Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté, pour la première fois depuis le 7 octobre, une résolution de cessez-le-feu pour Gaza:
Le texte présenté par les 10 membres non permanents du Conseil a reçu 14 votes pour et une abstention (Etats-Unis). Les cinq membres permanents du Conseil sont : Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et France.
Dans la résolution, les membres du Conseil de sécurité se déclarent « profondément préoccupés par la situation humanitaire catastrophique qui règne dans la bande de Gaza » et prennent note de l’action diplomatique en cours menée par l’Égypte, les États-Unis et le Qatar, « visant à parvenir à la cessation des hostilités, à obtenir la libération des otages et à accroître la fourniture et la distribution de l’aide humanitaire ».
Dans ce contexte, la résolution du Conseil adoptée lundi « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du Ramadan qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le-feu durable ».(…)
Elle « exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et la garantie d’un accès humanitaire pour répondre à leurs besoins médicaux et autres besoins humanitaires, et exige en outre des parties qu’elles respectent les obligations que leur impose le droit international à l’égard de toutes les personnes qu’elles détiennent ».
Les membres du Conseil insistent enfin « sur la nécessité urgente d’étendre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils et de renforcer la protection des civils dans l’ensemble de la bande de Gaza » et « exigent à nouveau la levée de toutes les entraves à la fourniture d’une aide humanitaire à grande échelle ».
unnews.org, 25 mars 2024
Le Premier ministre israélien avait menacé, avant le vote:
Si les États-Unis n’utilisent pas leur droit de veto au Conseil de sécurité aujourd’hui, j’annulerai la visite de la délégation israélienne à Washington.
The Cradle, canal Telegram, 25 mars 2024
La visite à Washington en question faisait suite à l’entrevue entre Netanyahu et Blinken, vendredi 22 mars: le Premier ministre israélien ne voulait toujours pas en démordre, quant à la nécessité d’une offensive terrestre à Rafah mais il voulait bien envoyer des représentants de son gouvernement discuter des modalités….
La menace n’a pas eu l’effet escompté. Mais à Tel-Aviv on s’obstine:
Bureau de M. Netanyahu :
“Le retrait des États-Unis de leur position nuit aux efforts visant à libérer les personnes enlevées, car il donne au Hamas l’espoir que la pression internationale lui permettra d’accepter un cessez-le-feu sans la libération des personnes enlevées.
The Cradle, canal Telegram, 25 mars 2024
Ce n’est pas ce que dit la résolution, à vrai dire, qui demande la libération inconditionnelle de tous les otages – point d’ailleurs inacceptable pour le Hamas. Mais Netanyahu n’écoute plus rien: il ne veut pas cesser la guerre, en fait.
La capacité de survie politique du Premier ministre israélien est légendaire. Mais combien de temps pourra-t-il encore tenir si Washington le lâche?
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Benjamin Netanyahu a pris la parole mercredi 22 novembre au soir pour motiver officiellement l’acceptation d’un cessez-le-feu:
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré mercredi soir que l’échange d’otages prévu avec le Hamas n’inclurait pas la libération des Palestiniens condamnés pour avoir tué des Israéliens.
Lors d’une conférence de presse, Netanyahu a également fait savoir, que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) serait autorisé à rendre visite aux autres captifs de Gaza pour leur fournir des médicaments.
Il a décrit la libération des captifs israéliens détenus à Gaza comme une “mission sacrée” pour justifier l’accord avec le Hamas conclu avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
Netanyahu a également indiqué que l’ensemble de l’institution sécuritaire israélienne soutenait l’accord visant à garantir la libération des captifs de Gaza, affirmant qu’un tel arrangement ne nuirait pas aux objectifs militaires israéliens dans l’enclave assiégée.
Mercredi matin, le ministère qatari des Affaires étrangères a annoncé qu’un accord sur une pause humanitaire de quatre jours avait été conclu entre Israël et le Hamas.
L’accord négocié par le Qatar suggère que l’accord comprendrait une pause de quatre jours dans les combats, l’entrée de 300 camions chargés d’aide humanitaire, y compris du carburant, dans la bande de Gaza et la libération de 50 Israéliens détenus par le Hamas en échange de 150 détenus palestiniens, dans les prisons israéliennes.
L’accord permet également une prolongation de la pause et la libération potentielle d’un plus grand nombre d’enfants et de femmes détenus par les deux parties.
aa.tr.com, 23.11.2023
Selon le Times of Israel:
Le président du Conseil national de sécurité, Tzachi Hanegbi, a annoncé que les premiers otages ne seraient libérés que vendredi, un retard apparent à ce qui était initialement prévu.
Un haut responsable du Hamas, Moussa Abu Marzouk, avait déclaré plus tôt dans la journée que l’accord entrerait en vigueur jeudi à 10h du matin. Quelques heures plus tard, un haut responsable israélien s’adressant aux médias sous couvert d’anonymat l’avait confirmé.
Mais Hanegbi, dans sa dernière déclaration, a affirmé que « les négociations pour la libération de nos otages progressaient constamment ».
« La libération débutera conformément à l’accord initial entre les parties, et pas avant vendredi », a-t-il ajouté.
Times of Israël, 22.11.2023
On comprend bien les motivations israéliennes.inavouées: profiter du laps de temps jusqu’à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu pour tâcher d’observer les mouvements des combattants palestiniens et localiser les otages – éventuellement les libérer par la force.
Il s’agit aussi – surtout? – de pousser le plus loin possible l’avantage (éventuel) de l’armée israélienne car il est évident qu’il sera difficile de reprendre laguerre “comme avant” unefois le cessez-le-feu en vigueur.
Nous expliquions hier que c’est le gouvernement américain qui a contraint Tel-Aviv à un cessez-le-feu. Selon un réflexe habituel, Benjamin Netanyahu essaie d’échapper autant que possible à la contrainte imposée. Et, pourquoi pas,faire échouer le cessez-le-feu.
Selon “Rybar in English”:
Avant l’instauration de la trêve, les FDI ont pu étendre leur zone de contrôle à la périphérie nord de l’enclave palestinienne. Les Israéliens ont finalement pris pied dans l’hôpital indonésien, à la périphérie est de Jabaliya, mais il n’est pas encore question d’encercler la zone.
Pendant ce temps, les factions palestiniennes continuent d’attaquer Tsahal dans les territoires précédemment occupés. Plusieurs escarmouches ont eu lieu près de Juhr ad-Dik et de l’hôpital Al-Wafa, mais les militants n’ont pas réussi à repousser les Israéliens.
Les affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens se poursuivent en Cisjordanie. Les affrontements les plus violents ont eu lieu à Tulkarm, où les FDI ont utilisé des avions sans pilote pour tuer des militants et attaquer les maisons des résidents locaux.
Les échanges de coups entre le Hezbollah et Israël se poursuivent à la frontière israélo-libanaise. Après l’instauration de la trêve à Gaza, leur intensité a quelque peu diminué, mais le nombre d’attaques reste élevé.
Les mandataires iraniens ont à nouveau attaqué des cibles militaires américaines sur les territoires irakien et syrien. En Irak, les cibles étaient les bases d’Ain al-Assad et de Harir, et en Syrie – Al-Shaddadi dans le nord-est du pays.
Le 22 novembre, l’aviation israélienne a de nouveau lancé des frappes sur la périphérie de Damas. L’infrastructure mandataire iranienne en Syrie a également été vraisemblablement visée
https://t.me/rybar_in_english
Il est bien évident qu’au-delà du soulagement concernant le retour d’une cinquantaine d’otages (échangés contre 150 Palestiniens), l’accord de cessez-le-feu passe mal dans une partie de la société israélienne. En témoigne un article paru ce mercredi matin dans Yediot Aharonot:
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