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À partir d’avant-hierLe courrier des stratèges

A Carhaix, on recrute un médecin à 1.400€ la demi-journée pour plaire aux élus

Carhaix est une ville de 7.000 habitants située à 45 minutes de Morlaix et de Guingamp, qui dispose d’un hôpital avec un service d’urgence. Problème : l’urgentiste est devenu une denrée rare, et l’un des deux postes à l’hôpital est vacant. Après le terrible décès d’une enfant aux urgences, en septembre, l’ARS a procédé à la fermeture du service. L’État vient de s’engager à recruter un nouvel urgentiste à 1.400€ par jour, soit pratiquement 20.000€ par mois. Beaucoup de communes de la banlieue parisienne rêveraient d’un tel engagement de l’État pour disposer d’un urgentiste. Mais… au nom de l’égalité sur tout le territoire, ce sont une fois de plus les zones où l’on s’entasse le plus qui manquent de moyens pour protéger ceux qui ont la vie la plus agréable.

On connaît la musique : face au suréquipement hospitalier français, et à ses nombreux emplois dont beaucoup sont de plus en plus souvent vacants faute de personnel disponible, les communes rurales bénéficient d’un traitement de faveur. Alors que les zones urbaines doivent se serrer la ceinture, les petits hôpitaux (souvent dangereux) sont maintenus sous respirateur artificiel, au prix d’une ruine pour notre système de santé.

Ces choix illogiques financés par les contribuables des villes sinistrées médicalement viennent de trouver une nouvelle illustration à Carhaix, en Bretagne. Cette commune de 7.000 habitants dispose en effet d’un hôpital. Problème : l’un des deux postes d’urgentistes y est vacant, ce qui rend impossible l’ouverture de l’hôpital 24h sur 24. Les pompiers sont donc chargés, la nuit, de “réguler” les urgences, c’est-à-dire de conduire les patients dans un autre hôpital.

Ce problème est bien connu : la vie en zone rurale impose des sujétions particulières, et les moyens pour y répondre sont très onéreux, dans un système dont le budget représente au total (sur l’ensemble de la protection sociale) plus du tiers de la richesse nationale.

Dans les arbitrages finaux, le poids des élus locaux est déterminant. Le maire de Carhaix, Christian Troadec, est devenu un spécialiste de l’activisme rural breton, grâce à une victimisation systématique. Les gens des zones rurales seraient, en France, paraît-il, mal traités. Curieusement, on en voit peu se battre pour aller s’entasser dans de petits appartements urbains au milieu du stress et des transports en commun.

Grâce à cette stratégie habile, Troadec a obtenu un engagement de l’État dont nous publions quelques extraits. Parmi ceux-ci, l’État annonce des dépenses nouvelles absolument ahurissantes dans ce petit hôpital (voir ci-dessous). Autant de moyens en moins pour les banlieues difficiles. Mais, comme nous le publions plus haut, l’État s’engage aussi à recruter un urgentiste intérimaire, au coût de 1.400€ la demi-journée. C’est pas grave, c’est la Sécu qui paie.

L’atterrissage des finances publiques sera douloureux pour beaucoup de Français persuadés qu’ils ont droit à tout sans contrepartie.

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