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À partir d’avant-hierLes Crises

« C’est soit plus d’impôts soit les fourches » : Un groupe d’ultra-riches avertit l’élite économique mondiale

Un groupe de plus de 100 millionnaires et milliardaires a présenté mercredi aux autres membres de l’élite économique mondiale un choix brutal : « c’est soit plus d’impôts soit les fourches. »

Source : ScheerPost, Jake Johnson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

( Plashing Vole / Flickr ) (CC BY-NC-SA 2.0)

Dans une lettre ouverte publiée au cœur du sommet virtuel de Davos, dominé par les entreprises, 102 riches particuliers – dont des personnalités aussi éminentes que l’héritière Disney, Abigail Disney, et le spécialiste du capital-risque Nick Hanauer – avertissent que « l’histoire donne une image assez sombre de ce à quoi ressemble la fin de partie des sociétés extrêmement inégales. »

« Pour notre bien-être à tous, riches et pauvres, il est temps de faire face aux inégalités et de choisir de taxer les riches », peut-on lire dans la lettre. « Montrez aux peuples du monde que vous méritez leur confiance. »

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Les géants de la Big Tech s’apprêtent à dégrader davantage notre système de santé

« C’est comme Uber, mais pour les infirmières. » Cela vous effraie ? Ça devrait. Les hôpitaux privés conjuguent de plus en plus leurs forces avec la Silicon Valley afin de rendre le système de santé américain encore plus opportuniste.

Source : Jacobin Mag, Akil Vicks
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

CareRev et des start up du même acabit veulent introduire le modèle de la gig-economy [L’économie à la tâche On la désigne aussi sous le nom d’économie à la demande ou économie des petits boulots. C’est un système basé sur des emplois flexibles, temporaires ou indépendants, NdT] dans le domaine de la santé publique, autorisant les hôpitaux à se procurer du personnel intérimaire localement pour bien moins que ce qu’ils payent leur infirmières soit à temps plein, soit de suppléance. (SJ Objio / Unsplash)

Le système de santé américain est en crise. Alors que les personnels de santé de premières lignes abandonnent le terrain à un rythme alarmant, les hôpitaux ont du mal à pourvoir à leurs besoins en personnel, et les patients en pâtissent. Mais Craig Allan Ahrens, vice président senior [SVP: poste de direction qui est typique des entreprises américaines, tous les vice-présidents relèvent du SVP, qui à son tour relève du président de l’organisation, NdT] de la stratégie et la croissance d’une start-up du nom de CareRev, a une solution « innovante » tant pour les hôpitaux en sous-effectif que pour leur personnel de santé en burn-out:

La solution n’est pas excessivement compliquée. C’est un retour à la loi de l’offre et de la demande. En créant une réserve de travailleurs qualifiés prêts à l’emploi à la place des seuls temps pleins, le système de santé peut profiter de professionnels demandeurs d’emploi afin de pallier à des besoins fluctuants.

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Les Conservateurs ont poussé la Grande-Bretagne vers une famine endémique

En 2010, 60 000 colis alimentaires ont été distribués en Grande-Bretagne. L’année dernière, ce chiffre a atteint 2,5 millions. Les Conservateurs ont contraint ces gens à dépendre des banques alimentaires, et dans un avenir proche, les choses ne vont faire qu’empirer.

Source : Jacobin Mag, Alex Collinson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des bénévoles emballent des colis dans une banque alimentaire du Trussell Trust alors que la crise du coût de la vie au Royaume-Uni s’aggrave. (Peter Summers / Getty Images)

Vendredi dernier, l’ancien Premier ministre David Cameron a tweeté, photo à l’appui, qu’il avait passé les deux dernières années à faire du bénévolat dans une banque alimentaire. La réponse a été, sans surprise, critique. Certains se sont moqués de son hypocrisie, d’autres l’ont positionné comme un pénitent tentant de se racheter pour ses péchés passés.

Mais considérer les banques alimentaires comme la réponse à la faim et à la pauvreté généralisées n’est pas hypocrite ou en contradiction avec les actions passées de Cameron. Au contraire, elle est conforme à l’idéologie qui a inspiré de nombreuses décisions gouvernementales depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs en 2010 – une idéologie qui exige que les individus et les organisations bénévoles fournissent un filet de sécurité plutôt que l’État.

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Non, la robotisation et l’IA ne vont pas faire disparaître le travail

Les discours sur le grand remplacement technologique laissent entendre que l’automatisation rend la plupart des travailleurs obsolètes. Mais l’innovation ne se contente pas de remplacer les travailleurs humains, elle est plutôt à l’origine d’une bataille pour savoir quels intérêts les nouvelles technologies vont servir.

Source : Jacobin Mag, David Broder, Juan Sebastian Carbonell
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le problème de la transformation du travail aujourd’hui tient moins au fait que les nouvelles technologies pourraient éventuellement remplacer les travailleurs, mais plutôt au fait qu’elles sont utilisées pour dégrader les conditions de travail, faire stagner les salaires et flexibiliser le temps de travail. (Lenny Kuhne / Unsplash)

Les confinements de la Covid-19 ont relancé le débat quant à la nature des emplois jugés nécessaires et quant au degré de dépendance de nos sociétés à l’égard du travail. Avec ce que l’on a appelé le mouvement de « Grande démission », cela a pris la forme d’un refus croissant d’accepter de travailler dans des emplois inintéressants pour des salaires de misère. Pourtant, dans de nombreux récits « techno-optimistes », la capacité des travailleurs à accepter ou refuser un emploi est de toute façon en déclin. Selon certains, il semble que l’intelligence artificielle et l’automatisation entraînent une vague de licenciements sans précédent – exigeant, en retour, que nous trouvions d’autres moyens de garantir aux citoyens un revenu stable.

Mais, selon le sociologue du travail français, Juan Sebastian Carbonell, l’affirmation selon laquelle les nouvelles technologies se substitueraient à la nécessité d’une main-d’œuvre humaine est une vision à court terme – et, en fait, un mythe aussi vieux que le capitalisme lui-même. Dans son nouveau livre, « Le futur du travail », il affirme que le travail n’est pas en train de disparaître mais plutôt de se transformer, les conséquences matérielles des nouvelles technologies, de l’externalisation et de la sous-traitance étant alors déterminées tout à la fois par les plans managériaux et la résistance des travailleurs.

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Violence armée : la seconde Guerre civile américaine est-elle lancée ?

La violence armée n’est qu’un symptôme de la maladie en phase terminale de la démocratie américaine.

Source : ScheerPost, Blake Fleetwood
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’effrayante épidémie de violence par armes aux États-Unis est devenue une réalité banale. L’accès facile aux armes à feu est une menace que les politiciens nationaux n’ont pas été capables de vaincre autrement que par de simples paroles. Mais la violence armée n’est qu’un des symptômes inquiétants d’un effondrement social croissant qui menace directement notre système de capitalisme démocratique vieux de près de 250 ans.

Commençons par ceci : Il y a eu 260 fusillades de masse depuis le début de l’année, et l’année 2022 devrait atteindre un record historique. Les fusillades de masse — quatre victimes ou plus abattues en un seul incident — deviennent si fréquentes que nous y sommes devenus insensibles. Depuis les années 1980, leur nombre a été multiplié par 90, passant de 6 à 9 par an pour atteindre plus de 900 prévus en 2022. Et si les fusillades de masse se produisent partout dans le monde, les États-Unis sont tristement exceptionnels : avec seulement 5 % de la population mondiale, les États-Unis dénombrent 31 % des des auteurs de fusillades de masse. .

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Combattre la discrimination des castes : un enjeu vital pour l’Inde

Depuis plusieurs générations, les Dalits [ou Intouchables, NdT] et autres groupes opprimés de l’Inde se battent pour l’égalité des droits contre la domination des castes supérieures. L’histoire de leurs luttes courageuses peut aujourd’hui inspirer la résistance contre la répression de l’Hindutva de Narendra Modi [L’idéologie de l’hindutva (hindouité) met sous pression les minorités confessionnelles et fragilise le sécularisme et le multiculturalisme du pays, NdT].

Source : Jacobin Mag, Prachi Patankar
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des femmes de diverses organisations, notamment des communautés tribales et dalits, se rassemblent pour participer à une manifestation lors de la Journée internationale des droits des femmes, 2020. (Rudhransh Sharma / SOPA Images / LightRocket via Getty Images)

Alors qu’elle célèbre sa soixante-quinzième année d’indépendance, l’Inde emprunte un virage autoritaire qui a fait voler en éclat les aspirations fondatrices du pays en matière de diversité laïque et de démocratie. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du Premier ministre Narendra Modi et de son parti suprématiste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), on a assisté à une augmentation de la violence religieuse et de celle fondée sur les castes, ainsi qu’à une répression de l’État contre les défenseurs des droits humains, les intellectuels et les journalistes.

Avec le mouvement d’extrême droite Hindutva qui s’étend à de nombreuses branches du pouvoir de l’État, le BJP cherche à transformer l’Inde en un « Hindu Rashtra », un État suprémaciste religieux. Ayant déjà encouragé la discrimination ouverte et incité à des émeutes meurtrières, certains dirigeants de l’Hindutva ont même préconisé de tuer des millions de musulmans, suscitant l’inquiétude des experts mondiaux en matière de génocide.

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Crise du coût de la vie : Les grèves en Grande-Bretagne ne vont pas s’arrêter de sitôt

Les travailleurs ont fait grève tout au long de l’été pour exiger que soit mis fin à la crise du coût de la vie en Grande-Bretagne et que cela ne se fasse pas à leurs dépens. Attendez-vous à d’autres grèves de ce type dans un avenir très proche.

Source : Jacobin Mag, Tom Blackburn
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des grévistes du secteur de ramassage des ordures et du recyclage organisés par le syndicat Unite manifestent devant l’hôtel de ville de Newham à Londres, le 1er septembre 2022. (Guy Smallman / Getty Images)

Avec des dizaines de millions de personnes confrontées à de graves difficultés, voire à un dénuement total, cet hiver, la Grande-Bretagne ressemble aujourd’hui à une poudrière qui n’attend qu’une étincelle. Partout où vous regardez, le paysage est celui de la négligence et d’un délabrement qui ne cessent de s’aggraver : les salaires réels chutent à un rythme record, le service de santé est à genoux, les plages et les sites touristiques remarquables croulent sous la merde. Après plus de quatre décennies d’hégémonie thatchérienne, les deux principaux partis de Westminster étant sous son emprise, le résultat final est une société dont la cohésion ne tient (mais vraiment de justesse) que grâce à du ruban adhésif.

L’Office of Gas and Electricity Markets, ou Ofgem — l’une de ces nombreuses agences gouvernementales inutiles contrôlées par les industries qu’elles sont censées réglementer – a encore aggravé la situation la semaine dernière avec sa dernière hausse du plafond des prix de l’énergie. À partir du 1er octobre, le plafond des prix (si on peut encore l’appeler ainsi) passera à 3 549 £ par an pour la facture moyenne d’un ménage en biénergie. Les prévisions pour l’année prochaine sont encore plus sombres : l’une d’entre elles, établie par la société de conseil Auxilione, prévoit que les factures atteindront 5 632 £ par an à partir de janvier, avant de grimper encore davantage pour atteindre 7 700 £ à partir d’avril.

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Inégalités : Grande-Bretagne et États-Unis sont des sociétés pauvres avec des milliardaires de plus en plus riches

En ce qui concerne le revenu moyen des ménages, le Royaume-Uni pourrait bientôt devoir demander aux travailleurs migrants de réduire leur salaire.

Source : Financial Times, John Burn-Murdoch
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des bénévoles distribuent de la nourriture dans le centre-ville de Glasgow. Si la tendance actuelle se poursuit, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici 2024 © Bloomberg

Où préféreriez-vous vivre ? Une société où les riches sont extraordinairement riches et les pauvres très pauvres, ou une société où les riches sont simplement très bien lotis, mais où même les personnes aux revenus les plus faibles bénéficient d’un niveau de vie décent ?

Pour tous, sauf les plus ardents libertaires du marché libre, la réponse est la seconde. Les recherches ont toujours montré que si la plupart des gens expriment le désir d’une certaine distance entre le haut et le bas de l’échelle, ils préfèrent vivre dans des sociétés beaucoup plus égalitaires qu’aujourd’hui. Beaucoup opteraient même pour la société la plus égalitaire si le gâteau global était plus petit que dans une société moins égalitaire.

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Non, le capitalisme n’éradiquera jamais la pauvreté dans le monde

Les défenseurs du système capitaliste aiment à mettre en avant des statistiques indiquant qu’il y aurait des progrès étonnants dans l’éradication de la pauvreté dans le monde. Mais ces statistiques placent la barre très bas et ne tiennent pas compte de l’obscène explosion des inégalités dans le monde.

Source : Jacobin Mag, Jag Bhalla
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Pour éradiquer la pauvreté dans le monde, nous avons besoin d’un système de redistribution mondiale bien plus efficace. (Richard Baker / Getty Images)

Les partisans de l’ordre économique mondial actuel justifient souvent ce dernier en affirmant que de grands progrès ont été réalisés pour sortir les gens de l’extrême pauvreté. Ils citent rarement des statistiques sur les inégalités, en comparant par exemple la part du « camembert mondial » qui revient aux riches et celle qui revient aux pauvres. Ce n’est pas étonnant, car le tableau est bien plus sombre, ce qui met à mal les « progrès » triomphants dont ils se félicitent tant. Voici les parts du camembert mondial de 2021, selon les données du World Inequality Lab :

Source : World Inequality Lab

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LA CONNERIE A PRIS LE POUVOIR ! COMPRENDRE LE CERVEAU DE NOS « ÉLITES » – Jacques Généreux

Jacques Généreux est professeur d’économie, une matière qu’il enseigne depuis près de trente-cinq ans. Pourfendeur de longue date du néolibéralisme et de l’absurdité des politiques économiques menée depuis 30 ans, Jacques Généreux a écrit de nombreux ouvrages fondamentaux pour proposer une économie plus égalitaire et rationnelle. Face au refus de nos élites de mettre fin au sabotage de la France, il explore dans son dernier livre « Quand la connerie économique prend le pouvoir » une nouvelle thèse à la croisée entre l’économie et les sciences cognitives : celle de la bêtise.

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Pour échapper à la faim, les Canadiens se tournent vers les banques alimentaires

Même avant la pandémie, des décennies de coupes et d’austérité avaient déjà poussé le tissu social du Canada à son point de rupture. Aujourd’hui, jamais autant de Canadiens n’ont été contraints de se tourner vers les banques alimentaires pour échapper à la faim.

Source : Jacobin Mag, Luke Savage
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La banque alimentaire Daily Bread de Toronto continue de travailler pour maintenir ses étagères remplies alors que la sollicitation pour son action ne cesse de croître. (Rick Madonik / Toronto Star via Getty Images)

Il y a quelques semaines, alors qu’elle vantait l’engagement de son gouvernement en faveur de l’austérité budgétaire, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a suggéré à ses concitoyens de s’adapter à un climat plus sobre en annulant leur abonnement de 13,99 $ par mois à Disney Plus : « J’ai dit aux enfants : Vous êtes plus âgés maintenant. Vous ne regardez plus Disney. Supprimons cet abonnement à Disney+. Donc, nous l’avons supprimé. Nous n’économisons que 13,99 $ par mois, mais chaque petit geste compte. (…) Je crois que je dois adopter exactement la même approche avec les finances du gouvernement fédéral parce que c’est l’argent des Canadiens. » Ce commentaire, manifestement déconnecté de la réalité et dénué de sens, a suscité un tollé bien mérité et a été rapidement retiré.

Néanmoins, le sous-entendu paternaliste de la remarque de Freeland est emblématique de l’attitude suffisante dont font de plus en plus preuve les gouvernements à travers le Canada, alors que la vie quotidienne de millions de Canadiens devient plus sombre et plus précaire. Selon des indicateurs classiques tels que l’endettement personnel et l’épargne mensuelle, les données des derniers mois suggèrent qu’un nombre de plus ne plus important de personnes rencontrent un stress financier aigu et des difficultés économiques. Le nombre de personnes qui souffrent de la faim est moins souvent pris en compte – s’il l’est dans un pays riche comme le Canada.

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Noam Chomsky : « Un autre monde est possible, à nous d’en faire une réalité »

Le militantisme syndical et populaire peut contribuer à façonner le système économique de manière à ce qu’il profite aux gens, et non au secteur privé.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, Noam Chomsky
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une manifestante tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Halte à la dégradation du climat » lors d’une grève pour le climat, le 18 novembre 2022, à Varsovie, en Pologne.
ARTUR WIDAK / ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES

Dire que le monde est dans un état pitoyable est un truisme ; en effet, notre monde est confronté à trop de grands défis et la planète est bel et bien à son point de rupture, comme l’explique Noam Chomsky dans l’interview exclusive ci-dessous pour Truthout. Ce que l’on sait moins, c’est qu’un autre monde est possible dans la mesure où le monde actuel n’est tout simplement plus soutenable, affirme l’un des plus grands intellectuels du monde.

Noam Chomsky est professeur émérite du département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique [Le titre de professeur lauréat est décerné aux universitaires les plus éminents en reconnaissance de leurs réalisations et de leur contribution exceptionnelle à leur domaine d’études et à leur université, NdT] et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. Il est l’un des chercheurs les plus fréquemment cités dans le monde et un intellectuel reconnu considéré par des millions de personnes comme un trésor national et international, Chomsky a publié plus de 150 ouvrages sur la linguistique, la pensée politique et sociale, l’économie politique, l’étude des médias, la politique étrangère des États-Unis et les affaires mondiales. Ses derniers livres sont The Secrets of Words (avec Andrea Moro ; MIT Press, 2022) (Le mystère des mots, non traduit) ; The Withdrawal : Iraq, Libya, Afghanistan, and the Fragility of US Power (avec Vijay Prashad (Le repli : Irak, Libye, Afghanistan, et la fragilité de la puissance américaine, non traduit ) ; The New Press, 2022) ; et The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic and the Urgent Need for Social Change (avec C. J. Polychroniou ; Haymarket Books, 2021) (Le Précipice : néolibéralisme, pandémie et urgence d’un changement social, non traduit).

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10 raisons de détester les lois anti-grève proposées par la Grande-Bretagne

Les conservateurs britanniques proposent actuellement une législation qui obligerait les syndicats à contraindre leurs propres membres à franchir les piquets de grève pendant les grèves si ils veulent éviter d’être poursuivis en justice ou licenciés. Ces lois menacent de rendre les grèves inefficaces et de mettre les syndicats en faillite.

Source : Jacobin Mag, Karl Hansen
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les ambulanciers et le personnel paramédical organisent une deuxième grève de vingt-quatre heures pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail devant le siège du London Ambulance Service à Waterloo, le 11 janvier 2023 à Londres, au Royaume-Uni. (Jenny Matthews / In Pictures via Getty Images)

Après la plus forte baisse de niveau de vie jamais enregistrée, l’année 2022 a vu les travailleurs se mettre en grève dans des proportions jamais vues depuis des décennies au Royaume-Uni. Depuis les infirmières jusqu’aux éboueurs, des postiers aux cheminots, les travailleurs ont vu l’inflation ronger leurs salaires, les empêchant de payer leurs factures d’énergie ou de mettre de la nourriture sur la table. Et en réponse, ils ont débrayé.

Au lieu de s’attaquer à la cause de ces grèves – bas salaires et crise du coût de la vie – le gouvernement a plutôt lancé la plus grande attaque contre les syndicats depuis une génération.

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La Grande-Bretagne connaît sa plus grande vague de grèves depuis une génération

L’année dernière, les travailleurs britanniques ont connu le plus haut niveau d’actions de grève de ces trente dernières années. Les travailleurs prennent conscience de leur force collective : ils doivent maintenant convertir cette force en victoires tangibles.

Source : Jacobin Mag, Ewan Gibbs
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des travailleurs en grève assistent à un « rassemblement pour le droit de grève » lors d’une action de grève conjointe des conducteurs de train, des enseignants, du personnel universitaire et des fonctionnaires à Londres, au Royaume-Uni, le 1er février 2023. (Carlos Jasso / Bloomberg via Getty Images)

La Grande-Bretagne connaît les niveaux les plus élevés d’action syndicale jamais enregistrés du vivant de nombreux travailleurs qui ont pris part aux récentes grèves. L’Office of National Statistics a récemment indiqué qu’en 2022, le nombre de jours perdus pour cause d’action syndicale a dépassé le total de tous les chiffres enregistrés au cours des années 1990, 2000 et 2010.

Plus de 2,4 millions de jours ouvrables ont été enregistrés comme perdus en raison de grèves en 2022. Il s’agit du total le plus élevé depuis 1989, alors que le nombre de syndicalistes britanniques était nettement plus important et représentait une proportion bien plus élevée de la main-d’œuvre.

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La grève est un choix difficile pour les citoyens endettés et les gouvernements s’en frottent les mains

Depuis la fin des années 1970, les actions de grève et l’adhésion aux syndicats n’ont cessé de diminuer dans la plupart des démocraties occidentales. Une nouvelle étude révèle que l’une des principales raisons de ce déclin tient au fait que la classe ouvrière est de plus en plus dépendante du crédit.

Source : Jacobin Mag, Giorgos Gouzoulis
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les effets dissuasifs de l’endettement personnel n’affectent pas seulement les approches individuelles dans le cadre des négociations salariales, mais dissuadent également les gens de participer à des actions syndicales. (krisanapong detraphiphat / Getty Images)

La résurgence des mouvements de grève dans de nombreuses grandes économies occidentales fait la une de l’actualité depuis quelques mois. En novembre dernier, Neil Bradley, le vice-président exécutif de la Chambre de commerce américaine, a déclaré sans ambages sur Fox News que « nous ne pouvons pas tolérer une grève nationale des chemins de fer. » Le fait même qu’une grève nationale des chemins de fer ait été envisagée même sous forme de vague rumeur, est un signe que les temps changent.

Mais, bien que les grèves fassent effectivement un retour en force tant aux États-Unis qu’au Royaume-Uni, les analystes ont tendance à surestimer le tempo et l’ampleur des vagues actuelles d’actions revendicatives. Malheureusement, leur optimisme ne tient pas compte du recul par rapport au pic réel des actions de grève de la fin des années 1970 et du début des années 1980.

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En Turquie, l’effroyable bilan du tremblement de terre n’a rien à voir avec une catastrophe naturelle

Deux semaines après le double tremblement de terre qui a frappé la Turquie, on retire encore des milliers de cadavres des décombres. Ils auraient été bien moins nombreux si l’administration Erdoğan n’avait pas fait preuve de laxisme vis-à-vis d’entreprises de construction peu scrupuleuses.

Source : Jacobin Mag, Anil Kemal Aktas, Kubilay Cenk Karakas
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une rue transformée en impasse par les débris d’immeubles effondrés, le 24 février 2023 à Hatay, en Turquie. (Mehmet Kacmaz / Getty Images)

Le 6 février, deux tremblements de terre dévastateurs d’une magnitude de 7,8 et 7,7 ont frappé le sud de la Turquie, faisant près de 50 000 morts et rendant les villes inhabitables, avec des scènes terribles dignes d’une zone de guerre. Plus de deux semaines plus tard, le bilan s’alourdit de jour en jour et des dizaines de milliers de personnes se trouvent encore sous les décombres. Les premiers rapports indiquent que le total pourrait dépasser les 70 000 morts. Cette situation épouvantable est sans aucun doute la pire catastrophe naturelle de l’histoire moderne de la Turquie.

Bien que le pays soit depuis toujours exposé aux tremblements de terre, la réponse du gouvernement turc a été loin d’être à la hauteur. Au fil du temps, l’industrie de la construction a connu une importante prolifération, les entrepreneurs ayant des liens avec les cercles politiques du président Recep Tayyip Erdoğan profitant des institutions de l’État pour financer un régime autoritaire par le biais de la spéculation dans le secteur de la construction.

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Taxer les ultra-riches ! L’explosion des inégalités sape la démocratie

Les inégalités économiques sapent la démocratie, accélèrent la destruction de l’environnement, favorisent l’anxiété et érodent la confiance sociale. Nous pouvons commencer à résoudre ces problèmes en taxant les riches, comme le proposent aujourd’hui les progressistes et les socialistes de l’État de New York.

Source : Jacobin Mag, John L. Hammond
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un sans-abri près d’une station de métro à New York. (Tayfun Coskun – Anadolu Agency via Getty Images)

Les inégalités sont dangereuses pour la santé physique et mentale, la vie en communauté et votre budget. Où que vous vous trouviez dans la hiérarchie des statuts : en haut, en bas ou au milieu, vous en payez le prix. Si elles sont inévitables dans le cadre du capitalisme, leurs effets peuvent être accentués ou atténués par les politiques publiques.

L’un des principaux mécanismes politiques permettant de lutter contre les inégalités est l’imposition des riches. Et New York est l’un des endroits qui bénéficierait d’une telle mesure. La ville de New York est la capitale du système financier mondial et l’État de New York est l’État le plus inégalitaire du pays : 1 % des ménages perçoivent 31 % de l’ensemble des revenus dans l’État, tandis que 1 % des ménages les plus riches perçoivent 21 % de l’ensemble des revenus à l’échelle nationale. Cela s’explique par le fait que les personnes très riches de l’État sont exceptionnellement riches. Alors que les 1 % les plus riches des États-Unis ont un revenu annuel moyen de 1,3 million de dollars, les 1 % les plus riches de New York gagnent 2,2 millions de dollars.

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Quand Joe Biden affaiblit durablement l’État providence

L’administration Biden refuse de justifier publiquement le maintien de la déclaration d’urgence en cas de pandémie, alors que cette dernière a permis d’élargir considérablement des programmes indispensables tels que Medicaid. Des millions de personnes sont sur le point de perdre leur assurance maladie.

Source : Jacobin Mag, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden s’adresse à la presse sur la pelouse sud de la Maison Blanche, le mardi 28 mars 2023. (Demetrius Freeman / the Washington Post via Getty Images)

Les Américains vivant aujourd’hui peuvent s’estimer heureux, car en lisant ces mots, vous assistez au déroulement d’une histoire grandiose. Non, il ne s’agit pas de la présidence novatrice d’ambition rooseveltienne pour l’ère du désastre climatique que l’on nous promet depuis le milieu de l’année 2020, ni même d’une expansion majeure du filet de sécurité américain, souvent punitif, à la manière de la Grande Société. En fait, c’est exactement le contraire. Sous la présidence de Joe Biden, les Américains assistent actuellement à l’une des plus importantes contractions de l’État-providence américain depuis les années Bill Clinton.

Dans ce cas, le vecteur n’est pas un budget ou une législation radicale et anti-gouvernementale visant à mettre fin à « l’aide sociale telle que nous la connaissons », mais une stratégie beaucoup plus discrète : le simple refus de Biden de renouveler la déclaration d’urgence de santé publique pour la pandémie de coronavirus émise pour la première fois il y a trois ans.

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Un rapport d’Oxfam dénonce le fiasco des politiques d’austérité du FMI dans les pays pauvres

« Pour chaque dollar que le FMI a encouragé un ensemble de pays pauvres à dépenser en biens publics, il leur a demandé de réduire quatre fois plus les dépenses par le biais de mesures d’austérité », a estimé le groupe humanitaire.

Source : Common Dreams, Jake Johnson
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, lors d’une conférence de presse le 13 avril 2023 à Washington. (Photo : Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

Le Fonds monétaire international (FMI) insiste sur le fait que les soi-disant « planchers de dépenses sociales » adoptés dans le cadre de ses programmes de prêts aux pays pauvres et à revenu intermédiaire contribuent à protéger les services sociaux essentiels contre les types d’austérité que la puissante institution a historiquement imposés aux emprunteurs.

Mais une analyse d’Oxfam International, publiée jeudi au milieu des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, a révélé que les planchers de dépenses du Fonds – qui font partie d’une stratégie mise en œuvre en 2019 – « s’avèrent largement impuissants face à ses propres politiques d’austérité qui, au lieu de cela, obligent les pays à réduire les financements publics. »

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Les milliardaires américains sont 30% plus riches depuis le Covid-19, selon un rapport d’Oxfam

Alors que la date limite de dépôt des déclarations d’impôts sur le revenu approche à grands pas, Oxfam America a renouvelé ses appels à taxer les ultrariches tout en publiant une analyse montrant qu’un nombre croissant de milliardaires américains a vu sa richesse augmenter de près d’un tiers depuis le début de la pandémie de Covid-19 et de près de 90 % au cours de la dernière décennie.

Source : Brett Wilkins, Common Dreams
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants scandent « Taxez les riches » devant la bibliothèque publique de New York à Manhattan, New York, le 4 mars 2021.
ERIK MCGREGOR / LIGHTROCKET / GETTY IMAGES

« L’inégalité des richesses aux États-Unis est plus extrême et plus dangereuse que l’inégalité des revenus, et nous devons changer notre approche afin de taxer efficacement les richesses comme les revenus » a déclaré l’organisation caritative dans une introduction au rapport intitulé Tax Wealth, Tackle Inequality [Taxer les richesses, s’attaquer aux inégalités, NdT].

Sur la base des données de Forbes, le rapport révèle que « les milliardaires américains sont presque un tiers plus riches (plus mille milliards de dollars, en termes réels) qu’ils ne l’étaient au début de la pandémie en 2020 », tandis que la richesse globale des milliardaires américains a grimpé de 86 % depuis 2013.

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Le travail précaire est partout, pas uniquement dans l’ubérisation

Un nouveau rapport confirme que l’insécurité et la précarité du travail sont des réalités économiques très répandues. Pour répondre véritablement aux besoins des travailleurs, le mouvement syndical doit s’attaquer aux conséquences préjudiciables de la précarité.

Source : Jacobin Mag, Kendra Strauss, David Moscrop
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des livreurs de plats à emporter à Toronto, Ontario, Canada, le 7 avril 2023. (Creative Touch Imaging Ltd. / NurPhoto via Getty Images)

Dans leur nouveau rapport intitulé « Mais s’agit-il d’un bon emploi ? Comprendre la précarité de l’emploi en Colombie-Britannique, pour le Centre canadien de politiques alternatives, Kendra Strauss et Iglika Ivanova se penchent sur la progression de l’« économie des petits boulots ». Le rapport constate que les effets néfastes du travail précaire sont généralisés, certains groupes supportant une plus grande part du fardeau.

La co-auteure Kendra Strauss s’est récemment entretenue avec David Moscrop pour Jacobin et a analysé le rapport, débattu de l’état du travail et abordé ce qui pourrait être fait pour garantir de meilleurs emplois pour tous.

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Inflation climatique : La hausse des prix alimentaires frappe de plein fouet les plus pauvres

L’inaction prolongée face au changement climatique a laissé les personnes au bas de l’échelle socio-économique exposées aux fluctuations d’un marché mondial imprévisible, écrit Thomas Perrett.

Source : Byline Times, Thomas Perrett
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Photo : Khatawut Chaemchamras/EyeEm/Alamy

L’inflation des denrées alimentaires en Grande-Bretagne a atteint son niveau le plus élevé en 45 ans, passant de 18,2 % en février à 19,1 % en mars. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de 25 % au cours des deux dernières années, ce qui correspond à l’augmentation cumulée des 13 années précédentes.

En réponse, la Banque d’Angleterre devrait augmenter les taux d’intérêt, ce qui, espère-t-elle, freinera l’inflation en supprimant les dépenses de consommation et en réduisant la demande. Cependant, l’inflation des denrées alimentaires est principalement due à des facteurs externes, plutôt qu’à des niveaux excessifs de la demande des consommateurs.

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Un « doigt d’honneur » aux plus pauvres : L’accord sur le plafond de la dette américaine

L’accord sur le plafond de la dette est un arrangement cruel qui impose de nouvelles exigences de travail aux bénéficiaires du SNAP [Programme d’aide alimentaire américain, NdT] et met des obstacles bureaucratiques à ceux qui y ont encore droit. Il exclut des personnes des listes de bénéficiaires et leur inflige des contraintes douloureuses, apparemment au hasard, sans tenir compte des conséquences humaines.

Source : Jacobin, Matt Bruenig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les nouvelles exigences du SNAP en matière de travail feront souffrir les pauvres et ne serviront à rien d’autre. (John Moore / Getty Images)

Un accord sur la limite de la dette a été conclu. Cet accord prévoit de nouvelles règles concernant le programme de bons d’alimentation :

Le projet de loi impose de nouvelles conditions de travail pour les bons d’alimentation aux adultes âgés de 50 à 54 ans qui n’ont pas d’enfants vivant dans leur foyer. En vertu de la loi actuelle, ces conditions de travail ne s’appliquent qu’aux personnes âgées de 18 à 49 ans. La limite d’âge sera introduite progressivement sur trois ans, à partir de l’exercice l’année fiscale 2023.

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60 ans après la marche de Martin Luther King, un enfant noir sur trois vit dans la pauvreté

À la suite d’un nouveau rapport, Martin Luther King III déclare que le rêve de son père n’a pas été réalisé et que « notre travail n’est pas terminé. »

Source : Truthout, Mika Ludwig
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des manifestants participent à la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté à Washington, le 28 août 1963.
MARION S. TRIKOSKO / UNIVERSAL HISTORY ARCHIVE / UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES

Les conservateurs d’aujourd’hui voudraient vous faire croire que le mouvement des droits civiques des années 1960 a été un tel succès que le racisme systémique fait partie du passé. Chaque année, en février, les Républicains blancs célèbrent le Mois de l’histoire des Noirs en déformant des passages célèbres du discours « I Have a Dream » [J’ai fait un rêve, NdT] prononcé par Martin Luther King Jr. en 1963, afin de servir leurs propres intérêts. La Constitution est « aveugle à la couleur », affirment-ils, et si cela contredit l’expérience vécue des gens de couleur, alors ils doivent jouer les victimes pour des raisons idéologiques. Le gouverneur Ron DeSantis, l’un des principaux candidats du GOP [Great Old Party, ou Parti républicain, NdT] à l’élection présidentielle, en est apparemment si convaincu qu’il a interdit les cours sur le racisme systémique dans les écoles publiques de Floride, de peur que les enfants n’apprennent l’histoire des Noirs et ne soient pas d’accord avec lui.

Certains membres de la droite sont prêts à dire tout haut la partie silencieuse de cet argument : si l’inégalité raciale persiste entre les Blancs et les communautés noires ou amérindiennes, par exemple, c’est qu’il y a un problème avec les Noirs et les Amérindiens. Selon cette vision déformée, les règles du jeu ont été égalisées il y a des décennies par les réformes qui ont mis fin à la ségrégation légale et à Jim Crow (ou magiquement par le discours de King en 1963), alors pourquoi les Noirs ne se relèvent-ils pas par leurs propres moyens ? Si cela ressemble à du racisme, c’est parce que c’en est, et les défenseurs de la lutte contre la pauvreté ont les données pour le prouver.

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Le retour du travail des enfants est l’un des signes du déclin des États-Unis

En 1906, un vieux chef amérindien découvrait New York pour la première fois. Il était intrigué par la ville et il intriguait la ville. Le journaliste d’un magazine lui demanda alors ce qui l’avait le plus surpris au cours de sa visite de la ville. « Les jeunes enfants au travail », répondit le visiteur.

Source : TomDispatch, Steve Fraser
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le travail des enfants a peut-être pu choquer cet étranger, mais cette pratique n’était que trop banale alors dans l’Amérique urbaine et industrielle (et dans les fermes où il était habituel depuis des siècles). Dans nos époques plus récentes cependant, c’est devenu chose beaucoup plus rare. La loi et les usages, comme nous le supposons tous, l’ont presque fait disparaître. Et notre réaction face à sa réapparition peut ressembler à celle de ce chef : choc, incrédulité.

Mais nous ferions mieux de nous y habituer dans la mesure où le travail des enfants fait un retour en force. Un nombre impressionnant de législateurs déploient des efforts concertés pour affaiblir ou abroger les lois qui ont longtemps empêché (ou du moins sérieusement inhibé) la possibilité d’exploiter les enfants.

Prenez une grande respiration et réfléchissez à ce point : le nombre d’enfants au travail aux États-Unis a augmenté de 37 % entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont présenté ou adopté des lois annulant les réglementations qui régissaient le temps de travail des enfants, réduisaient les restrictions sur les travaux dangereux et légalisaient les salaires minimums pour les jeunes.

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La guerre des classes actuelle oppose les 1% au reste du monde

Les technocrates privilégiés des États-Unis ne sont pas prêts à ce qui est sur le point de leur arriver.

Source : The Intercept, Jon Schwarz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Elon Musk, milliardaire et directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris, en France, le vendredi 16 juin 2023. Elon Musk a prédit que sa société Neuralink Corp. réaliserait son premier implant cérébral dans le courant de l’année. Photographe : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images. Elon Musk, milliardaire et président-directeur général de Tesla, au salon Viva Tech à Paris le 16 juin 2023. Photo : Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images

Qu’est que Elon Musk, qui licencie 6 500 personnes chez Twitter, a à voir avec la grève de la Writers Guild of America et des acteurs de la SAG-AFTRA ? Quel est le lien entre le licenciement brutal de 21 000 employés par Meta et le fait que de plus en plus de médecins se demandent s’ils doivent se syndiquer ? Et quel est le lien entre tout cela et le fait que Donald Trump ait pris une carte gouvernementale de la trajectoire prévue de l’ouragan Dorian en 2020 et l’ait gribouillée avec un feutre ?

La réponse est que les propriétaires américains ont ouvert un nouveau front dans leur lutte contre tous les autres, déclarant la guerre à la classe des technocrates qui étaient autrefois leurs meilleurs alliés.

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Medicaid : des millions d’Américains pauvres sont exclus de la couverture médicale

Des millions de personnes se retrouvent exclues des listes de bénéficiaires de Medicaid, ce qui réduit à néant la plus grande progression de la couverture médicale depuis l’Obamacare.

Source : Politico, Adam Cancryn, Megan Messerly
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Près de 4 millions d’Américains ont été exclus de Medicaid au cours des trois derniers mois, la plupart d’entre eux ayant perdu leur assurance pour des raisons administratives. Les responsables de l’administration Biden expliquent qu’ils se sont fixés comme priorité absolue de faire pression sur les États afin que ceux-ci corrigent les erreurs et limitent les pertes de couverture. | Alex Brandon/AP Photo

Les États-Unis sont en train de démanteler l’un des derniers piliers de leur filet de sécurité datant du Covid. Pour le président Joe Biden, le moment ne pourrait être plus mal choisi.

Pour la première fois en trois ans, les États du pays, tant bleus (démocrates) que rouges (républicains), sont en train de purger de leurs programmes Medicaid des millions de personnes à faible revenu, après l’expiration, au printemps dernier, d’une politique de pandémie destinée à empêcher les personnes vulnérables de perdre brutalement leur couverture médicale.

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Aux États-unis, la pauvreté des enfants a plus que doublé en 2022 après la fin du crédit d’impôt

En 2022, plus de 5 millions d’enfants supplémentaires ont été plongés dans la pauvreté après l’expiration des mesures de relance.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une fille reçoit un cadeau de Noël lors d’une distribution organisée par la Food Bank For New York City à Highbridge Houses dans le Bronx, le 19 décembre 2020, à New York. KENA BETANCUR / AFP VIA GETTY IMAGES

De nouvelles données montrent que la pauvreté des enfants a grimpé en flèche en 2022 après que les législateurs ont laissé expirer les mesures de relance en période de pandémie, laissant des millions de personnes dans la misère alors même que la pandémie et ses conséquences économiques faisaient rage.

Selon le dernier rapport du Bureau du recensement sur la pauvreté aux États-Unis, le taux de pauvreté addtionnel chez les enfants a plus que doublé entre 2021 et 2022, grimpant de 5,2 % à 12,4 % en un an seulement. Cela représente une augmentation de plus de 5 millions d’enfants en situation de pauvreté en 2022, sur un total d’environ 9 millions d’enfants.

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Bernie Sanders : « Nous refusons de vivre dans une oligarchie »

Bernie Sanders a pris la tête d’un rassemblement de l’United Auto Workers [UAW ou Union des travailleurs de l’automobile, NdT] à Detroit le premier jour de la grève, déclarant que « tous les travailleurs, qu’ils soient cols blancs ou cols bleus, doivent se tenir aux côtés de l’UAW dans leur lutte pour la justice. » Nous reproduisons l’intégralité de ses propos.

Source : Jacobin, Bernie Sanders
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) et le président de l’UAW, Shawn Fain, s’expriment lors d’un rassemblement de soutien aux membres de l’United Auto Workers (UAW) en grève contre les trois grands constructeurs automobiles, le 15 septembre 2023, à Detroit (Michigan). (Bill Pugliano / Getty Images)

Je vous remercie de m’avoir invité et c’est un honneur pour moi d’être ici avec vous aujourd’hui. Permettez-moi de remercier l’UAW (United Auto Workers) d’avoir défendu non seulement ses propres membres, mais aussi la classe ouvrière de ce pays. Le combat que vous menez ici ne concerne pas seulement les salaires décents, les conditions de travail et les pensions dans l’industrie automobile. Il s’agit d’une lutte contre la cupidité des entreprises et de dire aux dirigeants que ce pays nous appartient à tous, et pas seulement à quelques-uns.

Ce n’est pas pour rien qu’un récent sondage Gallup a révélé que 75 % des Américains soutenaient l’UAW. Ils en ont assez d’une économie dans laquelle les riches s’enrichissent tandis que les familles de travailleurs luttent et que les plus désespérés dorment dans les rues. L’enjeu de cette lutte, ici dans le Midwest, est d’exiger que nous ayons enfin une économie qui fonctionne pour nous tous, et pas seulement pour quelques-uns.

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Armes à feu aux États-Unis : +87 % de mortalité chez les enfants depuis 10 ans

Depuis 2020, les armes à feu sont la principale cause de décès chez les enfants.

Source : Truthout, Chris Walker
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Des chaises vides portant les noms d’élèves tués lors de fusillades dans des écoles sont montrées lors d’une manifestation sur le National Mall appelant à une action de prévention de la violence armée, le 13 septembre 2023, à Washington. WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES

Une étude récemment publiée révèle que les décès d’enfants dus à la violence armée aux États-Unis ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, et les chercheurs notent que l’on ne fait pas assez pour remédier à cette effroyable tendance.

L’étude, rédigée par Rebekah Mannix et Mark Neuman, médecins spécialistes des urgences pédiatriques à l’hôpital pour enfants de Boston, ainsi que par Cordelia Mannix, la fille de Rebekah Mannix en âge d’aller au lycée, révèle que 2 590 personnes âgées de moins de 18 ans sont décédées à la suite d’incidents liés à des armes à feu en 2021. Ce chiffre représente une augmentation de 87 % par rapport aux 1 311 personnes décédées à cause des armes à feu en 2011.

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Plateformes numériques : une nouvelle exploitation des travailleurs par les multinationales

Des entreprises comme Uber et iFood affirment qu’elles sont des « plateformes » plutôt que des employeurs et qu’elles ne devraient pas être asujetties au droit du travail. C’est absurde : les plateformes ne sont que des outils numériques. Et comme beaucoup d’autres outils dont se servent les entreprises sur les lieux de travail, elles portent préjudice aux travailleurs.

Source : Jacobin, Vitor Filgueiras, Veena Dubal
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Coursier de chez Uber Eats, livraison de plats à emporter le 15 août 2023 à Londres, Royaume-Uni. (Mike Kemp / In Pictures via Getty Images)

Faudra-t-il continuer à avoir en tête des êtres humains brûlés et ébouillantés lorsque, assis sur la plate-forme arrière d’un wagon de surveillance, nous regarderons les rails d’acier défiler derrière nous ?

William Hard, « Fabriquer de l’acier et tuer des hommes. »

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Le gouvernement néolibéral d’Emmanuel Macron remplace les aides sociales par un système de travail punitif

Emmanuel Macron continue de s’attaquer à l’État-providence français. Après sa réforme rétrograde de l’âge de la retraite qui a suscité des manifestations de masse, il cherche maintenant à obliger les demandeurs d’emploi à effectuer un travail non rémunéré en échange de leurs maigres allocations.

Source : Jacobin, Marlon Ettinger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président français Emmanuel Macron s’adresse à la presse dans le sud de l’Espagne, le 6 octobre 2023. (Ludovic Marin / AFP via Getty Images)

En septembre dernier, le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé que des zones entières du pays avaient été sélectionnées pour participer à une expérience. Il s’agissait de tester une réforme du Revenu de solidarité active (RSA), une prestation qui apporte un soutien financier minimum aux personnes ayant de très faibles revenus. Actuellement, environ 1,6 million de ménages français bénéficient de cette aide sous certaines conditions. Mais avec l’expérimentation dans 19 des 101 départements français, le programme a soumis les bénéficiaires à un nouveau programme comprenant des obligations de passer au moins quinze heures par semaine à suivre un plan de réinsertion dans le monde du travail. « L’ensemble de ces départements, explique un communiqué de presse du gouvernement sur l’expérimentation, reflète une grande diversité géographique, démographique et sociale. »

Un an plus tard, le reste de la France pourra goûter aux fruits des expériences que le Dr Macron a menées sur ses heureux patients. Cette réforme a été formalisée dans la nouvelle loi sur l’emploi du gouvernement, qui a été débattue à l’Assemblée nationale la semaine dernière. Depuis l’annonce faite par la Première ministre Élisabeth Borne en avril dernier, il est officiel qu’un élément central de la réforme consistera à subordonner l’accès au RSA à des conditions de travail.

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