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À partir d’avant-hierAnalyses, perspectives

PsyOps américaines : en 1982, la « menace » des sous-marins soviétiques en Suède

Dans les années 1980, l’Union soviétique aurait pris la Suède pour cible en envoyant des sous-marins dans les archipels et les bases navales suédois, ce qui a contraint le Premier ministre Olof Palme à mettre un terme à sa politique étrangère ambitieuse. La « menace soviétique imminente » a radicalement changé l’opinion publique suédoise. Vingt ans plus tard, les déclarations des dirigeants américains et britanniques, notamment le secrétaire américain à la Défense de l’époque, Caspar Weinberger, et le ministre britannique de la Marine de l’époque, Keith Speed, montrent que ces opérations étaient menées par des sous-marins américains et britanniques qui testaient les défenses côtières suédoises.

Source : Taylor and Francis Online, Ola Tunander
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le secrétaire américain à la Marine de l’époque, John Lehman, et le secrétaire suédois de l’enquête sur les sous-marins, Mathias Mossberg, indiquent que ces opérations étaient également des opérations de désinformation et des opérations psychologiques. D’anciens ministres suédois de la Défense ont déclaré qu’il « était erroné de désigner l’Union soviétique », ce qui indique que les sous-marins les plus visibles pouvaient provenir de l’Ouest. L’article de Ralf Lillbacka paru dans Intelligence and National Security en 2010 ne tient pas compte de ces informations. Les preuves techniques dont nous disposons aujourd’hui attestent que des sous-marins occidentaux ont opéré dans les archipels suédois. Ces preuves confirment les déclarations des dirigeants responsables.

Introduction

Après l’échouage d’un sous-marin soviétique de classe Whiskey dans l’archipel proche de la base navale suédoise sud de Karlskrona, le 27 octobre 1981, les intrusions agressives de sous-marins a eu lieu dans les profondeurs des archipels densément peuplés de la Suède. Le Premier ministre suédois de l’époque, Olof Palme, a vivement protesté contre les intrusions soviétiques. La commission parlementaire sur la défense sous-marine (1983), dirigée par l’ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, Sven Andersson, a déclaré qu’en octobre 1982, six sous-marins du Pacte de Varsovie, presque certainement des sous-marins soviétiques (dont trois de faible taille), s’étaient aventurés dans l’archipel de Stockholm et dans sa base navale Est à Muskö. Des sous-marins midgets avaient rampé sur le fond de la mer (Note 1), comme si les Soviétiques arrivaient avec des « chars sous la mer » pour attaquer la Suède par le bas. Le journal télévisé montrait les eaux du palais royal et indiquait : « Centre de Stockholm. Ici, il y avait des sous-marins soviétiques. » (2) Lynn Hansen a écrit dans une étude pour le bureau du secrétaire américain à la Défense que les « Spetsnaz soviétiques » [commandos pour des opérations spéciales, NdT] avaient des « mini-sous-marins rampant au fond du canal de Stockholm, à un jet de pierre du palais royal. » (3) Le commandant John Moore auteur du Jane’s Fighting Ships a déclaré en 1984 que cette offensive soviétique était « l’une des choses les plus importantes qui se passaient actuellement dans le monde. » (4) Milton Leitenberg a écrit trois ans plus tard pour le Center for Strategic and International Studies, basé à Washington :

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Carte. L'Organisation du traité de l'Atlantique nord en 2024

Savez-vous combien de pays sont membres de l'OTAN ? Et combien des pays de l'OTAN sont des membres de l'UE ? A quelle date sont-ils entrés dans l'OTAN ? Dans quel contexte ? Localisées et datées, les réponses sur cette carte.

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La Suède est officiellement devenue le 32e membre de l’OTAN

suede otan

suede otanLa Suède est devenue le 32e État membre de l’OTAN. La Finlande a rejoint l’alliance l’année dernière. Moscou a déploré

L’article La Suède est officiellement devenue le 32e membre de l’OTAN est apparu en premier sur STRATPOL.

De Gaza à Malmö : La bataille de l’Eurovision Horror Show

par Fausto Giudice. Elle vient d’être sélectionnée pour représenter Israël à l’Eurovision 2024, qui aura lieu en mai prochain à Malmö en Suède. Il y a de fortes chances qu’elle n’y mette jamais les pieds. Explication.

Politique du logement : le modèle suédois

J’ai déjà dit, ici et ailleurs, que la meilleure politique du logement que vous puissiez imaginer consiste à laisser des ménages relativement aisés — ou même riches — se faire construire des logements neufs. Je remets le sujet sur la table parce qu’une étude sur des données suédoises apporte non seulement une énième confirmation mais démontre surtout que les effets de ce type de politiques sur les conditions de logement des plus modestes d’entre nous sont beaucoup plus rapides que ce que je pensais. En l’occurrence, cette étude porte sur l’intégralité de la population et du stock de logements suédois de 1990 à 2017.

En simplifiant un peu, voici comment ils ont procédé : lorsque de nouveaux logements sont commercialisés, les auteurs observent le niveau de revenu de leurs nouveaux habitants et le nomment le round 0. Partant de là, ils identifient les logements (désormais vacants) qu’occupaient les Suédois du round 0 lors de l’année précédente, et estiment le niveau de revenu relatif de ceux qui viennent s’y installer pour former un round 1, puis ils répètent la même opération pour créer les rounds suivants (2, 3, etc.).

L’intérêt de cette approche est d’identifier une réaction en chaîne initiée par la construction de nouveaux logements (round 0) et d’estimer le niveau de revenu des ménages qui s’installent à chaque round (round t) dans les logements laissés vacants au round précédent (round t-1).

Comme on pouvait s’y attendre, les résultats montrent que le niveau de revenu relatif baisse au fur et à mesure qu’on progresse dans les rounds, c’est-à-dire quand les ménages de chaque round sont remplacés par des ménages un peu moins riches au round suivant. Mais ce qui est fascinant, c’est que ça baisse très vite. C’est-à-dire que l’impact de la construction de logements neufs de bonne qualité, plutôt destinés à des gens aisés, profite très rapidement à des ménages beaucoup plus modestes : aux rounds 3, 4 et 5, ceux qui déménagent gagnent moins de la moitié de ce que gagnent ceux du round 0 mais, surtout, les principaux bénéficiaires de la réaction en chaîne dès le premier round sont les ménages les plus modestes (ci-dessous, le premier quartile).

 

J’insiste : on savait déjà que laisser les riches se faire construire des logements neufs (et donc, a priori, du haut de gamme) déclenchait ce type de réactions en chaîne qui finissait par bénéficier aux plus modestes.

C’est ce que j’ai essayé d’illustrer avec le quartier Mazarin d’Aix-en-Provence. Ce que cette étude apporte de vraiment nouveau, c’est que le mécanisme de transmission est incroyablement rapide : en quelque mois, le déménagement des ménages du round 0 se diffuse au travers de toute la distribution des revenus.

 

Résumons

Là où une politique de logements sociaux coûte très cher aux contribuables, laisser des gens aisés se faire construire de nouveaux logements ne coûte rien, et peut même alimenter les caisses publiques.

Si une politique de logement social ne bénéficie qu’aux plus modestes (et, éventuellement, aux élus qui pratiquent le clientélisme), cette façon de procéder bénéficie à presque tout le monde, notamment aux classes moyennes.

Les politiques de promotion des logement sociaux tendent à dégrader la qualité moyenne du bâti (pensez isolation par exemple). Elles tendent à créer des clusters de pauvreté, souvent éloignés des zones d’emploi, et peu accessibles. La chaîne de réaction décrite ci-dessus permet, au contraire, d’organiser une mixité progressive et choisie. Construire du haut de gamme permet d’améliorer la qualité moyenne du stock.

Bref, les politiques de logement social sont une aberration à tout point de vue. Si vous souhaitez réellement améliorer le sort des moins fortunés d’entre nous (lesquels sont, pour votre information, typiquement vos enfants ou petits-enfants), vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Vous pouvez retrouver cette analyse sur le site de l’auteur.

Le Parlement turc approuve l’adhésion de la Suède à l’OTAN

suede otan

suede otanLes membres du Parlement turc ont voté en faveur de la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN, a

L’article Le Parlement turc approuve l’adhésion de la Suède à l’OTAN est apparu en premier sur STRATPOL.

Une vague de grand froid s’abat sur les pays nordiques

par Nadia Chahed. Avec -43,6 °C dans le nord, la Suède a enregistré mercredi 3 janvier la température la plus basse en 25 ans pour un mois de janvier sur son territoire, ont rapporté plusieurs médias.

La Baltique devient une autre région de confrontation entre l’Occident et la Russie

par Alexandre Lemoine. La région de la mer Baltique, qui se distinguait par un faible niveau de confrontation pendant la guerre froide connaît maintenant une situation complètement opposée. 

Les écoles privées ont sauvé l’enseignement en Suède

Un article de l’IREF.

Dès la fin des années 1980, une première série de réformes a été opérée en Suède par le gouvernement social-démocrate, transférant aux municipalités la responsabilité des écoles et leur laissant une grande liberté pour l’affectation et l’utilisation des ressources en fonction du contexte et des besoins locaux. Puis au cours des années 1990, le gouvernement conservateur-libéral a voulu donner aux parents la liberté de choisir l’école de leurs enfants et favoriser la concurrence entre les établissements pour notamment améliorer la qualité de l’enseignement public.

Ainsi, en 1992, il a institué le chèque éducation alloué aux familles pour qu’elles le remettent à l’école, privée ou publique, de leur choix tout en interdisant que ces écoles leur prélèvent des frais de scolarité. Les écoles privées, qui recevaient initialement 85 % de la dotation par élève du public, reçoivent depuis une décision des sociaux-démocrates en 1994 la même dotation que celle des écoles publiques. Parallèlement, des règles libérales ont permis qu’au cours des années 2000 de nombreux établissements privés soient ouverts.

Figure 1. Proportion d’élèves dans les établissements privés (« libres ») dans l’enseignement obligatoire et l’enseignement secondaire supérieur en Suède et à Stockholm, 1999-2017 (en %)

Source : Statistics Sweden

Toute personne physique ou morale peut créer une école sous réserve de remplir les conditions requises par l’inspection scolaire suédoise et d’être agréée par l’Agence nationale de l’éducation. Les premières écoles libres, les friskolor, ont été ouvertes localement par des associations, des parents ou des enseignants. Puis des entreprises ont investi de plus en plus dans ce secteur de l’éducation. En 2017, 68 % des établissements privés d’enseignement obligatoire et 86 % des établissements secondaires supérieurs privés étaient gérés par des sociétés à responsabilité limitée (Alexiadou et al., 2019).

Face à l’ampleur de ce développement a été mis en place un contrôle accru de la performance et de la qualité par l’État. Aujourd’hui, environ 16 % des élèves en primaire et collège et 30 % de ceux du lycée fréquentent des écoles privées alors qu’il n’y en avait que 1% il y a trente ans.

 

La dégradation du système éducatif

La gauche européenne, qui ne comprend pas comment un pays social-démocrate a pu favoriser ainsi les écoles privées, dénonce la qualité de ces écoles libres et affirme que les mauvais résultats PISA des années 2010 sont dus à la privatisation. En réalité c’est l’inverse.

Aux scores PISA, la Suède avait des résultats honorables en 2000 : de 516 (10e au classement général) en compréhension de l’écrit, 510 (16e) en mathématiques et 512 (11e) en sciences.

Ces scores se sont dégradés en 2012 : 483 (37e) en compréhension de l’écrit, 478 (38e) en mathématiques et 485 (38e) en sciences.

Mais ils se sont relevés en 2018 : 506 (11e) en compréhension de l’écrit, 502 (18e) en mathématiques et 499 (20e) en sciences.

Au score Pisa 2022, les résultats sont en baisse à respectivement 482, 487 et 494, comme ceux de presque tous les pays du monde, mais la Suède est 19e, quatre places devant la France

La baisse de qualité de son système éducatif est due principalement à l’immigration massive que la Suède a accueillie sans compter, notamment depuis la fin du siècle dernier. Le nombre d’immigrés non occidentaux en Suède était d’environ 1 % de la population dans les années 1970 et de plus de 10 % en 2015, voire 15 % en incluant les demandeurs d’asile.

Selon l’OCDE, « en 2014-2015, la Suède a vu le plus grand flux de demandeurs d’asile par habitant jamais enregistré dans un pays de l’OCDE ».

Corrélativement, le nombre d’immigrés sans emploi y était extrêmement important. En 2015, 82,9 % des natifs et 59,6 % des personnes nées à l’étranger, dans la tranche d’âge 20/64 ans, avaient un emploi rémunéré. Ce taux n’était que de 53,6 % chez les immigrés extra-européens.

 

Les vertus de la concurrence

Il est reproché aux entreprises qui gèrent des écoles privées de faire du profit avec l’argent public qui leur est remis par les familles. Mais si elles font du profit, c’est parce qu’elles réussissent à attirer des élèves qui ont le choix d’aller dans des écoles publiques. Si elles y parviennent, c’est parce qu’elles sont meilleures, et si elles font du profit, c’est parce qu’elles sont mieux gérées. La concurrence joue en effet un rôle efficace pour améliorer les résultats. Certes, les écoles publiques communales sont obligées d’accepter des élèves moins bons, notamment les nombreux immigrés ayant afflué en Suède ces dernières années, mais n’est-ce pas aux pouvoirs publics qui ont favorisé cette immigration massive d’en supporter les conséquences ?

Des écoles privées font faillite ou sont obligées de fermer parce qu’elles ne respectent pas leurs obligations. Au demeurant, les écoles privées sanctionnées ne sont pas si nombreuses. Selon Le Monde, l’Inspection scolaire en aurait fermé 25 au cours des cinq dernières années. Un chiffre modeste au regard du nombre d’écoles. En France aussi, nombre d’écoles publiques mériteraient d’être fermées, mais la carte scolaire oblige les élèves à les fréquenter, et l’argent public couvre leurs dépenses quoi qu’il en coûte. C’est précisément la vertu d’un système privé de contraindre les écoles inaptes à fermer.

Pour remédier à l’effondrement de son système scolaire, pourquoi la France n’engagerait-elle pas une vraie privatisation de ses écoles, avec allocation de bons scolaires ?

L’ancien maire conservateur d’Upplands Väsby, Oskar Weimar, cité par M le magazine du Monde, observe :

« Le principe d’une école uniforme ne fonctionne pas. Les enfants ne se ressemblent pas, ils apprennent différemment. Nous avons besoin de diversité et de permettre aux élèves et à leurs parents de choisir l’école qui leur convient le mieux et d’éliminer celles qui ne leur plaisent pas. »

Sur le web.

Politique d’immigration du gouvernement de droite suédois: rien de concret à part de la rhétorique

Près d'un an après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement conservateur de centre-droit dirigé par le Premier ministre Ulf Kristersson, le nouveau gouvernement a certes inscrit le problème de l'immigration, qui prend des proportions démesurées dans le pays, sur la liste de ses priorités - mais n'a jusqu'à présent pas fourni grand-chose de constructif.

L’article Politique d’immigration du gouvernement de droite suédois: rien de concret à part de la rhétorique est apparu en premier sur Strategika.

Et si la France suivait le cas suédois en matière fiscale ?

Par Philbert Carbon.
Un article de l’IREF.

La Suède a longtemps été un modèle pour tous ceux qui se réclamaient de la social-démocratie. Aujourd’hui, elle est presque devenue un repoussoir parce qu’elle serait trop « libérale ». Il est vrai que la Suède a fait de profondes réformes qui ont écorné l’État-providence.

La fiscalité des entreprises et celle du capital y ont été profondément remaniées.

L’IREF a déjà eu l’occasion de montrer combien les réformes conduites en Suède – par exemple celle des retraites – avaient eu des effets bénéfiques sur l’économie. Une de nos études montre très bien que la Suède – et les autres pays nordiques – surclasse la France sur le plan de la liberté économique, de la flexibilité du marché du travail, du développement humain, ou encore du PIB par habitant.

Certes, les impôts en Suède restent élevés. Moins qu’en France cependant. Les recettes fiscales représentent 42,6 % du PIB en Suède, contre 45,15 % en France (chiffres 2021), la moyenne de l’OCDE étant à 34,11 %.

 

Des recettes fiscales en augmentation…

La grande réforme suédoise de 1991 visait à alléger la fiscalité sur les entreprises et sur le capital.

À cette date, le taux d’impôt sur les sociétés était de 60 % (du moins le taux nominal, dans la pratique peu d’entreprises se le voyaient appliquer). Il a été progressivement abaissé jusqu’en 2021 pour atteindre 20,6 %. Il est désormais dans la moyenne de l’Union européenne, deux points en dessous de la moyenne de l’OCDE, et plus de quatre points en dessous du taux français (25 %).

Aujourd’hui, avec un taux moins élevé, la Suède a davantage de recettes fiscales que la France en pourcentage du PIB. En effet, les recettes de l’impôt suédois sur les sociétés représentent 3 % du PIB contre 2,5 % en France. En 1990, avant la réforme, les recettes de l’impôt sur les sociétés équivalaient à 1,5 % du PIB en Suède et à 2,2 % en France. Le royaume scandinave a donc doublé le rendement de son impôt sur les sociétés en 30 ans, en baissant les taux, tandis celui de la France a stagné. Encore une illustration de l’effet Laffer !

Parallèlement, le pays a mis en place une flat tax de 30 % sur les revenus du capital (revenus des valeurs mobilières, dividendes, plus-values et certains revenus fonciers). Des taux inférieurs sont même pratiqués pour les dividendes des sociétés non cotées (25 %) et les revenus fonciers privés (22%).

Ajoutons que la Suède a supprimé l’impôt sur les successions et les donations en 2005, et l’impôt sur la fortune en 2007. Elle aussi fait disparaître la taxe foncière pour les particuliers en 2008 pour la remplacer par une redevance municipale plafonnée à 840 euros par an pour les maisons (ou 0,75 % de la valeur imposable) et à 145 euros pour les appartements (ou 0,3 % de la valeur imposable).

 

… et des investissements en hausse…

Une note publiée en septembre 2023 par la direction générale du Trésor montre que la réforme de 1991 en Suède a eu des effets bénéfiques sur les investissements des entreprises.

Le pays affiche, sur longue durée, « un des taux d’investissements des entreprises les plus élevés de l’Union européenne. En 2021, ce taux était de 17 % du PIB. Seule l’Irlande faisait mieux avec 19 %. La France était à 14 %.

La réforme, combinée à la libéralisation et l’ouverture des industries de réseau, a également permis un boom des investissements directs étrangers (IDE), notamment entre 1998 et 2002, comme on le voit sur le graphique ci-dessous.

Flux nets entrants d’IDE

(en % du PIB)

On remarquera que la courbe de la Suède est beaucoup plus erratique que celle de la France.

Quoi qu’il en soit, entre 1990 et 2022, la moyenne suédoise est de 4,3 % quand la française n’est que de 2 %. En 2022, les IDE (flux nets entrants) représentaient 8,5 % du PIB en Suède contre 3,8 % en France.

 

… mais des impôts sur les personnes encore trop élevés

Aujourd’hui, la fiscalité suédoise repose essentiellement sur les individus (même si l’imposition du capital a été fortement réduite comme nous l’avons dit).

En effet, l’essentiel des recettes des administrations publiques provient de la fiscalité indirecte (notamment de la TVA qui est à 25 %), et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Si le taux marginal de celui-ci a été baissé – il était de 70 % en 1990, avant la réforme –, il demeure à un niveau élevé puisqu’il dépasse les 55 %. Cependant, l’introduction du crédit d’impôt pour l’emploi en 2007 a permis de faire reculer la pression fiscale pesant sur les personnes, à l’exception de celles qui ont les plus hauts revenus.

Si les cotisations sociales sont modérées, notamment parce que le régime de retraite repose fortement sur la capitalisation, le travail demeure tout de même relativement taxé compte tenu de l’existence d’une taxe généralisée sur les salaires. Créée pour financer le coût de l’adhésion de la Suède à l’Union européenne, cette taxe, qui n’offre aucune contrepartie (pas de prestations), n’a fait qu’augmenter au fil du temps, passant de 1,5 % à l’origine à 11,62 % en 2023 ! Ses recettes sont importantes : 5,2 % du PIB suédois en 2021. Cette forte taxation du travail explique en grande partie la persistance d’un chômage élevé en Suède (7,5 % en 2022).

 

Des leçons pour la France ?

L’exemple suédois devrait inspirer les dirigeants français, ou ceux qui aspirent à l’être.

Nous l’avons vu, la baisse des impôts sur les entreprises et sur le capital a été grandement bénéfique à l’économie suédoise. Il semble donc que la France n’ait pas d’autres choix que de continuer à baisser les impôts de production et les impôts sur le capital (flat tax sur les revenus immobiliers) si elle veut rejoindre le club des pays les plus économiquement performants et attirer les investisseurs.

Rappelons qu’en France la taxation du capital est bien plus élevée que chez nos voisins. Ainsi que le rapporte une note de Fipeco :

« La Commission européenne publie néanmoins une estimation du taux implicite de taxation du capital dans les pays de l’Union en s’appuyant sur la comptabilité nationale. Le taux implicite de taxation du capital est le plus élevé en France en 2020 (60 %), très loin devant ceux de l’Allemagne (31%), de l’Italie (32 %) et de la Belgique (38 %). »

En revanche, la forte taxation du travail est génératrice d’un chômage structurel en Suède.

Par conséquent, pour la dépasser, il faudrait que nous baissions les cotisations sociales et que nous adoptions une flat tax sur les revenus du travail. Le royaume scandinave a bien compris que diminuer les taux d’imposition et élargir l’assiette procuraient davantage de recettes fiscales. Mais il n’a pas voulu appliquer cette règle à l’impôt sur le revenu qui reste fortement progressif. En prenant le contrepied de cette politique, nous pourrions surperformer la Suède.

Voilà un challenge stimulant pour nos politiques ! Encore faut-il qu’ils n’oublient pas l’essentiel : réduire vraiment les dépenses publiques.


Sur le web.

La Suède a une longue histoire de pionnier du capitalisme

Une enquête internationale menée dans 34 pays par l’institut de sondage Ipsos Mori, pour mon livre In Defense of Capitalism sur les perceptions populaires de l’économie de marché et du capitalisme, a révélé que la Suède faisait partie du groupe de pays où le soutien à l’économie de marché est le plus fort.

 

On a présenté aux Suédois six affirmations sur une « bonne économie » : trois qui soutenaient une forte influence de l’État, et trois qui soutenaient une économie de marché libre.

Une analyse des réponses aux affirmations en faveur de l’État et du marché révèle que celles en faveur d’un renforcement du rôle du gouvernement recueillent 21 % d’approbation, contre 26 % pour celles en faveur d’une réduction du rôle du gouvernement. En divisant la moyenne des déclarations positives par la moyenne des déclarations négatives, on obtient un coefficient de 1,21. Un coefficient supérieur à 1,0 signifie que les attitudes pro-liberté économique dominent, un coefficient inférieur à 1,0 signifie que les opinions anti-liberté économique dominent.

Dans seulement six des 34 pays où l’enquête a été menée, le soutien à l’économie de marché était encore plus important qu’en Suède. Le soutien a quelque peu diminué lorsque le mot « capitalisme » a été utilisé, mais même dans ce cas, le soutien au capitalisme était significativement plus élevé en Suède que dans tous les autres pays européens, à l’exception des anciens pays socialistes que sont la Pologne et la République tchèque. Dans notre enquête, seuls neuf pays affichent des tendances davantage pro-capitalistes que la Suède, contre 24 pays où les attitudes à l’égard du capitalisme sont négatives. Les attitudes les plus positives à l’égard du capitalisme sont celles des Polonais, des Américains et des Sud-Coréens.

Aujourd’hui, de nombreuses personnes associent – à tort – la Suède au terme « socialisme démocratique ». Mais la période socialiste en Suède n’a pas duré très longtemps, environ de 1970 à 1990. La période précédente, de 1870 à 1970, était caractérisée par la décentralisation et un gouvernement limité, et pendant ces années, le système économique de la Suède était l’un des moins réglementés d’Europe, comme l’a montré le célèbre économiste suédois Assar Lindbeck.

 

La Suède pionnière

Le livre d’Adam Smith, La richesse des nations, publié en 1776, est devenu célèbre dans le monde entier. Mais onze ans plus tôt (1765), l’économiste finno-suédois Anders Chydenius avait publié une brochure, Den nationella vinsten (The National Gain), qui présentait des idées très similaires à celles contenues dans le livre de Smith. Le livre suédois est très mince (36 pages), et n’est pas comparable à l’œuvre monumentale de Smith, mais les thèses centrales sont identiques.

Chydenius explique que les hommes politiques n’ont pas les connaissances nécessaires pour reconnaître les entreprises ayant les meilleures chances de réussite. Selon lui, lorsque les décisions gouvernementales favorisent une entreprise particulière, elles attirent des personnes qui, autrement, s’engageraient dans des activités plus productives ailleurs. Il souligne que les régions de Suède aux politiques économiques davantage axées sur l’économie de marché étaient également plus prospères à l’époque. Comme Smith, Anders Chydenius prône le libre-échange, et s’oppose à une réglementation gouvernementale excessive.

Dans un récent article intitulé « L’évolution du modèle de marché suédois », les économistes Nima Sanandaji, Victor Ström, Mouna Esmaeilzadeh et Saeid Esmaeilzadeh montrent que « la Suède a été historiquement pionnière dans de nombreux aspects d’une économie de marché moderne ».

Un exemple : la Suède a accueilli la première entreprise publique au monde, qui a financé la mine de cuivre de Falun, laquelle a fourni les deux tiers de la production mondiale de cuivre au XVIIe siècle. Cette mine est à l’origine de la première entreprise publique au monde. La première action connue de la mine de Falun a été attribuée en 1288. Les sociétés par actions sont la pierre angulaire de l’économie de marché capitaliste moderne, « et il est pertinent, dans le cadre de l’évolution du modèle de marché suédois, de souligner que la plus ancienne société par actions connue au monde a ses racines dans le pays », expliquent les quatre auteurs.

La première banque à émettre des billets de crédit, et la première banque centrale ont également été créées en Suède. Il s’agit là encore d’un exemple de la manière dont le modèle de marché suédois a influencé le développement de l’économie mondiale. La Suède a également été le premier pays à permettre aux femmes d’exercer une profession et de posséder une entreprise.

 

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Après les aberrations socialistes des années 1970 et 1980, la Suède a repris le chemin du capitalisme.

Dans le dernier indice de liberté économique de la Heritage Foundation, la Suède figure parmi les dix économies les plus orientées vers le marché dans le monde.

En 10e position dans l’indice 2023, la Suède devance largement les États-Unis (25e). Ce qui est particulièrement remarquable, c’est l’augmentation du score de la Suède. Elle a gagné 16 points au total au cours des 28 dernières années, passant de 61,4 points en 1995 à 77,5 points en 2023.

Seule une poignée de pays, dont le Viêt Nam et la Pologne, ont connu une augmentation un peu plus importante de la liberté économique. En comparaison, les États-Unis ont perdu six points au cours de la même période et, avec un score de 70,6 points, ils sont désormais loin derrière la Suède.

 

Rainer Zitelmann est l’auteur du livre In Defense of Capitalism

 

Scandinavie : la liberté d’expression à l’épreuve de la pression diplomatique

« L’honneur est comme l’œil : on ne joue pas avec lui. »

Les Scandinaves seraient-ils en passe de mettre à mal ce proverbe norvégien ? Car en matière d’honneur, les pays d’Europe du Nord se trouvent aujourd’hui à un carrefour crucial.

Face à une série de manifestations anti-coraniques, la Suède et le Danemark sont depuis la semaine dernière en première ligne d’un conflit diplomatique avec l’Organisation de la coopération islamique (OCI), entité intergouvernementale regroupant 57 États musulmans à travers le monde. Seule organisation de ce type à être ouvertement confessionnelle, l’OCI a décidé d’attaquer diplomatiquement les deux États scandinaves, accusés de ne pas sanctionner les autodafés du livre saint de l’Islam qui se sont multipliés depuis le début de l’été.

Un face-à-face complexe opposant en particulier la Suède et le Danemark à l’Irak, où les minorités religieuses ont infiniment moins de droits qu’en Europe.

Une hypocrisie voire une duplicité sur fond de liberté d’expression et d’ingérence internationale.

 

Une série d’autodafés

L’épicentre de ce conflit se situe dans la capitale suédoise.

Le 28 juin, premier jour de l’Aïd-el-Kebir, un réfugié irakien incendie des pages du Coran devant une mosquée de Stockholm. Trois semaines plus tard, il réitère son acte en piétinant et déchirant un nouvel exemplaire du livre saint de l’Islam devant l’ambassade d’Irak, toujours dans la capitale suédoise.

Le 31 juillet, cette fois accompagné d’un acolyte, il piétine et met feu à un troisième exemplaire lors d’une manifestation appelant à l’interdiction de ce même Coran devant le Parlement suédois.

Parallèlement, fin juillet, de l’autre côté de la mer Baltique, le parti d’extrême droite Danske Patrioter a posté la vidéo d’un homme brûlant à son tour un Coran et piétinant un drapeau irakien, alors que des manifestations similaires se déroulent dans le pays.

 

Des actes « criminels » ?

Rapidement, les autorités irakiennes ont appelé à adopter « une position plus ferme et à mettre un terme à ces pratiques criminelles », alors que le lundi 31 juillet, les représentants des 57 États membres de l’OCI se sont réunis à Djedda, en Arabie saoudite, pour constater l’absence de réaction des Scandinaves, allant jusqu’à appeler, par la voix du secrétaire de l’organisation, le Tchadien Hissein Brahim Taha, l’Union européenne à prendre des mesures « pour que cet acte criminel ne se reproduise plus sous le prétexte de la liberté d’expression ». L’usage, par deux fois ici, du terme « criminel », relève d’une douce ironie alors qu’il est utilisé par des pays dont une bonne partie réprime, elle, de façon concrète et officielle, certaines minorités qui en Europe n’ont pas à subir les mêmes traitements.

Dans la foulée, l’OCI a également appelé les Nations unies à nommer un envoyé spécial contre l’islamophobie.

Cette ingérence de l’OCI dans les affaires internationales n’est pas une première, puisqu’elle avait déjà imposé, avec succès, à l’ONU d’expulser des associations LGBT d’une conférence sur le VIH en 2016.

 

Un conflit irako-irakien

Les actes au cœur de ce conflit diplomatique ont une nature particulière.

En effet, les auteurs de ces profanations, Salwan Momika et Salwan Najem, sont tous deux des réfugiés irakiens. Le premier, 37 ans, est arrivé en Suède il y a cinq ans avant d’obtenir le statut de réfugié en 2021. Il se définit comme un activiste athée. Responsable d’une milice chrétienne proche de l’Iran, il se serait rapproché depuis plusieurs années des Démocrates de Suède, principal parti d’extrême droite local.

Le second, arrivé au pays il y a 25 ans, a obtenu la nationalité suédoise dès 2005, et ne semble pas avoir d’antécédents connus.

Les appels à criminaliser les incendies de livres saints masquent en partie l’importation d’un conflit purement irakien sur le territoire suédois.

 

L’hypocrisie irakienne

Les autorités irakiennes se montrent depuis plusieurs jours particulièrement virulentes à l’égard de ce qu’elles considèrent comme une atteinte faite aux Suédois de confession musulmane.

Rappelons que ces derniers sont, fort heureusement, mieux lotis que certaines minorités religieuses vivant au pays des deux fleuves, où les minorités israélites sont toujours, à l’heure où nous écrivons ces lignes, interdites de carrières militaires et de fonctionnariat. Des persécutions sont également attestées à l’égard des yézidis, des chrétiens, et même des musulmans sunnites.

Il vaut donc mieux être musulman en Suède que juif en Irak.

De façon plus générale, l’état des droits des minorités dans les pays membres de l’OCI appellent à davantage de retenue sur la question, tant les accusations irakiennes relèvent d’une profonde indécence.

 

La liberté en danger

En effet, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Tobias Billström, la Suède a répondu par l’explication du droit de manifester tel qu’appliqué en Europe.

Ceci étant fait, et plutôt que d’affirmer avec force la liberté de manifestation et de conscience, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a évoqué une menace pour la sécurité du pays. Le gouvernement danois a rapidement suivi en indiquant qu’il examinait les moyens de limiter les actes de profanations.

Outre le fait que les autorités de ces pays cèdent à des puissances étrangères au nom de leur sécurité, ce qui est la définition même du terrorisme diplomatique, cette situation nous rappelle les mots écrits par Benjamin Franklin dans une lettre au gouverneur de Pennsylvanie en 1755 :

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ».

 

Un enjeu de civilisation

Placer ce conflit sur le plan religieux revient à faire une autre erreur d’analyse.

Si l’OCI raisonne par unité religieuse essentialisante, l’Occident fonctionne par nations comme espaces civiques où la législation ne change pas en fonction de la religion des individus.

En outre, on en vient ici à embrasser une forme de collectivisme en protégeant des communautés et des idées au détriment de la liberté individuelle. Une contradiction totale avec notre civilisation dont le philosophe Philippe Nemo a brillamment rappelé les fondements dans son ouvrage sorti en 2004.

Revenir sur ces notions par la bigoterie, qu’elle soit religieuse ici ou woke ailleurs, serait une profonde régression civilisationnelle à laquelle les démocraties ont le devoir de s’opposer le plus fermement possible, que soit par le biais de l’Union européenne, ou tout simplement du Conseil nordique, organisation internationale de coopération entre le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Islande et la Finlande fondée en 1952. Les deux organisations, qui se targuent d’incarner les valeurs européennes, ont tout intérêt à répondre fermement aux attaques diplomatiques en contre-attaquant, par exemple, sur la différence dans le traitement des minorités des deux côtés du conflit. Il en va de la crédibilité internationale d’une Europe scrutée par les États-Unis, la Chine et la Russie.

Reste à savoir si les Suédois et les Danois se souviendront suffisamment tôt du proverbe de leurs amis norvégiens et ne joueront pas trop avec leur honneur.

La Suède est aujourd’hui beaucoup plus capitaliste que les États-Unis

Beaucoup de gens pensent que la Suède est un pays social démocrate. Mais c’est une grave erreur.

Dans une enquête sur les perceptions populaires de l’économie de marché et du capitalisme, que j’ai commandée à Ipsos MORI pour mon livre In Defence of Capitalism, la Suède est l’un des pays où les attitudes pro-marché sont les plus prononcées. Le soutien à l’économie de marché était plus fort dans seulement six des 34 pays étudiés ! L’approbation diminue pour les questions utilisant explicitement le terme de capitalisme, mais même dans ce cas, seulement neuf pays ont une attitude plus positive envers le capitalisme que la Suède ; et 24 pays dans lesquels les attitudes sont plus négatives.

Une autre enquête, également réalisée par Ipsos MORI, a révélé que l’envie sociale à l’égard des riches est nettement plus faible en Suède qu’en Allemagne et en France, et qu’elle se situe au même niveau (comparativement faible) qu’aux États-Unis.

 

Si la Suède a été un pays socialiste, c’était il y a plusieurs décennies.

Mais tout comme les gens ont du mal à se débarrasser d’une image établie longtemps après qu’elle a changé, il en va de même pour les nations. Nous sommes généralement très lents à modifier l’image que nous nous en faisons.

Dans le dernier indice de liberté économique de la Heritage Foundation, la Suède figure parmi les dix économies les plus orientées vers le marché.

En dixième position dans l’indice 2023, la Suède devance largement les États-Unis (25e). Ce qui est particulièrement remarquable, c’est la progression du score de la Suède. Elle a gagné 16 points au total au cours des 28 dernières années, passant de 61,4 points en 1995, à 77,5 points en 2023. Seule une poignée de pays, dont le Viêt Nam et la Pologne, ont connu une augmentation un peu plus importante de la liberté économique. En comparaison, les États-Unis ont perdu six points au cours de la même période et, avec un score de 70,6 points, ils sont désormais loin derrière la Suède.

 

Néanmoins, si vous cherchez des caractéristiques du socialisme en Suède, vous les trouverez.

Les dépenses publiques suédoises restent élevées, à 49,6 % du PIB pour les années 2020 à 2022. Et bien que la charge fiscale en Suède soit loin d’être ce qu’elle était autrefois, le taux d’imposition maximal pour les particuliers reste élevé, à 55 %, et le taux d’imposition maximal pour les entreprises est de 20,6 %. Par ailleurs, beaucoup ignorent que, contrairement à de nombreux autres pays, la Suède n’a plus d’impôts sur les successions, les donations ou la fortune, qui ont tous été abolis.

Il reste donc des vestiges du socialisme en Suède aujourd’hui, même si les caractéristiques capitalistes ont fini par dominer. L’image socialiste de la Suède et des autres pays scandinaves remonte aux années 1970 et 1980. En 1960 encore, pour 100 Suédois qui gagnaient l’essentiel de leur revenu dans le secteur privé, 38 recevaient leur argent de l’État. Trente ans plus tard, en 1990, ce nombre était passé à 151. Au cours de la même période, le nombre de personnes travaillant dans le secteur privé est passé de 3 millions à 2,6 millions, tandis que le nombre de personnes recevant l’essentiel de leur revenu de l’État est passé de 1,1 million à 3,9 millions.

Ces politiques socialistes radicales ont aliéné même ceux qui étaient favorables au projet du parti social-démocrate suédois. Astrid Lindgren, l’auteur mondialement connu d’une série de classiques pour enfants, dont la série Pippi Longstocking, n’en est qu’un exemple. Dans les années 1930, elle est devenue partisane des sociaux-démocrates. Mais Lindgren est également touchée par les taux d’imposition élevés et exprime son indignation en publiant un « conte de fées fiscal » satirique dans un grand quotidien suédois, dans lequel elle calcule que ses revenus de 1976 ont été soumis à un taux d’imposition marginal de 102 % !

L’opposition aux idées socialistes a pris de plus en plus d’ampleur.

Dans les années 1990, un contre-mouvement global s’est développé. Sans remettre fondamentalement en cause le modèle suédois d’impôts élevés et de prestations sociales étendues, il a néanmoins éliminé bon nombre de ses excès. Une grande réforme fiscale en 1990/1991 a réduit les impôts dans tous les domaines et a ensuite aboli les impôts sur les successions, les donations et la fortune. Depuis, le nombre de milliardaires en Suède a fortement augmenté.

Dans son livre It’s Okay To Be Angry About Capitalism, Bernie Sanders, qui a cité à tort la Suède comme modèle de son socialisme, affirme qu’il ne devrait pas y avoir un seul milliardaire aux États-Unis. Il ne sait probablement pas que le nombre de milliardaires en Suède aujourd’hui – par rapport à la taille de la population – est 60 % plus élevé qu’aux États-Unis.

Rainer Zitelmann est l’auteur du livre In Defence of Capitalism

La Suède : un secret de la surperformance de Stockholm

Par : h16

un article de Henry Bonner

Le graphique ci-dessous vous montre la comparaison du marché-actions de Stockholm avec la Bourse de Paris, le CAC 40, depuis janvier 2010. Vous verrez que la Bourse de Suède en ressort au-dessus du marché parisien, en dépit de l’absence des maisons de mode et les fortunes comme les Arnault.

Bien sûr, Stockholm ne surperforme pas Paris sur toutes les périodes de temps dans l’Histoire. Au cours des dernières années, les places boursières françaises et suédoises font environ la même performance. Sur une plus longue durée, vous pouvez voir une surperformance des sociétés suédoises, avec 682 % de retours depuis 1995, contre 318 % pour le CAC 40 (ce qui dépasse les effets de change).

La Suède représente toujours une cible possible pour la recherche d’opportunités en Bourse. En effet, le pays contient une concentration de sociétés qui suivent un modèle spécifique, capable de générer des ventes et des bénéfices en croissance exponentielle.

Ainsi, sur le marché suédois, vous trouverez diverses entreprises avec un courbe de revenus en “exponentielle”. Ces sociétés suivent le modèle de Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett : elles rachètent des sociétés plus petites, qui génèrent des excédents de trésorerie ; ensuite, elles investissent les revenus des acquisitions pour racheter davantage de sociétés, les ajoutant au portefeuille d’activités.

L’une des plus anciennes en Suède est la société Lagercrantz. Ses activités remontent à 1906, lorsque deux ingénieurs ont démarré dans l’importation de composants avancés pour l’industrie. Dans les années 80, suivant une introduction en Bourse, la société a mis en place une stratégie d’acquisitions à travers l’Europe, en particulier le Nord du continent ; ensuite, au début des années 2000, la société a fait une scission des activités, créant du même coup un autre groupe coté, avec le même modèle, Addtech.

Depuis la scission, Lagercrantz continue à racheter des petites sociétés et à les intégrer à son portefeuille. Il compte à ce jour plus de 80 groupes distincts, et poursuit toujours des acquisitions. La stratégie porte ses fruits, avec une croissance en exponentielle du titre dans la Bourse depuis deux décennies : depuis septembre 2001, son action prend 4676 %.

Le succès de Lagercrantz ne tient pas juste des capacités de ses gérants. En effet, son ex-subsidiaire, Addtech, affiche le même type de parcours depuis la scission : sa croissance est de 6927 % sur la même période.

En somme, le succès de ces sociétés ne dépend pas juste d’un bon gérant, ni d’une bonne opération, il provient du modèle des acquisitions en série. Du moment que les nouvelles acquisitions créent plus d’excédent de trésorerie, la société dispose de davantage de moyens, et peut mettre encore plus de groupes en portefeuille.

Tout comme avec des marques sous contrôle de LVMH, les acquisitions gardent en général une indépendance dans le groupe. Elles font partie d’un ensemble de sociétés, avec les mêmes actionnaires, mais les équipes travaillent en parallèle, et prennent des décisions de manière indépendante. Par ailleurs, la totalité de la croissance provient des revenus sur les opérations : ni Addtech, ni Lagercrantz n’ont eu recours à des levées de fonds via l’émission de titres dans le passé.

Le succès du modèle de l’acquisition en série explique donc peut-être la surperformance de la Suède en Europe.

Cependant, rien ne garantit plus de succès de ce genre. La performance peut bien souffrir à l’avenir. Néanmoins, si vous recherchez les actions à croissance en Europe, sans prendre de risques sur un zombie qui tourne à pertes, ces types de société peuvent vous intéresser : pour plus d’informations sur les acquéreurs en série et des idées de placement, rejoignez-nous dans notre lettre gratuite sur l’investissement en cliquant ici.

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Le Conseil de sécurité manque à son devoir à l'égard du monde sur le dossier Nord Stream -- Alfred de ZAYAS

Après l'enquête approfondie, cohérente et crédible menée par Seymour Hersh [1] sur le sabotage de Nord Stream, tout tribunal respectueux de l'État de droit ouvrirait une enquête sur l'attentat terroriste à la bombe. En effet, aux États-Unis, tout grand jury estimerait que les preuves déjà dans le domaine public suffisent à inculper le suspect du crime et à ouvrir une procédure pénale formelle, a fortiori en l'absence de toute preuve crédible du contraire.
Les enquêtes menées par Seymour Hersh constituent (...)

Nos lecteurs proposent / , ,

LA SUÈDE VA ENVOYER DE L’ARTILLERIE LOURDE À L’UKRAINE

Au moment où la Suède, aux côtés de la Finlande, cherche à rejoindre l’OTAN – un processus qui a été bloqué en raison des objections turques – le gouvernement suédois a annoncé qu’il prévoyait de livrer « environ » 10 chars Leopard 2 et des systèmes anti-aériens à l’Ukraine.

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Une autre stratégie était possible

Par : h16

Chaque jour qui passe, un pays se détache nettement des autres et montre qu’une autre stratégie était possible, autre que celle employée par des douzaines d’autres, ballotés de mesures liberticides en mesures liberticides plus ou moins fortes : la Suède, faisant confiance à son propre peuple, a conservé ses libertés et son bon sens et n’a jamais supporté les centaines de milliers de morts qu’on lui garantissait pourtant.

Non seulement, elle était possible mais au contraire de tout le bric-à-brac de politiques délétères qui a été tenté, notamment en France, cette stratégie a fait moins de morts et non davantage, n’en déplaise aux scientistes englués dans leurs foutus modèles mal boutiqués, incapables de prévoir correctement ce qui devait se passer. Car oui, de la même façon que ces modèles mathématiques complexes se sont constamment plantés dans les grandes largeurs pour le climat, ils se sont aussi constamment plantés dans les grandes largeurs dans les résultats épidémiologiques qui ont été médiatisés partout.

Ainsi, alors qu’on a fait cauchemarder la possibilité de 400.000 morts en France qui n’ont jamais eu lieu, on a utilisé ces modèles, ces prédictions de boutiquiers de la peur pour faire croire que toute autre stratégie que la plus liberticide serait bien plus létale.

C’était du flan.

En réalité, en jouant la partition qu’elle a joué, la France a clairement aggravé la situation et n’a pas pu sauver plus de monde que si les politiciens avaient choisi de ne rien faire.

Ainsi, choisir de tout miser sur l’hôpital a clairement tué des patients, tant on a réellement empêché les cliniques et centres privés de jouer leur plein rôle. Laisser faire n’aurait pas pu empirer la situation.

Ainsi, intimider les médecins traitants, en leur interdisant de diverses façons et par diverses pressions de traiter leurs patients le plus tôt possible, de les accompagner, n’a pu aller que dans le mauvais sens. Ainsi, leur dire « rentrez chez vous et prenez du Doliprane, n’appelez les secours que lorsque vous peinez à respirer » ne pouvait aller que dans le mauvais sens.

Ainsi, la performance lamentable de l’hôpital public en termes d’infections nosocomiales, problème profond déjà décrié depuis de nombreuses années et jamais correctement traité, ne pouvait aller que dans le mauvais sens. Du reste, les infections contractées à l’hôpital sont probablement une grande part du total des victimes ; il suffira de comparer avec des pays asiatiques (Singapour vient à l’esprit) pour mesurer le problème, et comprendre que l’hôpital public français constitue un danger de ce point de vue.

Ainsi, le choix de l’intubation précoce, voire abusive et d’ailleurs dénoncée par l’IHU de Marseille (dont l’expertise a été très vite remise en question, à tort comme l’a montré un précédent article) n’a pu aller que dans le mauvais sens.

Ainsi, les infections en EHPAD et le manque de ségrégation des Covids en EHPAD n’a pu aller que dans le mauvais sens. Le choix (quasi officiel) de distribuer du Rivotril n’a pu aller que dans le mauvais sens.

Ainsi, les confinements ont entraîné directement et indirectement de nouveaux décès qui n’ont pu aller que dans le mauvais sens : ici, l’intervention des pouvoirs publics, pour imposer des mesures qui n’avaient jamais été prises à de telles échelles, a été déterminante et a directement provoqué la mort de centaines, de milliers de personnes.

Ainsi, le message actuel, qu’on rabâche sans arrêt sur tous les canaux de médiatisation, qui veut que « la seule solution, c’est la vaccination » consiste à nier le rôle des médecins traitants qui ne deviennent plus qu’exécutants, consiste à nier les cas particuliers où cette vaccination est tout simplement impossible, consiste à saborder tout effort de traiter les patients, consiste à oblitérer toute responsabilité du patient dans l’entretien de sa propre santé, et tout ceci ne peut aller que dans le mauvais sens.

Ainsi, masquer les enfants et leur faire subir les confinements, les désorganisations et une véritable « déséducation », sans que la maladie constitue le moindre danger pour eux, ne peut aller que dans le mauvais sens, et notamment en terme de suicides. On arguera (trop facilement) qu’il ne s’agit que de « quelques centaines ». Pour rappel, moins de 10 enfants de moins de 10 ans sont morts du Covid en France depuis mars 2020.

Ainsi, injecter des adolescents alors que le profil risque/avantages est négatif pour eux ne peut aller que dans le mauvais sens.

Ainsi, refuser complètement pendant toute cette période de pandémie toute information détaillée, complète et opérationnelle sur l’amélioration pratique du syndrome métabolique dont le lien avec les cas graves de Covid ne fait plus aucun doute, ne peut aller que dans le mauvais sens. L’extension de l’usage du Nutri-score, bidule idiot aux effets de bords délétères, ne peut aller que dans le mauvais sens.

Ainsi et surtout, toute cette « psy-op » afin de créer une peur exagérée dans la population ne peut aller que dans le mauvais sens, en convaincant les individus qu’ils fautent en assumant leurs propres responsabilités, en gérant eux-mêmes leur santé. Et non, obéir aux ordres, surtout lorsqu’ils sont de plus en plus absurdes, n’est certainement pas prendre ses responsabilités…

Non, vraiment, il est faux, honteux et manipulateur de dire, écrire et laisser croire que conserver nos libertés essentielles aurait provoqué dix fois plus de décès sur le territoire. Tout montre que les décisions liberticides ont provoqué des morts inutiles, par centaines, par milliers, dont nos gouvernants et ceux qui les ont servilement suivis auront, un jour, à rendre compte.

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« Nous sommes le peuple ! » (éditorial paru dans l’édition du 19/12/2018)

Par : pierre

Londres, Berlin, Rome, Madrid, Bruxelles, Stockholm. Et Paris. Si un européiste s’était éclipsé de l’UE il y a quelques années et ré-atterrissait aujourd’hui, il serait atterré, éberlué, anéanti. Où qu’il porte le regard, il ne découvrirait que ruines et cataclysmes. A commencer par ce fait de portée littéralement historique : pour la première fois, un pays va quitter l’Union européenne après en avoir démocratiquement décidé. Certes, les soubresauts ne sont pas terminés. Mais, d’une manière ou d’une autre, fût-ce à une échéance un peu plus éloignée qu’espéré par certains, le Royaume-Uni va reprendre le contrôle de ses lois, de ses deniers, de ses frontières.

L’Allemagne connaît une instabilité politique durable. A Rome, le cauchemar de la Commission européenne s’est réalisé. La Belgique vient de plonger dans une crise gouvernementale. La Suède n’a toujours pas de gouvernement.

L’Allemagne est, quant à elle, plongée depuis les élections de septembre 2017 dans une instabilité politique durable. Elections régionales calamiteuses, coalition chancelante et démission forcée de la patronne des chrétiens-démocrates : nul ne se risque à pronostiquer la fin de ce chaos qui paralyse Berlin sur la scène européenne.

A Rome, le cauchemar de la Commission européenne s’est réalisé : la coalition baroque des « populistes » et de l’« extrême droite » est au pouvoir et ne s’estime pas tenue par les règles sacrées de l’euro. Certes, des signes de compromis sont envoyés vers Bruxelles. Mais le fait est là : l’un des pays réputés les plus euro-enthousiastes durant des décennies a tourné casaque.

L’Espagne était il y a quelques mois encore décrite comme l’un des derniers pays immunisé contre ladite extrême droite. Or le parti Vox, jusqu’à présent marginal, vient d’entrer de manière fracassante dans le parlement régional d’Andalousie, et nourrit des espoirs réalistes de s’allier avec le Parti populaire (conservateur) en vue d’être associé au pouvoir à Madrid, peut-être dès 2019. La Belgique vient de plonger dans une crise gouvernementale. La Suède n’a toujours pas de gouvernement, près de quatre mois après les élections.

Et si notre néo-huron tentait de se consoler en se tournant vers l’Est, le spectacle achèverait de le désespérer. La Pologne et plus encore la Hongrie sont en conflit avec l’Union qui a entamé contre elles des procédures pour « grave atteinte à l’Etat de droit ». Quant à la Roumanie, elle est en passe de rejoindre le camp des moutons noirs « illibéraux », mais là avec un gouvernement social-démocrate. Comble de malheur : Bucarest prend au 1er janvier la présidence semestrielle du Conseil de l’UE.

Champ de ruines et de mines

Dans ce qui représente pour les fans de l’Europe un champ de ruines et de mines, on ne saurait oublier la France. On peut même penser que le mouvement des Gilets jaunes constitue, parmi les Vingt-huit et hors Brexit, la crise la plus ample, la plus profonde, et la plus dangereuse pour l’intégration européenne.

Parti d’un rejet ô combien légitime d’une taxe supplémentaire sur le carburant visant officiellement à imposer la « sobriété » énergétique « pour éviter la fin du monde », cette mobilisation allie dans une même dynamique l’irruption de la question sociale, à travers la révélation que la pauvreté et le mal-vivre ne sont pas le lot des seuls « exclus », mais bien de millions de ménages qui forment le monde du travail ; et la prégnance de la question nationale, comme en témoigne l’omniprésence du drapeau tricolore et de la Marseillaise. Deux mots sont revenus comme un leitmotive : pouvoir d’achat pour vivre décemment ; et souveraineté populaire, pour décider ensemble. Une auto-politisation accélérée résumée en une formule : « nous sommes le peuple ». Explosif et ravageur pour un président de la République symbolisant la richesse éhontée et l’arrogance assumée.

« Notre seule bataille, c’est pour la France » : la proclamation d’Emmanuel Macron relève de l’escroquerie, mais révèle la force d’un mouvement qui l’a contraint à passer ce soir-là l’Europe par pertes et profits

Ce dernier n’est pas seulement démonétisé dans l’Hexagone. Il a largement perdu son crédit au sein des élites de l’UE, qui, il y encore un an, voyaient en lui le jeune et brillant sauveur de l’Europe. La presse allemande, en particulier, ne lui pardonne pas d’être tombé de son piédestal jupitérien. C’en est fini des espoirs de réformes « audacieuses » et des ambitions européennes déclamées dans le discours de la Sorbonne.

Concluant son intervention solennelle du 10 décembre, le maître de l’Elysée a usé notamment de deux formules : « mon seul souci, c’est vous » ; « notre seule bataille, c’est pour la France ». La première est un aveu involontairement humoristique ; la seconde relève évidemment de l’escroquerie, mais révèle la force d’un mouvement qui a contraint le chantre de la « souveraineté européenne » à passer ce soir-là l’Europe par pertes et profits.

Rien ne sera plus jamais comme avant.

Pierre Lévy

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