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À partir d’avant-hierLes Crises

Une guerre se prépare, drapée dans la propagande – le dernier article de John Pilger

Dans son dernier essai, John Pilger se demande pourquoi il existe aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande », alors que les deux plus grandes puissances du monde sont au bord du conflit.

Source : Declassified Australia, John Pilger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Dire la vérité au pouvoir. Le journaliste John Pilger a informé le monde des conséquences de la puissance sans entrave de l’impérialisme et du colonialisme. Ici, il est filmé devant le Lincoln Memorial à Washington, aux États-Unis, pour son film prémonitoire de 2016, « The Coming War on China » (La guerre à venir contre la Chine). (Image : Dartmouth Films)

Dans son dernier essai publié, John Pilger, qui est décédé samedi 30 décembre 2023, rappelle l’opposition « vibrante » des écrivains et des journalistes à la guerre qui s’annonçait dans les années 1930, et s’interroge sur la raison pour laquelle il y a aujourd’hui « une chape de silence renforcée par un consensus de propagande » alors que les deux plus grandes puissances sont au bord d’un conflit.

En 1935, le Congrès des écrivains américains s’est tenu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « des centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, nouvellistes et journalistes » à débattre de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’imminence d’une nouvelle guerre. Il s’agissait d’événements sous tension qui, selon un compte rendu, ont été suivis par 3 500 membres du public, sachant que plus d’un millier de plus ont été refusés.

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Hommage à John Pilger, journaliste militant et fervent critique de la politique étrangère américaine et britannique

John Pilger, qui a succombé à une fibrose pulmonaire à l’âge de 84 ans, était un journaliste qui n’hésitait jamais à dire l’inavouable. Pendant un demi-siècle, dans les journaux et dans ses films documentaires – souvent pour ITV, mais plus tard aussi au cinéma – il est devenu une voix de plus en plus forte pour ceux qui n’ont pas de voix, et une épine dans le pied de ceux qui détiennent l’autorité.

Source : The Guardian, Anthony Hayward
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

John Pilger à côté du mausolée de Ho Chi Minh au Vietnam à la fin des années 1970. Il s’y rendait pour réaliser un film sur le pays après la fin de la guerre en 1975. Photographie : Hulton Deutsch/Corbis/Getty Images

Il était un fervent critique de la politique étrangère des États-Unis et du Royaume-Uni. En 2006, lors d’une table ronde organisée à l’université de Columbia, à New York, pour discuter de Breaking the Silence : War, Lies and Empire [Briser le silence : la guerre, les mensonges et l’Empire, NdT], Pilger a affirmé que « les journalistes du soi-disant courant dominant portent une grande part de responsabilité » dans la dévastation et les vies perdues en Irak, en ne remettant pas en question et en n’exposant pas « les mensonges de Bush et de Blair. »

L’impact du journalisme de Pilger a été énorme. En 1979, il est entré au Cambodge après que les Vietnamiens eurent chassé Pol Pot et les Khmers rouges meurtriers. Dans un reportage qui a occupé une grande partie de la première moitié du Daily Mirror, il a révélé que plus de deux millions de personnes, sur une population de sept millions, étaient probablement mortes à la suite d’un génocide ou de la famine, tandis que deux autres millions risquaient de mourir de pénuries alimentaires ou de maladies.

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