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À partir d’avant-hierHashtable

La Macronie tourne au déluge fiscal

Par : h16

La semaine qui vient de s’écouler en Macronie aura été riche de rebondissements subtils que la presse française, toujours au taquet pour regarder ailleurs et nous abreuver de ses non-analyses percutantes de périplaquisme, s’est bien gardée de regrouper pour nous aider à former une image plus claire de la situation actuelle. Pourtant, il y avait fort à dire.

Et si l’on oublie rapidement l’écume des jours sur laquelle la presse s’est focalisée avec application, des petits traverseurs de rue en quête de travail jusqu’aux nervis plus ou moins futés que le Sénat interroge entre deux inutilités législatives, on se retrouve avec une véritable giboulée de taxes ce qui, en cette saison, laisse présager d’un hiver particulièrement rigoureux.

Le mois de janvier prochain est en effet celui auquel, compte-tenu de l’obstination élyséenne, le peuple français goûtera au Prélèvement À la Source. Et même si on part du principe que tout se passera très bien, il n’en reste pas moins que beaucoup de contribuables découvriront cet hiver une fiche de paie sauvagement rabotée.

Or, et c’est là que le tableau d’ensemble commence à prendre tournure, tous les ajustements et autres remises fiscales ne pourront mécaniquement intervenir que plusieurs mois (on parle de 18) après les ponctions opérées. Ce qui veut dire que, même si les calculs de Bercy sont à la fin parfaitement exacts et que tout le monde rentre gentiment dans ses frais comme il faut, les Français vont participer volens nolens à une grande opération « Fais De La Tréso Pour L’État » dont tout indique qu’elle va picoter un peu.

Dans le même temps, tous les autres services de Bercy qui ne sont pas encore mobilisés à la refonte de l’impôt sur le revenu travaillent maintenant d’arrache-pied sur les innovations, ajustements et autres modifications de taxes que le gouvernement a annoncés ces derniers jours. Il y a de quoi faire.

Ainsi, plus question de vendre son matériel d’occasion tranquillement sur internet : tout devra être déclaré, normé, suivi, pisté et finalement fiscalisé.
Bien évidemment, le projet permet de présenter cette nouvelle myriade de réglementations comme le simple désir de taxer proprement les méchants professionnels qui tenteraient de se soustraire à l’obole publique obligatoire. Ceux qui comprennent comment fonctionne l’État français savent pertinemment qu’en pratique, cela se traduira par une nouvelle avoinée des contribuables, tous confondus, professionnels ou non (ces derniers se voyant violemment requalifiés dès qu’il s’agira d’aller renflouer les caisses).

Ainsi, la redevance audiovisuelle qui imposait jusqu’alors de supporter financièrement des monuments télés comme Louis La Brocante ou Plus Belle La Vie va être étendue à tous les supports se rapportant vaguement à la télé. Autrement dit, la simple possession d’un appareil permettant de voir des images animées (mêmes floues, mêmes mal cadrées) sera prétexte à une violente taxation pour assurer au service public sa capacité de continuer à produire ses merdes improbables et de payer la clique néfaste qui s’y ébroue dans des petits cris de jouissance malsains.

Ainsi les carburants continuent-ils de voir leurs prix grimper beaucoup, beaucoup plus vite que les coûts des matières premières. Le tabassage véritablement épileptique du gouvernement sur les automobilistes classe maintenant la possession d’une voiture dans la catégorie du luxe ostentatoire. Bientôt, rouler en Doblo ou en Twingo sera considéré comme un privilège de gros bourgeois et fera froncer les sourcils de tout le clergé républicain, depuis les journalistes jusqu’aux militants écolos.

Notons au passage que les entreprises industrielles consommatrices de gazole ne sont pas plus épargnées : leurs rares avantages fiscaux vont disparaître aussi. Tant qu’à flanquer le pays dans l’ornière, autant s’assurer que ses entreprises y soient précipitées aussi. Égalité, taxes, bisous, tout ça.

Ainsi, l’impôt sur la mort pardon les successions a-t-il subi une intéressante passade de la part de Castaner, Délégué général de LREM, commissionné pour tâter le terrain à ce sujet. Comme tout vendeur de saucisses fiscales, notre ami « en marche » aura donc tenté de faire comprendre qu’une nouvelle bordée de ponctions était nécessaire pour assurer une nouvelle louchée de bonheur citoyen. La levée de boucliers déclenchée aura permis à Macron, le vrai commanditaire de ces saucisses, de rapidement désavouer son vendeur, permettant même au Président d’expliquer qu’on devait « arrêter d’emmerder les retraités ». Seuls les plus naïfs accorderont un peu de crédit à Macron pour une manœuvre aussi transparente.

D’autant que, dans la foulée, question « emmerdement » de retraités, la pédale de frein n’est toujours pas effleurée : alors que certains croyaient être à peu près tirés des griffes de Bercy en se réfugiant au Portugal (qui ne taxe pas les retraités français les dix premières années de leur expatriation), le Conseil à la botte de l’ d’État vient de remettre en cause le principe de non-imposition française de ces retraités expatriés. Autrement dit, les retraités installés au Portugal ont tout intérêt à s’y faire imposer bien vite, au taux le plus bas possible, avant que Bercy ne vienne à nouveau téter goulûment à leur portefeuille.

Vous l’avez compris : en quelques jours, le tempo est donné est c’est celui d’une averse de mauvaises nouvelles fiscales qui s’abat sur le peuple. Tout est prétexte à taxation, amende, vexation fiscale et ponction supplémentaire. Un an après son arrivée au pouvoir, Macron relève avec brio le pari de faire effectivement pire que Hollande.

Certes, sa prestance naturelle le place heureusement au-dessus du clown précédent et lui permet encore de faire figure honorable lors des sommets internationaux. Mais le niveau était si bas que cela n’est plus un exploit, et ses trop nombreuses saillies idiotes ou à l’emporte-pièce, son cruel manque de diplomatie et ses frasques lui ont largement fait perdre de son lustre initial.

N’ayant en rien réussi à réformer le pays, n’ayant pas su utiliser l’élan de son élection pour remettre à plat tout ce qui nécessitait de l’être aussi vite que possible, il est maintenant condamné, comme Hollande avant lui et Sarkozy encore avant, à faire du sociétal, du bricolage à la marge et, surtout, à activer une fois encore le levier fiscal dans des proportions qui ne pourront aboutir qu’à un appauvrissement général et accéléré du pays.

Pire encore : Macron, labellisé libéral par une presse d’incultes et de factieux dogmatiques, s’étant lui-même ouvertement réclamé du libéralisme pendant une campagne toute en nuages conceptuels flous — quand bien même tout ce qu’il fait n’a rien avoir avec et correspond exactement à ce que la démocratie socialiste offre de plus mou — va accroître la haine du peuple pour la seule philosophie réellement apte à remettre le pays sur les bons rails. Systématiquement mis devant la fausse équivalence « bricolages de Macron = (turbo)libéralisme » et compte-tenu des résultats minables qui s’empilent, l’électorat n’aura aucun autre choix que le rejet violent de toute évocation d’une diminution de l’emprise de l’État, de réformes drastiques et réelles ou d’assainissement des comptes publics.

Après un quinquennat complet de stupidités hollandesques, nous nous dirigeons droit vers un quinquennat supplémentaire d’âneries sociales-démocrates macroniennes débridées qui achèveront de donner au peuple toutes les raisons de voter pour un extrême populiste.

Ce pays est foutu.

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Mounir Mahjoubi tente un tour de passe-Pass numérique

Par : h16

Nous sommes en France, ce pays de la rationalité cartésienne, de la logique, du règlement encadré et des processus calibrés au micromètre. Rien n’est laissé au hasard : il faut un plan pour tout. Le gouvernement l’a bien compris, lui qui, en l’espace de quelques jours et de quelques milliards d’euros proutés directement par des licornes républicaines, a produit un Plan Santé, un Plan Pauvreté et même un Plan Vélo pour le plus grand bonheur de ses citoyens autopropulsés.

Il eut été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Du reste, du point de vue de chaque ministre, de chaque secrétaire d’État et de chaque sous-fifre volubile à la dépense publique, la tendance est lancée : pour exister, il va falloir un plan qui comportera des mesures plus ou moins fumeuses, des annonces plus ou moins médiatiques, et des dépenses pour le coup très concrètes.

Mounir Mahjoubi l’a bien compris et c’est donc tout naturellement qu’il nous présente un joli plan tout frais.

Vous ne connaissez pas Mounir ? Rassurez-vous, c’est parfaitement normal tant l’aimable amibe secrétariale n’a jamais eu – heureusement – aucun impact dans votre vie au delà d’une ou deux décimales sur votre feuille d’impôt : chargé du numérique auprès d’un gouvernement coincé dans un analogique crachoteux des années cinquante, Mounir n’a pour le moment guère fait parler de lui si ce n’est au détour de l’inévitable petite phrase que s’empresse de rapporter la presse en mal de sensations qui font pschitt.

Cependant, notre brave Mounir doit absolument faire parler de lui : dans sa besace, il a un projet de longue date, patiemment colorié avec ses petits pastels sans déborder des traits, qui consiste à devenir un jour élu de la Mairie de Paris. Il l’a d’ailleurs récemment annoncé devant un parterre d’amibes amicales, qui ont toutes décidées de lancer une plateforme évidemment participative pour que toutes les amibes de France puissent amiber en chœur dans cette motilité si touchante de petits pseudopodes entrelacés qui donne à la République du Bisounoursland toute sa force et sa joie de vivre mou.

Et pour mener à bien ce projet, quoi de mieux que lancer un Grand Plan de Plus qui fera un peu parler de lui et lui donnera cette stature qui convient mieux à une amibe élue à la municipalité parisienne ?

C’est probablement ce qui explique ses dernières saillies médiatiques, entièrement pilotées (pipeautées ?) à cette fin : on n’aura ainsi aucun mal à se souvenir de sa très récente proposition de lutter contre une prétendue addiction aux écrans dont je m’étais déjà effaré dans un précédent billet.

Dans la foulée, il n’apparaîtra donc pas surprenant qu’il se soit autodéclaré compétent pour « reciviliser internet », expression délicieusement décalée avec la réalité qui signifie en substance que notre sympathique blob entend, par une nouvelle loi bien entendu, légiférer sur les propos tenus sur Internet, de préférence en distribuant de la contrainte, des sanctions et des punitions à ceux qui auraient l’impudence d’user de langage contraire aux bonnes mœurs : pas de haine en ligne, sauf à supporter d’hypothétiques amendes dont les montants seront, selon les propositions du commis de l’État, multipliés par 100. Si l’on y ajoute l’inévitable création d’une commission truc-machin, on comprend qu’une nouvelle fois, la politicaillerie s’agite et dépense beaucoup d’énergie (i.e l’argent du contribuable) avec des propositions idiotes et un impact strictement négatif en matière de libertés fondamentales.

Maintenant lancé, Mounir ne s’arrêtera pas là : puisqu’on lutte contre les écrans qui occupent trop de temps de cerveau, qu’on lutte contre ceux qui les utilisent pour dire des méchancetés, profitons aussi de l’occasion pour lancer ce fameux Plan contre les inégalités numériques. Les moins jeunes d’entre nous se souviendront avec une nostalgie microdosée de la « fracture numérique » chiraquienne ; notre petit Mounir la remet donc à sa sauce en constatant qu’un Français sur 5 (« ça fait près de 13 millions de Français » nous calcule-t-il d’ailleurs en claquant un ou deux ribosomes) ne sait pas utiliser les services en ligne et qu’il faut donc tout faire pour les y aider.

Pour cela, rien de tel que la création d’un énième machin technocratique à base de tubulures administratives chromées doté d’un nom bateau. Si on a heureusement échappé à un truc comme « Digiteo », on devra tout de même se fader un « Pass Numérique ». Manifestement, le calcul du cinquième des Français aura totalement épuisé la créativité de notre frétillante amibe, que voulez-vous… Reste le principe de fonctionnement, bureaucratique comme il se doit : à partir du moment où l’individu tombe correctement dans la case « en difficulté numérique » (ceci répondant à une définition qu’on imaginera sans mal d’une précision diabolique), il aura le droit à une formation de 10 à 20 heures (toujours cette précision diabolique) aux ordinateurs, à internet et tous ces trucs qui font des choses étranges et magiques.

100 millions d’euros ont été apparemment consacrés à ce Pass ce qui, pour « près de 13 millions de Français », représente donc à peu près 8 (huit) euros de formation pour chaque individu, pour une dizaine d’heures (soit 80 centimes de l’heure – mazette, on ne se refuse rien). Pratique : à ce prix, les individus concernés pourront acheter leur Pass Numérique en même temps que leurs yaourts en pack de 12 et le grotesque de la situation ne devrait choquer personne.

Mounir frétille. Mounir s’agite. Mounir fait parler de lui. Mais Mounir, s’il voulait être cohérent avec le reste du gouvernement et respectueux de la réalité, devrait se faire oublier.

Parce que ses propositions sont quelque peu croquignolettes si l’on se rappelle que, dans le même temps, la ministre de la Culture entend surtaxer les outils numériques (justement) en étendant la redevance télé. Et même si nos dirigeants tentent de limiter les dégâts en faisant croire que cette extension n’interviendra pas avant 2020, on comprend qu’inciter les uns à se reporter sur le numérique alors que celui-ci va être bombardé de taxes relève au mieux de la maladresse, au pire du brigandage en bande organisée. D’autant que — rappelons-le en toute cohérence — Mounir entend aussi lutter contre le trop d’écran…

Du reste, peut-on aussi oublier l’indigence assez consternante de l’État en matière de numérique, lui qui persiste à fournir des interfaces catastrophiques à ses administrés pour toutes les démarches qu’il leur impose ? Combien de cerfas mal foutus dont le formulaire en ligne n’est qu’un vaste champ de bugs ? Combien d’administrations aux guichets numériques bâclés, incompréhensibles ou simplement inexistants ? Combien d’informatisations de services publics si complètement merdiques qu’elles confinent à l’acharnement thérapeutique ? Est-il réellement pertinent, utile ou seulement sain de « former » (à 80 centimes de l’heure) des Français à comprendre ces interfaces ignobles et contre-nature ? Qu’en attend-on si ce n’est une décimation vigoureuse des plus faibles à coup d’infarctus et de nervous breakdown ?

De même, doit-on rappeler les contre-prouesses olympiques de l’État en matière de paie des personnels (militaires ou non), de la gestion des permis de conduire, des cartes grises, et bientôt du prélèvement à la source dont tout indique que ce sera un foutoir d’ampleur biblique, cris et grincements de dents inclus ?

Autrement dit, notre frétillant secrétaire est en train de pousser un bien mauvais brouet à huit euro pièce dans la gorge d’individus qui auraient tout intérêt à rester à l’écart de l’immense écurie d’Augias que le numérique d’État français est en train de devenir.

Merci, mais non merci.

Mixité sociale, parcoursup et dogmes idiots

Par : h16

La Macronie, c’est un problème par domaine et, pour chacun, une solution par jour. Bien sûr, par « problème », on entendra toute interrogation plus ou moins mal posée par une brochette de vibrants politiciens, et dont la « solution », ridicule et mal formulée, est généralement déjà dans leur tête avant même la définition du problème. Une fois en place, elle aboutira à de nouveaux problèmes qui nécessiteront force interventions des mêmes vibrants abrutis.

Pour aujourd’hui, la Macronie socialiste a décidé de s’attaquer à un vrai problème de vivrensemble : celui de la mixité sociale des lieux d’éducation. Car oui, c’est évident, une école, un collège, un lycée, une université, ce sont des lieux dont le but n’est pas de transmettre des savoirs, mais dont l’objet est évidemment une reconstruction sociale, où il faut absolument cette mixité sociale sans laquelle il n’existe point d’avenir riant.

Car oui, la mixité est un vrai problème : quand bien même tout démontre que l’enseignement — tel qu’il fut pratiqué jusque dans les années 70 — permettait à un nombre croissant d’individus issus de classes modestes d’acquérir savoir, culture et instruction au point de hisser la société française toute entière au niveau de richesse qu’on lui connût jusqu’alors, quand bien même on aura pu constater le nombre croissant jusqu’à cette période d’ingénieurs, de grands auteurs ou d’artistes majeurs issus de couches populaires, ce qui tendrait à prouver que ça ne se passait finalement pas trop mal, il s’est rapidement imposé, à partir des années 80 et ensuite, l’absolue certitude que l’école (et l’Éducation Nationale toute entière) ne remplissait pas correctement son but : extraire les masses laborieuses de leur fange pour les propulser vers les azurs bleutés du savoir universel.

Dès lors et partant de cette définition d’un problème de mixité qui n’avait, en pratique, jamais réellement existé, fut imaginée une solution redoutable évidemment prônée par nos politiciens (de ce gouvernement et des précédents – ne nous leurrons pas, tous se valent dans la fange de médiocrité dans laquelle ils barbotent en faisant de petits prouts sonores) : la mixité entrait en force dans nos établissements scolaires.

Depuis la carte scolaire jusqu’aux directives internes des établissements en passant par la redéfinition régulière des méthodes d’inscription ou d’accession à tel ou tel établissement, tout aura donc été fait pour atteindre l’objectif constructiviste qu’on s’était benoîtement imposé : la mixité sociale sera mise en place, par la force des décrets s’il le faut.

Dans ce cadre, on comprend l’importance de l’écrabouillage systématique de l’école privée (tant sous que hors contrat) puisque cette dernière, rétive, ne se soumet qu’à contre-cœur aux diktats pourtant rigolos de nos élus.

Petit-à-petit et malgré la chasse aux déviants, le constat s’impose : les parents ont une furieuse tendance à placer leurs enfants dans les établissements qu’ils jugent les meilleurs possibles compte tenu de leurs contraintes (financières, géographiques) et, quand ils le peuvent, font tout pour détourner la carte scolaire et les désirs humides de mixité des élites.

Pire encore, l’INSEE vient dernièrement de faire paraître une étude fracassante qui montre que non seulement les parents font souvent des pieds et des mains pour éviter de subir les frais d’une carte scolaire arbitraire, mais en plus un nombre croissant d’entre eux recourt aux établissements privés pour s’en affranchir complètement.

Ainsi, à Paris, le nombre d’élèves dans le privé atteint 30%. Or, ce contingent est rempli au trois quarts des enfants des milieux très favorisés. Les classes sociales les moins favorisées ne sont présentes qu’à 4% dans les établissements privés. Zut de crotte, les parents utilisent les établissements privés pour éviter la mixité sociale.

Et c’est d’autant plus fort de café qu’on chuchote, dans les milieux (syndicaux) autorisés que certains chefs d’établissements privés poussent même le vice jusqu’à trier les élèves !

C’est positivement abominable ! D’un côté, des parents décident de claquer des sommes assez élevées pour l’instruction de leur progéniture, en surcroît de leurs impôts qu’on imagine sans mal assez coquets. De l’autre, des chefs d’établissements dont le gagne-pain dépend ultimement de leur capacité à attirer les élèves, se débrouillent pour fournir l’environnement explicitement désiré par des parents.

Quel scandale !

Tout ceci est non seulement honteux, mais tellement en contradiction avec le vivrensemble qu’on ne peut s’empêcher de penser que, décidément, la vie est mal faite et un passage par quelque camp de rééducation citoyenne, festive et à forte mixité sociale mais préférablement bourgeoise s’avère réellement nécessaire pour ces populations. Non mais.

Le pompon est d’ailleurs atteint lorsque l’étude de l’INSEE conclut avec un aplomb assez phénoménal que les problèmes de recrutement des établissements publics sont en réalité amplifiés par l’existence même des établissements privés, de la même façon sans doute que l’existence de voitures rapides rend honteux la lenteur des autres voitures.

Rassurez-vous : l’analyse des raisons qui poussent certains parents à ces comportements ne semble guère venir à l’esprit ni des auteurs de l’étude ni des politiciens qui ont mis en place l’ensemble des règles et autres directives encadrant les inscriptions, cartes scolaires et tracasseries administratives des établissements publics. Aucune remise en question ne sera possible sur ces sujets : les établissements privés sont la cause du problème, absolument pas la manifestation d’une conséquence des actions idiotes et épileptiques des politiciens. Circulez.

De la même façon, aucune remise en question n’existe concernant le désastre actuel des inscriptions en université.

En pratique, chaque année qui passe ajoute sa pierre à l’édifice de malheurs et de misère que constitue maintenant l’inscription estudiantine dans les mouroirs à bacheliers que deviennent nos facultés.

Tous les ans, ce sont de nouveaux contingents de jeunes étudiants qui se retrouvent largués en rase campagne sans la moindre inscription. On appréciera dans ce contexte la titraille altercomprenante de certains journaux comme Le Monde : pour lui, le dernier avatar du bricolage ventilé à algorithmie transaxiale brachiométrique pifoproutesque de l’Éducation Nationale en matière d’études supérieures, Parcoursup dispose finalement d’un « bilan à confirmer » probablement parce que titrer « une catastrophe en demi-teinte » n’était pas aussi vendeur.

Pourtant, les témoignages de ratés monumentaux ne manquent pas et se dire qu’on a fait une plus petite foirade que l’année passée (avec APB) n’est qu’une piètre consolation.

Et là encore, à la racine de ces problèmes d’inscription universitaire, on retrouve la même envie de fournir à tous et chaque étudiant un accès égalitaire, indifférencié et quasi-gratuit à une ressource pourtant fort coûteuse, d’une part en distribuant le diplôme d’accès (le niveau général du bac baisse) et d’autre part en imposant aux établissements publics de ne faire aucun tri ou aucune sélection.

On attend avec gourmandise l’étude INSEE qui conclura, la larme à l’œil, que les établissements privés et autres écoles supérieures coûteuses abaissent la mixité sociale des universités.

Quant à la remise en question des dogmes idiots de la mixité sociale, de la carte scolaire, de la fumeuse gratuité indispensable, de la nécessité d’une absence de sélection à l’entrée des facs, ou tout l’amoncellement d’autres dogmes qui font de l’Éducation nationale française le bateau ivre qu’on observe tous les jours, n’y comptez surtout pas.

D’aussi beaux problèmes attirent de dodus politicards et leurs solutions idiotes. Les résoudre, surtout en laissant le marché et les individus se débrouiller, ce serait vraiment gâcher !

Taxons les robots car même une « économiste » de 11 ans comprend ça !

Par : h16

Elle est Canadienne, elle est pétillante, elle intervient dans des lieux importants devant des gens sérieux pour traiter de sujets graves et complexes comme l’économie ou la fiscalité, et, surtout, elle n’a que 11 ans : Carlie Weinreb est devenue la nouvelle coqueluche de certains milieux et le nouveau porte-étendard d’une cause idéalement buzzable, puisqu’il s’agit de la taxation des robots.

Tant de qualités n’ont évidemment pas manqué d’attirer l’attention de la fine fleur du journalisme français spécialisé dans l’explication de l’économie aux tout-petits et dans la lutte acharnée contre l’ultraturbo-libéralisme qui mange des bébés communistes. L’Obs, avant-garde klaxonnante de cette élite du reportage d’investigation en milieu hostile, ne pouvait pas passer à côté de l’occasion d’en faire un vibrant hommage.

Tout y est : une description rapide du sujet, et quelques fleurs sur la petite Carlie qui pose bien les termes du débats, mieux même que Benoît Hamon. Pour nos journalistes, pour l’OCDE auprès de laquelle elle intervenait, pour les intervenants présents à ces débats, pas de doute : « si les robots prennent tous les boulots peu ou moyennement qualifiés, comment survivra la population sans travail, qui paiera les impôts nécessaires au bon fonctionnement des infrastructures, des écoles ? »

Ben oui, quoi, c’est vrai à la fin ! Si on remplace les bougies par des lampes, que vont devenir les fabricants de chandelles ? Si les voitures remplacent les chevaux, que vont devenir les maréchaux-ferrants ? Si les ordinateurs font les calculs à la place des hommes, que vont devenir les calculateurs professionnels ?

Et si on taxait tout ça histoire de faire payer aux robots les emplois qu’ils rendent obsolètes ?

innovation

Tout ceci est fort mignon et très rafraîchissant (« sautillant », même), mais quelques éléments doivent cependant être rappelés pour faire redescendre nos amis journalistes qui, de sautillement en sautillement, ont depuis un moment échappé à l’attraction terrestre.

En pratique, toute cette aimable histoire n’est qu’un cas supplémentaire de journalimse consternant où l’on présente une aimable gamine au cerveau et au raisonnement lourdement façonnés par une société et des parents dont on note surtout les motivations personnelles qui transpirent lourdement derrière l’enfant.

Du côté des journalistes, on ne peut s’empêcher de noter les adjectifs retenus pour la qualifier. Ainsi, la présenter comme une génie permet de faire passer la pilule du lavage de cerveau qu’elle a subi et fait commodément oublier le fait qu’actuellement, aucun économiste sérieux, ni génial ni même simplement normal, ne propose une telle taxation tant l’idée de base est ridicule et surtout extrêmement contre-productive.

En effet, il apparaît que tout cela est basé sur l’idée complètement fausse que plus le nombre de robots augmente, plus ils prennent leur travail à d’honnêtes travailleurs et qu’en conséquence, plus il y a de chômage. La réalité, statistique, dure, concrète et indiscutable est exactement l’inverse : plus un pays dispose de robots dans ses entreprises et sur ses chaînes de fabrication, de montage et d’assemblage, plus le chômage est faible.

La brave petite Carlie part donc d’un constat (« il y a de plus en plus de robots ») pour extrapoler une observation largement sujette à débat (« il y a de moins en moins d’emplois peu qualifiés ») et en tirer une conclusion fausse (« le chômage augmente »). Les « journalistes » prennent ensuite la relève pour proposer une solution parfaitement idiote (« taxons les robots »), aidés en cela par l’habituelle brochette de politiciens socialistes pour lesquels l’économie est une matière impénétrable, aux vastes territoires inexplorés et aux mille dangers rebutants.

En réalité, dans cet exercice, le génie de la pauvre enfant consiste surtout à savoir exactement comment recracher les bons termes aux bonnes personnes, ce qui lui a permis de faire du buzz. Au passage, cette forme de médiatisation, ces présentations et ces prestations pourraient largement être qualifiées de travail en bonne et due forme, voire d’exploitation enfantine si l’on voulait se la jouer Inspection du Travail dans ses meilleurs jours.

Étonnamment, ce n’est pas non plus la première fois que le cas d’enfants travaillant fort jeunes pour se faire médiatiser déboule dans les sujets d’actualités. On n’aura aucun mal à se rappeler que lorsqu’il s’agit de faire vidéos Youtube plus ou moins pertinentes, cela déclenche l’urticaire chez nos bien-pensants.

En revanche, lorsqu’il s’agit de répandre la bonne parole d’une idée fiscale parfaitement idiote mais tout à fait tendance, là, tout le monde se lève et chante ♩ ♪ GloôÔôoria Alleluhiââah ♫ ♬ dans un bel ensemble hypocrite.

D’autre part, tout le message ressemble fort à une espèce d’incantation un peu simpliste : si une « économiste » ou une « fiscaliste » de 11 ans comprend ça, pourquoi des adultes ne le comprennent pas ? Inversement, on en vient à se poser la question de savoir si Benoît Hamon, qui propose bruyamment la même chose dans ses petits mots maladroits à lui, n’a finalement pas 11 ans d’âge mental ce qui expliquerait à la fois son parcours politique et ses idées en matière d’économie et de fiscalité.

Enfin et surtout, tout cela rappelle de façon claire qu’à l’évidence, les taxations, ça marche ! D’ailleurs, depuis qu’on taxe lourdement le travail, surtout en France, on a pu noter une excellente santé du marché du travail, avec un plein-emploi et une économie qui frise la surchauffe.

Mieux encore, les taxations sur les nouvelles technologies, ça marche aussi, du tonnerre de Brest, même ! Grâce à ça, les entreprises spécialisées dans ces nouvelles technologies, ces entreprises qui, justement, créent de l’emploi, vont… ailleurs, là où elles ne sont pas sauvagement taxées, là où leurs productions ne sont pas détruites par des syndicats, des Canuts ou des Luddites remontés comme des coucous. Et en définitive, cette taxation apporte richesse et innovation partout où elle ne frappe pas ce qui est un signe clair que la France doit absolument la mettre en place, pardi !

Il y a quelque chose de réellement inquiétant à ce qu’une enfant de 11 ans soit ainsi propulsée par ses parents pour défendre une idée qui a amplement prouvé son côté purement militant, contre-productif voire délétère.

Il y a quelque chose de gênant de voir ainsi qu’à l’instar de cette enfant, toute une génération est actuellement activement manipulée pour croire à l’utilité et à la pertinence d’une intervention massive de l’État afin de freiner une innovation concrète qui améliore pourtant efficacement le niveau de vie de millions d’êtres humains.

Il y a quelque chose d’outrageant à voir ces « journalistes » reprendre sans scrupules la communication putassière d’une organisation qui aboutira, par la taxation d’un moyen de production, à appauvrir encore le consommateur (eh oui, quand on taxe les vaches sur leur lait, ce ne sont pas les vaches qui paient la taxe).

Utiliser ainsi une enfant comme accessoire éminemment médiatisable pour débiter des âneries dangereuses semble parfaitement normal pour la ribambelle de bien-pensants manipulateurs derrière, depuis les parents jusqu’aux journalistes relayant cette niaiserie. Les hontectomies touchent un nombre croissant d’individus.

Décidément, rien ne semble plus tabou pour le Camp du Bien.

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L’hystérie climatique continue

Par : h16

En ce début de mois d’octobre 2018, cela fait maintenant plus de 30 ans que les rapports du GIEC (ce fameux Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, fondé en 1988) se succèdent et se ressemblent. Si les premières parutions n’ont eu qu’une médiatisation feutrée, la récupération politique que ces rapports autorisaient a ensuite largement permis d’en catastrophiser progressivement le discours pour aboutir à l’actuelle tempête médiatique que chaque nouvelle édition entraîne immanquablement.

Cette année ne déroge pas à la règle : dans un véritable ouragan d’articles, de notules et de petites vidéos acidulées, ce dernier rapport a été amplement repris par une presse toute acquise aux thèses du GIEC, avec cette impartialité, cette pondération et la nécessaire distance qui caractérisent son extraordinaire qualité de travail jusqu’à présent (sur ce sujet et tant d’autres).

Que voulez-vous : l’heure est gravissime, bien plus qu’hier et bien sûr bien moins que demain.

Tout le monde sait que la Terre, dont la température idéale est évidemment celle qu’on lui connaît actuellement ou à peu près, a une fâcheuse tendance à se réchauffer, que ce n’est absolument pas désirable en aucune façon, et tout le monde sait aussi que c’est la faute de l’Homme (de préférence occidental, blanc et mâle). Dès lors, dans une vague de concrétisation pragmatique terriblement palpable, il est impératif et obligatoire de manœuvrer pour redresser la barre, changer de direction, faire des efforts et agir pour le climat grâce à une prise de conscience forte, des taxations musclées, des interdictions nombreuses et de spectre large, des mouvements de bras et des bougies parfumées.

On y adjoindra des éoliennes de faible impact écologique et de rendement dodu, des panneaux photovoltaïques bons pour l’environnement qui produisent une électricité abondante au moment où on en a le plus besoin et des milliers (milliards ?) de vélos aux couleurs chatoyantes qui pousseront naturellement les uns et les autres à pédaler plutôt que cramer bêtement du pétrole pour se déplacer.

Malheureusement, malgré ces évidences, malgré l’incessant rappel de la réalité pure, dure, palpable, malgré tous les notules, les articulets, les pamphlets et autres déclarations enflammées des journalistes, des politiciens, des philosophes-sociologues-artistes et autres célébrités, des oppositions existent : des gens, méchants sceptiques, continuent malgré tout de nier.

Ces individus honteux, ces « connards » comme disait jadis Nathalie Kosciusko-Morizet, n’hésitent pas à nier tout, n’importe quoi, avec méchanceté et obstination et vont jusqu’à récolter des faits pour alimenter leurs dénégations.

Pourtant, tout le monde sait que les ours polaires sont en danger extrême, eux qui sont passés d’une grosse population de 5.000 individus en 1950 à une petite poignée de 20.000 ours en 2012 (et le comptage en cours actuellement pourrait aboutir à une dégringolade catastrophique autour de 27.000 à 32.000 ours polaires).

Pourtant, tout le monde sait que la Terre perd chaque jour des milliards d’hectares de forêts et que non, non, elle ne verdit pas voyons enfin.

Pourtant, tout le monde sait que les catastrophes naturelles font évidemment des victimes de plus en plus nombreuses puisqu’on est passé de seulement 210.000 en 1950 à presque 70.000 en 2010 soit une baisse de 67% en 60 ans (alors que la population mondiale a triplé) ce qui est le signe clair que la situation empire, n’est-ce pas.

Et quand bien même le rapport du GIEC de 2014 indiquait qu’il n’y a pas eu d’augmentation de tempêtes, de tornades, d’inondations ou de sécheresse depuis 30 ans, il est impossible de nier que les catastrophes climatiques sont toujours plus coûteuses puisqu’en rapport avec le PIB mondial et depuis 1990, les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles ont diminué de 17% ! C’est scandaleux !

Devant ces évidences pourtant évidentes, ces dangers toujours plus prégnants, la liste des hystéries réchauffistes actions conscientisées s’agrandit heureusement chaque jour.

Et chaque jour de nouvelles propositions déboulent grâce au travail acharné de citoyens qui osent regarder en face la Vérité Vraie, qui n’hésiteront pas à expliquer puis imposer aux autres une façon de vivre enfin compatible avec Gaïa, la Nature et leurs exigences.

Ainsi, il faut en finir avec le nucléaire dans un premier temps, puis les autres formes d’énergies polluantes ensuite, et – comme toute production d’énergie est intrinsèquement polluante – retourner enfin à une production raisonnable et douce d’énergie responsable, écologique et en rapport avec nos vrais besoins. Il est temps : alors même que la France est dans le peloton de tête des pays les moins polluants, elle n’a toujours pas réussi à tenir ses engagements au Traité de Paris, alpha et oméga de ce qu’il convient de faire pour sauver la planète.

Ainsi, il faut arrêter de se déplacer. Il faut mettre un terme à ces dépenses énergétiques de confort comme prendre l’avion pour visiter des pays étrangers. Comme l’explique très bien la vidéo ci-dessous, autoriser la plèbe à se déplacer à Barcelone pour 19€ seulement, ça ne doit plus exister : chacun à sa place et que plus personne ne bouge (ou alors, seulement en bateaux affrétés par des organisations humanitaires).

Mais surtout, il faut en finir avec cette reproduction effrénée ! On l’a dit, on l’a répété : tous les ans, l’Humanité creuse sa dette écologique. La Terre s’endette (auprès de Mars et Jupiter) et à l’évidence, à un moment, nos bailleurs de fonds vont dire stop. Dès lors, produire du lardon comme d’autres des saucisses industrielles, ça ne peut pas fonctionner.

L’Agence Fausse Presse l’a d’ailleurs exprimé dans un tweet sans ambiguïté : changer une ampoule à filament sans métaux lourds par une ampoule basse consommation pleine d’halogènes et de métaux lourds, ça aide, mais ce qui roxxe vraiment en matière de climat, c’est d’avoir « un enfant en moins ». Si vous en avez en trop, consultez donc Véronique Courjault et Darty pour vous occuper des surnuméraires, le tarif pénitentiaire est en promo actuellement.

Logiquement, l’étape suivante consistera à proposer de ne plus procréer du tout, voire d’en empêcher nos ados quelque peu fornicateurs (il faut bien le dire). L’agenda progressiste, qui passait il y a quelques années par « Le Mariage Pour Tous » semble maintenant se diriger vers « La Vasectomie Pour Tous », dans une joie et un bonheur sagement microdosés pour éviter toute pollution.

On le dit, on le répète, on le filme même avec une niaiserie et une componction qui rend toute caricature inutile comme on peut le voir ci-dessous : nous allons tous mourir, c’est inévitable. Euthanasie, suicide, vasectomie, choisissez, mais vite.

Il importera cependant de ne surtout pas se rappeler le chemin étroit qui ne sent pas la noisette, parsemé d’embûches, de vilénies, d’erreurs grossières, d’hystéries ridicules, de prédictions foireuses qui fut parcouru pour en arriver à cet immense tsunami d’approximations climatiques catastrophistes et catastrophiques.

On oubliera bien vite toutes ces îles qui, il y a 20 ans, étaient condamnées à une noyade certaine. D’ailleurs, l’ONU a fait le nécessaire pour effacer toutes ses prévisions bien proprement. On se demande pourquoi.

De même qu’on essaiera de comprendre pourquoi les neiges montagneuses (même de l’Himalaya), destinées à fondre, n’ont pas fondu ou pourquoi la recrudescence des ouragans ne se retrouve toujours pas dans les statistiques, à tel point que le GIEC a été obligé de faire corrections sur corrections, comme il devra en faire pour son dernier opus, truffé d’erreurs consternantes.

On oubliera tout ça : la vérité et les faits scientifiques ne permettent absolument pas de prendre le pouvoir et d’imposer son mode de vie aux autres. Et puis, de toute façon, soyons bien clair : si on devait juger les individus ou les institutions à leurs résultats et non à leurs intentions, le GIEC aurait été démantelé depuis des lustres.

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Gouvernement : une médiocrité inquiétante

Par : h16

Il y a des signes qui ne trompent pas, même s’ils sont écrits de travers avec une encre de couleur et d’odeur douteuses : la France, sa République et les « élites » qui la représentent s’enfoncent tous les jours un peu plus dans une médiocrité inquiétante.

Ici, je pourrais m’étendre sur le dernier sujet à la mode, celui de la nomination de l’inénarrable Christophe Castaner comme ministre de l’Intérieur (intérieur de quoi ou qui, on en vient à se le demander) et qui, à lui seul, prouve amplement que la situation devient préoccupante : habitué de « castâneries » nombreuses et bigarrées, l’homme apparaît bien plus taillé pour animer les soirées de mariage ou les retours de communion que le ministère de l’Intérieur où les seuls éclats qu’il provoquera seront ceux de rire.

De la même façon, l’actualité empile les saillies involontairement drolatiques de nos hommes politiques, depuis les seconds couteaux de la République En Marche (ministres ou non) jusqu’à Jean-Luc Mélenchon, pris dans la tourmente judiciaire et regrettant aussi amèrement que vocalement qu’on lui applique la même potion que celle qu’il entendait administrer avec force à ses opposants politiques comme Marine Le Pen ou François Fillon.

Il y a quelques jours, c’était Yannick Jadot, le député européen écologoïde, qui, utilisant un fait divers, tweetait quelques sottises au sujet des pesticides. Ceci a entraîné par la suite un débat homérique avec Geraldine Woessner, journaliste qui a – c’est assez rare pour être souligné et loué – pris le temps de faire des vérifications et quelques calculs statistiques de base pour tenter de remettre le pauvre écologiste dans le droit chemin.

7 bébés nés sans bras en 5 ans, dans une zone de 900 km2 dans l'Ain : entretenir la confusion entre cette affaire et les deux autres dossiers, vraiment problématiques, de Loire-Atlantique et du Morbihan, brouille toute compréhension… #Malformations #RécupérationPolitique https://t.co/wsc08VDkqe

— Géraldine Woessner (@GeWoessner) October 14, 2018

On ne pourra s’empêcher de noter que ce député fait partie de la même frétillante brochette de clowns à roulettes qui, à longueur de journées, parlent au nom de la « science » climatique ou du glyphosate et enfilent pourtant des perles d’absurdités et d’approximation lamentables dès qu’ils le peuvent. Pourtant, c’est bien ce genre d’individus sûrs d’eux et inconscients de leur complète incompétence qui, utilisant le paravent de sciences qu’ils ne comprennent ni ne maîtrisent, entendent dicter nos vies et surtout prétendent redresser les finances du pays.

Ce dernier exemple n’est pas du tout un cas isolé. Il serait même aisé de revenir en détail sur les aptitudes particulièrement consternantes de précédents ministres, comme Duflot (« le Japon est dans l’hémisphère sud »), Montebourg, Chatel, Pécresse, Copé ou Darcos pour les exemples les plus saillants.

Cependant, bien qu’amusant, ce serait louper l’éléphant dans le salon que s’éterniser sur ces cas.

Il faut se résoudre à l’évidence : si l’Éducation Nationale a été qualifiée il y a quelques temps de « fabrique du crétin » par Jean-Paul Brighelli, la politique française semble devenue une véritable usine de production d’incompétents plus ou moins pathologiques.

On pourrait sans doute trouver plusieurs raisons à ce résultat calamiteux, mais l’une d’elles serait très probablement l’existence même de l’École Nationale d’Administration dont la production personnelle, en terme de crétins approximatifs, semble s’être emballée au point de subir une dégringolade de niveau pire encore que le reste de l’instruction française.

Orthographe hésitante, lacunes dans la lecture et la compréhension des sujets, les élèves de l’ENA sont finalement, de l’aveu des jurys qui leur font passer le concours d’entrée, “Souvent soucieux de ne froisser personne, d’être politiquement corrects, mal à l’aise dès qu’il s’agit d’émettre un jugement, timide face à un quelconque engagement”.

Autrement dit, ils sont tout sauf brillants, autonomes et novateurs, précisément ce dont le pays aurait besoin pour tenter de se sortir de la boue morose et gluante dans laquelle il s’enfonce de façon presque résignée.

Le bilan est sans appel : alors que l’État devrait, devant les difficultés qui l’occupent, recruter les têtes les mieux faites et les mieux remplies, le voilà qu’il se coltine le fond de panier et les semi-habiles balbutiants des idées grotesques, mal formulées et à moitié cuites.

C’est si vrai que l’ENA elle-même est quasiment en faillite : d’après des documents auxquels Le Parisien a eu accès, la plus-si-prestigieuse école pourrait bien faire faillite dans quatre ans. Accumulant de solides dettes à la suite d’années de déficit (2.8 millions d’euros pour 2017), on apprend ainsi que ce sont les dépenses de personnel qui plombent l’institution, incapable de faire les coupes et les économies nécessaires à sa survie.

Toutes ressemblances avec un État dirigé par les élèves de cette école en perdition n’ont rien de fortuites : la façon de gérer cette école, petite administration à elle seule, se retrouve fort bien dans la façon de gérer l’État français et ses administrations. L’incroyable capacité des élèves, déjà pas trop pétillants en moyenne, à croire que l’argent tombe du ciel se retrouve jusque dans l’équipe en charge de l’école, et ses méthodes de gestion transpirent manifestement sur l’instruction prodiguée. Ou peut-être est-ce, tout simplement, dans l’air du temps qui considère qu’après tout, c’est l’État qui paye et qu’il n’y aura donc jamais de soucis…

austérité 2016 – dépense publique des administrations

Malheureusement, après quelques décennies de ce régime désinvolte et particulièrement éloigné de toute réalité tangible, le pays réel finit par crouler sous les problèmes économiques non résolus : mélangez une gestion fine, une attention précise aux détails économiques, une belle abnégation dans la dépense publique et des énarques particuliers affûtés, paf, ça fait des chocapics fiscaux… à hauteur de plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements obligatoires tout de même.

1000 milliards, cela finit par faire une belle somme surtout lorsqu’on la juxtapose avec la performance globale de l’Etat : il semble que, de nos jours, pour 1000 milliards, tu n’as plus rien. Depuis l’école dont les élèves, en sortie de CP, ont de plus en plus de mal à lire, écrire et compter simplement, jusqu’aux infrastructures qui tombent plus rarement en marche qu’en panne, en passant par la couverture sociale qu’on pourra qualifier aimablement d’incomplète et de prohibitive ou d’une sécurité assurée de façon alternative et parcellaire sur le territoire républicain (lui-même sujet à un mitage inquiétant), on devra faire preuve d’un optimisme en béton armé pour continuer à clamer que la gestion par nos énarques est une réussite, ou que nos élites désignent bel et bien des cadors pour résoudre ces problèmes…

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[Redite] Pourquoi la révolution n’est pas pour demain

Par : h16

Billet initialement paru le 21.10.2010

Il y a exactement huit ans paraissait le billet ci-dessous. Suite à des exactions de bandes de racailles dans les grandes villes, dans le cadre de mobilisations pour la retraite (ou contre les propositions pourtant insipides du gouvernement de l’époque), la presse faisait semblant de « ne pas comprendre » ce qui pouvait bien motiver ces déchaînements de violence. À l’époque, il paraissait assez évident que la situation n’échapperait pas à l’État, comme elle l’avait pu en 2005.

Depuis, les années se sont accumulées, les tensions aussi. Les motivations qui animaient les racailles de l’époque n’ont pas disparu, loin s’en faut, et ont même grandi de nouvelles revendications de plus en plus festives mais de moins en moins républicaines, laïques ou citoyennes.

En 2010, la révolution n’était pas pour le lendemain. En 2018, on est le surlendemain et on peut raisonnablement se poser à nouveau la question, avec une réponse nettement moins tranchée.

Björn, inlassablement, repart au combat. Il va retrouver ses frères de lutte pour combattre l’hydre fasciste qui veut la mort des pauvres ! Ce matin encore, il va lutter pour sa retraite de dans 50 ans, et ne laissera pas le sarkozysme étouffer la voix du peuple. C’est pourquoi il va, déterminé, chouraver des jeux vidéos à Micromania avec sa bande de potes.

On pourrait croire que Björn (* le prénom a été changé) est un de ces abrutis qu’une bonne paire de baffes remettrait dans le droit chemin, quitte à réitérer l’opération assez souvent pour qu’il associe enfin « chouraver » avec « douleur ».

Ce serait, en réalité, se méprendre. Björn est, selon bien des critères, une petite racaille, mais certainement pas un abruti. Il a ainsi parfaitement compris comment fonctionnait la société française : un mouvement social, c’est l’occasion de montrer son mécontentement, de brûler des choses, de péter des trucs, de bloquer des machins, et de s’agiter la couenne. Un peu d’exercice physique est excellent pour la santé.

Jeunes déçus

D’autre part, Björn a pas mal d’amis. Oh, pas des amis directs. Il ne les connaît pas vraiment, mais ses amis, eux, prétendent le connaître, et ils travaillent pour lui, tous les jours. Si on lui demandait, Björn expliquerait qu’il méprise ces personnes. La réciproque n’est pas vraie, bien sûr : les amis de Björn font en effet tout pour que Björn se sente bien dans cette société qu’il a pourtant parfaitement comprise.

Les amis de Björn, il y en a plein les journaux : des sociologues, des maires de villes petites et grandes, des journalistes. Et ces amis sont pratiques : ils jouent les idiots. Et ça marche assez bien.

Ainsi, pour eux, les déchaînements de violence de Björn s’expliquent difficilement.

Pour ces sociologues, ces maires, ces journalistes, c’est « tout à fait inédit » d’avoir des violences aussi rapidement avec la montée d’une mobilisation citoyenne, démocratique, responsable et – évidemment – bonne enfant.

Ils déclarent par exemple, parlant de Björn et ses camarades, que « leurs motivations sont difficiles à identifier« . Il est vrai que des jeux vidéos, des jeans, des sacs en cuir, des bijoux ne sont pas, en soi, des motifs suffisants : où est le versant politique de l’action revendicative portée par de tels gestes ?

Selon l’ami qui parle dans le micro du journal le Monde, si Björn et ses camarades pillent des magasins, c’est probablement parce qu' »il peut y avoir un cumul de facteur : (…) les retraites, mais j’y crois pas beaucoup, (…) un mélange d’anti-sarkozysme, de rejet des institutions, de sentiment très fort de subir des discriminations dans leur vie scolaire, (…) révélateur d’une ghettoisation sociale, ethnique, … »

(Heureusement, pour les retraites, il n’y croit pas beaucoup, hein.)

Moyennant quoi, on le comprend, Björn est un véritable mystère sociologique, une énigme comportementale : « le profil des casseurs est dur à établir« . Des pistes sérieuses sont étudiées. Par exemple, « le fait d’avoir des incidents plutôt le matin, c’est un indice qu’on est bien sur des lycéens, peut-être des lycéens professionnels…« .

(Oui, vous avez bien lu.)

Peut-être Björn fait-il partie de ces lycéens professionnels ?

Björn, lycéen professionnel, se bat pour sa retraite.

Présenté ainsi, entre la bêtise assez prodigieuse des amis de Björn et la montée en puissance des poussées d’urticaire du jeune déçu, on pourrait avoir peur.

Mais à toute chose, malheur est bon : Björn est utile, aussi pénibles soient ses « revendications » sur les vitres de certains magasins et ses « slogans » sur les voitures du voisinage.

Utile au pouvoir, on s’en doute, et je l’ai évoqué hier. Mais il est surtout très utile pour l’observateur informé et permet au moins de se rassurer d’une chose : le grand swâr, celui où de rouges bannières flotteront au dessus de noires fumées et d’âcres parfums de révolutions populistes, ce grand swâr dont on a déjà régulièrement entendu parler, ce n’est pas pour tout de suite.

Et loin s’en faut.

Ces racailles montrent exactement où la France se situe sur le plan social, et le contraste est évident avec, par exemple, mai 1968, que tant de syndicalistes en mode humide voudraient rejouer.

A l’époque, la France engrangeait des richesses, la croissance était réellement bonne (+4.3%), les perspectives réjouissantes. Les heurts les plus violents eurent lieu, finalement, entre des forces de l’ordre disciplinées et des lettrés, cultivés, qui pouvaient citer du Nietzsche. La société, sans doute, aspirait à un changement, à profiter des largesses que la croissance offrait.

En 2010, le tableau est un chouia différent : le pays s’enfonce dans les dettes et l’abus continuel de sociale-démocratie mollassonne, pervasive et brutalement gentille a réussi à transformer les lettrés d’hier en ânes de Panurge qui braient les fadaises pitoyables soufflées par un parti socialiste et des syndicats résolument ancrés dans le formica des années 70.

En 1968, c’était les futurs patrons qui défilaient. En 2010, ce sont les futurs chômeurs.

En 1968, les émeutiers avaient un mot d’ordre. En 2010, les casseurs n’ont plus qu’un mode opératoire, tant il est vrai qu’un Phonehouse comme cible institutionnelle d’une révolte populaire, ça le fait moyen.

En réalité, le fait même que le pouvoir étatique ne réponde pas par la violence brute et définitive aux émeutes perpétrées montre le peu de cas que ce pouvoir fait de ces avortons, et, de façon plus générale, de l’ensemble du mouvement : il n’y a pour lui, en réalité, qu’une menace très locale. Oh, il agira avec un peu de fermeté lorsqu’il sera vraiment utile de calmer le jeu. Mais c’est tout.

Eh non : ce n’est pas le grand soir. Ce n’est même pas le petit matin.

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Glottophobie : ce que révèlent ces propositions de lois débiles

Par : h16

L’affaire était pourtant claire : en République française, lorsqu’il pleut sur un homme politique, ce n’est jamais une petite bruine légère, c’est toujours un déluge judiciaire, médiatique et politique. Sarkozy avait pu tester l’adage et Hollande l’avait démontré de façon essentiellement littérale avec un sens de l’humidité particulièrement poussé. Quant à Fillon, il aurait dû servir de véritable jalon dans la vie politique tant ce déluge a pu ruiner de façon définitive ses espoirs d’accéder un jour à la magistrature suprême.

Jean-Luc Mélenchon aurait donc dû savoir que tout, absolument tout, lui tomberait dessus d’un seul coup. En début de semaine dernière, ce fut chose faite : matinalement perquisitionné à son domicile puis à sa permanence parlementaire, le président du groupe de la France Insoumise à l’Assemblée a commis cependant deux erreurs grossières.

La première fut de tout filmer, ce qui donnera par la suite des éléments nombreux aux réseaux sociaux et aux médias pour faire enfler l’affaire bien loin de toutes proportions raisonnables. La seconde fut de réagir comme il l’a fait, par la colère et l’outrance, sans comprendre que ses invectives le desserviraient, d’autant plus qu’elles furent doublées de saillies particulièrement méprisantes pour les policiers présents et, plus généralement, le peuple dont il se gargarisait à chaque occasion.

Ces journées mouvementées auront probablement éprouvé le Lider Minimo au-delà du raisonnable puisqu’interrogé au débotté par une journaliste méridionale, le pauvre homme s’est laissé aller à moquer son fort accent du Sud.

Comme prévu dans ce genre de tempête médiatique, ce petit fait divers aura immédiatement enflé. Et toujours comme prévu, il n’aura pas fallu longtemps pour qu’un courtisan bien poudré du pouvoir en place frétille d’aise devant une si belle occasion de se faire mousser : Laetitia Avia, une député LREM, a bien vite déposé un projet de loi contre les discriminations linguistiques ou « glottophobie ».

La glottophobie n’a rien à voir avec la gloutophobie, la peur des gros gloutons, qui aurait réprimé ceux qui se servent deux fois des nouilles (ou croquent des chauffeurs de taxi, par exemple) : il s’agit d’une aversion aux accents et particularisme langagiers régionaux.

Tout comme ce siècle a été pour le moment particulièrement fécond en politiciens consternants, il l’est aussi pour la découverte de nombreuses phobies ridicules dont la précision et l’étroitesse est telle qu’elle permet à chaque petit flocon de neige humain d’y trouver son identité ; il en va donc de même de cette glottophobie dont le but n’est bien sûr que de faire connaître la député au-delà de ses frais de bouche.

Pour elle, la question est d’importance : « Doit-on subir des humiliations si on n’a pas d’intonations standardisées ? » Et de cette question fondamentale découle naturellement ce dépôt de proposition, cette loi en devenir dont la République ne semble pas pouvoir se passer.

La proposition, déposée jeudi dernier, n’aura pas traîné à faire réagir sur les réseaux sociaux et un peu partout dans les journaux. Pour certains, pas de doute, il ne s’agit que d’un trait d’humour de la député qui a ainsi voulu adresser une petite piqûre de rappel citoyen inclusif à Jean-Luc Mélenchon. Pour d’autres, la proposition est bien sérieuse et n’est que l’aboutissement d’un long travail parlementaire de fond sur les oppressions dont sont victimes trop de Français…

Cependant, pour beaucoup de Français qui paient des impôts, qui sont confrontés, tous les jours, à des problèmes autrement plus saillants que des moqueries sur leur accent berrichon, marseillais ou picard, le travail de la député laisse quelque peu dubitatif pour le dire gentiment.

Mardi, un ministre de l'intérieur démissionne en évoquant une quasi guerre civile à venir.
10 jours plus tard, on veut légifèrer sur les accents.

La fête du slip du gadget progressiste puéril durera jusqu'à bout du bout.
Et au delà. https://t.co/oth29umgcI

— Bastiat2022 (@Bastiat2022) October 19, 2018

Faut-il donc que le pays soit à ce point pacifié, engourdi dans les tendres vapeurs de vins capiteux fêtant le plein emploi, la croissance retrouvée, les poches et les ventres pleins, pour qu’on en soit maintenant réduit à occuper nos temps de cerveaux disponibles et celui, fort coûteux, d’une député pour ce genre de propositions ?

N’y a-t-il pas des problèmes budgétaires, sécuritaires, économiques et politiques un tantinet plus graves que de tenter une législation loufoque à la suite de l’attitude certes minable mais tout à fait dans la ligne habituelle d’un député collectiviste hargneux ?

D’autre part, cette député et cette proposition illustrent une fois encore la législorrhée dégoulinante dont souffre la République, infestée de ces parasites scribouillards qui trouvent dans l’écume des jours mille et une raisons idiotes pour ajouter leur nom et leurs idées débiles dans ses codes de lois déjà obèses (et permettez qu’on puisse être grossophobe concernant les lois et décrets alors que leur nombre, en France, flirte langoureusement avec le demi-million).

En outre, le risque d’une telle loi – si jamais une telle bêtise venait à prendre effectivement corps – est qu’encore une fois serait dévolu au législateur de fixer les règles du bon goût ou de l’humour ce qui est très, très au-delà du périmètre normalement plus modeste de la loi, censée surtout s’occuper des crimes et délits… À moins bien sûr de classer le goût et l’humour dans l’une de ces deux catégories, ce qu’un nombre croissant d’abrutis libertophobes entend faire.

Enfin, on ne pourra s’empêcher de noter que la démarche de la député s’inscrit dans cette tendance très particulière et de plus en plus commune d’une espèce de défense paternaliste de la province et des particularismes que seule la Capitale, la loi et la représentation nationale seraient capables de défendre.

Ce n’est pas un hasard : dans l’esprit torturé de nos députés, la province ne peut survivre sans les décisions parisiennes. Toutes les décisions y sont prises, toutes les lois y sont votées, le pouvoir y prend place. Dès lors, chaque région ne peut se défendre par elle-même et doit absolument compter sur l’État et sa tête parisienne. Ce parisianisme se décline d’ailleurs en jacobinisme centralisateur tant au niveau des régions qu’aux niveaux inférieurs qui, tous, semblent croire qu’il faut absolument s’en référer aux instances supérieures pour prendre des décisions et que sans elles, nul espoir, nul salut.

À l’extrême, on fait absolument tout pour bien faire comprendre que l’individu, sans cette pyramide de maîtres au-dessus de lui, ne peut survivre, que sans ces lois dégoulinant en torrents, il sera incapable de se débrouiller seul, de se défendre, de commercer ou de diriger sa vie comme il l’entend. L’individu est un enfant, qui ne pourra défendre ses particularités, ses coutumes, sa mode vestimentaire ou – ici – son accent régional qu’avec l’aide bienveillante de l’armée de députés et de la nuée de politiciens rattachés autour.

En fait de boutade (excuse utilisée chez certains députés LREM pour justifier cette loi hallucinante), cette proposition est une parfaite illustration de la façon dont nos députés envisagent leur rôle : tels des babysitters assidus, ils entendent tout protéger, tout défendre, tout contrôler.

Le peuple, dans sa grosse couche-culotte législative de plus en plus étanche et soigneusement conservé dans son petit parc à barreaux, appréciera certainement.

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#PasDeVague : du calme, tout est perdu.

Par : h16

La polémique mélanchonesque de la semaine dernière passée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une autre, un chouia plus musclée, la remplace : cette semaine, c’est le retour du problème discret (mais persistant) de la violence à l’école, assorti, modernité oblige, d’un petit hashtag des familles, #PasDeVague, qui déclenche déjà quelques petits boutons dans l’administration nationale et au-delà…

Il semble en effet que, cette fois-ci, il sera plus compliqué de repousser sous le tapis les exactions de certains élèves dans leurs établissements scolaires : il y a quelques jours apparaît sur les réseaux sociaux la vidéo sans équivoque d’un élève braquant sa professeur avec un pistolet tout en lui intimant l’ordre de le marquer présent sur un relevé de présence. Cette vidéo, impossible à camoufler, aura rapidement fait parler d’elle, au point de déclencher une vague de témoignages, disponibles sous le fameux hashtag #pasdevague, tous plus glaçants les uns que les autres sur la situation réelle de l’Education Nationale dans certains quartiers.

Bien évidemment, la République du Bisounoursland est en émoi : une telle situation ne peut être tolérée !

Pourtant, ces témoignages qui s’empilent ne font que rejoindre les autres, déjà fort nombreux, qui s’entassaient déjà depuis des années. En 2014, j’écrivais à ce sujet une petite recension de problèmes épars découverts dans une presse un peu blasée.

Depuis, la situation ne s’est évidemment pas améliorée et s’est même largement dégradée à mesure que nos politiciens, toujours affûtés comme du beurre chaud, se sont occupés d’y mettre leurs gros doigts boudinés ; il suffira pour s’en convaincre de relire les prouesses de deux députés LREM – dont l’inénarrable Aurore Bergé – dans le domaine du pédagogisme olympique fumoïde.

En pratique, depuis la réforme du collège unique puis celle favorisant la montée en puissance des pédagogos au sein d’IUFM taillés sur mesure pour leur idéologie consternante, le niveau général d’instruction du pays n’a pas cessé de chuter, à mesure que l’école s’est transformée progressivement en garde-chiourme dont la transmission du savoir est devenu un objectif parfaitement annexe, optionnel et (au mieux) vaguement souhaitable.

Pire encore : certains quartiers émotifs sensibles pouvaient encore bénéficier, il y a une ou deux décennies, d’établissements où des professeurs rodés aux particularités locales faisaient régner un minimum d’ordre et pouvaient donc réellement instruire une bonne partie des élèves présents. Malheureusement, l’âge et la retraite aidant, ces derniers représentants de l’ordre républicain s’en sont allés, laissant la place aux tous nouveaux, tous beaux, fraîchement (dé)formés qui, jetés dans des conditions de travail qu’on qualifiera pudiquement de difficiles, finissent ou bien par démissionner, ou bien se taisent en attendant leur mutation la plus rapide possible, laissant leur place à une nouvelle fournée de chair à canon professoral.

Forcément, la situation se dégrade donc, et on ne parle plus, depuis un moment, d’un petit chahut gênant ou d’indiscipline potache. On parle plutôt de trafics (de drogue, d’arme), de vols (avec violence, si possible) en bande organisée éventuellement, de viols ou d’attouchements sexuels, d’insultes (bien sûr), de coups et blessures (sur les petits camarades et sur le corps enseignant), de rodéos automobiles avec les voitures des profs, de séquestrations, d’intimidation et menaces, de harcèlement de la part tant de ces « élèves » que de la hiérarchie (et s’il n’est que psychologique pour cette dernière, c’est un moindre mal).

Rien de tout ceci ne peut se ranger dans un simple délit ou dans ces petits actes gênants qu’un simple rappel à la loi suffirait à « canaliser ». Pourtant, on n’en entend parler (dans la presse, sur les réseaux sociaux) que de façon extrêmement épisodique. En réalité, personne ne veut entendre, encore moins écouter. Ni les élèves, ni leurs parents, ni les profs, ni leur hiérarchie, ni les politiciens, ni même les journalistes ne veulent prendre le problème à bras le corps tant on soupçonne qu’il va mettre à mal le vivrensemble et les images républicaines roses et pastels qu’on s’est employées à produire depuis 40 ans.

Gun Free Zone

Pourtant, on sait expliquer cette situation catastrophique : la carte scolaire a amplement contribué à la ghettoïsation de certains établissements. L’obligation forcenée et irréaliste de scolarité, parée de la belle (mais fausse) idée républicaine d’éducation gratuite pour tous, aboutit à trimbaler des voyous et des racailles de classes en classes qui pourrissent la vie des autres élèves et des profs. Il n’y a pas d’expulsion possible, mais juste un jeu de chaises musicales. Pire, on préfère garder le plus longtemps possible les racailles d’un établissement par crainte, une fois celles-ci finalement virées, de les voir remplacées par des racailles pires encore venant d’autres établissements.

À ceci s’ajoute l’indigence de la Justice qui permet d’avoir en classe des élèves avec des bracelets électroniques, en liberté conditionnelle, qui ont déjà des casiers pour braquage, pour viol, dans une classe avec des élèves qui voudraient s’en sortir. Dans ce contexte, est-il utile de rappeler que les profs ne sont pas (et n’ont jamais eu vocation) à être des gardiens de prison ou des assistants sociaux, ce qu’ils deviennent pourtant au bout de quelques semaines dans la jungle que sont devenus certains établissements ?

Du reste, pourquoi ces enseignants se taisent-ils, eux qui sont d’habitude si prompts à manifester ?

Parce qu’autant la hiérarchie, les syndicats et les associations diverses et variées gravitant autour des parents, des élèves et des enseignants sont actifs lorsqu’il s’agira de défiler dans les rues pour faire opposition au gouvernement ou réclamer plus de moyens, autant plus personne ne fera corps lorsqu’il s’agira de lever le tapis sur la poussière dégueulasse accumulée depuis des décennies.

Lorsqu’on lit ou qu’on entend sur les médias qu’a été aboli depuis 10 ans le règne du « Pas De Vague », qui consiste à étouffer toute affaire au niveau de chaque établissement, à ne jamais déposer plainte, à ne faire remonter aucun incident à la hiérarchie, à taire les exactions, on ne peut s’empêcher de pouffer tant le fil tweeter indique clairement le contraire. Tant de mythomanie chez les profs, cela peut inquiéter.

Lorsque l’actuel ministre Blanquer explique qu’il soutiendra les enseignants dans la tourmente, cela semble aller à l’encontre du témoignage de plusieurs d’entre eux qui l’ont eu lorsqu’il était lui-même recteur de l’Académie de Créteil. Encore des profs mythomanes, sans doute.

Le « Pas De Vague » existe bel et bien. Il est d’application quotidienne, partout dans les établissement scolaires (et au-delà, bien évidemment), et s’explique fort bien :

« Des proviseurs ne veulent pas que des affaires viennent entacher leur image et celle de l’établissement, lâche Yann, prof dans le Nord. Donc, ils l’étouffent. »

Eh oui, rendons-nous à l’évidence : il n’y aura aucune remise en question.

Le hashtag fera parler de lui, mais ne risque pas de déclencher la moindre prise de conscience. D’ailleurs, les chiens de garde de la République du Tais-toi sont déjà En Marche, depuis les ministres (Jean-Mimi préconise d’interdire les portables – pas de preuves d’exactions, pas d’exactions tout court, j’imagine – Mahjoubi, l’inutile appendice au Numérique, trouve que tout ceci démontre surtout la violence des réseaux sociaux, etc.), jusqu’aux journalistes (forcément engagés) qui ne voient bien sûr qu’un gros populisme gras dans ce méchant hashtag. Pour avoir rapporté le réel sans fard, les accusations de « fachos » viendront plus tard, ne vous inquiétez pas.

Quant aux parents (commodément interrogés par les journalistes jamais en retard d’une veulerie), l’éducation de leurs rejetons ne les concerne pas puisque c’est la version Nationale qui s’en occupe (c’est marqué dessus). Le résultat ne semble pas les effrayer. Totalement déresponsabilisés, ils laissent donc leurs aimables lardons foutre un bordel sans nom dans la classe. De toute façon, pour le parent moyen, biberonné à l’État depuis ses années sur les bancs de l’école, l’institution doit gérer ces impondérables, et puis c’est tout.

Aucun doute : la hiérarchie sait, le gouvernement est au courant, les autorités n’ignorent rien. Mais n’en ont cure.

Électoralement, faire quelque chose est coûteux et risqué, alors que la technique #PasDeVague employée jusqu’à présent a fonctionné à merveille (de toute façon, Macron est trop fatigué et il risque surtout de passer en mode Hollande).

Il est donc urgent de laisser la tension retomber, de passer à autre chose et surtout, pas de vague.

Non. Sérieusement. Rendormez-vous. Certes, il y a parfois des petites violences à l’école. Certes, parfois, des racailles élèves apprenants y volent, violent, tabassent, menacent ou foutent un bordel sans nom. Mais ces petits débordements sont le prix à payer pour une société pacifiée, une France apaisée et une République, une, indivisible et tournée vers les concours de prout.

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Loi d’orientation des mobilités : en marche vers les ronces et le fossé

Par : h16

J’en parlais en mai dernier : le gouvernement travaille d’arrache-pied pour votre mobilité, au sens propre comme au figuré. Au propre, vous pouvez compter sur lui pour vous péter les jambes, vous payer un fauteuil roulant, vous y installer et le pousser ensuite (éventuellement du haut d’une falaise) afin de se faire mousser sur sa belle capacité à vous « aider ». Au figuré, parce qu’il continue, vaille que vaille et surtout coûte que coûte, de produire de la loi comme Herta des saucisses industrielles.

En mai déjà, je m’étonnais qu’on puisse consacrer du temps à pondre de la loi sur des sujets aussi loin des préoccupations de tous les jours : pour nos députés, il apparaît ainsi indispensable de se pencher sur la rémunération des « covoitureurs », sur la façon dont il faut absolument encadrer tout ceci, voire – accrochez-vous bien – le subventionner, des fois que le bonheur mobile ne soit plus qu’un à un cerfa ou deux près.

Il ne semble venir à l’esprit d’aucun de ces membres du gouvernement ou des députés que les problèmes qu’ils entendent aggraver résoudre pourraient avoir été causés par les sabotages travaux d’un gouvernement ou d’une législature précédente, qu’il faudrait plutôt détricoter plutôt qu’entériner de la sorte. Ceci explique sans doute pourquoi on cherche maintenant à distribuer des chèques et du pognon gratuit des autres à certaines familles françaises pour compenser la hausse vertigineuse du coût de l’essence, hausse directement liée à celle des taxes et accises imposées par (je vous le donne en mille) l’une de ces brochettes de frétillants parlementaires et autres membres du gouvernement.

Rassurez-vous : ce que vous ressentez jusqu’à présent n’est qu’un sentiment de foutage de gueule. Pour la vraie marchandise, il faudra se reporter au projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) qui devrait être débattu au Parlement au plus tard au début du printemps 2019 et qui comporte déjà plus de 70 pages en 29 articles du sabir habituel.

70 pages, c’est autant d’occasions de faire absolument n’importe quoi, n’importe comment, et de déclencher une belle série de catastrophe, ce que confirment les premières lectures.

Passons rapidement sur l’introduction d’une bonne dose de capitalisme de connivence sans lequel la République ne serait plus vraiment elle-même, avec la disparition plus ou moins volontaire des barrières de péages aux autoroutes – remplacées par une nouvelle vignette qui ne sent pas du tout la petite taxe en embuscade ; il est tout à fait rassurant qu’un outil privé soit ainsi sponsorisé par le public. Les expériences passées nous rassurent tout de suite sur les résultats futurs. Détendez-vous.

Plus intéressant, notons la présence d’un « forfait mobilité » de 400 euros qui sera versé par les entreprises publiques ou privées qui le veulent. Cet argent, provenant directement du cul d’une licorne (particulièrement mise à contribution actuellement), sera défiscalisé, sans charges sociales et permettra d’aider les salariés qui viennent à vélo ou en covoiturage. Là encore, détendez-vous, tout ceci est forcément gratuit d’autant qu’ici, ce n’est pas l’État qui paye mais les entreprises. Mais si, puisqu’on vous le dit.

Ce n’est pas tout. Vous allez continuer à pouvoir vous détendre de plus en plus !

Comme prévu, le législateur va réguler ce fameux covoiturage et en demander plus de transparence afin de, je paraphrase à peine, « éviter que ce mode de transport ne devienne une source de bénéfice pour le conducteur ».

Ouf. Nous l’avons échappé belle !

Un peu plus, et le Français risquait de gagner de l’argent avec une activité légale, banale et bénéfique pour tous ! Grâce à l’intervention musclée du législateur, il va bien vite retourner à son état de cloporte mendiant de subventions.

Que serait une loi sans une nouvelle taxe ? Une erreur, un ratage, une consternation législative, à tout le moins ! La LOM évite brillamment cet écueil puisqu’elle envisage une nouvelle taxe sur les cartes grises. Probablement pour compenser leur totale gratuité, je présume. Et puis, trois euros par certificat, c’est une broutille (qui n’est même pas encore gravée dans le marbre). Arrêtez donc de vous plaindre et détendez-vous mieux.

Ah, ces députés ! Qu’ils sont taquins !

L’apothéose est tout de même atteinte lorsque nos vaillants législographes s’attaquent – une fois n’est pas coutume – à un réel problème de société : cet enquiquinant sentiment d’insécurité qui préoccupe un paquet de nos vaillants sociologues-experts-philosophes et autres élus conscientisés. Apparemment, ce sentiment semble particulièrement aigu pour les femmes seules qui attendent le bus et il a même tendance à se doubler d’une couche de harcèlement sexuel (notez qu’il ne s’agit pas d’un sentiment de harcèlement dans ce cas).

Pour lutter contre ce fléau, nos députés ont une parade ma foi assez subtile : le gouvernement propose de généraliser l’autorisation pour les femmes et les personnes seules à descendre d’un bus quand elles le veulent pour être plus proche de leur destination finale. Eh oui : pas de descente à un arrêt mal famé, pas de harcèlement, le sentiment d’insécurité laisse place à un solide sentiment de « je rentre chez moi en contournant le problème ».

Franchement, c’est une solution géniale, un peu comme si on interdisait le téléphone portable en classe pour éviter que les garnements ne se filment en train de menacer, tabasser, voler ou violer des profs ou des élèves, n’est-ce pas. Cette idée d’éviter subtilement les endroits à risque est une façon particulièrement finaude d’appliquer un #pasdevague malin !

En revanche, il ne semble toujours pas venir à l’esprit de nos pondeurs de lois monomaniaques l’idée de favoriser vraiment les déplacements personnels, les taxis, les VTC ou même le covoiturage (soyons fous) en diminuant les taxes sur l’essence, en simplifiant les démarches administratives ou la fiscalité et les taxes sur ce genre de métiers, voire (soyons carrément dingues) de lutter directement contre les endroits mal famés, les trottoirs trop étroits et autres racailles urbaines aux discours, mains et mœurs un tantinet déplacés, par une application stricte des lois et règlements déjà en vigueur dans ce pays depuis des lustres.

Non. Réclamer ainsi que les députés et le gouvernement arrêtent enfin la fanfreluche législative, qu’ils arrêtent enfin leur onanisme intellectuel débridé qui rappelle les pulsions d’un teckel sous coke, qu’ils se concentrent enfin sur le simple respect des lois actuelles, l’application du bon sens, une vraie simplification du corpus légal monstrueux du pays, qu’ils libèrent enfin les énergies des entreprises et des particuliers écrasés d’impôts, de charges bureaucratiques invraisemblables et de contraintes administratives débilissimes, réclamer tout ça, ce serait bien trop réactionnaire, mon brave.

On va plutôt faire une petite loi pour autoriser les gens à quitter le bus avant l’arrêt.

Et créer une petite taxe, bien sûr.

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[Redite] L’irrésistible et navrante schiappatisation du Président Macron

Par : h16

Article initialement paru le 29.11.2017
Eh oui, c’était il y a un an ou quasiment : Marlène la Secrétaire poussait sa petite loi amusante, pendant qu’Emmanuel le Président lui emboîtait le pas et démontrait qu’il était, lui aussi, capable de s’inscrire dans l’instant, l’actualité et l’écume des jours, quitte à oublier, complètement, les grands desseins qu’il s’était fixé pour la France.

Depuis, le constat posé à l’époque ne s’est pas démenti : de bricolages microscopiques en réformichettes minimalistes habillées de discours ronflants mais creux, le président a achevé de montrer qu’il n’était qu’un gros soufflé, fort gonflé, sans fromage et sans goût.

Il reste encore quatre années à son quinquennat. À l’aune de l’année passée, elles promettent d’être longues, pénibles et pleines de non-réformes indispensables.

Dans cet océan de vacuité qu’est l’actualité du moment, dans laquelle il devient quasiment impossible de lire un article de presse sans immédiatement s’infliger une tempête de facepalms retentissants, des petits grumeaux d’absurdité rigolote font régulièrement surface pour nous rappeler que la politique française ne se bâtit pas seulement sur des actions stupides. Parfois, elle se construit aussi autour de déclarations idiotes.

On découvre en effet, entre deux consternations moyennes, qu’à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, Emmanuel Macron – notre président au sourire Pepsodent™ – a annoncé la prochaine création d’un « délit d’outrage sexiste » punissant le harcèlement de rue dans le prolongement direct des actuelles discussions visant à pénaliser les comportements lourdingues, l’impolitesse crasse et les mauvaises manières. Au passage, on rappellera que les tentatives de viols, violences, atteintes sexuelles et intimidations sont déjà largement pénalisées, ce qui permet d’affirmer calmement qu’avec cette nouvelle fournée de petits textes juridiques pas piqués des hannetons, notre société progressiste et permissive trottine tout droit vers de nouveaux sommets législatifs à côtés desquels le code Napoléon tiendra lieu d’album de coloriage pour enfant défavorisé.

Pour faire bonne mesure, l’idée géniale a été immédiatement touittée par l’équipe de communication du président, permettant à la fois de montrer qu’il se préoccupe de ce sujet d’importance capitale et de faire l’affichage ostentatoire de toute la fermeté dont il est capable pour punir les impétrants :

Nous créerons le délit d'outrage sexiste verbalisable immédiatement avec un montant dissuasif. #NeRienLaisserPasser

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 25, 2017

Youpi, il était temps, la France, les 3.5 millions de chômeurs, les générations futures accablées de 2000 milliards d’euros de dettes, les entreprises et les contribuables croulant sous les taxes et les impôts, les citoyens englués dans les sparadraps et le sentiment d’insécurité, les étudiants sans diplômes et les retraités sans pension, tout ce monde et le reste se réjouit d’avance qu’on s’occupe enfin de ce problème si prégnant.

Grâce à l’action ferme et déterminée du président Macron, l’impolitesse et les sifflets seront pourchassés hors du territoire. Enfin, pourchassés, c’est vite dit. Disons qu’ils seront surtout verbalisés. Parce qu’en fait de délit d’outrage sexiste, on aura surtout droit à une infraction et donc une amende correspondante.

Et encore puisqu’il faudra pour cela que la maréchaussée (largement évaporée des endroits où elle serait utile pour n’être plus guère présente qu’à l’affût de l’automobiliste) soit présente et se décide à verbaliser. Quand on voit le succès global d’application de certaines autres lois du même acabit (voile, burkini, j’en passe) et votées, coïncidence étonnante, avec la même volonté de coller niaisement à l’actualité sans prendre le moindre recul, on sait déjà que tout ceci va se terminer comme le reste, à savoir dans les poubelles de l’Histoire et l’arrière-cour des codes de lois illisibles.

Au-delà de cet aspect pratique déjà gratiné, notre président Pepsodent™ semble aussi oublier qu’il va être particulièrement complexe de faire concrètement valoir ce nouvel « outrage sexiste ». Ce que certains qualifieront clairement d’outrage passera sans mal pour d’autres pour une simple remarque. Et de toute façon, la charge de la preuve de culpabilité restera bien à l’accusation outragée, contrairement à ce que semble croire le défenseur des Droits qui n’a pas trop bien relu son petit Dalloz comme en témoigne le tweet suivant :

En cas de harcèlement sexuel, c’est à l'auteur des faits de démontrer devant la justice qu’il n’y a pas eu harcèlement. Le Défenseur des droits soutient les victimes et enquête pour les aider à gagner https://t.co/096m7ymoGA

— Défenseur des droits (@Defenseurdroits) November 25, 2017

Bref, encore une fois, on assiste – avec, soyons honnête, un brin d’amusement peu étonné – à la sur-banalisation navrante de la fonction présidentielle. S’il est vrai qu’avec sa Léonardisation, le président Hollande avait abaissé le niveau si bas que plus rien ne pouvait arriver de réellement pire, Macron montre ici qu’il a appris des meilleurs : en emboîtant le pas à sa Marlène de Secrétaire d’Etat, il semble décidé à se schiappatiser dans une frétillance d’actions périphériques qui, encore une fois, déforcent une fonction présidentielle de plus en plus risible.

Et en dehors de ces petites bulles d’air tiède à la surface d’une actualité vidissime, comme Hulot qui ne sert décidément à rien (la pantalonnade récente du glyphosate montre l’étendue du gouffre intellectuel dans lequel il barbote avec une aisance innée), Schiappa ne sert pas plus, ni la cause féministe, largement dévoyée ces dernières années, ni même celle d’une lutte contre l’insécurité de certains quartiers dont les femmes sont les premières victimes.

Du reste, mon propos n’est ici pas seulement de dire que toutes ces fadaises niaiseuses sont parfaitement éloignées des préoccupations réelles des Français, ni même que le Défenseur des Droits ne semble pas savoir ce qu’est la présomption d’innocence, mais aussi que Schiappa a en fait le même rôle dans ce gouvernement que Taubira ou Vallaud-Belkacem dans le précédent : c’est le supplément d’âme progressiste, le grigri sociétal de la gauche qui sert à polariser et cliver histoire de bien montrer qu’on est progressiste et dans le Camp de Bien, peu importent le coût pour les libertés publiques, les dérives en matière de droit qu’elles entraînent, l’abaissement de la fonction présidentielle et le délitement complet de la parole politique qui ressemble de plus en plus à du verbiage de gamin trop gâté.

La République une et indivisible a laissé place à la République multiculturelle, bigarrée, inclusive, festive, citoyenne et aussi divisible que possible pour mieux régner. Pour les citoyens, on peut réellement douter que ce soit un mieux. En revanche, pour le président et sa clique, pas de doute… Ça marche !

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Quand le pédalo vogue dans l’atoll de Taxatouva

Par : h16

Nous sommes en 2018 et il n’y a plus aucun doute possible : le pédalo hollandesque a fait une escale dans l’atoll du Taxatouva et Macron, malgré toute la puissance de ses petits bras, n’a jamais pu l’en faire partir.

On ne sait pas exactement comment, mais le frêle esquif, barré d’une main dilettante par un François Hollande particulièrement peu maître des éléments, s’est échoué assez rapidement après mai 2012 sur les rivages ensablés, gluants et acides de l’atoll. Depuis, malgré quelques coups de pédales manquant franchement de conviction, l’embarcation n’a guère bougé. Tout indique qu’elle s’est même plutôt enfoncée.

À l’arrivée d’Emmanuel Macron, certains naïfs avait cru qu’enfin on pourrait profiter de la belle santé du nouveau capitaine pour tenter un désensablement. Peine perdue : dilapidant ses premières forces sur la décoration du pédalo, la taille de la barre et faisant mine d’attendre une météo clémente, le capitaine ne l’aura finalement poussé que dans le mauvais sens.

Et dernièrement, c’est même avec une vigueur quasi-rabique que lui et son équipe semblent s’acharner à enfoncer encore un peu plus le pédalo dans plusieurs tonnes de sable, pendant que les conditions climatiques se dégradent furieusement.

Il n’est guère besoin de reprendre en détail les derniers mois pour s’en convaincre et il suffira même de se pencher sur les derniers jours pour comprendre que ce qui tenait déjà d’une bonne pluie de taxes s’est à présent transformé en véritable déluge où pas une journée ne passe sans qu’une nouvelle ponction soit imaginée ou publiée ou mise en forme ou votée ou entrée en application.

Petit-à-petit, le peuple français commence à comprendre que la ponction ne fait que commencer ; et alors même que son anus ne s’est pas encore remis des terribles forages pneumatiques entrepris par le gouvernement et les députés, voilà que l’association des maires de France se lève comme un seul homme, trépan pétrolier à la main, en hurlant qu’il veut, lui aussi, participer à la belle opération.

On apprend en effet que cette association veut instaurer une nouvelle taxe d’un euro sur chaque colis livré à domicile.

Comme bien souvent, le geste politique suit une analyse économique indigente et part d’un sentiment aussi bon que stupide puisqu’essentiellement émotionnel et avant tout destiné à cacher l’appât d’un gain facile : pour nos maires, il s’agit officiellement de « revitaliser les centres villes » en tabassant les commerces en ligne, espérant ainsi compenser la désaffection de ces centres par une taxe qui pourrait éventuellement aider les petits commerces locaux (dans le meilleur des cas).

On comprendra qu’en réalité, les gains éventuels de cette taxe seront bien vite affectés à l’une ou l’autre niaiserie municipale dont le résultat électoral, bien qu’incertain, sera certainement plus intéressant que la survie de l’une ou l’autre boutique qui ne représente jamais qu’une poignée d’électeurs (au mieux). Non seulement, la taxe ne servira en rien les intérêts des commerces, mais elle renchérira les objets arrivant dans la commune pour les particuliers y vivant… Ce qui les incitera (en plus du reste) à aller voir ailleurs, d’autant que ces taxes viennent d’abord gréver le budget de ceux qui ont le plus de mal à se déplacer, c’est-à-dire les individus les moins aisés en premier lieu.

Les maires voudraient faire fuir les pauvres de leurs communes qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

Parallèlement à cette nouvelle invention idiote et pour ne pas être en reste sur le niveau communal, notre représentation nationale, jamais en retard d’une ânerie si elle peut aider à remplir le tonneau des Danaïdes de nos finances publiques, s’emploie à étendre encore le domaine de la taxe.

Cette fois-ci, ce sont les chèques vacances et autres bons de Noël qui pourraient être soumis à l’impôt : selon un amendement au projet de budget 2019 pour la Sécurité sociale, au-delà de 331 euros par an et par salarié (ou 662 euros si le salarié a au moins un enfant), le montant de ces aides (bons et autres chèques) sera soumis à la fois aux cotisations patronales et à l’impôt sur le revenu.

Malgré leur totale non-représentativité et leur existence de plus en plus marginale, les syndicats de salariés ont déjà émis de vives protestations qui seront, comme il se doit, largement ignorées. Cela prendra le temps qu’il faudra mais on peut d’ores et déjà s’en assurer : bientôt, les quelques petits avantages qu’une entreprise pouvait encore offrir à ses salariés seront, eux aussi, amputés d’une bonne part (on peut raisonnablement tabler entre 25 et 50%) pour aller abonder à cette redistribution sociale que le monde entier nous envie moyennement de financer ainsi.

La queue du Mickey est largement atteinte, saisie et même mâchonnée dans le grand manège français de la taxation en folie lorsqu’on apprend que, non content de tabasser les salariés, les consommateurs et les automobilistes comme jamais, certains députés La République À Pied entendent créer … un chèque carburant.

Encore une fois, la stupidité de l’idée s’y dispute à son invraisemblable côté contre-productif, caractéristiques maintenant spécifiques des productions de nos élus qui semblent véritablement lancés dans une espèce de concours à celui qui sortira la plus fameuse ânerie. Pour le moment, reconnaissons à Guillaume Peltier de caracoler en tête, les bras en l’air et la mine ahurie de contentement à l’écoute de ses propres niaiseries : entre deux poncifs habituels dans lesquels le député explique qu’il faut castagner encore un peu plus les méchantes multinationales, il préconise de taxer les sociétés d’autoroute afin de financer ce chèque carburant qui serait remis aux familles françaises les plus nécessiteuses face à la hausse des prix du carburant.

Hausses très largement imputable aux taxes, contrairement à l’insupportable propagande des thuriféraires de l’Etat, presse incluse : depuis 2008, le prix du baril est ainsi passé de 89 à 62 euros, pendant que le prix du gasoil à la pompe est lui passé de 1.42€ à 1.55€, sans que ni les procédés de fabrication, ni les coûts de distribution se renchérissent tant ces filières sont largement rodées et amorties depuis le temps. En revanche, sur la période, les taxes de toutes sortes (depuis les taxes sur le travail en passant par les cotisations jusqu’aux taxes sur les énergies et les ponctions soi-disant vertes) ont, elles, augmenté pour passer de 153% du prix hors taxe à 297%.

La proposition de notre petit marcheur consiste donc à oublier consciencieusement la raison même de l’écrasante augmentation des prix. Pour résumer et selon cette tête pensante, pour contrer les taxes que l’État impose et que le client paye aux pompes, l’État devrait imposer les sociétés d’autoroute que paye le client pour que l’État reverse ces thunes au client. Méfiez-vous : il y a un gros dindon dans l’histoire.

Tout ceci pourrait faire rire si le pays ne croulait pas déjà sous les taxes, si la situation économique d’un nombre croissant de Français ne tournait pas déjà au vinaigre, si la situation économique et sécuritaire du pays n’était pas déjà dramatique et si toutes ces gesticulations de plus en plus furieuses n’augmentaient pas dramatiquement le niveau de misère général.

Mais il y a pire : l’introduction n’était qu’une figure de style ; non pas que le pédalo n’existerait pas, ou qu’il ne serait pas coincé dans cet atoll maudit : pour le coup, c’est absolument certain et il n’est plus question de métaphore amusante.

La figure de style est surtout dans cette image du président Macron tentant de refaire partir le pédalo loin des eaux corrosives de l’atoll : rien de ceci ne s’est jamais produit.

En pratique, c’est même le contraire : Emmanuel Macron, maintenant parfaitement déconnecté des réalités de terrain, dit « assumer » cette hausse et explique préférer voir le carburant augmenter que le travail être taxé davantage, sans comprendre qu’il s’agit effectivement de la même chose, tant ceux qui travaillent sont aussi ceux qui prennent leur voiture pour s’y rendre ou pour l’effectuer.

Perdu dans une représentation typiquement germano-pratine de la France, il s’exclame même, emporté :

« Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies »

Mais non, Emmanuel, désolé de vous surprendre, mais à peu près personne ne réclame qu’on lutte contre la pollution d’un air déjà fort propre : ceux qui réclament qu’on lutte sont le noyau de bobos éco-conscients syntonisés avec Gaïa qui habitent à 300 m de leur lieu de travail, vivent dans des grandes villes aux transports en commun déficitaires payés par la collectivité, et qui ne se déplacent en voiture que lorsqu’un Uber vient les prendre en bas de chez eux pour les amener au Starbucks le plus proche où ils dégusteront un petit moccacino bio Guatemala Antigua arômes cacao, caramel et noisette en y touillant leur tringle en bambou biodégradable et en se moquant des culs-terreux de province.

Ces derniers, qui y sont, y vivent majoritairement dans des villes petites ou moyennes, se déplacent très majoritairement en voiture parce qu’il n’y a pas de transports en commun et que 40 km en trottinette, ça n’amuse qu’une fois ; l’air y est suffisamment bon pour que les préoccupations des suceurs de cafés luxueux leur passent au-dessus de la tête mais le prix de l’essence impacte directement sur leur vie quotidienne…

Il faut se rendre à l’évidence : la giboulée de taxes prend des proportions biblique et tout indique que ce n’est pas fini. Pire : de plus en plus azimuté sur des réalités alternatives, le chef de l’État, refusant un nécessaire retour à la raison, entend poursuivre dans cette voie suicidaire qui entraîne le pays vers une dissociation complète de ses « élites » et de son peuple, et vers une catastrophe financière majeure par épuisement des classes moyennes.

Ce pays est foutu.

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Petits soucis de solde ? Bercy beaucoup.

Par : h16

Décidément, lorsque l’État se mêle d’informatique, il ne cesse de nous surprendre et les joies qu’il provoque, bien que se succédant à un rythme soutenu, se renouvellent au point de nous offrir un véritable festival d’aventures rigolotes, rocambolesques et si bon marché qu’il serait dommage de s’en priver.

Ainsi, j’ai déjà relaté dans ces colonnes les extraordinaires aventures du logiciel Louvois.

Louvois, comme son nom le laisse habilement soupçonner, c’est cet extraordinaire morceau de bravoure binaire qui navigue en zigzag d’une catastrophe à l’autre, d’un échec retentissant à l’autre, et d’une facture multimillionnaire à l’autre pour garantir que nos soldats seront payés n’importe comment, n’importe quand, avec perte et fracas.

Entre les rapports dramatiques de la Cour des Comptes à ce sujet et les petits articles de presse qui ont discrètement relaté les déboires du logiciel, de son installation, des résultats effarants obtenus, on avait eu, ces dernières années, l’occasion de se faire une bonne idée de l’ampleur des dégâts : on aboutit à une facture estimée à 470 millions d’euros pour un logiciel qui terminera globalement à la poubelle, et des erreurs de calcul qui – selon la Cour des Comptes et pour la seule année 2012 – se montent à 465 millions d’euros ; un montant d’erreur quasiment identique au montant du coût final, c’est probablement un signe chafouin du destin pour nous indiquer le logiciel était une erreur au départ.

Il est une erreur aussi à l’arrivée puisqu’on apprend maintenant – pas vraiment surpris – que, suite à l’empilement assez conséquent de ces erreurs de calcul indépatouillables, l’armée se voit contrainte d’abandonner le recouvrement de 95 millions d’euros.

Cette somme paraît énorme. Elle ne représente cependant que 16% d’un total plus conséquent de 573 millions d’euros (oui, plus d’un demi-milliard d’euros) de trop-versés pendant les années où Louvois aura sévi.

Oui, vous avez bien compris : d’une part, le logiciel fut si mal boutiqué qu’il a distribué pour plus d’un demi-milliard d’euros de soldes en trop à nos soldats (pendant que d’autres ont eu la désagréable surprise de se voir sous ou pas payés), d’autre part le recouvrement de 405 millions d’euro fut suffisamment héroïque pour mobiliser l’intendance militaire pendant des années et ne parvenir à retrouver que 70% de la somme en question, et enfin, la complexité de l’usine à gaz est telle que, tout compte fait, il faut renoncer à 95 millions d’euros évaporés dans la nature et les tubulures chromées de l’administration militaire et bancaire française. Au passage, le fait que les 70% recouvrés et les 16% abandonnées ne fassent pas un total de 100% n’inquiétera personne ; on est semble-t-il dans la marge d’erreur acceptable pour Louvois, n’est-ce-pas.

À ce point du constat, on peut raisonnablement parler de désastre apocalyptique pour les finances de l’armée qui sont déjà fort tendues : comme tout ministère régalien dont l’État a, normalement, la charge, c’est, avec la justice et la police, le ministère qui doit composer avec le plus de coupes claires et d’aberrations budgétaires. Louvois ajoute donc sa note, sucrée-salée, à l’ensemble des gabegies qu’il doit subir.

Cependant, se contenter de ce simple constat, déjà affolant en lui-même, ne suffirait pas puisqu’on oublierait alors que ces trop-versés ont entraînés des cascades de conséquences désagréables et particulièrement délétères pour les soldats dans un premier temps et le pays lui-même dans un second.

En effet, les militaires ayant « bénéficié » d’un trop-perçu ont, mécaniquement, « bénéficié » d’une ponction fiscale trop importante, qu’il leur sera quasiment impossible de récupérer tant la complexité des tubulures chromées de Bercy se compare favorablement à celles, rikiki à côté, de Louvois. Autrement dit, combien de situations dramatiques ces trop perçus ont-ils provoqués ? Combien de militaires se sont vus refuser des aides auxquelles ils avaient légitimement droit à cause d’un changement brutal de leur situation fiscale ?

Symétriquement, combien de familles se sont retrouvées dans des situations inextricables par la faute de Louvois qui aura oublié l’une ou l’autre solde, ou ne l’aura pas payée en totalité au point – par exemple – d’obliger à renoncer à un crédit voir de se retrouver interdit bancaire ? Ces cas ne sont en rien hypothétiques. En 2012 et 2013, ils avaient même régulièrement (et fort discrètement) alimenté la chronique

De façon fort éclairante, on trouve quelques analyses intéressantes du désastre Louvois et les raisons qui ont abouti à cet échec retentissant et coûteux : mélange d’objectifs divers et variés (réduction des effectifs du service de la paye, remise à plat des primes), contexte fort défavorable lié à des services en silo qui ne communiquent pas, dilution des responsabilité, volonté affichée de tenir des délais irréalistes posés par des élites déconnectées des réalités du terrain, et surtout, « foi incroyable dans les capacités imaginaires d’un logiciel à gérer les problèmes », tout s’empilait pour aboutir à une catastrophe industrielle notoire.

De loin, le plus intéressant reste que cette analyse peut fort bien s’appliquer à une autre douceur informatique, au contexte similaire, avec les mêmes élites claironnant leur foi solide d’une réussite éclatante : le prélèvement de l’impôt à la source correspond aux mêmes caractéristiques… Et offre donc les mêmes perspectives de résultats croustillants.

Et malgré une propagande acharnée de Bercy pour faire croire à la maîtrise de cette gigantesque usine à gaz, tout indique une transition rocailleuse de l’actuel système, déjà pas toujours au top en matière de calcul, au prochain, totalement nouveau et impossible – par nature – à tester en grandeur nature.

Beaucoup tentent de se rassurer actuellement : il semble évident que c’est possible puisque tant d’autres pays y sont parvenus ! (Oublions commodément que l’impôt, dans ces cas, est individualisé, ce qui rend l’opération nettement plus praticable, au contraire de la France où, familiarisation oblige, les revenus des deux conjoints sont confondus et imposent de tenir compte des enfants et des niches fiscales multiples et variées dans un barème et des ajustements fiscaux que ce billet – ou dix – ne suffirait pas à passer en revue).

D’autres rappellent rapidement que tout ceci s’imposant directement aux entreprises, elles sauront faire les efforts nécessaires pour que la transition se passe sans souci : les patrons et leurs directeurs des ressources humaines ou leurs comptables ne veulent pas voir débarquer trop de salariés mécontents lorsque le prélèvement à la source sera en place.

C’est exact à ceci près que le principal employeur de France, et de loin, reste l’État et ses administrations ou entreprises satellites, dont la réputation tant en matière d’informatique que de RH ou de gestion comptable n’est plus à faire. Peut-on réellement croire que la SNCF – exemple parmi tant d’autres – saura mettre à jour son informatique salariale alors qu’elle a un mal de chien à gérer son propre cœur de métier, faire rouler des trains ?

Quel espoir peut-on sérieusement mettre dans l’informatique de l’Éducation Nationale à transmettre des données correctement à l’administration fiscale, à effectuer sans erreur le prélèvement à la source de ses fonctionnaires, alors qu’elle a déjà du mal à en connaître le nombre précis ou les affectations et que les erreurs comptables y sont déjà monnaie courante ?

Qui peut imaginer que la transition se passera sans problème dans l’ensemble des caisses de sécurité sociale, alors que la gestion informatique du RSI a laissé de profondes cicatrices et des blessures encore ouvertes chez nombre d’indépendants ? Qui n’a jamais eu de problèmes – rapidement incompréhensibles – avec un dossier de remboursement perdu dans les affres des services de sécurité sociale ou l’une de ses innombrables caisses d’assurance ? Qui peut croire que cette éclatante démonstration d’une compétence pointue ne se transposera pas avec brio dans l’informatique de la paie ?

foutralys

Plus à propos, cela semble un pari particulièrement couillu qu’imaginer ces administrations publiques, parangons d’immobilisme et spécialistes des bricolages mal foutus effectués à la dernière minute et dans l’urgence d’une planification absente, se muer en fauves adaptables dont la culture de l’excuse et les habitudes du rejet de toute responsabilité se seraient évaporés.

Autrement dit, le désastre Louvois nous donne une excellente approximation de ce qu’il va advenir du prélèvement à la source.

Cependant, là où Louvois ne concernait « que » quelques centaines de milliers de militaires et personnels afférents, le prélèvement à la source aura l’onctuosité de toucher d’une façon ou d’une autre 17 millions de foyers fiscaux. Même un taux extrêmement faible d’erreur aboutira à des dizaines, si ce n’est des centaines de milliers de cas tordus, de cris, de grincements de dents que l’administration fiscale n’est absolument pas dimensionnée pour traiter.

Dès lors, il serait prudent, pour les finances du pays et la conservation d’un minimum de calme des contribuables, d’abandonner le projet. Le pouvoir en place n’a cependant que faire des récriminations et des porteurs de mauvaise nouvelle. Ce prélèvement à la source a été décidé, l’intendance suivra bien.

Oui, décidément, cela va forcément bien se passer.

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[Redite] Donald Trump contre le prurit démocratique

Par : h16

Billet initialement paru le 10.11.2016

Il y a deux ans, Donald Trump était élu alors que toute la presse, des deux côtés de l’Atlantique, le donnait battu par une Hillary Clinton triomphante. Dans les jours qui suivirent, ce fut un véritable déchaînement de rage tant de la part des politiciens que des journalistes du Camp du Bien, absolument livides devant la réalisation que le peuple américain ne se comportait pas comme on le lui avait demandé.

Depuis, ces mêmes politiciens et ces mêmes journalistes n’ont de cesse de minimiser les bons résultats économiques du président Trump, ainsi que ses succès politiques à commencer par la conservation du sénat aux élections de mi-mandat, ce que son prédécesseur Obama n’était pas parvenu à réaliser.

Depuis, ces mêmes politiciens et ces mêmes journalistes ont refait la même erreur et déploient les mêmes comportements outranciers pour Bolsonaro élu au Brésil.

Il y a deux ans, je prévoyais qu’aucune remise en question n’aurait lieu de la part de ces « élites » intellectuelles. Cela s’est vérifié, et même plus : révoltés de se voir ainsi bafoués par des peuples qu’ils ne comprennent plus, ces « élites » mènent à présent d’homériques batailles sur tous les fronts du politiquement correct, partout où ils le peuvent, accroissant chaque jour un peu plus le fossé entre eux et ceux qu’ils entendent cornaquer mais n’en ont cure.

Le déferlement a bien eu lieu. Donald Trump élu, il était logique que, pour la classe jacassante, s’enchaînent les premières étapes du deuil : passée une rapide phase de déni qui aura duré peu de temps, suivie de la colère qui n’a pas encore totalement fini de se ventiler, nous sommes entrés dans la phase d’expression où chacun y va de sa petite phrase pour bien digérer l’impossible outrage.

Parce qu’il s’agit d’un outrage ! Le peuple, évidemment manipulé par un fin bateleur, s’est fait embobiner et, tels des rats enchantés par le flûtiau magique du petit musicien, se retrouve noyé dans le fleuve de populisme éhonté du magnat immobilier à la teinte orangée !

Et pour contrecarrer la méchante nouvelle, les médias nous proposent – devinez quoi ? – un dégueulis de leurs « meilleurs » articles, composés sur ce mode inimitable qui les a précisément précipités dans l’embarras où ils se trouvent à patauger maintenant. C’est ainsi qu’on découvre de palpitantes recensions sur les plus intimes convictions des zintellectuels devant cette élection inattendue : pour ces zélites, « Avec l’élection de Donald Trump, nous voyons le visage effrayant du nihilisme », ou encore peuvent-ils expliquer que « cette élection est d’une certaine façon une réaction contre l’intellectualisme et contre le corps féminin », n’est-ce pas, tagada tsoin tsoin. Si certains avaient pu nous expliquer que Trump, ignorant, avait été élu car il n’était pas capable de destructurer l’intemporel et de modeler le vide, ils l’auraient fait.

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Quand les médias n’ont pas assez d’élites intellectuelles diverses, de dramaturges ou d’essayistes à la plume vibrante, ils laissent s’exprimer pudiquement le tourment qui s’empare des leurs, toujours dans le respect des opinions, des minorités, de la démocratie et du vivrensemble qu’on aimerait bien, parfois, kicker dans les boules.

I fear that journalism is irredeemably broken, a failure, My profession failed to inform the public about the fascist they are electing.

— Jeff Jarvis (@jeffjarvis) November 9, 2016

(J’ai peur que le journalisme soit définitivement cassé, en faillite. Ma profession n’est pas parvenue à informer le public sur le fasciste qu’ils sont en train d’élire)

I'll say it: This is the victory of the uneducated and uninformed. Now more than ever that looks impossible to fix. They now rule.

— Jeff Jarvis (@jeffjarvis) November 9, 2016

(Je vais le dire : c’est la victoire des incultes et des mal informés. Plus que jamais, cela semble impossible à réparer. Ils règnent à présent)

Lorsque les journalistes ont dû se retirer, fatigués par tant de déconfiture (la déconfiture, c’est dur à digérer en gros pots de 500g à la fois), il n’a pas été compliqué de trouver de quoi les remplacer. Les médias ont goulûment retranscrit chaque déclaration de célébrité ; après tout, la démocratie est un outil trop puissant pour être laissée dans les mains des bouseux et des « incultes mal informés ». Pour Katy Perry comme pour d’autres, nul doute que la Révolution est en marche et qu’elle ne pourra pas se satisfaire d’un Trump au pouvoir.

Et comme leur engagement (pour Clinton) était sans faille, on s’attend à ce que le respect de leur parole donnée en public soit elle aussi sans faille, ce qui promet un exode massif de « peoples » vers le Canada. Les Français, qui se rappellent encore de tous ceux qui auraient dû fuir la France en 2007 sous le joug de Sarkozy, sauront rire de l’hypocrisie des starlettes (ou se désoler de les voir, malgré tout, rester à polluer le paysage médiatique de leurs prouts mentaux).

Quant aux philosophes jongleurs experts, on les a laissé méditer sur leurs précédentes réussites flamboyantes. Spéciale dédicace à Bernard Henry-Levy.

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On le sent déjà, les jours qui viennent seront dédiés à l’ « analyse » (guillemets de rigueur) : tous les médias devront se pencher sur la raison pour laquelle non, ils ne se sont pas trompés mais on leur a fourni de mauvais chiffres, pourquoi les sondages furent biaisés, pourquoi on leur a caché la possible victoire de Trump. Et leur « analyse » consistera à découper le vote en sous catégories, à essayer de trouver ce qui cloche chez ces gens qui n’ont pas voté comme il faut, à tenter de comprendre pourquoi, lorsqu’on désigne pourtant clairement où est le méchant, le vilain peuple continue malgré tout à l’écouter, sapristi.

Il n’y aura pas de remise en question de leur système de pensée.

Il n’y aura pas de prise de conscience que 500 médias qui donnent officiellement leur aval à Clinton (contre 25 pour Trump), c’est un peu disproportionné, que cette disproportion se retrouve dans les statistiques de victoire avant vote (Clinton donnée gagnante à 80% ou plus), et que ceci participe à créer un climat de défiance magistrale vis-à-vis d’eux, d’autant qu’ils avaient eu le même biais lors de précédents votes (Brexit, Constitution européenne en France, etc…).

En réalité, le peuple américain, comme d’autres peuples avant, lassé de se faire bassiner par les bénis oui-oui, les grands directeurs de la pensée moderne, les organisateurs de ce qu’il faut savoir et ce qu’il faut dire, n’a pas fait comme prévu. Il y a eu des sondés qui se sont tus ou ont menti. Il y a eu des démocrates qui ont voté Trump, bien plus que des républicains pour Clinton, et qui n’en ont rien dit. Il y a eu des pro-Sanders qui, écœurés des manœuvres de Clinton, ont voté Trump. Il y a certainement eu des individus, passablement lassés de se faire dire quoi penser ou quoi voter, qui se sont défoulés. Et d’autres qui avaient pris leur décision depuis bien longtemps, de façon mûrement réfléchie, en préférant tous les défauts et les risques de l’inconnu à la certitude d’une rebelote vomitive.

Dès lors, il n’y aura certainement aucune réalisation que lorsque Trump claironne être un candidat anti-système, cela sonne juste au point de le faire élire. Oh, bien sûr, il a largement bénéficié du système : capitalisme de connivence, utilisation des médias pour accéder à la célébrité, développement de ses réseaux d’accointances dans les milieux d’affaires, dans les médias et dans la politique, tout ceci participe clairement du système. Évidemment. Mais au contraire de tous les autres candidats (Sanders inclus), il n’est pas politicien professionnel puisqu’il ne s’est lancé dans la politique qu’avec cette élection, il n’est pas issu du sérail fermé de Harvard, Columbia ou Princeton, n’a pas un diplôme de droit (mais d’économie). S’il connaît le système, c’est plutôt en l’ayant pratiqué de l’extérieur comme chef d’entreprise et magnat immobilier confronté aux impérities de l’administration et de la bureaucratie.

Et cette donnée, qui explique aussi bien le rejet des démocrates, des journalistes, des intellectuels que le mépris de l’écrasante majorité des vieux briscards républicains — qui devront maintenant s’accommoder de lui — imposerait largement de faire réfléchir ce système, c’est-à-dire les médias, les politiciens et les « élites » jacassantes (depuis les philosophes troubadours jusqu’aux chanteuses « engagées ») qui poussent pourtant (consciemment et non) à n’avoir que des candidats ayant reçu leur adoubement, issu de leurs cercles, de leur sérail, de leurs formations.

Il n’y aura certainement aucune réalisation de ces éléments parce que cela reviendrait à admettre la défaite du politiquement correct, ce politiquement correct insupportable qui crée du « safe space » et des minorités oppressées à tire larigot, ce politiquement correct qui impose de croire qu’une femme doit devenir Président-e des États-Unis parce que c’est une femme.

Il n’y aura certainement aucune réalisation de ces éléments parce que cela reviendrait à admettre qu’une grande partie des médias et des politiciens, les uns dans le lit des autres et réciproquement, ne sont plus en mesure d’écouter ce que dit une partie grandissante de ceux qui les payent.

Il n’y aura aucun recul, aucune prise de conscience. On mettra l’échec sur le dos de Clinton et à la fin, elle aura été trop néo ou turbo-libérale (évidemment).

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PS : Toute ressemblance avec un pays de ce côté-ci de l’Atlantique n’est absolument pas fortuite.

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Résistance active à l’État au-delà d’un gilet jaune

Par : h16

C’est décidé : le 17 novembre, ça va barder, des gens vont fermement saisir leur gilet jaune de sécurité routière à pleines mains, l’enfiler vigoureusement et organiser un gros embouteillage à Trifouilly en Gonesse. Et ensuite c’est sûr, le prix du gasoil va baisser.

C’est à peu près ce que certains espèrent des différentes manifestations qui semblent s’organiser par voie de réseaux sociaux à mesure que la taxation délirante des carburants fait sortir de leurs gonds les consommateurs/contribuables brigandés à chaque passage à la pompe.

Et pendant que la presse s’emploie, par tous les moyens possibles (y compris un journalimse débridé), à dénigrer la réalité de l’effarant tabassage fiscal que subissent les Français, pendant que la coterie politique se mure dans un dangereux mépris, une partie du peuple s’organise donc pour tenter de faire passer un message à ceux qu’il a pourtant élus.

Malheureusement, même si l’on peut éprouver une franche sympathie à l’égard de ces mouvements spontanés en ce qu’ils rappellent à certains (journalistes et politiciens d’un Camp du Bien de plus en plus autiste) que la taxation tous azimuts ne peut constituer une réponse à quelque problème que ce soit, l’inculture économique et politique dans lesquelles on a consciencieusement tenu le peuple français jusqu’à présent obligent à tempérer tout espoir d’une sortie positive de ce genre de mouvements.

En effet, cette action offre, outre un mode opérationnel peu efficace (créer des bouchons coûteux en carburant, sérieusement ?), un message brouillé : si l’on comprend bien que la baisse des taxations sur les carburants est un élément clé voire fédérateur, l’absence totale de solution opérationnelle (i.e. une baisse drastique et palpable du train de vie de l’État) voire la présence de « solutions » qui n’en sont pas (i.e. instaurer de nouveaux impôts sur différentes catégories de dindons) pose l’ensemble sur une pente glissante à l’issue dangereuse.

À ce titre et quel que soit le résultat de ce mouvement, il apparaît intéressant de proposer d’autres moyens de résistance à un État qui semble résolument parti pour asservir son peuple, si ce n’est par les armes, au moins par ses finances et ses administrations pléthoriques.

Dans ces autres moyens, citons toujours ceux qui visent à réduire les ressources de l’État, par exemple en diminuant son empreinte fiscale, ce qui peut s’obtenir en diminuant son activité professionnelle, en passant toutes ses options fiscales en revue, en réduisant ses achats à leur portion congrue, en favorisant au maximum le troc et la discrétion, les échanges de bons procédés qui n’appartiennent pas à l’économie courante et visible. De ce point de vue, les « décroissants » sont les ennemis objectifs de l’État et leurs buts sont donc louables tant que cette façon d’opérer n’est imposée à personne.

Bien sûr, l’expatriation pure et simple constitue aussi une excellente option, tout comme le travail au noir qui permet d’échapper aux radars fiscaux et impose à celui qui le pratique le sens de la clientèle : le travailleur au noir est obligé, pour que son activité lui permette d’en vivre, d’offrir un niveau de service décent, loin de toute la paperasserie administrative qui l’empêche souvent. Ceci comporte évidemment des risques d’autant plus que la jalousie et la délation sont des sports nationaux.

Le pays se collectivise et vous tabasse de taxes ? Une idée peut être de monétiser les files d’attente aux caisses de Sécu, aux préfectures, etc. L’uberisation de cette idée est d’ailleurs possible : il existe ainsi une application en Inde qui permet déjà d’embaucher quelqu’un pour faire la queue de façon rémunérée.

À toutes fins utiles et puisque c’est dans le sujet de ce billet, je signale innocemment que bâcher des radars n’est pas les dégrader, de même qu’il me semble utile de rappeler qu’il est extrêmement rare de se faire prendre pour ceux qui empêchent le bon fonctionnement de ces radars. Il faut dire que la maréchaussée est déjà fort débordée avec sa paperasserie administrative et ses effectifs systématiquement déployés à des tâches subalternes, à tel point qu’elle n’a plus de temps à consacrer pour arrêter les malfaisants, qu’ils soient trafiquants d’armes, de drogue, braqueurs de supérettes ou bâcheurs de radars…

Car oui, police et gendarmerie n’échappent pas à la paperasserie débordante que l’État produit, demande et manipule tous les jours de façon croissante.

D’ailleurs, si l’on cherche réellement à encombrer la machine étatique, c’est probablement cet aspect qui constitue le plus sûr chemin d’une réussite flamboyante, bien plus que le port d’un bonnet rouge, d’un gilet jaune ou d’une bouteille de vaseline bleue qui va s’avérer indispensable avec l’avalanche de taxes en cours.

En effet, l’État bénéficie bien trop souvent de la clémence voire de l’insouciance de ses administrés qui oublient largement de réclamer tout ce qu’il leur doit.

On découvre ainsi qu’un nombre affolant d’aides ne sont pas réclamées. Le budget alloué n’est donc pas distribué, au plus grand profit de l’État qui peut alors fanfaronner sur le montant disponible et non effectivement versé. On ne parle pas de petits montants puisqu’on évoque plus de 12 milliards d’euros d’aides qui ne sont finalement pas versées parce que non réclamées. 5 milliards d’euros de RSA ne sont ainsi jamais réclamés alors qu’ils pourraient l’être.

Si l’on ajoute les prestations familiales et logement, l’allocation personnalisée d’autonomie, la CMU-C (très méconnue) et l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé, on a un tableau des six aides que les Français sous-emploient.

Or, s’il venait aux Français qui y ont droit la fantaisie de demander systématiquement ces aides, plus d’une dizaine de milliards d’euros manqueraient subitement au budget de l’État qui compte ardemment sur la capacité de son peuple à oublier de demander son dû.

Si l’on se rappelle que la baisse de quelques milliards de l’une ou l’autre rentrée fiscale met nos gouvernants dans une quasi-panique (il n’y a qu’à regarder les gesticulations actuelles autour des carburants pour bien saisir l’ampleur de la crise réelle sous-jacente), la disparition subite de cette marge de manœuvre méconnue leur provoquerait une crise aiguë.

Notons que ce ne serait probablement pas suffisant pour gripper durablement la machine, mais cela aiderait nettement l’effondrement du système quasi-soviétique dans lequel la France est maintenant plongée sans s’en rendre compte.

Une autre méthode efficace consiste à se rappeler que l’administration elle-même se perd dans ses propres décrets, directives, règlements et autres circulaires foireuses au sabir amphigourique.

Tous, nous avons subi les affres d’un dossier perdu, de pièces administratives soi-disant manquantes, de photocopies prétendûment illisibles, de ce foutu cerfa n°bidule truc dont personne ne nous avait indiqué l’existence et qui s’avère indispensable pour avoir l’autorisation de pisser droit.

Dans tous ces cas, qu’elle soit de Sécurité sociale, de son funeste organe de recouvrement, du fisc, d’une préfecture lambda ou d’une mairie quelconque, l’administration démontre amplement sa parfaite froideur inhumaine, son incapacité à gérer calmement le problème et à en proposer une solution opérationnelle. Là où la société privée fera tout son possible pour garantir malgré tout la satisfaction de son client, oublieux d’un élément d’information ou d’une pièce de dossier, l’administration, elle, préfère amplement mépriser le cloporte qui lui est assujetti et lui fait perdre son temps précieux lorsqu’il a omis (probablement par vice ou méchanceté, c’est évident !) l’un ou l’autre justificatif obscur et non spécifié au départ.

Devant ce constat, pourquoi ne pas retourner contre ces administrations leur fâcheuse tendance à s’emmêler les pinceaux ?

Prenez les paiements divers et variés que vous auriez à faire à l’un de ces organismes qui n’a pour vous que la plus pure aversion. Si rien ne vous oblige à payer en ligne, procédez par chèque. Plusieurs. Agrafez-les. En ligne ou autrement, ne payez jamais la somme demandée, mais payez 0,53€ de plus : entre le différentiel qui provoquera des boutons à toute leur comptabilité et l’obligation pour eux de vous le rembourser, un jour, peut-être, et qui déclenchera toute une série de traitements d’exceptions, on peut garantir que la peine générée sur l’administration ciblée compensera le mépris qu’elle vous déverse habituellement. Bonus : si suffisamment d’assujettis procèdent ainsi, l’entropie augmentera de façon exponentielle (et je ne parle même pas des bourrages de papiers dans les rotatives chargées d’éditer les lettres de suivi de ces trop perçus, ou des frais financiers encourus pour leur gestion, leur annulation ou les affranchissements de courrier).

Puisque la constitution d’un dossier nécessite toujours des pièces farfelues et inventives, n’hésitez plus : constituez vos prochains dossiers en multipliant les pièces justificatives afin de couvrir absolument toute la palette des pièces possibles. Votre imagination est votre limite, soyez créatif !

Mieux encore : puisque votre dossier sera perdu après un temps indéterminable dans les tubulures incompréhensibles du Brazil franchouillard, autant lui permettre de s’en donner à cœur joie. Pondez comme jamais des demandes d’information ou d’aide, des réclamations pour des dossiers qui n’existent pas de la part de gens qui sont inconnus de leur système. Puisque ces administrations vous font perdre, tous les jours, un temps précieux, puisqu’elles sabotent régulièrement vos efforts et votre vie, rendez la pareille : si quelques milliers de Français introduisent quelques douzaines de dossiers à des caisses, administrations ou institutions diverses, pour des motifs ou des demandes crédibles (mais bidons), la nouvelle charge de traitement induite par ces arrivées entraînera mécaniquement l’engourdissement global du mammouth qui doit les gérer.

C’est d’autant plus vrai que le nombre de ces demandes est fort et ciblé. À ce titre, les inévitables erreurs de traitement que provoquera le passage du prélèvement à la source promettent des sueurs froides dans les perceptions.

Comment semblent être les administrations et insitutions gouvernementales, et comment elles sont en réalité.

Ne nous leurrons pas : la résistance active à l’État est une action de longue haleine, semée d’embûches, de difficultés et de risques importants. Mais elle participe d’une absolue nécessité, pour rappeler à tous et à chacun, politiciens en premier, que l’État sert le peuple et non l’inverse, et qu’il doit toujours rester dans la crainte de celui-ci.

C’est lorsque le peuple craint l’État que s’ouvrent les périodes les plus funestes. Elles ne sont pas une fatalité : vous pouvez résister.

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État Macron : panique, désolation mais taxes à gogo

Par : h16

Oui, décidément, il n’est pas facile de contenter tout le monde, et les Français, ce peuple de « Gaulois réfractaires », ne semblent guère se satisfaire des bricolages de plus en plus improbables et improvisés de leur président. Emmanuel Macron semble le découvrir à ses dépends mais, de façon inquiétante, n’esquisse aucune solution pour sortir de cette crise.

Alors que choisissant « courageusement » d’ajouter des problèmes de diplomatie et de bonne entente avec ses alliés en se payant la tête du président américain (ce qui lui aura valu une volée de gifles médiatiques particulièrement claquantes en retour), le président Macron patauge donc dans une popularité qu’on peut raisonnablement qualifier de catastrophique.

Il faut admettre que, péniblement élu sur la promesse d’une réforme en profondeur de la France, il n’a en 18 mois pas réussi à montrer qu’il était effectivement capable d’en mener le début d’une ; ses deux tentatives sur la SNCF et le droit du travail se sont soldées par des grèves extrêmement coûteuses pour un résultat quasi-nul pour la première, et par une usine à gaz juridique supplémentaire pour la seconde, ce dont le pays pouvait fort bien se passer.

Du reste, l’atonie complète de l’économie française (là où ses partenaires européens montrent un net mieux) illustre fort bien le peu de résultat des bidouillages marginaux entrepris.

A contrario, l’application systématique de la recette miracle de l’énarque Inspecteur des Finances, à savoir l’avalanche de taxes, aboutit exactement aux effets habituels : la pression fiscale augmentant, la situation économique se dégrade, à commencer par celle des plus pauvres et des plus exposés aux aléas économiques.

Dès lors, la grogne actuelle des Gilets Jaunes prend une ampleur suffisante pour paniquer le gouvernement : non affiliée à des syndicats (largement à la ramasse et globalement contre ce mouvement qu’ils ne peuvent contrôler), résolument apolitique, elle semble difficile à canaliser et impossible à analyser pour des élites absolument certaines de leur bon droit et rigoureusement incapables de comprendre les mécanismes économiques en jeu.

Dès lors, la tactique actuelle déployée par les gouvernants n’arrange absolument pas la situation.

Entre un Tout, en fait, indique une gestion catastrophique de cette crise, depuis Macron donneur de leçon, en parfaite contradiction avec le Macron de 2016 qui se voulait défenseur du diesel et distribuant maintenant aux Français une parole creuse leur conseillant l’abandon du diesel depuis un porte-avion nucléaire dont les avions crament huit tonnes de kérosène à l’heure, jusqu’à un Premier ministre assumant crânement son obstination taxatoire malgré l’écrasante évidence que les taxes n’ont rien à voir avec l’écologie et tout avec des soucis de trésorerie.

Pire : au lieu d’entamer une vraie réforme de fond de l’État français, ces coupes claires indispensables à sa survie et au retour de la croissance, le gouvernement choisit les menaces. Exercice dangereux d’autant que les Français se souviennent de l’impunité totale des éternels gréviculteurs du rail, de l’aérien ou de tant d’autres entreprises et administrations nationales qui bloquent régulièrement le pays sans en subir les conséquences (notamment juridiques).

Dans le même temps, l’actualité est parsemée de ces dépenses fastueuses avec lesquelles ces mêmes gouvernants semblent parfaitement à l’aise. La récente hausse de rémunérations des cabinétards de Griveaux ou de Schiappa ne pourra jamais trouver la moindre grâce auprès d’un peuple pour lequel un salaire de 5000€ mensuel représente souvent plus qu’un doublement de son train de vie : alors que la modestie et l’humilité devraient primer au sein de ce gouvernement qui entend taxer tant et plus son peuple, l’affichage de ces émoluments confortables apparaît comme un camouflet que beaucoup ne pourront pas laisser passer sans rien faire.

Quant à la réponse politique effective face aux grognements de plus en plus audibles, elle est tout simplement consternante : les taxes rendant les carburants inabordables, distribuons des aides pour les acquérir ; les voitures diesel étant maintenant pourchassées par tout ce que le pays compte d’écologistes affichés, rendons-les moins cher en distribuant des aides !

L’absurdité évidente de cette nouvelle pompe fiscale Shadok s’explique en réalité fort bien lorsqu’on note que ces aides, ces chèques et ces promesses n’engagent guère le gouvernement et ne le font que dans un avenir éloigné de la grogne immédiate. En revanche, les taxes s’encaissent, elles, dès à présent.

Ce différentiel de trésorerie n’est absolument pas innocent si l’on se rappelle que l’État, depuis quelques jours, vit totalement à crédit : malgré cette ponction fiscal insupportable, malgré plus de 1000 milliards d’euros de prélèvements tous azimuts, l’État français n’arrive pas à boucler son budget annuel.

Dans ce contexte, il n’existe aucune latitude concernant les taxes : elles doivent absolument continuer à tomber pour que la machine étatique ne s’arrête pas. Dans ce contexte, les promesses de chèques et d’aides ressemblent à un énième air de pipeau.

Malheureusement, le principal souci de ce genre de manœuvres ridicules, c’est qu’il n’y a pas de plan B.

Pour nos brillantes élites, il ne semble y avoir aucune alternative à l’augmentation de la pression fiscale. Et alors que les caisses sont effectivement vides, que la faillite rôde, la grogne du peuple semble incompréhensible pour notre petit Inspecteur des Finances : par Jupiter, il faudra bien trouver de l’argent ! Diminuer les dépenses ? Mais, parbleu, vous n’y pensez pas !

En pratique, Macron n’est plus dans l’action mais dans la réaction et cette réaction n’est plus qu’épidermique, émotionnelle et marquée par le désir de limiter la gêne sans en comprendre les mécanismes. Le voilà ainsi parti à expliquer, théoriser et analyser la grogne qui monte sans comprendre qu’il n’y a aucune pédagogie possible lorsque l’exemple affiché est en décalage complet et permanent avec ceux dont la colère monte.

Par exemple, on veut soi-disant lutter contre le réchauffement en tabassant les automobilistes de taxes, mais ceux qui proposent de le faire ne payent pas leurs transports. Du reste, combien de journaliste à la Quatremer, combien de politiciens continuent obstinément de rouler en voiture tant qu’ils le peuvent mais conspuent ceux qui désirent en faire autant en ayant l’impudence de l’afficher ainsi ? Combien de nos ministres se déplacent en voiture et en avion plutôt qu’en vélo ? Combien paye directement ses factures ?

Difficile, dans ces conditions, d’expliquer aux autres qu’ils doivent se serrer la ceinture.

Malheureusement, c’est en refusant de comprendre la colère populaire, c’est en s’obstinant à ne pas réformer le pays en profondeur, c’est en croyant qu’aucune coupe claire n’est possible que Macron, son gouvernement et la classe jacassante attisent le ras-le-bol d’où rien de calme et réfléchi ne pourra jamais sortir.

Ce pays est foutu.

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Carton jaune pour Macron

Par : h16

Samedi dernier, le mouvement des Gilets Jaunes a donc bel et bien rassemblé des centaines de milliers de Français, tous d’accord pour protester contre – au départ – les taxes trop élevées sur les carburants puis la pression fiscale dantesque qui s’abat sur une partie croissante de la population.

S’il est probablement un peu tôt pour en tirer un bilan politique (il faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois pour voir comment le gouvernement réagira à la mobilisation observée), on peut néanmoins évoquer quelques points saillants de ces manifestations.

Dans ces derniers, on ne pourra passer leur bilan purement humain : avec plus d’une douzaine de blessés graves et une personne décédée, ce mouvement rappellera qu’à mesure que les positions des uns et des autres se feront plus radicales, les débordements et les issues douloureuses se feront plus fréquentes. Or, tout indique malheureusement que cette radicalisation n’est pas finie. Il n’est pas impensable d’imaginer tout en souhaitant le contraire que, si d’autres mouvements devaient voir le jour prochainement en France, leur violence ira probablement crescendo.

Un autre élément, plus traditionnel et plus convenu dans ce genre d’événements, est l’éternelle bataille de chiffres entre les participants d’un côté et les institutions de l’autre. Comme on pouvait s’y attendre, on aboutit à une évidente minimisation des chiffres officiels, même s’il faut reconnaître la difficulté d’en collecter de solides : le nombre de points d’action est en pratique mal connu, les forces de l’ordre n’y ont pas toujours été présentes ; le recensement semble délicat et de toute façon sera sujet à caution.

Quoi qu’il en soit, aboutir à 300.000 personnes et 2000 points nous donne 150 personnes par point de blocage en moyenne… Certaines photos laissent planer le doute sur ce genre de résultats officiels. Là encore, il n’est pas complètement invraisemblable d’imaginer qu’il y a eu, en réalité, bien plus de participants à ce mouvement. Du reste, si l’on se rappelle qu’il était soutenu à plus de 70% par la population, on aura du mal à imaginer qu’il arrive à moins mobiliser que certaines manifestations syndicalistes et traditionnelles, très catégorielles, qui n’ont jamais eu ce genre de soutien et dont la participation officielle était pourtant supérieure à 280.000 péquins. En outre, au contraire des mots d’ordre de beaucoup d’autres mouvements, celui des Gilets Jaunes, essentiellement basé sur une colère fiscale, touche à l’évidence et directement un public beaucoup plus large.

En terme d’impact réel sur le pays, il sera difficile d’aboutir à une conclusion. Le temps sera nécessaire pour se former une idée. En tout cas, l’élite parisienne et des grandes villes, bien à l’abri de l’utilisation forcée de la voiture, continue à déverser condescendance et mépris sur la classe populaire qui n’a, elle, pas le choix de se déplacer autrement qu’en automobile. Vraisemblablement, cette condescendance et ce mépris vont attiser encore un peu plus le ressentiment de cette base qui n’en peut plus d’un sommet de plus en plus éloigné des réalités de terrain.

Les Français veulent qu'on les écoute et qu'on les considère. Cette réconciliation entre la base et le sommet, c'est le cœur de la tâche qui m'attend pour les prochains mois.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 14, 2018

Maintenant, du côté du président de la République, Emmanuel Macron aurait politiquement tort de montrer le moindre signe de faiblesse.

D’une part, les finances du pays n’autorisent en réalité aucune marge de manœuvre ; diminuer la pression fiscale maintenant alors qu’aucune diminution des dépenses n’est prévue (loin s’en faut), c’est garantir un plus gros déficit et accroître inutilement la nervosité des marchés à l’égard des emprunts de l’État français lorsque tout indique que l’année prochaine, on aura davantage besoin de leur mansuétude. En substance, le président doit montrer au reste du monde que la force reste à l’État et que le plumage peut continuer malgré les cris de souffrance du dindon.

D’autre part, il serait délicat pour Macron de céder sur le carburant alors que, dans le même temps et dans la plus parfaite décontraction, le Sénat vient de voter une augmentation de 40% des taxes sur les complémentaires. Le moquage de visage serait par trop visible et pourrait déclencher des effets indésirables plus violents.

En pratique, tout ce que le gouvernement peut retenir de cet exercice, c’est que la pression fiscale est maintenant au point haut et que les possibilités d’augmentation directes sont à peu près épuisées. Il ne reste donc plus que les taxes indirectes, cachées et de faible montant par tête de pipe pour ménager des ressources supplémentaires à l’État obèse en pleine panique budgétaire.

Certes, il y a maintenant une opportunité crédible de réformes pour l’actuel gouvernement : les partis politiques et les syndicats traditionnels n’ayant ni vu venir cette mobilisation, ni réussi à la récupérer, Macron et le reste du « sommet » pourrait tenter de lancer quelques vraies réformes de fond pour le bénéfice de la « base », en s’appuyant sur la grogne pour la justifier politiquement ; s’il existe un bon moment pour commencer les coupes claires et pour en finir avec les douzaines de dépenses inutiles depuis les associations lucratives sans but jusqu’aux aides à la presse en passant par les comités Théodule, commissions diverses et variées, administrations placard-doré et autres ministères croupions, c’est bien maintenant.

Malheureusement, la revendication la plus souvent entendue lors de ces mouvements spontanés n’a pas été, justement, une baisse drastique des dépenses de l’État, mais une modification de la fiscalité : tristement, pour l’écrasante majorité des Gilets Jaunes, il ne s’agit pas de moins taxer, mais simplement de taxer ailleurs en commençant par d’autres qu’eux.

Autrement dit, le peuple français, lorsqu’il s’exprime, continue toujours de réclamer la même largesse dans l’intervention de l’État mais entend lui poser de nouveaux objectifs sur ceux qu’il doit ponctionner.

C’est tout sauf une solution.

C’est même une simple extension du problème, avec au mieux une modification des catégories d’individus impactés. Et c’est précisément parce que ces revendications n’ont aucun lien avec ce qu’il devient maintenant crucial de faire que Macron ne lancera aucune réforme majeure.

Dès lors, la pression fiscale ne baissera pas. Les services publics rendus ne s’amélioreront pas. La misère continuera de s’étendre.

Ce pays est foutu.

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Les fanfaronnades de Darmanin

Par : h16

Tout se met donc en place, petit-à-petit, presque calmement. Le pays, lentement mais sûrement, se crispe sur ses habitudes parmi lesquelles on a choisi, sans honte, d’établir le niveau des recettes fiscales par rapport aux prévisions de dépenses au lieu de l’inverse.

L’imagination étant vraiment au pouvoir, les idées de dépenses ne manquent pas. Soyons franc : comme il s’agit de l’argent des autres, elles ne manqueront même jamais.

Il faut donc, coûte que coûte, trouver toutes les sources possibles d’abondement à ces dépenses plus ou moins fastueuses. À ce titre, c’est à Bercy que l’imagination est la plus débridée.

Récemment, et ce fut même l’occasion d’un petit billet explicatif, on apprenait par la bouche de Gérald Darmanin, le frétillant Ministre de l’Action et des Comptes publics, que Bercy allait investir pour son avenir (celui de Bercy autant que celui de Darmanin, d’ailleurs) : grâce à l’adjonction d’un logiciel malin qui va fouiner sur les réseaux sociaux, l’administration fiscale entend repérer et coincer les évadés et les fraudeurs fiscaux ou, en tout cas, ceux qui ont la mauvaise idée d’afficher un train de vie scandaleusement opulent en comparaison d’une imposition scandaleusement faible.

Que voilà un sympathique concept, dont on ne découvre que récemment une première estimation de la facture : apparemment, on peut arriver à traquer facilement les internautes fraudeurs pour la bagatelle de 20 millions d’euros.

Comme je l’avais noté avant même de connaître le montant qu’on envisageait de cramer dans un beau feu de joie, on sait déjà que toute cette opération va remarquablement bien se dérouler. Ce n’est pas le premier projet informatique mené par l’État. Ce n’est pas la première fois qu’il entend révolutionner tel ou tel aspect de ses services. Ce n’est pas la première fois qu’il cherche à pister le citoyen, le contribuable, l’internaute pour l’empêcher de penser de travers, de payer en dehors des clous, de poster des mèmes idiots ou de faire péter l’un ou l’autre portique multi-taxe.

Et ce n’est pas non plus la première fois qu’un tel projet se plantera, comme Louvois avant lui ou comme la petite Sirhen de l’Éducation Nationale… Ah oui, au fait, vous n’en avez que peu entendu parler, mais après Louvois et son demi-milliard d’euros de catastrophe industrielle retentissante, Sirhen, c’est ce logiciel destiné à prendre en charge les ressources humaines de l’Éducation Nationale, qui aura englouti 320 millions d’euros … en pure perte.

Devant ces chiffres, les 20 petits millions d’euros consacrés à la chasse au kéké sur Facebook paraissent presque maigres.

Mais on doit se rappeler que, d’une part, l’opération est logiquement vouée à l’échec tant ces réseaux sociaux ne sont en rien le reflet de la réalité et inciteront surtout les contribuables à se méfier encore plus de toute interaction en ligne avec le gouvernement. D’autre part, l’État n’a jamais été capable de démontrer la moindre capacité à réussir un projet informatique d’ampleur.

Autrement dit, voilà 20 millions qui vont aller à la poubelle (en passant probablement par la case « dérapage budgétaire à 100 millions » histoire de se rapprocher des précédents dodus).

Les fanfaronnades de Darmanin seront probablement mises en sourdines lorsque le fabuleux logiciel, acheté à grands frais, se révélera particulièrement mauvais ou impuissant à traquer les fraudeurs jusque dans les chiottes de Renault-Nissan.

Cependant, peut-on vraiment être surpris de la médiocrité du personnage lorsqu’on se rappelle qu’il y a un an – le 24 novembre 2017 – ce même pipeauteur frisé se laissait aller à ironiser avec décontraction sur une éventuelle jacquerie que provoquerait l’augmentation du prix des carburants ?

En effet, un an donc avant l’actuel mouvement des Gilets Jaunes, le sénateur LR Jean-François Husson et l’écologiste Ronan Dantec avaient alerté – en vain manifestement – le gouvernement sur le risque de « voir naître une nouvelle vague de bonnets rouges » face à la hausse des taxes sur le carburant.

Le ministre Darmanin, constatant qu’il fallait bien trouver des recettes pour toutes les belles dépenses prévues, avait balayé d’un revers de la main l’hypothèse d’une telle fronde : après tout, si ces dépenses étaient engagées, c’est bien parce que tout le monde réclamait ces infrastructures, indispensables ♩ au vivrensemble, à la puissance du pays et à la survie ♫ de son patrimoine ♬ culturel tsoin tsoin ♪.

L’idée même qu’il faille, à un moment donné, faire une croix sur les dépenses précisément parce que les recettes n’y sont plus (et que, en pratique, les populations concernées sont de moins en moins chaudes à claquer des thunes pour ces infrastructures pas réellement indispensables), cette idée n’a traversé l’esprit de personne à ce moment-là.

Mais voilà : comme le disait fort bien Margaret Thatcher, le socialisme fonctionne bien jusqu’au moment où l’argent des autres vient à manquer… ce qu’on observe actuellement, et qui laisse planer comme un gros doute sur la capacité des finances à supporter encore longtemps les gabegies en cours.

Plus inquiétant encore, ces péripéties d’il y a un an éclairent d’une lumière franchement crue la capacité d’anticipation des clowns à roulette qui nous gouvernent… Ou plutôt, de son absence : Darmanin n’avait à l’époque manifestement pas du tout compris le message pour une fois réaliste des Sénateurs.

À l’aune de cette aventure, on ne peut que s’inquiéter de la façon dont le gouvernement entend traiter le problème des Gilets Jaunes.

Plus aiguë encore sera cette même question des capacités du gouvernement à gérer le déficit budgétaire et l’état des finances publiques alors que, cette année encore, les dépenses publiques continuent d’augmenter, que les prélèvements publics battent des records, et que l’impôt sur les sociétés aussi.

D’ailleurs, on tabasse les entreprises d’impôts car tout le monde sait que les taxes sur le lait sont payées par les vaches. Ce qui permet d’avoir, en face, des services publics d’une redoutable efficacité et d’une qualité irréprochable (notamment l’inspection du travail, le fisc ou les douanes qui peuvent intervenir 24 h/24, mieux et plus vite que la Justice, la Police ou l’Armée).

Dans ce contexte, les fanfaronnades de Gérald Darmanin n’apparaissent absolument pas rassurantes, surtout que c’est le même champion qui est en charge du Prélèvement de l’impôt à la source.

Alors que le pays traverse un moment difficile, ses dirigeants ont décidé de s’empiffrer de petits fours, de faire une soirée mousse et de mettre à fond la musique disco. C’est donc en toute logique que, lorsque la réalité viendra frapper à leur porte, ils n’entendront rien.

C’est dommage, parce que la réalité ne se contente jamais de seulement frapper gentiment à la porte et d’attendre : elle passe assez rapidement aux coups de bélier. Et là, je la sens bien en train d’installer un canon de 105.

Forcément, ça va bien se terminer.

Gilets jaunes, transition énergétique et modèle français

Par : h16

Notre jadis-frétillant Président a pris la parole et les choses sont maintenant parfaitement claires : il n’y aura aucun changement de politique générale. Peu importe les protestations, il en va de la survie de l’État — pardon, de la Planète.

La transition écologique continuera donc, sans la moindre relâche : l’urgence l’État n’a plus de thunes climatique est évidente surtout en France où le nombre d’espèces animales est en baisse constante. La banquise des Hauts de France est complètement fondue, le désert sablonneux marseillais s’étend sans relâche, l’État n’a plus de thunes, la sécheresse frappe la Capitale et les vignes de Calais donnent un vin de plus en plus capiteux. Il est temps d’agir, l’État n’a plus de thunes il faut sauver la planète !

Et alors que l’absentéisme dans les collectivités territoriales, évidemment provoqué par la hausse incessante des températures, bat de nouveaux records, alors que le taux de chômage, même après bidouilles statistiques, refuse obstinément de passer en dessous de 9%, que les défaillances d’entreprises repartent à la hausse et alors que l’État français détient maintenant le record de prélèvements en Europe, l’urgence apparaît claire : une bonne petite taxation du carbone sous une forme ou une autre, pardi !

Et plus précisément, devant la colère des Gilets Jaunes, Macron a décidé de sortir ce qu’il pouvait faire de mieux : outre brasser un air tiède réchauffé méticuleusement et avec précision, notre Président préconise l’abandon des énergies fossiles, la distribution d’argent gratuit des autres pour aider à l’acquisition de voiturettes électriques glorifiées et d’abandonner à terme le nucléaire, laissant le pays à la merci des lobbies éoliens, photovoltaïques et manifestement cyclistes (il faudra beaucoup pédaler pour compenser la disparition des moches centrales nucléaires non remplacées par de sales centrales à énergies fossiles). Ah, et puis des capotes remboursées : la lutte contre la surpopulation passera par le latex remboursé.

La France de 2050 sera à la fois dépeuplée et résolument sportive, où le Gilet Jaune d’alors pédalera furieusement la journée pour se déplacer et le soir pour avoir du courant.

D’un autre côté, il faut admettre que nos Gilets Jaunes obtiennent peu ou prou ce qu’ils ont réclamé : à force de revendications floues et mal cadrées, de vouloir à la fois moins de taxes et plus d’État, moins d’impôts mais plus de services publics, il arrive un moment où le pauvre Emmanuel, déjà en manque de colonne vertébrale idéologique, se retrouve plongé dans des injonctions paradoxales.

Mollement épaulé par ses ministres-clowns (comme les poissons du même nom, colorés, sans mémoire et rapidement perdus), il ne pouvait que prendre une série de mesurettes grotesques pour camoufler l’évidence : l’État n’a plus de thunesl’État français est complètement en faillite, peut-être même proche de la rupture de paiement, et à ce point près de ses sous qu’aucun ralentissement dans la ponction ne pourra être toléré.

Les Gilets Jaunes, maintenant pourvus d’un appendice porte-parlolesque (il n’y a pas de typo), se sont résolument engagés dans une liste de revendications à la Prévert dont bien trop d’éléments fleurent bon un petit collectivisme socialiste parfaitement standard (moins de taxes pour eux certes, mais pas pour les autres sur le mode « ras le bol de ces 20% de riches qui payent 70% de l’impôt sur le revenu, il faut les taxer plus »), au-dessus desquels flottent les inévitables appels à une autre République, une autre démocratie, un autre système.

S’il est très difficile de déceler un autre système dans ce qu’ils proposent ou, pire encore, dans ce que nous propose Emmanuel Macron tant les uns et les autres s’obstinent à répéter les erreurs socialistes du passé, il y a pourtant, pas loin de chez nous, un modèle effectivement en place, qui a été testé et qui fonctionne très bien.

Ce modèle offre l’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète ce qui devrait ravir les Gilets Jaunes. C’est aussi l’un de ceux qui taxent le moins ce qui aboutit à un chômage minimal (on parle de 3%), une pauvreté qui soutient sans sourciller la comparaison avec la France, et qui offre en surcroît des opportunités régulières au Peuple de s’exprimer au travers de multiples référendums.

Ce modèle, c’est le modèle suisse, qui se paye même le luxe d’aligner une dette rikiki (moins d’un tiers du PIB, là où la dette française en représente à présent l’intégralité) avec des excédents budgétaires sur les 18 dernières années.

Et bonus non négligeable : ce modèle a permis au peuple suisse de ne pas s’encombrer des parasites politiques omniprésents dans l’actualité française – il vous suffira d’essayer de citer deux ou trois noms de politiciens suisses pour mesurer l’écart avec les nôtres, repérables de loin aux bruits de casseroles.

Cette discrétion des politiciens suisses est, bien malheureusement, la faiblesse de ce modèle, fruit d’une éducation et d’une formation solides, d’une taxation très raisonnable, d’une forte limitation de l’État et d’une grande importance de la liberté et de la responsabilité individuelle : des olibrius comme Macron, Castaner et tant d’autres autour n’y auraient aucune place et ne s’y sentiraient jamais à l’aise.

Pire, le modèle suisse favorise l’individu, le met bien plus souvent face à ses responsabilités plutôt que l’en décharger au travers d’un État omniprésent et omni-impotent. C’est l’antithèse même de ce que prônent nos politiciens, tous bords confondus qui justifient chaque taxe et chaque impôt par la myriade de services publics (quand bien même ils se dégradent tous à vue d’œil), et qui justifient en retour chacun de ces services publics par les myriades de taxes toujours plus nombreuses.

Les Français et les politiciens qu’ils élisent, les Gilets Jaunes à présent avec leurs revendications pétries de bons sentiments et d’une solide dose de WTF économique, ont consciencieusement depuis plus de 40 ans choisi un autre modèle que le suisse : ils ont choisi celui qui, de capitalisme de connivence en collectivisations tous azimuts n’a jamais amené qu’aux modèles cubains, vénézuéliens, soviétiques ou nord-coréens.

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[Redite] Macron, l’excitation du renoncement

Par : h16

Billet initialement paru le 12.12.2016

Il y a deux ans, la France découvrait progressivement le candidat « Macron », et laissait sa presse s’amouracher du jeune énarque, frétillant vendeur d’un vaporeux programme aux accents de surprise-party d’adolescent. Pourtant, au-delà de l’enthousiasme quelque peu artificiel qu’il semblait déclencher, on pouvait déceler à la fois la vacuité du personnage ainsi que les gros écueils étatistes que son programme renfermait déjà.

Deux années plus tard, les gros doutes levés dans le billet d’alors se trouvent confirmés. Les Français ont, encore une fois, loupé le coche. Ils ont à nouveau élu un petit politicien socialiste au lieu d’un Homme d’État.

La primaire socialiste est peut-être lancée, mais rien ne l’indique vraiment. Quelques candidats improbables se sont, vaguement, exprimés dans une presse pas vraiment galvanisée. Valls a pourtant démissionné avec force mise en scène et reportages en direct de Matignon et de l’Élysée, mais rien n’y fait : objectivement, tout le monde s’en fiche. Parallèlement, Emmanuel Macron semble enflammer les foules.

C’est ainsi que le 10 décembre 2016, un véritable phénomène s’est produit au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris puisque des milliers de personnes ont été prises d’une transe quasi-biblique en écoutant el lider carismático Macròn exposer les grandes lignes de son « programme » politique.

Tout y était : ambiance surexcitée, drapeaux, discours fleuve, promesses à gogo (et à gogos), grandes déclarations lyriques et même l’indispensable voix cassée des fins de soirées en boîte de nuit à hurler des formules toutes faites pour essayer de choper. Pas de doute : on est bien loin du freluquet de la politique qui a passé deux ans de stage de « Field Office Manager » à Gouvernement SARL où il aura essentiellement apporté le café et des polycopiés baveux aux vieux éléphants socialistes et il aura régulièrement ruiné la communication des caciques par quelques sorties faussement choquantes sur l’entreprise, les profits et sa façon de faire les choses.

C’est, véritablement, un homme, que dis-je, une bête de scène qui vient de naître avec du poil aux pattes, de la testostérone à revendre et un vrai potentiel à signer pour une pub L’Oréal. Ça va dépoter sévère, ça va claquer de la mamie, ça va envoyer du steak, ça va brutaliser du chaton mignon, c’est Manu qui vous le dit !

Et avant d’éplucher un peu le programme qu’il n’en finit pas d’esquisser, reconnaissons tout de suite que l’homme a su y faire puisque, défiant l’establishment, il est tout de même parvenu à rassembler des milliers de personnes à cette occasion, que la rumeur insiste qu’il aurait bel et bien levé près de 3 millions d’euros auprès de donateurs (dont on ne sait rien) pour financer sa campagne, qu’il en rencontre encore régulièrement et qu’il compte emprunter encore plusieurs millions afin d’assurer une campagne tonitruante.

Autrement dit, on sait maintenant qu’on n’a plus à faire à un individu lambda, qui se serait mis au trot en marche seul, mais bien à quelqu’un qui a, très probablement, préparé ses arrières et ce, depuis un moment. Tant mieux : il gagne ici en crédibilité et permet d’inquiéter durablement les autres candidats qui se bousculent au premier rang. Peut-être cela incitera ces derniers à clarifier leurs propositions et à se démarquer autant que possible les uns des autres, nous sortant ainsi de la purée de poix illisible dans laquelle les néo-corporatistes de droite et les paléo-socialistes de gauche ou l’inverse tentent de nous noyer depuis quarante ans.

Cependant, toute cette forme survitaminée aux couleurs chatoyantes et au micro qui pulse du décibel fébrile ne doit pas nous faire passer au-dessus du fond, car petit-à-petit se lève le voile sur ce qui se cache derrière « Je vous fais marcher » « En marche », le mouvement de Macron. Et là, c’est tout de suite moins excitant.

Oh, bien sûr, comme un précédent article de Contrepoints le faisait remarquer, il y a bien quelques points surnageant qui pourraient faire penser à une réforme dans le bon sens de l’État et de ses administrations : une fiscalité du travail plus engageante, un droit du travail simplifié, décentralisation, tout cela semble intéressant. Sauf que c’est très flou : peu ou pas de précisions sur la forme que prendraient concrètement ces réformes, leur ampleur, leurs coûts et la façon dont il envisage de financer tout ça (et non, là, le crowdfunding ou l’appel au don ne suffira pas).

En outre, il y a tout de même beaucoup trop de gros morceaux d’étatisme bien gras dans son « programme », terme décidément fort galvaudé et définitivement mal adapté à ce qui ressemble plutôt à un patchwork pastel de promesses vagues et de slogans un peu creux. Entre le camouflage des cotisations salariales dans une CSG bien dodue, une augmentation de la fiscalité du revenu du capital de 1,7% (alors même que la fiscalité du capital est déjà un handicap catastrophique en France), des bricolages plus ou moins heureux en défaveur des retraités par exemple, il y a largement de quoi prendre autant de recul que nécessaire de la Fabuleuse Aventure du Guilleret Monsieur Macron.

Mais surtout, et alors même que le premier tour des élections est encore à plusieurs mois, notre brave Emmanuel semble sur certain sujet clairement En Marche… Arrière : il semblait pourtant entendu que notre homme voulait revenir sur les 35 heures, qui sont devenues au fil des ans l’un des dogmes les plus intouchables et imputrescibles du système social à la française et surtout, le marqueur typique du socialisme français. Manque de bol, le discours de samedi dernier n’a guère laissé de doute : le candidat ne touchera finalement pas à la durée légale. Remballez. Et lorsqu’on lit l’avalanche de propositions sociales (socialistes) de Macron, on comprend que l’ex-ministre tente à présent de ramasser les miettes de la gauche du milieu, du centre et de l’à-peu-près à l’oreille duquel son programme murmure assez bien.

Bref, avec plus de beurre en broche que de libéralisme, beaucoup d’éléments de langage mais rien derrière, des réformes comparables à des séries françaises (floues, mal cadrées et financées par tout le monde et personne à la fois) et, déjà, des renoncements sur des éléments majeurs, toute cette excitation nous a un petit parfum déjà senti, déjà vu, déjà entendu.

Oui, ce petit parfum d’attrape-gogos, qu’on peut déceler avec la couverture médiatique extrêmement complaisante à son égard (le nombre d’articles qui lui sont consacrés est bien plus grand que pour n’importe quel candidat de la primaire socialoïde, par exemple), qui occulte à présent avec application le bilan franchement médiocre de deux années au ministère de l’Économie, et qui refait furieusement penser aux meilleurs moments d’un certain Alain Juppé il y a quelques mois.

La presse semble désirer ardemment Macron, peut-être parce qu’il est neuf, parce qu’il n’a pas de casseroles, et parce qu’il permet peut-être enfin à la gauche de trouver un point de ralliement pas trop violent, presque décent, modestement centré et capable de fédérer à l’instar de ce que fut un Bayrou en 2007 qui n’est plus maintenant que l’ombre rabougrie de lui-même.

Macron, c’est un peu le centre gentil, réformateur mais pas trop, opposition rêvée à Fillon, qui ne viole pas trop l’égo des sociaux-démocrates, coincés sans lui devant un choix pathétique avec Montebourg, Hamon ou Mélenchon. Mais Macron, ça ressemble un peu trop à Juppé, la jeunesse en plus, avec ce côté phénomène très médiatique, trop peut-être pour être totalement authentique.

Et pour les Français, malheureusement et au vu du programme et de ses déclarations, tout tend à faire penser que Macron n’offre aujourd’hui qu’une révolution de coton, ce coton que les kidnappeurs enduisaient jadis de chloroforme…

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Les Gilets Jaunes au Pays de Schrödinger

Par : h16

On apprend avec amusement que le gouvernement, droit dans ses bottes, ferme dans ses convictions et intraitable sur les questions écologiques, a finalement annoncé un moratoire de la hausse des taxes sur le carburant. Comme c’est onctueux !

On ne pourra qu’apprécier à sa juste valeur la forme que prend la reculade gouvernementale : plutôt qu’une baisse des taxes, on assiste à l’annonce en fanfare d’un arrêt de la hausse, temporaire de surcroît (avec rattrapage du temps perdu ?). C’est un peu l’équivalent d’une pause dans la flambée de chômage fièrement annoncée comme le début d’une baisse tendancielle, ou cette habitude grotesque de présenter comme une diminution de dépenses toute réduction du rythme de leur hausse. Je crois qu’il y a un nom pour ce genre de procédés rhétoriques minables.

Ces annonces seront-elles suffisantes pour désamorcer la colère des Gilets Jaunes ? C’est assez peu probable d’autant que tout indique que, parallèlement, le mouvement est maintenant durablement noyauté par toute la fine fleur syndicaliste et son cortège de collectivistes.

Entre les prochains lieux d’action désignés (raffineries, dépôts de pétrole, ports, qui entraîneront une pénurie donc un renchérissement du produit dont les Gilets Jaunes voulaient voir le prix baisser – comme c’est malin !) et la cornucopie rigolote de demandes toutes plus fantaisistes les unes que les autres, on se demande franchement où sont partis les messages qui ont accompagné le mouvement à ses débuts et qui réclamaient, simplement, moins de taxes.

Il suffit de lire les principales propositions remontées par un récent sondage pour comprendre l’étendue du problème :


(cliquez sur l’image pour agrandir)

En substance, alors que la réduction des dépenses publiques intervient malgré tout en troisième position, on ne peut que constater la présence d’une série de demandes qui dépendent toutes du bon vouloir de l’État et dont la facture finale sera, obligatoirement, présentée au contribuable ou au consommateur (ou aux deux).

Après être passé par différentes phases de grogne puis de colère, le mouvement semble maintenant se structurer autour de ces demandes bancales qui poussent doucement mais sûrement nos Gilets Jaunes, au départ sur le terrain ferme du ras-le-bol fiscal, sur celui nettement plus bourbeux du pays de Schrödinger, du nom de ce physicien quantique qui familiarisa le concept de la décohérence quantique autorisant certains systèmes à partager plusieurs statuts, à la fois mort et vivant dans le cas du proverbial chat.

Dans le cas qui nous occupe, on se retrouve avec un pays devant diminuer les dépenses publiques tout en augmentant les domaines d’intervention de l’État. En somme, il s’agit donc de réduire ces dépenses en les augmentant ce qui est un bon résumé de la schizophrénie des Français.

Certes, comme je l’expliquais dans un précédent billet, on ne peut guère s’étonner ni de cette récupération du mouvement par l’insubmersible frange dodue des marxistes-collectivistes, ni que le réflexe naturel de Gilles et John, militants lambda du mouvement, soit de réclamer tout et son contraire : l’habitude a été prise depuis trop longtemps de tout attendre de l’État, et la médiatisation de toute autre solution n’est pas à l’ordre du jour.

Mais soit : il reste indispensable de rappeler quelques évidences. Il faut le dire, le redire et le crier même : non, taxer les riches n’est absolument pas une solution, c’est l’essence même du problème français.

D’une part, si la taxation était une solution, la France serait déjà un pays de Cocagne. D’autre part, la logique impose d’écarter cette idée : la taxation en général, et celle des riches en particulier, c’est l’aiguillon pour tous ceux qui le peuvent de chercher les solutions pour échapper à l’impôt, dont la plus évidente est l’exil. Exil d’autant plus facile à pratiquer qu’on est riche, justement.

Autrement dit, taxer les riches, c’est garantir qu’ils s’en aillent et avec eux, leurs dépenses, leurs investissements et leurs emplois. Plutôt que « faites payer les riches », le message que les Français devraient s’approprier est sans conteste « faites venir les riches » : aucun pays n’est devenu pauvre d’accueillir à bras ouverts tous les riches du monde.

D’autre part, il faut en finir avec l’idée ridicule que les taxes sont imposées aux entreprises ou aux étrangers. Taxes à l’import, taxes sur les salaires, taxes sur les produits, taxes sur les méchantes GAFA, le résultat est toujours le même : de la même façon qu’une taxe sur le lait n’est jamais payée par une vache, ces taxes ne sont jamais payées par les importateurs, les salariés, les producteurs, qu’ils soient GAFA ou pas. Le seul payeur de toutes ces taxes, c’est toujours le consommateur, d’une façon ou d’une autre.

À ce titre, demander au gouvernement une hausse du SMIC, c’est demander une hausse des prix : la hausse imposée aux entreprises se traduira par une augmentation des salaires donc des coûts de production, donc une hausse des prix des produits vendus. Ce sont les consommateurs qui paieront la différence. Qui sont les consommateurs ? Pour beaucoup, les smicards, dont ceux qui réclamaient une hausse de leur salaire.

En pratique, le seul levier dont dispose réellement le gouvernement est celui de la dépense publique. C’est d’ailleurs le seul qu’il n’a touché que dans le sens de l’augmentation depuis des lustres.

austérité 2016 – dépense publique des administrations

De toutes les propositions du sondage ci-dessus, la baisse des dépenses publiques est la seule qui permettrait de retrouver rapidement des marges de manœuvre pour les entreprises, qui se traduiraient en un accroissement de la productivité. C’est cet accroissement de productivité qui constitue ensuite la seule et unique source durable et économiquement saine de profits pour créer de l’emploi et augmenter les salaires.

Toute réintroduction de la moindre taxe, du moindre impôt, fut-il symbolique (croit-on), toute augmentation supplémentaire de la dépense publique, fut-elle pour des douceurs temporaires (minima sociaux, aides diverses) finiront inexorablement par créer de nouveaux chômeurs et de nouveaux Gilets Jaunes.

Messieurs Gilles et John, est-ce vraiment ce que vous voulez ? Voulez-vous vraiment une baisse des dépenses publiques mais une augmentation des minimas, du SMIC, des aides et de la redistribution ? Ou n’est-ce que le reflet de ce que des syndicalistes ou des gauchistes réclament en votre nom ?

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[Redite] Dépense publique : vers l’infini et au-delà !

Par : h16

Article initialement paru le 22.12.2017

À la fin du mois de décembre 2017, un petit billet tentait un bilan objectif sur l’état des dépenses publiques françaises. Le constat n’est alors guère équivoque : la fonction publique pète la forme et embauche à tour de bras. Les émoluments de certains y travaillant parviennent à de jolis sommets. L’atmosphère est résolument à l’austérité contrôlée. Tellement contrôlée qu’on n’en voit pas le bout du début : l’État français pisse l’argent public par tous ses tuyaux et, pour éviter un déficit budgétaire catastrophique, pressure donc sa population active avec une force sans précédent. Un an plus tard, on commence tout juste à saisir l’ampleur du problème : cette population, pressurée comme jamais, n’en peut plus.

Rassurez-vous cependant : le message n’est pas encore passé. Il n’est absolument pas question de baisser quelque dépense publique que ce soit.

La fin de l’année approche à petits pas serrés. Les fêtes, les retrouvailles familiales et les vœux sirupeux du Président de la République tomberont à point nommé pour nous faire oublier nos petits tracas quotidiens. D’autant que les bonnes nouvelles s’empilent actuellement à un rythme soutenu.

On apprend avec une joie non feinte que beaucoup de Français ne seront pas au chômage cette année et les années prochaines.

En effet, la Fonction Publique recrute. Encore et toujours plus.

De façon vraiment réjouissante, il semble en effet admis que toutes les coupes budgétaires qui se sont succédé ces dernières années (mais si, puisqu’on vous le dit), que la tempête d’austérité de force 9 qui a sévi sur le pays (puisque je vous dis que c’était de l’austérité !) et que les résolutions fermes, déterminées et contrôlées au millimètre de nos politiciens dans le domaine du contrôle de la masse salariale de l’État n’ont pas suffi à désamorcer l’élan pris par les administrations publiques sur les quarante dernières années : propulsées par leur pondéreuse inertie, les voilà qui embauchent 20.400 fonctionnaires de plus en 2016 par rapport à 2015 et ce malgré la diminution (oui, vous avez bien lu) des effectifs dans la fonction publique territoriale de 0.4%.

On comprend aisément que ce petit mouvement de diminution dans la fonction publique territoriale était un geste manqué. Non seulement, la fonction publique d’Etat continue d’embaucher hardiment, mais la fonction publique hospitalière grossit toujours. Sa bonne santé lui permet encore de trouver des forces pour augmenter ses effectifs de 0.2%, même si un petit essoufflement se faire sentir (puisqu’elle était parvenu à grossir de 0.3% l’année précédente).

Autrement dit, le nombre de fonctionnaire augmente toujours. En triturant un peu les chiffres, l’INSEE parvient à trouver des situations où l’augmentation est moins forte qu’ailleurs, mais youpi : une augmentation, même plus faible, reste une augmentation.

Il serait dommage d’approcher de la fin d’année avec une besace trop peu remplie de petits cadeaux.

C’est pour cela qu’une seconde excellente nouvelle sera ajoutée à ce billet : non, en France, tout le monde n’est pas payé avec un lance-pierre. Et sans prendre le cas, très particulier, de nos députés condamnés aux coquillettes-beurre par suite d’indemnités trop rikikis, il reste encore heureusement dans ce pays de vraies solutions pour un salaire dodu, par exemple en étant haut fonctionnaire pour Bercy.

Ce que dénonce la Cour des Comptes — de façon bien pusillanime alors que les fêtes approchent, n’est-ce pas — en notant que certains émoluments ont un « niveau élevé et difficile à justifier ». S’y ajoutent aussi quelques irrégularités qui vaudraient certainement de solides contrôles fiscaux aux entreprises privées qui les appliqueraient mais qui se termineront en chanson (car nous sommes en France, nous sommes au Ministère des Finances et nous sommes opulents et compréhensifs).

Bien évidemment, entre ces emplois publics qu’il faut bien payer d’une façon ou d’une autre, ces salaires de hauts fonctionnaires qu’il faut bien abonder d’une façon ou d’une autre, et ces dépenses parfois quelque peu fastueuses de certains politiciens qu’il faudra bien éponger d’une façon ou d’une autre, la France, généreuse et pas trop bégueule, a choisi d’appliquer une méthode simple composée de deux volets.

Le premier consistera à accroître la dette. Les générations futures, de toutes façons rôties par le réchauffement climatique, seront aussi étouffées par la dette que nos dirigeants leur accumulent gentiment sur le dos depuis des décennies. Ce n’est pas si fréquent que toute une génération dispose du choix de son suicide : écologique ou financier. Compte-tenu de la direction prise, le cumul semble probable.

Le second est toujours efficace et puisqu’on tape sur les enfants, tapons aussi sur les parents pour faire bonne mesure : les impôts seront mis à contribution.

Eh oui : alors que la masse salariale de l’État devient obèse, que le nombre de fonctionnaires augmente gaillardement, tout indique que, pour 2018 – joie, bonheur et CD de Jul coincé en boucle – les ménages vont voir leurs impôts et taxes augmenter encore un peu ! Selon l’Insee (le même organisme qui a découvert plein de nouveaux fonctionnaires embauchés en 2016), les Français paieront au moins 4,5 milliards d’euros en plus en 2018.

Rassurez-vous : l’égalité devant l’impôt imposera que ces augmentations ne porteront que sur une petite partie des Français, ceux qu’il conviendra de faire fuir avec tact pour assurer aux générations futures un avenir particulièrement croustillant.

Je résume.

D’un côté, un État qui grossit, inexorablement.

De l’autre, des impôts qui s’insinuent partout.

Coïncidence ?

Mais bien sûr que oui !

Tout le monde sait que pour les emplois des uns et des autres dans la fonction publique, pour tous ces salaires confortables, l’argent provient directement d’un chaudron que le gouvernement a trouvé au pied d’un arc-en-ciel et qu’il a du arracher aux leprechauns qui le protégeaient vaillamment : Emmanuel Macron, solidement harnaché sur sa licorne de combat, est allé repousser les méchants lutins qui tentaient de le tenir à l’écart de la grosse marmite remplie d’or. Après quoi, triomphant, il est allé porter le butin dans les coffres du pays et s’est empressé d’en reverser une partie au bon peuple reconnaissant.

L’année 2018 s’annonce déjà formidable : grâce à son charisme dévastateur, notre président a déjà repéré une grotte qui contient mille et un trésors et dont il connaît l’incantation magique nécessaire à son ouverture. D’un ferme « Sésame, ouvre-toi », il saura s’accaparer de nouvelles richesses qui, soyez en sûrs, iront bénéficier à tous en République du Bisounoursland et permettront aussi de mettre du baume sur les fiches de paie des hauts-fonctionnaires, embaucher de nouvelles forces vives dans nos institutions les plus indispensables, et surtout éviter tout alourdissement des taxes et ponctions que le bon peuple subit.

Vous verrez : tout va très bien se passer.

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Le gouvernement n’a toujours pas compris le message

Par : h16

Après plus d’un mois d’agitations dans le pays, après plus d’un mois de milliers de papiers dans la presse, de chroniques, d’analyses et de tribunes de tout ce que le pays contient d’intellectuels plus ou moins proclamés, on peut raisonnablement imaginer que le problème est cerné, les motivations des uns et des autres exprimées et comprises et que le gouvernement, maintenant au courant de tous les tenants et de tous les aboutissants, entend résoudre la crise qui s’est ouverte devant lui.

Il n’en est rien.

Si l’on s’en tient à ce que la presse relate, le gouvernement est actuellement en position fœtale, sanglotant sous ses couvertures avec ses petits poings fermés. Et s’il serait de bon ton de garder de saines distances avec ce que cette presse nous explique compte-tenu du taux invraisemblable de calembredaines qu’elle colporte régulièrement avec gourmandise (et ce d’autant plus que, subventionnée à mort, elle n’est plus en prise avec son lectorat depuis un moment), on peut cependant accorder quelques crédits aux déclarations officielles des membres de l’exécutif qui expliquent à peu près tous en chœur : « c’est pas ma faute ».

Ainsi, pour Emmanuel Macron, la situation est à ce point tendue bien sûr parce qu’il y a trop d’impôts et trop de taxes, mais aussi (et surtout ?) parce qu’il n’est vraiment pas aidé. Dans ce que des élus l’ayant rencontré décrivent comme un moment « d’intense honnêteté » (l’honnêteté moyenne ou basse intensité étant semble-t-il plus souvent la norme, quoi que cela puisse vouloir dire), le président de la République a courageusement rejeté une partie de ses problèmes sur ses collaborateurs cette bande de clowns incompétents :

le locataire de l’Élysée a également critiqué, sans fard, certains de ses collaborateurs: « Vous n’imaginez pas comme je ne suis pas aidé… » a-t-il admis.

En somme, tout ce qui arrive maintenant est un fâcheux concours de circonstances : s’il n’y avait pas eu ces satanés collaborateurs qui n’aident en rien, Macron n’aurait finalement pas accepté les mesures imbéciles de son Premier ministre d’imposer le 80 km/h sur les routes, tout comme il n’aurait pas tenté de supprimer les APL. La hausse de la CSG, des impôts divers et variés, l’avalanche d’autres taxes, les déclarations débiles et les petites phrases à l’emporte-pièce, tout ça, c’est la faute aux collaborateurs, na, d’abord.

Au moins, on n’aura pas trop de mal à voir qui prendra la dégelée lorsque le prélèvement à la source (et son lot de problèmes puis la grogne inévitable qui s’en suivra) entrera en force l’année prochaine : Darmanin constitue une parfaite tête-à-claques, idéale pour ce genre d’exercices.

Il n’en reste pas moins vrai qu’au final, c’est tout de même le Président de la République qui donne son accord et détermine effectivement les impulsions politiques prises par le gouvernement et la majorité parlementaire avec lui. Malheureusement, cette défausse assez lamentable n’a rien de fortuite : elle est parfaitement courante au sein de nos institutions.

En pratique, il semble bien qu’en République Française, il n’existe pas un problème, une catastrophe ou une crise qui ne puisse être savamment rejetée vers un factotum, un sous-fifre ou un tiers sans rapport. Élément ô combien significatif de la politique actuelle dans ce pays en voie de décomposition : la responsabilité individuelle, qu’on a déjà largement retirée au citoyen, s’est aussi totalement évaporé de nos institutions et de ceux qui les dirigent.

Et cette évaporation est d’autant plus pratique qu’elle permet alors de désigner des boucs-émissaires qu’on choisira pour leur incapacité naturelle à se défendre.

J’en veux pour preuve les récentes déclarations de Muriel Pénicaud qui serait apparemment Ministre du Travail (cette information restant à vérifier tant elle paraît peu crédible) : pour notre multimillionnaire, la crise actuellement traversée par le gouvernement ne peut se résoudre que si tout le monde fait correctement son travail. Pour elle, pas de doute :

« Nous sommes en urgence sociale absolue et donc urgence économique. Il faut que les entreprises fassent leur part. Tout le monde peut faire quelque chose donc tout le monde doit faire quelque chose. »

Voilà, c’est dit : tout le monde doit faire sa part, scrogneugneu. Mais… Sa part de quoi ?

Muriel, elle ne lance pas des trucs comme ça, sans savoir. Muriel, elle a longuement réfléchi au problème et elle a donc la réponse, qui se traduit en deux points essentiels qui montrent à la fois l’ampleur de sa réflexion et sa compréhension profonde du sujet.

D’une part – et c’est évident – les entreprises doivent hausser les salaires. Facile. Au lieu de payer les gens 1500€, il faut les payer 1600, ou 1700 ou pourquoi pas 2000 tant qu’on y est. Voilà. C’est dit. Pas de quoi faire un bazar dans tout le pays, hein ! Les entreprises, munies de Licorne 2018, un logiciel fourni par l’État, trouveront de l’argent sans aucun problème. Pouf. Problème résolu.

D’autre part – et c’est si évident que c’en est trivial, mes petits amis – elle recommande aussi dans la foulée aux Français de soutenir les petits commerces, nom d’une pipe ! Avec ces mouvements sociaux, les centres-ville sont désertés et en cette période consumériste où les gens pensent aux achats de Noël, voilà une fort mauvaise idée que d’aller bêtement bloquer un rond-point alors qu’on serait mieux à prendre un petit thé chaud en choisissant chez Fauchon quel caviar on mangera au réveillon, enfin voyons.

C’est tout de même un peu un scandale, quand on y pense comme Muriel y a pensé très très fort ces derniers jours, de se rendre compte que les Français ont peur de se rendre dans les petits commerces, de se faire racketter en ville par les racailles ou tabasser par les flics, et qu’ils restent chez eux pour commander sur internet ! C’est impensable d’imaginer que ces Français préfèrent la sécurité de leur domicile et les prix pratiqués par les géants comme Amazon plutôt qu’opter d’aller jusqu’en ville !

Pourtant, quel plaisir de rouler dans la campagne française à 1.5€ le litre de gasoil ! Quel bonheur sucré que parcourir ses routes secondaires et de s’y faire flasher à 83km/h en rejoignant la bourgade la plus proche ! Quelle joie de s’y prendre une prune pour s’être mal garé (ou devoir payer un stationnement hors de prix) ! Quelle aisance que déambuler dans des rues parsemées de faunes interlopes aux objectifs pas toujours commerçants et dont la police se fiche car elle a trop à faire avec la circulation et les parkings ! Quelle réjouissance que faire des achats dans des boutiques de moins en moins bien achalandées, aux prix de plus en plus étudiés pour contrer une avalanche de taxes, au personnel de moins en moins présent et affable alors qu’employer devient chaque jour plus risqué ! Et je ne parle même pas de la période actuelle qui, à ces joies habituelles, ajoute celles des opérations inopinées de citoyens enjaunés, d’autres encagoulés, et d’autres embrigadés au point de rendre l’ensemble extrêmement festif…

Devant cette distribution de bisous, on ne comprend vraiment pas pourquoi les Français préfèrent cliquer sur les intertubes ! Et on ne peut qu’abonder dans le sens de la brave Muriel : allons, les Français, soyez sympatoches et arrêtez de pétocher ! Ne boudez plus, allez claquer vos thunes dans les magasins en ville, voyons !

Oui, Muriel rime vraiment avec opérationnel. Devant la crise, sa réponse semble parfaitement adaptée : les gens ont des problèmes de pouvoir d’achat ? Qu’on diminue les prix et qu’on augmente les salaires, pardi !

Et notez bien : tout le monde doit faire sa part. Tout le monde, depuis les citoyens jusqu’aux entreprises.

Quant à diminuer le train de vie de l’État, Muriel n’en pipe pas un mot. Diminuer les taxes en diminuant la dépense publique ? Allons. Muriel ne rime pas du tout avec rationnel, voyons ! Tout comme le pauvre Emmanuel qui est « bien mal aidé », la brave Muriel n’est en rien responsable de la mauvaise volonté des entreprises à augmenter leurs salaires et des Français à dépenser leur argent !

Une chose est vraiment certaine : ce n’est pas la faute à l’État, forcément.

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Des services publics que le monde nous envie

Par : h16

Il faut bien comprendre que si nous payons tous des impôts, si tous nous nous faisons taxer un petit peu partout et tout le temps, si nous avons l’immense joie de voir notre salaire amputé de moitié par les cotisations, nous avons en regard des services publics que le monde entier nous envie.

Bon. Certes, le monde entier ne nous envie pas forcément notre Société nationale de chemin de fer, dans la mesure où ses gloires passées ne se reflètent plus trop dans son infrastructure présente ni dans ses perspectives d’avenir faites d’aérotrains futuristes glissant rapidement d’une dette abyssale à l’autre, au point que la Cour des Comptes elle-même s’en émeuve quelque peu.

Il apparaît en effet que l’État (c’est-à-dire le contribuable, hein, ne nous leurrons pas) devra encore une fois être mis à contributions (pluriel de rigueur) pour assurer au train français un quelconque futur.

Mais baste ! Nos impôts valent bien le fait d’avoir de moins en moins de lignes locales, des trains régionaux rarissimes, des voies en décrépitudes, des tarifs incompréhensibles, des grèves perlées, des incidents et des accidents réguliers, non ?

De la même façon, qui se plaindra vraiment que nos impôts financent des hôpitaux publics 30 à 40% plus chers que le privé à prestations équivalentes ? N’est-ce pas là le prix à payer pour avoir … des hôpitaux en faillite, des personnels sur les rotules, des urgences débordées et infections nosocomiales en constante augmentation ?

Du côté de l’enseignement, qui peut décemment se plaindre de payer moult impôts et taxes pour qu’enfin toutes nos chères têtes blondes acquièrent le savoir indispensable à affronter les enjeux de demain ? N’est-ce pas merveilleux de savoir que les établissements publics reviennent au moins 30% plus chers que les établissements privés ? Là encore, n’est-ce pas là le prix à payer pour avoir 2,5 millions d’illettrés en France ? Ces impôts ne trouvent-ils pas toute leur justification quand on voit les résultats de plus en plus brillants des études et comparaisons faites avec nos voisins (qui n’ont pas la joie de payer autant pour des résultats meilleurs) ?

Et puis, à bien réfléchir, quelle est réellement l’alternative ?

Le privé peut-il se targuer de vraiment fournir des services utiles, à prix compétitifs et accessibles au plus grand nombre ? Faut-il revenir sur l’abomination que furent la démocratisation de l’aérien (pouah, quelle horreur !) ou de la téléphonie mobile (argh, quel méfait !) ? Est-il nécessaire de s’appesantir sur l’ironie mordante de constater que beaucoup de Gilets Jaunes parviennent à rejoindre Paris en utilisant les lignes de car partiellement libéralisées par Macron lui-même ?

L’initiative privée peut-elle réellement concurrencer la saine intervention publique, celle nourrie de nos impôts et qui donne de plus en plus des résultats probants ? Imaginer que le privé ferait mieux en matière de sécurité que le public, ce serait comme laisser certains quartiers émotifs à la merci de la mafia ou des pires gangs qui, seuls, seraient à même de maintenir l’ordre au vu et au su d’une police, certes publique et payée par nos impôts, mais globalement impuissante. Ridicule, évidemment.

D’ailleurs, peut-on réellement imaginer que les individus seraient capables de rivaliser avec nos administrations si belles, si performantes et si coûteuses précieuses, depuis la sécurité jusqu’à – par exemple – la conservation du patrimoine ? Allons ! Ce serait croire que des individus pourraient aller jusqu’à clandestinement entretenir des patrimoines publics sans que les administrations qui en ont la charge ne soient ni au courant, ni capables de prendre la relève ! Impossible. Ou presque.

Non, vraiment, il n’y a aucun doute à avoir (et de toute façon, aucun doute ne sera permis) : certes, la France est maintenant le pays le plus imposé du monde. Certes, le contribuable français se fait courageusement tarauder le fondement à coup de trépan pétrolier pour la bonne cause et pleure si jamais le forage s’arrête à la perspective que s’étiolent ses services publics que le monde entier lui envie jalousement. Certes, cela mène tout le monde à la ruine, mais entre les flonflons de la fête à l’Élysée et le bruit de plus en plus fort du trépan pétrolier qui fore, fore, fore toujours plus profond, difficile d’émettre un avis différent et de se faire entendre.

Non vraiment, nous avons des services publics à la pointe, et c’est cette qualité, cette probité, ce sont ces résultats qui expliquent, forcément, ce dosage minutieux et précis de notre imposition.

Du reste, ce serait faire un mauvais procès à nos administrations que se concentrer sur leurs petits soucis de gestion. Tout le monde sait que la première d’entre elles, l’administration fiscale, est véritablement à la pointe en matière d’organisation, de précision, de rigueur et d’exactitude. Toute erreur de calcul est évidemment combattue avec la plus grande fermeté… Généralement… Parfois.

Bon. Bref.

Compte-tenu de ces éléments et puisqu’on parle d’impôts, comment ne pas comprendre l’importance du Prélèvement à la Source ? D’autant qu’il se présente sous les meilleurs auspices : peu de bugs (voire pas du tout d’après notre buse sémillant ministre Darmanin) et une méthode générale de ponction extrêmement simple qui tient en quelques phrases condensées faciles à faire comprendre à un contribuable lambda… Tout indique que les premiers mois seront parsemés de succès flamboyants.

Dans ce contexte et puisque tout se passera bien, inutile de dire que la France pourra quitter les heures les plus Jaunes de son Histoire et s’éloigner avec calme et onctuosité de tout blocage qui aurait pu conduire à sa ruine définitive.

Macron barre ferme vers la tempête

Par : h16

C’est donc acté : cette terrible austérité qui frappe une partie des Français s’est donc achevée lundi 10 décembre au soir. Le président Macron, dans un touchant exercice de parfaite communion avec son peuple, a finalement décidé d’ouvrir en grand les vannes de lait et de miel patiemment stockés ces longues années de vaches maigres pour qu’enfin la vallée de larmes laisse place à un fleuve de bonheurs.

En substance, dans un discours finement ciselé dont la pointe émotionnelle fut atteinte, l’œil brillant, lorsqu’il évoqua les fins de mois difficiles des Gilets Jaunes, notre sémillant président aura rouvert les habituelles vannes et autres tubulures chromées de la machine à distribuer l’argent des autres.

La collecte, la ponction, l’avalanche de taxes et d’impôts, elle ne faiblit pas. Ainsi, en demandant une hausse du SMIC, le chef de l’Etat a-t-il fort habilement rejeté l’effort à faire sur les autres (les entreprises). L’État et sa brochette de collectivismes sociaux continueront de s’engraisser sans le moindre changement.

Parallèlement, la grogne ayant pris de sérieuses proportions, les dépenses continuent d’enfler sans que les recettes n’augmentent à proportion : tenter d’amener les ponctions au niveau des dépenses transformerait la crise déjà violente en véritable insurrection complète et le raccourcissement de certains élus ne serait plus du tout inenvisageable.

Le problème, bien évidemment, c’est que cette augmentation de déficit ajoute aux problèmes déjà nombreux du pays et du gouvernement Macron. S’il était généralement évident que ne seraient jamais atteints les objectifs du président de passer largement sous la barre des 3% de PIB en déficit, force est de constater qu’on va les louper de beaucoup. Le président et sa clique n’auront aucun mal à mettre ce dérapage sur le compte des mouvements sociaux qui viennent de secouer le pays.

Cependant, la comparaison aux autres pays d’Europe rend la pilule amère : une même monnaie, un même environnement économique permettent pourtant aux autres pays, moins fiscalement spoliateurs, de s’en sortir. La France n’a décidément pas choisi les bonnes méthodes.

Ah, c’est dommage ! Après plus de 40 années de bons et loyaux services, de résultats flamboyants et d’espoirs solides, les idées socialistes, la collectivisation et la bureaucratisation à outrance semblent – c’est vraiment ballot – marquer le pas, au moment où, c’est certain, Macron et son équipe allaient toucher une croissance vigoureuse et le retour du plein emploi.

L’année 2019 s’annonce particulièrement épineuse, et pas seulement parce qu’elle n’a qu’une brochette de clowns à roulettes pour tenir ses budgets. Certes, avec des cadors comme Bruno Le Maire, le pays part indéniablement avec un vrai handicap (comme courir le 100 m avec une enclume et une seule chaussure), lui qui déclare, avec cette insouciance si charmante chez les enfants et si gênante quand elle provient de cuistres :

« Nous prendrons des mesures à la fois de maîtrise de dépense publique et de recettes (…) ça peut passer par un effort spécifique demandé aux plus grandes entreprises »

Grandes entreprises qui trouveront, là encore, de nouveaux motifs pour rester dans le pays et y faire des affaires, d’autant qu’elles savent déjà à quelle sauce Bruno et ses équipes de Bercy entendent les croquer :

« La taxation des géants du numérique devrait rapporter en année pleine 500 millions d’euros. »

On attend avec gourmandise toutes les nouvelles implantations logistiques d’Amazon, les douzaines de centres de stockage de Google ou Facebook ou toutes ces grosses entreprises étrangères qui se bousculeront sur le territoire français pour profiter enfin de son atmosphère détendue, de son climat social favorable et de ses taxations étudiées.

Du reste, on sait déjà que les prévisions budgétaires de Le Maire seront tenues au cordeau tant le passé permet d’éclairer d’une lumière vive la pertinence des précédents exercices budgétaires des ministres qui se sont succédés à Bercy, et tant la conjoncture et les spécificités actuelles apportent leur lot d’éléments confortant l’analyse : à l’évidence, l’année 2019 va extrêmement bien se passer.

Il semble maintenant évident que la crisounette des Gilets Jaunes est résolue. Outre le mauvais goût qu’il y aurait pour la plèbe de s’entêter après la distribution de 100 balles et un mars des cadeaux de la présidence, l’apparition d’un dangereux déséquilibré rend toute nouvelle démonstration colorée particulièrement périlleuse.

Dès lors, il est plus que temps de tous rentrer chez soi et reprendre le train-train quotidien.

Par exemple, en se jetant sur les cadeaux de Noël et en mettant le pied au plancher à la consommation, pardi ! Ce serait vraiment dommage que ces petits problèmes (passagers, vous dit-on) de pouvoir d’achat rikiki s’éternisent : entre les radars automatiques dont la moitié, détruite, ne pourra plus participer à l’effort budgétaire du pays (à hauteur d’un milliard d’euros par an dans les années pleines) d’un côté et de l’autre, le changement de comportement d’une majorité de Français dans leurs modes de consommation et d’achats, les rentrées fiscales ne sont pas aussi bonnes que prévues. Zut alors.

Non, décidément, il ne faut pas se laisser aller : 2019 ne doit pas voir les Français se renfrogner. Les dépenses doivent reprendre ! Les automobilistes doivent à nouveau rouler et trop vite de préférence pour se faire gauler ! Les entreprises doivent embaucher, quitte à les y obliger (ce qui ne va pas tarder au rythme actuel de la collectivisation du pays).

Parce que, voyez-vous, ce serait dommage que le pays cale si près du but, celui où tout le monde est rose et rebondi, riche et heureux. ce serait dramatique, même, de venir frotter maintenant le dur crépi de la réalité, ce mur râpeux qui se traduit par un rendement obligataire de plus en plus bas pour les obligations françaises à 2 ou 10 ans par exemple.

Ou le fait que le différentiel de taux entre les bons du trésors américain à 10 et 2 ans n’arrête pas de se réduire, ce qui annonce souvent une récession dans les mois qui suivent….

Ou cette enquiquinante accumulation de signes douteux sur la Deutsche Bank, qui, si elle venait à tousser trop fort, risquerait bien d’enrhumer toute l’Europe…

Franchement, lorsqu’on voit l’environnement économique international, lorsqu’on tient compte des problèmes qui mijotent en Europe, lorsqu’on factorise la prochaine mise en route du prélèvement à la source en France, on ne peut se dire qu’une seule chose : l’année 2019 promet d’être intéressante.

Et avec une telle équipe à la barre gouvernementale, on sait que ça va bien se passer.

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Panique, improvisation, 100 balles et un Jupiter

Par : h16

Depuis plus de dix ans et malgré une actualité toujours frémissante, des catastrophes (naturelles ou non), des attentats ou des crises sociales ou politiques majeures, la République aura bénéficié d’une constante d’airain : les gouvernements qui se sont succédé au moins depuis Sarkozy ont tous fait preuve du plus solide amateurisme.

C’est un véritable point de repère dans le bouillonnement d’événements qui secoue le pays depuis plusieurs lustres, un roc de constance dans le tourbillon de l’instantané, du fugace et du temps qui passe (trop vite) : quoi qu’il arrive, on est systématiquement assuré que les politiciens en responsabilité feront toujours preuve du jmenfoutisme le plus compact, de cette forme de décontraction paniquée que seule la déconnexion complète suite à l’exercice du pouvoir permet de bien maîtriser.

Ni Sarkozy, ni Hollande (véritable maître en matière d’amateurisme) n’ont jamais cessé cette improvisation sur fond de panique complète qui ont fait la marque de leurs quinquennats respectifs. Et maintenant, à la suite de la dernière allocution du chef de l’État, le quinquennat de Macron s’est résolument placé sous les mêmes auspices foutraques de l’accident de parcours, de la réaction à chaud mal calculée et des mesures décidées à la petite semaine sans la plus petite considération pour le moindre planning ou les lois élémentaires de la physique de base.

On pourrait croire qu’on exagère en parlant ainsi de panique et d’improvisation au sommet de l’État. Il n’en est rien puisque la presse elle-même finit par toucher du doigt cette réalité assez inquiétante. Malgré ses subventions, malgré un attachement indéniable à l’actuel locataire de l’Élysée, il lui est difficile de nier ces deux caractères maintenant visibles de l’actuel Exécutif français.

Pour la partie panique, il suffira de relire avec attention les quelques articles sortis sur les préparatifs qui furent mis en place pour le chef de l’État à l’occasion de l’acte IV des Gilets Jaunes (samedi 8 décembre) : exfiltration du Président par un hélicoptère prêt à décoller en urgence au cas où, présence d' »armes secrètes » policières dévoilées par un amusant article de Marianne mal démenti par des déclarations officielles (tout est faux puisque ce n’est pas un liquide, c’est une poudre !), bref, on sentait le calme, la résolution et une solide sérénité au sommet de l’État.

Pour la partie amateurisme, la semaine qui aura suivi le lundi 10 en aura été la parfaite illustration.

Dans son allocution, le Chef de l’État a tenté de calmer la colère populaire en promettant aux smicards la revalorisation immédiate, dès le premier janvier prochain, de leurs rémunérations par une augmentation de 100€ directement visible sur leur fiche de paie.

Tout avait bien commencé puisque le Président avait clairement annoncé que ces 100€ pour chaque smicard seraient défiscalisés et ne supporteraient pas les charges sociales. Certes, il n’avait pas spécifié d’où l’argent proviendrait, mais certains, hardis, imaginaient déjà qu’ils seraient simplement obtenus par une diminution des charges patronales à hauteur de ces mêmes 100€, ce qui aurait été effectivement neutre pour les entreprises.

Malheureusement, les jours qui ont suivi cette déclaration ont permis de mesurer avec une précision diabolique le degré réel de préparation des institutions de l’État pour faire face à cette proposition d’Emmanuel Macron. Le résultat est sans appel : cette préparation est absolument nulle, un zéro parfait.

Les ministres et les déclarations se sont succédé pour tenter de bien faire comprendre la situation aux Français (les concernés et les autres) : rien n’était réellement figé dans le marbre, et ces 100 euros recelaient déjà plein de surprises, obligeant nos élus divers et variés à s’entrecroiser dans une danse ni chaloupée, ni gracieuse.

Il fut un temps question d’une simple accélération dans la mise en place de la prime d’activité. La presse, docile, commença donc à détailler le procédé de mise en place, dans une série d’articles balbutiant des explications de plus en plus floues.

C’était confus ? Le gouvernement est donc à nouveau intervenu, pour y ajouter une bonne dose de confusion supplémentaire : ces 100€ seront finalement payés par la Caisse d’Allocation Familiale (CAF), il suffira d’une petite adaptation logicielle et tout ira bien. Rappelez-vous que l’informatique étatique est redoutablement bien conçue, efficace et adaptable.

Proposition que la CAF a été obligé de repousser : compte-tenu de son informatique délicate et de la présence toujours possible de bugs rigolos dans ses myriades de codes complexes, l’institution ne se sent prête qu’à partir de Juin au mieux. Pour une augmentation de 100€ en Janvier, c’est donc mal enquillé.

On se perd réellement dans les explications des institutions, des intervenants et des ministres à tel point qu’une nouvelle idée lumineuse est rapidement apparue : et si l’État faisait directement un petit chèque aux smicards concernés ?

Devant cette magnifique improvisation free-style, on se prend à imaginer le président, un carnet de chèques à la main et un petit bout de langue dépassant de ses lèvres pincées par l’effort de concentration, signant l’un après l’autre les millions de chèques de 100 euros au nom de l’État, ses doigts engourdis par les ampoules.

La réalité sera cependant moins réjouissante (mais pas forcément plus agréable pour Macron) : on ne sait toujours pas quelle institution (Bercy, la CAF, …) sera mise à contribution. Compte-tenu des volumes et des modalités, on n’a aucune idée de ce qui va réellement être mis en place. Y aura-t-il effectivement des chèques, ces moyens de paiement antédiluviens, émis pour être ensuite encaissés par des millions de smicards ou l’administration, résolument moderne, va-t-elle frôler le 21ème siècle par le bon bout et proposer un virement bancaire (qui a toutes les chances de cumuler les erreurs de montant et de destinataires) ?

Nul ne sait vraiment, et en réalité, peu importe : la carabistouille présidentielle commence d’ores et déjà à se dégonfler pour découvrir l’effarante réalité. Lundi dernier, le président est allé au charbon sans avoir la moindre idée de ce qui était réalisable techniquement et budgétairement. Tel un monarque distribuant les écus du royaume par un geste auguste et généreux, il a distribué l’argent des contribuables qu’il n’avait pas, qu’il ne savait où trouver, par un truchement totalement improvisé et d’ailleurs impraticable, dans un contexte où, de surcroît, les caisses sont vides et ne risquent pas de se remplir.

Sarkozy comme Hollande nous avaient habitué à une forme de grotesque pathétique avec leurs apparitions publiques, leurs déclarations idiotes (on se souviendra longtemps de l’affaire Leonarda par exemple). Mais là où ces deux clowns tentaient essentiellement des manœuvres de communication pour plaire au peuple ou camoufler leur inaction par une excitation médiatique ridicule, Macron a, pour sa part, tenté de calmer la colère d’un peuple qui n’en peut déjà plus de sa présence par une manœuvre stupéfiante d’amateurisme et d’impréparation.

Le remède ainsi proposé semble déjà bien pire que le mal lui-même : au-delà des évidentes catastrophes informatiques, budgétaires et politiques que cette promesse va provoquer, la désinvolture ainsi affichée empiète maintenant dans l’enfumage grossier voire, plus grave, dans le mépris.

Forcément, cela va bien se passer.

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La facture

Par : h16

Ah, la pédagogie ! Que n’a-t-on écrit sur cette science indispensable pour transmettre le savoir, les connaissances et les concepts (aussi fumeux soient-ils) aux élèves concernés ! Car c’est bien de pédagogie, comme aiment à le répéter nos ministres et nos élus, dont il faut user tant et plus pour faire comprendre aux enfants élèves citoyens les mesures vigoureuses, que dis-je, héroïques mises en place par Emmanuel Macron pour redresser le pays !

Et faire preuve de pédagogie, c’est un véritable défi compte-tenu des moyens limités dont disposent nos élus et des moyens encore plus limités dont sont gratifiés nos concitoyens.

Tout le monde le sait : il est plus difficile d’enseigner à des abrutis qu’à des lumières qui comprennent plus vite et mieux les concepts avancés. Malheureusement, la fine analyse du député Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale ne laisse guère de doute : nos pauvres élus ne sont pas tombés sur le bon peuple, qui n’a pas toute l’intelligence et la finesse nécessaire pour comprendre les « réformes » et ces fameuses mesures vigoureuses entreprises depuis l’accession d’Emmanuel Macron à l’Élysée :

.@GillesLeGendre : "Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une 2e erreur a été faite : le fait d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtile, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures" #Tdinfos pic.twitter.com/NKO7syUUWh

— Public Sénat (@publicsenat) December 17, 2018

Au moins, les choses sont claires : les réformes ont été lancées, les mesures ont été prises, mais, malgré les explications extensives et intensives, malgré les petits schémas, les mémos, les articles d’une presse pourtant toute acquise à leur cause, ce con de peuple n’a vraisemblablement rien entravé à ce qui était tenté.

Bien évidemment, au vu de la bronca déclenchée, la majorité se confond en explications vasouillardes et en excuses qui sentent un peu le plastique thermomoulé à la va-vite.

Au-delà de l’effarement que peut provoquer cette saillie d’un député qui en dit bien plus long sur leur façon de considérer le peuple qu’ils sont censés représenter que sur leur capacité réelle ou supposée de faire de la pédagogie, on peut aussi s’interroger sur le diagnostic posé.

On peut par exemple imaginer que nos élus ne sont pas tous complètement idiots, ce qui, au vu des événements récents est une hypothèse de plus en plus hardie. Il ne faut en effet pas être très affûté pour cumuler comme eux les mesures prises dans le cours des dix-huit mois passés et s’attendre à une réaction de joie et de soutien du peuple concerné.

Depuis l’avalanche de taxes diverses, l’augmentation des prix du carburant n’étant que la dernière tirade d’une suite consternante d’accroissements de la vexation fiscale, jusqu’à ce genre de déclarations particulièrement irritantes, en passant par la baisse des vitesses maximales à 80 km/h sur les routes secondaires, les contrôles techniques automobiles de plus en plus ubuesques, la criminalisation manifeste des Gilets Jaunes en les faisant passer pour des casseurs ou des extrémistes (de droite bien sûr), l’oubli en rase campagne du message initial « baissez les taxes » pour terminer par tenter l’enfumage général avec une distribution de bonbons (les 100 euros pour les smicards) qui s’avèrent frelatés (on ne sait pas d’où viendra l’argent, qui va le verser, comment, quand, qui nous rappelle Hollande avec son taux d’imposition de 75% parfaitement grotesque), bref, tout dans les démarches gouvernementales, dans les déclarations des députés, dans les lois votées indique précisément l’inverse de l’intelligence et de la finesse.

Ce n’est en réalité qu’une longue succession de recettes usées – l’augmentation des prélèvements – pour éviter à tout prix de toucher à la dépense publique. De bricolages marginaux en infâmes bidouillages improbables, de simplifications administratives qui transforment des textes déjà sibyllins en foutoirs institutionnels gluants, tout a été fait en dépit du bon sens, sans finesse et sans avoir jamais réellement pris conscience de l’état lamentable du pays.

Le pompon est bien sûr atteint avec l’obstination consternante du gouvernement et de ces mêmes élus à vouloir à tout prix maintenir un prélèvement à la source qui n’a été réclamé par personne. Mesure parfaitement technocratique et décidée d’en haut sur la croyance que l’intendance suivra et que le procédé permettra à l’État de sécuriser son apport d’argent frais, tout indique que cette grossière erreur de Hollande, entérinée par les fines équipes de Macron, va se terminer en catastrophe industrielle majeure.

L’intelligence de nos élus les a manifestement totalement protégés de tout contact avec la réalité.

De la même façon qu’ils n’ont absolument pas vu venir le mouvement de fond d’une France déclassée et appauvrie comme jamais par une fiscalité inique, ils ne voient pas venir les gros problèmes de trésorerie et la crise économique qui pointe à l’horizon.

Et partant, la facture approche

Celle provoquée par les Gilets Jaunes et décrite en détail par Sophie Coignard dans un récent article du Point. Quant à l’autre facture, encore plus salée, d’années de propagande démagogique à faire passer des vessies économiques pour des lanternes, elle va faire encore plus mal.

Eh oui monsieur Macron, mesdames et messieurs les députés, mesdames et messieurs les ministres, politiciennes et politiciens de tous bords : vous avez amplement profité de la distribution gratuite, vous avez su jouer, pendant de longues années, du discours démagogique dans lequel l’élu tenait le beau rôle, l’État agissait comme l’ultime arbitre et l’indispensable acteur de l’économie, seul capable de résoudre tous les problèmes des Français.

Ce faisant, mesdames et messieurs, vous avez enraciné dans l’ensemble du peuple l’idée invraisemblablement idiote que l’État était l’alpha et l’omega de la société française, qu’il en était autant le garant que le moteur. Vous l’avez sans cesse paré d’aptitudes toujours plus grandes au cours de 50 années passées : depuis la culture jusqu’à la sécurité, depuis l’éducation jusqu’à l’écologie en passant par l’énergie, le bâtiment ou les télécommunications, il n’a pas été un endroit, un domaine, un marché ou une niche dans lesquels l’État ne pouvait pas intervenir.

Tous, vous l’avez introduit dans la vie des Français, à votre profit bien compris. Tous, vous en avez expliqué l’impérieuse nécessité.

Voilà maintenant venu le temps du retour de bâton : les Français vous ont cru, et rares sont ceux qui ont encore le bon sens et les notions économiques de base pour comprendre l’ornière profonde dans laquelle vous avez poussé le pays. À présent, trop d’entre eux croient, dur comme fer, que l’État peut les sauver comme si l’État, ce n’était pas eux-mêmes…

Depuis trop longtemps, la réforme de l’administration, la baisse des dépenses publiques ont été oubliées. Si, au lieu de peigner la girafe et faire le kéké dans des uniformes variés, le Président s’était effectivement attaché à réformer l’État, on ne serait pas, maintenant, au bord d’une crise sociale, économique puis politique majeures avec une possibilité distincte et réelle d’une guerre civile au bout.

Au lieu de profiter des élections toutes fraîches de 2017 pour remettre à plat l’ensemble de la fiscalité confiscatoire, des codes de lois étouffants et de la vie syndicale parasitaire du pays, il a, comme ses prédécesseurs et avec la même absence effrayante de tout courage, choisi le bricolage à la marge et les petits arrangements minimalistes. Plutôt que nettoyer l’engeance gauchiste qui pourrit le pays en l’amenant lentement mais sûrement vers un Venezuela version vieux-Continent, il a choisi en toute désinvolture de travailler pour elle et continue, devant la colère populaire, sur la même trajectoire imbécile.

Pendant toutes ces années, rien n’a été fait. Maintenant, c’est carrément trop tard.

Ce pays est foutu.

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[Redite] Ce petit don discret des industries pharmaceutiques

Par : h16

Article initialement paru le 21.12.2016

Si la période actuelle nous pousse à la charité, elle est aussi propice à rappeler que les individus ne sont pas les seuls à faire des dons, qu’ils soient en nature, en argent ou en temps : on ne le sait pas assez, mais même les firmes les plus capitalistes, celles qui sont d’ailleurs régulièrement pointées du doigt par les gauchistes les plus incultes, font régulièrement des dons. Comme je le présentais il y a deux ans, c’est ainsi le cas des industries pharmaceutiques…

Depuis des temps immémoriaux, l’humanité doit combattre des maladies et des infections qui l’ont durablement affaiblie et ont constamment ralenti son progrès. Les exemples de la peste noire, du choléra ou de la lèpre viennent facilement à l’esprit tant ces fléaux ont touché tous les continents et ont laissé dans les livres et les arts des traces encore visibles de nos jours. Et si ces maladies ont été durablement repoussées dans les pays développés, même actuellement au XXIème siècle, des continents entiers en font encore l’expérience.

C’est tout particulièrement le cas avec les NTD, « neglegted tropical diseases » ou maladies tropicales négligées, qui sont un groupe de diverses maladies tropicales fréquentes au sein des populations à faible revenu dans les régions en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Elles sont causées par divers pathogènes au premier rang desquels les parasites helminthes ou protozoaires, mais également les virus et les bactéries.

On parle ici de vraies saloperies, de pathogènes qui empêchent le développement des fœtus humains ou des enfants, provoquent des infections oculaires abominables, des souffrances insupportables ou des stigmates visibles qui excluent la victime de toute vie en société (on trouve ainsi la cécité des rivières, l’éléphantiasis, le trachome, les parasites intestinaux et la bilharziose, par exemple). Dans ces NTD, les parasites, véritables monstres d’épouvante, ne trouveront aucun défenseur de la cause animale pour s’élever contre leur disparition (encore que, des fois, on se demande), d’autant que le nombre de leurs victimes rend les désastres provoqués par le terrorisme, le socialisme et Christophe Maé véritablement dérisoires puisqu’on parle en dizaine de millions, tous les ans. Le plus triste et le plus absurde dans cette situation est que les traitements pour se débarrasser de ces fléaux existent déjà.

Cependant, devant ce constat effrayant, devant cet entassement macabre de victimes que les médias oublient commodément, tout espoir n’est pas perdu, loin s’en faut, comme en témoigne cette intéressante vidéo.


(C’est en anglais. Cependant, des sous-titres en français, compréhensibles mais très mal écrits, sont heureusement disponibles)

On apprend en effet que, depuis quelques années et la Déclaration de Londres, plusieurs firmes pharmaceutiques se sont lancées dans l’éradication de ces maladies et de ces parasites, en produisant une masse considérable de traitements, en les mettant gratuitement à disposition d’équipes de soignants qui vont, sur place, les administrer et suivre les populations victimes lors de leur traitement de fond.

Le but de cette opération dont la presse ne parle guère est de faire complètement disparaître ces NTD d’ici 2020. D’ici là, 18 milliards de dollars en médicaments auront été distribués. Jusqu’à présent, cette distribution a permis en 2015 à 850 millions d’individus de profiter de ces traitements gratuits et à des millions d’entre eux de se débarrasser de troubles débilitants. Au-delà de ce qui reste, pour le moment, le plus gros don en matière médicale que le monde ait vu, on peut aussi compter sur l’impact sanitaire le plus significatif depuis la disparition de la variole.

En outre, la guérison de ces millions d’individus et la disparition de ces pathologies très incapacitantes entraînera une amélioration très sensible des niveaux de vie des populations concernées : là où, jusqu’à présent, une proportion importante de ces individus était incapable de créer des richesses pour eux-mêmes et pour le reste de la société, on va se retrouver avec une population en bien meilleure santé, bien mieux à même de pourvoir à ses propres besoins.

Et surtout, comment ne pas imaginer que, parmi ces individus, se trouve peut-être le prochain prix Nobel de médecine, de physique ou de chimie, une future médaille Fields qui révolutionneront les sciences humaines et qui, sans ces traitements, n’auraient jamais pu survivre ou seulement voir le jour ?

En tout cas, on peut tirer quelques enseignements de cette initiative : non, l’ensemble de l’Humanité ne baigne pas dans le bonheur, loin s’en faut, mais des individus chaque jour plus nombreux travaillent sans relâche pour qu’au moins, le sort de tous s’améliore. Et plus précisément, oui, les industries pharmaceutiques sont des entreprises capitalistes, oui, elles recherchent avant tout le profit et ne s’en cachent même pas, mais non, elles ne sont pas fermées à la charité, loin s’en faut puisqu’elles participent activement à ce programme. Citons quelques unes de ces « big pharma », pour bien comprendre que ce ne sont pas de petits labos indépendants tenus par des gourous New-age, mais bien Abbott, AstraZeneca, GSK, Merck, Bayer, Sanofi, Pfizer, Novartis, … S’il y a bien des entreprises qui sauront distribuer en masse des produits sanitaires de qualité, ce sont bien ces labos là, n’en déplaisent aux conspirationnistes toujours prêts à les voir derrière l’une ou l’autre machination abominable.

Enfin, notons que cette initiative a été lancée par la Fondation Bill et Melinda Gates. Organisation non gouvernementale instituée à des fins non lucratives, elle est cependant directement issue du capitalisme puisque financée par les dons de Bill Gates, le magnat de l’informatique et du logiciel. Autrement dit, ce sont les consommations de millions d’entreprises et de particuliers, et la richesse qu’ils ont créées qui ont permis à Microsoft, entreprise de Bill Gates, de faire de lui un milliardaire. Ce sont des comportements humains de marché, capitalistes et de recherche du profit personnel qui auront permis à cette entreprise de dégager des bénéfices qui abondent maintenant directement l’une des fondations les plus richement dotées de la planète, fondation qui a lancé la plus vaste offensive contre des maladies millénaires.

À quelques jours de Noël, voilà un message qui, en cette période de fêtes, remet quelque peu les pendules à l’heure, ne trouvez-vous pas ?

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Grand Débat National et Gilets Jaunes, pour une poignée d’euros

Par : h16

On peut rester actif, même après une bonne bière manifestation : alors que la France découvrait, amusée ou médusée, que nos forces de l’ordre, au lieu de boxer tranquillement des manifestants, pouvaient aussi se faire boxer en retour, une partie facétieuse (factieuse ?) de ses citoyens organisait une collecte pour venir en aide à l’individu depuis lors placé en garde à vue dans l’attente d’un procès qu’on devine déjà fort médiatique.

Sans surprise, cette cagnotte n’aura pas manqué d’atteindre rapidement plus de 100 000 euros ce qui, par les temps qui courent, représente tout de même une belle somme (environ 2,5 fois la facture de taxi d’Agnès Saal par exemple, mais seulement un tiers du budget Brigitte Refait La Déco de l’Élysée, n’est-ce pas).

Il va sans dire que l’argent ainsi récolté a immédiatement provoqué une vive poussée d’urticaire chez nos ministres et autres représentants gouvernementaux : de Mounir et Muriel jusqu’à Marlène et Élisabeth en passant par toute la brochette de clowns à roulettes qui s’égaient niaisement dans les couloirs républicains, toutes les potiches gouvernementales sont montées au créneau pour dénoncer la mise en place de cette cagnotte (et en déplorer le montant atteint).

Les plus naïfs pourront toujours croire que ces réactions sont bien là l’expression d’un sentiment républicain chevillé au corps de ces politiciens. Les autres comprendront que la rapidité avec laquelle cette cagnotte a atteint ce joli montant, ainsi que son nombre de participants (plus de 7 000 en 24 heures) ont une furieuse tendance à démolir complètement la thèse actuelle des médias et du gouvernement qui persistent, depuis plusieurs semaines, à nous raconter l’histoire d’un mouvement qui s’essouffle et montre à quel point le gouvernement sous-estime le problème.

Une pratique parfaitement légale

Au-delà de ces remarques, notons pourtant que ce principe de collecte est, outre parfaitement légal tant qu’elle sert par exemple à payer les frais d’avocats, très illustratif de la puissance réelle du peuple et de la solidarité naturelle qui s’organise spontanément lorsque des intérêts convergent.

Ici, il me serait facile de rappeler qu’après tout, notre adorable président Macron est lui-même parvenu à son poste suite à une collecte très équivalente (bien qu’il ne l’aie pas faite sur Leetchi, on le comprendra aisément). Il n’avait bien sûr boxé aucun gardien de la paix, et l’utilisation de la carte « Parquet National Financier » est, a contrario du punching policier, tout ce qu’il y a de plus républicain, cela va de soi.

Néanmoins, cette collecte montre fort bien que les gens modestes, même quand ils peinent à finir le mois, n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille quand ils estiment que la cause en vaut la peine. Ici, peu importe qu’elle soit discutable par les uns puisqu’elle est noble pour d’autres et qu’ils sont prêts, on l’a vu, à la soutenir. Dans le même temps, difficile d’oublier que ces mêmes personnes rechignent fortement (et c’est d’ailleurs pour cela qu’on en retrouve un paquet agglomérées aux ronds-points français) quand la solidarité leur est imposée de façon… fiscale.

Eh oui : contrairement au poncif socialiste maintes fois répété, l’absence de l’État ou son retrait progressif ne signifie en rien l’assèchement subit de toute solidarité, mais bien plus sûrement une meilleure allocation des dons vers ce qui compte vraiment pour les individus.

Christophe et Chantal

De ce point de vue, on sait donc qu’on peut trouver l’argent pour les causes essentielles, et ce, quels que soient les détracteurs et aussi vocaux soient-ils. Et non, dans la majorité des cas, l’argent public n’a pas besoin d’être mobilisé, et certainement pas par la force : de la même façon qu’on n’a manifestement pas besoin d’en appeler à la redistribution, à la justice sociale, ou au devoir collectif pour aider l’une ou l’autre cause (ou, dans le cas qui nous occupe, un boxeur un peu sanguin), on n’a pas plus besoin de faire appel à l’impôt pour, par exemple,… payer quelqu’un à organiser des Débats Nationaux sur des sujets plus ou moins loufoques.

Il est en effet particulièrement piquant de rapprocher cette cagnotte inattendue pour Christophe Dettinger, le boxeur de CRS, du salaire dévolu à Chantal Jouanno, chargée d’organiser le fumeux fameux Grand Débat National (mais apparemment, plus de le piloter) proposé par Macron dans sa dernière allocution télévisuelle suite à la mobilisation des Gilets jaunes. La nouvelle présidente de la Commission nationale du débat public devrait en effet toucher 176 000 euros bruts annuels pour organiser ce débat, soit 1,6 Dettinger si on me suit bien.

On se pique à rêver d’un gouvernement lançant une sympathique cagnotte Leetchi pour payer l’organisateur de ce débat et on se demande s’il se serait trouvé autant de généreux donateurs. En attendant, ce seront donc les contribuables (dont, en partie, ceux qui se trouvent actuellement sur les ronds-points à protester contre des impôts trop importants) qui paieront — avec leurs impôts — les émoluments de ce qui s’apparente furieusement à une apparatchik qu’on pouvait pourtant croire carbonisée.

On se rappelle en effet qu’elle avait expliqué en juillet 2017 vouloir arrêter la vie politique après une mûre réflexion. Manifestement, le renouvellement des têtes, le nouveau monde politique et les changements paradigmatiques tant vantés par Emmanuel Macron sont so 2018. Oubliés, donc.

Le retour des vieux chevaux

Cette nouvelle année fait un pas résolu vers le retour en force des vieux routards, depuis Juppé (dont ses bruits de succions enamourés dirigés vers le chef de l’État sont audibles jusqu’en Corrèze) jusqu’à Sarkozy dont on n’arrive décidément pas à se débarrasser. C’est, véritablement, une nouvelle édition de ces jeux politiciens de chaises musicales qui autorisent avec la même décontraction le retour d’un Moscovici à la tête de la Cour des comptes (il n’avait pas fait assez de dégâts à l’économie française puis européenne, je présume), ou le recasage de Migaud au Conseil Constitutionnel…

Et donc, pour 1,6 Dettinger, on peut s’offrir une Chantal Jouanno pas trop usée qui, pour ce prix modique, assurera que tous les sujets seront traités, même la remise en question du Mariage Pour Tous. Ou presque, faut pas déconner, « Not On My Watch » et tout ça.

Bref : s’il semble maintenant acquis qu’on peut rassembler 110 000 euros pour assister financièrement un ex-boxeur manifestant un peu trop vif, il ne paraît pas déraisonnable qu’un Grand Débat National puisse être organisé de la même façon (quitte, pour troller, à demander à ce que ce dernier le soit par Dettinger ; après tout, il a des arguments frappants).

Et à ceux qui m’objecteront qu’un tel débat nécessite évidemment qu’il soit payé par tous, je répondrai qu’au vu des polémiques grotesques qui agitent déjà le landerneau politique, cette source publique de l’argent garantit que ce débat ne sera ni grand, ni national : on va y multiplier les sujets périphériques (la mise en place de telle taxe : rapide ou lente ? L’augmentation de telle ponction : forte ou légère ? Cette mesure sociétale sans intérêt : oui bien sûr ou non peut-être ? etc.) mais on est certain d’une chose : jamais il n’y sera abordé la moindre question sur une baisse drastique, rapide et nécessaire des dépenses publiques.

Dès lors, avec ou sans débat national, qu’il soit ou non payé par une cagnotte Leetchi et modéré par Dettinger, Jouanno ou même Schiappa (tant qu’à faire !), une seule conclusion s’impose.

Ce pays est foutu.

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Invendus d’Amazon : chouette, la députaillerie part en guerre !

Par : h16

Dans toute religion, il faut une iconographie puissante et inspirante et pour la garnir, de belles images de gentils fort beaux, preux et valeureux, et d’horribles représentations de méchants tous plus laids les uns que les autres. En République du Bisounoursland, la religion qui a cours s’est déjà trouvé pléthore de méchants. Et parmi ceux-là, à côté des actionnaires bedonnants à haut de forme, des ultra-turbo-libéraux qui mangent des enfants communistes, on trouve les Grandes Multinationales Américaines qui font du maïs mutant (comme Monsanto) ou tuent le petit commerce (comme Amazon).

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

En ce début d’année, pouf pouf, pique et pique et colégramme, c’est sur Amazon que l’opprobre est tombée, Monsanto ayant eu sa cargaison de quolibets en 2018 grâce au drame en cinq actes concernant le glyphosate. Avec l’affichage d’une bonne santé réellement insolente dans un pays en déroute, et alors que le petit commerce se meurt d’une conjoncture économique désastreuse que les Gilets Jaunes n’ont guère améliorée, Amazon ne pouvait pas faire autre chose que cible aussi rêvée que dodue pour toute la classe jacassante.

Et alors même que cette classe est actuellement en délicatesse avec le peuple pour l’avoir probablement trop souvent baratiné, la voilà qui relance donc le bastringue avec un nouveau reportage sur « les invendus d’Amazon ».

Il faut dire que les précédents reportages plus ou moins rigolos (et fondamentalement caricaturaux) sur les cadences infernales du logisticien américain ou ses pratiques syndicales abominables avaient surtout déclenché la franche hilarité : on se souvient de reportages poignants où, faisant fi des risques énormes encourus, un héroïque bobo journaliste tentait de travailler pour Amazon et découvrait l’âpre monde des entrepôts, de l’empaquetage et des poinçonnages à la machine, à l’autre bout du hangar. Troporibl.

Cette fois-ci, l’angle est probablement plus facile à faire passer auprès du public, d’autant que la partition du gaspillage est harpée avec frénésie depuis plusieurs gouvernements : l’État français s’est en effet décidé, dès le choc pétrolier de 1973 et depuis, avec une constance qui frise la compulsion, à lutter contre tous les gaspillages (sauf celui d’argent public, soyons sérieux).

Garot, illustre et frétillant inconnu mais qui, en tant que ministricule chargé de la question sous François Hollande, devait absolument agir, avait pondu plusieurs articles de lois aussi idiots qu’à peu près impraticables permettant enfin de combattre ce fléau qui amenait les Français à se débarrasser de près de 60 g de nourriture à la poubelle (un trognon de pomme, en gros) par jour et par personne.

Là, cependant, on ne joue pas dans la même catégorie puisqu’au contraire des lois précédentes qui visaient, on le comprend, à organiser votre cabas, votre frigo et votre potager, il ne semble pas exister de lois suffisamment bien taillées pour contrer l’abominable gaspillage dont s’est évidemment rendu coupable l’hydre Amazon : dans un reportage sans ambiguïté réalisé avec la probité qui sied à la profession, on découvre les coulisses des entrepôts du géant de l’e-commerce et notamment que 3% du stock, pourtant en parfait état mais décidément invendu, sont détruits, soit 3,2 millions de produits en France en 2018.

Si ce comportement n’est pas la marque indélébile d’une malfaisance sans bornes, je ne sais pas ce qu’il faut ; il est dès lors parfaitement logique qu’immédiatement s’élance une député, tel une mouche sur un étron un sauveur vers un naufragé, pour qu’une loi soit promptement rédigée et que cette situation abominable cesse enfin ; Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, s’est ainsi déclarée toute choquée-choquée par ces pratiques et a annoncé qu’elle comptait faire rendre gorge pardon rendre « responsables » les entreprises ayant recours à ces pratiques.

Vilaine Amazon qui se comporte ainsi, gaspillant sans complexe et faisant exprès de jeter aux ordures des biens qu’elle pourrait donner généreusement à tous les nécessiteux que la République produit chérit en son sein !

Enfin… Donner généreusement, cela s’entend dans le respect des lois fiscales qui s’empilent et se ressemblent : comme je le notais dans un précédent billet, le don est sévèrement encadré en France et donner sans bien calculer son coup coût peut valoir un sévère redressement fiscal. Peut-être Brune pourrait-elle en toucher deux mots à ses collègues qui ont récemment lâché les chiens de Bercy sur la France ?

Et puis, entre deux chaleurs législatives, Brune pourra aussi s’interroger sur la gestion de la TVA des dons qui amènent précisément les entreprises à choisir la poubelle plutôt que le don : pour ces dernières, même la marchandise donnée impose de s’acquitter de la TVA. Amazon l’a d’ailleurs fort bien expliqué, il ne s’agit alors plus que d’un simple calcul économique : dans ces conditions fiscales (idiotes) il est plus rentable de jeter que donner et l’acteur économique ne fait qu’appliquer du bon sens dans les contraintes que l’État lui impose. La réaction épileptique de la député (« vite, une loiaargh ! ») revient à ajouter des contraintes à celles déjà existantes, ce qui aboutira, on peut le parier, à de nouveaux effets indésirables comme le législateur nous en pond maintenant avec une obstination pathologique depuis un demi-siècle.

Du reste, est-il nécessaire de rappeler que la revente à perte est très, très, rigoureusement encadrée en France (et pour tout dire quasiment prohibée vu la complexité des textes, de la jurisprudence et du contrôle social de plus en plus fort qui étouffe le pays) et que ce sont toujours nos fiers députés qui, de lois en lois, de luttes véhémentes en luttes virulentes contre les consommateurs foufous de Nutella, ont pondu de la loi pour encadrer une pratique qui, économiquement, reste de toute façon marginale, au point de rendre à présent tout déstockage massif particulièrement dangereux ?

Enfin, on admirera encore une fois toute la pertinence de l’agitation parlementaire à ce sujet : puisqu’Amazon jette massivement, tombons à bras raccourcis sur le géant américain. Comme il fait des bénéfices juteux (et que l’État a grand besoin d’extorquer de l’argent à redistribuer pour calmer la colère des gueux), pondons une loi sur mesure, sanctionnons — financièrement, cela va de soi — l’impétrant et repartons sur notre petit destrier dans le soleil couchant, les poches pleines et l’esprit heureux d’avoir une nouvelle fois fait le Bien et le Bon dans le pays.

Sauf qu’à l’analyse, si Amazon détruit bien des stocks, ce ne sont pas les siens mais, très très majoritairement, celui des fournisseurs tiers qui utilisent (pas trop bien apparemment) sa logistique pour vendre leurs productions : comme l’entreprise l’explique elle-même, « 97% des produits détruits sont ceux des vendeurs indépendants ». Amazon propose en effet aux producteurs de reprendre les stocks qu’il garde pour eux, ou de les leur détruire si le coût de renvoi est trop important.

Notons que des fournisseurs qui calculent leurs stocks au plus juste (et qui ont donc une meilleure logistique) auront moins d’invendus, moins de stock vieillissant, moins de frais et donc moins de gaspillage et plus de bénéfices. Inévitablement, si on tape sur Amazon comme le proposent nos députés économiquement analphabètes, l’entreprise va reporter (disons, à 97% à la louche) les coûts induits sur ses fournisseurs. En somme, on va simplement renchérir les coûts de stockage pour tous ces artisans, vendeurs indépendants et autres boutiques en ligne. Dans le meilleur des cas, on va les inciter à baisser leurs productions ou leurs marges (ce qui fera moins de bénéfices – et moins de taxes pour payer les Poirson et autre députés finauds). Dans le pire, ils fermeront (avec des pertes d’emploi à la clef).

Mais comme je le disais en introduction, l’occasion est trop belle : dans l’iconographie officielle républicaine, Amazon est Le Mal et mérite donc amplement qu’on la saigne d’une façon ou d’une autre. Cela en prend donc le chemin. Les coups vont donc pleuvoir, tomber à côté et frapper les mauvaises cibles. Une fois ceci fait, il sera alors temps de punir les innocents et récompenser les coupables.

Forcément, ça va très bien se passer.

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Un Grand Débat National chaperonné par une équipe de choc

Par : h16

Petit-à-petit, la Grand-Messe Médiatique se met en route. Le Débat National™, que le gouvernement ne pouvait pas imaginer autre chose que « Grand » (comme l’Emprunt ou les Plans quinquennaux d’antan), occupe progressivement de plus en plus de place dans les Unes des journaux. Compte-tenu de l’importance accordée à ce débat affichée par le Président et le gouvernement, il fallait au moins que ce dernier soit parrainé par une brochette d’élites. Avec la désignation de cinq sages, c’est chose faite.

Et quels sages ! La presse s’est évidemment emparée des cinq noms pour décortiquer les impressionnants CV de nos garants désignés.

Jugez plutôt. On trouve d’abord un solide politologue, un analyste pétri des valeurs populaires françaises et en prise directe avec le peuple dont il dissèque régulièrement le vote. Le suivant est un aimable représentant du Conseil constitutionnel, ancien magistrat, dont on imagine qu’il serait sorti d’une retraite bien méritée à 75 ans pour venir rejoindre le politologue. Le troisième garant est un ex-patron de la RATP et ex-patron de la Poste, nos fleurons nationaux (au moins en terme de jours de grève). Le quatrième est une quatrième puisqu’il s’agit d’une énarque, présidente de la CNIL et ex-de Bull (un autre fleuron national, au moins en terme de tromblons informatiques). Quant au cinquième larron garant, c’est la secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, qui a vogué d’associations en mouvements associatifs, citoyens, festifs et subventionnés par le contribuable.

Devant ces garants, il était difficile pour la presse et ses fiers analystes de ne pas tomber en pâmoison. Rien que du lourd puisqu’on trouve de l’énarque, du polytechnicien, du science-po, du magistrat, bref, absolument tout ce qui fait le peuple français dans toutes ses nuances d’apparatchiks, de cireurs de pompes médiatiques ou autres thuriféraires du tout-à-l’État.

On se rassure en notant que l’audace des élites qui ont désigné ces fiers garants ne les a pas poussés à nous proposer un Juppé ou un BHL dont les noms trouvent toujours (presque miraculeusement) leur place dans ce genre de happenings républicains pleins de petits fours citoyens et d’envolées lyriques à facture latérale salée. Néanmoins, il faut faire preuve d’une naïveté confondante ou d’une épaisseur mentale notable pour imaginer que cette aimable brochette peuvent constituer quelque garantie que ce soit dans le débat qu’on nous propose maintenant avec empressement.

Sur les cinq personnalités, aucun ne provient du monde de l’entreprise. On rira à l’évocation de l’ex-patron de la RATP ou de la Poste qui, en aucun cas, ne peut se targuer d’une expérience même lointaine de ce que peuvent vivre les petits patrons et les indépendants français confrontés à la démence furieuse de l’administration française lorsqu’elle est lâchée après leurs basques. Petits patrons et indépendants qui forment indéniablement une des populations de choix parmi les Gilets Jaunes qui sont, on le rappelle, ceux qui ont déclenché ce frétillant besoin d’un Grand Débat™. Pas de bol pour eux, ils n’auront aucun garant.

De la même façon, aucun des garants présentés ne pourra vaguement représenter le salarié moyen français, qu’il soit celui d’une entreprise petite ou moyenne comme il en existe des dizaines de milliers, ou d’une grosse entité commerciale confrontée à la concurrence du marché français (à-peu-près) libre. Aucun de ces magistrats, énarques, fins lettrés ou associatifs n’a usé ses fonds de culotte dans l’une ou l’autre de ces entreprises. Leur est d’ailleurs complètement étrangère la notion même de perte sèche de son emploi suite à une réduction massive d’activité ou suite à l’arrivée d’un concurrent plus féroce ou d’une technologie qui renverse la donne : tous n’ont jamais travaillé que pour l’État (d’une façon ou d’une autre). Tous n’ont jamais été qu’au crochet du contribuable, aussi louable et pertinent fut leur emploi. En soi, ce n’est pas une tare, mais cela laisse songeur lorsqu’il s’agit de se porter garant d’un débat qui a été initié par des patrons, des indépendants et des salariés très majoritairement du monde privé ou de cette partie du peuple qui a directement été confronté à la rigueur de la vie, loin du protectionnisme douillet offert par le Léviathan.

En fait, si l’on voit bien en quoi nos heureux désignés seront garants de l’idée d’égalité ou de fraternité, tant la première est devenu le crédo indépassable de toutes les bestioles un tant soit peu politiques en France, et tant le second leur a permis de toucher leur salaire, on peine en revanche à voir dans ces garants ceux qui pourraient se porter caution pour l’idée même de liberté en France.

Ces garants nous font largement comprendre que ce Grand Débat™ sent déjà le rance. Pas ce rance des heures les plus festives, citoyennes et socialistes de notre Histoire, mais plutôt ce rance d’un truc qui a déjà été sorti à plusieurs reprises, pour différentes occasions, ce plat moche fait de restes et de reliefs douteux qui traîne dans le frigo depuis des temps immémoriaux.

Il n’est qu’à voir l’actuelle « tournée » de Macron pour s’en convaincre : entre l’organisation d’une spontanéité calculée (dénoncée à juste titre par un maire présent), jusqu’au choix des sujets et thèmes abordables, rien n’indique un débat.

En réalité, tout indique plutôt une campagne : Macron la bat, Macron l’anime, Macron la dirige. C’est une campagne électorale en forme de représentation, de show typiquement macronien duquel le débat, le vrai, est totalement absent : le Président de la République utilise simplement la colère des Gilets Jaunes et la mise en place de cette mascarade pour pousser ses pions électoraux et des gimmick de campagne. Les médias, dociles, jouent le jeu : le sujet « Gilet Jaune » diminue dans l’actualité, le Président a repris la main médiatique, youpi youpi, et on trouve même un regain de popularité au sémillant quadragénaire qui s’agite, micro à la main, devant des assemblées de citoyens triés sur le volet et à la franchise calculée.

Bref.

On ne va pas parler des sujets qui fâchent, on n’abordera que les thèmes choisis par le gouvernement et certainement pas avec n’importe qui, les garants sont de véritables caricatures de l’apparatchik gouvernemental, et le Président est pisté par des médias avides de petites nouvelles qu’ils comprennent enfin…

Oui, la campagne électorale pour les élections européennes vient de commencer.

Les Gilets Jaunes ? Les dépenses publiques stratosphériques ? L’administratosclérose française ? La pression fiscale dantesque ? Le gouvernement s’en tamponne complètement : il est occupé à repousser l’hydre populiste, pardi.

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Un autre « 10 years challenge »

Par : h16

Depuis quelques jours, Facebook a décidé de lancer une opération de communication à destination de ses utilisateurs, sous le nom « 10 Years Challenge ». L’idée est simple : poster en ligne la photo de profil utilisée pour Facebook en 2009 et celle qui est actuellement affichée par l’utilisateur, dix ans plus tard.

Si, pour beaucoup, l’idée semble aussi innocente qu’amusante et permet de mesurer le temps qui passe en se revoyant dix ans plus jeune, d’autres, plus réalistes, n’ont pas hésité à pointer l’arrière-pensée probable qui se cache derrière cette mise en ligne volontaire d’un comparatif du vieillissement humain : en fournissant ainsi une image de soi à dix ans d’écart, la masse de clichés récoltés, gigantesque, permettra d’alimenter facilement toute une série d’algorithmes malins conçus par la firme de Zuckerberg et dont l’usage final peut fort bien recouvrir des buts pas forcément positifs et probablement pas philanthropiques.

Pour d’autres enfin, cela aura été l’occasion de plastronner ses opinions politiques, par exemple en poussant de petits couinements plus ou moins judicieux sur l’abominable réchauffement climatique qui heurte toute la planète de plein fouet depuis quelques années (et qui va frapper tout l’hémisphère Nord avec une augmentation prévisible d’au moins 10°C dans les six mois à venir – survivrons-nous ?), ce qui a donné lieu à d’intéressantes prouesses propagan informationnelles, où tous les moyens sont bons, y compris la bonne grosse carabistouille (de nos jours appelée « fake news ») pour tenter de faire passer ses messages boiteux.

On pourrait (et il suffit de lire les médias grand public pour s’en convaincre) ressasser de la même façon l’ensemble des problèmes que les populations et le monde ont traversés durant ces 10 ans et insister sur les disparitions plus ou moins fantasmées de gros pourcentages dodus d’animaux, d’insectes et de petites plantes, ces pourcentages finement calculés s’appuyant sur une connaissance précise du nombre d’espèces totales (qu’on ne connaît en réalité pas du tout, même de loin) sur le nombre d’espèces disparues (qu’on ne connaît pas plus, même à la grosse louche). On pourrait aussi insister sur les diminutions de pouvoir d’achat de certains Européens (mettons, au hasard, les Français) en croyant que cette situation se calque parfaitement au reste de la planète.

Et puis on pourrait regarder les chiffres de ces statistiques un tantinet plus solides, établies sur des séries longues sur des données dont numérateur et dénominateur sont bien mieux connus, et aboutir à une conclusion quelque peu… différente : en fait, sur les 10 ans passés, l’Humanité va mieux (les Humains, pas l’épave journalistique).

En dix ans, la condition humaine sur la planète s’est nettement améliorée, donnant à des centaines de millions d’individus un véritable avenir autre que celui d’une courte et pénible vie de souffrances, qu’elle fut raccourcie par la guerre ou la maladie. Les conflits ont nettement diminué, le nombre d’homicides sur la planète chute, la faim continue de reculer, de moins en moins d’enfants se retrouvent au travail.

Et pour un nombre croissant, massif d’individus, cela ne signifie pas simplement quelques aménagements à la marge, mais la différence entre la vie et la mort. Cela veut aussi dire l’accès à l’éducation, l’accès à des technologies simples mais décisives (eau potable, électricité, infrastructure routière par exemple) qui transforment complètement la vie.

Cette transformation radicale entraîne à son tour d’autres effets bénéfiques : non seulement la condition humaine s’est améliorée, mais avec le développement technologique et l’éducation globale qui progressent partout dans le monde, on peut enfin envisager une vraie lutte contre l’impact humain négatif sur l’environnement. Par exemple, sans accès à l’éducation et sans une pénétration des meilleures technologies dans les pays en voie de développement, il ne peut y avoir de lutte efficace contre quelque pollution que ce soit. Par exemple, avec l’amélioration des techniques, technologies et du savoir, la surface de terres arables consacrées à l’agriculture tend à diminuer par tête de pipe, et non augmenter. D’autant qu’avec l’enrichissement humain, la fécondité diminue, poussant l’idée d’une surpopulation dans ses retranchements cassandresques.

À l’évidence et contrairement aux éternels vendeurs de catastrophes globales et définitives (que ce soit avec un conflit mondial à coups de bombes nucléaires ou, plus en ligne avec la doxa du moment, des tsunamis, des tremblements de terre, des tornades et des étés trop chauds), la situation s’améliore pour le genre humain. À tel point d’ailleurs que les catastrophes climatiques font de moins en moins de morts, information ô combien intéressante mais qui – stupéfaction ! – tend à être pudiquement passée sous silence par une presse pas trop heureuse de distribuer des informations en contradiction flagrante avec l’alarmisme ambiant.

Tout n’est pas rose, loin s’en faut, de nombreux efforts restent à faire et comme il est toujours plus facile de vendre des catastrophes, de faire pleurer sélectivement sur des petites bêtes sympas qui disparaissent (tiens, personne pour pleurnicher sur la quasi-disparition du ver de Guinée, par exemple), on peut garantir que cette face de la pièce ne sera que trop rarement présentée.

Il n’en demeure pas moins que, sur 10 ans, des centaines de millions d’individus sont, contre toute attente, encore en vie et certains peuvent même, maintenant, poster un profil Facebook. On comprendra que, pour ceux qui misent sur les catastrophes et la misère des autres, ce soit une mauvaise affaire. Permettez-moi, de mon côté, de m’en réjouir.

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Heureusement, on a évité la Marine

Par : h16

7 mai 2017, le peuple français est face à son destin : placé une nouvelle fois devant le choix entre un homme délicatement positionné comme un démocrate réformateur modéré et une femme fermement désignée comme à l’extrême-droite, il doit élire la personne qui ramènera le pays vers la prospérité et les vallées de lait et de miel ou se tromper et plonger le pays dans le chaos et l’opprobre.

Bien sûr, un choix aussi crucial pour le pays, aussi lourd de conséquences pour les cinq années de mandat, ne pouvait être présenté au peuple sans être accompagné de l’inévitable explication de texte, des sous-titres, des analyses et des exégèses puissantes que toute l’intelligentsia s’emploierait à fournir. Pendant la semaine qui précéda le vote et pour une presse très massivement portée à gauche, il ne fut plus question que d’une chose : lever une véritable armée de castors courageux chargés de construire un barrage à cette extrême-droite redoutée, et mener toute une phalange de citoyens-obstétriciens pratiquer, une nouvelle fois, une IVG rapide et définitive sur le ventre encore trop fécond de la bête immonde tralali tralala.

Les choses étaient d’ailleurs assez claires : d’un côté se trouvait un homme qui, s’il avait très manifestement trempé avec le capitalisme et la finance apatride mondialisée (pouah, quelle horreur !), se déclarait malgré tout démocrate, présentait bien, faisait assaut de progressisme dans ses déclarations et n’en constituait donc pas moins un vrai rempart contre, de l’autre côté, cette femme qui sentait la naphtaline des années Vichy, les heures les plus sombres de notre Histoire et ce mélange infâme – forcément infâme – de racisme, de xénophobie, de conservatisme et de populisme dont on savait déjà à l’époque (Trump venait d’être élu) qu’il ne menait qu’à des abominations.

Pour tous, ce second tour entre Marine Le Pen d’un côté et Emmanuel Macron de l’autre, c’était l’évidence d’une nouvelle bataille du Bien contre le Mal dans laquelle le choix se résumait entre un homme fringant qui saurait apaiser le pays et réformer raisonnablement et cette ultra-droite sécuritaire qui n’apporterait qu’un flicage permanent, un État forcément policier à la répression impitoyable, une restriction de liberté sans précédents dans l’Histoire de France (au moins), une fermeture des frontières, une sortie fracassante de l’Europe et un populisme à base de redistribution tous azimuts du pognon des autres.

Dans cette hystérie d’une semaine où le peuple se retrouvait à choisir entre le chaos et la continuité, toute la presse, tous les médias, tous les intellectuels en vue, tous les fins analystes se sont facilement retrouvés sur cette conclusion : face à la sale droite sécuritaire, il fallait voter pour Jupiter.

Vingt mois plus tard, le constat laisse quelque peu perplexe.

À moins d’une mauvaise foi confondante, il faut bien reconnaître que ce qu’on nous avait promis en cas d’avènement malencontreux d’une Le Pen au pouvoir est effectivement arrivé. A ceci près que le peuple a voté comme on lui a dit : à choisir entre la continuité et le chaos, il a choisi la continuité et a subi le chaos.

Le bilan est déjà désastreux : plongeant une fois encore, pour un énième mandat de cinq ans, dans une nouvelle bordée de socialisme à visage humain moins un œil, la France se retrouve avec un état policier et sécuritaire qui n’est que l’aggravation patentée de ce qui a été mis en place tant sous Sarkozy que sous Hollande et qui a même, depuis, passé la vitesse supérieure et ouvert les gaz (lacrymogènes) en grand.

Entre les consignes véritablement scandaleuses révélées par le Canard Enchaîné et passées au parquet pour le traitement spécifique des Gilets Jaunes, l’interdiction pure et simple de douzaines de manifestations sous des prétextes de plus en plus fallacieux, la restriction de la liberté de la presse au travers de lois de plus en plus nombreuses pour l’encadrer (fake news, lutte contre l’anonymat), difficile de ne pas voir les dérives de plus en plus graves d’un gouvernement complètement paniqué à l’idée de perdre le contrôle.

Faut-il s’appesantir sur la dernière tentative de musèlement de la liberté d’expression de la part du pouvoir lorsqu’il a tenté, il y a quelques jours, de faire disparaître un photomontage (visible ci-contre) détournant une célèbre photo de Pinochet en y incluant quelques membres du gouvernement et le président ? Dans une magnifique application d’effet Streisand, nos fabuleuses élites sont en train d’alimenter la rancœur qu’un nombre croissant de personnes développent à leurs égards.

Quant à la violence actuelle de la répression policière, on n’en doute encore que chez les ministres et une part maintenant minoritaire de certains journalistes bien en cour : entre les témoignages maintenant abondants et documentés des exactions policières et la simple analyse statistique des faits qui montre un décalage violent entre la façon dont sont actuellement gérées les manifestations des Gilets Jaunes et dont furent par exemple calmées les banlieues en 2005, se contenter d’expliquer ces exactions par une simple réaction à des manifestants trop violents revient à afficher au mieux une naïveté consternante ou, au pire, un aveuglement coupable devant une situation véritablement explosive.

Si on peut largement comprendre que la République ne doive surtout pas supporter le moindre casseur dans des manifestations, on se demande (rhétoriquement) ce que ces dernières manifestations ont de si spécial pour justifier l’usage massif des grenades et des LBD, alors que tant d’autres manifestations se sont auparavant aussi soldées par des bris, violences et autres dérapages sans que l’usage de ces armes ne soit à ce point répandu.

Du reste, ces LBD restent une particularité française : très peu d’autres pays l’utilisent pour les opérations de maintien de l’ordre des civils et seulement dans des cas très bornés et bien déterminés, pas de la façon aussi indiscriminée qu’actuellement en France (on évoque plusieurs milliers de tirs en deux mois). L’écrasante majorité des tirs est d’ailleurs réalisée par les unités de la BAC dont le rapport à la force et à la gestion des foules est très différent de celui que peuvent avoir des militaires comme les gendarmes.

Ce tableau d’un pays sombrant vers un État policier débridé ne serait pas complet si on n’y ajoutait pas les inévitables personnages hauts en couleur, baignant dans leurs contradictions et leur propre propagande dont le peuple commence à se moquer de plus en plus ouvertement.

En tête d’affiche, on retrouvera facilement l’actuel ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dont la maîtrise communicationnelle et des expressions toutes faites est suffisamment médiocre pour embarrasser même le reste du gouvernement ; ses dernières saillies au sujet des radars ont ainsi réussi à prouver sans le moindre doute que ces dispositifs ne servent qu’à remplir les caisses de l’État et n’ont qu’une utilité sécuritaire tout à fait marginale.

Quant à son sous-fifre, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, ses déclarations s’empilent et ressemblent de plus en plus à celles d’un certain général irakien sous Saddam Hussein tellement ses compétences en matière de bobardages sont limitées.

Bref : s’il semble évident qu’une élection de Marine Le Pen aurait précipité le pays dans la crise tant ses mesures économiques sont aussi collectivistes que désastreuses, l’argument du « votez Macron pour éviter le chaos » semble à présent bien fallacieux. Deux ans de présidence jupitérienne donnent à voir un bien triste spectacle : la crise n’est pas encore économique mais elle est déjà politique, sociale et lourde de conséquences.

On a peut-être évité la catastrophe en ne votant pas pour Marine Le Pen, mais l’État policier tant redouté par tous ne se met pas moins en place sous Macron.

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Ligue du LOL : PTDR et MDR en PLS

Par : h16

Un nouveau soubresaut agite le Camp du Bien : il semblerait que certains de ses membres éminents n’aient pas été toujours aussi irréprochables que leur appartenance à ce Camp le leur imposait. Stupéfaction : le Camp du Bien abriterait des ordures !

C’est l’histoire d’un groupe de journalistes et de personnes bien introduites sur les réseaux sociaux qui, entre 2009 et 2012, se réunissent pour échanger blagues, photomontages et potacheries politiquement incorrectes puis progressivement de plus en plus ordurières sur des cibles issues de minorités diverses. Comme le relate un récent article de Libération, la Ligue Du LOL, du nom d’un groupe Facebook dans lequel se retrouvaient une trentaine d’utilisateurs populaires de Twitter à l’époque dont plusieurs journalistes parisiens, aurait été le théâtre de campagnes de cyberharcèlement.

À mesure que les témoignages des victimes des agissements de ce groupe se sont fait connaître, l’affaire a rapidement pris de l’ampleur au point de susciter la mise-à-pied de plusieurs des protagonistes dans différentes rédactions. On se pincera en découvrant qu’il s’agissait de journalistes chez Libération, Télérama, Les Inrocks ou encore Slate ou Vice, ces journaux qui ont pourtant toujours porté haut et clair leurs belles valeurs d’humanisme, de respect et de distribution de bisous moralinés via sprinkler sous haute pression de progressisme pulsé.

Les articles se suivent et se ressemblent tous : contrition, petites mains tordues et mots d’excuses foireux, on sent que certains n’en mènent pas trop large alors que, pris les doigts dans le pot de confiture, ils font mine de comprendre enfin ce que « harcèlement » veut dire.

C’est un bien beau déballage auquel on assiste là : une belle brochette de journalistes qui s’estimaient gardiens du Bon Goût et de l’Esprit passaient donc leur temps à se moquer, harceler, tourmenter et persécuter ceux qui avaient la mauvaise fortune de ne pas tomber dans leurs canons, à l’image d’un dîner de con où Vincent Glad aurait tenu le rôle de Brochant.

Comme à chaque fois où le Camp du Bien se prend les pieds dans le tapis et en profite pour faire un vol plané en s’écrasant bruyamment, tête la première, sur les tapisserie de l’actualité, ne boudons pas notre plaisir : cette affaire de la Ligue du LOL nous offre une nouvelle fois l’illustration vivante d’une énième cahuzaquerie, cette intéressante figure de style où l’arroseur de moraline se retrouve lui-même arrosé avec toute la force qui sied au comique de situation.

Ce petit instant comique passé, on ne pourra s’affranchir de noter que cette crise n’est pas perdue pour tout le monde. Le Camp du Bien ne perd jamais l’occasion de mettre à profit les déboires de ses militants : à peine la nouvelle d’un harcèlement d’ampleur connue, les politiciens sont sortis du bois, frémissant à l’idée de pousser leur agenda devant ce qui se transforme en véritable boulevard pour eux.

Ici, ce règlement de comptes entre progressistes semble le moment rêvé pour réclamer une nouvelle couche de lois liberticides visant – exemple complètement au hasard – à mettre fin à l’anonymat d’internet : les rédactions bruissaient encore des découvertes du week-end que, déjà, la politicaillerie s’emparait du sujet.

Peu importe que nos Ligueurs n’aient jamais été anonymes ; peu importe que leurs identités réelles sont connues et même affichées sur Twitter ; peu importe que le souci ne se situe absolument pas sur le côté anonyme (qui n’existait donc pas) des harcèlements subis. Puisqu’on a une affaire de harcèlement, que la presse s’en est emparée et que le buzz médiatique est lancé, vite, profitons-en, ce n’est absolument pas putassier, cela ne se verra pas et le racolage gluant effectué passera comme une lettre à la poste !

On sait en tout cas que les meilleures équipes sont sur le terrain, et travailleront d’arrache-pied pour un internet d’amour et de bisous. Forcément, cela va fort bien se passer et on sait déjà que l’Internet à la sauce française va jouer sur de la soie dans une bonne odeur de vaseline.

De façon générale, on assiste maintenant à une inquiétante mise en abyme du phénomène puisque les journalistes qui ont participé avec délectation à ces agissements il y a quelques années se retrouvent à présent au milieu des feux de l’actualité : leur nom et agissements sont maintenant connus de tous, leurs carrières viennent de prendre des virages particulièrement serrés…

Magie des réseaux sociaux et du comportement de meute de la classe jacassante : plus aucune rédaction ne semble prête à accueillir nos imaginatifs scribouillards. Il y a maintenant fort à parier que leurs boîtes mails et leurs fils twitter se retrouvent rapidement remplis d’insultes et de ce mépris violent qu’ils déversaient jadis sur les cibles de leur choix. Autrement dit, les harceleurs vont très vraisemblablement subir une bonne dose de harcèlement, le Camp du Bien n’ayant jamais été à un paradoxe près.

On ne pourra pas non plus s’affranchir de noter que cette affaire survient dans un pays où le dialogue n’a jamais été aussi délétère : la liberté d’expression n’a jamais été aussi encadrée, corsetée et pour tout dire tabassée tant par les lois qui s’amoncellent toujours dans le sens de sa restriction, que par le contrôle social qui interdit maintenant toute expression d’opinion pouvant froisser l’un ou l’autre flocon sensible qui s’épanchera en hurlements dès que son safe-space aura été frôlé.

Tout ceci reste l’écume des jours mais cette écume est fumante, et elle en dit long sur l’état de la société française dans laquelle la classe jacassante passe un temps considérable à se triturer le nombril dans une boucle auto-alimentée qui sent bon la déconnexion complète au réel.

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[Redite] À cause du réchauffement climatique, les journalistes écrivent absolument n’importe quoi

Par : h16

Article initialement paru le 12.02.2018

Comme tous les hivers depuis maintenant quelques années, le « journamimse » s’empare de la presse française : lorsqu’il fait trop chaud, c’est le réchauffement climatique, et lorsqu’il fait trop froid, c’est aussi le dérèglement climatique. Chaque mois semble avoir une température idoine, unique et fixée par décret ministériel et dont la moindre variation entraîne à la fois la peur panique chez nos petits scribouillards ainsi qu’une bordée d’articles tous plus consternants les uns que les autres. Il y a un an, on avait atteint un joli sommet. Olympique, même…

Et subitement, la France fut frappée par le froid et la neige. Tout le pays, totalement pris par surprise en plein milieu du mois de février, découvrit que la météo n’était pas jouée d’avance, que les saisons continuaient à passer malgré les exhortations gouvernementales et que finalement, en hiver, il fait froid et il y a souvent de la neige.

En pratique, cette réalité palpable n’a échappé qu’à une certaine coterie de politiciens et de journalistes.

Les premiers, parce qu’il est fort commode de ne pas se soucier du temps qu’il fait si cela permet de raboter les coûts d’équipements et rediriger habilement les économies pratiquées vers les réceptions petits-fours et autres dépenses sociales électoralement significatives.

Les seconds, parce qu’il est maintenant accepté par toutezétousses que le réchauffement climatique décrété par la Science empêche durablement la formation de tout flocon de neige au sud du 60° parallèle, et puis c’est tout.

Alors, lorsque le climat persiste, malgré tout, à jouer un petit tour à l’Hexagone en saupoudrant de quelques centimètres de neige les autoroutes françaises, c’est immédiatement la panique (mais une panique maîtrisée, notez-le bien). Le fait que cette situation se reproduise de façon maintenant régulière, d’année en année, que la réaction de politiciens soit toujours aussi inepte et celle des journalistes soit toujours aussi agressivement bête devrait normalement inquiéter les contribuables qui subventionnent les uns et les autres malgré leur incompétence.

Rassurez-vous : il n’en est rien, ce qui nous permet de nous délecter d’une fournée de déclarations politiques idiotes et d’articles journalistiques assez phénoménalement consternants comme celui-ci qui, période olympique oblige, porte haut la flamme de la bêtise consensuelle et l’art du n’importe quoi finement brodé.

Oui, alors même que la France patauge dans la neige et des températures hivernales, il n’est jamais trop tard pour rappeler que le réchauffement climatique est à nos portes : ainsi pour le journaliste auteur de cette palpitante analyse, l’avenir des Jeux Olympiques d’hiver semble menacé par le climat et la baisse consécutive de la pratique des sports d’hiver dans de nombreux pays.

Et quelle analyse ! Égrénant des statistiques qui frisent l’incroyable aux bigoudis électriques, on apprend ainsi que ce sont les pays qui ont le plus de neige et de glace qui récoltent le plus de médailles aux JO d’hiver, que ce sont les pays septentrionaux riches de montagnes qui produisent le plus d’athlètes médaillés dans les disciplines à base de ski et que, surprise des surprises, aucun athlète issu d’un pays tropical n’a jamais remporté la moindre médaille à des JO d’hiver (lien Wikipedia à l’appui, histoire de bien prendre l’ampleur de toute la stupéfaction qui emplit ici le journaliste).

Pire encore : alors que les voitures, les camions et les petits scooters Deliveroo s’empilent sur les routes de France devenues impraticables sous leurs trois flocons (obligeant par là les équipes rédactionnelles à se gaver de sandwiches douteux), notre inénarrable journaliste ne recule devant rien et embraye immédiatement la vitesse suivante en notant qu’avec tout ce gros réchauffement qui pollue (ou toute cette pollution qui réchauffe, disons), le nombre de villes aptes à recevoir décemment des jeux d’hiver va inévitablement diminuer avec les années : même Chamonix, qui s’enfonce dans 4 mètres de neige, semble menacée. Pensez donc ! Même Garmisch pourrait ne plus avoir de neige et tant pis si la dernière Coupe du monde de descente en ski a bénéficié d’un beau manteau neigeux !

Voilà une affirmation sans doute aussi gravissime et solide que celle qui voyait Tuvalu sombrer corps et biens dans les océans, et dont on s’étonne aujourd’hui que l’archipel n’en fasse qu’à sa tête.

La réalité ne doit pas interférer avec le message officiel : le réchauffement climatique est en marche, inexorable. Il coulera les archipels, il déneigera les Alpes, et s’il le faut, il médaillera les pays tropicaux !

En fait, le réchauffement climatique et les Jeux Olympiques sont la conjonction de deux phénomènes de société assez puissants qui est à même de réaliser un véritable vortex de journamimse, ce concept que j’évoque parfois (comme ici) et qui fait de gros dégâts sur ceux qui le pratiquent.

Les Jeux étant déjà naturellement le terrain d’expression de commentateurs aussi navrants que dégoulinants de chauvinisme, on comprendra qu’y ajouter la question climatique fait toujours recette pour combler de longues minutes pendant lesquelles des sportifs autres que Français alignent des performances notables dans une météo de saison qu’aucun commentateur étranger ne juge nécessaire d’analyser.

Il n’est qu’à voir les morceaux de bravoure qui nous sont pondus régulièrement pour comprendre l’ampleur du phénomène : trop de neige ? C’est la fotoréchofman. Des inondations ? C’est la fotoréchofman. Les mers qui montent, le littoral qui s’abime ? C’est la fotoréchofman.

Les jeux d’hiver se déroulent dans des endroits trop chauds, comme à Sotchi ? C’est la fotoréchofman. Pour ces jeux-ci, qui sont tellement froids que les politiciens présents sur place ont les mains dans leurs propres poches, on attend encore que ce soit la fotoréchofman. Cela ne devrait plus tarder.

Devant ce déferlement, on ne peut qu’être étonné de l’absence de réaction du public.

Apathique, il semble gober ces allégations de plus en plus foutaisistes qui, pourtant, servent de socle à des délires politiques toujours plus interventionnistes. Les inondations, la neige, les ours qui meurent de faim ou les Jeux Olympiques d’hiver trop froids ou trop chauds sont autant d’excellentes raisons de lutter contre le réchauffement climatique qu’on combattra, pied à pied, en subventionnant telle ou telle entreprise productrice d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques, en taxant les automobilistes qui sont sales et égoïstes avec leurs moyens de déplacements individuels ou en culpabilisant petits et grands sur la consommation de viande, de Nutella et j’en passe, dont tout le monde sait (c’est écrit dans les journaux, et Pujadas l’a dit au 20H, m’ame Michu !) que la production est « néfaste pour notre environnement » (pardi).

On se demande encore combien d’assertions culpabilisantes niaises, de factoïds idiots nos journalistes vont tenter de nous faire gober les prochaines années. Une chose est sûre : le rythme s’est nettement intensifié ces dernières semaines.

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France 2019 : tempête de turbolibéralisme, d’austérité et de cadeaux aux riches

Par : h16

Les Gilets Jaunes, la France Insoumise, le Parti Socialiste, les syndicats et la totalité ou presque de tous les politiciens du pays sont formels : la France subit depuis des années une véritable tempête de turbolibéralisme, dans laquelle l’austérité a frappé de plein fouet tous les citoyens à commencer par les plus pauvres pendant que les riches ont reçu cadeaux sur cadeaux.

C’est intolérable. Dans un pays qui se voudrait égalitaire, dont la fine fleur intellectuelle se bat tous les jours pour que les inégalités se réduisent, il semble vraiment inconcevable que toutes les politiques mises en oeuvre par tous les gouvernements successifs se résument à une abominable casse des services publics, des diminutions de personnel partout sans arrêt et des coupes claires dans les administrations de tous niveaux qui se traduisent par une véritable désertion de l’État dans tous les domaines.

C’est bien simple : on ne trouve plus personne derrière les guichets. Les contribuables, les citoyens ou les assujettis qui se pointent dans l’une ou l’autre administration d’État ou des collectivités territoriales dont ils dépendent se retrouvent bien souvent devant des bureaux et des chaises vides, des couloirs où règnent un silence sépulcral voire des machines à café désertées.

La situation est intenable et n’est due, à l’évidence, qu’à la réduction permanente des moyens dont l’État dispose et qu’il se refuse de plus en plus à mettre à disposition de ses administrations maintenant exsangues. Ainsi, les dépenses publiques ont fondu comme neige au soleil au point que le maigre budget dont dispose l’État ne parvient plus à couvrir les besoins essentiels de la Nation.

Cette diminution ahurissante des dépenses publiques atteint des records qui n’ont pas cessé de provoquer les cris de toute une presse attentive à la bonne santé de l’État ; seuls certains ultra-libéraux, ne reculant devant aucun mensonge, osent prétendre que la France est championne du monde toutes catégories des dépenses publiques, alors même que plus personne ne peut nier l’évidence d’une véritable disparition, que dis-je, d’un génocide administratif dans le pays où le rond-de-cuir et le pousse-cerfa sont devenus des espèces bien plus menacées encore que l’ours polaire (qui étaient plus de 5.000 en 1950 et seraient à peine 20.000 à présent).

Il faut l’admettre : tout ceci était inévitable.

Eh oui : à force de réductions drastiques d’impôts, de cadeaux somptueux aux riches, les finances publiques vinrent à manquer rapidement et, depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs n’ont eu d’autre choix que de couper dans tous les postes possibles avec les effets catastrophiques qu’on peut observer : partout, dans les bureaux douillets de nos fières administrations, le papier des photocopieuses, les agrafes et les attaches-trombones viennent à manquer !

Pourtant, il était facile de ne pas tomber dans ces pièges ultralibéraux ! Grâce à un impôt progressif soigneusement appliqué, on redistribue mieux les revenus de toute cette faune française riche et opulente vers les pauvres électeurs des classes laborieuses et défavorisées, permettant par le jeu d’une redistribution efficace, de réduire le rapport de revenus entre le décile le plus riche et le décile le plus pauvre de plus de 23 (i.e. le décile le plus riche gagne 23 fois plus que le décile le plus pauvre avant impôts) à 6 après impôts.

Forcément, avec une telle redistribution, le nombre de pauvres en France n’a pas arrêté de baisser, preuve que cette progressivité sauvage étudiée de l’impôt a particulièrement bien rempli son but. Comme quoi, on peut être l’un des pays les plus égalitaires du monde et baigner dans le plein emploi et l’absence de classe défavorisée. C’est supayr.

Malheureusement, les cadeaux aux riches n’ont, eux, pas cessé de s’empiler les uns sur les autres.

C’est ainsi qu’entre 2010 et 2017, les impôts directs se sont véritablement effondrés puisqu’en sept ans, le premier décile a vu sa contribution fiscale passer de 1,6 à 3,2 milliards d’euros, pendant que le dernier passait d’un peu plus de 77 milliards d’euros à un misérable petit 102 milliards.

Et tout indique que la situation des plus riches va encore s’améliorer copieusement puisque le gouvernement multiplie actuellement les idées toutes aussi surprenantes les unes que les autres pour faire venir les riches en France, pour les dorloter, pour favoriser leur implantation. Pourtant, tout le monde sait qu’attirer ainsi les personnes fortunées n’entraîne qu’un accroissement des inégalités et, par voie de conséquence, la pauvreté dans le pays (ce qui explique pourquoi les pays comme la Suisse ou tant d’autres font absolument tout pour bouter les familles aisées en dehors de leur territoire).

Si l’on y ajoute les véritables paradis fiscaux qui se mettent en place en France dans l’immobilier, on comprend que la tempête ultra-néolibérale, le capitalisme débridé et l’esclavagisme des classes laborieuses ont encore de beaux jours dans le pays.

C’est vraiment lamentable : à cause de ces libéralités honteuses offertes à ceux qui possèdent toujours plus, on se retrouve dans la situation scandaleuse où les 10% des foyers fiscaux les plus riches ne paient QUE 70% de l’impôt total (!), alors que tout le monde sait, depuis les syndicalistes jusqu’aux politiciens en passant par les journalistes, les Gilets Jaunes et les philosophes-experts-chroniqueurs, que la vraie égalité fiscale, c’est lorsque 100% de l’impôt est payé exclusivement par les riches, voire LE riche, qui mérite alors amplement son sort de vache à lait.

Et du reste, qui d’autre que LE riche pourra abonder aux plus de 1000 milliards de prélèvements sociaux que l’État, ses administrations et ses institutions sociales prélèvent chaque année pour s’assurer que nous disposons tous d’une assurance santé, chômage et vieillesse absolument fantastiques ?

Non, décidément, cette tempête de libéralisme en France doit cesser. Trop d’inégalités, trop peu d’impôts payés par les riches et beaucoup trop payés par les pauvres, des coupes claires impitoyables dans les services publics, une baisse effarante des moyens et des personnels, tout indique que ce pays doit absolument prendre un vrai virage social !

Il faut en finir avec tout ce libéralisme !

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Vite, il nous faut un service public de l’Humour officiel !

Par : h16

En République du Bisounoursland, la loi définit ce qui est interdit et, par définition, ce qui reste est autorisé à l’exception bien sûr de ce qui n’est pas officiel. Dans ce cadre, il en va de l’humour comme des rillettes AOC : on ne pourra pas rire de tout, certainement pas avec tout le monde, sans le blanc-seing des autorités.

C’est en tout cas la conclusion qu’on pourra en tirer avec la petite surprise qu’aura subie Laura Laune suite à l’enregistrement de son sketch pour « Le Grand Oral » diffusé mardi 19 février sur France 2, et qui s’est vue intégralement coupé au montage.

Laura Laune, c’est cette humoriste et chanteuse belge révélée lors de la douzième saison de « La France a un incroyable talent » sur M6 en 2017 et qui s’est largement fait remarquer pour son humour noir, particulièrement décalé et qui n’hésite pas à aborder frontalement la plupart des sujets que certains qualifient pudiquement de sensibles (comme les quartiers, je présume).

Et alors que c’est la production de France 2 qui, connaissant pourtant le type d’humour de Laura Laune, l’avait contactée pour faire partie de son émission et l’avait donc enregistrée lors de son passage, voilà qu’au moment de diffuser, il n’en aura été rien retenu. Et si la production se défend mollement en expliquant avoir dû faire des coupes pour réduire les 4 heures de rushes en 2h45 d’émission effective, on s’explique cependant assez mal la disparition complète de l’artiste là où tous les autres sont parvenus à rester, malgré les coupes.

De là à en déduire que c’est la prestation elle-même qui aura mis mal à l’aise la production de France 2, il n’y a qu’un pas qu’on pourra franchir d’autant plus facilement lorsqu’on découvre la performance en question, que l’humoriste a, de toute façon, enregistrée deux jours plus tard sur scène et s’est empressée de mettre à disposition de ses fans sur les réseaux sociaux, provoquant un effet Streisand aussi rigolo que prévisible.

Evidemment, avec plusieurs millions de vues au compteur et un buzz notable sur les réseaux sociaux, bien que n’étant pas passée dans l’émission de France 2, la chanson de Laura Laune a réussi à faire parler d’elle. Du côté de la production, on se défend de toute censure : il fallait couper, c’est tombé sur elle, circulez, rien à voir.

Peut-être.

Ou peut-être France 2 se souvient-elle que la même Laura Laune avait, il y a un an et sur la même chaîne, déclenché une vive polémique suite à une blague de son spectacle que le journal de 20H avait cru bon de passer :

En somme, on peut raisonnablement s’interroger sur la perception de l’humour par le service public de télévision, et sur la cohérence qui l’anime : d’un côté, il relaye une blague qui déclenche un tollé, de l’autre il coupe une chanson qui, par voie de conséquence (et de façon prévisible) fait immédiatement un carton sur les réseaux sociaux.

Difficile de ne pas rapprocher ces péripéties vasouillardes des mésaventures de l’humouriste Tex qui avait eu l’absence de lucidité de faire une blague sexiste alors que Marlène Schiappa venait d’accéder au poste de Mère Moraline du gouvernement, ce qui avait valu son emploi au mâle blanc cis. Pour le moment, Laura Laune bénéficie probablement encore un peu de son joker « femme », mais si ses incartades continuent, le service public ne pourra plus rien faire et devra lâcher sur elle les chiens du politiquement correct.

On assiste en fait ici à l’énième occurrence des tortillements intestinaux du Camp du Bien, tiraillé entre ses principes humanisto-démonstratifs où il est impératif de s’assurer de la liberté d’expression moyennant un petit panonceau « Je Suis Charlie », mais où cette enquiquinante liberté ouvre toute une série de portes sur des pentes toutes aussi savonneuses les unes que les autres, politiquement correct oblige.

Pour l’humour et la liberté d’expression, quel chemin parcouru en 30 ou 40 ans ! Ce qui fait rire de nos jours, ce qui est considéré comme subversif ou corrosif ressemble à s’y méprendre aux poncifs et constats d’évidences qu’on faisait sans même glousser il y a presque un demi-siècle et sur lesquels Desproges ou Coluche n’auraient pas écrit un spectacle.

En 1982, Pierre Desproges questionnait justement, face à Jean-Marie Le Pen et… sur le service public justement, « Peut-on rire de tout ? » Si, à l’époque, il avait montré avec brio que c’était le cas, mais « pas avec tout le monde », le même service public est en train de démontrer à présent que rire de tout n’est simplement plus autorisé.

De façon évidente, petit-à-petit, différents sujets, différents traitements sont devenus littéralement tabous ou le deviennent par la force des réactions des groupes de pression, toujours plus nombreux. Dans ce contexte, il est piquant de constater que le service public et, pour être honnête, l’ensemble des médias mainstream semblent tous les jours s’aplatir un peu plus devant ces groupes, associations et ligues de vertu qui éructent à chaque vague irritation, que ces ligues sont d’autant plus vocales qu’elles utilisent à fond l’effet « réseaux sociaux », et que ce service public et ces médias mainstream perdent chaque jour un peu plus de crédibilité et de part de marché à ces réseaux sociaux où s’ébattent également tous ceux qui, de façon diamétralement opposée, se font un malin plaisir à déclencher les colères homériques des flocons terribles de ces ligues.

Plus amusant encore et sans aucunement comparer les prestations de Laura Laune avec celles de Dieudonné, force est de constater qu’à chaque fois que nos moralisateurs officiels agissent et jugent, coupent et distribuent de l’anathème, que ce soit sur France Télévisions, Radio France ou l’un de nos nombreux journaux sur-subventionnés, à chaque fois, l’audience du malheureux écarté grimpe notablement, pendant que la crédibilité et l’audience des médias officiels se dégradent d’autant.

En pratique, la façon dont l’humour est maintenant « géré » par les médias officiels (à commencer par le service public) reflète surtout le décalage entre l’intelligentsia franco-parisienne et le reste de la population qui s’est, elle, habituée à piocher ses informations, ses interactions et ses humoristes sur Internet et ses réseaux sociaux, au grand dam des jacassants qui n’ont pas de réels moyens pratiques ni de la faire revenir sur les canaux qu’ils contrôlent, ni d’exercer vraiment une emprise durable sur le réseau mondial.

Au passage, on retrouve cette même observation de la part d’un autre humoriste lui aussi belge, Walter (que j’ai déjà évoqué dans ces colonnes) et qui, dans une récente interview au Figaro, arrive à cette même conclusion qu’il existe à présent un humour officiel, « solidaire et inclusif ».

Dès lors et tout comme Walter, j’en viens moi aussi à me dire que, selon toute vraisemblance, l’humour va progressivement se scinder en deux écoles. L’une, policée par le politiquement correct et les éruptions cutanées des Social Justice Warriors, promet de belles pages de blagues à Toto pas trop piquantes et sera librement accessible par les canaux habituels de radio et de télévision. L’autre, l’humour qui fait vraiment rire, sera rapidement cantonné aux réseaux sociaux.

Cela rappelle d’autres choses en d’autres temps…

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Le colon roulait trop vite

Par : h16

La presse, prudente, en parle peu mais l’événement a bien eu lieu : Emmanuelle Wargon s’est fait choper en flagrant délit d’excès de vitesse à 150 km/h sur l’autoroute A1, alors que la vitesse était limitée à 110km/h en raison d’un pic de pollution.

C’est vraiment malencontreux. Pauvre Emmanuelle Wargon ! Se faire ainsi bêtement attraper !

Comment ça, Wargon qui ?

Allons, contribuable français ! Vous devriez pourtant la connaître, c’est une de vos commis que vos impôts payent grassement ! Wargon, c’est rien moins que la secrétaire d’État auprès du ministre des petits Oiseaux Écologiques et des Éoliennes à air chaud ! Et même si on a, surtout actuellement, du mal à la prendre en photo tant ses déplacements sont rapides, cette secrétaire travaille d’arrache-pied pour aider le pays dans son actuelle transition écologique, sa réduction de la pollution, son évolution vers des mobilités douces, des vitesses calmes et des énergies propres…

Transition écologique qui lui imposerait, semble-t-il, de faire rouler son chauffeur à des vitesses aussi polluantes qu’impardonnables en cette période de contrition climatique. Questionnée par la presse, la secrétaire d’État explique, dans un petit sourire crispé, que cette vitesse insolente ne serait que la résultante d’un emploi du temps particulièrement chargé :

« J’étais prise par un timing très serré (…) C’est une forme de système où on a beaucoup d’engagements dans une journée, il faut aller vite d’un endroit à un autre »

Et si l’on est moins charitable et plus près de la réalité, on conviendra plutôt qu’il s’agit d’une piètre gestion de la réunionite aiguë qui anime nos mouches du coche et leur impose donc d’être à la foire et au moulin, en se déplaçant aussi vite que possible sur les routes, les rails et dans les couloirs aériens de France, au mépris des règles pourtant imposées à tous par ces mêmes commis.

Au passage, on se demande d’ailleurs comment font ceux qui, ni ministres ni secrétaires d’État, doivent se fader les limitations à 80 km/h, les radars ou les immobilisations directes de véhicules, et qui ont, eux aussi, des emplois du temps chargés. Peut-on d’ailleurs réellement comparer l’emploi du temps d’un ministre (ou à plus forte raison, d’une simple secrétaire d’État), aussi chargé soit-il, puisqu’il n’aura pas réellement à pâtir d’un retard, à celui d’un autre individu pour lequel un rendez-vous manqué peut provoquer des fins de mois difficiles ?

Bien évidemment, attrapée par la presse et dûment questionnée sur cet excès, Wargon s’est empressée de faire un mea culpa de circonstance, assurant qu’on ne l’y prendrait plus, promis juré craché !

« Je sais (…) que les Français attendent de moi, de nous collectivement, un comportement plus exemplaire. « 

Moui. Certes. Mais en fait, non : si les Français attendent très clairement quelque chose de vous, c’est bel et bien un comportement exemplaire, individuellement. Chacun d’entre vous, secrétaires d’État et autres ministres, députés comme sénateurs, édiles divers et élus variés, devez effectivement arborer un comportement exemplaire.

Et attention, pas « plus exemplaire » comme la Wargon, bien gonflée, tente de faire passer en loucedé, mais bien « exemplaire » tout court dans la mesure où, pour le moment, il ne l’est pas du tout tant c’est un truc qu’on n’a plus vu en République française depuis un moment.

J’exagère ?

Devra-t-on remettre sur le tapis tous les douloureux précédents qui s’empilent dans l’histoire républicaine de ce pays, passant par certains points hauts comme cette truculente affaire Cahuzac où on découvrait, pas trop étonné mais assez écœuré, que celui qui entendait lutter contre la fraude fiscale était un pratiquant assidu d’opérations frauduleuses ?

Est-il seulement nécessaire de revenir en détail sur l’affaire Benalla ? Pour ceux qui le veulent, ils pourront toujours consulter cet excellent billet de Nathalie MP, mais l’essentiel est de comprendre qu’encore une fois, la République et ses institutions n’ont vraiment pas brillé par leur exemplarité ni dans l’ascension fulgurante du jeune ami du Président, ni dans le traitement des affaires dans lesquelles il se trouve à présent englué.

Doit-on réellement parler du cas Juppé, repris de justice mais malgré tout récemment nommé au Conseil Constitutionnel, et – par dessus le marché – nommé là par un président de l’Assemblée Nationale lui-même emberlificoté dans une affaire judiciaire dont absolument rien n’indique une issue heureuse ?

On pourra toujours arguer, à l’aune de ces derniers exemples, que la République, maline, s’est probablement dit qu’il n’y aurait jamais meilleur douanier qu’un contrebandier repenti. Malheureusement, à ce wargontrain-là, il n’y a bientôt plus que des contrebandiers à la tête de l’État dont la différence objective avec une mafia devient de plus en plus évanescente.

Et c’est bien tout le problème : Wargon peut bien tenter de faire passer ses excuses pour une contrition maladroite, personne ne la croira parce que tout le monde sait qu’elle continuera, comme ses petits copains, à se comporter comme un colon en territoire conquis.

Du reste, c’est exactement ce qu’ils sont.

Ayant, depuis plusieurs décennies, abandonné toute velléité de venir réellement du pays profond, la petite caste des élites françaises ne se comporte absolument plus comme un groupe au service des gens qui les ont élus, mais comme une caste d’occupation dont le but est d’accroître d’abord ses propres privilèges et ses propres passes-droits, d’augmenter sans cesse ses richesses et dont l’administration est le bras armé, collectant les productions à leur profit premier.

C’est dans cette optique qu’on explique fort bien l’attitude qui consiste à ne jamais se sentir concerné par les lois, taxes et autres avanies qu’ils déversent sur le peuple conquis. Qu’il n’ait pas été conquis par la force mais par la persuasion, le mensonge puis par les urnes n’y change rien puisque le résultat est le même : au-delà d’un certain rang dans les administrations, au-delà d’un certain nombre d’électeurs adoubant l’élu, le pays n’est plus une charge qu’on doit servir, mais une recette qu’on s’empressera d’amputer à sa guise.

Et ce sera d’autant plus facile que les lois sont faites pour les autres, ce peuple qui paye et qui – magie d’une inculture crasse entretenue par une instruction misérable – en redemande goulûment.

Ne vous y trompez pas : l’excès de vitesse de Wargon n’est pas une erreur, un oubli de la règle ou une simple entorse aux lois en vigueur. C’est une nouvelle démonstration que ceux qui nous gouvernent sont du même pays mais absolument pas du même monde.

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Macron, l’Europe et le chaos

Par : h16

Le début de la campagne électorale pour les Européennes n’a pas été acté seulement par un guignol costumé en moule-burne jaune comme je le relatais il y a quelques jours, mais aussi par le Président de la République des Dettes et du Bisounoursland, Emmanuel Macron, qui nous a, pour l’occasion, gratifié d’une petite tribune légère comme une charlotte au cassoulet.

La fulgurance de Jupiter a donc encore une fois frappé. En à peine 8500 caractères, en même pas 1600 mots, notre sémillant Président nous délivre une brave louchée de pensée complexe©™ avec laquelle il espère probablement redorer un peu son blason passablement jauni par les derniers mois de mouvements sociaux et, par là, limiter l’éventuel dérapage électoral de mai prochain.

On pourra se réjouir de n’avoir pas eu à subir la lecture mécanique de cette tribune par des journalistes officiels ce qui aurait peut-être provoqué quelques intéressants bafouillages comme certains Algériens purent en être les témoins alors qu’une journaliste présentait la lettre officielle de candidature de Bouteflika.

On peut se demander au passage si on aurait vu nos fiers journalistes, toujours prompts à démarrer le kärcher à moraline, faire preuve de courage et couper court à ce genre d’exercices. Il faut dire, il y aurait eu de quoi faire avec la tribune macronienne, un texte rempli de raccourcis, de caricatures voire de contre-vérités qui frisent gentiment la « fake news » si l’on voulait être lucide méchant, comme en témoigne cet intéressant petit passage :

« Le Brexit en est le symbole. Symbole de la crise de l’Europe, qui n’a pas su répondre aux besoins de protection des peuples face aux grands chocs du monde contemporain. »

Belle tentative du Président pour détourner l’Histoire à son profit, puisqu’il faut se rappeler que la majeure partie des gens qui ont voté pour le Brexit l’ont fait afin que le Royaume-Uni retrouve sa souveraineté.

Ceci signifie la volonté de revenir au principe de subsidiarité européenne qui fut un fondement pendant des décennies et qui a été progressivement abandonné à la faveur d’une folie normative qui ne s’est toujours pas calmée. Dit autrement, les Britanniques en avaient simplement assez que le calibre de leurs cornichons soit décidé d’une façon obscure et éloignée d’eux. Le vote pro-Brexit indique avant tout un ras-le-bol vis-à-vis de ces dérives.

Pourtant et sans surprise, Macron transforme cela en un problème populaire de protection contre une mondialisation terrible et sans pitié, avec laquelle les Britanniques n’ont pourtant jamais eu de problème, et ce d’autant plus qu’ils en ont même inventé le concept, il y a deux cents ans, nom d’un flutiau.

Et au-delà de ces petites torsions de la vérité, Emmanuel, fidèle à lui-même et à ses studieux exercices de français d’antan, nous assène ensuite son indispensable ôde européenne, inévitablement teintée de son petit agenda personnel qui a bien du mal à ne pas dégouliner peu discrètement de chaque paragraphe.

Pour Macron, ce qu’il nous faut, c’est une Europe, certes, mais surtout :

« l’Europe qui nous libère et nous protège »

Sans même trop nous attarder au slogan qui rappelle des refrains de la Reine des Neiges (à ce train, le Président pourrait réclamer le rôle) et que Nathalie MP déboulonne très bien dans son dernier billet, Macron semble oublier – avec une application têtue – ce que d’autres, qui ont plus réfléchi à la question que notre jeune énarque, ont pourtant expliqué maintes et maintes fois.

À savoir que les notions de liberté et de sécurité étaient philosophiquement peu compatibles en ce que réclamer plus de sécurité, généralement au détriment de la liberté, revient à laisser échapper aussi bien l’un que l’autre.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin

Cela n’empêche cependant en rien le Président, avec une ironie ou un cynisme assez époustouflant, d’évoquer, directement dans son paragraphe sur la liberté, tout ce qu’il entend faire pour… « interdire » (certaines formes de financements de partis) et « bannir » (certaines libertés d’expression sur les méchants intertubes). Parce que la liberté, c’est toujours derrière des cadres, des barrières, des barreaux, tout le monde sait ça.

Le reste n’est qu’une longue suite de propositions vagues, toutes aussi socialistes et assises sur l’argent des autres les unes que les autres. On y apprend pèle-mêle que l’Europe doit sanctionner ou interdire (les entreprises qui, en toute vilaine liberté, ne font pas ce qu’on leur demande), couper (ses émissions carbones) ou réguler (les méchants géants internet). Cela vend du rêve, et peu importe si le tuyau d’arrosage de la liberté a manifestement été garroté très près du robinet, moyennant une loi supplémentaire, un règlement en plus, z’inquiétez pas M’ame Ginette, cette fois, ça va le faire.

Notons aussi que l’Europe doit se tourner vers l’Afrique (mais l’Amérique et l’Asie, quelle importance ?) parce que, parce que, parce que « pacte d’avenir » et puis c’est tout. Mettez ce que vous voulez dans ce paquet cadeau. En réalité, on s’en fiche, c’est les États qui payent.
À la lecture de la pesante tribune, le plus cocasse reste que Macron tente de se faire chantre de l’unité européenne à la recherche d’une « nouvelle Europe » toute bien unie et sans couture, tout en construisant l’intégralité de sa tribune comme une suite d’oppositions entre d’un côté, les citoyens qui ont la bonne idée d’avoir la même vision que lui, et ceux, indubitablement idiots ou méchants, qui ne l’ont pas et versent donc forcément ou bien dans la catégorie des populistes menteurs et propagateurs de fausses informations, ou bien dans celle des manipulateurs fourbes aux desseins inavouables.

En somme, tout se résume, une fois encore, au choix idiot et faux entre le Bien et le Mal, entre lui et les populistes, entre l’Europe et le Chaos. Cette pirouette, il l’a déjà tentée et il pense que les élections européennes lui permettront de rejouer le coup de mai 2017, contre Marine Le Pen.

Le calcul, sur le plan électoral, n’est évidemment pas stupide. Il était même couru d’avance. Mais c’est de la petite cuisine politicienne qui tient largement plus du « damage control » que d’un quelconque combat contre des forces obscures dans lequel il serait un rempart crédible.

Et le principal souci, c’est qu’à force de camoufler l’absence consternante de toute réforme profonde en France, de toute remise en état des finances publiques actuellement exsangues, à force d’enfumer le monde avec des mots (peu coûteux mais sans aucun impact sur la réalité), non seulement le pauvret ne combat rien du tout, mais en plus attise-t-il assez vigoureusement ces populismes qu’il entendait ferrailler.

Nous n’aurons ni liberté, ni protection.

Et en fait d’Europe, on risque surtout de finir avec le chaos.

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Vous allez l’avoir, votre gros concept d’écocide gluant !

Par : h16

Que le temps passe vite ! Il y a six ans, je constatais l’hystérie déjà furieuse qui s’était emparée de certains forcenés écologistes qui agitaient tant et plus la sphère médiatique à la seule fin de pousser un nouveau concept dans le corpus pourtant bien fourni de nos lois et règlements, à savoir celui d’écocide.

Raisonnablement éloigné des médias traditionnels, climato-lucide voire (soyons fous) carrément optimiste, vous n’avez pas déjà entendu ce mot ?

Rassurez-vous, c’est normal : il s’agit d’un néologisme facile dont le but est essentiellement d’instiller un peu de peur-panique dans le cœur des Hommes qui, pour certains observateurs un tantinet partiaux, en semblerait trop dépourvu. Construit comme « homicide » (mise à mort d’un homme) ou comme « glucide » (mise à mort du régime alimentaire), l’ « écocide » serait la mise à mort d’un écosystème dans son intégralité, depuis la bactérie jusqu’à la baleine bleue en passant par tous les animaux mignons qu’on trouve entre les deux. C’est, en tout cas, une définition dans la myriade des possibles.

Vous trouvez ça un peu flou ? Vous vous demandez exactement la valeur ajoutée d’une nouvelle loi tentant de définir précisément (bon courage) ce qui rentrerait dans le cadre d’un écocide, et ce alors même que toute une panoplie de lois existent déjà, tant pour protéger tout un paquet de faunes et de flores, des paysages, des environnements, des terroirs, qu’il y a déjà tout ce qu’il faut en matière de poursuites pénales et civiles pour les pollueurs, qu’ils soient particuliers, publics ou privés, qu’il y a déjà moult codes barbouillés en long, en large et en travers d’éco-conscience bien épaisse et de lourdes sanctions pour ceux qui y contreviendraient, alors même qu’il existe maintenant un concept d’être vivant doué de sensibilité ?

Peu importe : le concept, aussi vague soit-il, appelle une bordée de lois bien épaisses, aussi vastes et floues que possibles dans leur couverture, et aussi précises et sévères dans leurs sanctions. En substance, comme l’environnement est menacé (c’est une certitude), qu’il l’est par la faute de l’Homme (c’est une certitude), il va falloir frapper vite et fort parce qu’ainsi on résout le problème (c’est une certitude).

Il y a six ans, l’initiative citoyenne qui visait à l’inscription de cet écocide dans la loi n’avait pas rassemblé suffisamment de signatures pour déclencher une mise en route des tubulures folles du législateur européen puis français. La manœuvre, basée sur un lobbying encore trop grossier, s’était heurtée à une fin polie de non-recevoir. Cependant, on pouvait tout de même se douter qu’à force d’essayer, nos vaillants éco-talibans finiraient bien par avoir le dernier mot.

Depuis, l’hystérie a continué d’enfler dans des proportions alarmantes pour la santé mentale des gens normaux. Il ne se passe plus une semaine sans qu’une catastrophe supplémentaire menace l’Humanité. Et notez ici que le mot « catastrophe » n’est même pas une exagération puisqu’on le retrouve directement dans la titraille putassière de nos excités.

J’avais évoqué ce délirant phénomène dans un précédent billet, mais la tendance ne se dément pas à mesure que des marcheurs à peine pubères éco-conscients ou prétendus tels se bousculent dans nos rues, armés de leurs smartphones plein de terres rares, de leurs fringues de marque venant par bateau et par avion des quatre coins du monde, et de leurs certitudes que tout ceci ne les empêchera pas d’aller en vacances la semaine d’après, loin de préférence, le tout dans une cohérence d’ensemble qui frise le rigolo aux fers chauds.

Il ne se passe maintenant plus une semaine sans que le sort de l’Humanité à moyen ou long terme ne soit remis en question entre des titres affolants et des corps d’articles déprimant de simplisme scientifique et de propagande de moyenne intensité.

Ainsi, une semaine, ce sera la fonte d’un gros glaçon qui fait trembler comme des feuilles tous les journalistes dans leurs petits pantalons ; au secours, une catastrophe ! Riîindez-vous compte m’ame Ginette, on va voir les eaux monter brutalement de 0.60 mètre non 2 mètres non 3 mètres en 100 ans non pardon 10 minutes c’est abominable, on va tous mourir noyés !

Une autre semaine, ce sont les insectes qui disparaissent – ce qui ne manquera pas de causer notre perte parce qu’il n’y en aura plus aucun pour polliniser nos plantes. On va tous mourir de faim !

Et si vous pensez qu’en plus de l’inéluctable réchauffement climatique, de la pollution, de la guerre nucléaire et de la chaude-pisse, ces deux nouvelles catastrophes suffisent amplement pour abandonner tout espoir d’un futur meilleur, détrompez-vous.

Cette semaine, ce fut l’apparition d’une nouvelle couche d’impondérables mortels pour l’Humanité avec les nuages qui menacent de s’évaporer, ce qui va évidemment provoquer un tel réchauffement qu’on va tous mourir grillés !

À ce niveau d’hystérie, il faudrait prendre les paris pour les prochaines semaines : quel écosystème va disparaître subitement, quelle race animale mignonne sera vouée à l’extinction dans les trois prochaines minutes années, quel astéroïde joufflu va nous arriver sur le museau, quelle série de tsunamis ira balayer nos côtes, quel produit d’une industrie humaine va se retourner contre nous, nos enfants et nos descendants sur les 7 prochaines générations ? À vos pronostics, tous les jeux sont permis !

Devant cette accumulation de signaux catastropho-frénétiques, il n’a pas fallu longtemps pour que le concept d’écocide revienne au galop sur le devant de la scène : en 2013, cela n’avait guère marché mais avec l’environnement actuel (le médiatique, ici), nul doute que l’idée va bien progresser.

Comme en 2013, on retrouve derrière une définition à l’emporte-pièce qui permet d’attraper absolument tout (et ce d’autant plus que la plupart des crimes et délits envisagés sont déjà couverts par de nombreux textes) une ample louchée de « il suffit » et de « il faut » qui sont à l’analyse politique et législative ce que les pets de licorne sont aux finances publiques, à savoir un excipient indispensable pour donner de la substance aux carabistouilles.

Petit-à-petit, l’idée, parfaitement idiote dès le départ, pénètre les esprits. Elle ne varie pas dans l’idiotie mais elle continuera de piétiner des platebandes législatives qui ont déjà été largement bordées ; elle n’apportera aucune amélioration d’aucune situation mais finira par s’imposer et permettre enfin à toutes une palanquée d’activistes toxiques de lancer procès sur procès à tous ceux qui pensent en dehors de leur doxa.

Forcément, ça va bien se terminer.

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Le Camp du Bien fait des bêtises

Par : h16

Sans le Camp du Bien, le Camp du Mal aurait déjà gagné, et ce serait les heures les plus sombres de l’Humanité. Les pandas et les scarabées auraient disparu, la banquise aurait fondu, l’environnement serait détruit. Le capitalisme le plus méchant, le plus apatride et le plus turbolibéral régnerait en maître. L’horreur.

Heureusement, le Camp du Bien œuvre pour vous.

Le Camp du Bien, ce sont des associations lucratives sans but, des organisations non gouvernables, des partis politiques et des collectifs citoyens, festifs et invasifs, et même toute une population qui, tous, se sont entièrement dévoués à faire du Bien pour lutter contre le Mal, à être les Gentils dans ce monde de Méchants.

Le combat est permanent. Il est même âpre, sans pitié, de plus en plus vigoureux. Alors parfois, entre deux échanges de coups, il y a des petites sorties de route.

Cela lutte contre le cancer, et, oups, cela détourne des millions à son profit personnel. Oups. Cela arrive.

Cela lutte contre la misère et les abus, et oups, cela abuse parfois à tour de zizi bras quand la situation, misérable, s’y prête glauquement, ou quand finalement, tout le monde sur place semble trouver ça sinon normal, du moins compréhensible. Sachons vivre. Oups.

Cela repousse chaque jour les assauts de méchants braconniers, jusqu’à en devenir un et chasser puis tuer de l’homme, ce gros gibier encombrant qui, il est vrai, fait pittoresque dans un tableau de chasse.

Ah, zut, décidément, le Camp du Bien cache parfois des surprises pas très reluisantes… Jusque dans certaines collections de collectifs collectivistes où l’on découvre, tout à fait étonné, que décidément, la lutte contre le Mal en épuise tellement certains qu’ils se laissent aller à de bien tristes dérives.

C’est ainsi qu’on apprend très récemment que le MJCF, le Mouvement des Jeunes Communistes de France, est plus souvent un mouvement frénétique de pubis qu’un mouvement de jeunes cocos : stupéfaction, cet intéressant regroupement de ce que la société fait de plus résolument « Camp du Bien » s’adonne à la pratique pourtant réprouvée du sexisme, du harcèlement sexuel, de l’agression sexuelle et carrément du viol (pour faire bonne mesure).

Tout comme pour Oxfam ou Médecins sans Frontière, on s’étonnera moins de la défense assez pitoyable des responsables qui, apparemment et dans tous les cas, ne savaient pas trop, avaient bien ouï quelque rumeur mais n’avaient décidément jamais assez de moyens pour licencier ou exclure les fautifs :

Hélène Bidard a rappelé qu’en pareil cas de figure, les moyens sont limités, car « ce n’est pas [elle] seule qui peut décider d’exclure dans le Parti communiste, ce n’est pas [elle] seule qui décide à la place de la justice et de la police. »

Quelle plaie, ces organisations où les moyens manquent toujours ! Et surtout, quelle coïncidence que ce soit toujours cette explication qui soit sortie à chaque fois qu’un lièvre est levé : à chaque fois, « on se doutait », on « avait des soupçons », mais à chaque fois, « on n’a pas réussi à avoir des preuves ou des témoignages solides », à chaque fois, la réalité semblait se dérober sous les doigts. Pas de bol.

Et comme avec toutes ses affaires, à mesure que l’une ou l’autre affaire éclate, les langues se délient : au lieu d’un petit témoignage poignant d’une malencontreuse victime d’un dérapage occasionnel et certainement cas isolé, on se retrouve avec des douzaines de victimes et des pratiques qui, à l’analyse, se révèlent massives.

Massives.

C’est une chose étonnante en ces périodes de féminisme affiché, que dis-je, brandi haut et court fort à coups de #mitou par toutes zet tous, de voir que certains continuent malgré tout à se vautrer dans les attitudes les plus répréhensibles alors même que, on le sait sans le moindre doute, elles peuvent maintenant conduire sinon en prison, au moins en enfer (social pour commencer).

Et, chose encore plus étonnante : plus le groupe social, la caste, le collectif, l’ONG ou l’association se veulent irréprochables, plus ils nous abreuvent de ce qu’ils jugent être de la Bonne Moralité par leur marketing, leur publicité, leur propagande ou leurs apparitions effervescentes sur les plateaux télé, à la radio ou dans les journaux, bref plus ils nous font savoir à quel point ils appartiennent et se revendiquent du Camp du Bien, …plus les turpitudes qu’on découvre un beau matin à leur sujet sont glauques et à l’antithèse même de ce qu’ils prétendent défendre.

Est-il besoin de revenir sur les péripéties de la Ligue du LOL – que j’avais évoquée dans un précédent billet – qui, de petites grivoiseries en blagues de moins en moins potaches et de plus en plus malsaines, semble s’être transformée en repaire de sociopathes détendus de l’insulte et du harcèlement ?

Cette Ligue n’était-elle pas dans l’antre même des plus fiers représentants du Camp du Bien, cette caste jacassante si particulière qui s’est directement investie, en distribuant généreusement ses onctions moralistes, de la mission de civiliser le monde alentour et de faire passer les barbares incultes que nous sommes tous à ses yeux à de dévots pratiquants du Camp du Bien ?

Pourtant, patatras, c’est là encore dans ses rangs qu’on trouve une nouvelle vague de témoignages tous plus consternants les uns que les autres montrant encore une fois que ce sont les plus fervents moralisateurs qui sont les premiers concernés par les dégoulinants conseils qu’ils nous distribuent à longueur d’articles.

Et chose encore plus consternante : malgré l’importance des vagues de protestations (depuis #metoo jusqu’à #balancetonporc en passant par toutes les autres avant), malgré l’hystérie qui s’est emparée de cette presse et de ces médias à chaque fois qu’une affaire sordide éclate, force est de constater la pudeur de violette qui s’est solidement chevillée à ce même corps médiatique lorsqu’il s’agit de bien faire comprendre l’ampleur des crimes commis au sein du MJCF ou des dérapages au sein de la profession journalistique.

Avec une telle pondération dans la titraille, avec une telle mesure dans le nombre et la portée des articles qui n’ont d’égales que celles observées lorsqu’il s’agissait d’informer sur la répression policière subie par les Gilets Jaunes, on en finirait par croire qu’enfin, la caste jacassante s’est trouvée un modus operandi raisonnable, viable et conforme à une véritable éthique de la discrétion feutrée.

On peut raisonnablement en douter. De toute façon, il faut toujours se méfier des gens qui vendent de la morale à prix cassé : pour vous épater, ils écouleront très vite les rares échantillons qu’ils ont sur eux mais n’en auront plus jamais ensuite pour leurs propres besoins.

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La République des Poulets Sans Tête

Par : h16

C’est pourtant simple : comme il n’y a plus d’argent dans les caisses, comme on ne peut surtout pas toucher aux Services Publics à la Française que le Monde Entier Nous Envie mollement, il est entendu que nos impôts continueront de grimper.

Il était temps ! Bien que représentant plus de 1000 milliards d’euros, les prélèvements obligatoires ne suffisent toujours plus à compenser les terribles et systématiques baisses de moyens de toute l’administration publique qui en viennent – forcément, les pauvres – à fournir des services tous les jours plus médiocres.

À tel point que ça commence à se voir.

D’ailleurs, au-delà du mouvement des Gilets Jaunes en partie provoqué par cette dégradation des services obtenus pour des sommes toujours plus importantes, on pourra admirer l’extraordinaire résilience du peuple français qui a supporté cet état de fait pendant 40 ans et a mis tout ce temps à se rendre compte qu’on était en train de l’enfler furieusement dans une décontraction assez stupéfiante.

On mâtinera cependant cette admiration en constatant que cette sortie de l’hallucination collective qui s’était emparée du pays est encore fort partielle : pour le moment, ceux qui sont les plus concernés par cette dégradation semblent pourtant décidés à réclamer davantage de ces maux qui l’ont engendrée.

Reste que les services publics sont maintenant si pourris que certaines institutions françaises s’en émeuvent. En plus des rapports de la Cour des Comptes qui dénoncent la situation, se ressemblent un peu tous dans leurs conclusions même si les sujets diffèrent, s’empilent et s’oublient bien vite, c’est maintenant au Défenseur des Droits de s’inquiéter devant un état des lieux catastrophique.

Et sans même considérer le seul pan du respect des droits et des libertés fondamentales que le Défenseur des Droits estime reculer de toutes parts, son rapport ne laisse aucune ambiguïté sur la qualité des services publics, notamment sur leur dématérialisation qui coupe leur accès à un nombre croissant de citoyens notamment les plus défavorisés ou vulnérables.

Cette dégradation ne se cantonne malheureusement pas au domaine purement numérique. En fait, si la disparition des guichets et des pousse-tampons dans les administrations locales ou nationales constituait le principal problème des institutions publiques françaises, la situation serait même encore relativement favorable à l’économie, l’entreprise et par voie de conséquence, l’emploi.

Malheureusement, tant qu’à foirer, autant le faire de tous les côtés, sous tous les angles qu’on regarde. À l’appauvrissement global et complet des administrations publiques, il faut y ajouter leurs comportements de plus en plus aléatoires et une augmentation exponentielle de ses contraintes paperassières qui frisent maintenant la pure folie kafkaïenne.

Ceci a des conséquences très directes sur l’emploi : on apprend par voie de presse qu’en raison des difficultés administratives, le groupe aéronautique français Safran ne parvient pas à trouver de lieux favorables pour ouvrir deux usines dans l’Hexagone.

Son directeur général, Philippe Petitcolin, est prêt à investir près de 300 millions d’euros pour construire ces deux usines, mais en raison de l’absence de politique coordonnée entre les différents centres les décisions, l’État, la Région, les communautés de communes, les communes, personne ne se coordonne, chaque partie du mille-feuille tente de tirer la couverture à elle et tout se termine bien évidemment au mieux dans des imbroglios administratifs ubuesques, dans des refus ou des blocages incompréhensibles, ou au pire dans une indifférence polie parce que telle ou telle étape ne dépend pas d’un maillon mais d’un autre, pas au courant.

Bon, d’un autre côté, ce n’est pas comme si la France avait des chômeurs. La pleine activité et le boom économique du pays autorisent largement d’embarrasser l’une ou l’autre entreprise, même française, histoire de bien faire comprendre qui est le chef dans le pays, merde alors.

Et pendant que Safran (et tant d’autres, moins médiatiques) continuent de s’engluer dans la mélasse épaisse des administrations françaises incompétentes, obèses et désorganisées, le gouvernement dirige l’ensemble de main de maître en laissant par exemple s’agiter le grand benêt de Bruno Le Maire sur les milliers de petits leviers, boutons et autres cadrans qui pilotent l’économie française.

Comme un teckel sous coke, voilà le ministre qui s’agite d’un endroit à l’autre d’une salle de contrôle hypothétique et qui, tripotant fiévreusement à peu près tous les boutons et leviers qu’il peut, tente d’obtenir un résultat, n’importe lequel, en expliquant à qui veut l’entendre, entre deux rires nerveux frôlant la démence pure, que tout ceci est parfaitement logique, contrôlé et que les fumeroles et les étincelles sont prévues, tout va bien, ne vous inquiétez pas.

J’exagère ?

Il suffit de regarder l’actualité économique du pays pour comprendre que cette description est très favorable au ministre devant la réalité de la catastrophe en cours : dans une incohérence typique du sabotage ou de l’aliénation la plus complète, le gouvernement, Bruno en tête, tente de rattraper les effets de ses précédentes politiques dont tout, absolument tout, indiquait qu’elles allaient avoir ces résultats. Et ce faisant, tout indique à présent que notre brochette de clowns incompétents va aggraver le problème plutôt que le résoudre.

Ainsi, après avoir combattu le diesel pendant les dix-huit derniers mois, Bruno, l’oeil fou et la lippe pendante, se rend subitement compte que tout ceci impacte très négativement les ventes de véhicules équipés de ces moteurs et par conséquence leurs fabricants et équipementiers, ainsi que les constructeurs automobiles qui annoncent à présent des suppressions d’emplois par milliers,

Mais plutôt que mettre un terme aux causes de ces difficultés, Bruno a déjà trouvé une solution : mettre sur pied « un plan concerté » d’accompagnement, revenant à border le lit des malades en attendant que la ciguë fasse effet.

Avec le doigté habituel dont l’État en général et Bruno Le Maire en particulier ont fait preuve jusqu’à présent, on peut raisonnablement imaginer qu’après avoir bordé les mourants, ils mettront le feu aux draps du lit tout en conservant le ferme espoir d’éteindre l’incendie en pleurant dessus.

Services publics catastrophiques, mille-feuille administratif si opaque et impotent que créer de l’emploi devient pour ainsi dire interdit par décret, ministre complètement à la ramasse… La République des Poulets Sans Tête est décidément en pleine forme.

Certaines fins ne sont pas heureuses... (Not everything can end well)

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Le boulevard de Macron

Par : h16

La petite tactique politicienne, classique, a fonctionné : le pourrissement du mouvement par l’intérieur et ses inévitables gauchisteries ainsi que par l’extérieur via l’intervention calculée des casseurs auront amplement permis de complètement décrédibiliser le mouvement des Gilets Jaunes. Le gouvernement peut se réjouir.

Ou disons, le gouvernement peut se réjouir sur le papier : alors qu’il a été au bord du gouffre en décembre, que la panique pouvait clairement se lire dans les décisions hâtives et mal boutiquées du pouvoir, le voilà maintenant en territoire plus connu et mieux balisé. Après 18 semaines d’un essoufflement clamé chaque semaine, le gouvernement décide d’agir fermement…

À force de dégradations et moyennant le limogeage d’un fusible parfaitement accessoire, le soutien du peuple aux manifestants s’évapore. Entre leurs revendications, passées très très vite d’un « Les impôts ça suffit » à un « Augmentez les impôts des méchants riches », et les exactions des casseurs menées d’abord en parallèle de leurs manifestations puis, maintenant, avec un support de plus en plus affirmé par une part croissante des Gilets Jaunes eux-mêmes, la grogne fiscale s’est muée en mouvement de protestation tous azimuts avec une composante collectiviste et anti-capitaliste majoritaire, comme le pays en produit maintenant régulièrement depuis des décennies.

De façon toujours aussi calculée, on appréciera à sa juste valeur l’entrée de l’armée dans la danse politique du moment. Alors qu’il semblait impensable qu’on puisse pacifier ou sécuriser avec l’armée le moindre bâtiment civil sur le territoire national à partir du moment où il était malencontreusement placé dans un quartier sensible, il semble maintenant tout à fait idoine de la faire intervenir pour des bâtiments dans des quartiers à l’émotivité différente.

La froide réalité est qu’au-delà de l’effet d’annonce de l’actuel gouvernement, il s’agit simplement de placer des troufions devant quelques « bâtiments républicains » pour assurer un semblant de sécurité et espérer focaliser l’action des forces de l’ordre « traditionnelles » sur les débordements possibles. Autrement dit, on s’interroge sur ce qui pourrait vraiment se passer si, d’aventure, les dits militaires se retrouvaient face à des foules violentes et des casseurs déterminés.

Et pendant que le gouvernement s’en donne donc à cœur joie dans l’emploi plus ou moins judicieux de la force de coercition propre à l’État, l’opposition parlementaire est globalement inaudible ou d’une crédibilité elle-même si ténue qu’elle rend tout son discours grotesque.

La droite, devenue un blob visqueux depuis sa perte de colonne vertébrale idéologique il y a des années de cela, est maintenant en train de lentement sécher sur place ; seul un optimisme qui confine à l’opacité mentale permet de trouver dans Wauquiez ou les autres « ténors » de droite le moindre espoir d’un renouveau conservateur (sans même parler de libéral) ou, encore plus simplement, une idée d’opposition parlementaire crédible. Le redressement de la droite parlementaire ne peut décemment passer par un type qui inspire moins confiance que ces publicités gluantes qui promettent « des femmes chaudes à 3 km de chez toi » ou les « trucs étranges pour maigrir que les médecins détestent ».

Quant au fatras qui sert de gauche, il est tout aussi peu crédible : leurs représentant n’ont pas caché leurs sympathies (et nettement plus si affinités évidentes) pour les engeances les plus délétères du mouvement des Gilets Jaunes, ce qui rend grotesque leurs couinements émis à présent contre la mobilisation de l’armée.

Il n’y a donc officiellement aucune opposition.

Le Grand Débat, pour sa part, n’aura essentiellement impliqué qu’une petite frange de la population de retraités, calme et pondérée, peu ou pas concernée par les revendications initiales ni évolutives des Gilets Jaunes, et n’a abouti à rien de concret si ce n’est entériner la scission maintenant claire de la société française avec d’un côté, les vaches à lait payeurs d’impôts, et de l’autre, tous ceux qui traient et boivent goulûment.

Cette fumisterie inutile ne débouchera, au mieux, que sur quelques bricolages sociétaux ou, au pire, sur de nouveaux impôts, et s’est doucement dégonflé dans l’indifférence quasi-générale avec un exercice égotique ridicule où l’on a pu voir Emmanuel Macron discourir en roue libre avec quelques dizaines d’intellectuels pris en otage de sa politique de gribouille.

Les élections européennes approchent à grands pas et on assiste à un véritable déferlement d’une propagande aussi onctueuse que le nectar sirupeux des plantes carnivores. Il faut voir le « clip de campagne » (ou l’un d’eux au moins) de la République En Marche pour mesurer l’ampleur de ce qui se joue actuellement avec ce côté tragi-comique dans le grotesque qui donne cette impression d’halluciner debout :

Avec cette propagande en mode « gens alliages & toutes options » dont on avait déjà observé le fleurissement délirant dans un précédent billet à base de Captain Europe et d’Eurolapins consternants, on retrouve la dichotomie artificielle « Moi ou le chaos » qui en dit plus long sur la façon dont Macron et son équipe considèrent les électeurs que sur le réel état des lieux de l’Union européenne en général et de la France en particulier.

Bref : avec une opposition en carton, des électeurs propagandisés à mort et de toute façon éparpillés aux quatre vents, une abstention qui va encore fricoter dans les gros pourcentages, la probabilité n’est pas nulle que le parti présidentiel s’en sorte honorablement, et ce malgré l’état déplorable du pays et la direction catastrophique qu’il prend.

Et alors que le fossé démocratique continue de se creuser de jours en jours, on se demande exactement comment ces nouvelles dispositions (militaires), comment ces clips de campagne, comment cette propagande et comment ces non-propositions de réformes fiscales permettront d’améliorer la situation du pays.

Avec deux sous de bon sens, on comprend surtout que c’est exactement l’inverse qui va se produire. Le boulevard qui s’ouvre devant Macron nous mène droit vers les pires options.

Ce pays est foutu.

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Sexisme, égalitarisme et petits rapports liberticides

Par : h16

Au détour d’un lien sur internet, on tombe parfois sur des pépites. C’est le cas ici : un aimable lecteur (que je remercie au passage) m’a fait part d’une vidéo youtube mentionnant l’une de ces productions gouvernementale absolument inévitable, indispensable et d’une croustillance de 9.3 sur l’échelle de Schiappa.

Vous ne le saviez sans doute pas, mais il existe en France un « Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes ». Je conviendrai aisément qu’apprendre son existence ne doit guère vous surprendre tant est déjà élevé le nombre de Haut Comité Bidule, Haute Commission Truc, Haut Conseil Machin qui se bousculent derrière le gouvernement pour pondre un rapport annuel, faire parler de lui et, après avoir montré l’aspect indispensable de sa production, récupérer un budget en provenance directe de la poche des citoyens.

Ce Haut Conseil là n’échappe en rien aux pratiques habituelles. Créé en janvier 2013 par un François Hollande en pleine glissade politique vers le néant dans lequel il plongera avec décontraction quatre ans plus tard, ce Haut Conseil se sera empressé de justifier son indispensable existence en pondant depuis lors un nombre conséquent de palpitants rapports dont le résumé succinct mais exact peut être « L’inégalité entre les femmes et les hommes règne de façon insolente. Mais rien n’est perdu : en imposant, interdisant et taxant suffisamment un peu tout le monde, on devrait pouvoir corriger le tir ».

2019 commençait donc avec la certitude qu’on aurait droit à un nouveau rapport. Après les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical, après l’étude du partage du pouvoir entre les femmes et les hommes élus au niveau local, il était plus que temps de faire un grand et bel état des lieux du sexisme en France.

Comme on peut s’y attendre, le rapport – qu’on pourra lire ici – s’empresse donc de définir avec une précision diabolique ce qu’est le sexisme, puis d’en lister copieusement les abominables occurrences partout dans notre vie en France.

Il va de soi qu’une maladie n’est jamais autant trouvée que lorsqu’on la cherche, coûte que coûte et vaille que vaille, partout et tout le temps. Les hypocondriaques de l’inégalité n’ont donc aucun mal à dénicher le sexisme dans la langue française, dans la publicité et le marketing, dans l’Histoire, dans le cinéma et dans l’humour bien évidemment, mais – bizarrement – peinent complètement à évoquer le sexisme parfaitement palpable et bien réel présent dans certains quartiers que la République qualifie sans hésiter de sensibles.

Mais baste, passons. Après tout, les petits et gros rapports que les Conseils et autres Commissions républicaines écrivent pour péniblement justifier leur existence n’ont jamais eu pour but de frôler, même de loin, une quelconque démarche scientifique ou même une simple rigueur d’esprit. Les approximations, auto-citations, références fumeuses et biais grossiers de ce genre de papiers cale-armoire ne peuvent donc être réellement reprochés à un travail qu’on sait pertinemment n’être pas là pour ça.

En réalité, ce rapport n’est pas important pour ce qu’il prétend analyser de cette façon aussi détendue de la rigueur, mais bien pour les recommandations qu’il fait. Bien évidemment, l’analyse étant complètement bidon, les recommandations sont logiquement ridicules. Elles n’en seront pas moins lues et suivies, petit-à-petit, au fur et à mesure que tout l’appareil politico-médiatique s’emparera des questions (artificielles) soulevées avec insistance par les auteurs de ce rapport (et ce, d’autant plus facilement qu’on a maintenant une crécelle officiellement chargée de faire passer le message).

Ce constat n’a rien d’une fantaisie, puisque les dernières décennies ont amplement prouvé qu’en matière de délires sociétaux, les gouvernements qui se sont succédé ont plus souvent joué la surenchère que mis le holà. On peut donc logiquement tabler sur l’application (plus ou moins rapide) de ces joyeuses recommandations dont la teneur libertophage ne fait aucun doute.

Jugez plutôt.

Au-delà d’une flopitude d’enquêtes et de rapports divers que le Haut Conseil entend faire financer avec vos sous, on doit se reprendre à plusieurs fois pour lire certaines recommandations. On découvre ainsi la n°2, qui introduit avec une souplesse remarquable la notion d’acte sexiste pratiqué inconsciemment, la n°3 qui propose des recoupements de données entre ministères, pour mieux serrer le contrevenant en sexisme, la n°11 qui entend calibrer l’humour en mettant enfin un terme aux sales vannes sexistes (grâce à une « grille d’analyse du sexisme dans l’humour », n’est-ce pas), et bien sûr la n°21 qui referme le piège en proposant que toute déviation de l’anti-sexisme officiel soit clairement poursuivie en justice et évidemment sanctionnée.

Et au-delà des simples petites lignes présentes sous chacune de ces recommandations (il y en a 24 tout de même), on n’aura pas de mal à comprendre toute l’ampleur des dérives possibles à partir du moment où on lâchera la bride à ces dangereux idéologues. Sous prétexte d’une lutte contre le sexisme, ces recommandations aboutissent à un constructivisme social effréné où l’Homme n’est plus qu’un accessoire de la Femme, et où il n’est plus par défaut que le coupable pratique de l’une ou l’autre abomination inégalitaire si ce n’est en parole ou en action, au moins en omission ou pire encore, en pensée.

Pour lui, point de salut : ayant jadis eu l’impudence de mettre en place un patriarcat honteux (peu importe qu’il n’existe que dans la tête de ces auteurs autrices malades), il est maintenant temps de les faire payer, financièrement et socialement.

Que voilà une perspective réjouissante, ne trouvez vous pas ?

D’année en année, grâce au travail acharné de ce Haut Conseil et de tant d’autres qui gravitent autour des sphères publiques du pouvoir, le crincrin égalitaire a gagné de toute part. Cette égalité, parfaitement chimérique, illusoire et artificielle, ne s’obtenant ni par les mœurs, ni par les habitudes, ne peut se développer qu’à coups d’interdictions, de lois toujours plus coercitives et pointilleuses, de ponctions financières « incitatives » et de vexations fiscales punitives. Chaque nouvelle égalité de papier s’obtient alors au détriment d’un paquet de libertés, bien réelles.

Petit-à-petit, de Hauts Comités en Hauts Conseils, de rapport en rapport puis de loi en loi, le pays s’englue, se grippe et s’enchaîne définitivement dans l’immobilisme, dans une joie et un bonheur millimétrés et répartis sur tous et chacun à la goutte près.

Forcément, ça va bien se passer.

Egalité guidant le peuple

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France : une ZAD à l’échelle d’un pays

Par : h16

La France est connue pour son vin, ses fromages, ses hauts lieux touristiques, ses serveurs parisiens rarement polis et cette tradition de la gréviculture élevée au rang d’art. Ces dernières décennies, elle a aussi gagné sa renommée dans une nouvelle discipline sociale : le saccage régulier et l’instauration de chaos mal contrôlé au milieu d’autorités régulièrement débordées.

Ces derniers jours, la tendance s’est fort bien illustrée par les exactions commises par des groupes maintenant bien connus des services de police et de renseignement, des autorités politiques et des médias qui tous les désignent fort commodément par des vocables simples à prononcer, aisés à manipuler conceptuellement et bien entendu simpliste : pour notre élite jacassante, pas de doute, « des bandes de casseurs » agissent et sèment le désordre.

Bien évidemment, la réalité est souvent aussi éparpillée que les vitrines et autres abribus régulièrement pris pour cibles de ces « bandes de casseurs » et recouvre en pratique ou bien les inévitables racailles de cités, ou bien les indispensables extrémistes de gauche, ou les irascibles nervis des syndicats. Ces trois groupes ne sont pas interchangeables, ne se valent pas et n’ont pas du tout les mêmes buts.

Pourtant, les médias et les autorités en général se complaisent à les amalgamer, tant dans leur description courante que dans les réponses (ou l’absence de ces dernières) qui leur sont apportées.

Ainsi, il ne fait aucun doute que l’école de Marion Maréchal a été récemment vandalisée par une bande d’extrême droua… gauche pardon. On attendra avec circonspection (et longtemps) la dissolution des associations d’antifas directement impliquées dans l’affaire.

Parallèlement, le public pourra admirer l’effet directement mesurable des petits débordements en marge des manifestations de Gilets Jaunes, qui ont un peu trop laissé la bride sur le cou… de certaines « bandes de casseurs » (là aussi d’extrême-gauche, coïncidence curieuse) : l’actuelle « bunkerisation » complète du Fouquet’s – ou ce qu’il en reste – donne un excellent résumé de la France et de son attrait touristique.

Quelques semaines plus tôt, on avait pu admirer le saccage de l’Arc de Triomphe par au mieux, une bande d’extrémistes de gauche, au pire, ces fameuses racailles banlieusardes de jeunes nerveux très très déçus.

On pourrait revenir en arrière sur tant et tant d’exemples de chaos urbains ou péri-urbains sans avoir besoin de changer quoi que ce soit à la typologie des casseurs qui tombent systématiquement dans l’une des trois catégories précitées : extrémistes de gauche, racailles diversifiées, syndicalistes excités.

Actuellement, la crise des Gilets Jaunes permet de relier les scènes de guérilla urbaine avec une grogne sociale intelligible par le public, mais en pratique, ces groupes et ces actions violentes prédatent largement cette crise et cette explication bancale.

En réalité, la violence de ces populations, à commencer par la violence de l’extrême-gauche, est clairement tolérée. On est même en droit de se dire qu’elle est entretenue à coups de subventions, de redistribution sociale qui enferment toute une catégorie de ces individus violents dans la dépendance la plus sordide à l’État et son système, et dans lequel seule la violence permet d’exprimer ses desiderata, d’autant que c’est la seule forme d’expression qui soit vaguement écoutée.

C’est tellement vrai qu’on retrouve cette tolérance décontractée dans ces mairies « acquises à la cause » (i.e. clairement perdues à l’idée d’une République où règnerait un semblant d’ordre et de respect de la Loi), ou dans certaines universités devenue de véritables bastions du Camp du Bien et des extrémismes les plus délétères (au point d’ailleurs d’en devenir contre-productifs pour leurs idéaux frelatés).

Certes, les bandes de racailles n’ont pas encore toute l’efficacité des groupes d’extrême-gauche, véritables milices organisées pour obtenir le maximum de chaos dans un minimum de temps aux endroits les plus voyants de l’Hexagone. Mais cela reste un détail puisque le résultat est globalement le même, le traitement médiatique aussi, et la tolérance des autorités, la même.

Et à chaque nouvelle occurrence d’une poussée gauchiste, on retrouve les mêmes mécanismes et la même absence de toute poigne du pouvoir politique pour faire revenir le calme et la situation légale qui prévalait.

À ce titre, il n’est absolument pas surprenant de voir des comportements très similaires entre par exemple la faune de Nuit Debout de 2016 et les Gilets Jaunes actuels, ceux du mois de Novembre et Décembre ayant pour ainsi dire complètement lâché le terrain aux milices gauchistes ; l’agression de Finkielkraut dans les deux cas est tout à fait symptomatique de cette extrême-gauche rapidement antisémite. Rappelons (cela les fait couiner) qu’après tout, les Nazis étaient des nationalistes avant tout socialistes et que la violence de l’extrême-gauche n’a rien à envier à celle de l’extrême-droite, même si toute l’intelligentsia de la gauche actuelle tente toutes les entourloupes philosophiques et historiques pour nous le faire oublier.

Or, que ce soit les Gilets-Jaunes, Nuit Debout, la mise à sac régulière de Nantes (le mobilier urbain nantais y étant notoirement fasciste et d’extrême-droite comme chacun le sait) ou l’invraisemblable épisode de Notre-Dame-Des-Landes, tout démontre à chaque fois les mêmes mécanismes de pleutrerie et d’abandon en rase campagne des pouvoirs publics face à une violence de plus en plus tolérée : on recule, on cède, et quand on cherche à répliquer, c’est assez mollement, après des semaines (Nuit Debout), des mois (les Gilet Jaunes), des années (NDDL) d’atermoiements ridicules.

Et d’atermoiements en renoncements, de compromis en pourrissements, l’État montre, chaque jour qui passe, sa tolérance de plus en plus grande, de plus en plus assumée face à la violence d’extrême-gauche, qui, petit-à-petit, à coups de lieux squattés, de centres villes barricadés, de places et d’universités occupées, transforme tout le pays en une grande ZAD géante.

Forcément, ça va bien se terminer.

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[Redite] Macron fait de plus en plus du Hollande

Par : h16

Article initialement paru le 20.04.2018

Il y a un an, je notais, sans grande surprise, que le président Macron peinait franchement à se démarquer de son prédécesseur. Je remarquais aussi qu’au lieu d’une France en marche, on avait une République qui trottinait dans un charivari grandissant ; l’avenir me donna raison puisque le brouhaha grandit jusqu’à l’explosion des Gilets Jaunes. Quant au trottinement, il fut ralenti au point de n’être plus qu’un sur-place puis d’un rétropédalage presque comique avec distribution d’argent des autres qu’on n’a pas encore ponctionné.

Un an plus tard, non seulement pas une ligne des constats posés ne serait à changer, mais l’encroûtement, le merdoiement homérique de tout l’appareil d’état est encore plus flagrant…

En 2012, le changement, c’était maintenant, ou presque. Cinq années plus tard, il fallut se rendre à l’évidence : le quinquennat pédaloflanbyste se traduisait par la même fuite en avant que le précédent sarkoziste et le seul changement vraiment marquant fut celui de président. L’arrivée d’Emmanuel Macron marquait d’après beaucoup d’observateurs un renouvellement profond de la vie politique française. On allait voir ce qu’on allait voir, non mais alors !

Après un départ tonitruant et la découverte de la République En Marche, force politique toute nouvelle, toute belle et toute originale en majorité composée de transfuges de la gauche en déroute, le pays s’est rapidement remis de sa stupeur pour observer avec attention l’avalanche de réformes qui devait l’ensevelir dans un silence sépulcral.

D’avalanche il n’y eut point. De silence non plus, d’ailleurs.

À mesure que les réformettes et autres petits arrangements millimétriques s’échelonnaient dans l’agenda toujours très chargé du président et de son gouvernement, il fut rapidement visible que la révolution ne faisait que trottiner, et rarement dans la bonne direction. Il n’y eu pas plus de libéralisme ou de réformes dans un pays victime des gabegies sociales-démocrates que de beurre en broche.

Petit-à-petit, le constat se fit amer mais sans appel : le changement maintenant et la chance pour tous d’une France forte où ensemble tout deviendrait possible, tout ça s’avérait de plus en plus bidon.

À tel point qu’un an après la mise En Marche réglée du pays, point de silence sépulcral : c’est un charivari de cris, de bruit et de fureur qu’on a du mal à analyser.

À Toulouse, le retour de l’état de droit se fait encore attendre : suite à un contrôle de police, la population locale a semble-t-il décidé de faire sécession avec la République en mettant d’importants moyens pour repousser les envahisseurs en uniformes. La gestion des cités chaudes n’a apparemment absolument pas évolué depuis 30 ans, et Macron n’y apporte pour le moment aucune réponse concrète.

À Marseille, un nouveau fait divers de règlement de comptes sur fond de drogue fait un blessé grave par balle en plein centre ville. À part le trafic, rien de stupéfiant dans la cité phocéenne où ce genre d’occurrences, quasi hebdomadaire, n’aura pas eu à pâtir de l’arrivée du nouveau président.

Comme les précédents locataires de l’Élysée, le président Macron se retrouve rapidement confronté aux indécrottables gauchistes et anarcho-syndicalistes qui mettent une partie du pays en coupe réglée depuis des lustres et entendent bien continuer comme avant : le bocage nantais, qui fut un véritable marécage collant aux basques du président Hollande, se révèle être tout aussi attachant pour le président Macron qui s’enlise doucement dans la glaise de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. L’opération, qui ne devait durer qu’une poignée de jours, entame sa troisième semaine sous les vivats de la foule médiatique et du contribuable, heureux de payer pour cette mobilisation efficace des forces de l’ordre.

On se consolera en se rappelant que le pays n’est plus en état d’urgence.

De la même façon, les habituels phalanges de clowns estudiantins aux revendications aussi floues que multiples ont profité du mouvement syndical lancé à la SNCF par une paire de syndicats en état de mort clinique pour occuper quelques universités, notamment Tolbiac (anagramme judicieux de biactol, ce produit utilisé par ces adulescents pour s’éviter les affres de l’acné que la faculté ne semblent pas pouvoir leur éviter).

Pendant ce temps, leurs congénères à la vie duraille continuent quant à eux de consciencieusement bousiller la vie des classes les plus modestes qu’ils méprisent assez manifestement en leur sabotant les moyens de transports collectifs que tous payent un prix exorbitant, qu’ils fonctionnent ou non. Tout juste peut-on espérer que la fermeté affichée par l’actuel président sera supérieure à la mollesse affichée par son prédécesseur : les clients pardon usagers, épuisés par ces attitudes révoltantes, commencent à s’organiser. Peut-être le mouvement contestataire s’essoufflera-t-il, fusillant durablement le syndicalisme « à la française » ce qui serait la première grande victoire de Macron (sans qu’il y soit pour grand-chose, reconnaissons-le).

Victoire qui sera dure à défendre puisque d’autres réguliers de la vitupération syndicale se mettent sur les rangs : en plus d’Air France (qui pouvait imaginer qu’ils n’en seraient pas ?) voilà maintenant EDF qui s’y met en promettant que certains de ses employés pratiqueront la faute lourde sans que – magie de l’état de droit, vous dis-je – aucune poursuite ne soit jamais lancée.

Le tableau est catastrophique mais il ne s’arrête pas là.

Quand Sarkozy et Hollande (ou même Chirac avant eux) se retrouvaient en butte avec une actualité aussi chargée, on se souvient sans mal de leurs manœuvres dilatoires soit en matière militaire, soit sur le terrain législatif où la mitraille parlementaire pleuvait sans discontinuer, aboutissant à des tapis de taxes et d’impôts.

De ce point de vue, Macron n’a, là encore, absolument rien changé. Après avoir intelligemment liquidé quelques vieux missiles avant leur coûteuse révision (seuls trois, tirés par la Marine, n’étaient pas concernés et ont essentiellement servi de test) dans la direction globale de la Syrie, le chef de l’Exécutif s’agite à la télé pendant que son gouvernement, affairé, nous pond la prochaine fournée de lois qui aboutira assez prévisiblement à une jolie moisson de taxes et d’impôts.

Et tout comme les mandats de Chirac, Sarkozy et Hollande furent à chaque fois l’occasion d’un recul marqué pour chacune de nos libertés, force est de constater que le mandat de Macron ne se place guère sous des auspices différents, depuis la prochaine restriction complètement accessoire à 80 km/h sur les routes secondaires jusqu’à la récente colère, très déplacée, d’une ministre de son gouvernement incapable de comprendre ce qu’implique une démocratie parlementaire.

Non, décidément, la révolution, la réforme et le changement ne sont pas en marche.

Si les réformettes du président sont mieux enrobées par une habile trudeauïsation de l’exécutif français, les effets palpables restent au mieux négligeables, au pire négatifs. Macron fait une nouvelle forme de Hollande. Du reste, Hollande n’avait pas fait mieux que Sarkozy et les bricolages du premiers n’avaient rien à envier aux bidouilles approximatives du second. En pratique, tout montre que nos présidents se succèdent et se ressemblent assez fortement dans la médiocrité.

Ce n’est guère étonnant : en réalité, le pouvoir leur échappe, eux qui semblent à chaque fois découvrir que ce sont les hauts fonctionnaires, la syndicratie et le lobbying d’une caste fortement endogame qui refusent la plupart du temps toute modification des grands principes jacobins, centralisateurs et omniprésents de l’État français dont chacun d’eux bénéficie très directement.

Composé d’une génération d’encroûtés discrets pour lesquels toute prise de risque signifie inévitablement perte d’influence, de richesse ou de pouvoir puisqu’ils sont tous, effectivement, à la meilleure place possible dans le pays, ce véritable État parallèle n’entendra certainement pas se laisser démettre par le premier paltoquet venu, aussi frétillant soit-il. Dès lors, de réforme, de simplification, de révolution, de remise en question et de changements profonds, il n’y aura point.

Et par voie de conséquence, ce pays est foutu.

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[Invité] La fierté française – Comment réformer l’impossible

Par : h16

Par Emmanuel Brunet Bommert

Aujourd’hui, la République française est à un tournant de son histoire. Notre situation n’avait jamais été aussi grave, depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Nous le savons tous, une réforme est devenue nécessaire, sans quoi notre pays s’effondrera pour de bon dans la misère. Ce changement, s’il doit avoir lieu, ne peut plus être doux. C’est malheureux, mais notre condition est si critique qu’une réelle évolution conduira d’abord une majorité de français dans la disette, alors que l’obstination dans l’erreur permettra au moins pour quelques temps de conserver notre style de vie. Toutefois, le bon chemin n’est pas toujours le plus confortable, et la meilleure des solutions n’est souvent pas agréable. Le traitement d’une maladie peut faire souffrir et même avoir des effets secondaires douloureux, mais reste nécessaire pour la guérison.

Sans exagération, l’heure est décisive. Notre gouvernement s’est institué sur la violation presque systématique de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, pourtant à la base de sa propre Constitution. Les « représentants » du Peuple que nous faisons semblant d’élire ne « représentent » en réalité que les intérêts qui leurs conviennent, en toute légalité. Ils n’ont aucune légitimité et s’assoient sans honte sur nos idéaux. L’administration française se permet ouvertement de menacer des citoyens, alors qu’elle devrait les servir et faciliter leur quotidien.

Une telle situation n’est plus supportable. La plaisanterie doit prendre fin. Cette « fausse démocratie » qu’est notre république doit laisser sa place à une authentique. Cependant, pour que ce soit possible, le citoyen français doit bien assimiler toutes les implications qu’un tel changement suppose. Il lui faut comprendre ce qui est nécessaire, comment et pourquoi. Tout d’abord, un système véritablement démocratique n’a rien de parfait. Ce n’est pas une utopie qui résoudrait par magie tous nos problèmes. Une sorte d’idéal pour rêveur. Un Peuple peut se fourvoyer et prendre des décisions stupides. Il sait être injuste et sectaire. Cela étant, ce seront ses décisions, à son image et conformes à ses idéaux. Car si un Peuple doit payer pour les erreurs commises dans l’exercice du pouvoir, il est en conséquence la seule autorité admissible d’une nation.

LA DÉMOCRATIE, SEULE OPTION DURABLE

La démocratie est le seul système qui garantisse la liberté des citoyens sur la durée. Cependant, bien que de nombreux pays se vantent d’en être, aucun d’entre eux n’a jamais été démocrate. C’est un mythe répandu. Une légende. Le Peuple est partout considéré comme une sorte de masse primitive, qu’on peut utiliser ou qu’il faut diriger. Seule la république a fait son chemin jusqu’à nos jours et notre « monde moderne » est toujours plongé dans un duel entre la monarchie et la république. Un conflit qui date de la Rome antique.

Notre république française est entièrement construite autour de cette idée que l’élu, un individu que des citoyens sont contraints de choisir, peut décider du bien et du mal. En conséquence il « dirige » les citoyens, comme un Roi le ferait sur ses sujets, perpétuant ce mythe autoritaire qui estime qu’une population est foncièrement incapable de décider par elle-même de son propre avenir. L’administration française est convaincue qu’elle agit conformément à l’idéal démocratique. On en arrive à des situations absurdes comme, par exemple, nos députés qui nous proposent de la « démocratie participative » !

Pour eux, une démocratie n’est pas un système dans lequel le Peuple participe à la vie publique ! Ils confondent ouvertement leur idéal d’une « république autoritaire » avec la notion même de « démocratie » et imposent cette confusion aux français. Nous n’avons jamais été en démocratie de toute notre Histoire. Voilà la vérité. Le pouvoir de l’élu, en France, est trop proche de celui d’un monarque. Il a une autorité quasi-illimitée pour imposer ses choix et rien ne l’empêche d’agir pour le pire. La Loi le protège même, puisqu’il ne peut pas être contraint par la Justice durant son mandat de la même façon qu’un simple citoyen.

Nos « élus » savent pertinemment que notre système est dangereux et s’en protègent de cette façon. Qui pourrait leur en vouloir ? Cela étant, la république vient à l’origine pour remplacer une monarchie de droit divin. Il paraissait logique aux réformateurs de l’époque de faire un compromis avec les absolutistes, tant que le Peuple y gagne. Seulement, nous ne pouvons plus nous satisfaire des demi-mesures, surtout après les carnages qui ont entaché le 20ème siècle et conduit notre Nation jusqu’au bord du précipice. Le gouvernement doit être enchaîné à la volonté du Peuple, définitivement.

UN CHANGEMENT DE RÉGIME POLITIQUE EST-IL LÉGAL ?

En France, le fait de revendiquer la suppression de notre système républicain est techniquement condamnable comme un crime. L’article 89 de la Constitution française empêche un parti politique, par exemple, de se présenter à une élection en ayant pour programme une telle abolition. Cette loi est bien évidemment tyrannique. Elle impose de force aux français un système politique qu’ils n’ont, ironiquement, pas vraiment choisi. Ils ne purent qu’accepter la Constitution de Michel Debré, pas lui préférer une alternative monarchique, par exemple. Or, les français n’ont pas le droit dans notre « cinquième république » de décider directement de la Loi et n’ont pas plus de contrôle sur le budget, deux infractions sérieuses à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui fait pourtant aussi partie de la Constitution française.

Notre régime républicain est un système où on doit élire des dictateurs qui auront, durant une durée précise, la totalité d’un pouvoir, sans avoir besoin de se justifier de l’usage qu’il vont en faire. En effet, l’article 27 de la Constitution précise que « tout mandat impératif est nul ». En conséquence, les élus n’ont purement et simplement pas le droit de rendre de comptes à leurs électeurs ! Ils sont au contraire encouragés à décider par eux-mêmes ce qui est, ou pas, « représentatif » du Peuple français. La définition même de la tyrannie.

Les diverses corrections dans notre Code électoral effectués depuis sa création font que, désormais, il est presque impossible pour un citoyen indépendant de se présenter à une élection d’envergure. Les seuls qui peuvent encore proposer leur nom pour un mandat public doivent être soutenus par une organisation déjà en place, un parti. Même en admettant qu’un nouvel arrivant vienne bousculer l’ordre établi, il ne pourra le faire qu’avec l’accord de gens qui sont déjà dans les rouages de la machine politique. La Loi est faite de telle sorte qu’il est devenu impossible pour l’écrasante majorité des gens de se présenter pour un mandat public, sans l’autorisation préalable de ceux qu’ils rejettent ! Puisque nos « représentants » n’ont pas le droit de nous représenter et qu’ils peuvent décider de tout, sans avoir à se justifier de quoi que ce soit, la république française est donc devenue une « dictature parlementaire ».

Notre administration, nos médias et la majorité des intellectuels nous présentent pourtant cette vulgaire contrefaçon comme un sommet de démocratie ! Cependant, la Constitution a une limite dans ce qu’elle peut empêcher en matière de changement de régime. Il est possible de réclamer l’abolition de la république et son remplacement par un autre système, à condition de garder en tête certaines choses :

1. En 1962, le général De Gaulle a utilisé l’article 11 de la Constitution, c’est-à-dire le référendum, pour obtenir une révision de cette dernière. Celle-ci portait sur le mode d’élection du Président de la République. Depuis lors, il est admis que l’avis populaire peut modifier notre Constitution et donc, dans une certaine mesure, la structure républicaine du gouvernement. Cette correction pourrait aller jusqu’à une réforme complète. Un Parti qui propose une telle chose, par référendum, n’est pas hors-la-loi vis-à-vis de la jurisprudence française puisqu’il y a un précédent.

2. À l’origine, cette limite était prévue pour prévenir l’émergence d’un autocrate par le biais d’une élection. L’idée a très certainement émergée du mythe comme quoi Adolf Hitler aurait acquis sa puissance sur décision du peuple allemand, ce qui n’est pas le cas (il fut nommé chancelier par la présidence de Weimar). Cependant, elle s’éloignerait très largement de son objectif si elle servait aussi à empêcher un Peuple d’établir une démocratie plus directe. Les citoyens sont en Droit, par l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme, de décider personnellement de la Loi. L’interdiction d’abolir la « forme républicaine du gouvernement » est donc subordonnée au Droit qu’ont les citoyens de concourir personnellement à la Loi. L’article 89 peut certes prévenir la mise en place d’une autocratie, mais certainement pas d’un régime plus démocratique qu’une république parlementaire.

3. Enfin, la cinquième république a bien évidemment été mise en place suite à un référendum ! Les juristes de l’époque ayant pour l’occasion admis que le « droit souverain du peuple à disposer de lui-même » prévaut sur le texte constitutionnel. C’est en conséquence toujours le cas.

Notre Loi n’est pas pensée pour interdire une réforme, mais pour la rendre aussi difficile que possible – sinon elle contredirait la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Les gouvernements successifs se sont arrangés, par un usage intelligent du privilège, pour réduire à néant toute volonté de résistance à leurs idéaux. Les citoyens sont incités à obéir pour ne pas subir de vexations au quotidien. En échange de leur loyauté, ils peuvent même profiter de l’aumône que leur concèdera l’autorité en place. Toutefois, les français veulent décider des Lois. Ils l’ont exprimé par leurs abstentions massives aux élections et lors des différents mouvements spontanés de notre Histoire récente. Ils ne veulent plus qu’un représentant tyrannique puisse décider tout ce qu’il désire en leur nom. Dès lors que le Peuple se sera exprimé pour une réforme, une opposition du gouvernement républicain ne pourra mener qu’à sa chute. Car quel impact auraient les décisions de notre république, si la majorité de ses propres citoyens nient tout ce qu’elle représente ?

Cette série d’articles « la fierté française » présente quelques modestes propositions pour une éventuelle réforme, dont j’espère que certains tireront au moins une inspiration. Si nous les appliquions toutes, l’ampleur du changement serait tel qu’il entrerait dans l’Histoire mondiale. Ce serait l’amorce d’un renouveau, qui ferait de notre pays un modèle d’excellence. Une nation à l’avant-garde, où les citoyens n’en seront plus réduits à dire : « de toute façon, on ne peut rien faire, parce que personne ne nous écoute ! » puisqu’ils se trouveront désormais à la manœuvre de leur propre destin. Ces suggestions sont libres de toute affiliation politique, car quel meilleur programme pour une démocratie que celui où les citoyens sont responsables de tout succès ?

La Fierté Française – Textes de Emmanuel Brunet Bommert – emmanuel @ brunetbommert.org

La Fierté Française (l’archive des 7 textes)

Macron ne fixe pas de cap mais conserve toujours le même, celui de l’étatisme

Par : h16

Voilà, c’est fait : avec la pénible intervention d’Emmanuel Macron hier soir, les portes du Bricoland Républicain sont de nouveau ouvertes, et on va pouvoir assister au roulement incessant des petits bricolages institutionnels, fiscaux et législatifs pour faire croire au peuple qu’une importante réforme de fond se met en place pour plus de justice sociale, d’égalité, d’inclusivité, de citoyenneté, de festivité et de vivrensemble.

Comme prévu, la presse va aller chercher quelques politiciens chevronnés pour faire mousser les deux ou trois mesurettes qui ont le bonheur de cliver ici ou là la population en mal d’émotions ou les journalistes se forceront un peu à évoquer les astuces médiatiques comme la fermeture de l’ENA ou je ne sais quel autre gadget politique afin d’occuper la galerie. Quelques jours s’écouleront, la poussière républicaine retombera et le pays reprendra sa marche cahotante vers le fossé.

Pourquoi cette assurance que rien ne changera encore ?

Outre l’exemple du passé, constellé de renoncements, d’effets d’annonces creux, de réformettes ridicules et de grands raouts médiatiques suivis par le petit bruit mou du soufflé qui se dégonfle, et qui donne une approximation satisfaisante du futur dans la plupart des cas, un élément supplémentaire permet d’affirmer avec confiance qu’à peu près rien de significatif ne changera dans le bon sens : l’état d’esprit du président.

En effet, si l’on pousse de côté tout le decorum, les paillettes et la fanfreluche médiatiques qui accompagnent immanquablement les envolées lyriques du Président et qu’on observe non ce qui est dit, mais bien ce qui est fait, on constate que ce sont toujours les mêmes mécanismes intellectuels qui sont à l’oeuvre.

De la même façon qu’il n’y a absolument aucune remise en question de la place de l’État en France dans les actions des ministres, des élus et des administrations, il n’y a pas plus l’ombre d’une prise de recul et d’une volonté de remise à plat de cette place, de l’action de l’État, des dépenses publiques et des services offerts en regard dans la tête du président lui-même.

J’en veux pour preuve la proposition, passée relativement inaperçue, d’Emmanuel Macron de créer « un mécanisme de coopération pour le patrimoine européen en péril » dont il a fait part il y a quelques jours en direction des instances européennes à une presse qui l’a mollement relayée.

Ici encore, il s’agit de créer une nouvelle usine à gaz méta-étatique, énième commission ou agence multilatérale à turboencabulateurs chromés et financements évidemment publics, pour favoriser la coopération des États membres de l’Union Européenne pour le patrimoine européen en péril, visant à se prêter assistance, à partager des compétences et des savoir-faire en matière de bureaucratie, de petits formulaires cerfas croquignolets, de tampons encreurs et de papeterie de combat administratif entourant un sujet d’actualité (ici, c’est le patrimoine, mais ça aurait pu être la recherche spatiale, la charcuterie ou le tricot).

Bref, on va donc ici mettre en place une nouvelle structure roulant sur l’argent des autres, exactement à l’instar d’absolument toutes les idées qui passent spontanément par la tête de nos élus, tous plus étatiques, interventionnistes et centralisateurs les uns que les autres, et en contradiction flagrante avec ce qu’on observe pourtant tous les jours où la société civile se débrouille très bien seule, et en particulier en matière de patrimoine où la coercition qui permet d’abonder plus de 7 milliards d’euros dans les caisses de la Culture ne permet même pas de sauvegarder le moindre monument d’importance, là où les fondations et associations privées s’occupent d’à peu près tout.

Cette proposition mi-prévisible, mi-loufoque de Macron démontre fort bien que l’esprit même de réformes salvatrices pour le pays n’habite absolument pas les têtes de nos dirigeants.

Pour eux, tout doit absolument passer par l’État qui va s’occuper de redéfinir, encadrer, limiter ou flécher les comportements, les habitudes, les capitaux, les biens et les services de la République du Bisounoursland, et hors de l’État, point de salut. Dans ce cadre, les réformichettes issues du Grand Débat sont du même bois d’allumette dont on taille les poutres qui soutiennent les politiques du pays et qui crament en quelques minutes.

Pourtant, ce n’est pas comme si des problèmes précis, chiffrés et connus n’existaient pas. Ce n’est pas comme si aucune statistique, aucune information pertinente ne détaillaient pas déjà les domaines où les vraies réformes et la vraie action d’un État régalien s’imposeraient d’évidence, à tous, et rapidement.

Le pays est à cran, la délinquance explose, les actes graves aussi, mais l’accent sera porté sur des ajustements de retraite, des petits bonus fiscaux par-ci, des micro-réduction de taxes par-là.

Le nombre de faillites d’entreprise augmente, mais on continuera à se pencher sur les moyens de les tabasser encore un peu plus afin de redistribuer toute la belle richesse qu’on crée ainsi.

Et puis, ce n’est pas parce que le chômage continue de flirter avec le mauvais côté des 9% de la population active (et ce, malgré les incessantes bidouilles statistiques pour camoufler la triste réalité) qu’il faudrait renoncer à faire encore grossir l’État, n’est-ce pas : non seulement, le nombre de sociétés détenues par l’État ne cesse d’augmenter (tout ce turbo-libéralisme fait mal aux yeux !), mais les chiffres de l’INSEE, même torturés pour leur faire avouer des choses plus politiquement correctes, ne parviennent pas à camoufler l’augmentation continue du nombre de fonctionnaires depuis 1981.

Non, décidément, malgré sa conférence de presse et quoi qu’il en dise, Macron n’a pas fixé un cap mais a bien conservé celui qui prévaut en France depuis plus de 40 ans : celui de l’augmentation de la place de l’État et des dépenses publiques, et donc des impôts et des taxations.

Ce pays est foutu.

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Et maintenant, un plan « permis de conduire »

Par : h16

Mai 2019 : le pays somnole. La croissance affiche un chiffre rikiki. Les faillites d’entreprises augmentent. L’État semble s’ankyloser doucement dans son renoncement à toute réforme de fond et continue avec la même indolence à dépenser bien plus qu’il ne gagne sous les applaudissements de la majorité des assujettis fiscaux qui croient, dur comme fer, que ce sont « les autres » qui paient pour ces frasques inutiles…

Devant ce constat, le gouvernement d’Edouard Philippe a décidé de prendre le taureau par les cornes et, droit dans la tempête et les yeux rivés sur l’horizon dont on sait qu’il s’éclaircira forcément, a déclaré de puissantes mesures pour … faire baisser de 30% de prix du permis de conduire.

Après le plan vélo (indispensable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan chaudières (impérieux pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le plan petit-déjeuner (incontournable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), le pan cabines de douches (inévitable pour lutter contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme et la pauvreté), il était plus que temps de lancer un plan permis de conduire abordable.

Il est vrai qu’en France, le permis de conduire est plus qu’un besoin, c’est une véritable industrie à la fois du côté administratif (rappelez-vous des fortunes judicieusement investies par l’Etat pour moderniser cet aspect, avec le lancement de Faeton pour plus de 40 millions d’euros… tous cramés pour rien) et du côté de l’artisanat de la conduite où de nombreuses auto-écoles se portent volontaires moyennant finance pour aider toute une population à saisir l’opportunité d’enfin conduire ces belles réalisations techniques automobiles, dont certaines sont françaises – cocoricaut les coeurs ! – et pas du tout sabotées par l’avalanche de normes, de lois, de répressions et d’interdictions qu’on déverse sur le secteur automobile dans le même temps.

Or donc, grâce à une batterie de mesures aussi efficaces que bien étudiées, le permis de conduire va enfin devenir abordable ! Il n’est qu’à voir toute la pertinence du rapport parlementaire à ce sujet (et lisible consultable ici) pour déceler les efforts olympiques qui furent déployés pour aboutir aux propositions avancées : « continuum éducatif », « code des mobilités », « fluidifier le parcours d’acquisition du permis de conduire », « transformer le candidat en pivot du système d’éducation au code des mobilités », rien qu’à lire les titres de sections et de chapitres, on sent pulser toute l’énarchie et le pipotron administrativo-branquignolesque que nos élus déploient à chaque fois qu’il s’agit de noyer le canard dans un bain d’acide.

On propose ainsi de favoriser l’inscription en ligne, le passage du permis sur boîtes automatiques, d’anticiper le passage en autorisant l’épreuve dès 17 ans (parce qu’à 18 ans et plus, on est plus pauvre qu’à 17, sans doute) ou de permettre l’examen du code gratuitement pour ceux qui font leur service universel, toutes mesures qui, tout bien considéré, permettront de faire baisser le coût total dans des proportions vagues et difficilement calculables même au doigt mouillé, avec le nez et vu de loin.

Cette tempête de pertinence est quelque peu modérée par les auto-écoles, qui concentrent l’essentiel des postes de coûts pour la formation au permis de conduire, et qui ont bien sûr été interrogées sur la question. Bizarrement, elles mettent en avant des solutions qui n’ont absolument rien à voir avec les propositions parlementaires ou gouvernementales : selon elles, le coût du permis semble surtout lié aux charges payées par les auto-écoles, essentiellement sur le personnel – vraiment, la surprise est totale ! – et proposent surtout une baisse de la TVA (de 20% à 5.5% par exemple).

On se demande au passage qui ponctionne tant ces écoles (au travers de la TVA et des charges sociales) et s’il ne serait pas possible de mettre ce ponctionnaire zélé en rapport avec ce gouvernement plein de courage et d’idées pour diminuer les coûts…

En outre, l’apprentissage du code est d’autant plus long et complexe que les règles routières le sont. D’ailleurs, à bien y regarder, on n’apprend plus seulement à conduire mais à « éco-conduire », c’est-à-dire qu’en plus d’avoir les yeux rivés sur le compteur de vitesse pour éviter de se faire flasher puis méticuleusement pruner, on devrait en toute logique et selon les dernières directives, ainsi que la nouvelle fournée de « diapositives permis de conduire », conserver un régime moteur totalement idoine, c’est-à-dire sans surrégime – qui signifie consommation accrue et dépenses inconsidérées d’énergie non renouvelable – ni sous-régime, ennemi de l’air pur et des asthmatiques. Le regard du conducteur moderne, oscillant entre le compte-tours et le tachymètre, n’est plus qu’occasionnellement sur la route qui n’est de toute façon plus guère entretenue et dont, il faut bien le dire, l’ensemble des politiciens se contrefout en riant.

Mais alors, n’y aurait-il pas un lien entre ceux qui nous ont pondu avec un tel entrain ce monceau de règles et ce code trop dodu et ceux qui ponctionnent comme des fous ? Le lien serait-il extensible avec ceux qui entendent abaisser le coût du permis ?

L’apprentissage sur simulateur, proposition officielle, pourra-t-il réellement concurrencer les offres en ligne et offrir un avenir plus serein aux auto-écoles ? Ce simulateur sera-t-il agréé par l’État, avec tout ce que cela suppose de finesse d’analyse et de réussite logicielle auxquelles il nous a par ailleurs largement habitués ? Autant de questions palpitantes qui ne seront pas abordées parce que le Plan Permis de Conduire Pas Cher est déjà joliment bouclé et qu’on roule à l’évidence vers de nouvelles vallées de miel et de lait, en voiture électrique (et non diesel) limitée à 50 km/h et donc sans permis…

De la même façon, on ne cherchera pas à savoir comment font les autres pays, dont un paquet affiche des coûts de permis bien inférieurs (on pourra relire l’exemple du Canada, de celui des États-Unis ou des pays européens) sans pour autant utiliser les niaiseries vitaminées proposées par le gouvernement français…

Décidément, ce plan se présente sous les meilleurs auspices. Il me tarde de voir le prochain plan. Portera-t-il sur le vestimentaire (des tickets pour toujours rester à la mode ?), l’alimentaire (le bio et l’équitable à portée des nécessiteux ?) ou l’hygiène (un plan quinquennal de production de papier hygiénique carbone-neutre) ? Le suspense est terrible !

Climats, vaccins, etc : de si beaux débats médiatiques !

Par : h16

Dans un précédent billet, je notais, attristé, la propension des médias à toujours choisir, par défaut, l’angle le plus catastrophiste possibles pour présenter des informations. Si on comprend aisément que ces médias ne s’occupent plus du tout des trains qui arrivent à l’heure, force est de constater qu’ils essaient toujours de trouver les pire catastrophes ferroviaires à raconter… Quitte à les provoquer.

La semaine écoulée aura été, encore une fois, une excellente démonstration de cette tendance qui, si elle existe probablement depuis que les médias eux-mêmes existent, semble avoir pris une tournure démentielle – hystérique, même ? – ces dernières années.

Au règne de l’information, parfois mâtinée de propagande discrète des États lorsqu’ils avaient encore une solide mainmise sur sa diffusion, s’est substitué celui du « buzz », de la médiatisation à outrance qui n’a pas tardé à tourner aigre, aidé en cela par des réseaux sociaux amplifiant naturellement les clivages, cristallisant les opinions d’autant plus facilement qu’elles ne sont plus guère exprimées en détail mais résumées à de petites phrases cinglantes dont le but est d’être facilement diffusable sur les plateformes ad hoc.

Dans ce règne de l’émotion avant tout, le débat est devenu complètement impossible. Certes, le passé regorge de ces rixes de plateau où certains intervenants en venaient presqu’aux mains. Cependant, il subsistait par ailleurs de vastes espaces où le dialogue était possible, où les opinions des uns et des autres pouvaient être présentées en plus de 2 minutes chrono sans l’interruption aussi vitaminée que stupide de l’hôte journalistique/tête à claque au sourire pepsodent, où les développements intellectuels sous-jacents à ces opinions n’étaient pas résumés à une infographie baveuse où quelques petits smileys s’ébattent pour masquer l’indigence des propos.

De nos jours, si le propos dépasse trois phrases de cinq mots, si l’opinion n’est pas synthétisable en 200 caractères, hashtag #MonAvis compris, il n’est plus audible ou il sera coupé au montage. Il faut faire court, condensé, épuré jusqu’au squelette quitte à perdre une encombrante colonne vertébrale au passage.

Le bilan est évidemment navrant.

Il suffit de regarder les quelques minutes qu’ont duré l’échange récent entre Pascal Praud, ses invités et Claire Nouvian récemment pour s’en convaincre avec un facepalm. Ici, la position de certains intervenants, pas en ligne avec la doxa officielle « Il y a un réchauffement, c’est l’Homme qui le provoque, il faut intervenir », a suffisamment choqué (réponse émotionnelle) l’invitée pour que l’ensemble parte rapidement en sucette rhétorique.

gifa hystérique écolo

La suite, logique mais particulièrement agaçante, est à l’avenant : on assiste à présent à un déchaînement de propos haineux de la part de ceux qui prétendent pourtant œuvrer pour le bien de l’Humanité (et des générations futures). Pour eux, toute cette situation est intolérable tant elle les a choqués (restons sur le plan émotionnel). Compte-tenu de tout ce que l’on sait de façon sûre, certaine, et surtout indiscutable, il est justement impensable qu’on en ai discuté.

Dès lors, non seulement, il ne faut plus que l’opposition s’exprime (au besoin, on l’accusera de sexisme, on utilisera le mot de « négationnisme », lourdement connoté négativement, pour la faire taire), mais lorsqu’elle osera malgré tout ne pas se laisser faire, on l’attaquera par tous les moyens possibles. Par exemple, en pondant une pétition, là encore faisant appel à l’émotion.

Pour les médias, c’est une manne à laquelle il est impossible de résister : non seulement, il y a eu « clash » (des intervenants se sont traités de noms d’oiseau, miam !) mais en plus, il n’est plus question du débat de fond mais exclusivement d’émotion, d’outrage et de petits bras agités ! Chouette ! Il suffira ensuite de choisir un camp (c’est très facile pour certains, moins pour d’autres) et on pourra même rejouer le match par presse ou télé interposées. Cela fait vendre.

Le principal problème de tout ce cirque est qu’alors, les débat entre citoyens lambda, médiatisés par les journaux et les télévisions, sont avant tout polarisés par… les journaux et les télévisions eux-mêmes qui ont beau jeu de se présenter comme arbitre des bienséances (tantôt pro ou anti, selon le médias) alors qu’ils ont surtout été les instigateurs de ces tensions.

Ici, il ne s’agit pas de dire que les débats partent ainsi en empoignades parce que les médias sont trop heureux de récolter ensuite la tempête ainsi générée. C’est vrai, mais c’est un effet de bord d’un autre phénomène, beaucoup plus insidieux : ce sont les médias qui ont posé les termes du débat. Ce sont eux qui ont polarisé les opinions. Ce sont eux qui ont caricaturé à souhait les uns et les autres, trop souvent en choisissant au passage un camp (présenté comme celui du Bien, du Bon, du Socialement et Politiquement correct).

Or, avec cette polarisation, non seulement ces médias ont tué les vrais débats et l’expression sereine d’opinions divergentes que, pourtant, nous avons tous un besoin impérieux d’entendre et de connaître, pour nous forger notre propre opinion, mais en plus ces médias ont-ils, sans bien s’en rendre compte, organisé les prochaines catastrophes sociales, économiques ou autres que nous devrons subir, les politiciens leur emboîtant le pas avec la démagogie la plus crasse qui les caractérise de nos jours.

Pour illustrer mon propos, je prendrais le cas maintenant caricatural de Cash Investigation, cette consternante émission d’Élise Lucet, devenue l’égérie de tout ce que le pays contient de gauchistes les plus intellectuellement ravagés. On la découvre par exemple s’interrogeant sur l’ampleur des nouvelles épidémies de rougeole, maladie très infectieuse dont on connaît pourtant le mode de propagation et dont on sait largement se vacciner depuis des années… Pourtant, c’est la même Lucet et son équipe qui, il y a presque un an, nous avaient fait profiter, avec leur habituel aplomb, de leur fine enquête sur les laboratoires pharmaceutiques justement pourvoyeurs de ces vaccins en mettant en lumière toutes les abominations dont ils se rendaient coupables, au détriment évident de notre santé. N’y voyez aucun lien, malheureux ! La baisse de la couverture vaccinale française est un pur hasard, c’est évident !

À ce train, on attend avec effroi le moment où on va découvrir différents problèmes de production (pénuries, risques sanitaires – par exemple, celui lié au datura) après la disparition complète du glyphosate, « courageusement » dénoncé dans les « enquêtes » d’Élise et sa fine troupe de Tintins intrépides, ou, pour en revenir aux hystéries climatiques, lorsqu’on découvrira une mortalité trop importante de certaines populations, incapables de se chauffer suite aux hausses stratosphériques de prix de l’énergie, copieusement tabassée de taxe environnementales mises en place grâce aux appels larmoyants des sauveurs du genre humain…

Ces méthodes discutables prouvent ici leur efficacité pour à la fois créer un débat animé (pour le dire gentiment), puis pour déclencher ensuite des effets pervers qui tomberont à point nommé pour alimenter d’autres chroniques avec un cynisme difficilement camouflable.

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