du « Pas De Vague »…

« Je n’ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution. (…) La cellule de crise, quelle blague ! L’idée est de ne pas faire de vague et de sacrifier les naufragés dans la tempête ! Pourvu que la presse ne s’en mêle pas ! »

Cet exemple, qui n’est connu que parce qu’il fut plus médiatisé que d’autres, pourtant concomitants, a marqué les esprits au point de déclencher un mouvement d’humeur de la part du corps enseignant, excédé de l’absence totale et parfaite de toute réaction et prise de conscience de leur administration et du ministre à sa tête.

Et tant qu’à parler de suicidé dont l’Éducation nationale est directement responsable, comment oublier le cas, sordide et révoltant, de cet instituteur qui s’est suicidé après des accusations portées contre un homonyme dont la lettre de suspension avait été envoyée au mauvais destinataire, parce que quelqu’un, dans cette magnifique administration, avait fait une erreur de copier-coller ?

Malheureusement, ce qui est vrai pour l’Éducation nationale l’est aussi dans bien d’autres administrations.

Devra-t-on revenir en détail sur les nombreux manquements de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) qui ont abouti à l’embrasement de la cathédrale Notre-Dame-De-Paris, comme le pointait le Canard Enchaîné il y a quelques mois ? Certes, il n’y a miraculeusement pas eu mort d’hommes dans cette catastrophe là, mais le puissant symbole de ce joyau en feu, lié à l’incompétence et la désinvolture d’une administration ne peut laisser de marbre.

L’inaction et l’incompétence d’une administration, l’incompétence et les inactions d’une autre ont déjà coûté fort cher à la France.

C’est, malheureusement, routinier dans le pays : il suffit de chercher pour découvrir que ces cas ne sont que les quelques uns que l’écume des jours retient, partie émergée d’un iceberg qui devient chaque mois plus énorme, plus sombre, plus effroyable.

Pendant que les administrations scolaires ou culturelles broient des individus et des monuments avec une décontraction typique du Léviathan, l’incompétence et la désinvolture s’étendent jusque dans les urgences hospitalières, consciencieusement désorganisées et sabotées par des années de laxisme, de paperasserie maintenant meurtrière, et de politique de distribution prodigue de l’argent, du temps et des compétences des autres, à tel point qu’il n’est plus rare d’apprendre que des gens en condition critique mais parfaitement traitable décèdent par abandon, oubli ou série de choix idiots. Tous ne meurent pas, mais tous sont frappés, à tel point que les urgentistes, bien conscients de l’empilement d’incompétences dans leur administration de tutelle – comme les enseignants pour la leur, du reste – enchaînent grèves, arrêts maladie et protestations.

Pour les uns comme pour les autres, il faut cependant bien comprendre que l’État et ses administrations ne sont pas simplement un des facteurs dans ces tristes événements, dans le délitement qu’on observe et, surtout, dans les cadavres qui s’empilent morbidement à mesure que les malaises et les problèmes s’étendent. Non, ici, ces administrations et l’État sont à la fois le contexte et l’agent indispensable sans lesquels ces drames ne seraient jamais advenus.

Comment ne pas voir que ce sont bien dans ces administrations d’État que le taux de suicide grimpe dangereusement ? Peut-on encore penser à une simple coïncidence, à un malaise passager lorsqu’on lit, toutes les semaines, le décompte morbide des suicides de policiers et de gendarmes ? Il y a un an, je constatais que, chez ces derniers, ça ne respirait pas trop la joie de vivre. La situation ne s’est pas vraiment améliorée, au contraire même puisqu’ils en sont arrivés au même point que les autres professions déjà évoquées dans ce billet : des marches, des protestations, une tentative supplémentaire de juguler la bête bureaucratique qui enfouit les individus dans ses démarches ubuesques, paradoxales et contre-productives au moment même où tout le pays a précisément besoin du contraire…

Pire que tout : non seulement ces administrations ne font plus leur travail correctement (l’éducation française n’est plus que l’ombre d’elle-même, l’hôpital français devient un mouroir dangereux, sous-approvisionné en médicaments et surperformant en matière de procédures et de cerfas idiots, la sécurité du territoire n’est plus qu’une vaste blague), mais ces administrations sont, de surcroît, dans la phase la plus délétère de directement produire des éléments toxiques pour le reste de la société : difficile de trouver meilleure illustration de la faillite complète du tout-État français, du délire d’intervention tous azimuts, que cette administration de police qui en vient à offrir un travail de surveillance des islamistes radicalisés à … un islamiste radicalisé, qui parvient même à lui accorder une habilitation secret-défense, qui ne sait même plus gérer en interne les signes pourtant nombreux d’un problème à venir, et qui, lorsque le drame survient, patauge dans les tentatives d’explications stupides pour, au mieux, camoufler son aveuglement, au pire, sa complète incompétence.

Ce dernier drame occupe maintenant les médias et les politiciens qui font des efforts assez amusants à regarder pour n’aboutir à aucune conclusion d’aucune sorte alors que tout le monde comprend sans mal que ces victimes viendront s’ajouter aussi bien à celles des précédents dérapages malencontreux de couteaux déséquilibrés et autres voitures folles qu’à celles directement issues des ratages et autres merdoiements intenses de tout l’appareil d’État…

Il faut pourtant se rendre à l’évidence : l’État français a maintenant dépassé le stade où ses administrations incompétentes causaient simplement du tracas à ses citoyens. Par leur incompétence, leur inaction et leur bureaucratie délirante, ces administrations sont maintenant criminelles.

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A Road to Hell Paved with Bad Intentions

When someone shows you who they are, believe them the first time.
- Maya Angelou

If nothing else, one silver lining to Donald Trump's election is the exposure of establishment types, whether Democratic or Republican, for what they really are. We now recognize that there's very little daylight between a neocon and a neoliberal, and that the back and forth fighting over power between these two camps -- which defined American politics for decades -- was nothing more than a manipulative pro-wrestling circus.

Trump's election has forced many establishment Democrats out of the closet as the intelligence agency, surveillance state, empire-worshipping, centralized power bootlickers they always were. Since neocons were historically more in your face shameless about their support for endless war, oligarch-coddling, and authoritarianism, establishment Democrats could pretend to represent an ethical opposition to such things. Alas, it was all an act and if the Obama administration didn't already prove that to you, the embarrassingly clownish neoliberal "resistance" movement should.

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Our Currency, Your Problem

“Major movers” such as China, Russia and the European Union have a strong “motivation to de-dollarize,” said Korin, co-director at the energy and security think tank, on Wednesday.

“We don’t know what’s going to come next, but what we do know is that the current situation is unsustainable."

-  Anne Korin, Institute for the Analysis of Global Security.

Irrespective of where you reside in the world, chances are you feel some sense of unease, a nagging concern for the future and a deep instinctual understanding that an era you knew and navigated your entire life is slipping away and won't be coming back.

We've been witnessing widespread protest and unrest across countries with distinct political and economic systems, such as Hong Kong, France, Chile, Spain, Ecuador, Lebanon and Venezuela just to name a few. Those with vested interests and an ideological solution to sell insist it's all because of socialism, capitalism or some other ism, but the truth is this goes far deeper than that. What's actually happening is the geopolitical and economic paradigm that's dominated the planet for decades is failing, and rather than address the failure in any real sense, elites globally have decided to loot everything they possibly can until the house of cards comes crashing down.

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[Redite] État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Article initialement paru le 16.11.2018

Un an s’est écoulé depuis l’absence de réforme constatée alors que la grogne des Gilets Jaunes s’amplifiait violemment. Depuis, heureusement, l’absence de réforme a repris du poil de la bête et les non-réformes s’empilent joyeusement : la SNCF gréviculte de plus en plus, la dette française forcit son embonpoint avec appétit. Quant à l’ambiance sociale, elle est aussi bonne, aussi calme qu’alors et l’avenir semble encore plus rose qu’alors.

Depuis qu’on est en marche, on n’a jamais avancé aussi peu.

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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L’édition de novembre de Ruptures est parue

Par : pierre

Ruptures n°90 arrive chez les abonnés le 29 novembre

Au sommaire :

– l’éditorial qui analyse le long entretien accordé à The Economist par Emmanuel Macron, des propos qui traduisent une lucidité angoissée du président quant à l’avenir de l’UE, de l’OTAN, et de l’Occident

– un point sur la conjoncture au sein des économies de la zone euro, où la croissance anémique vient d’être à nouveau révisée à la baisse, tandis que la politique monétaire « accommodante » de la BCE ne fonctionne plus

– un panorama des querelles, bisbilles et bras de fer entre les Vingt-huit, notamment concernant les futurs « élargissements » de l’Union européenne, ainsi que le prochain budget communautaire pluriannuel

– une analyse des élections en Espagne, qui a renouvelé son Parlement pour la seconde fois cette année, mais toujours sans dégager une majorité claire, alors que le parti d’extrême droite est devenu la troisième force politique

– un retour sur la situation en Roumanie, où le président Klaus Iohannis (droite) vient d’être réélu et où le gouvernement social-démocrate avait dû passer la main un mois plus tôt

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

Pour recevoir cette édition et les suivantes, il n’est pas trop tard pour s’abonner.

 

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Localism in the 2020s (Part 2) – Facial Recognition, Psilocybin and Beyond

Contrary to popular opinion, I think a loss of faith in Washington D.C. and its institutions is entirely rational and healthy. Maintaining faith in something due to tradition or the fumes of hope won't lead to anything productive, rather, it's preferable to honestly assess the reality of whatever situation you're in and reorient your worldview and priorities accordingly.

Whether the issue relates to above the law criminal bankers, a Federal Reserve which systematically funnels free money to the already wealthy and powerful, the societal dominance of free speech and privacy-despising tech giant monopolies, or the national security state's undeclared forever wars for empire, there's no good reason to maintain any faith in the federal government and the oligarchs/special interests who control it.

Philosophically speaking, I've come to conclude the only way to truly have self-government where community life reflects the desires and needs of the people who live there is by concentrating decision making at the local level. I've become increasingly interested in the general idea of localism not just because I agree with it in theory, but because it seems more and more people will begin to gravitate toward this perspective and life strategy out of necessity and frustration.

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Ruptures n°92 est paru

Par : pierre

L’édition de janvier est parue.

Au sommaire :

– l’éditorial qui souligne le caractère historique du Brexit, pointe le paradoxe d’avoir vu les pro-UE bloquer le précédent accord avec Theresa May, ce qui aboutit finalement à une sortie plus « dure », et évoque les perspectives au-delà du Royaume-Uni

– une analyse du « Pacte vert » lancé par Bruxelles contre le « changement climatique », en réalité pour financer les conséquences des centaines de milliers d’emplois condamnés par la transition écologique, et pour garantir la rentabilité des capitaux privés

– un compte-rendu de la dernière ligne droite avant la sortie, le 31 janvier, du Royaume-Uni, avec désormais de dures négociations sur les relations futures, que Boris Johnson entend conclure sans prolonger la période de transition au-delà du 31 décembre ; et un focus sur la transformation en profondeur du paysage politique britannique

– une analyse des deux élections régionales du 27 janvier en Italie où la Ligue a progressé, conquerrant la Calabre mais sans arracher le bastion d’Emilie-Romagne, tandis que l’effondrement du M5S fragilise encore plus la coalition au pouvoir

– un coup de projecteur sur la coalition entre Conservateurs et Verts formée en Autriche, un modèle que la droite européenne souhaite reproduire dans d’autres Etats membres, à commencer par l’Allemagne, et qui conjugue écologie et régression sociale

– le point sur la situation politique en Espagne, où le socialiste Pedro Sanchez a réuni de justesse une majorité pour une coalition avec Podemos, avec à la clé un gouvernement très fidèle à Bruxelles

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves

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Hausse continue de la violence en France : ce débat qui n’existe pas

Par : h16

Parfois, l’actualité commande de traiter de la rubrique faits divers. Bien sûr, s’il apparaît hardi pour ne pas dire scabreux de tirer des conclusions générales de ces faits divers consternants, l’observation attentive de certains non-dits, du vocabulaire employé ou de l’angle choisi pour traiter certains d’entre eux fournit en revanche quelques clés pour comprendre un certain état d’esprit qui s’est installé dans le pays…

En effet, lorsqu’on prend la peine de revenir sur certains faits divers qui ne sont, finalement, abordés que par cette presse de proximité, et qu’on essaye de déterminer si les faits relatés relèvent d’un malheureux concours de circonstance, d’un drame tragique parmi tant d’autres, sans liens, ou s’il s’agit plutôt d’une tendance globale, on se heurte souvent à l’impossibilité de tirer des conclusions définitives.

Certains journalistes ont tenté cette approche. Le dernier en date, Laurent Obertone, dont j’avais fait la recension du livre Orange Mécanique ici, a précisément construit son tableau sur la base de ces faits divers et aboutit à la conclusion d’une France de plus en plus violente, en proie croissante à des problèmes de gestion de ses populations les plus espiègles dans ses débordements, avec d’un côté un délitement de l’autorité (tant côté des forces de l’ordre que de la justice et de l’application des peines) et de l’autre, un abandon choisi de ces sujets pourtant quotidiens par la presse nationale et par les élites politiques.

Le constat de l’époque avait évidemment choqué et provoqué un tollé de réactions, globalement négatives, dans cette presse et chez ces politiciens. Pourtant, le constat reste : la montée de la délinquance, de la criminalité et de la violence ne semble intéresser la presse que de façon très épisodique.

Ainsi, on cherche encore les suites qu’on aurait espérées brûlantes au cri d’alarme qu’Anne Hidalgo avait poussé l’été dernier en notant l’explosion de la délinquance à Paris, par exemple. La presse en a parlé le temps du cri, la notion même que Paris devient une capitale particulièrement dangereuse ne semble en revanche pas progresser chez les personnes d’influence au sein des partis politiques ou des médias ; il suffit de voir les thèmes palpitants de la campagne municipale actuelle pour bien saisir l’ampleur du jmenfoutisme compact et chimiquement pur de l’ensemble des candidats en lice face à la prolifération d’actes de plus en plus violents au sein de la capitale. Mis à part ouvrir à fond les robinets à pognon public, promettre de planter des arbres, faire disparaître des gares et bâtir à tout va, aucun de ces prétendants à la Mairie de Paris ne semble s’occuper des trottoirs trop étroits et des enrichissements culturels parfois frappants dans certains quartiers.

Et cette semaine, il aura été difficile de passer à côté de certains de ces faits divers particulièrement odieux, dont la multiplication dans la presse aussi locale que possible et surtout pas nationale fait quelque peu réfléchir. Sans vouloir les lister tous, citons cet adolescent de 14 ans tué à Paris d’un coup de couteau, ou encore cet homme handicapé d’une trentaine d’années agressé par quatre filles de 15 à 17 ans en gare de Grasse, ou encore ce jeune pompier volontaire laissé pour mort par une douzaine d’agresseurs.

Devra-t-on évoquer le meurtre de Mathéo, 19 ans, à Amiens, parce qu’il arborait une plaque minéralogique de Paris sur sa voiture, et que la presse locale, redoutable de pertinence, aura choisi de présenter comme « une erreur » (ben tiens) ?

Est-il utile de s’attarder sur le cas de ce jeune de 17 ans, interpellé pour l’agression ultra-violente d’un restaurateur à Orly ? Ou sur celui de Sylvain, entre la vie et la mort suite à une agression « inexpliquée » à Versailles (coupe-gorge connu de la région parisienne) ?

Doit-on passer du temps sur cette adolescente morte poignardée en pleine rue ?

Eh bien la réponse à ces question est non.

On ne doit pas s’en occuper, on ne doit pas en parler ni en faire un sujet quelconque. Il s’agit de faits divers, d’accidents malencontreux, de la faute à pas de chance. On tue untel « par erreur », on agresse malencontreusement untel autre, il y a bien un dérapage violent ici ou là, mais à chaque fois, il s’agit d’actes isolés, de dérives – certes musclées, certes scandaleuses et il faut que la justice passe patati et patata, certes – mais rien de ces éléments ne peut réellement se dégager de ces petits grumeaux gênants d’actualité sordide.

Il faut bien le comprendre : tenter d’essayer de comprendre pourquoi certains ados deviennent toujours plus violents, tenter de voir dans ces faits divers non pas une longue liste d’événements disparates et sans liens mais d’y voir la marque d’un ensauvagement du pays, d’une perte de repères, d’un abandon de la République dans certains territoire, d’un délitement des institutions, ce serait mal. Non, que dis-je, ce serait immonde.

Pire, ce serait faire le jeu de certaines obédiences politiques honteuses qui ont toujours deux ou trois douzaines d’heures les plus sombres de notre histoire dans les poches, prêtes à ressortir à la moindre occasion pour vous en barbouiller le moral.

J’exagère ? Pas autant que certains articles qui s’empressent de tenir exactement ce discours : puisque l’affaire est ainsi mise en avant et relayée par des personnes qui fricotent avec le Rassemblement National, puisque le buzz créé autour de ces faits divers est monté en épingle par Marine Le Pen, puisque ces individus appliquent des théories complotistes sur la façon dont les médias relaient ou pas ces faits divers, alors, par voie de conséquence, tout ceci sent l’énième artifice d’une fachosphère toujours prête à touiller le sordide pour faire son beurre politique. C’est évident.

On peut, néanmoins, voir deux problèmes à cette attitude.

D’une part, ce procédé qui consiste à barbouiller les buzz des réseaux sociaux d’objectifs populistes voire fascistes permet dans une certaine mesure d’étouffer toute réflexion possible à la source de ces buzz. Les individus, même les moins susceptibles d’abonder aux thèses des groupes ou partis d’extrême-droite ou simplement populistes, ne peuvent s’empêcher de noter l’augmentation de ces faits divers, l’augmentation de la violence relatée, le nombre croissant d’affaires judiciaires dans lesquelles des multirécidivistes s’en sortent avec des peines ridicules ou inadaptées voire bénéficient, une fois de trop, de vices de procédures leur permettant de commettre le forfait de trop. Mais finalement, comme tout ceci est « facho », ils ont tort. Eh oui.

Jeter ainsi l’anathème « fachosphère » sur ces frémissements de réseaux sociaux permet de mettre un voile pudique sur ce que les individus ne manquent pas de remarquer, mais occulte complètement la tendance initiale, à savoir l’accroissement des violences, et l’absence dramatique de toute réponse politique crédible et opérationnelle.

D’autre part, il est extrêmement contre-productif d’appliquer systématiquement cette attitude maintenant quasi-automatique d’une part croissante des médias, qui vise à classer dans l’intouchable et le nauséabond les remarques souvent à l’emporte-pièce et baignée d’émotion des citoyens de plus en plus directement concernés par cette augmentation de la violence autour d’eux.

En effet, ce faisant, on refuse de discuter réellement de ces sujets, d’en débattre sereinement. La sécurité dans le pays n’est plus qu’un appeau pour des plateaux télé où une personne aussi controversée que possible sera jetée face à une demi-douzaine de journalites-saltimbanques dont la mission sera d’écraser l’infâme discours sous les procédés rhétoriques plus ou moins faciles.

Les débats de fond, argumentés posément, n’existent plus, ni sur la nécessité d’un système carcéral moderne et adapté à notre population, ni sur l’absolue nécessité d’un suivi des juges et des jugements pour en garantir la qualité (pour rappel, les statistiques sur ces derniers sont désormais interdites en France) et sanctionner les incompétents, ni sur l’efficacité des mesures entassées depuis des décennies (qui en tire les indispensables bilans, et s’ils sont tirés, quelles décisions sont prises ensuite ?), etc…

Or, cette absence de tout débat, cette absence de toute réflexion de fond qui soit à la fois de bon niveau intellectuel et surtout, ouverte à tous les citoyens, pousse ces derniers vers les seules organisations et les seuls politiciens qui assument les quolibets, qui en parlent (même si c’est pour en dire, essentiellement, des âneries). En clair, c’est bien plus sûrement la distribution d’anathèmes que le buzz qui « fait le jeu de la fachosphère », sans qu’apparemment, après des décennies de pratique, les fins analystes de Science Pipo et autres journalistes « engagés » s’en soient rendu compte.

On est arrivé au point où l’on refuse non seulement de voir le problème, où l’on s’interdit d’en parler, donc de l’analyser donc d’y apporter un moindre début de solution, mais pire encore, on choisit de faire en sorte que ceux qui essaient (aussi maladroits et biaisés soient-ils) seront désignés à la vindicte populaire et éventuellement poursuivis, en justice si possible, pour avoir tenté cette analyse avec un biais que la République, la bienpensance, le vivrensemble (ou que sais-je) réprouvent ouvertement…

Comment voulez-vous que ceci se termine bien ?

J'accepte les BCH !

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Paris est Plein, Plein, Plein, … Plein de Parasites

Par : h16

Un des inconvénients méconnus de toute campagne municipale, c’est qu’elle fait instantanément ressortir les parasites et l’actuelle campagne électorale pour la ville de Paris n’échappe pas à la règle puisqu’elle est maintenant l’occasion d’évoquer ces derniers dans les conversations politiques, au travers notamment des promesses des candidats…

Il faut dire que Paris est sale.

Si, au XIXème siècle, l’arrivée de l’éclairage public fit gagner à Paris le surnom de « ville lumière », peut-être l’installation indéboulonnable d’un certain nombre d’encombrants animaux dans la capitale française lui en fera gagner un autre moins reluisant, celui de « ville parasitée ».

Parmi ces bestioles particulièrement envahissantes, l’actualité permet d’immédiatement citer Benjamin Griveaux, l’actuel candidat LREM qui cherche à remplacer Anne Hidalgo, puisqu’il évoque assez spontanément les punaises.

On savait déjà Paris infesté par les rats et les élus toujours gourmands de l’attention des électeurs en conviennent : ces parasites ont trouvé ces dernières années une occasion de proliférer. Conditions de vie trop favorables, opulence alimentaire dont il est trop facile de profiter sans guère de contrôle, mansuétude d’un peuple maintenant trop habitué à cet envahissement, les raisons de ce parasitage prolifique sont multiples pour une équipe municipale qui n’a pas démontré son efficacité à le combattre.

Mais à ces parasites connus s’ajoute ce fléau de Benjamin Griveaux : la punaise de lit. Apparemment directement touché par ces envahissants hétéroptères, l’actuel candidat de LREM a donc fait lui-même la douloureuse expérience d’un parasitage inopiné et peut dès lors se targuer d’en connaître un nouveau rayon en la matière. C’est logiquement qu’il compte faire profiter aux Parisiens de son expérience des parasites et ce d’autant plus que, pour lui, il faut en parler :

« Ça n’a rien à voir avec l’hygiène mais il faut en parler pour agir efficacement »

Et il est vrai qu’une fois la parole libérée, les parasites sont immédiatement devenus plus visibles : Danielle Simonnet, la candidate France Insoumise, se sentant immédiatement concernée, a elle aussi fait part de ce souci et ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle envisage la création d’un service public pour éradiquer les nuisibles, rejointe en cela par Griveaux qui ne voudrait pas rater une si belle occasion de mobiliser de l’argent public.

Cependant, même sans chercher à savoir si la mise en place de ce service public pour éradiquer les nuisibles relève en politique du courage ou du suicide, il est impossible de ne pas noter qu’ici encore, on tente d’apporter une solution bancale à un problème essentiellement lié à une gestion calamiteuse de la salubrité publique de la ville.

Difficile en effet de ne pas se rappeler que trouve déjà, dans les missions de la municipalité, celle de tenir la ville propre. Mission qu’elle n’est pas fichue de remplir avec les rats dont la taille (à mi-chemin entre celle d’un élu et celle d’une punaise) pourrait laisser croire qu’ils seront pourtant plus faciles à éradiquer que les autres importuns.

Rien n’indique en effet qu’une municipalité déjà incompétente à dératiser la ville saura proposer un service efficace pour d’autres parasites et même plutôt du contraire… Surtout lorsqu’on découvre que la proposition de Griveaux repose sur une tarification des prestations de ce nouveau service public qui serait dépendante du niveau de revenu de ceux qui les commandent.

Autrement dit, virer des parasites sera d’autant plus coûteux qu’on a des revenus importants… Au-delà de l’évident parallèle avec les élections municipales, cette proposition tarifaire est évidemment la clé d’un échec cuisant, le collectivisme et le contrôle arbitraire des prix n’ayant jamais fonctionné nulle part, sur aucun marché et pour aucun prix.

Et cet échec sera d’autant plus cuisant que, comme tous les autres échecs collectivistes, les factures qu’il générera seront intégralement reportées sur les contribuables parisiens. C’est tellement vrai que l’actuelle faillite sanitaire que subit la ville de Paris va déjà provoquer une hausse sensible des taxes pour ces contribuables.

En effet, comme je le notais dans un précédent billet, la gestion des ordures parisiennes est actuellement en pleine déconfiture : grèves et arrêts de travail s’empilent et les fours incinérateurs qui brûlent ces déchets pour la région parisienne ne fonctionnent plus, conduisant à l’amoncellement de plus en plus gênant des ordures dans les rues de la capitale.

À l’évidente catastrophe écologique que provoquent ainsi la CGT et ses sbires (les déchets devant être enfouis au lieu d’être brûlés, et le chauffage produit devant l’être à partir d’énergies fossiles plutôt que ces déchets), il faut donc ajouter la catastrophe sanitaire que l’empilement de ces ordures entraîne inévitablement (et qui n’améliorera que la vie des rats et des punaises à Paris) et, de surcroît, une catastrophe fiscale supplémentaire puisque ces errements consternants se traduiront prochainement par une hausse des impôts locaux : ces plaisanteries syndicales ont déjà coûté plus de 110 millions d’euros, et comme l’annonce Jacques Gautier, le président du gestionnaire Syctom, « L’an prochain, on va renoncer à des investissements, mais il faudra augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ».

Eh oui ! Parisiens, non seulement vous allez devoir continuer à supporter un paquet de parasites, et ce quel que soit le nom du prochain maire dans votre ville, mais ils vont de plus vous coûter encore plus chers alors que vos rues s’encombrent de déchets !

Pas de doute, on se fout de votre gueule.

Derrière Griveaux, les dangereux incompétents

Par : h16

L’actuelle tempête politique relative à la pathétique chute de Benjamin Griveaux, candidat à la mairie de Paris, donne encore une fois une bonne indication du niveau déplorable de la politique française.

L’affaire en elle-même montre que, finalement, Griveaux est un homme très commun, qui trompouille sa femme ou fricote à droite à gauche, tout en tenant un discours moralisateur, ce qui – indépendamment de tout jugement moral – n’est pas très cohérent politiquement et risque inévitablement de lui attirer des ennuis. François Fillon est l’exemple le plus récent de ce qu’un décalage entre discours et comportement personnel peut entraîner. Ce n’est en soi pas une nouveauté, et il rejoint ici la longue liste des queutards de la République dont on peut faire des ouvrages entiers. En la matière, il n’y a pas vraiment lieu d’épiloguer, ni même matière à scandale, à vrai dire.

Plus gênante est la capacité de certains à éparpiller des données privées, personnelles.

Au passage, on pourra rire d’un opposant politique à Poutine, ingérable dans son pays, accueilli à bras ouvert en France par cette intelligentsia très spéciale du Camp du Bien pour faire la nique au potentat russe, et qui finit par devenir franchement encombrant pour ce même Camp du Bien… Qui voudrait maintenant renvoyer l’enquiquinant fauteur de trouble en Russie. Poutine doit se tordre les côtes.

Il n’en reste pas moins que cette affaire montre la facilité avec laquelle ces données intimes peuvent ainsi se trouver dans la nature ; je rejoins ici Frédéric Mas dans un récent article de Contrepoints en trouvant parfaitement adapté, indispensable même, qu’on recherche ceux qui sont à l’origine de la fuite et qu’on les condamne sévèrement… À commencer par celle qui fut la réceptrice initiale des vidéos qui s’est montrée, ici, en dessous de tout et au sujet de laquelle peu sont ceux qui s’indignent (et surtout pas les féministes).

La réaction des politiciens est, comme on pouvait s’y attendre, parfaitement minable : tout comme pour l’affaire DSK en son temps, on assiste à un magnifique bal d’hypocrites qui nous barbouillent les ondes d’un respect à la vie privée alors qu’ils sont les premiers et les plus véhéments à tout faire pour que l’État s’introduise toujours plus loin dans nos données et notre vie privée, en parant cette entité de vertus invraisemblables : capacité de filtrer les gentils des méchants, de séparer les bonnes données privées qu’il lui serait nécessaire de conserver proprement par devers lui, et celles qui lui seraient hors limite parce que, tout de même, faut pas déconner, pouvoir inaltérable et supplémentaire d’assurer que, lui au moins ne fera pas fuiter ces précieuses données privées auxquelles il aura donc un accès privilégié, tout est fait pour essayer de faire comprendre aux citoyens qu’une amélioration du débat public passe inévitablement par… une surveillance accrue des réseaux sociaux, une perte d’anonymat et, finalement, une transparence encore plus poussée.

Abandon de Benjamin Griveaux après la publication de vidéos privées : @AlainDuhamel demande la fin de l'anonymat et "des amendes massives" en dizaines de millions d'euros.#CVR #Internet #PlateFormes pic.twitter.com/8nP3BofdTq

— LCP (@LCP) February 14, 2020

Ce serait drôle si ce n’était pas la énième resucée du désir inextinguible de contrôle de l’internet de la part de ces politiciens et d’une bonne partie des médias qui voient là l’occasion de faire encore une fois la (fallacieuse) distinction entre le noble métier de journaliste qui vérifie ses sources et fait dans l’éthique subtilement distillée, et le méchant diffuseur d’informations à la morale douteuse qui viole la vie privée.

La réalité est malheureusement bien plus triste : les uns sont aussi souples avec la morale que les autres et leur éthique est à géométrie variable en fonction de la cible ; certains documentaires sensationnalistes, certaines enquêtes, certains papiers relayés par de misérables militants idéologues extrémistes, camouflés derrière leur carte de presse, suffisent amplement à illustrer cette pénible tendance.

Enfin, arrêter la réflexion ici serait un peu court et exonérerait un peu vite ce gros nigaud de Griveaux.

De nos jours, se fourrer dans une telle situation (indépendamment de toute morale, qui n’est pas l’objet de ce point précis) relève d’une incompétence crasse en matière de gestion de ses données personnelles, d’une erreur de jugement calamiteuse et d’une absence coupable de sens commun.

Arrivé à ce niveau de responsabilité – on rappelle que Griveaux aurait filmé cette vidéo alors qu’il était déjà porte-parole du gouvernement de la sixième puissance mondiale – on comprend mal comment on peut se laisser aller à réaliser un tel document numérique, pour le diffuser sur une plateforme, à destination de quelqu’un dont le silence ou la plus élémentaire discrétion n’était en tout cas pas assuré.

Peu importe que la plateforme numérique permet, normalement, la destruction automatique de la vidéo : d’une part, ça se contourne (la preuve) et d’autre part, la création initiale du contenu ne devrait même pas pouvoir traverser l’esprit d’un politicien avec ce niveau de responsabilité, tant les possibilités mal intentionnées de levier par la suite sont nombreuses.

Et même si la sanction morale et pénale de la divulgation des informations doit intégralement retomber sur les diffuseurs, cela ne doit pas faire oublier l’évaporation coupable du bon sens de Griveaux : un logis grand ouvert ne justifie en rien un cambriolage, mais tout le monde s’accorde néanmoins à le fermer à clef.

Les précédents de ce genre de fuites sont nombreux, le nombre de politiciens attrapés sur ce genre de stupidités sont légion, mais non, apparemment, ce n’est pas encore suffisant pour qu’enfin, ces politiciens comprennent que certaines choses ne se font surtout pas, non pour des raisons morales, mais pour de simples raisons pratiques, d’un simple calcul risques (ici, énormes) / bénéfices (ici, très faibles).

Un grand pouvoir entraîne, dit-on, de grandes responsabilités. Comment, dès lors, imaginer confier des responsabilités importantes à des gens qui ne comprennent pas les risques qu’ils prennent, dans une situation pourtant aussi limpide, simple à comprendre ?

Cette affaire illustre fort bien une tendance générale : les élus que le peuple choisit sont, trop souvent, des imbéciles dont on confond la témérité complètement irréfléchie avec une audace et une prise de risque calculée, pour lesquels on confond leur aplomb dans l’idiotie avec la détermination réfléchie de ceux qui ont un plan. La réalité est qu’ils n’ont pas de plan. Ils n’ont qu’une espèce de crânerie, une hardiesse inconsciente qu’ils font passer, lorsqu’ils ont de la chance, pour de l’intelligence ou de la planification.

La politique est impitoyable pour les humbles et pour ceux qui refusent de prendre des risques sans calcul car ils connaissent les conséquences de leurs erreurs sur eux et sur les autres. Elle ne fait donc que favoriser les crânes brûlés et les imbéciles flamboyants qui camouflent leur insolente incompétence par une attitude bravache.

Dans ce contexte, Macron et toute l’équipe derrière lui sont l’aboutissement de décennies à choisir des gens qui déclenchent les bons signaux, les bonnes émotions, mais se révèlent des incapables : ils ont l’air malins, décidés, intelligents. Mais ils sont simplement casse-cous et risque-tout, bravaches, irréfléchis, fonceurs et trop souvent stupides.

epic fail

France : une administration au taquet

Par : h16

Tout ne va pas forcément bien en France. Outre les influences zétrangères zabominables qui parasitent grandement notre grande, belle et turgesc vigoureuse démocratie, l’économie montre de petits signes inquiétants, les tensions sociales ne semblent pas diminuer, et certains problèmes de partitionnement du territoire font bruisser les petits papiers locaux et nationaux. Néanmoins, s’il y a bien une chose qui continue, elle, vaille que vaille et coûte que coûte, de fonctionner au millimètre près, c’est bien notre administration. Ouf !

Et la caractéristique de cette administration, c’est qu’elle couvre absolument tous les domaines, tous les besoins, toutes les demandes, toutes les interrogations que vous pourriez avoir. Si un domaine n’est pas encore couvert par une administration française, si un concept n’a pas été étudié au millimètre par un comité, une agence ou une commission qui formeront plus tard une administration chargée de produire formulaires et cerfas colorés, ne vous inquiétez pas : ou bien c’est prévu et déjà dans le tuyau, ou bien c’est que vous n’avez tout simplement pas correctement considéré la question.

Question à laquelle cette administration s’empressera d’apporter une réponse, évidemment indispensable. Ou de vous la refuser énergiquement. Ou, de la même façon, d’oublier de vous répondre.

Et dans tout les cas, elle le fera avec application, de façon irrévocable et, de toute façon, à vos frais, en emportant un maximum de vos espoirs avec elle. Si, par dessus le marché, cette administration peut provoquer votre ruine, c’est un bonus qu’elle tentera souvent.

C’est ainsi que, grâce à l’argent de vos impôts, de vos taxes, des ponctions opérées tous azimuts et des nombreuses amendes qu’elles distribuent, bref grâce à votre argent, ces administrations vont méticuleusement vous pourrir la vie.

C’est le cas de la CNIL dont la mission et les pouvoirs, généralement restreints au point d’être souvent risibles, s’expriment heureusement avec puissance lorsqu’il s’agit de fusiller une entreprise française et les emplois qui vont avec : son action est maintenant déterminante dans le dépôt de bilan de l’entreprise Fidzup, spécialisée dans des campagnes marketing géolocalisées et qui fonctionnait très bien depuis neuf ans. Grâce à l’absence de communication de la CNIL, sa procédure très longue, lente et opaque, et une mise en demeure publique qui a définitivement fusillé le carnet de commandes de la startup française, Fidzup a plié les gaules.

Pas une larme des administrations et de l’État ne sera versée pour le manque-à-gagner en taxes et en impôts. Probablement parce que la mésaventure de Fidzup n’est qu’un énième avatar de ce qui arrive tous les jours à des douzaines d’entreprises françaises dans tous les domaines : avec plus de 400.000 normes à faire appliquer, les occasions ne manquent pas pour nos grandes administrations de torpiller tel commerçant, tel industriel, tel artisan ou telle startup au motif qu’elle a fait un truc (parmi les 400.000) de travers.

Du reste et comme en témoigne Frédéric Paya, journaliste spécialisé dans l’économie, l’accumulation de ces normes, de ces contraintes administratives et les trilliards de cerfas joufflus que nos bureaucrates enfiévrés nous pondent à un rythme toujours plus soutenu finissent par coûter un pognon de dingue 60 milliards d’euros à la France…

Mais objectivement, qui peut se plaindre de dépenser cette montagne d’argent pour d’aussi indispensables ouvrages, d’aussi nobles buts afin que tout soit correctement calibré, rangé, normé, régulé, vérifié, contraint, taxé, suivi, scruté, interdit et contrôlé ?

D’ailleurs, on aurait tort de se plaindre lorsque le travail est fait puisqu’alors, pour le même coût, il pourrait ne pas être fait du tout.

Eh oui, magie de nos administrations jamais en manque d’une idée lumineuse : à côté de celles qui, zélées, ont compris qu’on pouvait saboter le travail des contribuables en cramant l’argent qu’on leur prend de force pour leur pourrir la vie, on trouve ces administrations qui ont compris que, payées pour faire un travail, elles pouvaient aussi saboter la vie des autres en s’ingéniant à ne surtout pas le faire.

C’est ainsi qu’on apprend que l’AGESSA, la sécurité sociale des artistes-auteurs et dont l’objet consiste (sans surprise) à couvrir maladie et retraite des artistes et auteurs, aurait pendant 40 années de suite relevé le défi d’oublier de collecter les cotisations retraites de leurs assujettis. Et alors qu’il était indiqué aux cotisants qu’ils étaient bien prélevés au titre de leur retraite, il apparaît dans un récent rapport (le rapport Racine) qu’en fait, que nenni, il n’y a rien au bout : cette administration a consciencieusement fait un stupéfiant non-travail de collecte pendant 40 ans. Couronné de succès, bien évidemment : plus de 190.000 retraités verront leur pension amputée par le consciencieux non-travail de ces tâcherons républicains flamboyants d’incompétence.

De la même façon, on pourrait citer les nombreux cas d’employés de ces administrations pléthoriques qu’on aura choisi de garder bien que n’ayant plus aucune tâche à faire ou que les conditions d’emplois aient été largement modifiées sans pour autant que le poste n’ait été supprimé.

Depuis le cas récent de ces éboueurs payés à ne rien faire jusqu’à cet employé SNCF payé à rester chez lui pendant 13 ans, les exemples abondent de ces administrations étatiques ou para-étatiques qui distribuent de l’argent en l’échange d’un rien aussi discret que coûteux.

Non vraiment, tout ne va pas totalement mal dans ce pays. Oh, bien sûr, le président de la République est bien embêté avec ses députés grivois et ses ministres idiots, l’économie qui ne décolle pas vraiment, la mairie de Paris qui échappe à son camp, sa « réforme » (méforme ?) des retraites qui n’en finit pas de se dégonfler dans un pschit misérable, et tout le reste de sa communication qui – dans les bons jours – le fait passer pour un gros nul.

Mais au moins peut-il compter, en tous lieux, en tout temps, sur cette grande et belle administration qui sait transformer l’or en plomb et l’argent en air chaud, qui présente la facture aux contribuables, et qui parvient en plus à se faire payer.

En tout cas, jusqu’à maintenant…

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Griveaux, Coronavirus : il ne faut jamais perdre une bonne crise

Par : h16

Comme un dicton populaire le fait clairement comprendre, il ne faut jamais perdre les opportunités offertes par une crise. Avec l’actuel gouvernement en France et sa capacité olympique à créer de la crise de façon presque continue, ces opportunités se multiplient donc sans relâche. Et à chaque fois, elles sont utilisées par le pouvoir en place pour accroître l’emprise de l’État sur les citoyens.

Ces deux dernières semaines fournissent autant de magnifiques exemples de cette extraordinaire propension de nos politiciens à toujours retourner, quoi qu’il arrive, les crises pour leurs petits agendas personnels ou leurs lubies idéologiques.

Au passage, rares sont les observateurs de ces récupérations éhontées qui auront la lucidité de remarquer que ces crises, quand elles ne sont pas directement provoquées par l’incurie de ces mêmes politiciens en premier lieu, sont souvent empirées par leurs déclarations et autres décisions paniquées que ne renierait pas un poulet sans tête.

Conséquence d’une société de médias et de communication où l’agitation spasmodique est rapidement confondue à l’action réfléchie et utile, nos politiciens ont en effet compris qu’il importait avant tout de s’exprimer, d’occuper un volume sonore et médiatique d’autant plus grand qu’on n’avait à proposer aucune solution opérationnelle ou en rapport avec le sujet.

Government Demotivator

Ce qu’on nomme à présent l’affaire Griveaux, bouffonnerie pathétique d’un candidat à la mairie de Paris, avait en elle-même essentiellement révélé l’incroyable bêtise de nos dirigeants couplée à une forme de mépris des institutions qu’ils sont censés représenter.

Cette crise aura déclenché l’abandon en rase campagne électorale du candidat de la majorité présidentielle. Il aurait été dommage de gâcher une telle catastrophe politique, et c’est probablement pour cela que, rapidement, quelques brochettes d’élus, se sentant probablement assez morveux eux-mêmes, sont rapidement montés aux tribunes parlementaires et médiatiques pour hurler leur sainte horreur de l’anonymat des réseaux sociaux.

Le subterfuge était gros, énorme même : personne, dans cette affaire, n’était anonyme, au plus grand désarroi de Benjamin Griveaux lui-même qui aurait énormément apprécié, en l’occurrence, de n’être point reconnu dans sa vigoureuse gymnastique du poignet ; les protagonistes sont tous cités, et tous ont agi en leur nom. S’il y a eu réseau social dans cette histoire, c’est la partie la plus étroite, la moins sociale qui a été employée puisque la conversation n’était pas censée être enregistrée et ne se passait justement pas sur la partie publique du réseau social en question. Quant à la diffusion de la vidéo, elle a eu lieu sur un site web qui n’a aucun lien avec les réseaux sociaux. Seul réseau social clairement identifié dans cette affaire : twitter, par lequel un député, absolument pas anonyme donc, a fait connaître le site web hébergeant la vidéo sulfureuse.

Bref, aucun des mots-clés « réseau », « social » et « anonymat » n’entre en ligne de compte dans cette affaire ? Qu’à cela ne tienne ! Elus, chroniqueurs, journalistes ont prestement grimpé au créneau : depuis Richard Ferrand jusqu’à Alain Duhamel en passant par Gérard Larcher, tous les vieux caciques que compte la politique et les médias français se sont agités pour réclamer la fin d’un anonymat qui n’avait absolument rien à voir avec la question.

Outre leur méconnaissance patente du sujet (la règle étant plus le pseudonymat que l’anonymat sur internet, ce dernier étant de plus en plus délicat à conserver de nos jours), on ne peut s’empêcher de noter cette magnifique synchronisation de tout ce que le pays compte d’étatistes liberticides habituels dès qu’il s’agit d’ajouter des lois et des restrictions pour garantir que l’État pourra s’insérer encore un peu plus près de nos vies à tous, à chacun de nos instants, pour qu’enfin le souffle lourd de l’administration française se fasse sentir sur chaque nuque de chaque citoyen français, qu’il comprenne enfin qui est son maître.

Et ce qui est vrai de l’affaire Griveaux l’est tout autant de la crise suivante : le coronavirus est maintenant l’occasion de tester de nouveaux discours, de nouveaux « narratifs » comme aiment les appeler les communicants actuels. Là encore, ce serait dommage de ne pas exploiter cette crise pour oublier de pousser de nouvelles idées liberticides.

Et avec un virus, que dis-je, une pandémie mondiale, c’est un véritable boulevard qui s’offre aux habituels fossoyeurs de la subtilité intellectuelle : il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour que monte la petite musique de la nécessaire remise en question de la mondialisation (pensez donc : sans elle, pas d’épidémie, assurément), du problème évident du capitalisme apatride mondialisé qui accroîtrait le problème sans parler de l’individualisme, pire, du turbo-libéralisme effréné et son égoïsme qui poussent les uns à la panique et les autres à répandre la maladie partout où ils passent. C’est évident.

Comme le rappelle Ferghane Azihari, ce point de vue n’est finalement pas si éloigné de celui de Jean-Jacques Rousseau qui faisait finement remarquer après le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 que si la ville n’avait pas été construite et si nous étions restés dans nos cavernes, la nature y aurait fait moins de dégâts.

C’est bien évidemment parfaitement idiot, mais tout comme la bataille contre l’anonymat qui ne s’embarrasse guère des faits, la bataille contre le capitalisme par une engeance politique maintenant baignée d’un marxisme pas uniquement culturel ne va pas s’encombrer de ce genre de détails : peu importe que les pandémies, depuis la Seconde Guerre Mondiale, ont toutes été des zoonoses et que cela prouve amplement à quel point le capitalisme et les sciences modernes gèrent extraordinairement bien ce genre de fléau ! Peu importe que des traitements commencent à apparaître, moins de trois mois après le début du phénomène, qu’un potentiel vaccin soit en cours d’étude, que tout ceci repose sur le capitalisme et la mondialisation honnis, et qu’absolument rien de tout ceci ne soit du fait des agitations grotesques de nos politiciens.

Peu importe : ils sont aux commandes, ils seront interrogés, de nombreuses fois, par l’élite journalistique, et on aura donc le droit, à chaque fois, à une nouvelle exploitation de la crise pour propulser leurs petites idéologies bancales.

Le pompon sera atteint lorsqu’une crise servira à en alimenter une autre, aussi artificielle soit-elle ; avec le coronavirus, il suffira de lui relier, par de tortueux raisonnements, le réchauffement climatique (alpha et omega actuel de toutes les catastrophes réelles ou fantasmées du moment) pour qu’enfin, le crisomètre pète les scores et que les capacités d’exploitations politiques ouvrent de nouveaux champs quasiment sans fin.

Les crises se suivent et se ressemblent en République du Bisounoursland dont la devise (« Égalité, Taxes, Pantoufles ») garantit à chacun la même misère qu’à tous les autres et l’assurance, dans une taxation de plus en plus rude, qu’aucun risque, aucune action concrète audacieuse ne sera plus jamais prise dans le pays. À chaque nouvelle crise, sa bordée de cris et de nouvelles lois. À chaque bordée de nouvelles lois, ses taxes, ses sanctions et ses diminutions de libertés civiles.

La première victime de la guerre est la vérité. La première victime d’une crise, c’est la liberté.

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And so castles made of sand fall in the sea, eventually.
- Jimi Hendrix

There's a widespread belief out there that the U.S. and the global economy in general is on much sounder footing ever since the financial crisis of a decade ago. Unfortunately, this false assumption has resulted in widespread complacency and elevated levels of systemic risk as we enter the early part of the 2020s.

All it takes is a cursory amount of research to discover nothing was "reset" or fixed by the government and central bank response to that crisis. Rather, the entire response was just a gigantic coverup of the crimes and irresponsible behavior that occurred, coupled with a bailout designed to enrich and empower those who needed and deserved it least.

Everything was papered over in order to resuscitate a failed paradigm without reforming anything. Since it was all about pretending nothing was structurally wrong with the system, the response was to build more castles of sand on top of old ones that had unceremoniously crumbled. The whole event was a huge warning sign and opportunity to change course, but it was completely ignored. Enter novel coronavirus.

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Dossier géopolitique : Crimes et criminalités

La crise de coronavirus le démontre : chaque nouvelle opportunité est exploitée par les réseaux criminels, par exemple pour la vente de produits jamais livrés. La criminalité est pourtant une réalité géopolitique volontiers négligée. Ce dossier du Diploweb conçu par Pierre Verluise vous présente des ouvertures fécondes à travers des liens vers des documents de référence. Etudes, articles, cartes, vidéos…

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