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À partir d’avant-hierPila's blog

Réparation d’une mini-chaine Dynabass DBT150

Par : Pila

Cet article décrit la réparation d'une minichaine Dynabass DBT150, qui refusait obstinément de s'allumer.

La DBT150 est une minichaine sur pied, avec fonctions radio / CD / USB / AUX / Bluetooth... et celle-ci refuse de fonctionner !

On y découvre que le transformateur d'alimentation est endommagé au delà de toute possible réparation, et comment contourner le problème en remplaçant toute l'alimentation par des éléments courants.

La séparation du pied, puis le démontage du panneau arrière s'effectuent en retirant les multiples vis de la face arrière :

L'intérieur est spartiate...

Mes premiers soupçons se portent sur la carte située entre la prise secteur et le transformateur :

Le rôle de cette carte semble être de commuter, sur demande du microcontrôleur central, l'alimentation du transformateur général. Soit celui-ci est relié directement au secteur, soit il l'est à travers le condensateur rouge. S'agirait-il d'une bizarrerie visant à respecter les normes de consommation en réduisant la consommation du transformateur lorsque l'appareil est en mode de veille ?

Quoi qu'il en soit, la carte est rapidement mise hors de cause, le primaire du transformateur s'avère être ouvert. La cause semble être une diode de redressement située sur l'un des enroulements secondaires du transformateur qui est en court circuit ; le secondaire du transformateur s'est alors retrouvé en court circuit une alternance sur 2, causant un fort échauffement, et le déclenchement du thermofusible intégré à son enroulement primaire.

Feu le transformateur d'alimentation

Malheureusement, la construction du transformateur empêche toute tentative de débobinage / réparation de ce dernier, et ses caractéristiques non standard prohibent l'obtention d'une pièce de remplacement. Il va donc falloir recréer une alimentation complète. Commençons par étudier la topologie du système :

 

L'alimentation utilise 2 enroulements secondaires du transformateur

Étrangement, le bloc lecteur CD / USB est alimenté par un enroulement dédié du transformateur, son alimentation est totalement isolée du reste de l’électronique sur la carte principale. Cette conception m'a initialement fait craindre que les deux rails d'alimentation ne partagent pas la même masse, ce qui aurait compliqué la réalisation d'une nouvelle alimentation basée sur des éléments préexistants. Heureusement, les masses sont en réalité raccordées au sein du bloc lecteur CD / USB. Le fait de ne pas les raccorder sur la carte principale a probablement pour objectif réduire le bruit qui pourrait être causé par une boucle de masse.

Cependant, lors de la réalisation de la nouvelle alimentation, je vais devoir mettre en commun les masses au niveau de l'alimentation. Je prévois en effet une alimentation principale délivrant la tension de 26V, et l'emploi d'un convertisseur buck (DC/DC non isolé) pour générer la seconde alimentation destinée au bloc lecteur CD / USB. Ne pas raccorder la masse au niveau de l'alimentation signifierait que tout le courant retournant du bloc lecteur CD/USB circulerait à travers la masse du câble de petite section destiné aux signaux audio, ce qui au mieux dégraderait la qualité sonore de façon bien plus marquée d'une boucle de masse, ou au pire pourrait endommager ce câble.

Le schéma de la nouvelle alimentation est le suivant :

La topologie de la nouvelle alimentation

Celle-ci repose sur un chargeur de PC portable pour générer la tension principale de 19V alimentation l'amplificateur et l'essentiel de l'électronique. Bien qu'inférieure à la tension originale de 26V, celle-ci devrait suffire à délivrer un niveau sonore satisfaisant. Un module DC/DC à base de LM2596, qui prend place dans l’alcôve du transformateur, permet de générer la tension d'alimentation de 11V pour le bloc lecteur CD / USB.

Les raccordements du convertisseur DC/DC et du chargeur de PC portable sont réalisés à la place des ponts de diodes

L'emplacement original de la connectique secteur contient maintenant le raccordement du chargeur de PC portable

Vient le moment fatidique, la mise sous tension !

Tout fonctionne parfaitement, aucune saturation détectable à l'oreille (c'était ma principale inquiétude quant à l'emploi d'une tension plus faible que celle d'origine)

La chaine en fonctionnement avec sa nouvelle alimentation

Un effet intéressant lié à l'utilisation d'une alimentation à découpage à place de l'ancienne alimentation : lorsque l'on débranche le secteur, l'alimentation se maintient pendant plusieurs seconde (le chargeur de PC portable est prévu pour délivrer jusqu'à 4A, ici on consomme rarement plus de 0.5A). Donc pas d'interruption de la musique en cas de micro-coupure du réseau EDF !

En espérant que si toi lecteur tu es arrivé jusqu'ici, c'est que cet article t'a permis de réparer ta minichaine 😉

Asus GTX780 ROG Poseidon : Réparation du système de refroidissement

Par : Pila

Commercialisée par ASUS début 2014, la GTX780 ROG Poseidon est une carte graphique haut de gamme, dotée de 3 Go de VRAM, et d'un système de refroidissement hybride : celui-ci est en effet composé d'un large dissipateur, épaulé par 3 caloducs, et refroidit par 2 ventilateurs, mais intègre également un (court) circuit eau, permettant un refroidissement par watercooling.

Ce système de refroidissement est également muni d'un logo "Republic Of Gamer" rouge clignotant, jouant sans aucun doute un rôle extrêmement important dans le fonctionnement de la carte, tel que changer un PC en discothèque, ou pire encore ...

l'ASUS GTX780 ROG POSEIDON (ventilateurs débranché)

Et c'est justement ce système de refroidissement qui m'a donnée du fil à retordre, puisqu'un beau jour, les ventilateurs ont tout bonnement cessé de fonctionner. Si cela ne pose aucun problème visible en utilisation bureautique de la carte (la fréquence ainsi que la tension d'alimentation du GPU étant fortement réduites dans ce type d'utilisation, la faible dissipation thermique qui en résulte permet de maintenir le GPU dans une plage de température acceptable, même sans aucun ventilateur en fonction), lors d'une utilisation pour du rendu 3D (principalement en jeu), c'est une toute autre histoire, la température du GPU augmentant rapidement de manière alarmante, jusqu'à son arrêt pur et simple, provoquant une perte de l'affichage jusqu'au redémarrage de la machine.

J'ai donc entrepris d'en réparer le système de refroidissement ...

Les 2 ventilateurs ne démarrant pas, mais tournant cependant librement sur leur axe, ma première hypothèse fut que le contrôleur des ventilateurs, intégré à la carte, avait cessé de fonctionner. Pour vérifier cela, rien de plus simple, il suffit de démonter les ventilateurs, et de les tester indépendamment. Séparer les les ventilateurs du dissipateur n'est pas une mince affaire, et implique de se battre contre plusieurs clips plastiques, visibles après coup sur la photo ci dessous :

Les ventilateurs enfin séparés du dissipateur

Les ventilateurs sont alors testés séparément, à l'aide d'une alimentation de laboratoire, réglée pour fournir 12V (1A max) via le connecteur 5 points qui les relie normalement à la carte graphique, et ...

Rien ne se passe ....

Comment ça, rien ?? Enfin, pas exactement rien, l'alimentation de labo indique 0V, 1A, c'est un court circuit franc ! Fichtre, un des ventilateurs est sans doute décédé ...

Avant d'aller plus loin, observons le câblage des dits ventilateurs : comme écrit précédemment, ceux-ci sont raccordés à la carte graphique par le biais d'un connecteur 5 points, véhiculant les signaux suivants : Masse, +12V, commande PWM pour la vitesse, ainsi que 2 signaux de retour indiquant la vitesse effective de chaque ventilateur. De ce connecteur partent 2 séries de fils : l'une va sur un ventilateur, tandis que l'autre dessert un second connecteur, d'où partent également 2 séries de fils : l'une desservant le second ventilateur, et l'autre alimentant le logo ROG clignotant.

Et si ... ?

Essayons à nouveau avec le fameux logo ROG débranché :

Le logo ROG débranché, les ventilateurs reviennent à la vie

Cette fois, les ventilateurs s'animent ! Plus de court circuit, qui provenait donc du logo clignotant.

En le démontant, on découvre un PCB relativement simple, comportant quelques leds, un jeu d'AOP LM324, ainsi que quelques composants génériques, rien de bien folichon :

Je n'ai pas pris le temps d'autopsier ce module, peu importe, son fonctionnement était agaçant de toute façon...

Ses ventilateurs réinstallés, la carte prend place dans mon PC, et c'est l'instant fatidique : démarrage !

la GTX780 en phase de test

Et les ventilateurs ne tournent toujours pas...

Ce qui, après réflexion, semble assez logique : un court circuit aussi franc que celui qui a eu lieu ici sur l'alimentation des ventilateurs à forcément endommagé le circuit d'alimentation des ventilateurs. Sans doute trouvera-t-on une piste brulée, ou un shunt grillé sur le PCB de la carte.

Cette recherche nécessite de séparer le système refroidissement du PCB de la carte, opération que j'avais jusqu'alors soigneusement évitée, étant précédemment en pénurie de pâte thermique, indispensable lors du ré-assemblage pour remplacer la pâte thermique d'origine, qui ne survit pas au démontage.

Le système de refroidissement séparé du PCB

Une fois le PCB entièrement accessible, on s’intéresse aux pistes menant au connecteur 5 pins qui alimente les ventilateurs. Et il ne faut pas longtemps pour identifier un coupable potentiel :

Juste à coté du connecteur, ce shunt semble avoir rendu l’âme

A proximité du connecteur, raccordé à la broche délivrant le +12V au système de refroidissement, une résistance marquée 0 (ayant donc un rôle de shunt ou de fusible) porte des traces de dommages. Elle est immédiatement remplacée :

La résistance remplacée. note pour la prochaine fois : acheter du nettoyant de flux

Une fois la résistance remplacée, la carte est réassemblée, le GPU recouvert de pâte thermique Artic Silver MX2, et reprend place dans mon PC.

Démarrage, et les ventilateurs s'animent enfin !

Windows se lance sans problème, mais surtout, la carte reste en fonctionnement lors d'applications 3D, avec des températures honorables de l'ordre de 70 °C !

Bref, une franche réussite. Il est cependant dommage que cette panne soit causé par un élément aussi insignifiant (et inutile) que le logo clignotant ! Il aurait été sage de la part d'ASUS de lui fournir son propre rail 12V, ou encore plus simplement, de le doter de son propre fusible, afin que sa défaillance n'interfère pas avec le fonctionnement du système de refroidissement !

Machine a pince EXPENDEDORA « A-BIFUCA » : Configuration et mod

Par : Pila

Ayant été confronté à la configuration de cette machine à pince, et devant le peu de documentation disponible sur le web, j’ai décidé de rédiger ce bref article regroupant mon expérience avec cette machine

source : http://www.mapefe.com/gruas.html

Configuration

La configuration s’effectue en enclenchant l’interrupteur situé derrière le monnayeur. Attention, contrairement aux apparences, il s’agit d’un interrupteur 2 à positions stables : 1 appui passe en mode configuration, et un second appui est nécessaire pour en sortir.

Les différents paramètres sont reconnaissables par leur numéro sur l’afficheur 7 segment. On passe au paramètre suivant en poussant le joystick vers la gauche, et on change la valeur en poussant le joystick vers la droite. Certains paramètres ne sont pas modifiables, comme les compteurs de nombre de parties.

L’ensemble des paramètres disponibles sont regroupés dans le tableau suivant. Malheureusement, le rôle de certains m’échappent encore (la fonction de ces paramètres est marquée d’un point d’interrogation dans le tableau), si vous en savez plus, n’hésitez pas à me contacter, je mettrai à jour cet article.

ParamètreValeur origValeurs possiblesIncrémentFonction
10[0:1]1?
210[0:10]1Nombre arrêt descente pince possibles
30[0:1]1Descente pince dans conduit
4500 + [50:99]1Rentabilité ?
50[0:1]1Désactiver son descente pince
60[0:1]1Désactiver autre son ( son gagnant ) ?
70 4155Compteur nombre de crédits
80 0622Compteur parties gagnées
90 0002Compteur triche monayeur ?
10?
1110[10:30]5Durée partie
122[0:10]1Nombre de pièces (1€) pour jouer
131[0:10]1Nombre de parties
140[0:1]1Autoriser mouvement pince au sol
151[0:1]1?
160[0:1]1?

Pour valider la configuration souhaitée, il suffit de repasser en mode exploitation, en appuyant sur le bouton situé derrière le moniteur.

Mise en lecture seule de l’EEPROM

Dans l’environnement où cette machine est utilisée (coupures de courant fréquentes), il est vite apparu que cette machine avait un gros défaut de fiabilité. Des dysfonctionnement réguliers, allant du changement de valeur aléatoire de certains paramètres de la configuration, au refus pur et simple d’accepter des pièces, furent observés. Tous ayant pour point commun des valeurs aberrantes de certains paramètres ( parfois totalement en dehors de la gamme de valeurs possibles ). Il est vite devenu évident que l’EEPROM stockant les paramètres devenant corrompue, probablement à la suite d’une coupure de courant intervenue au mauvais moment (lors de l’écriture de l’EEPROM).

Située dans un coin de la carte, il s’agit d’une CI 24LC04B, une EEPROM 4K interfacée en I²C, produite par Microchip.

La documentation de ce CI indique qu’une broche (nommée WP), permet, en la raccordant au VCC, d’empêcher l’écriture de l’EEPROM, ce qui résoudrait sans doute mon problème de fiabilité !
Malheureusement, cette broche est reliée à la masse via une piste située juste en dessous de l’EEPROM. Il est donc d’abord nécessaire de dessouder cette dernière, pour pouvoir couper cette piste :

Ensuite, il ne reste plus qu’à réinstaller l’EEPROM, une résistance de 1kohms tirant cette broche à la masse, et un petit cavalier permettant de la raccorder directement au VCC, engageant ainsi la protection en écriture :

Attention tout de même : il est nécessaire de retirer le cavalier avant de modifier la configuration de la machine, sans quoi les modifications ne seront pas appliquées. De plus, en cas de coupure de courant pendant une partie, les crédits en cours ne sont plus sauvegardés ! Dans mon cas, la machine étant exploitée comme objet de décoration, il s’agit plus d’un avantage que d’un inconvénient.

Modification du monnayeur

Cette machine étant utilisée en décoration et comme objet de loisir, le monnayeur a été retiré, et remplacé par un détecteur optique ( réalisé à partir d’un détecteur optique à fourche), créditant toute pièce et la rendant immédiatement au joueur. Quelques photos de cette modification :

  • La fourche optique donneuse
  • La partie émetteur/bornier
  • La partie émetteur installée
  • La partie récepteur installée dans le monnayteur modifié (retrait du bloc monnayeur, replacé par un guide pièce en plexiglas doté de chicanes pour ralentir la pièce)
  • Récepteur, coté pistes
  • Emetteur, coté piste

Si cet article vous a été d’une aide précieuse, ou si vous pensez qu’une information est manquante, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !

ESP32 : Un script bash pour paramétrer les variables d’environnement

Par : Pila

Attention : valable uniquement pour les versions de ESP-IDF non basées sur CMAKE ( versions < 4.0 )

Travaillant actuellement sur un projet nécessitant une interface audio en bluetooth, je me suis tourné vers la solution la plus en vogue, l’ESP32.

Embarquant Wifi, Bluetooth (dont BLE), un CPU dual core avec 4 Mo de Flash, mais également très abordable, il dispose également d’un SDK entièrement open-source, très bien documenté !

La procédure d’installation de ce SDK nécessitant de modifier certaines variables d’environnement ( en particulier la variable PATH ), et n’aimant pas modifier des éléments aussi critiques du système ( il est possible en modifier de PATH de remplacer certaines commandes du système à l’insu de l’utilisateur ! ), j’ai donc, avant toute expérimentation avec l’ESP32, pris le temps d’écrire un petit script bash.

Ce script permet de démarrer un nouvel interpréteur BASH contenant les variables d’environnements permettant le bon fonctionnement du SDK ESP32, sans affecter les variables d’environnement utilisées par tous les autres terminaux du système. De plus, il possède un prompt de commande personnalisé, afin de distinguer rapidement le terminal utilisé pour le SDK.

Son contenu, succin, est le suivant :

!/bin/bash
bash --rcfile <(cat ~/.bashrc; echo 'PS1="\e[33;1mesp32 \$\e[0m "' ; echo 'export PATH="$HOME/esp32/xtensa-esp32-elf/bin:$PATH"' ; echo 'export IDF_PATH="$HOME/esp32/esp-idf"')

Attention : il est supposé que l’ensemble des fichiers nécessaires au SDK se trouvent dans le dossier ~/esp32. Si ce n’est pas le cas, modifier les chemins en conséquence

Il suffit d’exécuter le script pour obtenir un interpréteur BASH adéquat, et de quitter l’interpréteur (commande »exit », ou CTRL+D) pour revenir à un terminal normal.

J’ai testé son fonctionnement quelques heures, et en suis tout à fait satisfait. N’hésitez pas à me communiquer tout bug, ou amélioration possible !

Acer SW5-011 : Installer Ubuntu

Par : Pila

Préparation d’une clé USB bootable

Bien qu’étant un système 64 bits, la tablette est dotée d’un firmware UEFI en 32 bits, non supporté par la plupart des ISOs Linux standard. Pour créer une clé USB bootable sur cette tablette, procéder comme suit :

Depuis une autre machine sous Linux, récupérer une image ISO 64 bits de la distribution souhaitée. Dans mon cas, il s’agit d’une Ubuntu 19.04, pour sa facilité d’utilisation avec un écran tactile, et la présence par défaut d’un noyau récent prenant en charge le matériel de la tablette ( en particulier la carte Wifi interfacée en SDIO, qui pose des problèmes avec des noyaux plus anciens ).

Insérer la clé USB qui recevra l’image ISO. Utiliser dmesg pour identifier son nom de périphérique. Ici je la nommerai /dev/sdX où X est à remplacer par la lettre adaptée à votre cas. La formater et y créer une partition de type EFI, qu’on montera dans le répertoire /mnt, grâce aux commandes suivantes :

$ sudo sgdisk --zap-all /dev/sdX
$ sudo sgdisk --new=1:0:0 --typecode=1:ef00 /dev/sdX
$ sudo mount -t vfat /dev/sdc1 /mnt

Y extraire le contenu de l »image ISO Linux téléchargée :

$ sudo 7z x /home/pila/Téléchargements/ubuntu-19.04-desktop-amd64.iso -o/mnt/

Récupérer le fichier bootia32.efi à l’URL suivante : https://github.com/jfwells/linux-asus-t100ta/blob/master/boot/bootia32.efi
Il s’agit d’un grub compilé pour EFI 32 bits, que l’on va maintenant copier dans le dossier EFI de la clé USB :

$ sudo cp Téléchargements/bootia32.efi /mnt/EFI/boot

La clé USB est maintenant prête, il ne reste plus qu’à la démonter proprement :

$ sudo umount /mnt

sources :
http://www.cedric-augustin.eu/index.php?post/2015/08/24/Installer-Ubuntu-1504-sur-un-Acer-Aspire-switch-10

Kit E-Paper pour Beolink 5000

Par : Pila
Ma Beolink 5000, après le remplacement de son écran défaillant par un afficheur E-Paper

Produite entre 1991 et 1996 par le fabricant danois Bang & Olufsen, la Beolink 5000 est une télécommande permettant de contrôler les différents appareils de la marque, ainsi que de monitorer leur état grâce à l’écran LCD translucide présent à son extrémité. Ce modèle représentait en son temps l’état de l’art dans le domaine des télécommandes multimédia.

Malheureusement, bon nombre de ces télécommandes ont maintenant 30 ans d’age, et si certains composants vieillissants sont facilement remplacés ( notamment les condensateurs électrochimiques assurant la stabilité de la communication infrarouge ), les adhésifs chargés de maintenir en place l’écran et sa nappe montrent eux aussi des signes de faiblesse, avec pour conséquence un détachement partiel ou complet de la nappe de l’écran, ce dernier perdant de ce fait ses capacités d’affichage. La grande majorité des télécommandes encore existantes sont affectées par cette maladie. Certaines fonctions qui requièrent un écran fonctionnel, telles que le paramétrage de la télécommande, ou des équipements associés, deviennent alors inutilisables.

L’exemplaire en ma possession présentait un état encore plus dramatique, l’écran complètement séparé de la télécommande, la nappe le raccordant à son électronique de contrôle s’étant déchirée sous son poids. J’ai décidé de consacré une partie de mon temps libre de l’année dernière à la conception d’un remplacement.

L’écran LCD d’origine, translucide, et collé sur une plaque de verre trempé, est conçu spécialement pour cette usage, tout comme la nappe qui le relie à son contrôleur. Peu de chances de trouver un remplacement ou un équivalent, sans parler de l’équipement nécessaire au raccord de sa nappe. Ma recherche s’orientait initialement vers les afficheur OLED transparent, ayant dans l’idée d’ajouter une touche moderne à cette télécommande ( les afficheurs OLED étant capable d’émettre leur propre lumière, tandis qu’un afficheur LCD ne peut que la bloquer ). Si je n’ai pas pu identifier de modèle dont les dimensions permettraient son intégration en lieu et place de l’afficheur LCD d’origine, il existe un autre type d’afficheur qui accepte de se prêter à ce jeux : il s’agit d’un afficheur E-Paper.

Utilisés principalement dans les liseuses électroniques, les afficheurs E-Paper ont une apparence semblable à celle du papier, offrant un contraste inégalé, et la capacité de conserver leur affichage sans alimentation, au prix d’un temps de rafraîchissement particulièrement long, pouvant durer plusieurs secondes.

Ayant maintenant une solution possible, je me suis attelé à la conception d’un circuit capable de contrôler l’afficheur E-Paper, occupant le ( faible ) volume mécanique disponible dans la télécommande, et interprétant les commandes d’affichage transmises par le microprocesseur de la télécommande à la place du contrôleur LCD d’origine.

Le PCB supérieur de la Beolink 5000, avec le contrôleur LCD d’origine, la nappe de l’écran LCD sectionnée

La tâche s’est avérée plus ardue que prévu, notamment car l’écran d’origine étant transparent, il est peut être lu d’un coté ou de l’autre en fonction du coté où sont situés les boutons en rapport avec la situation. Dans le cas d’un texte lisible par l’arrière, certains caractères ne sont pas transmis par le microprocesseur sous forme de texte, mais sous forme de bitmap, nécessitant la reconnaissance du caractère correspondant avant de pouvoir l’afficher. ( L’affichage direct des bitmaps n’est pas possible, la résolution de l’afficheur E-Paper n’étant pas un multiple de la résolution de l’afficheur d’origine ).

Le résultat est le suivant, et s’intègre directement dans la télécommande.

Le PCB d’interface, soudé directement sur le PCB supérieur de la télécommande
L’écran de démarrage affichage la version du firmware
Menu de configuration de la télécommande
Au dos, le support de l’afficheur, réalisé par impression 3D
L’afficheur E-Paper raccordé au PCB d’interface

Fonctionnalités principales :

  • Afficheur E-Paper lisible depuis l’avant.
  • Supporte tous les textes et indicateurs de l’afficheur LCD d’origine.
  • Texte en haut résolution ( 29*14 pixels par caractères, contre 7*5 d’origine )
  • Écran de veille.
  • Basse consommation : Pas de dégradation significative de l’autonomie de la télécommande.
  • Indicateur de batterie faible.

Le « clignotement » pendant le rafraîchissement, tel que visible sur la vidéo ci-jointe, est normal et inhérent à ce type d’afficheur.

Un guide d’installation en PDF est disponible ci dessous :

Un kit contient :

  • L’afficheur E-Paper.
  • Le PCB d’interface.
  • Le support de l’afficheur, imprimé en 3D.
  • Un fil ( nécessaire pour raccorder le VBAT sur le PCB )

L’installation nécessite des compétences et de l’équipement de soudure électronique ( notamment une station de soudure, et une station à air chaud ), ainsi que de manipuler délicatement des pièces chaudes ( pour séparer la plaque de verre de l’écran )

Contactez moi pour acheter un kit. Je peux également réaliser l’installation sur votre télécommande.

Liens : Fil sur le Forum Beoworld ( anglais )

Par soucis d’exhaustivité, ci dessous des photos des premières itérations de PCB :

Mk1 PCB : Preuve de concept
Mk2 PCB : Première intégration physique dans la télécommande

Si vous etes interessés, jetez aussi un oeil à BEOTOOTH 5500 : Un récepteur Bluetooth compatible Datalink

Réparation d’un « boitier à chaine » STILE RF

Par : Pila

Le « boitier à chaine » STILE RF est un appareil permettant l’ouverture / fermeture d’une fenêtre battante à l’aide d’une télécommande.

Photo du STILE RF
Boitier à chaine STILE RF

L’exemplaire en ma possession refuse totalement de fonctionner, et ne donne aucun signe de vie. Voyons si il est possible de le réparer.

Le démontage est rapide, il suffit de dévisser 7 vis pour retirer le capot arrière, puis 2 vis supplémentaires libèrent le mécanisme de la chaîne, révélant l’électronique de contrôle.

Photo PCB électronique STILE RF
L’électronique de contrôle est logée sous la chaîne.

Le principe de fonctionnement est sommaire : un moteur 230V à double enroulement ( un pour chaque sens ) est piloté par 2 relais sur la carte électronique . Un microcontrôleur R5F2126 se charge de leur contrôle, en fonction de l’état de 3 microswitchs indiquant la position de la chaîne, ainsi que des ordres de la télécommande, reçus par un récepteur radio Si4355 de chez Silicon Labs. Une EEPROM ( de type 93xx66 ) est présente, probablement pour stocker les codes des télécommandes associées. Un régulateur BUCK ( no isolé ) fourni la tension de 12V utilisée pour le pilotage des relais, à partir de laquelle un régulateur linéaire fourni une tension de 3.3V pour l’alimentation de la logique.

Je misais à priori sur une défaillance du régulateur BUCK ( problème courant sur ce type de montages ), mais après une mesure rapide des tensions ( attention ! pas d’isolation du secteur, toute l’électronique est à un potentiel dangereux ! ), il s’avère que toutes sont présentes. Pour la suite je déconnecte l’alimentation 230V, et fourni le 12V à partir d’une alimentation de laboratoire, pour pouvoir expérimenter sans risque.

Les transistor assurant le contrôle des relais, ainsi que les sorties du microcontrôleur les pilotant sont testées à ohmmètres, et ne semble pas endommagés.

Je décide alors d’instrumenter les broches d’ I/O de l’EEPROM ainsi que du récepteur radio, afin de vérifier le bon fonctionnement du microcontrôleur. J’y trouve de l’activité à la mise sous tension du système ( lecture de l’EEPROM et configuration du récepteur radio ), mais également à chaque appui sur un bouton de la télécommande : le microcontrôleur semble donc opérationnel ! Dans ce cas, pourquoi les relais ne sont-ils jamais pilotés ?

Je trouve un début de réponse dans le manuel utilisateur : La télécommande est associée à l’appareil à sa première mise sous tension ; par la suite il faut disposer d’une télécommande fonctionnelle associée pour pouvoir en associer une nouvelle.

Et si ? Et si ma télécommande n’était plus associée à cet appareil ? Les symptômes seraient identiques !

L’empreinte pour un bouton poussoir est présente sur le PCB, mais non peuplée. Peut-être s’agit-il d’un bouton d’association, finalement non monté ? Court-circuiter ses broches provoque un BIP du buzzer, mais rien de plus.

Il me faut un moyen de retourner l’appareil à sa configuration d’usine. Je décide d’effacer l’EEPROM présente sur la carte. Pour cela, le microcontrôleur est désactivé en raccordant sa broche RESET à la masse, afin de l’empêcher de manipuler les I/O de l’EEPROM, que je raccordes par ailleurs à une carte de développement ESP32 ( idéale, car en logique 3.3V ). Cette carte est programmée pour lire chaque adresse de l’EEPROM, en effacer le contenu, et effectuer une nouvelle lecture pour valider que l’effacement est effectif. Ce programme est disponible dans l’archive ci-dessous.

Une fois sa tâche accomplie, la carte ESP32 est déconnectée, et l’alimentation de l’appareil coupée, puis restaurée. 3 bips se font entendre, indiquant d’après le manuel utilisateur qu’aucune télécommande n’est associée. Je procède à l’association de la télécommande, et après appui sur un des boutons : Victoire ! Un des relais commute ! Le moteur ne tourne pas, mais c’est attendu, l’appareil n’est pas raccordé au secteur, je ne lui fourni d’une alimentation +12V . L’appareil est rapidement remonté, alimenté, et je peux constater que la chaîne est bien mise en mouvement en fonction des ordres de la télécommande !

Je n’ai pas du déterminer qui, de l’appareil ou de sa télécommande, est à l’origine de cette défaillance. Il ne semble pas y avoir de code de correction d’erreur permettant de détecter une corruption de l’EEPROM, mais son écriture est interdite à sa mise sous tension, et doit être déverrouillée par l’envoi d’une commande spécifique. Du coté de la télécommande, pas d’EEPROM, le code est probablement stocké directement dans son microcontrôleur. Quelle qu’en soit la cause, ce mode de défaillance, purement logiciel, est incroyablement stupide, l’appareil est rendu inutilisable alors qu’il est en parfait état de fonctionnement ! Pourquoi le fabricant n’a-t-il par prévu une procédure permettant d’associer une nouvelle télécommande sans disposer d’une télécommande précédemment associée ?? Disposer de 2 télécommande permettrait-il de mitiger le problème ? ( en utilisant la seconde télécommande pour associer à nouveau une télécommande « oubliée » ).

Linux Mint / Ubuntu : Transmettre les informations de lecture multimédia via Bluetooth (AVRCP TG)

Par : Pila

Ayant récemment développé un projet de récepteur audio Bluetooth utilisant AVRCP pour récupérer les informations du lecteur multimédia actif, j’ai pu constater que Linux Mint ne communique aucune information sur le média en cours de lecture à travers la liaison Bluetooth.

Après quelques recherche, il s’avère que c’est le démon MPRIS-PROXY qui est chargé de cette fonction, mais celui-ci ne semble pas actif sous Mint. Pire, il est introuvable ni à son emplacement supposé (/bin), ni dans les paquets !

La frayeur est de courte durée, il est bien installé avec le paquet bluez, et se situe à /lib/bluetooth/mpris-proxy.

Il suffit pour l’activer de créer un fichier de configuration pour systemd en mode utilisateur :

$ mkdir ~/.config/systemd/user
$ nano ~/.config/systemd/user/mpris-proxy.service

Y ajouter le contenu suivant :

[Unit]
Description=Forward bluetooth media controls to MPRIS

[Service]
Type=simple
ExecStart=/lib/bluetooth/mpris-proxy

[Install]
WantedBy=default.target

Il ne reste plus qu’à l’activer :

$ systemctl --user start mpris-proxy.service
$ systemctl --user enable mpris-proxy.service

On peut vérifier son bon fonctionnement avec la commande suivante :

$ systemctl --user status mpris-proxy.service

Qui doit nous retourner cette réponse :

Et voilà, les informations de la lecture multimédia (état lecture / pause, piste en cours, et position) sont maintenant accessibles par les périphériques Bluetooth connectés.

BEOTOOTH 5500 : Un récepteur Bluetooth compatible Datalink

Par : Pila

Introduit en 1980 par le fabricant danois Bang & Olufsen avec le système Beolab 8000, le protocole Datalink 80 raccorde par un bus de données les différents appareils d’un même système , offrant à l’utilisateur un contrôle unifié sur ce dernier. Ainsi, une télécommande unique contrôle l’ensemble du système, et commencer la lecture sur un appareil provoque le basculement automatique de l’amplificateur sur l’entrée associée, ainsi que la mise en pause des autres appareils. Le protocole évolue au fil des années, voyant notamment, avec le Beosystem 5500, l’addition d’une transmission en temps réelle de l’état des appareils, alors affiché sur la télécommande (Master Control Panel 5500)

Master Control Panel 5500

Étant propriétaire d’un système 5500 (BEOMASTER 5500, BEOCORD 5500, BEOGRAM CD 5500, et MASTER CONTROL PANEL 5500), j’ai souhaité lui ajouter une fonction Bluetooth audio, qui, contrairement à un adaptateur Bluetooth Audio classique, exploiterait le protocole Datalink pour offrir la même interface de contrôle que les autres éléments du système.

Le BEOMASTER 5500 étant doté d’une entrée TP2 permettant le contrôle d’un second BEOCORD, j’ai entrepris de concevoir un récepteur Bluetooth capable de simuler un BEOCORD 5500 sur le bus Datalink. Ce récepteur relaie les commandes du système (PLAY/PAUSE, etc.) via Bluetooth et transmet les informations sur la piste en cours de lecture au système.

Après un premier prototype à base d’ESP32 ne me donnant par entièrement satisfaction (codec SBC seulement, et stabilité de la connexion marginale), j’ai remanié le projet autour d’un module BM83 de Microchip, et je suis parvenu à un résultat satisfaisant, que j’ai nommé le BEOTOOTH 5500.

Boitier BEOTOOTH 5500

Sous la forme d’un boitier de 66mm de coté, et 27mm de haut, il dispose d’un câble (solidement maintenu en place par un support anti-arrachement) terminé par une prise DIN 7 broches pour se raccorder aux prises TP ou TP2 des équipements B&O, ainsi que d’une prise USB-C pour son alimentation. (5V, 100mA). De part de d’autre de la prise USB-C sont disposées une LED rouge qui indique l’état de la liaison Bluetooth (En veille / Connecté / Appairage), ainsi qu’un bouton poussoir, qui permet par un appui court d’entrer en mode appairage, ou par un appui prolongé (10 secondes) d’oublier tous les appareils appairés.

Ses principales fonctions sont :

  • Transmission d’un signal audio de haute fidélité (codec AAC, et DAC TI PCM5102A) et même niveau que les autres appareils B&O
  • Contrôle de la lecture (Lecture / Pause / Piste suivante et précédente, Avance et retour rapide) à partir des terminaux B&O (Beolink & Master Control Panel)
  • Transmission de l’état actuel au système. (Lecture / Pause / Déconnecté)
  • Transmission au système des informations sur la piste en cours lecture (Numéro de piste / Nombre total de pistes / Compteur de temps de lecture).
  • Arrêt automatique lorsque l’appareil Bluetooth ne transmet pas ou est déconnecté.
  • Démarrage automatique du système lors du lancement de la lecture sur le périphérique Bluetooth.

La vidéo ci dessous démontre ces fonctionnalités :

Le BEOTOOTH 5500 est compatible avec tout appareil doté d’une interface Datalink (DIN 7 broches) et a été testé (par les membres du forum Beoworld) avec les systèmes suivants :

AppareilAffichage du statutNote
Beomaster 5500OuiEtat en temps réel sur entrée TP1 seulement
Beosystem 2500Non
Beocenter 9500Non
Beomaster 5000
BeoMaster 7000OuiStatut affiché sur MCP6500, mais pas sur Beolink 7000 ?
Confirmé OK contrôle et affichage status sur BL7000 et BL5000
Beosound OuvertureNon
MCL2AVNon
Beomaster 4500
BeoSound 3200NonAudio seulement ! Pas de liaison de donnée Datalink !
Compatibilité vérifiée avec différents systèmes

Il est possible de mettre à jour son micrologiciel simplement en le raccordant à un ordinateur (Windows ou Linux) via un câble USB-C.

Le BEOTOOTH 5500 est disponible assemblé et prêt à l’emploi, ou sous forme de kit incluant : la carte électronique préassemblée, la led rouge, le cable, la prise DIN 7 broche, le boitier usiné adéquatement, la pièce de support du câble, la visserie nécessaire, ainsi que l’étiquette. Le kit contient l’ensemble des éléments nécessaires à l’assemblage, mais nécessite des compétences en soudure électronique.

Un guide de montage et d’utilisation (en anglais) est disponible ici : Beotooth_Manual_V1.1

Si vous souhaitez acquérir un BEOTOOTH 5500, ou pour toute question, merci de publier un commentaire avec votre adresse e-mail, et je vous répondrai dans les plus bref délais.

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