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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

Le superviseur des banques européennes craint vraiment un krach en domino

Sommes-nous à l’approche d’une implosion du système bancaire européen ? Cette fois, l’alerte ne vient d’analystes plus ou moins extérieurs au système lui-même. Il vient du système ! Et même de l’un de ses représentants les plus fiables : le superviseur des banques européennes en personne, l’Italien Andrea Enria qui, dans une interview au Financial Times, vient de larguer quelques bombes atomiques sur le secteur bancaire européen. Nous vous en donnons un florilège.

Le superviseur des banques européennes est un italien. Il s’appelle Enrico Enria. Il a donné une interview au Financial Times dont nous vous traduisons les extraits les plus significatifs et les plus inquiétants. Il se plaint en particulier de l’absence de marché bancaire unique, et considère que cette absence crée un risque systémique.

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Enquête Covid au R-U : Boris Johnson étrillé par son ex-bras droit

Dans le cadre de l’enquête Covid au Royaume-Uni, la commission d’enquête a entendu le témoignage de l’ancien proche conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings. Il a fait des révélations choquantes concernant la gestion de la pandémie par le Downing Street. L’ancien conseiller en chef affirme que le Premier ministre de l’époque était « extrêmement distrait » dans la réponse à la pandémie, et qu’il ne prenait pas la pandémie au sérieux. Dominic Cummings a fait de son ancien allié un ennemi juré, tout en proférant contre lui des accusations redoutables..

L’enquête officielle sur la réponse du gouvernement à la pandémie se poursuit. Dans le récit explosif de Dominic Cummings à l’enquête Covid, des révélations surprenantes émergent sur la gestion par Boris Johnson de la pandémie. A priori, ce n’était pas la principale préoccupation de Johnson et que le gouvernement n’avait adopté aucun plan de protection pour les groupes vulnérables.

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Boris Johnson a questionné les scientifiques sur un sèche-cheveux anti-COVID

Lors de son témoignage dans le cadre de l’enquête Covid, l’ancien chef de cabinet de Boris Johnson, Dominic Cummings a révélé des informations surprenantes quant aux méthodes étonnantes envisagées par l’ancien Premier ministre pour lutter contre le Covid. Parmi celles-ci, l’ancien Premier ministre aurait demandé aux scientifiques si l’on pouvait tuer le coronavirus avec « un sèche-cheveux » dans le nez.

Après les consultations d’experts et de juristes, la commission d’enquête publique sur la gestion de la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni auditionne désormais d’anciens membres du gouvernement Johnson. Parmi les premiers à témoigner figure Dominic Cummings, ex-proche conseiller politique et bras droit de Boris Johnson. Devant la commission d’enquête, présidée par l’ancienne magistrate Heather Hallett, ce dernier a évoqué un Premier ministre “confus”, “indécis”, déchiré “entre les intérêts sanitaires et politiques ».

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Avec un marché des vaccins ARN en crise, BioNTech réduit ses prévisions de vente

Lundi, la société allemande de biotechnologie BioNTech a lancé une mise en garde concernant la baisse des revenus annuels provenant des vaccins contre le Covid-19. BioNTech a aussi annoncé qu’il allait réduire ses plans de dépenses.

Si les activités de Pfizer / BioNTech ont connu un développement remarquable pendant la crise covid, la fin de l’urgence sanitaire liée au Covid-19 a entraîné une diminution significative de leurs revenus au deuxième trimestre 2023. Selon Bloomberg, Pfizer aurait enregistré une perte d’environ 40 milliards de dollars de valeur boursière. De son côté, face à cette baisse de la demande des vaccins, son partenaire BioNTech a également  averti sur une baisse des revenus annuels, estimant désormais environ 4 milliards d’euros pour 2023. Cette révision à la baisse est attribuée à des retards dans les approbations réglementaires et aux dépréciations par Pfizer, son partenaire de collaboration.

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Criminels de guerre ou terroristes ? La politique de l’autruche – par Yves-Marie Adeline

Poursuivons notre exploration des éléments de langage choisis pour commenter le drame de la Deuxième guerre du Kippour. On a vu qu’en France ou ailleurs, les esprits se sont échauffés entre, d’une part, ceux qui voudraient qualifier les actes survenus à Beeri de « crimes de guerre », et ceux qui préfèrent les qualifier de terroristes. Yves-Marie Adeline nous rappelle comme Camus que “mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde”. Parler de terrorisme plutôt que de crimes de guerre, à propos des combattants palestiniens, le 7 octobre dernier, c’est refuser de reconnaître qu’ils ont déclaré la guerre – déclenchant des représailles elles aussi guerrières. Et donc c’est se priver de pouvoir un jour mettre fin à cette guerre, avec le risque d’un chaos sans fin.

Quand un conflit éclate entre des hommes, que ce soit dans un environnement social ou politique, la pire des choses qui puisse arriver serait qu’il fût impossible d’identifier les protagonistes du drame. Car alors, on se retrouve face au chaos, ou pire encore que face au chaos, on se retrouve plongé dans le chaos, dont le principe même est d’avoir des frontières inconnues, illisibles.

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USA : nouvelle orchestration de la peur autour du variant HV.1

Selon les données des responsables de la santé américaine, le nouveau variant du Covid-19 nommé HV.1 est devenu la souche dominante dans le pays. Elle dominerait d’autres souches, notamment Eris, qui est actuellement dominante dans le monde. Désormais, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) commencent à examiner la variante afin de pouvoir faire face à une éventuelle poussée hivernale. Que faut-il savoir sur cette souche ?

Selon le dernier rapport publié par les Centers for Disease Control and Prevention le 27 octobre 2023, le variant HV.1 constitue actuellement environ 25 % des infections à la Covid-19 aux États-Unis, marquant une forte augmentation par rapport au 1 % enregistré au début du mois d’août. Désormais, la peur du variant Eris s’est épuisée. Visiblement, les autorités sanitaires ont besoin d’un nouveau variant pour continuer à justifier la vaccination. Selon les CDC, le variant HV.1 est une mutation du variant EG.5, qui trouve son origine dans le XBB, une souche d’Omicron.

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Scholz invite Poutine à se rendre! par Dmitri Rodionov

Il a fallu le conflit Russo-Ukrainien-OTANnesque de février 2022 pour que le miroir aux alouettes éclate : le couple franco-allemand est une chimère. Et l’on voit aujourd’hui une Allemagne aux postures guerrières délirantes, un suicide économique du patronat incompréhensible, des verts allumés au crack atlantiste et sans espoir de sevrage … Dernière illustration en date : Scholz qui demande à Poutine de se rendre !  Alors, autant le dire en allemand : « Wenn der Wahnsinn in der Welt stärker ist als die Vernunft » … Mais où le gouvernement d’Outre Rhin risque-t-il de nous entraîner ?


Cet article initialement publié sur le site svpressa.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

La folie gagne-t-elle l’Allemagne ? Il fut un temps où ce pays s’imposait par son sérieux, sa volonté – du moins en apparence – de couper les ponts avec son passé nazi, sa grande rigueur monétaire et une certaine conception des relations sociales que l’on pouvait lui envier. À côté, la France ne faisait pas figure de bon élève, tant s’en faut. Sans doute atteintes du syndrome – cher à Young – des « hyper complexés », nos élites politiques, technocratiques et économiques, ont longtemps nourri une admiration « quasi-romantique » sans borne à l’égard du « miracle allemand » et du fonctionnement de sa classe politique. Avec recul, l’on peut considérer que nombre de nos dirigeants ont été envoutés par les chants langoureux de « Die Lorelei » pour sombrer dans de douces illusions. Baignés dans le tropisme du Rhin, ils en ont oublié l’action de « passager clandestin » du pays de Madame Merkel, les multiples chausse-trapes dans les partenariats industriels ou les coups tordus pour éliminer l’électricité nucléaire française. Désormais, à chaque déclaration du chancelier allemand – ne parlons pas de sa ministre des Affaires étrangères – il faut se pincer violemment pour être certain que l’on ne rêve pas. Ainsi, dans une interview au journal « Heilbronner Stimm », Olaf Scholz a annoncé qu’il était prêt à s’entretenir à l’avenir avec le président Vladimir Poutine, dans les termes suivants: « Dans la situation actuelle, nous devons parler à Poutine encore et encore de ce que j’ai fait l’année dernière et de ce que je ferai à l’avenir » ! Le site Svpressa tire des propos du Chancelier l’analyse suivante.

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À Gaza, des césariennes sans anesthésie à cause du siège israélien

Si l’on en croit la propagande officielle et imposée par la caste, Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient qu’il faut défendre face à un océan de barbarie islamiste. Le siège de Gaza serait une condition de survie pour cet Etat civilisé. Problème : le blocus de Gaza conduit tout de même à des situations qu’aucun(e) adepte des grandes valeurs progressistes en jeu dans notre combat contre l’islamisme ne pourrait supporter bien longtemps. Le récit de la Directrice exécutive de l’UNICEF, en visite dans l’hôpital du Sud-Gaza, à Khan Younis, fait, de ce point de vue, froid dans le dos, et devrait interroger toutes les féministes, tous les pourfendeurs de la pédophilie et tous les défenseurs forcenés des droits de l’enfant. Peut-on continuer à être Occidental au spectacle de telles horreurs ?

Il paraît donc que l’Occident est engagé dans une lutte de “civilisation” contre la barbarie islamiste. La lecture du compte-rendu de la visite des hôpitaux de Gaza par les dirigeantes d’ONU Femmes, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’UNFPA, soulève quelques difficultés majeures pour tous ceux qui nous expliquent que nous, Occidentaux, sommes le camp du bien. Voici quelques éléments de la description qui souligne les horreurs que le camp du bien est capable de commettre :

« Certaines femmes enceintes ont dû subir des césariennes sans anesthésie » à Gaza, a rapporté la Directrice exécutive de l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, l’UNFPA, Natalia Kanem, devant le Conseil de sécurité, qui examinait mercredi l’impact humanitaire du conflit opposant Israël au Hamas sur les femmes et les enfants.

Mme Bahous a martelé que « la férocité et la destruction que la population de Gaza est contrainte de subir, sous les yeux de la communauté internationale, ont atteint une intensité jamais vue auparavant », s’appuyant sur plusieurs statistiques. (…) 67% des plus de 14.000 personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants. « Cela fait deux mères tuées toutes les heures et sept femmes toutes les deux heures », a-t-elle commenté. 

« Dans le service néonatal, j’ai vu de minuscules bébés s’accrocher à la vie dans des incubateurs, alors que les médecins s’inquiétaient de savoir comment ils pourraient faire fonctionner les machines sans carburant », a encore témoigné Mme Russell. 

Ele s’est également entretenue avec une membre du personnel de l’UNICEF, qui, malgré la perte de 17 membres de sa propre famille élargie, « travaille héroïquement » pour fournir aux enfants et aux familles de Gaza un accès à l’eau potable et à l’assainissement.

Témoignages de responsables de l’ONU

Bon, voilà une belle bataille livrée par la civilisation contre la barbarie.

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Jean-Dominique Michel : “L’Etat n’a pas à se mêler de la santé des gens”

Nous avons tous subi l’abus de pouvoir étatique sous le prétexte fallacieux de protéger notre santé durant la phase COVID. Démonstration fut alors faite que, sous couvert de nous protéger, l’Etat entendait nous dominer et nous contrôler. Dans un livre “panoramique”, l’expert en santé publique Jean-Dominique Michel retrace l’histoire de cette tentative de domination, qui fut un naufrage, et nous pose la question de la légitimité de l’Etat dans le domaine de la santé.

On lira avec attention la mise en jour du livre de Jean-Dominique Michel sur la gestion du COVID dans nos “démocraties libérales”. Comme il le dit très bien dans l’interview qu’il nous accorde, cette gestion du COVID s’est, à bien des égards, révélée désastreuse et a même constitué un parfait naufrage.

Ne manquez sous aucun prétexte cet ouvrage essentiel.

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Olaf – Maître de l’obstination têtue, par Ulrike Reisner

Par : Rédaction

Dans plusieurs rapports, la Cour des comptes allemande délivre au gouvernement un certificat effarant sur sa gestion des finances. Et ce, bien avant que l’arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale ne rende publics les dysfonctionnements. Le trou financier est plus important que ce qui a été admis jusqu’à présent. La gestion grossièrement anticonstitutionnelle des ressources budgétaires est suffisamment connue des membres du gouvernement depuis de nombreux mois – y compris du ministre des Finances Christian Lindner, qui tente désormais de sauver sa peau en tant que champion des économies. Mais au lieu de tirer les conséquences et de démissionner, le gouvernement fédéral s’obstine à persévérer. Tout à fait dans le style du chancelier fédéral, qui maîtrise cela de main de maître.  Le gouvernement continue de jeter l’argent par les fenêtres – pour ses propres projets, pas pour le bien de l’Allemagne.

Commençons par l’évidence : dans des circonstances normales, le gouvernement devrait démissionner en bloc. S’il ne le fait pas, comme c’est le cas du gouvernement d’Olaf Scholz, il est possible de voter une motion de censure constructive. Si les députés du Bundestag avaient de la décence, ils révoqueraient le chancelier. Mais ce n’est pas non plus le cas. L’Allemagne politique se perd dans des discussions sans fin, mais n’a pas le courage de tirer les conséquences claires de ce désastre. La seule conséquence envisageable est de changer de cap politique, et de le faire rapidement.

Astuces dans le budget

Actuellement, c’est la perplexité qui domine au sein des instances politiques, qui se double souvent d’une obstination têtue. Ainsi, le Conseil fédéral a renoncé jeudi à prendre position sur le budget supplémentaire et donc sur la suspension du frein à l’endettement pour l’année en cours. Il a simplement laissé passer la loi en première lecture. L’enjeu est de taille pour les Länder : 45 milliards d’euros de fonds déjà versés pour le frein aux prix du gaz et de l’électricité ainsi que pour les aides en cas d’inondations doivent être garantis juridiquement a posteriori.

Mais il y a des vents contraires, et ils viennent – après la Cour constitutionnelle fédérale – depuis un certain temps de la Cour fédérale des comptes. Dans un avis sur le projet de budget, elle reproche au gouvernement fédéral de ne pas avoir pris en compte tous les fonds spéciaux dans le calcul des emprunts autorisés.

“À cela s’ajoute le fait qu’une légitimation rétroactive de décisions déjà prises, tant en ce qui concerne le budget supplémentaire prévu que l’arrêté d’urgence prévu, pourrait, selon la Cour des comptes fédérale, entrer en conflit avec le droit budgétaire parlementaire de manière inquiétante du point de vue du droit constitutionnel”.

La Cour des comptes fédérale a déjà tiré la sonnette d’alarme cet été à propos des fonds spéciaux : si l’on prend en compte tous les fonds spéciaux, le montant net des emprunts passera en effet de 46 à 193 milliards d’euros en 2023. Parmi les fonds spéciaux les plus récents et les plus coûteux, on compte par exemple 100 milliards d’euros pour l’armée allemande ou le fonds de stabilisation économique avec 200 milliards d’euros. Le volume financier des seuls fonds spéciaux actuels s’élève à environ 869 milliards d’euros, souligne la Cour des comptes.

La grande majorité est financée par des crédits. Fin 2022, le potentiel d’endettement des fonds spéciaux s’élevait au total à environ 522 milliards d’euros. Cela représente environ cinq fois le montant des emprunts affichés dans la période de planification financière 2023-2027.

La prise de position du ministère des Finances, que l’on peut également lire dans le rapport, est remarquable : le ministère des Finances ne pourrait expressément pas suivre les présentations, les évaluations et l’impression générale qui en résulte.

Défilé d’économistes

La Cour des comptes allemande n’a pas seulement rendu un rapport sur les fonds spéciaux, mais aussi sur le fonds de stabilisation économique pour la crise énergétique. La critique à l’encontre du gouvernement est ici aussi sévère : le fonds dispose d’une autorisation de crédit d’urgence pouvant atteindre 200 milliards d’euros, qui n’est valable que pour l’année 2022. En réalité, la plupart des fonds ne seront nécessaires que pour les années 2023 et 2024. Par un „montage financier sans précédent“, le ministère des Finances aurait tenté d’épuiser formellement l’autorisation de crédit en 2022, sans emprunter un montant correspondant sur le marché cette année-là. Il a ainsi simulé un emprunt et contourné la règle de l’endettement.

Le Bundestag aurait dû savoir tout cela depuis l’été. Tout cela, Christian Lindner l’aurait su depuis longtemps. Mais depuis, de nombreuses paroles n’ont pas été suivies d’actes.

Au lieu de cela, on laisse maintenant des économistes prendre le micro pour confirmer que la voie déjà empruntée est sans alternative.

Ainsi, l’économiste Claudia Kemfert de l’Institut allemand de recherche économique met en garde contre des économies dans la protection du climat. Pour justifier ses propos, elle a fait référence à des pays comme la Chine et les Etats-Unis, qui investissent beaucoup dans ce domaine. L’Allemagne risque d’être distancée.

Ou Carsten Herrmann-Pillath, économiste à l’université d’Erfurt, qui se laisse entraîner dans un plaidoyer pour les fonds spéciaux :

Dans ce contexte (la crise climatique, ndlr), la dette publique est la clé de l’équilibre entre les générations. Transférer, au nom du frein à l’endettement, des charges à ceux qui font déjà partie de ceux qui vivront la catastrophe climatique 50 ans plus tard, est injuste. Qui s’étonnera que la désobéissance civile soit le seul recours, voire un devoir ?”

L’économiste Michael Hüther, directeur de l’Institut de l’économie allemande, abonde dans le même sens et demande même 400 milliards d’euros supplémentaires de fonds spéciaux.

Une dette qui explose – mais pour quoi faire ?

On pourrait envisager la question de l’endettement de manière plus détendue si l’Allemagne investissait au moins dans ses infrastructures. Mais ce n’est pas le cas.

Selon une étude du Deutscher Wirtschaftsdienst:

“aucun pays de l’UE n’investit aussi peu dans ses infrastructures publiques que l’Allemagne. En moyenne européenne, environ 3,7 % du PIB ont été consacrés chaque année depuis 2000 aux routes, à la construction d’écoles et à d’autres investissements publics. Avec une moyenne de 2,1 %, l’Allemagne se situait nettement en dessous. Les analyses de régression ne permettent pas d’expliquer cet écart par des facteurs économiques, fiscaux, démographiques ou institutionnels, ni par le frein à l’endettement. La faiblesse des investissements allemands semble être devenue une maladie chronique”

Où que l’on regarde, l’Allemagne manque d’argent à tous les coins de rue, notamment dans le domaine des transports. Le besoin d’investissement pour l’entretien et l’extension des réseaux ferroviaires et routiers dans les villes, les districts et les communes jusqu’en 2030 s’élève au total à environ 372 milliards d’euros. Un pont routier sur deux n’est pas en bon état, tout comme les réseaux de transport public.

Ou dans le secteur de la santé: le sous-financement des investissements hospitaliers entraîne un retard d’investissement considérable. Pour les cinq prochaines années, le besoin d’investissement des hôpitaux allemands s’élève à environ 7 milliards d’euros – par an.

Le retard d’investissement dans les écoles allemandes est estimé à environ 50 milliards d’euros. La dotation financière des villes et des communes est très variable et l’écart entre les communes pauvres, riches et très riches s’est encore creusé ces dernières années.

La piste de l’argent

Pendant ce temps, le ministre de l’Economie Robert Habeck s’exerce lui aussi à l’obstination têtue. Après tout, il s’agit de maintenir ses propres réseaux en activité. Cette semaine encore, son ministère a annoncé l’attribution d’une subvention de 700 millions d’euros à l’usine du groupe suédois Northvolt. À partir de 2026, des cellules de batteries pour voitures électriques seront fabriquées dans le Schleswig-Holstein.

Pensons également aux subventions sans précédent accordées à “l’acier produit sans impact sur le climat” et au développement de l’économie de l’hydrogène. Un milliard d’euros pour le programme de transformation SALCOS – Salzgitter Low CO2 Steelmakingde Salzgitter AG, deux milliards d’euros pour l’usine de réduction directe de Thyssenkrupp avec les installations correspondantes pour la production d'”acier vert”.

Robert Habeck n’est pas le seul à jeter l’argent par les fenêtres. Lors de l’ouverture de la conférence mondiale sur le climat à Dubaï, la ministre allemande du Développement Svenja Schulze a mis à disposition 100 millions de dollars américains (l’équivalent d’environ 92 millions d’euros) pour compenser les dommages climatiques dans les États particulièrement vulnérables.

Annalena Baerbock, qui n’est pas non plus connue pour son sens de l’économie, doit actuellement faire face à de vives critiques de la part de la Cour des comptes: son ministère serait non seulement responsable d’achats immobiliers totalement surévalués à Bruxelles, mais aussi de mauvais achats en Afrique et en Asie. Les commissaires aux comptes reprochent au ministère des Affaires étrangères de mal gérer ses biens immobiliers à l’étranger et de procéder sans planification.

Que fait le chancelier fédéral ? Selon la Loi fondamentale, il aurait en fait la compétence à fixer des directives, c’est-à-dire il est responsable de la politique de l’ensemble du gouvernement fédéral. Olaf Scholz, nous le savons, est le maître de l’obstination têtue. Il ne bouge qu’exceptionnellement.

Dans un rapport sur le projet de budget 2024, la Cour des comptes reproche à la Chancellerie fédérale d’accélérer la construction et la transformation d’un bâtiment d’un montant de 770 millions d’euros, mais d’avoir omis jusqu’à présent d’utiliser judicieusement les surfaces de bureaux existantes.

Ainsi, pendant qu’Olaf Scholz fixe la directive de l’obstination têtue, le site économique allemand s’érode et les fondations de l’industrie allemande s’effritent. Ceux qui le peuvent délocalisent leur production à l’étranger. Outre les déficits cités dans l’infrastructure, ce sont surtout les obstacles bureaucratiques et les coûts élevés de l’énergie qui pèsent sur la compétitivité. Olaf Scholz devrait se rappeler qu’un euro sur trois généré en Allemagne est directement imputable à l’industrie et aux services qui en dépendent. Peut-être se mettrait-il alors en marche?

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Les impacts de l’interdiction de la fourniture d’uranium russe aux USA, par Ilya Lakstygal

Par : Rédaction

Le 12 décembre, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé à l’unanimité un projet de loi HR1042 interdisant la fourniture, par la Russie, d’uranium enrichi aux centrales nucléaires américaines jusqu’en 2040. Le document doit maintenant être adopté par le Sénat et signé par le gouvernement du pays. Cette disposition pourrait entrer en vigueur après 90 jours. Or, avec leur important parc de centrales nucléaires, les États-Unis sont désormais totalement dépendants du combustible nucléaire importé. Les conséquences d’un tel embargo sur le marché nucléaire pourraient être encore plus graves que sur le marché pétrolier mondial, estiment les experts. Mais que se passe-t-il dans la tête des Américains ?

Cet article initialement publié sur le site vedomosti.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

Aux États-Unis, « les exploitants de centrales nucléaires comptent sur l’enrichissement russe pour répondre à plus de 20 % de leurs besoins ». Ils « ont versé à Rosatom plus de 800 millions de dollars l’année dernière », a déclaré Katie McMorris Rodgers, la présidente du comité de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants. Cette loi sur l’interdiction des importations d’uranium en provenance de Russie « contribuera à mettre fin à cette dépendance, à renforcer le leadership nucléaire américain et à renforcer notre sécurité énergétique », cite un communiqué publié sur le site Internet de McMorris Rodgers. L’on doit comprendre que dans l’esprit de McMorris Rodgers, le danger est représenté par la coopération de Rosatom avec la Chine et par le fait que ce partenariat provoque le «déclin » de l’industrie américaine du combustible nucléaire par dépendance.

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Jean-Dominique Michel : “Le peuple juif est génial”

Jean-Dominique Michel, désormais bien connu du public français, est venu nous parler d’Israël, du judaïsme, du conflit à Gaza. Dans son analyse du conflit, conformément à son habitude, il réintroduit de nombreux éléments humains, et en particulier une approche très personnelle du judaïsme et du peuple juif. Nous lui laissons la parole pour expliquer sa vision.

Par les temps qui courent, il est difficile d’aborder la question du judaïsme sans exaspération passionnelle. C’est d’ailleurs la grande erreur de l’insupportable propagande (digne du passe sanitaire !) imposée par les suprémacistes juifs en France, et plus généralement en Occident, selon laquelle ne pas soutenir aveuglément Israël et ses délires génocidaires serait une preuve d’antisémitisme. Jean-Dominique Michel a le mérite de remettre un peu d’humanité et de sagesse dans ce diagnostic.

La question du peuple juif est au centre de cet entretien, qui rappelle, qu’au fond, la communauté juive est aujourd’hui perçue dans le monde comme une communauté de l’excès : excessive dans le génie, et excessive dans une forme nationale de fascisme qui la conduit à détruire les peuples qui la gênent.

Voilà une interview qui ne fera pas l’unanimité.

Où en est-on sur les actions françaises ?

Dans le dossier N°8 paru en octobre 2022, nous vous avions expliqué les fondamentaux et la pertinence, dans la conjoncture de l’époque, de l’investissement en bourse, mais également notre stratégie FINTIC© pour investir au bon moment ainsi que notre sélection de 10 valeurs françaises (toutes issues du CAC40).

Depuis janvier 2023, la cote parisienne a rebondi de plus de 17% (hors dividende), ce qui pose aujourd’hui la question, épineuse, du « market-timing » : est-il encore temps en cette fin 2023 de rentrer sur les mêmes 10 valeurs de l’indice français ?

Aussi, vous présentons-nous dans ce dernier dossier de l’année :

– Le contexte de marché dans lequel évolue actuellement l’indice parisien ;

– La mise à jour du portefeuille proposé en octobre 2022.

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Agnès Firmin Le Bodo visée par une enquête sur des cadeaux non déclarés

La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, serait mêlée par une enquête judiciaire selon Mediapart. Le site d’information a annoncé qu’elle a reçu « sans déclarer » 20.000 € de cadeaux des laboratoires Urgo lorsqu’elle était encore pharmacienne. Une enquête a été ouverte par le procureur du Havre.

Le site d’information Mediapart révèle que la ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, est au cœur d’une polémique concernant la réception de cadeaux non déclarés d’une valeur de 20 000 euros de la part des laboratoires Urgo pendant sa carrière de pharmacienne. Cette allégation soulève des interrogations sur l’éthique et la transparence de la nouvelle ministre, après la démission d’Aurélien Rousseau. En effet, Agnès Firmin Le Bodo, jusqu’alors ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé, a été nommée ministre de la Santé par intérim après la départ d’Aurélien Rousseau en raison du vote de la loi immigration.

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L’élite oligarchique occidentale : son développement (Partie 1), par Finn Andreen

Il existe aujourd’hui une élite oligarchique occidentale ayant une influence politico-économique démesurée et même néfaste pour la société. Il semble donc essentiel de résumer son évolution historique dans cette première partie, et de dévoiler ses moyens et ses fins actuels dans un deuxième temps.

Tout d’abord, il faut reconnaitre qu’il est naturel et nécessaire pour toute société d’avoir une élite. Le penseur libéral Murray Rothbard, opposant constant de l’étatisme, évoqua l’idéal des « aristocrates naturels », qui « vivent en liberté et en harmonie avec leurs semblables, et s’élèvent en exerçant leur individualité et leurs plus hautes capacités au service de leurs semblables, soit dans une organisation, soit en produisant efficacement pour les consommateurs. ».

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L’élite oligarchique occidentale – sa trahison (Partie 2), par Finn Andreen

Par : Rédaction

Ayant été d’abord au XIXe locale et d’orientation industrielle, l’élite oligarchique occidentale est progressivement devenue globalisée et financière au cours du XXe siècle. Pendant la deuxième moitié du XXe siècle, elle devient pleinement mondialiste, et plus franchement anglo-saxonne. Ce sont les phases un et deux du développement de l’élite oligarchique occidentale, présentée dans la première partie de cet article.

Dans cette troisième phase, la liste des familles étendues appartenant à cette minorité aux affaires aujourd’hui n’a que peu changé. Cependant, certains noms ont perdu en influence, et des nouveaux peuvent y être ajoutés, tels : Soros, Gates, Goldman Sachs et évidemment, Rockefeller.

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L’ascension de Gabriel Attal relève d’une “promotion Bilderberg”, par Jean Goychman 

A l’heure où nous publions cet article, nous ne savons pas qui sera nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce mardi 9 janvier 2024. Pourtant, depuis hier soir, une rumeur circule: Gabriel Attal. Jean Goychman a pris la plume pour vous expliquer ce que révèle cette rumeur. Gabriel Attal est le produit-type du processus de sélection par la caste occidentale. Si Macron le confirmait, il apporterait une autre preuve qu’il n’est pas le décideur en France.

Le premier acte de la pièce a vu tomber le rideau sur Élisabeth Borne, élevée par le fait au rang d’ancien Premier Ministre. Homme de théâtre, notre président sait ménager ses effets. Il doit probablement être satisfait de tout le bruit qui agite la sphère médiatique, entraîné par sa décision, ou plus exactement sa non-décision de ne pas nommer immédiatement Gabriel Attal en remplacement d’Elisabeth Borne à Matignon.

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Gabriel Attal, le Premier Ministre qui veut ouvertement “contrôler notre destin”

On connaît tous la dérive actuelle du pouvoir, qui consiste à “communiquer” pour occuper “l’espace du narratif”, c’est-à-dire pour donner au citoyen ordinaire le sentiment qu’ils agissent pour le bien commun, alors qu’ils vivent retranchés dans leur bureau, derrière un épais cordon de petits marquis et de petits barons qui “font barrage”, et alors même que les gens ordinaires n’ont plus leur place dans ces politiques largement dictées par la caste mondialiste et ses intérêts. Dans le premier discours que Gabriel Attal vient de prononcer, lors de la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne, on trouve un étrange aveu de cette supercherie. Gabriel Attal s’y est en effet engagé à garder “le contrôle de notre destin”. En quelques mots, il a tout résumé.

À quoi sert le pouvoir dans nos démocraties représentatives finissantes ? Si certains imaginaient encore que leur ambition était de garantir à chacun l’autonomie et la liberté, Gabriel Attal vient de dissiper toutes les illusions et d’avouer avec une naïveté probablement sincère, mais dont l’ambiguïté lui a échappé, la vérite profonde du pouvoir tel qu’il le conçoit, et tel qu’il l’a appris. Il veut garder le contrôle de notre destin.

Une communication tout en novlangue

Bien entendu, dans son discours de passation, Gabriel Attal a utilisé tous les mots-clés prévus par le narratif officiel pour nous hypnotiser. Il est là pour défendre la démocratie, notre bien commun, nos libertés, notre avenir, et plein de bonnes choses qui justifient qu’il soit nommé Premier Ministre à 34 ans, sans avoir jamais fait autre chose que cirer des pompes dans les cabinets ministériels.

Dans cette nomination très faubourg Saint-Germain, dans cet entre-soi des beaux quartiers et ds réseaux affinitaires, Gabriel Attal a donc enfilé les platitudes comme certains enfilent les perles, en énonçant son programme à Matignon :

 « D’abord, la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler, alors que l’inflation, je le sais, continue de peser sur la vie des Français. Ensuite, c’est l’acte deux de la libération de notre économie, notamment avec la simplification drastique de la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs. Et c’est enfin l’action résolue que nous devons mener pour notre jeunesse dont le talent ne demande qu’à s’exprimer. »

Gabriel Attal

Mais bien sûr ! Travailler, Simplifier, s’exprimer, et toutes ces bonnes choses que les agences de communication adorent mettre en avant. C’est un peu le retour de la start-up nation, tous ces mots qui ne font plaisir qu’à ceux qui se forcent à y croire, et que les autres n’écoutent même plus tant ils savent que cette communication ne signifie plus rien.

Les aveux discrets de Gabriel Attal

Mais, dans sa grande jeunesse, au milieu de ce discours bien rôdé, le nouveau Premier Ministre a laissé un mot lui échapper. Comme si souvent dans la communication trop huilée, la faute ne vient pas de mots mal prononcés, mais de mots trop prononcés, de ces formules que l’on croit neutres, évidentes, et qui dévoilent d’un coup le fond de la pensée. Comm eun tendon d’Achille.

Et voilà les mots qui ont échappé à Gabriel Attal, rapportés par le Monde :

« J’aurai l’objectif de garder le contrôle de notre destin et libérer notre potentiel français »

Gabriel Attal

Tout est dit dans ce superbe oxymore, qui sonne comme la reconnaissance définitive de la stratégie de contrôle mise en plae par la caste.

D’un côté, il s’agit de “libérer notre potentiel frnaçais”. Cela, c’est pour la face avouable du projet, qui constate que nous sommes tous empêtrés dans des blocages dont nous devrions officiellement nous libérer. Et, dans une pirouette remarquable dont la caste a l’habitude, cet emprisonnement de l’énergie trouverait sa solution par une action gouvernementale.

D’un autre côté, Attal ne cache pas qu’il veut “garder le contrôle de notre destin”. Cette formule résume bien le projet de la caste : sa stratégie consiste à nous contrôler, à contrôler ce que nous devenons, pour être sûre que rien ne lui échappe.

Le contrôle par la caste mondialiste

On l’a suffisamment dit ces derniers mois : la caste prépare Attal à l’exercice du pouvoir, comme un entraîneur prépare un jeune cheval à peine débourré. Dans ce projet, Attal a enchaîné les passages obligés : Young Global Leader du Forum économique mondial, représentant français au groupe de Bilderberg, invité au Siècle, et quelques autres performances qu’il serait inutile de citer ici. Voilà un homme-lige qui a soigneusement coché aux différentes cases nécessaires à l’accesion au pouvoir. Sans oublier son appartenance aux bons réseaux affinitaires.

Et pourquoi la caste drille-t-elle avec autant d’attention un jeune homme si bie né ? Pour garder le contrôle de notre destin, pardi. Pour s’assurer que tout semble changer, mais que rien ne change. Pour s’assurer qu’elle continuera à garder la maîtrise d’un système qui lui profite, et qui a permis d’immenses enrichissements ces dernières années.

L’Etat est un outil essentiel pour contrôler le destin des invididus. Certains en doutaient. Il suffit d’ouvrir les yeux, de se déboucher les oreilles : le nouveau Premier Ministre vient de nous l’expliquer.

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Jean-Dominique Michel : “Nous glissons vers une forme de fascisme à la Mussolini”

Jean-Dominique Michel bat en ce moment des records de vente grâce à son livre sur le COVID que nous avions évoqué dans nos colonnes. Il revient sur les conditions dans lesquelles l’opération COVID a été menée. Globalement, il souligne la dérive des pouvoirs dans nos démocraties, qui ont franchi les limites de l’état de droit pour instaurer une véritable forme de dictature. Selon lui, la dérive autoritaire, où les intérêts de la bureaucratie s’imbriquent étroitement avec ceux des entreprises privées, ressemble de plus en plus à une forme de de IVè Reich. Il retrouve ici les théories d’Edouard Husson sur le fascisme gris.

Tous ceux qui veulent retrouver les articles d’Edouard Husson sur le fascisme gris pour les lire ici :

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Ray Dalio: gare aux minières

Par : Rédaction

Dans cette capsule, Machabert vous met en garde contre les actions des sociétés minières (industrie aurifère) plombées par le coût de l’énergie, avant de poursuivre son cycle sur les « grands investisseurs » dédié cette semaine à Ray Dalio dont il explique l’approche par les « modèles historiques » qui promet « révolutions et guerres » à l’Occident…

Dans cette capsule, Machabert attire notre attention sur les défis auxquels sont confrontées les sociétés minières, en particulier dans l’industrie aurifère, en raison des coûts élevés de l’énergie. Machabert poursuit son analyse sur les “grands investisseurs”, en se concentrant cette semaine sur Ray Dalio. Il explique l’approche de ce dernier, qui qui repose sur l’utilisation de “modèles historiques”, prédisant des “révolutions et des guerres” à venir pour l’Occident.

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Québec: le tribunal administratif donne raison à un salarié non vacciné suspendu

Le Tribunal administratif du travail du Québec a finalement statué en faveur d’un salarié non vacciné placé en congé sans solde pour une période indéterminée. Ce dernier a refusé de faire un test de dépistage supplémentaire. Selon le tribunal, c’est un congédiement déguisé et que l’employeur a « abusé de son droit de gestion ». Le tribunal a ordonné la réintégration du salarié.  

Au Québec, un travailleur non adéquatement vacciné contre le COVID-19, préférant les tests de dépistage rapide, a été mis en congé sans solde pour une durée indéterminée par son employeur. Cependant, cette mesure a été jugée comme un congédiement déguisé par le Tribunal administratif du travail.

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USA: de nouvelles recommandations pour doper la vaccination des groupes vulnérables

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains prévoient de recommander un nouveau rappel de vaccin Covid aux personnes vulnérables au printemps. Il s’agit des personnes âgées de 65 ans et plus ou qui ont un système immunitaire affaibli. Bien que le variant JN.1 représente plus de 80% de tous les cas COVID aux États-Unis, les données préliminaires ne montrent pas d’aggravation des symptômes chez les patients infectés par ce variant.

Depuis le 11 septembre 2023, face à une prétendue hausse des cas liés à la souche EG. 5, surnommée «Eris», les autorités sanitaires fédérales ont recommandé l’administration des vaccins anti- Covid-19 mis à jour pour les personnes âgées de 6 mois et plus. De nouveau, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains envisagent de recommander un rappel du vaccin Covid au printemps pour les groupes les plus vulnérables. Cette mesure vise à renforcer la protection contre le virus, notamment pour les personnes âgées et les individus immunodéprimés. Bien que les effets secondaires de la vaccination Covid  soient particulièrement à risque, les autorités sanitaires américaines poursuivent leur politique sanitaire qui repose sur le déni de réalité. Si les autorités sanitaires américaines s’attendaient à ce que des millions de personnes reçoivent leur injection, il n’en est rien.

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“Le combat armé des Palestiniens est autre chose que le terrorisme” (Ma Xinmin devant la CIJ)

Devant la Cour Internationale de Justice, le chef du service juridique du Ministère des Affaires Etrangères chinois a rappelé en termes simples les principes du droit international: souveraineté, droit à l’auto-détermination, légitimité de la résistance à l’occupation. Ainsi se terminent trente années de “loi de la jungle” encouragée par les Etats-Unis. Un moment historique! Une révolution ? Certains diront une restauration des principes du droit. Si vous tenez à parler de révolution, alors c’est une “Glorieuse révolution”, par référence aux événements anglais de 1688-89: une restauration des libertés. Bien entendu, on est encore loin de pouvoir faire respecter par Israël ces principes du droit. Mais le fait que la Chine ait osé proclamer la légitimité de la résistance palestinienne à l’occupation est fondamental!

Intervention de Ma Xinmin devant la Cour Internationale de Justice à La Haye le 22 février 2024

Retenez bien cette date: 22 février 2024. La prise de parole du chef du service juridique du Ministère chinois des Affaires étrangères représente un point de basculement dans les relations internationales.

A vrai dire, Ma Xinmin n’a rien dit de novateur. Au contraire, il a rappelé le droit international existant. Mais, après trente ans de “loi de la jungle” américaine dans les relations internationales, c’est un séisme.

Le cœur du propos

‘En poursuivant leur autodétermination, un peuple a le droit de se battre, de chercher et recevoir des soutiens. C’est sur la base de ce droit que le peuple palestinien a proclamé l’Etat de Palestine en 1988, qui a été reconnu par plus de 130 pays. En poursuivant leur droit à l’auto-détermination, le recours du peuple palestinien à la force pour résister à l’occupation étrangère, avec l’objectif d’ établir un Etat indépendant, est un droit inaliénable, bien fondé dans le droit international. Des peuples variés se sont libérés d’une domination coloniale ou de l’oppression étrangère pour créer un Etat indépendant après la Seconde Guerre mondiale. Ils ont donné l’exemple pratique d’un tel droit. De nombreuses résolutions internationales reconnaissent la légitimité à combattre par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée menée par des peuples qui sont sous une domination coloniale ou une occupation étrangère, pour réaliser leur droit à l’auto-détermination. (….) Le combat armé, dans ce contexte, est autre chose que le terrorisme. Il est reconnu par le droit international…”

Ma Xinmin, La Haye, 22 février 2024

Ce n’est que le début d’une nouvelle ère

Bien entendu, ce n’est que le début. Il est évident que les membres de l’actuel gouvernement israélien vont se boucher les oreilles et crier fort pour être sûrs de ne rien entendre.

J’entends bien l’objection, aussi: est-ce que le gouvernement chinois fait autre chose que répéter ce qui a été dit maintes fois dans les résolutions non respectées de l’ONU? Raisonner ainsi, cependant, c’est ne pas voir plusieurs choses:

+ Israël, entre la fin des années 1990 et aujourd’hui, a calqué son comportement sur l’unilatéralisme américain. Tel-Aviv va être obligé, comme les Etats-Unis, de s’adapter au monde polycentrique.

+ La déclaration chinoise a un énorme retentissement dans tout le Proche-Orient. Elle va galvaniser la Résistance Palestinienne.

+ La Chine n’est en guerre avec aucun autre Etat. Il est plus facile, pour elle, de tenir cette position, que pour la Russie – même si Xi Jinping et Vladimir Poutine sont en phase sur le sujet.

+ Last but not least, cette déclaration devrait avoir un impact important sur l’Union Européenne. Non seulement parce que le discours sur “le Hamas mouvement terroriste” est délégitimé. Mais aussi parce que, par la bouche de Ma Xinmin, c’est tout simplement, le principe de la souveraineté des Etats qui est réaffirmé.

Plus que l’arme atomique, l’émission et le contrôle de la monnaie sont les armes de la domination mondiale – par Jean Goychman  

Tout est résumé dans cette page du livre de Stephen Goodson « L’histoire des banques centrales ».

Pratiquement toute l’histoire de l’Occident depuis le XIXe siècle tient dans cette page. Il faut en retenir que le fait majeur est que les banquiers internationaux ont réussi à mettre en place un système qui leur a permis de prendre, en moins d’un siècle et demi, le contrôle total de ce qui est devenu la monnaie mondiale, à savoir le dollar.

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Que penser des dénonciations des anciennes jeunes actrices ? par Yves-Marie Adeline 

Par : Rédaction

Il y a quelque chose de suspect dans ces indignations féminines à propos des comportements abusifs de certains saltimbanques au cours des dernières décennies, disons les cinquante dernières années – au moins… Non pas que l’indignation ne soit pas légitime, mais pour l’observateur impartial et désintéressé, elle semble manquer d’équilibre.

On nous dit que l’actrice Maïwenn s’est mise en couple à l’âge de quinze ans avec le réalisateur Luc Besson qui avait dix-sept ans de plus que lui, et en a eu un enfant, avant d’être répudiée dès l’âge de dix-sept ans, ce qui en effet est un démarrage sur les chapeaux de roues dans la vie. A l’époque, il était possible de se marier aussi jeune, pour peu que les parents y consentissent. Et l’on peut multiplier les exemples, accusant des acteurs mais surtout des réalisateurs qui ont pu profiter de leur situation dominante pour obtenir les faveurs de très jeunes actrices, voire faire leur conquête sentimentale.

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Police morale sur Internet : le gouvernement veut franchir une nouvelle étape

Nous avons évoqué la semaine dernière les révélations de la Cour des Comptes sur l’utilisation des fonds publics pour mener des opérations de contre-influence sur Internet à destination des citoyens ordinaires. Il est désormais acté que cette pratique existe sous le couvert trompeur de la lutte contre l’islamisme. Visiblement, le gouvernement ne se satisfait pas de cette surveillance généralisée et de ces pratiques d’infiltration cognitive destinées à neutraliser les opposants “complotistes”. La ministre Sarah El-Hairy vient d’annoncer des “maraudes numériques” où des internautes fonctionnaires viendront alerter les jeunes filles sur les risques de prostitution. Une fois de plus, c’est sous le couvert de la protection que l’Etat avance pour justifier une banalisation de l’ordre moral.

Bien sûr, il est utile de lutter contre la prostitution des mineures. Le sujet ne fait pas débat.

Le projet de la ministre El-Hairy, chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, est toutefois un peu particulier. Il ne vise pas les femmes mineures qui offrent leur corps contre espèces sonnantes et trébuchantes. Il vise les mineures qui envoient des images d’elles, dénudées, contre de l’argent, sur Internet. La pratique est évidemment illégale, mais elle repose, de fait, sur un consentement de la jeune fille.

La ministre, sans surprise, y voit de la prostitution pure et simple, et annonce la mise en place de “maraudes numériques” payées par l’Etat pour expliquer aux jeunes filles qui pourraient être tentées par cette pratique que tout cela, ce n’est pas bien.

Comme lors de maraudes classiques dans la rue, les agents de ces maraudes numériques iront “sur des tchats pour parler, alerter” les jeunes. Ils pourront par exemple “rappeler que vendre une vidéo dénudée, c’est grave”.

Sarah El-Hairy

Donc, l’Etat va payer des fonctionnaires pour expliquer aux habitants de ce beau pays ce qui est grave et ce qui n’est pas grave. S’agissant des mineures, le gouvernement ne voit pas d’inconvénient à passer par-dessus l’épaule des familles pour s’adresser directement aux adolescentes et leur dire ce qu’elles doivent faire ou non.

La suite des propos de la ministre montre bien qu’il s’agit là du début d’un engrenage dont les frontières sont appelées à s’élargir sans cesse :

La ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles alerte également sur “un nouveau risque qui se développe”, celui du “petit copain qui devient proxénète, dans une relation d’emprise”. Pour Sarah El Haïry, “il faut briser le tabou de la prostitution”.

Sarah El Hairy

On a bien compris la logique. On commence par mettre en garde sur la diffusion consentie de vidéos payées. Puis on glisse vers la “relation d’emprise” du petit copain. Les étapes suivantes, c’est quoi ? Donner des conseils conjugaux ou matrimoniaux ? Des conseils vestimentaires ? Alimentaires ? Pour protéger la jeunesse, puis, progressivement toute la population.

La théorie du Nudge bat son plein, décidément.

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Macron s’énerve contre la résistance passive grandissante de ses administrations

Mardi dernier avait lieu une “convention managériale” qui a permis à Emmanuel Macron d’admonester les 700 plus hauts fonctionnaires (les 800, en réalité, car certains étaient en “visio”, nous souffle-t-on dans l’oreillette) accusés de faire de la résistance passive. De fait, face au pilotage de plus en plus vertical de l’Etat, l’Administration se crispe, se bloque et désobéit de plus en plus. Les réformes autoritaires ont du mal à passer. Par exemple, la réforme de l’assurance-chômage.

Bien sûr, il y a la guerre en Ukraine, et les grands shows présidentiels devant les caméras, avec une pluie d’annonces tonitruantes sur les réformes, les décisions, les mesures. Et puis il y a la réalité en salle des machines : à force de vouloir tout gérer à la baguette et dans un isolement hautain et déconnecté des réalités, à force de réduire les états-majors de la bureaucratie à de simples rôles d’exécutants, la machine se bloque.

Donc, mardi, Emmanuel Macron a convoqué les 700 fonctionnaires-clés qui tiennent la machine étatique pour leur dire de se mettre au travail. Selon les insiders, le malaise est, il faut le dire, profond.

Vu du point de vue d’Emmanuel Macron, il se formalise ainsi :

« Nous avons un devoir qui est de nous remettre en question collectivement pour aller plus vite, pour que notre travail soit plus perceptible et pour associer mieux les gens […]. Je sens une urgence parce que sinon les gens n’écouteront plus que la colère », a averti le chef de l’Etat. La grande crise des démocraties occidentales est « avant tout une crise de l’efficacité de l’action publique »

Emmanuel Macron

Vu du point de vue des hauts fonctionnaires qui nous parlent discrètement de leurs malheurs, la désobéissance se cache de moins en moins.

C’est par exemple le cas de l’étatisation de l’assurance-chômage, que Bruno Le Maire a annoncée avant même la ministre du Travail. Les fonctionnaires du ministère du Travail savent qu’elle servira à réduire les droits à indemnisation des chômeurs. Dans un biotope de gauche, l’idée passe mal. Alors les fonctionnaires du Travail font tout pour retarder l’opération.

Les mêmes phénomènes surviennent (on y reviendra dans d’autres éditions) au sein de l’Education Nationale, où les groupes de niveau voulus par Gabriel Attal sans concertation poussent l’administration de la rue de Grenelle à faire la tortue.

En réalité, Macron a contre lui les “bureaux”, à qui il évite pourtant une douloureuse cure d’amaigrissement.

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Le Chatbot de Google prend l’eau, par Yves-Marie Adeline

Gemini, l’outil d’intelligence artificielle de Google, a fait perdre 90 milliards de valeur boursière à son entreprise-mère pour avoir exagérément appliqué la politique de cancel culture – la culture de l’effacement, historique aussi bien que sociétal – et plus généralement le wokisme en vogue aux Etats-Unis, qui d’ailleurs a gagné l’Europe, puisque l’Europe est depuis longtemps réduite à un rôle de marche de l’Empire.

Comment cette perte a-t-elle été rendue possible ? Gemini fonctionne sur un principe proche du chat GPT. Dans un premier temps, la première version avait fait rire tout le monde. Avec des amis, nous nous étions amusés à lancer le logiciel sur une question en principe connue de tous les érudits : les origines de la guerre de Cent Ans. Le chat GPT fonctionne comme un mouvement brownien, une réponse en appelant une autre, dans un déroulement A-B-C etc., mais sans qu’il y ait de cohérence entre A et C, seulement entre A et B, puis B et C. Ainsi, rapidement, la dissertation automatique s’est égarée dans les guerres de religion, sautant donc de la période 1337-1453 au XVIe siècle, sans s’en rendre compte. Oui, mais ça, c’était la première version, et il semble que les suivantes se soient améliorées. Pourtant, dès l’arrivée de cet outil, on pouvait s’inquiéter de ce que les entreprises du chat GPT, dans le contexte tendu de pré-guerre civile américaine, permettent à l’idéologie de s’en emparer, ce qui réduirait à rien l’intérêt présenté par le progrès technique. Eh bien, c’est exactement ce qui est arrivé, de sorte que ce progrès tourne au cauchemar intellectuel, où l’on voit nos jeunes gens infectés par le virus, se transformant les uns après les autres en rhinocéros comme dans le théâtre de Ionesco.

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Guerre entre Israël et le Hamas : un génocide annoncé, par Michel Goldstein

Par : Rédaction

« Une offensive à Rafah provoquerait une catastrophe humanitaire sans précédent ». Il y a quelques jours, alors qu’il se trouvait à proximité de la frontière avec la bande de Gaza afin de renouveler les appels à un cessez-le-feu, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a crié son indignation « Le monde en a assez de ce cauchemar sans fin », alors qu’Israël menace de lancer une opération militaire d’envergure dans la ville de Rafah avant la fin de ramadan.

Nous sommes dans une guerre des nerfs, soutenue par une forme de fatalité insupportable, illustrées par ces résolutions au conseil de sécurité qui n’aboutissent jamais. On a des condamnations, des espoirs de trêves, des négociations. Mais aucun cessez-le-feu.

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Après 7 ans dans le rouge, sauvons notre économie, changeons de Ministre !

Par : Rédaction

Par Michel Goldstein – Un chef d’entreprise avec ce bilan aurait dû mettre la clé sous la porte depuis bien longtemps. N’importe quelle ville avec une telle gestion aurait été mise sous tutelle dès son premier écart de budget, à l’exception de Paris bien entendu. Tous les responsables auraient démissionné après un tel échec politique… Tous ? Depuis maintenant sept ans, un ministre fait de la résistance. Pourtant, la gestion de Bruno Le Maire suscite légitimement l’inquiétude et la défiance.  La dette explose, le déficit bat des records, le leurre des 10 milliards d’économie à l’horizon 2025 se révèle être le double.

Pour satisfaire les agences de notations financières, le ministre écrase les collectivités de tout son poids, pour qu’elles rendent jusqu’au dernier centime. Maintenant c’est au tour des rentiers d’être dans l’œil mauvais du gouvernement. Ce gouvernement donne l’impression de gratter les fonds de tiroir à la recherche des rares poches de revenus qui échappent encore à sa convoitise. Un État dispendieux, dilapidant l’argent public sans compter, endetté à hauteur de 3.000 milliards, dont 900 supplémentaires sous le seul mandat du ministre de l’Économie.  Bruno Le Maire s’attaque encore, comme depuis de nombreuses années, aux collectivités territoriales, qui n’ont de cesse de gérer leur budget au centime près, avec méthode et discipline, sans jamais invoquer le droit à l’erreur. Ces mêmes collectivités subissent des coupes budgétaires chaque année, sans jamais avoir le droit de s’indigner. En proposant de restreindre à nouveau les ressources des collectivités, le ministre affiche là une vision économique à court terme, ignorant les conséquences désastreuses sur la vie quotidienne de nos concitoyens. Les maires et élus locaux, en première ligne, se voient contraints de faire face à des coupes budgétaires drastiques, compromettant ainsi des investissements essentiels pour pallier l’État défaillant, dans l’éducation, la santé, l’aménagement du territoire… Aucun secteur public n’est épargné. Où vont nos impôts !

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Bruno Le Maire tiendra-t-il sa promesse de tuer les CERFA ?

Nous disons souvent beaucoup de mal de Bruno Le Maire (et nous en pensons beaucoup de mal). Mais parfois il faut savoir reconnaître les mérites qui lui reviennent : en particulier sa capacité à se laisser influencer sur des sujets auxquels il ne comprend pas forcément grand chose, mais qui lui sont soufflés à l’oreille. Comme la simplification administrative, qu’il vient de mettre sur la table sous forme de plan, qui ne manque pas d’intérêt. Ce n’est pas encore la révolution que nous attendons, mais il y a des pistes utiles… à condition que le chantier aboutisse.

Dans le plan de simplification de Bruno Le Maire tel qu’il est connu aujourd’hui, plusieurs pistes retiendront l’attention :

  • 80% des 1.800 CERFA en circulation devraient disparaître d’ici à 2026, 100% d’ici à 2030 : bonne idée, mais on attend de voir la suite
  • un coffre-fort numérique devrait permettre aux entreprises de stocker les données les plus régulièrement demandées par les administrations
  • un recueil des rescrits fiscaux et sociaux permettra de connaître l’état des interprétations données par les administrations (y compris les URSSAF) aux textes en vigueur
  • nous avons dit ce que nous pensions du bulletin de paie simplifié
  • l’impact des nouvelles normes sur les PME fera l’objet d’une étude préalable systématique (cette idée est fortement poussée par la CPME)
  • diverses mesures pour les très petites entreprises devraient leur simplifier la vie

Tout ceci participe d’une volonté de réduire la bureaucratie, qui est louable… mais nous sommes encore loin du compte, et nous pouvons faire confiance à l’administration pour inventer de nouvelles procédures qui rempliront le vide ainsi créé. Et sur ce point, Bruno Le Maire ne prend aucun engagement.

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Hier — 26 avril 2024Le courrier des stratèges

La défense des Palestiniens est un sujet trop sérieux pour être abandonné à l’extrême-gauche

La droite française n’est pas plus lucide que la droite américaine. Elle est autant décervelée que sa sœur d’Amérique du nord par le néo-conservatisme. On s’y offusque de ce que l’extrême-gauche manifeste sur les campus pour dénoncer les massacres de civils palestiniens par l’armée israélienne. La rhétorique consistant à assimiler les étudiants et le terrorisme est bien huilée , sous prétexte que des groupes d’extrême gauche sont, au moins partiellement, à la manœuvre. Et pourtant, quel aveuglement. N’est-il pas absurde de laisser le thème de la défense de Gaza et de l’avenir d’un Etat palestinien souverain à l’extrême-gauche? Surtout quand on est persuadé de défendre les intérêts de la France.

Nous avons parlé hier des campus américains. En France, Sciences Po joue le rôle de Columbia:

“De Paris à Gaza : résistance résistance”

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