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Hier — 26 avril 2024Le courrier des stratèges

Pour augmenter un smicard de 100€, il faut sortir 500€ de la caisse de l’employeur

Plus que jamais, et pour des raisons qui restent à éclaircir, la rémunération des travailleurs est devenue un mystère. Et c’est particulièrement vrai pour les smicards, dont plus personne ne comprend réellement comment fonctionne leur salaire. C’est bien le signe qu’il faut le réformer à la tronçonneuse ! Une mission mandatée par le Premier Ministre vient de constater que, pour augmenter de 100€ un salarié au SMIC, une entreprise doit parfois débourser 500€ ! Il est temps d’en finir avec la bureaucratie qui se mêle de tout et appauvrit les salariés…

Je ne vous conseille pas forcément de lire le “rapport d’étape” de la mystérieuse “MISSION RELATIVE À L’ARTICULATION ENTRE LES SALAIRES, LE COÛT DU TRAVAIL ET LA PRIME D’ACTIVITÉ” composée des économistes Bozio et Wasmer déjà évoqués dans nos colonnes. Vous risquez en effet de vous poser de sérieuses questions sur la déconnexion des thuriféraires qui confortent Macron dans ses illusions avec la réalité. Il suffit de lire leur jargon pour comprendre le mal qui frappe ce pays : ceux qui décident ne vivent pas dans la même réalité que ceux qui prennent le métro ou la Supercinq d’occasion pour aller faire leurs courses.

Reste un constat implacable, qui lui aussi explique la désespérance française : pour augmenter un smicard de 100€ nets par mois, le dédale fiscal français oblige certaines entreprises à débourser 500€. Le fait significatif est qu’il faut désormais une mission spécialisée d’experts pour arriver à ce constat… dans un rapport d’étape dont un dixième seulement des mots est compréhensible par le grand public.

Voilà une leçon à méditer : tout le monde parle de tout et a un avis sur tout, mais combien faut-il débourser pour augmenter un smicard de 100€, personne ne le sait, en réalité. Et les experts peinent à expliquer comment on en arrive là…

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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

Le CETA au Sénat : guerre de lobbies derrière la farce du protectionnisme

Le Sénat pourrait, à l’occasion d’une “niche parlementaire”, rejeter la ratification du traité de libre-échange avec le Canada. Le motif est simple : vive le protectionnisme qui (paraît-il) protège notre agriculture. La réalité est un peu différente : c’est une guerre des lobbies qui commence. Si la filière bovine s’estime menacée par l’accord, d’autres filières, y compris dans l’agriculture, tire largement profit de ce texte appliqué de manière provisoire. Reste la difficulté d’appliquer des accords qui ne sont pas ratifiés : une manie qui devient dangereuse.

Le CETA (traité de libre-échange avec le Canada) pourrait bien subir un coup dur du Sénat aujourd’hui. Nous vous aidons à remonter le fil de cette affaire, en complément de la capsule ci-dessus qui vous dit tout sur le fond de l’accord.

  • le CETA (traité de libre-échange avec le Canada) a été signé en 2017 et ratifié par l’Assemblée Nationale en 2019
  • le gouvernement ne l’a jamais soumis au vote du Sénat
  • l’accord prévoyait son application provisoire dans l’attente de la ratification complète
  • des sénateurs ont décidé de proposer son rejet dans une proposition de loi examinée à l’occasion d’une niche parlementaire
  • l’initiative est prise par le groupe communiste, assez naturellement opposé au libre-échange
  • des sénateurs républicains soutiennent ce rejet
  • un sénateur républicain a rendu un avis soulignant l’absence de “clause-miroir” sur l’élevage de bovins au Canada : le risque de l’accord consiste donc à permettre une concurrence du boeuf français avec le boeuf canadien, protégé par moins de normes sanitaires
  • un autre sénateur républicain a rendu un avis dans le même sens. Il est lui-même éleveur de boeufs, dans le village de Sébastien Béraud, bien connu de nos lecteurs
  • le lobby des spiritueux se mobilise fortement pour le maintien de l’accord qui, globalement, profite à l’agro-alimentaire français
  • il n’en reste pas moins que Macron a manifestement un problème récurrent avec la ratification des traités. Nous évoquions déjà la semaine dernière le caractère très irrégulier du traité bilatéral avec l’Ukraine (voir l’interview ci-dessous). La ratification du CETA illustre l’absence de consultation du Parlement par Macron, en matière de traités internationaux… en violation de la Constitution

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Agriculture : la comédie du prix-plancher et du protectionnisme

Ce week-end, la vie politique française est entrée dans une nouvelle phase : Emmanuel Macron a été “accroché” sur son flanc par une partie du monde agricole, qui lui reproche son inaction. Le Rassemblement National menace d’occuper le terrain à sa place. Le Président a donc dégainé l’arme du prix-plancher pour les agriculteurs, face à la promesse du protectionnisme adressée par Jordan Bardella. Ni l’un ni l’autre, bien entendu, n’ont jugé utile d’évoquer le rôle des sanctions européennes contre le gaz russe, qui sont à l’origine de la crise qui met les agriculteurs en colère depuis plusieurs mois.

Lors de sa désagréable réception au salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a compris le risque qu’il courait en ne disposant d’aucune solution simple à proposer pour sortir de la crise. Contre son propre camp, et contre la FNSEA, il a donc dégainé l’idée de “prix-planchers”, dont on sait qu’ils constitueront automatiquement des prix minimums que les agriculteurs seront les premiers à dénoncer lorsqu’ils les subiront.

De ce côté, Jordan Bardella a annoncé un protectionnisme sans sortir de l’Union Européenne. Mais pourquoi avons-nous un doute ?

Dans la pratique :

  • les difficultés actuelles sont essentiellement dues à la flambée des coûts de production depuis 2021
  • cette flambée s’explique fortement par l’embargo sur le gaz russe
  • la crise agricole qui frappe l’Europe serait rapidement résolue en cas d’accord de paix avec la Russie…

Mais cette stratégie d’émancipation vis-à-vis de l’imperium américain n’est évidemment défendable ni par Emmanuel Macron ni par Jordan Bardella…

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Faut-il créer une SCI pour gérer son immobilier ? par Florent Machabert

Par : Rédaction

Une entreprise sur sept créée chaque année est une Société Civile Immobilière, alias une SCI : pourquoi cet engouement ? Est-ce un passage obligé pour gérer son patrimoine, étant entendu (voir le dossier N°38) qu’il s’agit déjà d’un bon instrument pour en anticiper la transmission ?

Dans le cadre de ce 39 dossier, nous examinerons l’engouement croissant pour les Sociétés Civiles Immobilières (SCI) en tant que moyen de gestion de patrimoine.

Nous vous présentons donc dans ce 39ème dossier :

  • En quoi consiste une SCI et les principaux cas de figure où elle s’impose ;
  • Un kit de création pas à pas si vous décidez de vous lancer ;
  • Un état des lieux des écueils à éviter ;
  • La mise à jour du baromètre général des portefeuilles (en annexe).
    Un indispensable pour tout savoir sur cette structure juridique qui a le vent en poupe.

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Avachissement européen : Trump sonne la fin de la récréation

Depuis 1945, l’Europe fait le choix de vivre, pour le meilleur comme pour le pire, sous le parapluie nucléaire américain, et sous une protection qui permet au vieux continent de dépenser peu pour sa défense, et beaucoup pour sa protection sociale. En expliquant que, s’il revient au pouvoir, l’Europe devra payer pour sa propre défense, Trump vient de jeter un fameux pavé dans la mare, qui ne tarde pas à angoisser la caste de ce côté-ci de l’Atlantique. Il va donc falloir passer à la caisse, désormais.

This is what President Trump actually said in South Carolina.

He’s absolutely right it's the Art of the Deal!

NATO was full of freeloaders…when we talked tough that all changed! pic.twitter.com/jT79w3rlrk

— Sebastian Gorka DrG (@SebGorka) February 12, 2024

Dans un discours en Caroline du Sud, Trump a donc dit les mots qui fâchent : s’il revient au pouvoir, il n’assurera pas la défense de l’Europe au nom de l’OTAN, à moins que l’Europe ne paie cash le prix du parapluie américain. Voilà qui a le mérite d’être clair et de mettre les Européens face à leurs responsabilités.

Au Courrier, nous nous réjouissons de ce rappel à l’ordre, mais il risque d’être douloureux pour beaucoup en Europe (vu l’agitation diplomatique, Trump a fait mouche). Y compris parmi ceux qui souhaitent sa victoire, en imaginant qu’il est un populiste dans leur genre. En effet, beaucoup, dans le camp souverainiste, dénoncent l’imaginaire néo-libéralisme sous le règne duquel nous vivrions, alors même que les dépenses sociales atteignent des sommets en Occident, et que le poids de l’Etat dans l’économie prend des allures de système socialiste. Et beaucoup ont l’illusion que le retour à une pleine souveraineté (sans le joug atlantiste et sans le joug européen) donnerait le feu vert pour augmenter encore les dépenses sociales et les interventions publiques.

Si les Etats-Unis, comme nous le souhaitons, retirent leur parapluie nucléaire et militaire, ceux-là risquent de durement déchanter. Car il faudra retrouver la pugnacité des peuples triomphants. Finies, les 35 heures, la retraite à 64 ans et les arrêts maladie jamais contrôlés, aux frais du cotisant social. La France, qui est la première puissance mondiale en matière de protection sociale (son budget social est l’équivalent du budget du Pentagone), va devoir resserrer les boulons.

Pour l’instant, certains Français adorent donner des conseils. Là, il faudra passer à l’acte et le réveil de tous ceux qui croient aux marchands de promesses magiques aura des allures de méchante gueule de bois.

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Un protectionnisme comme en Suisse pour sauver l’agriculture française ? Vraiment ?

On ne sait plus d’où viennent les rumeurs. Mais, lorsque les paysans étaient dans la rue, une rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre : le protectionnisme, ça marche en Suisse. Pourquoi pas en France ? Et hop, vive le protectionnisme… Sauf que, la réalité suisse est un peu plus compliquée que la rumeur ne le dit. Et l’agriculture suisse n’échappe, malgré son protectionnisme, ni à la baisse du nombre d’agriculteurs, ni à l’augmentation des importations.

Plusieurs points doivent vraiment être soulignés concernant la réalité suisse :

  • d’abord, l’économie suisse fait partie des économies européennes les plus ouvertes à la mondialisation. Le poids des exportations dans le PIB en Suisse est deux fois supérieur à celui des exportations françaises…
  • la Suisse importe massivement des produits agricoles simples et exporte massivement des produits transformés (notamment du chocolat et du café)
  • le nombre d’exploitations agricoles diminue fortement, plus rapidement qu’en France et la Suisse compte désormais moins d’exploitants agricoles par habitant que la France
  • l’agriculture suisse parvient à exporter des produits laitiers, comme le fromage, dans des conditions qui devraient interroger les producteurs français

Finalement, le protectionnisme suisse :

  • n’empêche pas la disparition progressive des exploitations agricoles
  • est parallèle à un recours massif aux importations

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Libre-échange : l’effondrement agricole français

Les postures idéologiques à courte vue sont faciles : pour ou contre le protectionnisme ou le libre-échange, pour ou contre l’agriculture industrielle, pour ou contre l’Europe. Mais la réalité est toujours plus compliquée, et l’analyse des faits change la donne. Alors que les tensions agricoles sont fortes, les chiffres officiels du commerce extérieur pour 2023 éclairent de façon crue les enjeux intérieurs français dans ce domaine. Et la balance ne penche guère en faveur des petits producteurs.

Ce premier tableau qui détaille les exportations françaises et leurs évolutions en 2023, a le mérite de replacer le débat sur l’agriculture dans ses justes dimensions. Onp eut en retenir plusieurs points :

  • la France exporte des produits agricoles à hauteur de 19 milliards €, c’est le 14è poste d’exportations en termes de valeur
  • les exportations de l’industrie agro-alimentaire (c’est-à-dire les produits agricoles transformés) valent près de 63 milliards €. C’est le premier poste d’exportations…
  • l’industrie agro-alimentaire rapporte donc 3 fois plus que la production agricole brute
  • le second poste d’exportation est l’automobile, avec 56,5 milliards €…
  • la stratégie commerciale française est donc assez logiquement dictée par les industriels qui exportent, et sont favorables au libre-échange

Voyons le tableau des importations :

Comme on le voit :

  • les importations de produits agricoles sont le 15è poste d’importations en France
  • elles représentent près de 18 milliards €
  • la France est donc exportatrice nette de produits agricoles à hauteur d’un peu plus d’un milliard
  • la France importe 57,2 milliards € de biens agro-alimentaires, c’est le 4è poste d’importations
  • la France est importatrice nette d’agro-alimentation à hauteur de près d’un milliard

Si la France veut redevenir une exportatrice nette de biens agro-alimentaires, elle doit favoriser sa filière industrielle de transformation.

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Passe d’armes entre la France et l’Allemagne sur le libre-échange avec le MERCOSUR

Hier, Gabriel Attal s’est déplacé à Belrin pour causer business avec Olaf Scholz, les très mondialiste et très otaniste chancelier allemand. Entre autres sujets, la discussion a porté sur la signature imminente du traité de libre-échange avec l’Amérique du Sud, le fameux Mercosur. Les deux premiers ministres ont constaté leur désaccord : la France aimerait bien au minimum traîner sur la signature, l’Allemagne est pressée de signer. L’issue finale sera un bon test pour la crédibilité de la France en Europe. Gloups !

De l’opposition entre la France et l’Allemagne sur la signature du traité Mercosur, on peut déduire plusieurs points essentiels.

  • le traité du Mercosur devrait fortement nuire à la position des petits producteurs agricoles européens, notamment dans la filière viande, dans la volaille ou dans l’industrie sucrière
  • en revanche, le Mercosur prévoit une suppression des barrières tarifaires pour le vin, les spiritueux, les olives, les pêches en conserve et le chocolat, qui peuvent intéresser des filières agricoles françaises
  • les industriels européens sont largement favorables à ce traité qui leur permettra de développer des marchés convoités par la Chine et les USA
  • en France, un acteur comme Stellantis (Peugeot, Citroën) piaffe d’impatience pour signer un texte qui lui ouvrira la possibilité d’installer des usines pour concurrencer les producteurs automobiles allemands déjà installés
  • le choix à opérer ne se limite donc pas à une alternative simpliste entre protectionnisme et libre-échange, il concerne notre ambition ou non de rester une puissance industrielle
  • la stratégie de Macron (et plus largement des responsables européens) qui consiste à ne pas expliquer les choix de l’Union se révèle ici désastreuse, car elle contribue à simplifier à outrance un débat crucial pour notre avenir
  • toute la difficulté est d’expliquer à l’opinion française qu’il faut arbitrer entre plusieurs mouvements contradictoires du monde contemporain, et qu’aucun choix manichéen n’est tenable

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La France dépense autant pour sa protection sociale que les USA pour leur armée…

Hier, Démocrates et Républicains américains se sont mis d’accord sur une augmentation du plafond de la dette et sur une répartition des dépenses pour 2024. Cet accord vise à éviter une crise de shutdown en plein milieu de la campagne électorale. Il prévoit que le Pentagone bénéficiera d’un budget de 886 milliards $. Un chiffre à rapprocher singulièrement des dépenses de protection sociale en France : plus de 850 milliards €. Si la France transformait son budget social en armement, elle deviendrait la première puissance mondiale…

L’actualité permet parfois des rapprochements malencontreux, ou particulièrement révélateurs.

Ainsi, hier, on apprenait que Républicains et Démocrates s’étaient mis d’accord sur des plafonds de dépenses pour 2024, afin d’éviter un shutdown en plein milieu de la campagne électorale. Le résultat est intéressant en soi : 704 milliards$ pour les dépenses non-militaires, et 886 milliards$ pour les dépenses du Pentagone.

Cette répartition est en soi intéressante. Elle rappelle le poids du complexe militaro-industriel dans la décision publique chez l’ami américain.

De façon tout aussi instructive, le Monde relevait à la mi-décembre le poids total des dépenses de protection sociale en France en 2022 : pratiquement 850 milliards€.

Je sais bien que beaucoup de Français s’imaginent vivre dans un horrible système néo-libéral où l’Etat se désinvestit de la protection sociale. Mais enfin, les chiffres montrent le contraire : la France est un pays plus socialisé et socialisant que jamais. Au point que si nos dépenses sociales devenaient des dépenses militaires, nous aurions la première armée du monde, au moins par son budget.

En soi, il est peut-être temps de réfléchir sur nos priorités : peut-on rester une grande puissance quand ce que les uns dépensent en armement est, chez nous, dépensé en allocations en tous genres ?

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Quand Trump donne une leçon de libre-échange à Macron… et aux Français

On sait que les français sont largement fâchés (et ce n’est pas nouveau) avec le libre-échange, qualifié par principe de concurrence déloyale, sauf lorsqu’il leur profite, bien entendu. Ainsi, beaucoup de Français sont scandalisés que le transport ferroviaire soit ouvert à la concurrence en France, mais se félicite que la SNCF remporte des marchés en Espagne ou ailleurs. Et ainsi de suite… On doit à Donald Trump d’avoir illustré avec un sens de la pédagogie qui n’appartient qu’à lui cette courte vue à la Française où il imite Emmanuel Macron avec un sens consommé de l’humour et même du sarcasme…

« Vous connaissez Macron ? Un gars très sympa ». Lors d’un meeting à Mason City (Iowa), @realDonaldTrump fanfaronne aux dépends d’@EmmanuelMacron (et tente d’imiter l’accent francais). NB: Il fait référence en toute vraisemblance à la taxe GAFA… que la France n’a pas retirée pic.twitter.com/lhF4pS30k9

— Alexis Buisson (@alexisbuisson) January 6, 2024

Quoi de mieux qu’un extrait de Donald Trump pour expliquer aux Français que l’éloge du protectionnisme et la phobie du libre-échangen ne produisent pas forcément le résultat escompté dans la vie quotidienne.

Dans cet extraite de discours de campagne où Donald Trump se moque d’Emmanuel Macron, l’ex-Président et probablement futur Président, tout “isolationniste” qu’il soit, rappelle le principe élémentaire du protectionnisme : si un pays impose des barrières protectionnistes aux autres, il est lui-même victime d’une mise à l’index… Il suffit de quelques secondes à Donald Trump pour l’expliquer aux Français : si nous voulons votre notre vin et notre Champagne à l’étranger, nous nous tirons une balle dans le pied (et même deux) en imposant des barrières douanières aux pays où nous les exportons.

Voilà un principe de réciprocité à ne jamais oublier…

Bien évidemment, ce petit rappel laisse entière la question pour laquelle la Chine est le seul pays qui exporte sans importer… et sans s’exposer aux foudes de l’OMC.

D’ici là, n’oublions jamais que la France, qui importe beaucoup plus qu’elle n’exporte, sera la première victime du protectionnisme mondial…

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Une étude confirme les séquelles des confinements sur la santé

Pendant la pandémie du Covid-19, plusieurs pays du monde ont dû prendre des mesures draconiennes pour limiter la propagation du virus. Le confinement en fait partie. Aux Pays-Bas, un groupe de scientifique a mené une nouvelle étude pour identifier l’impact du verrouillage pendant le Covid-19 sur la santé et les comportements de protection de la santé.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les confinements ont été largement utilisés par les gouvernements du monde entier pour contenir le virus. Ils n’ont aucune vertu médicale, leur unique justification a résidé dans le fait d’étaler dans le temps les vagues de contamination afin d’améliorer la prise en charge des patients critiques. Une nouvelle étude suggère que les mesures gouvernementales mises en place pour gérer l’épidémie aux Pays-Bas ont touché différemment les personnes atteintes de maladies chroniques et les résidents des zones urbaines,

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La sécurité sociale, une forme régressive de protection sociale

Dernier contenu pédagogique de cette trêve hivernale : une explication sur la sécurité sociale et sa logique à destination des débutants. La sécurité sociale fait partie des grands fantasmes contemporains d’une France avachie et gavée d’aides publiques. Mais à quel besoin social correspond-elle réellement ? Celui d’une protection efficace contre les risques de la vie, ou celui d’un contrôle vertical de la société ?

Pour comprendre la sécurité sociale, il faut avoir en tête plusieurs éléments.

  • la sécurité sociale est la forme “germanisée”, dite bismarckienne, c’est-à-dire contrôlante, de la protection sociale
  • la forme mutualiste, typique de la France du XIXè siècle, reposait sur l’ordre spontané et le libre choix des assurés
  • l’importation du modèle bismarckien fut promue dans les années 30 par le Conseil d’Etat
  • les conseillers d’Etat (en particulier Parodi et Laroque) ont posé les premiers jalons de la sécurité sociale dès 1940, avec la mise sur pied de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés, qui a lancé la retraite par répartition à 65 ans
  • en 1946, les ministres communistes limitent les dégâts en exonérant les grands bataillons de la CGT de l’obligation de rejoindre la sécurité sociale
  • après le traité de Maastricht, la France fait le choix d’intégrer les comptes de la Sécurité Sociale aux comptes publics, là où nos voisins européens disposant d’un modèle bismarckien feront le choix d’une ouverture à la concurrence pour éviter la nationalisation du système

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