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Hack : construire un clavier unicode monotouche mécanique

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Avec dix huit interrupteurs et une touche entrée, ce clavier unicode vous demande un tout petit travail de mémorisation et juste un petit peu de temps pour pouvoir pianoter votre lettre au petit papa Noël.

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Le concept est simple, en levant ou abaissant les interrupteurs en position ouverte ou fermée, vous créez votre code de mémoire en actionnant les interrupteurs de manière à appeller une lettre puis vous appuyez sur entrée. Votre système la fait tout simplement apparaitre à l’écran. Plus qu’à remettre les dix huit interrupteurs en position pour la lettre suivante et ainsi de suite. 

Grâce à cette méthode révolutionnaire, votre clavier unicode est compatible avec toutes les langues du monde et peut aussi bien écrire en idéogrammes qu’en alphabet cyrillique ou même en Arabe ou Farsi. Il est même possible d’appeler un emoji tout à fait simplement. Un exemple est donné par l’auteur :

Pour pianoter « 🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿 », il faut saisir « 0x1F3F4 0xE0067 0xE0062 0xE0065 0xE006E 0xE0067 » et enfin, bien évidemment et comme chacun sait « 0xE007F ».

Vous positionnez donc les interrupteurs pour envoyer « 0x1F3F4 » puis vous pressez entrée. Puis vous remettez en ordre pour envoyer « 0x0062 » puis entrée à nouveau… Et aisni de suite jusqu’au « 0xE007F ». Enfin, votre « 🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿 » apparait à l’écran. Simple et facile !

Le montage est assez simple, un petit programme en Python est monté sur une carte Raspberry Pi Pico pour interpréter les positions des différents interrupteurs à chaque pression. Le choix d’un mécanisme de Swich Kailh box est évidemment là pour accélérer la vitesse de frappe de l’utilisateur mais vous pouvez choisir n’importe quel type de mécanisme si une autre solution à votre préférence en terme de réactivité.

Toutes les infos sont disponibles sur la page Hackaday du diabolique hsgw.

Un clavier avec cadran rotatif au lieu d’un pavé numérique

Hack : construire un clavier unicode monotouche mécanique © MiniMachines.net. 2022.

Une boule de Noël qui permet de jouer à Doom ?

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Doom est et reste un jeu populaire au travers des expérimentations qui y sont liées. Le titre sorti en 1993 est connu pour son optimisation acharnée afin de tourner sur les machines de l’époque mais aussi désormais sur la possibilité de le faire tourner sur de nombreux supports. 

Doom est ainsi apparu sur une vaste catégorie de produits, du frigo au thermostat en passant par des engins obscurs comme des… tests de grossesse. Cette capacité à être intégré sur des plateformes très légères a donné l’idée à Sprite_tm de créer une boule de Noël capable de faire tourner le jeu.

La « boule » en elle-même est imprimée en 3D et elle embarque tous les composants nécessaires pour faire tourner le jeu. Elle reprend la forme d’un PC des années 90 avec un format desktop et un écran cathodique posé par dessus et les lecteurs de disquettes 5.25″ en dessous. On revient de loin tout de même.

L’ensemble du jeu tourne sur une carte ESP32 avec un SoC RISC-V à 160 MHz. Une solution qui permet de faire tourner le jeu mais qui offre également un support Bluetooth pour pouvoir littéralement y jouer alors que l’ensemble sera accroché à une branche.

On retrouve accroché à ce PCB un petit écran LCD dont une petite partie sera exploitée, une minuscule batterie, un port USB pour la recharger, un petit buzzer et un petit interrupteur pour allumer ou éteindre l’ensemble.

L’ensemble des composants est glissé par en dessous, de manière à pouvoir refermer le plastique et ne pas donner d’indice de la présence d’électronique à bord. Le détail des différents composants est publié par l’auteur sur Github et sur son site.

L’assurance que, le soir de Noël, si vos cadeaux sont décevants, vous puissiez jouer à quelque chose…

Une boule de Noël qui permet de jouer à Doom ? © MiniMachines.net. 2022.

Un PC fanless jouant à 100% sur le tirage thermique

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Le tirage thermique c’est ce qui fait qu’au bout de quelques temps une cheminée aspire de l’air par le bas pour le recracher vers le haut. Le foyer de la cheminée chauffant l’air à l’intérieur de celle-ci, il crée un mouvement ascendant. Une ventilation naturelle totalement exploitée dans ce projet.

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L’idée est de construire une colonne, ici imprimée en 3D mais on pourrait imaginer d’autres moyens de construire une solution similaire. Le principal étant d’avoir une circulation d’air en hauteur suffisante pour que la chauffe globale du PC puisse entrainer ce fameux tirage thermique. Le résultat est assez spectaculaire.

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Le dispositif passif de refroidissement employé

Au centre de la colonne, il est donc prévu de positionner la carte mère du PC. Le processeur est coiffé d’un monstrueux système de dissipation passif qui va permettre d’encaisser la chaleur du processeur. Mais, au lieu d’utiliser un ventilateur pour faire circuler de l’air et refroidir les ailettes de ce dispositif, le système utilise l’effet naturel du tirage thermique. Une fois les ailettes réchauffées, l’air commence à s’élever et appelle donc de l’air frais par sa base. L’air frais traverse les ailettes pour les refroidir pendant que l’air chaud est évacué par le haut. Et ainsi de suite.

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Les résultats semblent assez convaincants avec un Athlon 3000G et son TDP de 35 watts. Le processeur est au repos à 19°C soit 8°C de moins qu’avec le même dissipateur passif. La mesure avec ventilateur est bien évidemment meilleure mais elle est source de bruit. Sous un test lourd comme Cinebench R20, la température monte à 36°C, ce qui est tout à fait acceptable pour ce type de processeur qui peut encaisser 95°C avant de se couper pour se protéger. Cela permet d’utiliser une station efficace et inaudible da manière très originale. Bien entendu, cela ne sera pas la machine la plus puissante du marché ni la plus compacte mais la proposition est intéressante et le fonctionnement globalement validé.

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Avec un AMD Ryzen 7 5700G, une puce au TDP bien plus élevé de 65 Watts, le résultat est plus ambigu. Au repos cela ne change pas trop avec un processeur qui grimpe à 22 °C. Mais à l’usage du même test très gourmand en ressources le processeur exploitant le tirage thermique atteint les 78°C avant de se bloquer dessus. Une température qui est identique avec la version totalement passive et qui s’explique par une baisse significative des fréquences du processeur pour se protéger.

Un PC fanless jouant à 100% sur le tirage thermique © MiniMachines.net. 2022.

iKOOLCORE R1 : un MiniPC avec quatre ports Ethernet 2.5 GbE

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7.5 cm de large comme de profondeur, 4.8 cm de hauteur, le iKOOLCORE R1 est un MiniPC aux forts airs de déjà vu. La plateforme est connue et ne cherche pas à renouveler spécialement son format. Ce qui change ici, c’est plutôt les usages qui en sont possibles.

Le iKOOLCORE R1 a beau être très compact, il embarque des fonctions que peu de machines proposent. Sa particularité principale étant d’offrir pas moins de quatre ports Ethernet en 2.5 GbE. De quoi piloter des fonctions réseau avancées. D’autant que le reste de ses fonctionnalités ne passe pas à la trappe pour autant. L’engin conserve une plateforme Jasper Lake performante, un stockage M.2 2242 compatible NVMe PCIe 3.0 et SATA 3.0 et de 8 à 16 Go de mémoire vive LPDDR4.

Ce MiniPC est une assez bonne surprise, son existence est liée à la volonté d’un utilisateur habitant Honk-Kong surnommé Jackeroo. Ce dernier a développé le projet en partenariat avec un fabricant qui s’est simplement appuyé sur la plateforme existante d’une machine commerciale pour développer le projet. L’idée étant d’obtenir un engin très discret mais apte à l’utilisation de systèmes assez puissants pour piloter les quatre ports réseaux simultanément.

Disponible sous Celeron N5105 ou Pentium N6005, le petit PC affiche une sortie vidéo HDMI 2.0, un USB 3.1 Gen1 Type-C, deux USB 3.1 Gen1 Type-A et un lecteur de cartes MicroSDXC. Son alimentation est liée à un port USB Type-C dédié et il ne propose aucune sortie audio type-Jack. Des sacrifices ont donc été faits pour laisser la place aux ports Ethernet pilotés par un système Intel i226-V. L’ensemble est refroidi par une solution assez avancée avec un bloc de dissipation en cuivre et une ventilation active pour maintenir la solution à l’abri de toute surchauffe.

La partie matérielle a été secondée par un effort logiciel puisque l’ensemble a été optimisé pour être piloté par la  distribution Linux ProxMox afin de tirer le meilleur parti de ses possibilités réseau. On pourra utiliser le iKOOLCORE R1 avec tout type de système d’exploitation, de Windows à Linux, mais il semble évident que pour profiter de sa réelle plus-value, il vaut mieux exploiter des systèmes adaptés.

Le ticket d’entrée de cet engin est assez raisonnable, comptez 999 Yuans pour la machine en version Celeron N5105 avec 8 Go de mémoire vive LPDDR4X soudée et sans stockage. Cela revient à un peu moins de 135€ HT. Suffisant pour piloter un système qui saura piloter les quatre ports Ethernet de la machine et proposer de nombreuses utilisation réseau. 

Source : ikoolcore

iKOOLCORE R1 : un MiniPC avec quatre ports Ethernet 2.5 GbE © MiniMachines.net. 2022.

Comment fabriquer la micromachine Lego ?

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En cette fin d’année, le créateur de cette touche Lego « magique » nous montre où il en est et ce qu’il a développé pour construire cet incroyable accessoire.

Car fabriquer ce type de gadget au format Lego n’est pas une mince affaire et on sent à la vue de cette vidéo que le créateur de cet objet a pris un malin plaisir à développer un ensemble complet de techniques et d’outils destinés à améliorer cette production.

Les choses ont en effet pas mal évolué depuis l’idée originale avec un circuit pensé spécifiquement pour cette création particulière. La puce embarquée est désormais un Raspberry Pi RP2040 monté sur un circuit qui joue non seulement son rôle électronique mais également celui d’un châssis pour porter le projet.

Le montage des différents composants est particulièrement bien trouvé avec un assemblage astucieux de différents morceaux de PCB. L’ajout du port USB de connexion et de charge comme du minuscule écran se fait par étapes successives avant soudage.

Un ensemble d’accessoires techniques sert de gabarit ou d’étau pour faciliter l’assemblage et la soudure. Ou pour maintenir l’écran en place pendant qu’il colle au support.

Autre petite nuance par rapport au projet d’origine, l’ajout d’un petit capteur pour changer l’interface affichée à l’écran. On retrouve ensuite la phase de coulage dans la résine pour venir englober les composants sous le format brique traditionnel d’un Lego. Un ensemble d’outils a, là encore, été développé pour proposer une opération la plus efficace et juste possible.

Le résultat est impressionnant puisqu’on pourrait jurer au sortir de ces différentes étapes que la brique a été proposée par le fabricant d’origine.

La plus petite machine du monde est grande comme un LEGO !

 

Comment fabriquer la micromachine Lego ? © MiniMachines.net. 2022.

Nvidia RTX 40 pour portables : plus de performances et moins de consommation

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Avec des tarifs démarrant autour des 1000$,1 les portables sous Nvidia RTX 40 devraient commencer à débarquer aux alentours du mois de février. Au menu, une gamme de machines plus rapides qui seraient également plus autonomes.

L’architecture ADA Lovelace les RTX 40 embarqués dans les machines portables nous annonce l’arrivée de nouvelles technologies d’économies d’énergie Nvidia Max-Q qui seraient jusqu’à trois fois plus efficaces que la génération précédente. Une recette qui, sur le papier, fait drôlement envie puisqu’elle permettrait de combiner rapidité d’exécution mais également longévité de la batterie. L’annonce indique que les puces GeForce RTX 4050, RTX 4060 et RTX 4070 seraient en mesure de proposer des performances comparables ou supérieures à une solution RTX 3080 en exploitant tout juste un tiers de sa consommation d’énergie. Un résultat qui, si il est validé dans des conditions d’usage réelles, donne un intérêt particulièrement intéressant à la gamme.

D’autant que cette recherche d’efficacité ne se fera qu’en cas de besoin et qu’il sera toujours possible de débrider votre performance pour atteindre un niveau plus élevé en mode sédentaire. Les RTX 40 annoncent ainsi des capacités permettant de lancer des jeux récents à 80 images par seconde en 1440P avec une solution RTX 4070. Des performances que l’on retrouve en général plutôt dans des PC de bureau. Il faudra évidemment voir de quel équipement il s’agit et avec quel processeur ce résultat est obtenu. Surveiller également la consommation et la ventilation générée par ce type de performances.

  Nvidia GeForce RTX 4050 Nvidia GeForce RTX 4060 Nvidia GeForce RTX 4070 Nvidia GeForce RTX 4080 Nvidia GeForce RTX 4090
Mémoire vive 6 Go GDDR6 8 Go GDDR6 8 Go GDDR6 12 Go GDDR6 16 Go GDDR6
Puissance en Watts 35 à 115 W 35 à 140 W 35 à 140 W 60 à 175 W 80 à 175 W
Cœurs CUDA 2560 3072 4608 7424 9728
Interface mémoire 96-Bit 128-Bit 128-Bit 192-Bit 256-bit

La gamme est assez étalée en terme de compétences techniques : on passe de 6 à 16 Go de GDDR6 de la RTX4050 à la RTX 4090. La consommation maximum est également très différente en basculant de 115 à 175 watts. Mais c’est le nombre de cœurs CUDA qui reste le plus impressionnant dans son ascension. En passant de de 2560 à 9728 d’un extrême à l’autre de la gamme, il triple largement. Ces cœurs, très utilisés dans les travaux graphiques et les calculs 3D, décideront de l’orientation de chaque machine.

Toutes les puces prennent en charge la VR, la gestion Nvidia Optimus, ainsi que le Whisper Mode 2.0 qui va proposer une ventilation adaptée aux exigences de l’utilisation de la machine en temps réel. La gestion des fonctions DLSS 3.0 pour accélérer le nombre d’images par seconde avec les jeux compatibles grâce à une IA optimisée est évidemment présente dans toute la gamme. 

Ces bonnes performances se traduiront également par une meilleure capacité de traitement des outils de création. Les annonces de la marque sont en effet assez bluffantes sur certains postes. Un rendu de 2.5 heures effectué par une machine mobile « équivalente » sous RTX 3080 avec le logiciel Blender ne prendrait plus que 10 minutes avec le même engin sous RTX 4070… Un gain  de productivité énorme qui rend possible l’exploitation de ce type de machine en mobilité. Personne ne va calculer une scène pendant 2.5 heures chez un client mais il est possible de lancer ce même rendu avant une pause et de revenir voir  le résultat avec un café chaud 10 minutes plus tard. Cela change l’usage complet de ce type de machine pour des créatifs.

L’ensemble de ces éléments permettant de proposer plus de performances avec moins de consommation ont un axiome évident. Il est également possible de construire des portables un peu moins rapides. De se retrouver au niveau d’une puce moins récente, mais en diminuant drastiquement d’autres postes : moins d’énergie, moins de ventilation et un besoin d’espace beaucoup plus faible. De quoi construire des machines plus compactes et notamment des engins en 14 pouces à bordures fines et donc à l’encombrement des 13.3″ classiques. Des ultraportables qui proposeront avec ces puces RTX 40 des performances remarquables dans un encombrement plus acceptable en vraie mobilité. Nvidia annonce que ce type de machines sous RTX 4050, RTX 4060 et RTX 4070 débarqueront dès le mois de février à partir de 999$.

Attention toutefois à modérer les ardeurs de chacun. La RTX 4050 est semble t-il une bonne bonne solution mais largement en deçà des propositions du reste de la gamme. Pour autant, je me doute que quand Nvidia indique un ticket d’entrée de 999$, il s’agit bel et bien d’engins équipés de cette version moins performante de la gamme RTX 40. Il faudra nécessairement dépenser plus plus aller chatouiller les solutions RTX 4060 ou 4070 autrement plus intéressantes.

Les machines gaming plus « traditionnelles » dans leur format, grosse ventilation, gros châssis et grosses LEDs RGB, pourront quant à elles laisser libre cours à une débauche de watts et de performances. Les portables sous RTX 4080 et RTX 4090 apparaitront aux différents catalogues à partir du début février à un tarif de base de 1999$2.

Comme à chaque saut technologique des circuits graphiques, l’arrivée des RTX 40 sur mobile va permettre aux constructeurs de jouer non pas sur le seul objectif de la puissance mais aussi sur celui de l’autonomie. Le nouvel outil concocté par Nvidia est ici parfaitement calibré pour proposer une nouvelle pierre angulaire sur ce segment particulier des machines pour joueurs ou créateurs. Non seulement la possibilité de jouer ou de travailler confortablement sur des logiciels exigeants va arriver sur  des machines de plus en plus mobiles et en particulier un segment 14 pouces qui devrait largement évoluer. Mais il est plus que vraisemblable que les constructeurs s’emparent de cette nouvelle gamme de puces pour proposer des machines « à tout faire » très convaincantes.

Le tableau d’un PC portable sous Intel ou AMD de dernière génération, avec un RTX 40, 16 ou 32 Go de mémoire vive, un stockage NVMe rapide et confortable porté par un châssis de 14 ou 16 pouces compact se dresse de manière assez évidente. Ce ne sera probablement pas toujours l’engin le plus abordable mais il offrira une pérennité intéressante et des possibilités d’exploitation très compètes. On pourra faire avec ce type de machine mobile ce que l’on rêvait de faire avec un PC sédentaire il y a seulement quelques années. Mais on pourra vraisemblablement jongler facilement entre performances et mobilité. Passer d’une session de travail classique en matinée à un calcul de rendu photos ou 3D pour le boulot dans l’après midi et finir la journée en jouant à un jeu 3D sans contraintes. Tout cela en modulant de manière fluide le niveau de puissance demandé au circuit graphique à la volée.

Une promesse appétissante qui, si elle se traduit concrètement dans les faits, pourrait décider finalement assez facilement à ce type d’investissement.

Nvidia RTX 40 pour portables : plus de performances et moins de consommation © MiniMachines.net. 2023.

Zenbook Pro 14 OLED : la magie selon Asus

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Avec le Zenbook Pro 14 OLED UX6404, le constructeur semble être parvenu à créer en laboratoire une sorte de créature mythique. Comme un golem de silicium et de métal capable d’obéir à tous vos ordres. Le recul à avoir dans le temps pour se dire qu’une telle machine n’est pas envisageable techniquement parlant n’est que de quelques années. Et pourtant, pour cette rentrée 2023 Asus nous propose un engin qu’il est difficile de prendre en défaut.

Le nouveau Zenbook Pro 14 OLED UX6404 proposera un processeur pouvant aller jusqu’au Core i9-13900H basé sur 14 coeurs et 20 Threads. Une puce de 13e Gen chez Intel qui développe 24 Mo de mémoire cache et des fréquences allant de 2.6 à 5.4 GHz déjà capable de calculs très rapides. Elle sera mise en œuvre avec un circuit graphique interne de base mais également une solution Nvidia GeForce RTX 4070 avec 8 Go de mémoire GDDR6 dédiée.

Asus met en place un système de refroidissement actif exploitant deux ventilateurs capables de gérer jusqu’à 105 Watts de TDP pilotés par 5 caloducs pour déplacer la chaleur vers les 4 aérations de la machine. L’engin sera livré avec 16 Go de mémoire DDR5 soudés sur le châssis et pourra évoluer vers 32 Go de mémoire vive supplémentaire via un slot SoDIMM libre pour un total final de 48 Go au maximum. Le stockage sera confié à une solution M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 de 2 To. 

Le tout alimentera un écran de 14.5 pouces en 2880 x 1800 pixels. Une formule en 16:10 et 120 Hz avec une luminosité maximale de 550 Nits en HDR et une colorimétrie assurée à 100% de la palette DCI-P3. Cet affichage certifié Pantone sera couvert d’une dalle brillante et capacitive avec un ratio d’occupation de l’espace disponible affichant 90%.

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La connectique présente toute la panoplie de ports classiques et même quelques options devenues trop rares aujourd’hui comme un lecteur de cartes SDXC 4.0. On retrouvera un USB 3.2 Gen 2 Type-A et un autre en Type-C avec prise en charge du DisplayPort de du Power Delivery. Un port Thunderbolt proposera les mêmes fonctions. Une prise HDMI 2.1 native sera également de la partie. Un jack audio combo pour casque et souris sera intégré ainsi qu’un jack secondaire pour une alimentation dédiée de 200 Watts. A noter qu’Asus fait l’effort de livrer un adaptateur USB vers Ethernet Gigabit avec la machine.

La connexion au réseau se fera en Wi-Fi6E et Bluetooth 5. Une Webcam avec reconnaissance facile infrarouge est intégrée et le clavier est bien entendu rétro éclairé. De type Chiclet, il propose une course de touche de 1.4 mm. Le pavé tactile embarque le système de molette tactile Asus DialPad pour piloter diverses applications de manière intuitive. L’écran prend, quant à lui, en charge le stylet actif Asus Pen 2.0 qui gère 4096 niveaux de pression et se recharge en USB Type-C.

La batterie est une 76 Wh qui porte le Zenbook Pro 14 OLED à un poids de 1.65 Kg et des dimensions très compactes pour un 14.5 pouces. 32.18 cm de large, 22.33 cm de profondeur et 1.79 cm d’épaisseur. Difficile de se dire qu’un couple Core i9 et RTX 4070 puissent tenir dans si peu d’espace.

Comment prendre en défaut un tel engin sur le papier ? On pourra lui reprocher son écran brillant et supposer un bruit de ventilation trop important en cas d’exploitation intensive. Mais c’est probablement son tarif qui devrait calmer la majorité des amateurs. Comptez 2999€ dans sa version de base dès le second trimestre.

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Le MSI Prestige 13 Evo bascule vers les Intel Raptor Lake-P

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Moins de 30 cm de large pour 21 cm de profondeur et 16.9 mm d’épaisseur. C’est le gabarit de ce MSI Prestige 13 Evo désormais sous processeurs Raptor Lake-P. Le constructeur proposera des puces allant jusqu’au Core i7-1370P avec un maximum de 32 Go de mémoire vive en LPDDR5-4800 et un stockage SSD NVMe PCIe Gen 4.

Un moteur très convaincant donc pour les modèles les plus performants et une gamme de prix qui devrait débuter à 1200$. On retrouve une recette assez classique de ce nouveau marché avec ces puces aux capacités assez larges pour un TDP de 28 watts. Avec 14 coeurs et 20 Threads, 24 Mo de cache et un bon circuit graphique Intel Xe avec 96 EU, ce Core i7 offrira assez de muscles pour tous types d’usage. On le retrouve épaulé par un maximum de 32 Go de mémoire vive LPDDR5 et un stockage pouvant atteindre 2 To en NVMe PCIe Gen 4. 

L’écran 13.3 pouces affichera un 1920 x 1200 pixels grâce à une dalle IPS en 16:10 mais, pour une fois, sans aucune précision de colorimétrie. MSI annonce une occupation de l’espace par l’écran de « presque 90%. Ce qui explique les 29.9 cm de large du châssis.

Le clavier sera plutôt classique, rétro éclairé sur les touches mais aussi sur leur pourtour avec un touché chiclet et un large pavé tactile. 

La connectique comprend deux ports Thunderbolt 4 situés du même côté gauche du châssis, un USB 3.2 Gen 1 Type-A pour les usages les plus classiques, une sortie vidéo plein format HDMI 2.0, un petit lecteur de cartes MicroSDXC et  un jack audio 3.5 mm combinant casque et micro. A l’intérieur, on retrouvera également un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3. Un port Antivol Kensington Lock est également visible. Au dessus de l’écran, une webcam 1080P est présente avec un premier module de reconnaissance biométrique en infrarouge. Une seconde solution sera intégrée dans le bouton de démarrage avec un lecteur d’empreintes digitales. La webcam pourra être désactivée pour plus de confidentialité. Une paire d’enceintes stéréo 2 x 2 W avec fonction DTS est également intégrée.

Le tout fera tourner un Windows 11 classique ou pro avec une batterie 4 cellules 75 Wh et un chargeur 65 W. Pas mal pour un engin qui restera sous la barre du kilogrammes avec 990 grammes au total grâce à un châssis en alliage magnésium-aluminium. Le MSI Prestige 13 Evo sera distribué en blanc ou gris très foncé et sera certifié Intel EVO. Ce qui devrait lui conférer une bonne réactivité et une autonomie annoncée d ‘au moins seize heures en laboratoire sous un scénario d’usage bureautique.

Difficile de me faire une idée de cet engin, cela dépendra de ce que MSI livrera et du prix de base en euros chez nous. La solution semble solide et l’équipement devrait proposer de bonnes performances globales. A voir à l’usage.

Le MSI Prestige 13 Evo bascule vers les Intel Raptor Lake-P © MiniMachines.net. 2023.

MSI Summit E13 Flip Evo : finesse, souplesse et Raptor Lake

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Avec ce MSI Summit E13 Flip Evo hybride et vraiment ultraportable, le constructeur profite de la nouvelle donne proposée par les puces de 13e génération d’Intel pour apporter plus de performances dans cette gamme. 

   MSI Summit E13 Flip Evo 

Ecran 13.4″, finesse et performances. Le MSI Summit E13 Flip Evo n’est sans doute pas la machine de monsieur tout le monde mais il semble au moins pouvoir convenir à tous les usages en extrême mobilité. Construit avec un châssis usiné CNC en aluminium et d’une charnière s’ouvrant à 360°, l’engin pourra s’employer aussi bien en portable classique qu’en tablette. Les positions intermédiaires seront également possibles et la présence d’un stylet actif avec la machine lui ouvrira des usages créatif et de prise de notes complets.

MSI Summit E13 Flip Evo

L’écran est assez classique, mis à part sa diagonale de 13.4 pouces, on retrouve une dalle IPS 16:10 affichant du 1920 x 1200 pixels avec un rafraichissement de 90 Hz. Elle est garantie avec une colorimétrie respectant un standard 100% sRGB et profite évidemment d’une surcouche tactile pour son format tablette. Le MSI Pen 2.0 livré offrira la prise de notes et la possibilité de gérer 4096 niveaux de pression pour dessiner sur l’écran. 

MSI Summit E13 Flip Evo

L’arrivée des puces Intel Raptor Lake permet à MSI d’intégrer des processeurs très convaincants. On parle de Raptor Lake-U mais également de Raptor Lake-P avec le Core i7-1360P et ses 12 cœurs et 16 threads accompagnés d’un circuit graphique Intel XE avec 96EU. De quoi propulser les usages de ce type de machine bien plus loin que les puces des générations précédentes. On retrouvera ainsi des capacités de création 3D et même de jeux en plus des usages bureautiques et communication/web habituelles. La présence d’un Intel Xe performant en circuit graphique étant à même de permettre l’emploi d’outils assez lourds.

Pour le reste, c’est dans les grandes lignes classiques de cette gamme. La mémoire vive est confiée à de la LPDDR5 4800 qui sera soudée sur la carte dans une configuration maximale de 32 Go. Le stockage n’est pas détaillé mais l’engin emploie un slot M.2 NVMe PCIe Gen4 et on peut s’attendre aux capacités classiques du marché. 

MSI Summit E13 Flip Evo

Les dimensions réduites de l’engin, 30 cm de large, 22.25 cm de profondeur et 14.9 mm d’épaisseur pour un poids total de 1.35 Kg ne l’empêchent pas de proposer une autonomie très correcte avec 14 heures en usage mixte. Une batterie 4 cellules de 70 Wh avec une recharge rapide 65 watts permettra de profiter d’une solution toujours apte à vous suivre. Pour autant, MSI a décidé de ne pas  intégrer de modem 4/5G dans ce modèle et se contente d’un Wi-Fi6E et de Bluetooth 5.3.

La connectique propose une sortie HDMI 2.0, un port jack audio combo et un lecteur de cartes MicroSDXC du côté droit de la machine. A noter que ce lecteur de cartes permet d’enfermer celle-ci dans le châssis de l’engin derrière une petite trappe. L’idée étant d’éviter l’éjection de celle-ci en manipulant le  MSI Summit E13 Flip Evo en mode tablette. A gauche de la machine, on retrouve un double USB Thunderbolt 4 et un port USB 3.2 Type-A. Une webcam 1080P est intégrée, associée à un système de reconnaissance faciale et disponible. MSI a intégré un bouton pour désactiver l’alimentation de ces webcams. Un lecteur d’empreintes est, par ailleurs, disponible pour s’authentifier. 

Fonction intéressante, présente sur d’autres machines de la marque, un système de détection continu de votre visage par la webcam infrarouge permet d’augmenter la sécurité de l’affichage à l’écran. Si vous regardez ailleurs alors que cette fonction Tobii Aware est activée, votre écran deviendra flou. Il retrouvera sa netteté et sa lisibilité uniquement quand la camera verra que votre visage lui fera face. Dans le même esprit, il sera possible de verrouiller automatiquement votre portable si vous vous en éloignez. Enfin, la fonction infrarouge analysera au delà de votre visage et pourra vous avertir vie une notification de la présence d’un autre visage orienté dans la direction de votre écran. Ces éléments sont bien entendu désactivables mais peuvent être pratiques en cas d’usage de ce type d’engin en public tout en travaillant des données confidentielles.

On retrouve enfin une paire de haut-parleurs 2 x 2 watts DTS Audio et un clavier chiclet rétro éclairé au dessus d’un large pavé tactile.

Pas encore de prix ni de disponibilité détaillés pour le moment.

MSI Summit E13 Flip Evo : finesse, souplesse et Raptor Lake © MiniMachines.net. 2023.

MSI Prestige 14 Evo : un 14 pouces compact et puissant sous Core i7-13700H

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Le MSI Prestige 14 Evo est un ultraportable 14″ qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais qui propose une vraie portabilité et un certain confort autour de la performance des derniers Raptor Lake-H d’Intel.

L’équipement de ce MSI Prestige 14 Evo est forgé autour d’un processeur Intel Core de 13e génération, une puce qui peut atteindre le Core i7-13700H, ses 14 coeurs et ses 20 threads. Une puce rapide et capable de mener à bien aussi aisément des tâches bureautiques que des besoins de création ou même du jeu. Le circuit graphique intégré, un Intel Xe avec 96 Executions Units, ne sera pas au niveau des puces les plus extraordinairement rapides qu’un circuit AMD ou Nvidia mais se comportera très bien en terme de 3D basique, sans gros effets de lumières ni en très haute définition.

Autour de ce processeur donc, on retrouvera jusqu’à 32 Go de mémoire vive LPDDR5-4800, probablement soudée à la carte mère. Et un stockage M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 dont on ne connait pas la capacité exacte mais qui devrait jouer sur les standards : 256/512 Go ou 1 à 2 To.

La connectique comporte un ensemble assez complet et qui correspond à des usages assez variés. Deux ports Thunderbolt 4 à gauche assurant la charge. On retrouve également un port HDMI 2.0 pleine taille. A gauche un USB 3.2 Gen2 Type-A pour la connexion classique d’une manette ou une clé USB, un lecteur  de cartes MicroSDXC et un jack audio 3.5 mm combinant casque et micro. La partie réseau est très classique avec un module Wi-Fi6E et du Bluetooth 5.3.

On remarque également la présence d’un petit interrupteur servant à désactiver la webcam embarquée. Un modèle 1080P proposant également les fonctions de reconnaissance faciale et de confidentialité Tobii Aware évoquées pour le MSI Summit E13 Flip Evo. Un capteur d’empreintes est également présent pour assurer lui aussi les fonctions de reconnaissance biométrique de Windows Hello.

L’engin propose une dalle 14″ en 16:10 relativement sobre, un simple 1920  x 1200 pixels en IPS non tactile. Rien d’extravagant pour ce poste qui n’assure ni Ultra Haute définition ni technologies avancées comme l’OLED. Le MSI Prestige 14 Evo reste un engin qui veut avant tout toucher un large public et fait donc une croix sur les technologies d’affichage les plus couteuses. Est-ce le meilleur choix ? Difficile de savoir si une version plus évoluée d’affichage en option aura un impact sur les ventes mais cela en aurait sans doute eu sur le tarif de l’engin. Multiplier les références à une incidence sur le prix. Malgré tout, je commence à m’habituer aux machines proposant au moins une certification colorimétrique qui semble manquer ici.

Une paire d’enceintes 2 x 2W DTS Audio est intégrée et le MSI Prestige 14 Evo propose cette fois-ci un clavier avec une très bonne lisibilité. Si la coque de la machine est argentée, les touches de son clavier chiclet restent sombres et laissent passer un rétro éclairage dont on n’aura aucune peine à déchiffrer les lettres et symboles, même éteint. Lae pavé tactile est très large et profond pour une utilisation tout à fait confortable sur une machine de ce type.

On retrouvbe une batterie 4 cellules 72 Wh et un chargeur 100 Watts pour un engin qui mesure 31.4 cm de large sur 22.7 cm de profondeur et 17.9 mm d’épaisseur. Un format tout aussi compact que le reste de la gamme de la marque et qui pourra se glisser sans problèmes dans un bagage au quotidien. Le poids de ce 14″ est de 1.49 Kg, ce qui reste tout à fait correct au vu des services et de la diagonale proposée.

Bref un portable assez complet, puissant, sans spécificités vraiment particulières mais qui pourrait être une bonne surprise si son tarif, pour le moment inconnu, était maitrisé.

MSI Prestige 14 Evo : un 14 pouces compact et puissant sous Core i7-13700H © MiniMachines.net. 2023.

Nvidia Broadcast 1.4 : garder le contact en vidéoconférence

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Nvidia Broadcast c’est la cerise sur le gâteau présenté par Nvidia avec ses cartes graphiques de dernières génération. L’idée est d’aider ceux qui utilisent leur machine pour de la vidéo conférence a proposer un flux de qualité.

La dernière version de Nvidia Broadcast propose désormais une fonction « Eye contact ». Il s’agit d’une modification de votre flux vidéo pour que vous gardiez les yeux en face de la caméra. En utilisant une IA entrainée pour cet usage, votre carte graphique va modifier en temps réel votre visage pour déplacer vos rétines vers l’objectif. Vous pourrez ainsi regarder des notes ou tout simplement vos correspondants à l’écran et garder le contact visuel avec eux.

La fonction, encore en beta, est disponible avec Nvidia Broadcast 1.4. D’autres éléments sont également disponibles comme le gommage des bruits ambiants pour dialoguer même en cas de voisinage bruyant. La fonction permettant de séparer le sujet du fond et d’effectuer un flou pour le détacher peut désormais également s’exercer avec un effet de vignettage. Les fonctions d’arrière plan virtuel, de recadrage automatique ou de suppression de bruit vidéo sont toujours présentes.

Comme toujours, Nvidia Broadcast est gratuit, il fait partie de la suite Nvidia Studio et nécessite une puce graphique RTX 2060 ou plus pour pouvoir fonctionner.

Nvidia Broadcast 1.4 : garder le contact en vidéoconférence © MiniMachines.net. 2023.

NODE montre comment hacker son fer à souder low-cost

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Je vous ai déjà parlé de NODE, un vidéaste très intéressant que je vous encourage à suivre et qui propose depuis des années des montages astucieux autour de différents univers. Sa dernière vidéo présente un hack assez sympathique en rajoutant un port USB Type-C à un fer à souder électronique standard.

J’utilise depuis quelques années un fer à souder Miniware TS100, une solution vraiment extraordinaire qui permet une programmation complète de sa chauffe suivant des profils, des changements de pannes faciles et surtout, qui s’utilise n’importe où grâce à une alimentation USB. Malheureusement le Miniware TS100  a été doublement  victime de son succès. D’abord, il a quasiment disparu des enseignes qui le proposaient à un bon prix (moins de 40€) pour  se retrouver sur des sites qui le vendent à 80€… Ensuite, il a fait face à de nombreuses – très nombreuses – contrefaçons. Certaines de qualité mais énormément ne proposant que l’ombre de ce que l’original était capable : chauffe médiocre, instabilité de la température, accroche des pannes de mauvaise facture, écran illisible et connecteur d’alimentation trop lâche…

Mon magnifique Miniware TS100

Et sa « fabuleuse » double interface USB / jack

Bref, conseiller le Miniware TS100 est devenu un jeu dangereux auquel je ne me risque plus puisque même certains revendeurs qui proposent le joujou à 80€ ne se rendent pas compte qu’ils distribuent de mauvaises contrefaçons… Il reste un revendeur conseillé par Miniware sur AliExpress qui propose l’outil à 70€ environ et une version sur Amazon a 85€ dont je ne suis pas sur de la conformité. Entre temps d’autres modèles sont apparus chez Miniware avec les TS80, TS80P  et TS101. Le TS80P est une super solution mais il coute souvent plus de 90€, ce qui en fait un outil assez cher au final.

La bonne nouvelle, c’est que le succès de ces appareils de qualité a également poussé le marché à trouver des solutions low-cost efficaces. J’en ai deux ou trois. Des petits fers à souder qui sont moins puissants, pas du tout programmables, beaucoup moins pratiques mais qui chauffent correctement. Des produits qui font finalement le job d’un fer de voyage : ils soudent sans trop de problèmes. Ce n’est pas le fer que je vais vous conseiller à l’achat pour une solution de bureau ou d’atelier, les stations sont peu coûteuses et en général bien mieux adaptées. Mais c’est un outil très pratique à garder pour souder sur le pouce, sur son bureau ou en déplacement. Parce que la panne du fer se démonte rapidement et peu se changer sans prendre de place.

Le SH72 est un petit fer efficace, pas cher et très facilement transportable.

Seul bémol, il est alimenté via un jack qui nécessite de 12 à 24 volts

Le seul bémol, c’est leur interface. Les fers ont recours à un jack classique pour s’alimenter. Ce qui fait qu’il faut les relier à un bloc secteur. Le SH72 ci dessus coûte peu cher mais il ne s’utilise donc qu’en mode sédentaire. 

Il faudra adapter le jack suivant votre fer à souder

NODE s’est donc dit qu’il pourrait facilement fabriquer sa propre interface USB vers jack pour solutionner le problème. Et c’est exactement ce qu’il a fait. En achetant un une petite carte comprenant un port USB Type-C à souder d’un côté et un port jack adapté à son fer de l’autre, il a pu se construire un adaptateur qui viendra s’interfacer entre le stylo-fer-à-souder et une batterie USB classique. Cela ne coute que quelques euros d’investissement, un peu d’impression 3D pour le corps de l’extension et deux vis pour maintenir le tout solidement en place. Et voilà, le fer à souder à moins de 25€ est capable de fonctionner sur batterie. Tout le détail est repris sur le site de NODE à cette adresse. Le  fer qu’il utilise semble être un Silverline assez classique à moins de 15€. Mais que l’on retrouve également en pur noname à des prix très très bas comme ici à moins de 7€ avec une case à cocher de -40% sur Amazon.

Si vous êtes frileux à l’idée d’un fer à souder muni d’un adaptateur dont vous devrez assembler les composants. Il n’existe finalement que peu de marques qui proposent des fers corrects avec un port USB Type-C pour leur alimentation. Il y a ce Sequre T5-10 dont je suis plutôt content qui s’alimente directement en USB Type-C avec un adaptateur jack classique vers USB Type-C livré en plus. Je ne l’ai pas retrouvé en ligne chez mes fournisseurs habituels mais peut être se fait il toujours ?

Sinon, la même marque a sorti le Sequre SQ-001 qui est… une sorte de copie du TS100 ! Un modèle qui a une assez bonne presse dans la communauté des bidouilleurs de drones notamment parce qu’il est livré avec un adaptateur permettant d’utiliser une batterie de véhicule radiocommandé pour être alimenté mais plus d’USB Type-C. Un modèle que l’on trouve à moins de 50€ en ligne.

NODE montre comment hacker son fer à souder low-cost © MiniMachines.net. 2023.

Camera Module 3 : une vision HDR en 12 MP pour les Raspberry Pi

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Les Camera Module 3 proposeront ainsi pour la première fois des fonctions HDR ou de l’autofocus. Conçues pour fonctionner avec toutes les cartes RPi capables de prendre en charge une camera, elles offriront une meilleure vue sur l’environnement qui les entoure. Avec différentes options techniques pour élargir leurs possibilités.

Si les Camera Module 3 gardent évidemment le même format en largeur et profondeur et la même accroche que le modèle précédent sorti en 2016, bien des détails techniques changent. D’abord, elles seront plus hautes en épaisseur. Un mouvement indispensable pour accueillir les nouveaux composants. Le nouveau capteur Sony 12 MP (4608 x 2592 pixels) apporte à tous ces modèles une possibilité d’exploiter le HDR (High-Dynamic R) mais aussi un autofocus. Détails bien pratiques pour certains usages particuliers.

Une capture HDR

Le HDR permettra de compenser la luminosité de différentes zones de la même image pour éviter d’avoir une capture sur exposée sur une partie et sous exposée sur l’autre. Ce qui peut s’avérer pratique sur des caméras fixes suivant l’heure de la journée et la luminosité. Attention toutefois, si les capteurs sont capables de prendre des clichés en 12 MP, leurs équivalents HDR seront limités à du 3 MP. La gestion de la luminosité HDR se fera au détriment de la quantité de détails à l’image.

L’autofocus aura évidemment l’avantage de pouvoir faire le point entre un objet proche et une scène éloignée. L’ensemble des nouvelles fonctions sera directement supporté par PiCamera2 dans le système sans avoir à faire de manipulations spécifiques – à part peut être une mise à jour logicielle – et en branchant juste la nappe de 20 cm utilisée traditionnellement par la fondation.

Le prix de la version standard est annoncé à 25$, des options optiques pourront faire grimper ce tarif à 35$ pour un champ de vision plus large passant de 66 à 102° en horizontal et de 41 à 67 ° en vertical. Des options NoIR offriront également une vision infrarouge permettant une capture dans le… noir.

Les 12 MP du Sony IMX708 en action

Détail important, surtout pour les partenaires professionnels de la fondation, la production de ces Camera Module 3 restera assurée jusqu’en 2030.

Source : Raspberry Pi

Camera Module 3 : une vision HDR en 12 MP pour les Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Un test complet des nouvelles caméras Raspberry Pi

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François Mocq est aux commandes d’un test très complet des nouvelles caméras que la fondation Raspberry Pi a annoncées le 9 janvier.

On retrouve dans ce test une partie théorique sur le fonctionnement des capteurs Sony et de ces caméras. Ainsi qu’un point sur les nouveautés qu’elles apportent. Qu’il s’agisse de la fonction autofocus ou de la gestion HDR tout est analysé finement par le site Framboise314.fr. On retrouve ainsi des détails techniques de mise en oeuvre mais aussi le test des différents objectifs proposés. Du Fish Eye 1.7mm au téléobjectif 25 mm. De quoi vous faire une idée complète de la pertinence de cette offre.

C’est toujours l’occasion pour moi de tirer mon chapeau pour le travail de François. Depuis de longues années, il reste toujours aussi passionné par le développement des cartes de la fondation. Tout  en s’intéressant à d’autres univers. Il nous donne ici accès à de nombreuses informations autour de ces caméras et débroussaille l’offre autant d’un point de vue technique que logiciel.

Si vous voulez investir dans une de ces nouvelles caméras. Faites d’abord un tour sur son site et laissez vous guider.

Un test complet des nouvelles caméras Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Une pompe d’aquarium pilotée par un Raspberry Pi Pico

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Elever des poissons d’eau de mer est un hobby exigeant. Maintenir un petit écosystème aussi complexe demande du temps et autant de constance que de persévérance. Pour s’aider dans cette tâche une certain Joe Stiff a décidé de s’aider des bons soins d’un micro contrôleur Raspberry Pi Pico.

Pour apporter tous les éléments nécessaires à la vie d’un aquarium de ce type, il faut filtrer l’eau, l’oxygéner mais également mélanger des composants semblables à ceux que l’on trouve dans la nature. Cela veut dire doser régulièrement des apports variés en fonction du volume de votre aquarium. Si filtrer l’eau est relativement facile en branchant une pompe en circuit fermé, si oxygéner celle-ci se fait également en alimentant une pompe qui enverra de l’air dans le bocal, doser les différents composants demande de la rigueur et de la patience.

A moins que ? A moins de faire comme Joe qui a décidé de confier la tâche à un Raspberry Pi Pico qui viendra régulièrement pomper les éléments nécessaires en reprenant le principe des appareils de circulation sanguine médicaux. Le petit micro contrôleur, enfermé dans un boitier imprimé en 3D, pilote à intervalles fixes des pompes spécifiques. Des moteurs « classiques » qui pressent sur une « hélice » qui écrase un tube en plastique souple. Le mouvement fait circuler le liquide dans le tube et permet ainsi d’alimenter l’aquarium. En variant sur la durée et la vitesse de rotation des moteurs, il est possible de modifier la quantité de liquide déplacé.

Le projet n’a couté que quelques livres, Joe évalue ses dépenses à 14£ au total, soit quelque chose comme 16 euros, en composants. Le Raspberry Pi Pico, deux pompes, un relais, du filament d’impression, des vis et quelques câbles.. Evidemment, Joe n’a pas compté son temps passé à imaginer, imprimer et construire le produit pas plus que le temps nécessaire à l’établissement du code en Python ni aux réglages pour déterminer les quantités de liquide « pompé » par minute. Quand on aime… Il laisse d’ailleurs a disposition les plans 3D de son système.

Mais le résultat est impeccable, si le processus n’est pas des plus rapides, on parle d’un litre déplacé pour 18 minutes de pompage, il permet de ne pas avoir à se soucier de la gestion de l’aquarium au quotidien. Un point clé quand on veut partir en vacances quelques jours l’esprit tranquille.

Bravo à Joe en tout cas pour la qualité de la réalisation et son esprit de partage. Merci à Eric pour le lien.

 

 

Une pompe d’aquarium pilotée par un Raspberry Pi Pico © MiniMachines.net. 2023.

Minisforum NUCG5 : un MiniPC Core i5-1240P bien ventilé

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Le Minisforum NUCG5 porte donc bien son nom. La marque qui a déjà monté des machines basées sur des matériels d’Intel comme les NUCXI5 et NUCXI7 continue de travailler main dans la main avec le fondeur. 

Ici, il s’agit donc d’une intégration sur-mesure d’une carte mère de NUC classique, équipée d’un Core i5-1240P, au sein d’un châssis construit par Minisforum. Le petit engin profite ainsi d’ajustements spécifiques comme l’intégration d’un gros ventilateur.

Le processeur Intel de 12e Gen Core i5-1240P embarque 12 coeurs et 16 Threads dans une configuration 4 coeurs P et 8 coeurs E. Il propose 12 Mo de mémoire cache et fonctionne jusqu’à 4.4 GHz. Il propose en interne un circuit graphique Intel Iris Xe cadencé à 1.3 GHz avec 80 EU. Sa fréquence de base est de 28 Watts et il peut monter jusqu’à 64 Watts en mode Turbo. Pensée pour une intégration mobile dans des portables ainsi que pour la gamme NUC classique, cette puce est particulièrement intéressante pour un usage MiniPC.

On a déjà parlé d’elle et de son intérêt en terme de mobilité parce que sur certains appareils mobiles, elle s’avérait plus performante que le Core i7-1260P. Non pas que la puce soit en réalité plus rapide que le Core i7 mais bien parce que suivant les constructeurs, l’emploi d’une solution plus gourmande en énergie et dégageant plus de chaleur était finalement contre productif. D’où le choix de Minisforum de  construire ce MiniPC d’une manière particulière.

Afin de pallier à toute baisse de performances, le Minisforum NUCG5 embarque un dispositif de refroidissement impressionnant. Un dissipateur est en contact avec le processeur pour transmettre la chaleur qu’il dégage à des ailettes qui sont elles même refroidies par un impressionnant ventilateur de 8 cm de côté. Au dessus du châssis donc l’air frais est aspiré et vient donc refroidir  les ailettes pour empêcher la température de monter.

L’avantage de ce type de ventilation est qu’il n’est en général pas nécessaire de monter en vitesse de rotation pour atteindre un débit d’air suffisant. On peut laisser le ventilateur ronronner silencieusement et ne pas subir de hausse de température. Le gros désavantage étant que ce type de solution à tendance à prendre la poussière, surtout posé à plat. En le fixant en VESA le problème est souvent moins grave et, sinon, le recours à une soufflerie pour dégager la poussière de temps en temps peut être une bonne recette. 

Le châssis du Minisforum NUCG5 est original, réalisé en fibre de carbone il mesure 11.05 cm de large pour 10.95 cm de profondeur et 6.16 cm d’épaisseur, pieds non compris. C’est beaucoup plus qu’un NUC classique mais cela est dû au choix de ventilation de l’appareil. Avec 0.7 litre d’espace occupé, l’engin reste tout de même très compact et pourra rester assez discret. A l’intérieur, on retrouve deux supports SoDIMM en DDR4-3200 double canal pour un maximum de 64 Go de mémoire vive. Le stockage est confié à un emplacement M.2 2280 NVMe PCIe 3.0. Pas d’emplacement 2.5″ à priori même si la carte mère doit proposer l’option. Il n’est pas non plus fait mention de la présence d’un port M.2 2242 SATA pourtant présent sur la solution Wall Street Canyon d’Intel

La carte mère étant identique à celle des NUC d’Intel, la connectique ne change pas et on retrouve sur le MiniPC un équipement équivalent. En facade, deux ports USB 3.2 Gen2 Type-A et un jack audio combo. Sur la partie arrière, un double port Thunderbolt 4, deux sorties HDMI 2.0, un Ethernet 2.5 GbE, un USB 2.0 et un USB 3.2 Gen.2. Avec cette connectique l’appareil pourra prendre en charge jusqu’à 4 affichages en simultané. Les antennes externe visibles mènent à une carte Wi-Fi M.2 2230 non détaillée mais on peut imaginer la solution classique des NUC avec un chipset Intel AX2111 en Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2.

Les prix de l’engin sont assez élevés. Comptez 699€ en version 16 Go de DDR4 et 512 Go de SSD et 50€ de plus dans la version 32 Go de mémoire vive. L’ensemble des machines est livré sous Windows 11 Pro et la distribution devrait démarrer en mars prochain. Pour rappel, le NUC Wall Street Canyon original d’Intel peut se négocier à… 713€ en version 16/512 Go en France sans système mais avec un emplacement 2.5″ et une garantie de 3 années par Intel. Il est donc possible que ce tarif fonde lors de la sortie de l’engin de Minisforum.

Intel NUC Wall Street Canyon : passage aux Core Alder Lake-P

Minisforum NUCG5 : un MiniPC Core i5-1240P bien ventilé © MiniMachines.net. 2023.

Intel Alder Lake N100 : un premier test de performances en jeu

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Le Morefine M9 est un MiniPC noname assez classique, dont j’ai détaillé le fonctionnement il y a quelques jours dans un précédent billet. Il s’agit d’un des premiers MiniPC à embarquer un processeur Intel Alder Lake N100 sur ce segment. La marque n’en est pas le véritable fabricant mais reprend un produit existant et lui ajoute un logo. Cela veut dire que de nombreuses minimachines du même genre s’apprêtent à débarquer sous diverses formes dans les semaines qui viennent.

Ce premier test en vidéo du processeur Alder Lake N100 est donc une bonne nouvelle. Pour rappel, cette gamme de processeurs tout juste annoncée au CES 2023 en janvier est censée remplacer l’entrée de gamme Celeron et Pentium de la marque. 

Le Intel N100 est donc un quadruple coeur de 12e Gen développant 4 Threads avec 6 Mo de  mémoire cache et une fréquence de fonctionnement pouvant atteindre 3.4 GHz. Il embarque un circuit graphique Intel UHD composé de 24 Executions Units à 750 MHz. Un processeur qu’il sera possible d’intégrer de manière totalement passive à terme. Sur ce MiniPC le choix a été porté sur une solution de mémoire vive Mono Canal avec une seule barrette de mémoire vive DDR4 qui pourra grimper jusqu’à 32 Go. Le stockage est double avec un M.2 2280 NVMe et un M.2 2242 SATA 3.0. Tout cela est détaillé, encore une fois, sur ce billet concernant le Morefine M9.

Le point intéressant de cette vidéo est lié à ses possibilités en terme logiciel et on se rend assez vite compte que l’engin est évidemment très capable quand il s’agit des usages les plus classiques comme la navigation Web. Il faut bien sûr remarquer que ce test est mené avec une machine un peu boostée aux hormone puisque la mémoire vive est ici en 32 Go avec un SSD NVMe très rapide. Des composants qui valent souvent assez chers et qui n’ont pas vraiment leur place dans une minimachine de ce type.

Le MiniPC se comporte de manière extrêmement fluide en navigation, ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque les précédents Celeron et Pentium avaient déjà ce comportement. La gestion du streaming vidéo UltraHD sous Youtube est également parfaitement maitrisée. Suivent divers benchmarks qui montrent un écart significatif avec les Celeron Jasper Lake ainsi que des tests de performances graphiques.

C’est dans le catalogue de jeux « classiques » du monde PC que la puce montre des performances intéressantes. Sous Skyrim en 720p avec des détails graphiques bas, on arrive à un 60 fps constant pas désagréable. Sous Half Life 2, en 1080P et avec des détails élevés, la puce dépasse tout le temps les 120 fps. Sous GTA V, le 720p est accessible à plus de 30 fps avec des détails bas. Ce n’est pas merveilleux mais cela ouvre la porte à une jouabilité minimale qui restera confortable.

Mais la véritable spécialité de ETA Prime est sans conteste l’émulation de vieux titres console. Une série de tests variés sur d’anciennes plateformes donne d’excellents résultats. La jouabilité est excellente : PSP, GameCube et même PS2 sont très joliment émulés.

Une Wii U est également correctement émulée mais le processeur graphique arrive ici à sa limite. Si la partie processeur de calcul n’est pas à son plus haut niveau, les 24 EU du circuit graphique donnent tout ce qu’elles peuvent pour proposer plus de 40 fps.

Les tests montrent que la solution est également particulièrement économe en énergie. La consommation en veille est de 4 petits watts pour tout le système. En jeu, cela peut grimper à 16 watts en moyenne et au maximum, lorsque toutes les performances de l’engin sont au maximum, cela grimpe à 18 watts. Soit une fraction de ce que demande un PC classique au format tour en général. Les températures retenues pour ce Morefine M9 ventilé sont assez classiques. Le processeur grimpe à 39°C en veille, 66°C en moyenne lors de phases de jeu pour un maximum de 71 watts en usage intensif. Difficile de savoir si il sera possible de rendre passif ce processeur au même titre que de nombreux Celeron auparavant.

Un maigre espoir pour la mémoire vive 

Le vrai bémol concernant cet engin est donc dans l’emploi d’une solution « économique » en mono canal sur la mémoire vive. Un choix dicté par les limitations imposées par Intel sur cette gamme Alder Lake N qui, toute entière, reste limitée à la gestion d’un seul canal de DDR4. Il ne faut donc, à priori, pas s’attendre à des solutions double canal comme espéré dans la vidéo, cela n’arrivera jamais. 

A moins que ? La fiche technique d’Intel indique que la prise en charge maximale de la mémoire est de 16 Go pour le Alder Lake N100 et pourtant la vidéo montre que les 32 Go installés sont bien gérés. Est-ce qu’il s’agit ici, encore une fois, d’une limitation plus diplomatique que technique chez Intel ? On l’a vu sur plusieurs générations d’affilée de Celeron et de Pentium chez le fondeur que les limitations concernant la mémoire vive étaient en réalité totalement fausses. Les Celerons incapables en théorie de gérer plus de 8 Go de mémoire vive comme le J4125 savent parfaitement prendre en charge le double en pratique.

Peut être qu’il était auparavant impossible de véritablement limiter ce poste pour Intel et qu’il devait se contenter de cette annonce erronée sur ses fiches produits par le passé. Peut être que désormais la limitation technique du monocanal permettra de véritablement rendre l’exploitation de plus de mémoire vive plus problématique. Le soucis étant lié à ce que je vous disais plus haut. Acheter 8 ou 16 Go de mémoire vive sur un seul module est une chose, dépenser les 80 à 100€ nécessaires pour acheter une SoDIMM de 32 Go en est une autre. Cela n’a pas de sens sur un processeur probablement commercialisé sous les 50$ et des machines comme ce Moresfine M9 à moins de 250€. 

Est-ce qu’un constructeur rebelle va tenter de fabriquer une carte mère Alder Lake-N double canal ? Je vais tenter de me renseigner sur ce point mais il est malheureusement fort possible que cela ne puisse tout simplement pas se faire techniquement.

C’est en tout cas un excellent angle d’attaque marketing pour AMD et sa gamme Mendocino qui est, pour rappel, tout entière compatible avec de la mémoire vive double canal.

Intel Alder Lake N100 : un premier test de performances en jeu © MiniMachines.net. 2023.

Paperoid : un appareil photo sans mémoire

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Poétique, bien assemblé et assez réussi esthétiquement, le Paperoid1 est un projet construit autour d’un microcontrôleur ESP32 et d’un écran à encre numérique.

Son usage sera jugé inutile pour certains, pratique pour d’autres, poétique ou ridicule. Mais le Paperoid est une création qui aura au moins le mérite de montrer un assemblage très réussi. L’objet se présente comme une sorte d’appareil photo, sans viseur, qui se manipule grâce à une petite poignée. Son interface est rudimentaire puisque l’objet ne propose ni mise au point ni changement d’angle. Le seul élément accessible est un bouton situé sur son cadran.

A l’intérieur de ce boitier sur-mesure, on découvre un circuit ESP32 monté sur un PCB original et qui, une fois activé avec le bouton, pilote un capteur photo. L’ensemble est alimenté par une cellule de batterie 18650 qui se recharge en USB Type-C. Une petite LED indique l’état de fonctionnement de l’engin. Une fois le bouton pressé, la photo est capturée et immédiatement envoyée au module e-Paper via une communication NFC. Ce petit affichage est magnétisé au dos de l’appareil et propose un écran de 4.2 pouces de diagonale en 400 x 300 pixels. 

Une fois l’opération effectuée, libre à vous de détacher ce petit écran du Paperoid pour le coller où bon vous semble. Sur un frigo ou toute autre partie métallique, afin de présenter votre dernier cliché. Le résultat sera bien entendu assez limité puisque l’écran est en noir et blanc avec une définition assez faible. Si vous voulez changer de photo, rien de plus simple, il suffira de reconnecter l’écran au reste du boitier et de prendre votre cliché.

Pas de mémoire donc et aucun moyen de transférer la photo vers un autre appareil ni de l’imprimer. On pourrait imaginer un second bouton qui activerait un module Bluetooth ou qui enverrait via un module Wi-Fi vos images vers les nuages mais cela serait sans doute moins pertinent que le résultat obtenu par le moindre appareil photo de smartphone aujourd’hui. 

La carte développée pour le projet

Alors pourquoi faire ? Ce Paperoid est un projet didactique qui est partagé par son auteur qui donne tous les éléments nécessaires à sa réalisation sur Github et Hackaday. Cela peut être un très bon moyen de laisser des notes et des mémos aux membres de la famille. Un petit sourire partagé et laissé sur le frigo avant de partir en voyage, une photo d’un truc à ne pas oublier et bien d’autres choses encore. Cela montre également un élément souvent oublié par certains électroniciens plus passionnés par le code et les soudures que les  finitions : le design.

Le travail sur ce poste est excellent pour ce projet. L’emploi d’une sorte de bois souple et tissé pour habiller la coque imprimée en 3D est bien trouvé, le résultat est sympathique et on appréciera de laisser trainer l’appareil dans son intérieur.

Source : Hackaday via Liliputing

Paperoid : un appareil photo sans mémoire © MiniMachines.net. 2023.

Un Bloc Arcade double écran pilotée par un Raspberry Pi 400

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L’idée de ce Bloc Arcade est toute simple mais drôlement efficace. Le système de double écran fait tout son charme. Un petit losange en longueur réalisé en contreplaqué propose sur chacune des deux faces un écran. A l’intérieur, un Raspberry Pi 400. A l’extérieur, des manettes de jeu sans fil.

Le projet Bloc Arcade est tout bête et emploie un PC-Clavier Raspberry Pi 400 pour effectuer les calculs. Cette « source » peut évidemment être chamboulée pour choisir une autre machine. Un MiniPC ou une console de jeu peuvent être intégrés de la même manière. Derrière cette machine, on retrouve un « splitter » de signal d’écran. Le petit objet reprendra le signal source pour le doubler vers chaque écran.

Les moniteurs étant de la taille de son choix. Le recours à des matériels d’occasion est possible et même encouragé pour ce genre de projet1. Evidemment si vous concevez ce genre de solution avec un MiniPC, il y a de grandes chances que vous puissiez avoir deux sorties vidéo nativement. L’alimentation est assurée par un bloc multiprise pour les écrans et le bloc du Raspberry Pi 400.

Deux manettes de jeu plus tard, on se retrouve donc avec un Bloc Arcade proposant deux fois le même signal de part et d’autre. Les joueurs se font donc face sur le même jeu et ne sont plus côte à côte. Pour certains jeux, cela permet de ne pas se gêner. Le tout ne prend pas spécialement de place et les manettes peuvent être rangées dans le bloc.

On sent qu’une bonne partie du travail de l’auteur est un prétexte pour s’amuser dans son atelier avec du bois. Il est possible de réaliser un objet bien plus simplement que dans la vidéo en utilisant des panneaux plus classiques. L’idée est en tout cas excellente, on peut en imaginer des dérivés variés avec, par exemple, des postes face à face un peu sécurisés et deux MiniPC dans le châssis en bois.

L’auteur du Bloc Arcade a un compte Instagram avec  surtout de belles réalisations en ébénisterie.

Via : Raspberry Pi Blog

Un Bloc Arcade double écran pilotée par un Raspberry Pi 400 © MiniMachines.net. 2023.

Le plus petit NAS du monde ne coute que 35$ (et du temps)

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Si l’idée de construire une solution de stockage réseau comme ce petit NAS n’est pas nouvelle, elle est toujours dans l’air du temps. Disposer de ses fichiers les plus importants sur un stockage maitrisé, sécurisé et accessible de n’importe où reste un élément essentiel de notre vie numérique. 


Un petit NAS servira à stocker ses documents les plus importants derrière un chiffrement solide : pièces d’identité, documents légaux, éléments de travail et autres certificats pouvant alors être accessibles à tout moment du bout d’une connexion Internet sécurisée. C’est l’idée globale développée  autour de ce projet.

Avec un Raspberry Pi Zero 2 W et un boitier imprimé en 3D, ce projet ne coute pas grand chose. 35$ aux US, probablement du même ordre de grandeur en France. L’idée n’est pas ici de disposer de tonnes de gigaoctets de réserve mais de n’employer cette solution que pour les fichiers les plus importants. Le recours à un stockage limité mais peu cher, ici une clé MicroUSB 128 Go que l’on pourra ajuster au besoin avec un modèle plus ou moins conséquent. Il sera bien entendu possible d’opter pour un stockage de type 2.5″ avec un adaptateur USB mais on perdra alors en compacité. Le système est monté sur une carte MicroSDXC de 32 Go classique.

L’impression du châssis demandera quelques heures d’attente et 1$ de matériau en filament PLA sur la facture globale. Les fichiers sont partagés pour que vous puissiez imprimer votre propre châssis facilement mais pas gratuitement, ils ont été déposé sur Etsy où vous pourrez les télécharger contre quelques euros. Vous pouvez, bien entendu, recycler un autre boitier ou designer le châssis de votre choix en mesurant la taille des divers composants.

Les supports de vis sont chauffés avec un fer et poussés dans le PLA

Une fois imprimé, la carte s’ajuste directement dans le boitier avec l’option d’une fixation en insérant des supports de vis dans le PLA ou en utilisant directement des vis M2 dans le plastique. Enfin, un petit ventilateur de 3 cm de coté alimenté directement par le Pi Zero 2 W et l’ajout d’un petit dissipateur en alu sur le SoC de la carte terminent la partie matérielle de ce projet.

L’encombrement final.

Le boitier assemblé

Il faut désormais installer la partie logicielle qui consiste en un système Raspberry Pi OS Lite avec SSH pour pouvoir sécuriser l’ensemble par la suite avec le logiciel OpenMediaVault qui va gérer l’usage d’un NAS accessible en ligne. L’ensemble est bien documenté sur le blog du créateur qui détaille étape après étape les opérations à effectuer pour le système comme pour Open Media Vault.

Le résultat global n’est pas mauvais avec du 4.5 Mo/s de transfert stabilisé pour un gros fichier. Ce n’est évidemment pas merveilleux mais encore une fois l’idée n’est pas de faire de ce petit NAS un remplacement d’une solution commerciale sérieuse. C’est avant tout un outil de stockage pour des usages précis. C’est une solution qui ne consomme quasiment rien et n’aura donc pas d’impact sur votre facture électrique. Cela montre également que ce genre d’opération est devenu très aisé et qu’il sera possible de dériver ce principe avec d’autres machines et d’autres systèmes.

Le Petit NAS est un exemple assez extrême mais on peut imaginer des solutions exploitant l’USB avec des SSD 2.5″ SATA 3.0 via un adaptateur permettant des usages plus complets. Avec plusieurs comptes d’accès gérés par OpenMediaVault, cela peut faire un système de partage de documents en ligne peu cher et efficace, par exemple.

 

Le plus petit NAS du monde ne coute que 35$ (et du temps) © MiniMachines.net. 2023.

Un réseau 5G Vodafone porté à bout de bras par un Raspberry Pi

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Vodafone présente un nouveau minuscule routeur 5G qui peut s’employer pour devenir une petite station autonome et couvrir un « petit » territoire ou étendre les possibilités d’un réseau 5G plus massif en lui ajoutant, par exemple, une meilleure couverture intérieure.

Le prototype imprimé en 3D.

Chose étonnante, ce petit routeur 5G portable fonctionne grâce à une carte Raspberry Pi CM4. Le centre de Recherche et Développement derrière ce produit s’est tout simplement intéressé aux cartes de la fondation comme aux systèmes informatiques « tout en un » informatique qu’ils sont. Avec la garantie d’une production à long terme et une branche toute entière de la fondation désormais orientée vers les pros, c’est le genre d’approche qui va devenir de plus en plus courante. Le prototype construit par Lime Microsystems est proposé pour le moment dans un boitier imprimé en 3D.

Un mockup de la version finale

Les avantages sont nombreux à commencer par un prix bien moins élevé en R&D pour Vodafone qui se répercutera sur le prix proposé à ses clients. En se basant sur un produit existant plutôt qu’en développant et en faisant construire une carte sur-mesure, le produit est bien moins cher. Pour la marque c’est le moyen de proposer la première solution industrielle abordable de réseau 5G pour les utilisateurs. Le marché est gigantesque puisque le constructeur estime par exemple à 22 millions les entreprises intéressées par un petit réseau mobile privé. Petites ou moyennes, ces sociétés sont des clients parfaits pour ce genre de produit qui va permettre de porter un petit réseau à l’échelle de bureau ou d’ateliers. Il est possible de déployer quelques uns de ces outils sur une assez grande surface facilement et donc de couvrir avec un réseau 5G privé un lieu assez précis. Un usage courant dans le monde professionnel mais réservé à des industries étendues et importantes puisque les couts d’investissement sont assez élevés aujourd’hui. D’autres clients potentiels existent également avec l’industrie du loisir ou du tourisme qui pourraient proposer une meilleure couverture autour de leur centre. Un lieu touristique, un hôtel ou un camping assurer ainsi un service plus complet. Des structures comme des mairies, des médiathèque ou autres pourraient également proposer un réseau 5G de courte portée pour améliorer la connexion à certains services dans des zones mal desservies par le réseau.

Cela sans compter les particuliers qui voudraient bénéficier d’un meilleur réseau 5G à leur domicile avec une solution ultraportable que l’on pourrait facilement déplacer en cas de besoin pour parfaite une couverture un peu hésitante.

On a assez peu d’informations sur le materiel employé par Vodafone mais il semblerait que le routeur 5G emploie tout simplement un Raspberry Pi CM4 et une extension 5G Lime SDR XTRX pilotée comme une extension en passant par une carte pe. Une grosse parie logicielle permet de transformer l’ensemble, en minuscule station 5G. Pour le moment à l’état de prototype, le produit semble vouloir trouver son chemin dans l’offre de la marque.

Source : Vodafone.

Un réseau 5G Vodafone porté à bout de bras par un Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Minisforum UM773 : Le MiniPC Ryzen 7 7735HS à 359€

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Le Minisforum UM773  est à nouveau disponible à 359.99€ en format Barebone chez Amazon. Il est sorti en 2023 à 479€ pour la même configuration. A conjuguer avec de la DDR5 – Jusqu’à 64 Go – et  un stockage NVMe PCIe 4.0 au format M.2 2280.

Billet d’origine : Lancé en Chine en 2023 dans une formule locale baptisée Minisforum UM773, la minimachine revient dans une seconde version très légèrement édulcorée mais également moins chère.

Le Minisforum UM773 Lite ne change pas vraiment la donne question design, l’engin est très classique chez le constructeur avec un boitier de 12.8 cm de large comme de profondeur sur 4.82 cm d’épaisseur au total. La marque propose un format compact qu’elle met en scène dans deux dispositions en fournissant un support permettant de positionner l’engin à la verticale.

A son bord, on retrouve donc un Ryzen 7 7735HS, une solution que l’on a déjà croisée dans le Beelink SER6 Pro+ il y a quelques jours et qui développe la même architecture que le Ryzen 7 6800H. On retrouve les 8 cœurs et 16 Threads Zen3+ cadencés de 3.2 à 4.75 GHz avec une gravure de 6 nanos. Toujours 20 Mo de cache et un circuit graphique Radeon 680M avec 12 cœurs RDNA2 à 2.2 GHz. Le TDP de la puce variera de 35 à 54 Watts suivant les usages. 

Autour de cette base, on retrouvera 2 slots SoDIMM de mémoire vive DDR5 en double canal pour pousser la mémoire vive jusqu’à 64 Go maximum. Le stockage fait appel à un port M.2 2280 NVMe PCIe X4 ainsi qu’à un emplacement 2.5 pouces SATA 3.0 classique pour ajouter une seconde unité de stockage.

Pour refroidir cet ensemble, le UM773 Lite embarque un ventilateur poussant de l’air frais sur un ensemble de deux groupes d’ailettes différents de manière à proposer une grande surface d’échange avec le bloc de dissipation du processeur. La solution peut s’exploiter debout sur son socle ou à plat sur un bureau. Il faudra juste veiller à la laisser assez libre de tout obstacle à la fois en aspiration et en rejet de l’air chaud pour éviter de la laisser monter en surchauffe. A noter que l’engin peut également se positionner en VESA derrière un écran ou contre un meuble avec un accessoire fourni.

La connectique est complète avec, en façade, un USB 4.0 Type-C et un USB 3.0 Type-C, un jack audio combo 3.5 mm et un bouton d’alimentation. On remarque également la petite grille d’entrée d’air au dessus du châssis. C’est exactement le même design que le MiniPC UM690 sous  Ryzen 9 6900HX de la marque. Un engin qui fonctionne avec un processeur au TDP de 45 Watts et qui semble très bien se comporter en terme de refroidissement.

Sur la partie arrière on découvre un port Ethernet 2.5 Gigabit, deux USB 3.2 Gen-2 Type-A, deux HDMI 2.0 et deux USB 2.0 Type-A. L’alimentation est assurée par un port jack 19V très classique. La machine pourra piloter jusqu’à 3 écrans en simultané avec ses prises HDMI et son USB 4.0.

Quelle différence entre ce UM773 Lite et le UM773 annoncé en Chine en Janvier ? Mis à par le tarif plus léger, le UM773 Lite est également livré avec 2 ports USB 2.0 Type-A au lieu de 4 ports USB 3.2 Type-A. C’est la seule nuance entre les deux minimachines. La marque a considéré que baisser le tarif était sans doute plus utile que de conserver ces deux ports USB 3.2 Type-A. L’usage de périphériques comme une souris, un clavier ou une webcam étant encore souvent à ce format 2.0. La présence d’un USB 4.0 permettant le recours à un Dock connectique supplémentaire en cas de besoin. 

Disponible à partir de 479€ en version barebone mais aussi en 16/512 Go et  jusqu’à 64Go/1To, l’engin est pour le moment stocké à Hong-Kong. Le magasin européen de la marque, situé en Allemagne, le liste d’ores et déjà dans toutes ses déclinaisons. A noter que Minisforum ne propose pas l’engin en version 8 Go de mémoire vive. Ce qui est, à mon avis, une très bonne chose. Comptez 639€ TTC pour le modèle 16/512 Go.

Minisforum UM773 : Le MiniPC Ryzen 7 7735HS à 359€ © MiniMachines.net. 2024.

Et si les LEGO se mettaient a jouer à Doom ?

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On a vu la naissance de ce projet de touche LEGO en juin dernier avec un premier modèle qui cherchait alors juste à remplacer la décoration peinte sur la touche par une version LCD. Fin décembre, nous découvrions une méthode très évoluée pour fabriquer cette brique et un résultat vraiment bluffant. Aujourd’hui ça y’est, la brique est non seulement maitrisée mais elle permet de… jouer à Doom.

En ajoutant un  accéléromètre à la solution, la petite brique affiche non seulement le jeu Doom original mais il est parfaitement jouable. En penchant le LEGO en avant, le personnage de Doom avance. La bascule sur les côtés le fait tourner et des petits tapotements sur le haut de la brique où des capteurs capacitifs sont implantés permettent de tirer et d’avoir des interactions.
L’affichage est basique, il s’agit d’un minuscule écran qui affiche ici uniquement en noir et blanc et le jeu est travaillé pour fabriquer des images en utilisant des niveaux de gris. La jouabilité est évidemment limitée mais cela montre à quel point cette intégration est réussie. 

L’objet mesure moins de deux centimètres sur deux et embarque donc la partie logique qui est un RP2040 de Raspberry Pi pour effectuer les calculs afin d’afficher le jeu, la batterie nécessaire à faire tourner l’ensemble, l’affichage lui même et les composants de contrôle. Réaliser cet ensemble est déjà difficile à cette taille mais le couler dans une brique de LEGO et offrir la possibilité de jouer à Doom avec c’est vraiment impressionnant.

Comment fabriquer la micromachine Lego ?

Et si les LEGO se mettaient a jouer à Doom ? © MiniMachines.net. 2023.

Minisforum MBG6 : un Ryzen 7 5700X dans un MiniPC

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Le communiqué de presse envoyé par le constructeur au sujet de son Minisforum MBG6 est très court. Il tient tout entier en une seule phrase.

« Le MBG6 est  équipé d’un processeur AMD Ryzen 7 5700X , c’est également la première fois qu’une série Neptune de Minisforum emploi un processeur de bureau. (…). Le MBG6 prend en charge la mémoire DDR4-3200 sur deux canaux et les SSD PCIE 3.0. Il peut également embarquer deux stockages au format 2.5 pouces. » 

Cette annonce est accompagnée de la vidéo ci dessus. Une courte présentation qui montre finalement assez peu de la machine et présente surtout les nouveautés au catalogue de Minisforum comme le MC560. Un MiniPC avec webcam dont nous avons déjà parlé. Viennent ensuite les séries HX avec les HX99G, HX90G et HX80G basés sur le même design. Dans la dernière partie de la vidéo, le constructeur revient sur son MiniPC UM773 Lite sous AMD Ryzen 7 7735HS qui a également eu droit à son coup de projecteur sur le site. 

L’arrivée du Minisforum MBG6 est donc la seule nouveauté pour nous et il s’agit donc d’un engin plus évolutif que d’habitude avec un support AMD AM4 de processeur de PC de bureau. Le Ryzen 7 5700X embarqué est un 8 cœurs Zen3 développant 16 Threads, proposant 32 Mo de cache L3  et gravé en 7 nanomètres. Il a du être choisi pour son TDP encore « raisonnable » de 65 Watts. Une puce aux très bonnes performances mais qui ne propose pas de circuit graphique embarqué. Il est donc nécessaire pour Minisforum d’intégrer une option graphique secondaire dans cet engin.

Plusieurs choix s’offrent au constructeur qui n’a rien précisé pour ce poste. L’ajout d’un circuit directement sur la carte mère est la plus évidente mais ce n’est pas la seule. On peut imaginer que le MBG6 embarque une carte graphique en parallèle de sa carte mère puisqu’on ne connait pas les dimensions de son châssis. Cela poserait toutefois des problèmes de dissipation assez complexes. Dernière option, l’utilisation d’un support comme le MXM qui permet d’ajouter une carte fille via un format plus facile à intégrer. On a vu justement apparaitre des cartes d’extension de ce type avec des circuits Intel ARC récemment. Mais d’autres fabricants sont toujours capables de fournir certaines puces AMD ou Nvidia avec ce genre de format.

Impossible de savoir quelle voie suivra Minisforum pour ce MBG6. Une chose est sûre, l’engin ne sera pas des plus discrets question ventilation. Avec pas moins de quatre ventilateurs sur un de ses côtés, la machine sera forcément un peu bruyante. Ces ventilateurs ressemblent, au vu de leur design, à des modèles de 8 x 8 cm ce qui laisse à penser à un châssis de 20 cm de haut comme de profondeur environ. La largeur ne devrait pas excéder 6 à 7 cm. Sur la vidéo, on peut voir l’engin à côté de boitiers dont on connait déjà les dimensions comme le HX99G. Il semble assez semblable niveau format. Pour rappel, la série « HX » mesure 20.5 cm de large pour 20.3 cm de profondeur et 6.93 cm d’épaisseur.

En 1 le MBG6 et en 2 le HX99G

Difficile également d’extrapoler sur cet engin pour le moment. On en sait trop peu. La seule chose qui me vient à l’esprit pour le moment est plutôt assez négative. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure voie à suivre pour Minisforum que de chercher à faire des MiniPC plus vraiment discrets et pas forcément capables de concurrencer l’offre du format tour classique. Si la frontière entre le format compact et le format MicroATX se brouille trop, autant partir sur la formule la plus ouverte et standardisée.  Surtout si cela doit se compenser avec un chipset graphique au format exotique ou non évolutif et surtout une ventilation surdimensionnée.

Le format peut être intéressant pour cet engin mais il faudra le mettre en face de son tarif. Avec ces composants, je doute d’un prix très attractif. Les HX99G frôlent déjà les 1000€, à combien sera vendu ce type de solution ? Avec un prix trop élevé le MBG6 aurait le châssis entre deux chaises. Certains acheteurs vont pencher pour une formule plus discrète et moins chère d’un côté, d’autres vers un engin qui leur offrira plus de performances et d’évolutivité pour le même tarif, de l’autre. Une partie du public verra même alors tout l’intérêt d’un achat de portable finalement mieux intégré pour leur usage. D’autant que le choix d’intégrer un processeur « de bureau » dans un format de ce type n’a souvent que peu d’intérêt au final. Ce n’est pas parce que cette puce est montée sur un socket AM4 qu’il sera possible et facile de la faire évoluer au final. L’intégration et le système de ventilation de ce genre de format MiniPC sont souvent un énorme frein à toute évolutivité réelle.

Il est possible que le constructeur réussisse le tour de force de proposer une minimachine à la fois puissante, évolutive et silencieuse avec de très bons ventilateurs et un système de ventilation parfaitement maitrisé. On peut imaginer des ventilateurs munis de sondes thermiques qui ajusteraient finement leur vitesse en fonction des différents besoins.  Comme on peut imaginer des tarifs particulièrement avantageux sur les Ryzen 7 5700X vendus à plus de 200€ pièce aux particuliers. Si le MBG6 parvient à résoudre toutes ces problématiques de fonctionnement et de bruit, si le prix est contenu et que l’engin se révèle efficace, cela pourrait être une très bonne affaire.

Mais le pari risque d’être compliqué à tenir.

Minisforum MBG6 : un Ryzen 7 5700X dans un MiniPC © MiniMachines.net. 2023.

OTO, des vélos pliants en carbone a imprimer vous même

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OTO est une marque Belge qui développe des solutions de vélos pliants depuis quelques temps. Le projet est assez complet et vraiment intéressant. Il est porté par un jeune médecin généraliste, Raphaël Panier, qui a décidé de « tout plaquer pour » lancer sa société de conception et de commercialisation de vélos d’un nouveau genre.

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Son idée est de proposer une mobilité active qui colle avec des besoins urbains. Un vélo pliant que l’on pourra emmener partout, léger pour être facilement emmené au bureau et non pas rester dans la rue. Accessible niveau tarif et exploitant des pièces détachées faciles à trouver et… à remplacer. Un des éléments importants du concept est la résilience proposée par cette fabrication semi autonome de chaque vélo. Avec OTO, on peut aller chercher une roue de 24″ dans un magasin traditionnel, démonter celle d’un vélo d’occasion ou adapter une pièce en modifiant le design global de l’engin en cas de rupture. Pendant la pandémie de COVID certaines pièces détachées ont disparu des magasins de vélos, entrainant de véritables problématiques pour les réparateurs. Les vendeurs eux-mêmes ont du faire face à des ruptures longues entrainant des calendriers de ventes incroyablement distants. Certaines références de vélos n’étaient disponibles qu’après 16 ou 24 mois de délai ! Le format choisi permet également de privilégier le recyclage des pièces. 

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Mais le projet va également assez loin dans une idée communautaire avec l’idée d’une entraide entre différents utilisateurs. Certains pouvant aider les autres à fabriquer, réparer ou développer le vélo. Via un forum, des ateliers et des rencontres autour du projet, OTO se veut être une marque ouverte et à l’écoute de ses clients. Mieux, elle entend favoriser la fabrication participative de ses différents projets. Le tout en assurant la sécurité des utilisateurs en proposant une certification Européenne des cadres (ISO 4210) des vélos vendus par la marque. Une certification qui, si l’auto fabrication du vélo est faite suivant les préconisations indiquée, sera également la votre. 

Enfin, une idée de « carnet d’entretien » du vélo est proposée. Pour chaque OTO, ce document référencera les opérations réalisées. Une sorte de document pouvant servir à savoir où on en est sur les opérations de suivi à réaliser pour la sécurité du conducteur : pièces d’usure classiques comme les freins ou la chaine par exemple. Mais c’est également un excellent document à transmettre en cas de revente du deux-roues. Le nouvel acquéreur saura exactement où en est son nouveau destrier, les remplacements à venir et les éventuelles opérations subies sur le cadre.

OTO, une autre philosophie du vélo

OTO, un nom qui évoque le cadre et les deux roues d’un vélo, un nom qui évoque aussi les quatre-roues, est donc encore un projet en devenir. Mais il est à la fois ambitieux et très ouvert. Non seulement le projet est de vendre des vélos pliants abordables et qui répondent aux besoins réels d’une bonne partie de la population mais il est en plus tourné vers l’utilisateur et les communautés DIY.

Le vélo OTO a déjà passé pas mal d’étapes, il est construit en partie avec des pièces détachées commerciales (roues, moyeux, pneu, freins, etc) pour les éléments impossibles à fabriquer soi même. Mais il fait également appel à des composants qui peuvent être imprimés en 3D avec une solution commerciale classique. Une imprimante à filament proposant un espace de 180 x 180 x 180 mm et proposant une buse capable de monter à 290°C avec un lit à 100°C suffit à imprimer les pièces nécessaires.  Le recours à des éléments en fibre de carbone est également nécessaire pour la construction du cadre mais ils sont réalisés de manière artisanale. Cet ensemble est mis en valeur autour d’une documentation technique très complète et sous licence Creative Commons portée par OTO.

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Ainsi, en achetant les diverses pièces détachées et en fabricant ou imprimant le reste il est possible de construire un vélo pliant, de 7 petits kilos, mono vitesse, pour un prix de 650€ pour un vélo. Cela sans compter évidemment les éléments techniques nécessaire à sa construction comme l’imprimante 3D et autres. Plus on fabrique de vélos, plus le prix de chaque 2-roues est amorti et plus le prix de revient baisse. Pour cinq vélos le tarif est revu à environ 500€ pièce. Ce qui donne sincèrement envie de bricoler à plusieurs dans un fablab ou dans son garage avec ses voisins. Chaque vélo propose des détails pratiques pensés pour l’utilisateur : des gardes boues intégrés pour ne pas arriver au travail avec le dos trempé. Des roulettes discrètes qui permettent de pousser le vélo devant soit sans avoir à le porter. Des éclairages qui s’allument automatiquement et flashent quand on freine. Une selle protégée contre le vol, une courroie en carbone à la place de la chaine classique.

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Le programme est donc ambitieux et dès le printemps prochain, il sera proposé des ateliers de fabrication en groupe chez OTO. Pour 890€, vous repartirez sur votre propre engin après 5 soirées de bricolage sous la supervision de Raphaël Panier à Bruxelles. A cette date, il sera également possible de précommander votre vélo directement sur le site Otobike.org. Une version électrique avec un moyeu arrière aidant au pédalage sera également disponible.

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Je trouve l’idée merveilleuse et, avec le recyclage de vieux vélos quasi abandonnés ou vendus pour une bouchée de pain en ligne via des petites annonces, une des meilleures solutions pour vous équiper aujourd’hui. J’ai bien conscience que dépenser 650€ pour un vélo en ajoutant les heures de travail pour le fabriquer n’est pas à la portée de tous. Mais cela reste vraiment beaucoup moins cher qu’un vélo pliant commercial classique 1 et cela ouvre surtout la voie à un vélo virtuellement inusable. Ou plutôt parfaitement réparable dans la durée…

Et puis, franchement rien que pour pouvoir dire « Je prends l’OTO » et sortir à vélo, ça vaut le coup non ?

www.otobike.org

Merci au petit Shikiryu pour l’info.

OTO, des vélos pliants en carbone a imprimer vous même © MiniMachines.net. 2023.

OBS fonctionne avec les cartes Raxda ROCK5 sous RK3588

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Découvert au hasard de mes pérégrinations sur le net, ce projet de portage d’OBS sur les cartes de développement Raxda ROCK5A ou Raxda Rock5B est une petite merveille. Non seulement le résultat est bluffant en terme de vitesse et de qualité mais le matériel employé allie compacité et petit prix.


ROCK5 Model B

Une carte Raxda Rock5B coute entre 129 et 189$ suivant la mémoire embarquée. Un investissement vite rentabilisé par rapport aux solutions généralement employées pour faire tourner le logiciel OBS. Ces cartes ont la particularité de proposer une entrée HDMI ce qui permet de capturer un signal vidéo. Détail qui a permis de proposer le fonctionnement d’OBS sur la carte.

Les détails techniques sont succincts sur la méthode employée. On a quelques infos en commentaire de la vidéo mais vraiment pas grand chose de précis pour le moment. C’est en tout cas une excellente nouvelle pour ce genre d’activité. Une solution bien moins couteuse que le fameux « second PC » associé à une carte ou un boitier de capture dédié employé en général par les streameurs. Les cartes Raxda Rock5 deviennent ainsi non seulement des SBC très complètes mais peuvent se transformer en excellent support de formation ou en outil très complet de vidéo conférence au travers d’OBS.

OBS fonctionne avec les cartes Raxda ROCK5 sous RK3588 © MiniMachines.net. 2023.

AYA Neo Air Plus : sortie le 28 février au prix d’un Steam Deck ?

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On ne sait pas encore comment la AYA Neo Air Plus sera commercialisée, il est probable que la marque lance un financement participatif avec un site tiers comme à son habitude. Mais il est également possible qu’elle se passe de cette formalité et décide de travailler en direct avec les internautes. Possible également que la console soit directement commercialisée sans passer par une phase de financement préalable.

Nous en saurons plus le 28 février prochain, date à laquelle la console portable 6 pouces sera « commercialisée ». Avec un écran 1920 x 1080 IPS, cette solution est censée offrir un panel de prix plus large en s’accrochant à trois processeurs de gammes différentes. Le premier prix devrait être en dessous des 399$ HT, ce qui nous donne quelque chose en euros de l’ordre de 450€. Un premier véritable concurrent pour le Steam Deck en terme de performances et de prix donc. La volonté du fabricant était au départ de viser les 300$, un prix psychologique fort mais irréalisable apparemment. Difficile de construire un engin réellement fonctionnel, dont l’objectif serait le jeu, à ce prix. On a donc une augmentation importante du tarif tout en restant dans des eaux bien moins profondes que des concurrents qui sortent des engins autour des 1000€. 

Trois processeurs ont été retenus pour cette console PC. Un Core i3-1215U Intel Alder Lake-U ainsi que deux puces AMD avec une solution « Mendocino » Ryzen 5 7520U qui constituera l’entrée de gamme et un processeur « Rembrandt »  Ryzen 7 6800U pour la solution la plus évoluée.  On aura ainsi un étalement de compétences techniques et de vitesse avec un AMD Mendocino pour l’entrée de gamme, un Intel Alder Lake-U 12e Gen sur le segment intermédiaire et un Ryzen Rembrandt pour un haut de gamme qui a déjà fait ses preuves dans d’autres formats de consoles de ce type. 

J’avoue être très intrigué par ces propositions, notamment par les tarifs demandés pour les versions Intel et Mendocino. Les solutions 6800U seront à mon sens hors budget pour de nombreux lecteurs. Mais avec les solutions intermédiaires, la AYA Neo Air Plus a un marché à prendre. Si les tarifs restent sous les barre des 500€ et que l’autonomie est intéressante, c’est peut être une solution parfaite pour allier deux usages. La possibilité de jouer en mobilité avec des titres suffisamment bien portés par SteamOS ou Windows sur ces plateformes. Mais également la possibilité de jouer en streaming en local ou en ligne pour des titres plus gourmands.

J’espérais une solution ARM dans cette optique, un engin peu cher permettant de piloter des jeux en streaming et quelques titres dédiés en mobilité. Cela n’est pour le moment pas arrivé. La proposition d’une console PC plus complète, plus chère également mais dans une fourchette raisonnable, me parait au final plus pertinente. Je préfère investir 450 à 500€ dans une console de ce type. Même sous Mendocino, cet engin pourra me servir à bien d’autres choses qu’une solution Android bancale et condamnée à moyen terme faute de mises à jour. De nombreux lecteurs m’ont fait part de leur usage très complet du Steam Deck sous Windows qui devient un véritable ordinateur portable efficace une fois arrimé à un dock. Dans cet esprit là, une solution classique comme cette AYA Neo Air Plus me parait finalement plus pertinente.

AYA Neo Air Plus : sortie le 28 février au prix d’un Steam Deck ? © MiniMachines.net. 2023.

Une cure de jouvence materielle pour un IBM ThinkPad 701C

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Une heure de gloire assez courte cela dit. Vendu à un prix qui n’avait rien à voir avec celui des netbooks, le ThinkPad 701C a vite disparu des catalogues. Le constructeur a mis un terme à sa courte carrière l’année même de sa naissance en 1995. A son bord, un processeur Intel 486 DX4 associé à 40 Mo de mémoire vive et un disque dur de 720 Mo. Le tout pilotait un affichage 640 x 480 pixels en 65 000 couleurs. Une merveille.

Mais ce qui a le plus frappé les esprits sur  cet engin, c’est son fameux clavier Papillon. Pour conserver un format compact, le ThinkPad 701C embarquait un système qui déployait le clavier dans un encombrement plus grand que le châssis lui même. Un exploit à l’époque et une solution jamais renouvelée par le marché depuis. Une solution tellement iconique malgré sa faible production que l’engin est entrée dans la collection permanente du MOMA, le Museum of Modern Art de New-York.

Avec le même génie que les architectes des pièges de temples Aztec dans les romans d’aventures, les ingénieurs d’IBM utilisaient le mouvement de la charnière de l’écran pour actionner le mécanisme. C’était l’effet « Wahou » de l’époque et au milieu des années 90, je suppose que beaucoup des acheteurs n’ont craqué leur – grosse – tirelire que pour cet ingénieux clavier. Il n’y a qu’à voir la vidéo publicitaire ci-dessus pour le comprendre. 

Evidemment en 2023, les performances de cette solution semblent bien maigres. Certains pilotes d’imprimante-scanner ne rentrent même plus dans les 720 Mo de l’engin et on ne va pas très loin non plus avec 40 Mo de mémoire vive sur un système d’exploitation moderne. Que faire alors quand on hérite d’un ThinkPad 701C ? Le laisser sur une étagère ? Ce n’est pas l’idée qu’a eu Karl Buchka, un hacker de génie qui a décidé de remettre son ordinateur au goût du jour.

Pour se faire, il s’est appuyé sur une des cartes mères proposées par la société Framework. Une de ces cartes que l’on a vues dans de nombreux hacks par le passé et qui propose à la fois des performances modernes et un encombrement compact. Pas tout à fait assez étroit cependant pour entrer dans un châssis de ThinkPad 701C.

Fascinant1

Il a donc fallu adapter l’ensemble. Notamment pour pouvoir glisser une batterie digne de ce nom dans l’appareil et proposer la connectique moderne de la carte mère distribuée par le châssis. Un nouveau châssis a donc été imprimé en 3D.  En utilisant un accessoire pour adapter certains ports, le nouveau modèle propose désormais une connectique tout à fait louable : deux USB Type-C, deux USB Type-A, un Ethernet Gigabit et un Jack audio 3.5 mm. En interne, un support sans fil USB pour piloter une souris a également été ajouté. La carte mère embarque également des fonctionnalités Wi-Fi et Bluetooth.

Tant qu’à transformer les entrailles de la machine et parce que la liaison entre un PC moderne et un écran de 1995 n’est pas évidente, la décision a été prise de remplacer l’affichage. On a ainsi désormais un écran de 10.2 pouces, un peu plus petit que l’ancien donc, mais en IPS et en 2160 x 160 pixels. Un affichage qui devait être à l’origine monté sur un iPad 7 et dont Karl a posté les informations de connexion en eDP.

Le PJRC Teensy 3.6

Enfin, et c’est la pièce maitresse du dispositif, pour conserver le clavier papillon du ThinkPad 701C, il a fallu beaucoup travailler. La connectique de ce type de clavier n’a rien à voir avec l’USB. Une petite nappe est en général connectée directement sur la carte mère. Celle-ci ayant disparu, il a été nécessaire d’en fabriquer une autre. Pour se faire, Karl a utilisé une technique désormais assez classique en exploitant un micro contrôleur PJRC Teensy 3.6. Le petit circuit propose en effet la possibilité d’interfacer les ordres reçus par la pression sur les touches d’un vieux clavier et de les transformer en ordres transmis en USB.

La logique est assez simple, le Teensy est à l’écoute des pressions du dispositif et quand l’utilisateur appuie sur A, la grille matricielle qui est positionnée sous le clavier envoie les coordonnées d’un signal précis, différent de chaque touche. Ce signal est interprété pour envoyer ensuite un « A » au système d’exploitation en USB. Tout cela se passe au travers d’un firmware Open Source baptisé QMK qui est très utilisé aujourd’hui pour concevoir des claviers sur-mesure. La partie la plus laborieuse de ce travail étant en général de lire et de comprendre la matrice des touches de l’ancien clavier. C’est un peu comme jouer à une bataille navale en aveugle, on presse des touches qui donnent des coordonnées plus ou moins hasardeuses. Mais le résultat en vaut la peine puisque le clavier papillon est alors à nouveau fonctionnel. Minus le petit Trackpoint emblématique de la marque.

Le travail sur ce nouveau ThinkPad 701C n’est pas terminé, il reste beaucoup à faire mais Karl a promis de publier l’ensemble des informations qu’il a glanées sur une page Github dans le futur. Afin d’aiguiller d’autres utilisateurs dans une démarche similaire. Il y a beaucoup à y apprendre si vous voulez donner une seconde vie à un de ces appareils. J’ai, par exemple, récupéré une très très vieille machine dont l’intérieur a été totalement ravagé par un dégât des eaux2 mais donc la coque et le clavier sont en assez bon état. J’avoue être tenté par une manipulation de ce genre.

En bonus, cette vidéo du démontage en règle du portable d’IBM :

Source : PCWorld

Une cure de jouvence materielle pour un IBM ThinkPad 701C © MiniMachines.net. 2023.

Ecran OLED déroulant, un nouveau prototype chez Lenovo

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L’idée m’apparaissait excellente en octobre, elle se peaufine en févier. Pour le MWC, Lenovo présente une nouvelle évolution de son concept de portable à écran OLED déroulant dans un format qui laisse beaucoup plus songer à une future commercialisation.

Le concept de ce type d’engin peut se résumer assez simplement. On prend un format de portable classique et on intègre dans ses bordures latérales une glissière permettant de tirer son affichage à la manière d’un store. La dalle OLED, souple, est enroulée sur elle même. L’utilisateur peut donc décider, via une interface logicielle ou matérielle, étendre la surface visible.

Sur ce concept de Lenovo, on dispose à la base d’un format 12.7″ en 4:3 qui affiche du 2024 x 1604 pixels de manière classique même si le format est assez inhabituel. Puis, après l’engagement de la commande d’extension, et au bout de dix secondes de déploiement, on se retrouve face à une autre diagonale. Tout en hauteur, celle-ci affiche en 15.3″ et en 2024 x 2368 pixels. On passe alors à un ratio d’affichage en 8:9 qui ne conviendra pas forcément à tous les usages mais qui sera parfait pour des professions utilisant beaucoup de texte ou pour simplement surfer en ligne. 

Sur les côtés de l’engin, la mécanique de déploiement est toujours en partie visible et on peut se poser la question de la durée de vie comme de la robustesse non seulement de la dalle OLED mais également de ce mécanisme. Il s’agit bien entendu toujours d’un prototype et Lenovo s’est vu rassurant sur la capacité de l’affichage de jouer au store. Estimant que la technologie employée actuellement permettra entre 20 000 et 30 000 déploiements. Ce qui, au bas mot, assurera 10 ans d’enroulements et déroulement si vous déployez votre écran OLED déroulant 5 fois par jour tous les jours. 

Reste la question du coût de cette technologie et de son intérêt réel. On a croisé il y a peu un ordinateur IBM qui me fait beaucoup penser à ce Lenovo, le fameux Thinkpad 701C et son clavier papillon. Un point clé de cette machine est qu’elle proposait elle aussi un élément plus grand que son châssis une fois déployé : son clavier. Une idée géniale et parfaitement maitrisée par IBM à l’époque. Pourtant le 701C a été commercialisé une toute petite année seulement avant d’être retiré de la vente. Pourquoi ? Je n’ai jamais été très certain de ce point mais les questions les plus légitimes sont évidemment les meilleures.

Est-ce la faute à la fiabilité du système ? Est-ce que ce genre de technologie de déploiement pose un souci à la fois de fabrication et d’endurance ? Quel est leur coût et comment l’amortir. On peut légitimement se poser la question de la durabilité de ce type de système. Si le nombre de fois où un écran peut être enroulé et déroulé en laboratoire avant de poser des soucis est rassurant, il reste toujours les déconvenues de l’emploi dans le monde réel. Poussières et autres éléments pouvant trouver leur chemin dans un mécanisme ou résistance de celui-ci mise à l’épreuve des évènements moins anticipés qu’un examen en salle blanche. Je pense à toutes les fois ou un inconnu a donné un coup à un de mes portables ouvert avec son sac à dos, son coude ou autre. Comment un engin de ce type assumerait l’appui sur le haut de l’écran sans laisser le temps à l’écran de s’enrouler ?

La seconde question est évidemment le prix de cette technologie. Un écran de ce type, le mécanisme et la R&D qui sont liés à l’ensemble ne seront pas anodins en terme de financement. Il faudra bien les payer et on risque de voir des tarifs assez élevés apparaitre le jour où ces technologies seront proposées. Pour amoindrir cette augmentation de tarif, la recette employée sera la même que d’habitude, intégrer cette technologie sur des modèles haut de gamme. En rabotant un peu la marge de certains postes plus classiques, la pilule passera mieux. Cela laissera néanmoins ce type de portable à écran OLED déroulant dans une gamme de tarifs très élevés. Il y a peu à parier que ce type de technologie soit rapidement accessible au grand public.

Comme pour le Thinkpad d’IBM et son clavier papillon, la cible sera donc avant tout celle de professionnels à la recherche d’un engin au design très particulier. Des utilisateurs ayant un besoin précis et un portefeuille bien garni. Ce qui est par définition aujourd’hui un véritable marché de niche.

Parce qu’au delà de l’effet magique proposé par le déploiement de cet écran, il faut se rendre à l’évidence de son usage. Au final, le portable présenté par Lenovo est un 15.3″ en 2024 x 2368 pixels. Une offre qui n’existe pas aujourd’hui mais qui est compensée par des affichages plus classiques comme l’UltraHD. Certes moins haut en pixels mais qui, en 3840 x 2160, propose un déploiement finalement assez proche en terme d’affichage. Face à une concurrence de produits UltraHD désormais assez bien établie chez différents constructeurs, je ne suis pas sûr que le choix de la majorité se tournera vers le 12.7″ évolutif. Surtout si le ticket d’entrée est très élevé.

Que retenir de ce prototype au final ? Que Lenovo poursuit son travail dans ce sens et qu’il est possible qu’a terme des machines soient proposées avec cette technologie. Sur le plan théorique, j’en suis ravi, proposer une diagonale en dessous des 13″ pouvant se transformer en 15″, même avec un format particulier, est une excellente nouvelle. Mais est-ce que j’achèterais ce type d’engin pour autant ? Il ne faut pas être devin pour imaginer que la cible de ces machines ne sera pas les caddies de supermarché mais plutôt le gratin des catalogues professionnels. Et qu’il faudra bien peser le pour et le contre des usages avant d’investir dans ce type de machine. Savoir qu’on pourra la manipuler pour les 10 ans à venir en terme de fiabilité théorique est une chose mais il faudra surtout regarder la viabilité de l’offre en pratique. Peu de pros gardent leurs machines 10 ans d’un simple point de vue performance et amortissement. 

Entre les usages et le coût de ces machines, j’imagine que la flexibilité sera surtout à trouver du côté des acheteurs.

Source : Android Authority

Ecran OLED déroulant, un nouveau prototype chez Lenovo © MiniMachines.net. 2023.

PlanetPC XR : un MiniPC très original mais horriblement cher

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Châssis futuristes avec écrans tactiles intégrés, les PlanetPC XR se positionnent comme des engins originaux et innovants. Ils proposent de régler du bout des doigts les divers composants internes pilotés par une solution ARM sous Linux. Mais est-ce suffisant ?

Livrés sous Ubuntu, les PlanetPC XR emploient des SoC ARM Rockchip 3568 (XR1) et 3588 (XR2). Le premier est un 4 cœurs Cortex-A55 avec un chipset ARM Mali G52 2EE et un NPU 0.8 TOPS. Le second est construit autour d’une puce ARM 8 cœurs avec quatre Cortex-A76 et quatre Cortex-A55. Il est accompagné d’un circuit graphique Mali-G610 et d’un NPU développant 6 TOPS.

Il sont accompagnés de 4 à 8 Go de mémoire vive LPDDR4x ou 16 Go de LPDDR5. Le stockage interne évoluera de 32 à 128 Go en eMMC sur lequel le système sera préinstallé. Une évolution de stockage interne sera possible en M.2 2280 de 256 Go à 2 To. Une solution efficace pour piloter un système Ubuntu 20.04 optimisé pour leur usage.

Mais ce sont surtout les interfaces proposées par les PlanetPC XR qui changent la donne. Le format intègre en façade un écran tactile en 1424 x 280 pixels qui permet divers contrôles. On pourra surveiller ses composants internes : leur occupation comme leur température.

Mais également vérifier le fonctionnement de son module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.0. Il sera possible de programmer des icônes pointant vers des tâches fréquentes  ou de régler le volume du système audio. D’autres fonctions permettront, par exemple, de lancer son VPN ou d’exécuter une sauvegarde vers un NAS ou un serveur distant. Voir de transférer des données vers un ordinateur portable du bout des doigts. 

En façade, on retrouve également une barre de 16 LEDs RGB dont l’objectif n’est pas uniquement décoratif. On pourra les programmer pour signaler diverses activités comme la réception d’un message ou la fin d’une tâche à effectuer. Une paire d’enceintes stéréo seront également disponible dans le châssis qui embarque également un microphone. Le boitier mesure 29 cm de large pour 26 cm de profondeur et 6 cm d’épaisseur.

Suivant les modèles, les fonctionnalités des PlanetPC XR diffèrent. Ainsi le XR1 propose une connectique plus limitée. On retrouve 2 USB 2.0 Type-A, deux USB 3.0 Type-A, deux Ethernet Gigabit, un HDMI et un Lecteur de cartes MicroSDXC combiné avec un lecteur de cartes SIM et un double Jack audio 3.5 mm séparés. Sur le côté, un USB 2.0 Type-A et un USB 2.0 Type-C sont également disponibles.

Le PlanetPC XR2 est sensiblement différent avec deux sortie HDMI mais également une entrée à ce format. Un USB 3.0 Type-C, 4 ports USB 3.0 Type-A, un VGA et des antennes Wi-Fi externes.

Reste un léger problème, le tarif demandé pour ces engins. Le ticket d’entrée est de 577.95€ pour le PlanetPC XR1 uniquement disponible en version 4Go/32 Go avec une livraison prévue pour la fin du mois de septembre. La version PlanetPC XR2 avec le même équipement débute à 728.95€… Imaginons que vous souhaitiez une version 16Go LPDDR5 et 128 Go de stockage eMMC, il faudra débourser 924.95€ pour l’obtenir.

Je comprends parfaitement les problématiques de la marque Planet Computer et ses limitations en terme de développement et de distribution. Mais il est difficile d’accepter un achat de ce genre à ce prix. Même en prenant en compte des considérations spécifiques liée à un support volontaire de ce type d’aventure de la part de l’acheteur… la pilule est compliquée a avaler. Le fait que l’engin ne soit pas du tout évolutif ni en terme de processeur, ni en terme de mémoire et que le format de la machine ne soit pas ouvert à des formules plus classiques comme du MiniITX n’aide vraiment pas à passer le cap. Aider au développement de solutions Linux de ce type me parait être une excellente chose mais j’ai un peu peur que ces  PlanetPC XR restent très figés dans leur évolution pour songer à y investir.

Source : Planet PC

PlanetPC XR : un MiniPC très original mais horriblement cher © MiniMachines.net. 2023.

La AYA Neo Air Plus finalement annoncée pour avril à 549$

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La vidéo de la conférence dure près de 5 heures et ne commence qu’à 33 minutes…

La AYA Neo Air Plus est une des consoles PC les plus attendues du marché, et pour cause. Elle devait sortir ce mois de février à un prix comparable à celui d’un Steam Deck. Au final, si la console reste prometteuse elle ne sera pas disponible avant, au moins, deux mois. Pour un tarif beaucoup moins sympathique.

La petite console de 6 pouces de diagonale coince une dalle FullHD IPS entre un jeu de contrôles complet. On retrouve tout l’attirail des consoles PC qui fleurissent en masse depuis le succès du Steam Deck. La différence principale entre la Neo Air Plus et bien d’autres, un large choix de composants et en particulier de processeurs.

La première fois que l’on a entendu parler de cette solution, la promesse était étonnante. AYA annonçait un prix de base sous les 300$ pour la console. Cela ne devait concerner que quelques modèles au travers d’une campagne de financement participatif mais c’était assez différent du reste de l’offre d’alors pour faire parler du produit. On pouvait s’attendre à des paliers différents pour la commercialisation réelle de l’engin. Une fois les « Early price » écoulés, un tarif échelonné entre 349 et 399$ pouvait être envisagé.

Hier, lors d’une conférence en ligne, le PDG d’AYA a remis les pendules à l’heure et cassé beaucoup d’espoirs. Le plan de financement participatif pour la console PC annonce un prix qui devrait démarrer à 549$. Un prix 50$ en dessous de celui demandé pour obtenir la Neo Air Plus de manière « régulière » dans le  commerce. On est donc loin de l’offre « sous les 300$ » du début. Surtout si on considère le petit détail que représente la TVA à 20% et les frais de port du produit. On en est au bas mot pour 620€ pour la console TTC avec en plus des frais de port et d’éventuelles taxes et frais de gestion de celle-ci. La note finale pourrait s’élever aux alentours de 650€ assez facilement.

Cela concernera le modèle le plus entrée de gamme équipé d’un processeur AMD « Mendocino » Ryzen 3 7320U. Une solution proposant 4 cœurs Zen 2 et 2 cœurs RDNA 2 qui devrait apporter dans cette version ultraportable une bonne endurance mais pas des performances extraordinaires. C’est surtout un tarif qui passe au dessus de l’offre de Valve et du Steam Deck qui fera réfléchir à deux fois l’acheteur avant de craquer. La Neo Air Plus est certes beaucoup plus compacte que le Steam Deck mais à 549$ elle ne  bénéficiera d’aucune autre garantie que celle que voudra bien concéder le constructeur au travers de son financement participatif. Enfin un modèle Ryzen 5 7520U en 16Go / 512 Go sera disponible à 649$ en financement participatif et proposé à un prix commercial de 699$.

Les versions Core i3-1215U avec 8 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage démarreront à 599$ pendant le financement et atterriront à 649$ sur les étals. La version 16 / 512 Go démarrera à 699$ pour grimper à 749$ en prix public.

La version la plus haut de gamme enfin, employant un Ryzen 7 6800U avec 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage, sera commercialisée à 889$ en crowdfunding et grimpera à 979$ en prix commercial. Là encore l’ajout de la TVA et des frais de port pousse ces modèles à des tarifs comparables à ce que proposent certains concurrents de AYA.

La console a certes des atouts indéniables comme sa compacité ou la qualité de son affichage. Elle ne pèse que 510 à 525 grammes, est très compacte et propose une batterie 46.2 Wh assez impressionnante. Son interface globale est très bonne et le constructeur promet beaucoup en terme de support logiciel avec par  exemple une extension baptisée AYASpace qui devrait permettre de configurer des contrôleurs virtuels pour mieux piloter les titres PC sur ce format.

Les tarifs de la OneXplayer Mini Pro

Tout cela est très alléchant mais cela ne remplace évidemment pas l’attrait d’un modèle au tarif plus compétitif. Le doublement de prix entre la première annonce du produit et le prix commercial de la console est évidemment une mauvaise surprise et surtout, surtout, la qualité de l’offre se trouve finalement plus du tout aussi différente de celle des constructeurs déjà présents sur le marché. La OneXplayer Mini Pro, la GPD Win4 et autres AOKZOE se retrouvent dans des positionnements tarifaires assez semblables.

Je reste dubitatif autour de ces solutions. Je conçois sans problème leur intérêt pour un joueur invétéré mais j’ai du mal à entrevoir la pérennité de ces achats. Outre les problématiques de ces investissements en financement participatif, je suis étonné par cette volonté de vouloir concurrencer les PC classiques sur tous les plans. A mon sens une solution portable est une affaire de décisions et de choix. Vouloir proposer d’excellentes performances est bien sûr louable mais le faire au tarif d’un bon PC portable me parait assez tordu. Le joueur à la recherche d’une solution ultra mobile est capable de discerner les titres les plus à même de répondre à ses envies. Et, sur ce type de format, se dire que l’on veut pouvoir « tout faire tourner » n’est pas à mon sens la meilleure approche. Certains titres seront peu appréciés sur une interface 6″ de ce type. Surtout si pour les rendre fluides il sera quand même nécessaire de les dégrader en qualité d’affichage. D’autres, au contraire, sont parfaitement adaptés à ce type de console en étant moins gourmands d’origine.

Les constructeurs jouent la surenchère en proposant des solutions toujours plus musclées à des tarifs toujours plus élevés quand leur principal concurrent a fait des choix assez clairs. Le Steam Deck est une console limitée en performances, c’est une évidence, mais elle propose autre chose qu’un nombre d’images par seconde le plus élevé possible. Le choix fait par Valve a été de trouver le bon angle de jouabilité en sélectionnant des titres. Mettant en avant l’usage plutôt que la puissance. Les concurrents font l’inverse, coincés qu’ils sont dans le schéma classique du monde PC qu’est la performance brute. Je vous parlais d’une « troisième voie » proposée par le Steam Deck, celle de se concentrer sur les usages plutôt que sur le matériel embarqué. C’est évidemment plus facile pour eux qui possèdent le catalogue Steam que pour AYA qui n’a rien d’autre que ses produits à commercialiser.

Récapitulatif des tarifs et dispo AYA Neo Air Plus

AMD Mendocino Ryzen 3 7320U (Dispo mai 2023)
8/128 Go : 549$/599$
16/512 Go : 599$/649$

AMD Mendocino Ryzen 5 7520U (Dispo mai 2023)
16/512 Go : 649$/699$

Intel Alder Lake i3 1215U (Dispo mai 2023)
8/128 Go : 599$/649$
16/512 Go : 699$/749$

AMD Ryzen 7 6800U (Dispo avril 2023)
16/512 Go : 889$/979$
16 Go / 1 To : 969$/1049$
32 Go / 1 To : 1089$/1219$
32 Go / 2 To : 1289$/1399$

Récapitulatif des versions

Processeurs Intel Core i3-1215U
AMD Ryzen 5 7520U 
AMD Ryzen 3 7320U
AMD Ryzen 7 6800U
Circuit graphique  Intel UHD 12e Gen 64 EU AMD Radeon 610M
2 x RDNA 2
AMD Radeon 680M
12 x RDNA 2
Affichage  6 pouces FullHD IPS Tactile 5 points
368 ppp / 400 nits
120% sRGB – 85% DCI-P3 (mesuré en interne)
Mémoire vive 8/16 Go LPDDR5-5200 8/16 Go LPDDR5-5500 16/32 Go LPDDR5-6400
Stockage 

128 ou 512 Go M.2 2280 NVMe PCIe

Lecteur de cartes MicroSDXC

512 Go / 1 To / 2 To
M.2 2280 NVMe PCIe

Lecteur de cartes MicroSDXC

 

Connectique 

2 ports USB4 Type-C
1 Jack audio combo 3.5 mm

Batterie 46.2 Wh – Charge 65 Watts via USB Type-C
Interface  Double mini joysticks analogiques
Gâchettes analogiques
Boutons ABXY
Croix directionnelle
Ports 2 x USB4 Type-C
1 Jack audio combo 3.5 mm
Réseaux Wi-Fi6
Bluetooth 5.2
Multimédia Enceintes Stéréo + double micro
Jack audio combo 3.5 mm
Dimensions 23.7 x 9.14 x 2.31 cm
Poids  510 grammes 525 grammes

 

La AYA Neo Air Plus finalement annoncée pour avril à 549$ © MiniMachines.net. 2023.

Recalbox 9 est de sortie

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Avec Recalbox 9, c’est plus de 120 systèmes qui sont émulés de manière simple et bien évidemment gratuite. La suite logicielle permet de piloter aussi bien un Raspberry Pi, une carte Odroid qu’un PC et offre une accessibilité à de nombreuses machines plus ou moins exotiques. 


Beaucoup de nouveautés dans cette neuvième version du projet. On retrouve, par exemple, un pilote Bluetooth entièrement réécrit pour améliorer la prise en charge des manettes. L’appairage de celles-ci est désormais automatisée, simplifiant pour beaucoup une des étapes fastidieuses de l’usage de ce système. La partie audio Bluetooth est également optimisée pour exploiter plus facilement casques et enceintes externes.

Beaucoup d’autres points ont été améliorés avec notamment la prise en charge plus complète de systèmes disposants de plusieurs processeurs graphiques afin d’utiliser le plus performant. C’est également une optimisation assez forte des systèmes Raspberry Pi qui voient par exemple débarquer la prise en charge des définitions UltraHD sur la suite multimédia Kodi pour les RPi4 et 400. Les solutions Pi 4, Pi 3 et Zero 2 ont également droit à un décodage matériel de certains contenus.

Windows 95 et Windows 98 apparaissent dans les options d’émulation de Recalbox 9 !

Si vous avez passé quelques heures sur des jeux tournant sous ces versions de Windows, vous serez peut être ravis de découvrir  qu’ils sont désormais accessible en émulation. L’emploi de DosBox Pure permet de lancer des titres Windows 95/98 directement depuis l’interface de la suite. Si la mode est aux versions remasterisées de certains titres, des joueurs seront peut être ravis de relancer un « Command & Conquer » ou un « Warcraft III » sur leur machine.

Plein d’informations, de guides et une communauté active se trouvent sur le site Recalbox.com. Et si vous voulez l’ensemble du détail des mises à jour de cette 9e version, elle est disponible en suivant ce lien.

Recalbox 9 est de sortie © MiniMachines.net. 2023.

Déployer des serveurs modernes avec un MiniPC des années 80 ?

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Avec un Raspberry Pi servant d’interface, un TRS-80 Model 102 a permis à Darko Mesaros de piloter la solution Open-Source Kubernetes pour déployer l’installation de serveurs. Ce hack n’a rien de productif et il s’agit surtout pour son auteur de s’amuser. Même si cela prouve la souplesse du système, le moindre ordinateur un tant soit peu plus moderne aurait probablement été plus efficace pour la même tâche.

Mais l’opération est amusante et le fait de piloter un système avec Kubernetes en utilisant un matériel qui a presque 40 ans est étonnant. L’idée de base est de profiter de la présence sur cette machine d’un port série RS-232. Le même qui fait toujours ouvrir de grands yeux à certains lecteurs sur les machines industrielles présentées sur Minimachines. La force de cette interface est justement sa longévité et la possibilité de l’adapter à de multiples usages.

Vous remarquerez une date pas à l’heure…1

Ici le TRS-80 Model 102 n’a absolument pas les ressources nécessaires pour faire tourner un système de serveur moderne. On parle d’une machine pilotée par un Intel 80C85 en 8 bits et tournant à 3 Mhz. Il proposait de base 8 Ko de mémoire vive et de 32 Ko de ROM contenant l’entièreté du système. Son écran 8 lignes de 40 caractères et la possibilité de lui adapter un modem étaient pourtant recherchés par les plus baroudeurs pour pouvoir écrire et envoyer leurs documents à distance. Documents qui ne disposaient évidemment que d’une mise en page sommaire. Cette machine a fait le bonheur de pas mal de journalistes mais a également servi à écrire thèses et romans à son époque. La présence d’un bon clavier mécanique et d’un écran permettant de relire et retoucher son texte étant alors considéré comme miraculeux sur une machine de 1.33 Kg pour 30 cm de large, 21.5 cm de profondeur et 4 cm d’épaisseur. A noter que cet engin proposait une autonomie incroyable : 20 heures d’usage avec 4 piles AA standard.

Ici, le port RS-232 sert donc au dialogue avec une autre machine. Le clavier pilote un autre PC comme un clavier classique pendant que son écran à cristaux liquides affiche les informations en provenance du système externe. En d’autres termes, le TRS est exploité comme un simple terminal, connecté à un serveur. Cela tombe bien, l’engin dispose par défaut d’un outil Terminal permettant ce type de dialogue.

Tandy 102 est l’autre nom du TRS-80 Model 102

Le port RS-232 est connecté à un « WiModem32« . Un modem sur port série qui émule le fonctionnement des vieux modems téléphoniques mais qui envoie le signal en Wi-Fi en utilisant un ESP32. Ce dernier dialogue permet aux ordres de finir par atterrir sur un système Raspberry Pi qui fait tourner inetd. La carte de développement offre alors un contrôle vers une machine à distance de la même manière qu’au travers d’une liaison proposée avec un client logiciel Telnet comme Putty. Une pression sur une touche du MiniPC fait donc un bond vers le RS-232, est traduit par un ESP32 en Wi-Fi, est interceptée par un Raspberry Pi puis transférée vers le serveur à piloter. Celui-ci le prend en compte avant de renvoyer en sens inverse le résultat à afficher sur l’écran du TRS-80.

Ici, le TRS-80 a servi à piloter un déploiement Kubernetes mais il aurait aussi bien pu déployer n’importe quel système. J’imagine que tout l’intérêt est de laisser un magnifique TRS-80 sur  son bureau au lieu de se servir d’un terminal logiciel trop classique dans un coin de son écran. Une réalisation fort peu pratique, moins efficace, n’ayant aucun des conforts de gestion des logiciels modernes mais tellement classe.

A découvrir en détail ici. Merci à Michel pour l’info !

Déployer des serveurs modernes avec un MiniPC des années 80 ? © MiniMachines.net. 2023.

Un premier test de la console ABXYlute dédiée au streaming

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On n’apprend pas grand chose de neuf sur la console ABXYlute avec cette vidéo si ce n’est une certitude désormais, c’est vers ce genre de produit que certains constructeurs devraient se tourner.

La vidéo nous montre un engin totalement dédié au streaming, qu’il soit local ou distant, avec différentes formules. On comprend assez vite que la console ABXYlute est parfaite pour cet usage. La seule réelle information de la vidéo par rapport aux précédents élément glanés auparavant est dans la présence d’un mode tablette permettant un usage très classique du système Android embarqué. 

Certaines informations sont confirmée comme la présence d’un bel écran LCD capable d’un rafraichissement de 60 images par seconde et proposant des couleurs bien maitrisées. La puce choisie, un SoC Mediatek milieu de gamme, est parfaite pour un usage de streaming, elle ne consomme pas trop de puissance ce qui permet un usage de la console pendant huit heures avant de devoir la recharger. 

La connexion Wi-Fi, indispensable pour profiter d’une offre de streaming, semble stable et solide.  L’ergonomie parait agréable. Du fait de la petite taille de la tablette comparée aux mastodontes qui doivent embarquer le matériel nécessaire pour faire tourner dans leur châssis des jeux gourmands tout en assurant une autonomie décente. Ce type de solution semble donc faire mouche pour les joueurs pouvant profiter des différents modes testés.

Sous Steam-Link depuis un PC local, avec le Remote Play de la Playstation 5, en utilisant le GamePass de Microsoft ou en exploitant le GeForce Now de Nvidia, la console se comporte admirablement bien. Le dispositif n’impose pas de latence supplémentaire et les contrôles semblent précis. C’est vraiment la bonne formule pour proposer une expérience de jeu mobile et abordable aujourd’hui. L’usage en tant que console de jeu autonome, en exploitant les capacités de la puce Mediatek, est évidemment plus limitée mais reste possible sur certains titres Android ou en émulation. Le mode tablette permettra en outre de profiter du lecteur de cartes MicroSDXC pour se servir de la console pour regarder des documents ou des films.

La Nvidia Shield Portable, sortie trop en avance sur son temps.

A la vue de ce design, et du prix attendu de la console ABXYlute qui reste de 249$, je rêve d’une machine similaire signée par un ou plusieurs des grands protagonistes du marché du streaming de jeu : Si Microsoft, Nvidia ou Sony sortaient des consoles de ce type pour piloter leurs services tout en laissant une ouverture vers les services concurrents, ils feraient probablement un malheur. La tentative de Logitech est malheureusement trop chère pour le moment. Mais si un de ces acteurs conditionnait un achat à bas prix avec un abonnement vers leurs service, il y aurait surement un véritable marché a conquérir.

En attendant, je reste toujours circonspect sur le futur de la marque ABXYlute, les éléments relevés dans ce précédent billet sur la console n’ayant pas été modifié depuis sa publication. Pour rappel, la console doit sortir via un financement participatif.

Un premier test de la console ABXYlute dédiée au streaming © MiniMachines.net. 2023.

Powercore : découpez du métal dans votre garage par EDM

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Powercore est le nom choisi par cette solution Open Source et évolutive qui propose à tout un chacun de découper du métal suivant un procédé jusque là réservé à des machines industrielles : l’EDM.

EDM signifie Electrical Discharge Machining que l’on traduit en français par Electro-érosion et qui consiste à usiner de la matière grâce à de petites décharges électriques. Beaucoup de produits qui nous entourent utilisent ce type de technique pour une partie de leurs pièces mécaniques. Cela permet par exemple la découpe de métaux de manière très fine.

Powercore et une idée assez séduisante. Cette machine construite autour d’un format d’imprimante 3D cartésienne plonge une électrode dans un bassin rempli d’eau déminéralisée au dessus d’une pièce de métal. L’électrode est ensuite activée grâce à des courants électriques qui provoquent des étincelles qui vont découper la plaque de métal située en dessous. En coordonnant le déplacement de cette électrode avec les mouvements de l’imprimante, cela permet de créer le dessin voulu dans la pièce métallique.

Découpe en profondeur

L’idée parait toute bête mais réussir à rendre cette solution EDM accessible dans ce format est impressionnant. La Powercore a nécessité de longs mois de travail et d’optimisation pour parvenir à sa construction. Outre les soucis techniques liés au procédé lui même, il a fallut développer une alimentation apte à prendre en charge le courant nécessaire à l’électrode.

C’est d’ailleurs cette alimentation et la carte mère qui contrôlera l’ensemble qui sont surtout proposés dans ce financement participatif. L’idée n’est pas de fournir une solution clé en main mais les éléments nécessaires pour transformer une imprimante 3D en EDM.

Le porte électrode : un mix entre composants et impression 3D

Si vous décidez de rejoindre cette campagne de financement, vous recevrez donc l’alimentation PowerCore et son câble, un kit pour connecter les électrodes que vous installerez dans une pièce imprimée en 3D par vos soins. Avant d’adapter le tout à un support standard de tête d’impression d’imprimante 3D cartésienne. Des électrodes et tout ce qu’il faut pour convertir une imprimante 3D standard en solution EDM.

L’ensemble des éléments nécessaires à imprimer en 3D pour construire votre machine de découpe est déjà disponible à l’impression. La partie électronique du dispositif, totalement OpenSource et documentée, sera disponible à la fin de la campagne. La carte mère emploie une solution Raspberry Pi Pico et plusieurs capteurs de température tout en proposant des broches libres pour vos propres expérimentations.

Le prix du kit est de 379€ HT et hors frais de port. Je ne vous cache pas que si la solution Powercore est Open source et devrait avoir une jolie communauté et pas mal d’entraide, elle reste réservée à des utilisateurs expérimentés. Cela dit, le résultat que l’on peut obtenir avec cette solution est vraiment intéressant et peut, motiver bien des utilisateurs à se pencher sur cette idée.

Une pièce mélangeant impression 3D et EDM

Powercore, c’est de l’EDM pour tout le monde

De l’EDM dans son garage, c’est bien mais pour quoi faire ?

Le principe de ces découpes est de proposer la répétition de pièces métalliques à petite échelle. Essayez de commander une petite série de pièces chez un industriel et vous aurez tôt fait de comprendre le problème. Soit vous demandez quelques centaines d’exemplaires au minimum, soit vous allez payer votre métal à prix d’or. La réalisation d’une petite série de 10 ou 20 pièces de petit format n’existe pas vraiment dans le carnet de commandes d’un industriel aujourd’hui. Ou alors il faut passer par l’international et commander en Chine ou en Inde cette petite série. Ce qui peut avoir du sens mais demande des délais importants.

Si vous avez une idée pour caréner une impression 3D avec des éléments métalliques, et que vous voulez réaliser 4 pièces différentes à l’unité. Cela vous coutera soit beaucoup d’argent, soit beaucoup de temps et souvent les deux en même temps. Pour un fablab ou un atelier partagé, cette solution Powercore est donc une idée intéressante, elle offrira la possibilité de réaliser de petites séries de pièces à peu de frais. Pour un artisan également cela permettra de proposer des designs sur mesures à ses clients.

Un des éléments qui est le plus intéressant dans ce procédé EDM est dans la réalisation de pièces souples sans mécanisme. La découpe d’une pièce sur mesure est évidemment appréciable, d’autant que l’on peut ensuite plier le métal ou l’adapter à ses besoins pour créer une protection adaptée à tout type d’appareil. Mais certains usages utilisent la souplesse du métal pour d’autres fonctions.

Ce design, par exemple, joue sur la résistance de l’aluminium pour proposer un certain ressort à la partie centrale , un ressort qui s’enfoncera pour en faire un bouton. La pression mettra en contact le métal de la partie découpée avec une autre située en dessous afin de fermer un circuit électrique par exemple. C’est simple, robuste et efficace.

Si le projet vous intéresse, rendez vous sur sa page Kickstarter

Si le projet ne vous intéresse pas trop mais que vous voulez voir comment l’ensemble des problèmes techniques a été résolu pour la construction du Powercore, je vous encourage à regarder la vidéo du projet tout en haut de la page, elle est très intéressante.

Powercore : découpez du métal dans votre garage par EDM © MiniMachines.net. 2023.

Un véritable MiniMac sous RPi Zero à fabriquer vous même

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Envie de vous construire un MiniMac de bureau ? Ce guide vous montre comment obtenir un ordinateur modèle réduit imprimé en 3D mais parfaitement fonctionnel.

L’engin n’est pas un vulgaire presse papier, il s’agit d’un vrai MiniMac Plus capable de lancer des programmes et des jeux. Son « cerveau » est construit à partir d’une carte Raspberry Pi Zero. Deux versions sont disponibles. La premiere emploie une fausse disquette en guise de décor sur la face avant de la machine. La seconde propose d’utiliser cet emplacement pour glisser la MicroSD nécessaire à l’exploitation du système. Diverses propositions de façades permettront d’adapter la machine à votre convenance : du Mac SE ou SE30 au Classic en passant par le Plus.

Pour le reste, il s’agit d’un montage assez classique avec un châssis imprimé en 3D, un écran de 2.8 pouces en 640 x 480, un Raspberry Pi Zero W ou Zero 2 W et divers câbles et accessoires en plus de l’indispensable carte mémoire qui portera, au mieux, un System 7.7.5 d’Apple.

Evidemment, il est possible de faire beaucoup plus avec cette drôle de machine. Lire des fichiers audio vers une enceinte Bluetooth externe, changer de système pour en faire un outil de suivi programmable pouvant aussi bien vous avertir de nouveaux messages que suivre l’état d’un service en ligne, par  exemple. Le guide est très bien fait et il est extrêmement détaillé et vous trouverez tous les fichiers nécessaires pour l’installation de l’ensemble et la construction du châssis de ce MiniMac très facilement sur cette page.

Un grand merci au Biou pour sa trouvaille.

Un véritable MiniMac sous RPi Zero à fabriquer vous même © MiniMachines.net. 2023.

Un Cyberdeck original à base de Compute Stick M3

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Avec sa taille réduite, le format du Compute Stick est un élément parfait pour des intégrations particulières. Associé ici à un écran 7″ tactile, il permet de piloter un cyberdeck sous Ubuntu. La machine ne manque pas d’idées et d’originalité.

Son système de charnière est intéressant et permettrait de conserver un design qu’on peut imaginer intégré dans un meuble et qu’on déploierait sur le dessus. Cela ressemble d’ailleurs à certains mécanismes utilisés dans la construction de mobilier en bois. Ce système de double charnière permettant de pivoter sur lui même a comme un air de déjà vu même si je n’arrive pas à savoir sur quel mobilier je l’ai croisé.

Mais c’est sans conteste le clavier qui est l’élément le plus intriguant de ce projet. Il s’agit d’un clavier accord qui, comme son nom l’indique, ne fonctionne pas en appuyant sur une touche pour marquer un caractère. Mais par une combinaison de touches pour le même résultat. Ce type de clavier est indispensable pour certains utilisateurs qui sont dans l’incapacité d’utiliser un clavier normal. C’est également ce genre de procédé qui est utilisé sur les appareils de saisie en sténo. Une fois habitué à ce format particulier il s’avère plus efficace qu’un clavier classique.

Cela permet de proposer au final un engin très compact et autonome et cela sans dénaturer le matériel embarqué. Le Compute Stick est laissé tel quel dans la coque imprimée en 3D de l’engin.

A ce propos, l’auteur de ce cyberdeck indique que l’alimentation particulière du Compute Stick en mobilité a été rendue possible par l’achat d’une alimentation « Kickstart Design AmpRipper 4k » qui permet de transformer les 18 aH et 3.7v des cellules 18650 en du 4 volts exploitable par le stick.

J’imagine assez bien ce genre de solution associé à une minimachine de MeLE ou une Clé-PC comme la NiPoGi T6 en Celeron J4125.

Plus d’infos sur Reddit

Un Cyberdeck original à base de Compute Stick M3 © MiniMachines.net. 2023.

What’s up dock : Anker 568, une station USB4 10-en-1

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Il y a peu de produits de ce type en USB4 sur le marché, un problème pour les utilisateurs de solutions AMD qui n’ont que très rarement droit à une autre connectique USB haut de gamme.  Le Dock Anker 568 apparait donc comme une solution intéressante si la connectique de votre machine est au format USB4.

Avec un seul USB4 Type-C, le dock Anker 568 propose une foule de fonctionnalités. A commencer par une alimentation 180 Watts assurée par un chargeur livré avec le dock en 20 V et 9 A. Cela permettra de recharger votre portable avec 100 Watts en Power Delivery directement en USB Type-C.

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Le reste de la connectique permettra d’installer une vraie station sédentaire autour du dock. On retrouvera un HDMI 2.0 et deux DisplayPort pour piloter trois écrans supplémentaires. Un port Ethernet Gigabit est également présent ainsi que quatre ports USB 2.0 Type-A sur la partie arrière. 

Sur la face avant, deux ports USB 3.2 Gen2 Type-C capables de délivrer 30 Watts en Power Delivery. Une petite LED témoin d’activité est visible ainsi qu’un bouton pour allumer la solution.

A gauche du boitier, on retrouvera le port USB4 Type-C à connecter à sa machine. Il s’agit d’un port femelle et il pourra être connecté avec des câbles de différentes longueurs pour s’adapter à votre bureau. A noter la présence d’une prise Antivol type Kensington Lock pour sécuriser le Anker 568 facilement. 

L’ensemble est livré avec un chargeur 180 Watts, un câble secteur et un câble USB4. Le constructeur promet également des mises à jour de son Dock dans le temps avec une application qui permettra d’en profiter au fil des sorties. 

C’est typiquement le genre de solution qui pourrait épauler un ultraportable AMD. Cela permet de construire un  poste sédentaire qui offrira tout le confort d’un bureau à une machine dotée d’une connectique USB4. Tout en conservant le chargeur d’origine au fond de son sac pour ne jamais l’oublier en balade.

Reste un petit détail. On n’a pas encore de date de commercialisation en Europe et aux US il est tout juste annoncé au prix de 299.99$. Pas donné mais dans la ligne des prix des produits Thunderbolt.

What’s up dock : Anker 568, une station USB4 10-en-1 © MiniMachines.net. 2023.

Banana Pi BPI-R3 : un SBC double port 2.5 GbE et Wi-Fi6

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Ce Single Board Computer qu’est le Banana Pi BPI-R3 contient tous les ingrédients pour vous permettre de créer votre propre routeur maison. Compatible avec Open-WRT, il embarque un SoC Mediatek MT7986 et toute la connectique nécessaire à cet usage.

Deux ports Ethernet 2.5 Gigabit pour adresser un réseau rapidement, une puce Wi-Fi6 pour proposer un accès rapide en sans fil, la petite carte Banana Pi BPI-R3 semble parfaite pour créer son petit routeur totalement indépendant. Avec ses quatre cœurs ARM Cortex-A53 à 2 GHz, la puce Mediatek embarquée sera parfaite pour piloter le système de votre choix et réglé à votre convenance. Ses deux gigaoctets de mémoire vive DDR4 étant suffisants pour lancer la machine à l’assaut des principaux outils du genre.

Le stockage de 8 Go en eMMC peut sembler limité mais en réalité il s’agit dune solution sans système graphique. La carte ne propose pas de sortie vidéo et ne sera pilotée qu’au travers d’un réseau. Comme un routeur traditionnel. On pourra toutefois compter sur un port M.2 NVMe pour ajouter des éléments de stockage supplémentaires si on veut partager des données ou en stocker directement sur son routeur.

Enfin, on remarque un autre port M.2 capable d’accepter un modem 4G ou 5G. La Banana Pi BPI-R3 propose un lecteur de cartes SIM et une série d’antennes destinées à cet usage. L’engin pourra donc servir de relais pour créer un réseau sans fil à partir d’une connexion de ce type.

Enfin, la carte propose un port USB 2.0 Type-A pour connecter une éventuelle clé ou une imprimante. L’alimentation est assurée par un USB Type-C en Power Delivery, ce qui laisse entendre une exploitation de la carte en mobilité avec une simple batterie à ce format.

La solution est annoncée comme compatible avec Ubuntu 22.04, Debian 10 et 11 et OpenWrt 21.02 même si il faut rester prudent sur les annonces de la marque en terme de compatibilité logicielle et de support Linux. La carte n’a pas encore de tarif pour le moment mais on peut espérer une solution abordable. Si la communauté s’empare de ce type de solution, en proposant d’un côté un support logiciel clé-en-main et de l’autre des fichiers à imprimer pour fabriquer facilement un petit routeur mobile efficace, cette Banana Pi BPI-R3 pourrait connaitre un bel avenir.

Source : CNX-Software

Banana Pi BPI-R3 : un SBC double port 2.5 GbE et Wi-Fi6 © MiniMachines.net. 2023.

Retroid Pocket Flip : une nouvelle console retrogaming

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La Retroid Pocket Flip est la dernière création de la marque Retroid Pocket spécialisée dans les consoles de retrogaming. Avec un châssis qui évoque la console Nintendo DS, la solution ne propose pourtant qu’un seul écran pour privilégier de meilleurs contrôles.

Mise à jour : On en sait beaucoup plus sur la console désormais. En particulier sur son tarif qui devrait débuter à 159$ HT. La console proposera un écran de 4.7″ de diagonale  en 1334 x 750 pixels. Un écran tactile qui proposera une luminosité intéressante de 450 nits. 

Le SoC embarqué est un Unisoc T618 ventilé activement composé de deux cœurs Cortex-A75 et 6 cœurs Cortex-A55, tous à 2 GHz. Une puce qui propose un circuit graphique Mali-G52 MC2 à 850 MHz et qui sera épaulée par 4 Go de mémoire vive LPDDR4-1866. Le stockage sera composé d’un eMMC de 128 Go associé à un lecteur de carte MicroSDXC. L’ensemble profitera d’un module Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0. Cet ensemble pilotera un Android 11 sans que l’on sache si il aura droit à un accès au PlayStore, mais j’en doute très fortement.

Le prix est donc fixé à 159$ HT pour les modèles 16-bits, noir et violet. Les modèles « pastèque » et « rouge sport » seront à 164$.

Billet original du 15/03/2023 : On ne sait pas grand chose pour le moment sur cette Retroid Pocket Flip. Le système semble construit autour d’un écran dont la diagonale comme la définition sont encore inconnus. Il est piloté par une solution qui n’a pas été dévoilée et si on peut supposer que la marque fera appel à un SoC ARM, il n’y a aucune piste quand à la puce retenue, la mémoire vive embarquée ou le stockage à bord.

L’accent mis autour de cette première présentation de l’objet est donc uniquement lié à son design. Ce choix d’un écran qui couvre un ensemble de contrôles au lieu d’un double affichage comme sur les DS. On retrouve une croix directionnelle classique d’un côté, des boutons ABXY de l’autre et au centre en bas un double joystick ultra plat analogique. Un choix qui ne devrait pas forcément séduire tout le monde d’un point de vue ergonomie. Sur le châssis, en dessous de la charnière, des gâchettes proposeront des contrôles supplémentaires.

Un bouton de démarrage est également visible ainsi qu’un Jack audio 3.5 mm, un port USB Type-C, un MicroHDMI et un lecteur de cartes MicroSDXC. Une paire d’enceintes stéréo semble présente et il est également possible que la console soit ventilée au vu des ouïes visibles sous le châssis de la console.

Cinq coloris sont envisagés et la Retroid Pocket Flip mesurera 13.9 cm de large pour 8.2 cm de profondeur et 24.4 mm d’épaisseur. Un compromis entre la Nintendo DS Lite et la New 3DS XL.

La précédente console de la marque, la Retroid Pocket 3+ est proposée à 149$ en prix public avec un SoC Unisoc Tiger , 4 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage de base en eMMC 5.1. Son écran est un 4.7″ et elle fonctionne sous Android. Cela ne nous dit pas à combien la nouvelle venue sera proposée mais nous renseigne sur les eaux dans lesquelles nagent les consoles habituelles du constructeur.

Source : Liliputing

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Steam Deck : de -10 à -20% sur la console PC

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Le Steam Deck est à nouveau en promotion avec de 10% à 20% de remise sur son tarif de base. Un geste sympathique de Valve qui propose cette ristourne pour célébrer son anniversaire. Le magasin en ligne souffle sa 20e bougie.

Si vous voulez craquer pour la console PC sans avoir à bidouiller, à mon avis le choix le plus pertinent est la version 256 Go. Un modèle qui pourra être secondé par une bonne carte MicroSDXC supplémentaire pour embarquer plus de jeux. La version 512 Go ne vaut pas forcément le coût, à moins d’avoir largement les finances pour se l’offrir. La version 256 Go pourra éventuellement être transformée en version 512 Go ou plus en modifiant son SSD comme on pourra ajouter un SSD à la version eMMC assez « facilement » en suivant la  vidéo ci-dessous par exemple.

Cela demande un peu de doigté mais ce n’est pas forcément très compliqué. Au vu des prix des SSD NVMe en promo, le passage à la version la plus chère n’est donc pas vraiment justifié et, de l’avis de beaucoup de monde, le changement de traitement de surface pour une version « anti reflet » ne corrige pas assez le problème pour en faire un argument décisif.

En bonnes cartes MicroSDXC, je ne peux que vous conseiller la Sandisk Extreme 512 Go qui n’est pas la moins chère mais qui fonctionne très bien avec la console. La Samsung EVO Select UHS-I U3 est également efficace et si elle n’est pas aussi rapide, elle est également plus abordable. Comptez 20€ en 256 Go et 40€ en version 512 Go. Ces modèles sont suffisants pour un usage ludique mais si vous comptez utiliser la console pour d’autres usages, notamment en la basculant sous Windows par exemple, un modèle plus endurant comme les Samsung Pro Plus sera plus indiqué. Cela reste encore une fois plus abordable que la Sandisk Extreme. 35€ pour la 256 Go et 72€ pour la 512 Go.

Je n’ai toujours pas craqué pour ma part. Pour deux excellentes raisons. La première étant que je n’ai pas spécialement les fonds pour le faire… La  seconde étant que je n’ai absolument pas du tout le temps pour en profiter.

Steam Deck : de -10 à -20% sur la console PC © MiniMachines.net. 2023.

Google Project Jacquard, c’est terminé

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Changer de piste audio en triturant sa manche de veste en jean, faire pause en tapotant son pantalon. Avec Project Jacquard, Google voulait changer l’approche des contrôles du tech-a-porter. Aujourd’hui il semblerait que le projet soit en fin de course.


Si on l’a retrouvé dans quelques produits, Project Jacquard n’a jamais vraiment percé. Adidas a construit une semelle de chaussure de foot avec cette technologie, Yves Saint Laurent a fait un sac à dos et Levi’s a proposé deux vestes. Mais hormis ces sorties qui ressemblent plus à des expérimentations qu’autre chose, on ne peut pas dire que Google ait tiré le moindre fruit de cette opération. Depuis son annonce en 2015, on ne peut pas dire que le projet ait réellement réussi son pari.

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Aujourd’hui, il semble que la branche en charge de cette technologie textile soit bientôt abandonnée par le moteur de recherche. Plusieurs éléments confirment cette hypothèse, à commencer par l’application nécessaire  à son fonctionnement. Celle-ci indique par exemple que l’application ne fonctionne pas parce que la connexion Internet n’arrive pas à s’établir ou parce que l’application Jacquard n’est plus supportée par Google. Plusieurs mentions de fin de vie parcourent le code de l’application et une mention d’une fonction « Appshutdown » va vérifier sur les serveurs de Google si Jacquard doit continuer à fonctionner ou non.

Petit détail pas très agréable, même si cela ne doit pas concerner grand monde, les objets utilisant cette technologie ne fonctionneront plus une fois  que Google aura débranché la prise des serveurs dédiés. Rendant obsolète toute leur technologie embarquée.

Un petit constat sur l’usage de ces technologies en 2019

Ce choix d’un arrêt de ces tissus permettant de télécommander des applications mobiles semble assez logique au final. Ce n’est simplement pas adapté aux usages du quotidien. Intégrer une semelle de chaussure pour vérifier ses performances sportives peut avoir du sens mais n’apportera finalement pas grand chose de réellement intéressant face à une solution de montre ou de bracelet sportif classique. Proposer une télécommande dans sa manche de veste pour gérer ses appels ou sa musique est peut être moins pratique qu’une simple pression sur un casque audio ou la lecture d’un bracelet qui vous préviendra de la personne qui cherche à vous joindre.

Les avancées faites par les appareils classiques que sont les montres et les casques rendent Project Jacquard inutile. Cela, associé au coût des produits et à leur usure ne laisse pas vraiment de chance à ce type de produit. Si on ajoute le fait que la veste de Levi’s était garantie pour 10 lavages à froid seulement. Et que pour piloter sa musique il fallait constamment garder la même veste, on comprend assez vite que l’idée était surtout intéressante sur le papier mais n’avait pas beaucoup de sens pratique.

Google Project Jacquard, c’est terminé © MiniMachines.net. 2023.

Ajouter un second port HDMI à son portable avec un Raspberry Pi

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Pierre Couy a beau être un développeur de logiciel et un prof d’informatique, il est étourdi. Lorsqu’il achète son nouveau portable pour remplacer l’ancien, il ne fait pas attention à un petit détail. Sa nouvelle machine ne propose qu’une seule sortie vidéo. Un port HDMI est présent mais son port USB Type-C n’est pas compatible DisplayPort.

Problème, il est habitué à utiliser trois écrans, son ancien portable proposait en effet du HDMI et du VGA. Pour retrouver sa configuration préférée, il a alors une idée. Utiliser une carte Raspberry Pi pour créer une nouvelle sortie HDMI. C’est évidemment le genre d’idée que l’on a quand on a le cursus de Pierre Couy puisqu’il s’agit tout de même d’une assez belle opération de jonglage logiciel. En résumé, on exporte le contenu que l’on veut afficher non pas vers un port vidéo mais vers le réseau en streaming. Un câble Ethernet est alors connecté vers la carte Raspberry Pi qui traite le signal pour le renvoyer vers sa propre sortie HDMI. Ce dernier port est connecté vers un écran externe et… le tour est joué.

Evidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Avec une carte Raspberry Pi 3B, il faut ménager plusieurs éléments afin de profiter d’un signal vidéo avec peu de latence et une bonne définition. Ce qui implique un traitement assez faible en nombre d’images par seconde. Une suite de protocoles et de scripts font ainsi jongler le signal du portable de base vers un écran externe au travers de la carte externe. 

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Après plusieurs tests et tâtonnements, un réglage optimal semble avoir été trouvé. La méthode et les fichiers sont disponibles sur GitHub. Un ensemble de commentaires instructifs a également été publié. Bien entendu, il existe des solutions alternatives comme des adaptateurs USB qui vont transformer un signal pour obtenir le même résultat facilement. Mais la solution développée ici est assez intéressante et ingénieuse. Elle pourrait permettre de récupérer des machines ayant une connectique incompatible avec les accessoires USB classiques.

Ajouter un second port HDMI à son portable avec un Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2023.

Picofly : hacker sa Nintendo Switch pour 10$ avec un RP2040

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Comme toutes les communautés de hackers, celle des « consoleux » s’est intéressée aux produits de la fondation Raspberry Pi. Picofly est le résultat d’une quête assez longue, celle qui consiste à pouvoir transformer sa console Nintendo Switch de manière à installer tout type de programmes dessus. Picofly n’est rien d’autre qu’un code injecté sur un composant Raspberry Pi RP2040 de base avant d’être soudé à la carte mère.

Le monde console adore les Raspberry Pi. Parce que les cartes de la fondation ont servi énormément au développement de solutions retrogaming. Mais si ces solutions ont permis de redonner des heures de jeux à des titres anciens, des hackers ont également travaillé d’arrache pied pour profiter des fonctionnalités offertes par certains de ces produits pour modifier des consoles plus récentes. Le résultat de ce travail est Picofly (ou parfois Pikofly), un simple RP2040 adapté aux besoins de cet usage assez particulier.

Il existe déjà des composants de ce type sur le marché, des petits circuits qui doivent se greffer sur la carte mère de la Switch afin de contourner les protections du système posées par Nintendo. Problème, ce sont des produits très particuliers et développés uniquement dans ce but. Ils utilisent des FPGA, des sortes de processeurs reprogrammables qui sont souvent assez onéreux. Ils ne sont pas très bien vus de l’industrie et leur production comme leur distribution passe par des marchés plus ou moins souterrains, complexes, qui en augmentent les coûts. On en trouve en général autour des 80 à 100€ en France aujourd’hui et il n’y a pas si longtemps ils étaient autour des 150€…

La RP2040-Zero de Waveshare

A la différence de Picofly qui utilise un matériel qui a pignon sur rue, le RP2040 sert à mille choses différentes et la solution employée ici est rien d’autre qu’une RP2040 Zero. Un produit à moins de 10€ que l’on retrouve dans toutes les bonnes crémeries parce qu’il a plein d’usages pour du prototypage ou autre. C’est un véritable couteau suisse technique qui a pour utilité de pouvoir se greffer facilement à différents projets. Ici la différence vient de ce que le hack est lié à l’injection logicielle par tout un chacun dans le RP2040 d’un programme qui le transforme en Picofly.

Le principe de fonctionnement est toutefois le même : profiter d’une faille du système de la Nintendo Switch pour la mettre en défaut et ainsi autoriser l’exploitation de divers hacks qui vont conduire à l’installation des éléments de votre choix sur la console normalement protégée. Les éléments techniques sont disponibles en magasin et désormais des firmwares commencent à circuler pour programmer les puces RP2040. Picofly est donc désormais techniquement tout à fait exploitable.

Comme tous les hacks matériels, cela demandera des compétences techniques pour être employé. Il s’agit de programmer la puce d’abord – ce qui n’est pas sorcier – mais surtout de souder celle-ci sur la console derrière. Ce qui demande un certain doigté et parfois du matériel particulier : un bon fer à souder d’électronicien par exemple.

Outre l’ouverture de la console sans casse, la connexion des différents ports de la carte mère vers la RP2040 Zero n’est pas des plus faciles. Certaines pistes sont difficiles à atteindre et il faudra éviter de court-circuiter l’ensemble. La vidéo ci-dessus vous donnera un bon aperçu de la difficulté de ce hack. D’un point de vue matériel, cela reste très accessible avec une carte RP2040 Zero qui coute 5-6€ a laquelle Il faut ajouter 3 résistances et un MOSFET pour un total, fil compris, qui revient à moins de 10€ dans le pire des cas. Il faudra également modifier la petite carte waveshare pour l’affiner afin qu’elle entre dans le boitier de la Switch : le port USB sera à dessouder ainsi que les deux boutons de contrôle. Il faudra donc la programmer avant toute opération.

Picofly est encore en cours de développement et pour le moment seuls les plus téméraires ou les développeurs en herbe se frottent à la modification de leurs consoles. Néanmoins c’est un premier pas très intéressant pour ce marché particulier. Il va permettre de développer plus de systèmes dédiés à la console, de lui apporter des solutions Linux et Android et plein d’autres choses encore. Evidemment il y a une dimension piratage qui entre en jeu même si certains des développeurs des firmwares de Picofly n’ont pas voulu ouvrir cette voie.

Je ne doute pas une seule seconde que des Picofly « commerciales » vont succéder au versions Do-It-Yourself. On devrait rapidement voir fleurir des cartes avec RP2040 et des câbles soudés en usine prêtes à l’emploi sur ce segment.

Source : Wololo.net et Merci à Gaëtan pour l’info

Picofly : hacker sa Nintendo Switch pour 10$ avec un RP2040 © MiniMachines.net. 2023.

Pico-GB-Cart : Une cartouche de GameBoy sous RP2040

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Hier, nous découvrions une méthode pour hacker la Nintendo Switch avec une puce RP2040 de la fondation Raspberry Pi. Aujourd’hui, c’est un saut en arrière chez Nintendo puisqu’il s’agit d’un hack des consoles Gameboy qui est proposé avec la même puce sous le nom Pico-GB-Cart.

A gauche un prototype, à droite une cartouche prête à l’emploi.

L’idée de Pico-GB-Cart est assez simple sur le papier. On intègre une petite carte qui reprend les connecteurs d’une cartouche de GameBoy d’origine dans la console mais, au lieu de proposer une mémoire unique, cette cartouche va permettre de naviguer dans un menu pour ouvrir de multiples jeux. Le menu est piloté par la puce RP2040 et les jeux sont stockés sous formes de ROMs sur une carte MicroSD insérée dans la cartouche.

On démarre donc sa Gameboy, on choisit son jeu, il est chargé et lancé directement via la RP2040. C’est une méthode assez classique de stockage et d’exploitation sur des cartouches de ce type. Mais ici la puce « maison » des fabricants est remplacée par une solution de la fondation Raspberry Pi que tout un chacun peut se procurer.

La méthode employée pour construire Pico-GB-Cart est décrite en détail sur la page Github de 0xen qui liste l’ensemble des éléments nécessaires pour reproduire son hack. La page Reddit présentant le projet.

Pico-GB-Cart : Une cartouche de GameBoy sous RP2040 © MiniMachines.net. 2023.

Framework Laptop 16 : un portable modulaire au format 16 pouces

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L’idée de Framework est de proposer des machines modulaires. Depuis 2021 la marque a mis sur le marché différentes machines qui proposent une connectique fonctionnant par assemblage de petits blocs mais également un système de composants internes accessibles et interchangeables.

Pour 2023, la marque a décidé de voir les choses en plus grand avec un format de 16 pouces. Le premier modèle de Framework était un  13.5 pouces et ce changement est donc assez intéressant. Le Framework Laptop 16 sera disponible un peu plus tard dans l’année et apporte quelques nouveautés supplémentaires en plus de sa plus grande diagonale. Il pourra par exemple accueillir un circuit graphique externe ou vous laisser choisir des extensions suivant vos besoins.

Le châssis métallique propose un espace assez large mais qui reste fin, l’engin profite de sa grande diagonale pour proposer six modules USB 4.0 qui viendront accueillir les éléments de votre choix. Le 13.5″ n’en proposait que quatre, la place dégagée par l’écran de plus grande taille a donc été optimisée.

Un module sur le Framework 13.5″

On retrouvera donc ces fameux modules qui se glissent sous la coque de l’appareil mais avec des options un peu différentes. On pourra ajouter des ports USB, du HDMI et du DisplayPort, des connecteurs audio et de l’Ethernet suivant ses besoins. Il existe même désormais une extension de ce type permettant d’ajouter un stockage SSD supplémentaire.

A noter, une autre différence technique entre les modèles de 13.5 pouces et le Framework Laptop 16, le port jack audio n’est plus en dur sur la machine mais bien présent uniquement en format modulaire. Ainsi, si vous n’utilisez plus de casque ou d’enceinte filaire mais uniquement du Bluetooth, vous pourrez vous passer de ce port. A l’inverse, si vous voulez avoir deux, trois ou même six ports jack pour un usage particulier – travail sur le son, cours de langue, prothésiste audio – vous aurez le loisir de configurer votre machine en ce sens.

Autre grosse nouveauté de ce modèle, une baie d’extension permettant d’ajouter un module graphique sur l’arrière de l’appareil. Là où les ancêtres des portables actuels avaient  l’habitude de positionner leur batterie. Cette extension optionnelle a été pensée pour le long terme. Avec un module pouvant être modifié en longueur comme en  épaisseur afin de s’adapter à différents besoins techniques. Seul le connecteur sera conservé pour proposer un raccordement à la machine. Ainsi, avec un module plus épais ou plus profond, il sera possible d’ajouter un circuit graphique externe même si celui-ci gagne en embonpoint dans le futur. La seule question qui me préoccupe est liée à la consommation de ces circuits qui va crescendo. On ne sait pas si le Framework Laptop 16 sera apte à fournir assez d’énergie aux circuits les plus gourmands.

L’idée générale est de poursuivre dans une vision d’un ordinateur exploitable à long terme, vision qui me pose quelques problèmes au demeurant parce que ce ne sont pas forcément les composants internes qui souffrent le plus du passage du temps aujourd’hui. Avec une carte mère intégrée qui peut être remplacée et un circuit graphique évolutif, la proposition peut effectivement sauter plusieurs générations de composants avant d’être mise à jour pour une formule plus actuelle. A noter que la marque propose des produits documentés et que si sa formule fonctionne, rien n’empêche des particuliers comme des professionnels de fabriquer des extensions compatibles. Si j’imagine assez mal un particulier proposer un boitier d’extension graphique externe, il est possible de voir débarquer des stations d’accueil à ce format dans le futur. 

Autre élément intéressant, le module externe peut fonctionner de manière indépendante du portable. Comme une solution – certes un peu bizarre – d’extension à un MiniPC, par exemple. En connectant le module à votre minimachine, vous pourrez ajouter ses capacités graphiques à votre PC de bureau. Mieux, la connectique PCIe X8 utilisée pour connecter le module gratuit n’est pas limitée à cet usage graphique. Vous pouvez imaginer beaucoup d’autres usages. Du stockage par exemple, chose qu’a fait Framework en proposant une interface SSD pour glisser deux format M.2 2280 dans une extension permettant d’ajouter jusqu’à 16 To au Framework Laptop 16 ! On peut imaginer d’autres formules comme des cartes son de studio, des modules de capture vidéo, des capteurs variés, des solutions de calcul dédié à l’IA, des lecteurs de cartes, des modules numériques pour des instruments de mesure électronique ou même, tout bêtement, une batterie supplémentaire. Le format comme la connectique sont ouverts à l’expérimentation.

La société ne s’est pas arrêtée là et il semble que le brainstorming fait autour de ce nouveau modèle ait été des plus complets. On retrouve ainsi une interface d’entrée tout aussi modulaire que le reste. Le clavier est modulaire et on pourra donc passer un Framework QWERTY en AZERTY ou même imaginer un modèle ortholinéaire1…  mais il est possible de choisir d’ajouter un pavé numérique et de retirer une des deux enceintes situées en façade. Il est également possible de positionner le pavé numérique de chaque côté du clavier. Mais le format de connexion étant également ouvert, on pourra également imaginer des interfaces de son choix. Un petit module de potentiomètres à glissières, des boutons programmables, des touches chiclets supplémentaires, tout est imaginable. Un module de signature sous la forme d’une petite tablette tactile ? Un écran supplémentaire ? Une interface métier ? Tout est envisageable tant que cela n’empêche pas le clavier de se fermer.

Il est même possible de remplacer le clavier par une palette graphique par exemple, tous les modules étant Open Source et bien documentés, il ne tient qu’aux constructeurs de se pencher vers le projet pour proposer leurs formules. Evidemment, cela a un côté utopique parce qu’on n’imagine pas forcément un géant du marché de la tablette graphique commercialiser une formule adaptée à un petit portable modulaire. Mais sait-on jamais ? Si un plus petit acteur voulait tenter l’aventure ? Tout dépendra du volume des ventes de la machine. Framework pour sa part proposera des claviers dans plusieurs langues avec des options de rétro éclairage classiques ou RGB. La marque se base sur un Raspberry Pi RP2040 pour piloter cet élément et documente précisément son firmware afin que particuliers comme professionnels puissent développer dessus. 

Le Framework Laptop 16 est attendu d’ici quelques mois à un tarif pour le moment encore inconnu

Pour en savoir plus sur  l’univers de la marque Framework.

Framework Laptop 16 : un portable modulaire au format 16 pouces © MiniMachines.net. 2023.

Avec Ebii, Acer se met au vélo électrique !

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Acer se diversifie largement dans ses produits. Si Ebii dénote dans la gamme, il n’est qu’un des multiples objets que la marque a proposés ces derniers temps en dehors du segment PC. 

Acer a proposé des trottinettes électriques dont on a parlé mais également un bureau avec vélo intégré et d’autres accessoires que je n’ai pas évoqué ici comme des purificateurs d’air et autres. Le vélo Ebii est une de ses dernières nouveautés et si, pour le moment, il ne semble pas prévu pour la France, il montre de nouvelles ambitions pour la marque dans le futur.

Pas de prix, pas même de date de sortie, l’Ebii d’Acer n’est même pas mis en avant par les équipes européennes de la marque. Ce petit vélo à assistance électrique est pour le moment positionné sur les marchés US et Chinois avec des caractéristiques qui correspondent à notre législation. Sa vitesse de pointe peut atteindre 25Km/h, ce qui est la limite légale pour un vélo à assistance électrique en France – et quasiment partout en Europe.

Le vélo utilise des pneus plein, des freins à disque 160 mm et emploie une courroie au lieu d’une chaine, ce qui lui permet un contrôle sans cassette ni dérailleur. Le changement de vitesses est purement lié à l’usage du moteur électrique. Le vélo ne pèserait que 16 kilos… ce qui me parait logique surtout au vu de l’autonomie annoncée. 

Acer indique que son vélo peut atteindre 100 km d’autonomie après une charge complète établie en seulement deux heures trente. Un résultat assez « incroyable » si j’en juge par les besoins de la concurrence. Non seulement peu de modèles actuels savent proposer réellement 110 Km d’autonomie en assistance au pédalage mais la majorité exigent des temps de charges entre 6 et 8 heures pour réellement faire le plein. La batterie, amovible, aurait également sa place dans l’écosystème de la marque en proposant un connecteur permettant d’alimenter des smartphones ou portables. Probablement via un port USB Power Delivery 3.0.

Le Ebii semble également bourré d’électronique et mise à fond sur une communication autour de l’IA pour séduire., Je suis assez dubitatif sur ce point mais la marque met en avant des changements de comportement du vélo pour s’adapter à son pilote. Le vélo pourrait ainsi mieux aider l’utilisateur au démarrage ou l’assister en fonction de ses besoins. L’idée n’est pas mauvaise mais je suis quelque peu circonspect sur les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Bien entendu, il est possible de détecter les pics de puissance demandés au moteur pour assister l’utilisateur à partir d’une certaine vitesse, par exemple, mais la majorité des vélos électriques utilisent simplement des capteurs classiques pour parvenir à une aide adaptée et automatique. Est-ce que le recours à une IA a vraiment du sens ?

En plus des phares avant et arrière, le Ebii peut éclairer sous lui pour améliorer sa visibilité

Acer indique que son vélo Ebii serait également capable d’adapter sa vitesse en fonction de l’état des routes. Une autre idée intéressante mais encore une fois un questionnement quant à la véritable faisabilité de cette annonce. Comment procéder ? Détecter via géolocalisation au travers de son application dédiée l’état de la route ? Mesurer le nombre de secousses provoquées par des bosses ? Evaluer la météo ? Et même si un ensemble d’éléments permettait de véritablement mesurer l’état du terrain sur lequel on roule, et si l’utilisateur veut quand même aller à la vitesse maximum pour rentrer chez lui alors qu’il est sous la pluie et des pistes cyclables en mauvais état ? Qui va accepter une régulation de sa vitesse par une IA ?

Ebii est clairement conçu pour des déplacements en ville et fournit la panoplie d’usages classiques. Avec un système d’antivol logiciel, une gestion d’itinéraires recommandés, une gestion de ses vitesses et une jauge d’autonomie restante. Je ne suis pas certain qu’un utilisateur ait vraiment besoin de la participation d’une IA pour pédaler. La présence de fonctions avancées comme le verrouillage et déverrouillage automatique d’un antivol intégré  lorsque le smartphone auquel il est relié s’éloigne est une bonne idée. La présence d’un système de capteur pour détecter d’autres véhicules ainsi que les feux également si cela peut contribuer à améliorer la sécurité du cycliste. Mais cela ne doit rester que des indicateurs et non pas des contrôles du véhicule. 

Pas de prix pour le moment. Plus d’infos chez Acer

Avec Ebii, Acer se met au vélo électrique ! © MiniMachines.net. 2023.

ChatGPT sur un PC MS-DOS de 1984, la méthode ne va pas vous étonner

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L’IBM 5155 c’est un ordinateur portable. Enfin « portable » pour l’époque. Sorti en 1984, cet engin était un monstre, une valise de presque 14 kilos qui proposait un petit écran cathodique de 9 pouces de diagonale monochrome. Un engin qui valait une véritable fortune à l’époque et qui, avec son processeur Intel 8088 à 4.77 MHz et ses 256 Kb de mémoire vive permettait de faire de l’informatique en voyage. Enfin, à condition d’avoir une prise de courant à proximité, et des tréteaux.

L’engin est sorti sous IBM PC-Dos mais pour cette expérimentation il a été exploité sous Microsoft MS-DOS, la version 6.22. Ce qui a poussé l’auteur à booster la mémoire vive à 640 Ko histoire d’avoir des performances au top. Le stockage est quant à lui confié à un simple ou un double lecteur de disquettes 5,25″. Histoire d’avoir des transferts au top. C’est difficile à croire aujourd’hui, mais cet engin a fait rêver bien des gens à l’époque. Il était réservé à peu de personnes et surtout des entreprises, son tarif alors était de plus de 4000$. Soit presque 12000$ en 2023 avec l’inflation.

Et c’est donc sur cette machine que notre Maker/Codeur s’est décidé à installer une AI de génération de texte ChatGPT. Un pari logiquement impossible pour trois bonnes raisons. La première étant que le langage nécessaire à l’exploitation de ChatGPT n’est pas disponible sur MS-DOS pour cette plateforme. La seconde est que le PC employé ne dispose pas d’assez de stockage pour embarquer ce programme et la troisième tient au fait qu’avec son processeur Intel 8088, le temps de calcul nécessaire à cette génération de texte serait incroyablement long.

En réalité, la méthode retenu est évidente, Yeo Kheng Meng a codé un client MS-DOS pour exploiter ChatGPT sur un autre ordinateur. Un peu à la manière de cet autre solution du même genre avec le TRS-80 Model 102 de 1983 qui pilote des serveurs que nous avons vu il y a peu. 

Le petit miracle vu ici est donc assez classique finalement, cela ne retire rien au travail très bien documenté présenté ici. On utilise le PC IBM et son petit écran pour poser une question qui transite sur un réseau vers un autre ordinateur et la réponse est récupérée pour être affichée sur l’écran 9″ ambré de la machine. 

Source : Tom’s Hardware

ChatGPT sur un PC MS-DOS de 1984, la méthode ne va pas vous étonner © MiniMachines.net. 2023.

PocketBook InkPad 4 : lire avec les yeux et les oreilles

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Avec un écran Carta de E Ink en 1404 x 1872 pixels, la PocketBook InkPad 4 propose une belle définition de 300 pixels par pouce et 1200 niveaux de gris. Un affichage parfait pour lire dans de bonnes conditions, même dans un environnement sombre puisque la surface et éclairée par un système de LED proposant plusieurs températures de couleurs.

Cet écran que l’on pourra utiliser en mode portrait comme en mode paysage de manière automatique, n’est pas le seul atout  de la PocketBook InkPad 4 qui s’est également intéressée aux systèmes audio. Le petit objet permet en effet d’écouter des fichiers audio aux formats MP3, OGG et M4A. Des formats utilisés par certains livres audio. On pourra en profiter via la petite enceinte mono intégrée qui ne doit pas être formidable. Mais également via un système Bluetooth qui distribuera la  source sonore directement vers un casque ou une enceinte externe. Enfin, le port USB Type-C de la liseuse, celui qui sert à transferer des données et à la recharger, prend également en charge un signal audio stéréo et vous pourrez donc en profiter pour brancher un casque à ce format au besoin.

Avec un écran plus contrasté de 15% et plus rapide de 20% que le précédent modèle de la marque, la PocketBook InkPad 4 mesute 19 cm de haut pour 13.4 cm de large et 8 mm d’épaisseur. Légère elle pèse 265 grammes.  La liseuse proposera une fonction « Text To Speech » permettant de synthétiser une voix a partir d’un document texte classique. Si ce genre de « lecteur » numérique manque d’intonation et de ton, cela reste une solution appréciable pour certaines personnes. Ce système fonctionne dans 25 langues différentes dont le Français et l’Anglais.

Trois boutons sont visibles sur le bas de l’écran, ils permettent de retourner à l’accueil de la liseuse, de tourner les pages dans les deux sens et d’allumer la liseuse. Je suis un grand fan des liseuses avec un bouton pour tourner les pages, une solution bien plus pratique que l’écran tactile quand on lit à une seule main. Mais je suis beaucoup moins enchanté par les boutons proposant de revenir à sa bibliothèque. La possibilité de le manipuler par inadvertance est bien trop grande à mon goût.

Sa batterie est une 2000 mAh qui devrait lui offrir une bonne autonomie. Enfin, la PocketBook InkPad 4 propose une résistance IPX8 à l’eau, ce qui sous entend la possibilité d’emmener votre lecture sous la douche. La liseuse propose un SoC double cœur non documenté cadencé à 1 GHz accompagné par 1 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. Des éléments suffisants pour piloter le système Linux embarqué qui permettra de prendre en charge de nombreux formats texte : AZW, DOC, DOCX, EPUB, FB2, HTML, PDF, RTF et TXT ainsi que des formats plus spécialisés dans la BD comme les CBR et CBZ. La liseuse saura en outre assumer les DRM d’Adobe.

Plus d’infos chez PocketBook.ch La liseuse devrait être en vente chez Galaxus et Amazon qui distribuent toute la gamme

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Asus ROG Ally : un poisson d’avril plus important qu’il n’y parait

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MAJ : Asus a confirmé la Console-PC dans un tweet ce 3 avril. Transformant ainsi la blague en marché. C’est évidemment une excellente nouvelle qu’un acteur comme Asus s’implique sur ce segment. Le fond comme la forme de cette annonce sont très intéressants à prendre en compte.

Le marché de la console PC se porte bien, ses acteurs sont peu nombreux et surtout le seul et unique industriel présent à l’international sur ce terrain qui ait une vraie visibilité est… tout seul. Pour ce 1er avril, le Asus ROG Ally a fait son apparition sur les réseaux sous la forme d’une farce classique. Mais ce gros projet pourrait cacher d’autres choses.

Pour couper court à tous les questionnements, sur son compte Linkedin, Shawn Yen qui travaille à la direction de la branche ROG d’Asus précise qu’il s’agit d’un poisson d’avril.

Le Asus ROG Ally a eu droit à un vrai développement de la part du constructeur. Il s’agit d’un projet traité avec sérieux au sein de cette branche gaming haut de gamme qu’est ROG. Car pour produire la vidéo ci-dessus, il faut un certain budget, pas forcément des montants énormes, surtout pour Asus, mais une véritable implication de ses équipes.

Le fabricant dispose de tous les outils  nécessaires pour réaliser ce poisson, en interne. Il dispose de designers salariés qui travaillent à l’année à de nouveaux concepts. Des laboratoires de prototypage sont également présents dans ses usines et la marque peut tout à fait sortir un produit unique ou en faible tirage pour évaluer ses proportions ou comme « mockup » pour le faire valider. Enfin des équipes et studios de tournage sont également à sa disposition avec des cadreurs et monteurs capables de réaliser des clips comme celui-ci. Ils en font toute l’année. Tout cela en interne certes, mais tout cela pour un coût qui reste toute de même assez important pour la société. 

Le Asus ROG Ally n’est donc pas une simple blague, c’est un projet qui a été validé par la direction, qui a surement passé de nombreuses phases de décision, de la réunionnite et plusieurs centaines d’heures de travail ont été orientées vers ce projet. Evidemment, le simple fait de proposer ensuite un contenu de ce type sur le web, de le relayer sur tous les réseaux sociaux et antennes locales n’est pas non plus anodin. La couverture proposée pour cette blague, avec des sites tombant dans le panneau ou d’autres mettant en avant le projet comme une blague, tout cela a des retombées pour Asus.

En terme d’image et de visibilité bien sûr, l’impact pour la marque qui réussit un bon poisson n’est pas négligeable. Cela assure que l’on parle beaucoup d’Asus et de ROG pendant ce Week End particulier. Et c’est déjà une retombée intéressante pour le constructeur. La litanie d’éléments techniques déclinés dans la vidéo sont tous à la gloire d’Asus, le nom de la marque ROG est répété à l’envi ainsi que ses différentes technologies, logiciels techniques et accessoires. Une excellente publicité donc, d’autant plus excellente qu’avec le recul du poisson d’avril cela ne sera pas considéré comme une publicité. Le côté blague désarmera le recul enclenché chez le consommateur face à la pub.

Asus ROG Ally is a lie

Mais c’est également un bon moyen de prendre une tendance, de faire une étude de marché en temps réel à peu de frais pour le constructeur. Quoi de mieux que ce genre d’annonce pour prendre la température ? Des dizaines et des dizaines d’articles, des vidéos enthousiastes tournées sans aucun recul, des posts à n’en plus finir sur les réseaux sociaux, des forums qui crépitent. La publication de la vidéo et des images de la console PC ont réussi à faire le tour de la planète et à générer des milliers de commentaires. Certains montrant leur intérêt, d’autres le contraire. Certains critiquant sérieusement le matériel embarqué ou les choix faits par Asus.

 

Tout cela vaut de l’or pour Asus qui vient de s’offrir un panel consommateurs finalement à peu de frais. La marque n’a pas eu besoin de prendre le risque d’une annonce officielle qui l’aurait engagée, elle n’a pas eu à gérer un prototype qui aurait dû être présenté à des partenaires ou des journalistes. Non, elle se contente d’un blague et en récolte les fruits sous la forme d’un retour de son public très précis.

Pour rappel, le premier netbook, le EeePC 700, a été présenté au Computex 2007, en vitrine et sous plexiglass. Il n’était rien d’autre qu’un prototype parmi d’autres et, à l’époque, personne chez Asus Taïwan ou Asus France ne pensait qu’il allait être commercialisé. C’est l’engouement des acheteurs potentiels qui a fait réaliser le potentiel de ce netbook à la marque.

Est-ce pour autant une garantie que Asus sortira cette console PC ? Absolument pas. Mais je reste persuadé que ce choix de produit n’est pas anodin. La Console PC Asus ROG Ally n’existe pas pas mais c’est un exemple typique de ce que pourrait produire la marque sur ce segment. Une sorte de quintessence de son savoir faire sans la contrainte de devoir se frotter au marché. 

 

Qu’est-ce qu’aura permis cet investissement au final ? Récupérer des emails de personnes susceptibles d’être intéressées par ce produit au travers d’une « landing page » chez BestBuy1, partenaire dont la contribution permettait d’asseoir la véracité du poisson. Peut être également un excellent moyen de vérifier l’engagement des clients potentiels en mesurant le nombre de clics et leurs provenances. Cette page spécifique aura permis de garder une trace précise et comparable à d’autres de toute cette campagne du premier avril.

Lire les attentes et les besoins, des clients. En omettant de préciser exactement le contenu de la machine. Une référence à un processeur AMD « Custom » à l’intérieur de la console-PC nous rappelle la recette employée par Valve pour son Steam Deck mais reste très floue. Suffisamment pour que les commentateurs puissent y projeter leurs propres envies.

 

Un dernier point ?

La vidéo réalisée par Asus est excellente. A vrai dire elle ne change pas vraiment des us et coutumes de la marque. Plusieurs points très intéressants sont ainsi exposés. Le tournage s’est fait avec un « mockup » comme c’est le cas quasi systématiquement dans l’industrie. Ce genre de tournage demande du temps  et il n’est pas possible d’attendre la disponibilité de produits finaux pour réaliser ce genre de vidéo. Cela repousserait la sortie de la pub après la sortie réelle du produit. Les équipes de tournages utilisent donc des produits factices, construits à l’échelle 1:1, pour réaliser ce genre de clips. Beaucoup de marques emploient uniquement des images de synthèse mais Asus aime bien faire des mises en situation de ses produits.

Avant, les mockups étaient réalisés en divers matériaux et souvent des portables étaient construits en bois. Un coup de CNC sur un gros bloc de bois et on pouvait sortir la forme désirée. En ajoutant une charnière métallique et un coup de peinture puis une impression couleur pour l’écran collée à même le bois et recouvert d’une vitre, on avait un vrai faux portable tout à fait convaincant. J’en ai vu quelques uns lors de diverses présentations, c’était assez impressionnant. Depuis, le bois a été évidemment abandonné pour l’impression 3D. Avec une imprimante résine aujourd’hui, on peut construire une coque comme celle de cette console-PC Asus ROG Ally très facilement. On peut même lui glisser un écran et des gâchettes, joysticks et boutons sans problèmes. Afin de réaliser un tournage, pour faire un shooting photo ou pour présenter une petite série à d’éventuels acheteurs 6 mois avant la fin de la production. C’est assez classique.

Sur la vidéo présentée, on se rend compte à certains moments qu’il s’agit d’un mockup. Non pas en examinant la console elle-même, car la finition et le travail mené sont exemplaires. Plutôt à cause du tracking entre le mockup et l’écran ajouté en post production. Pendant le mouvement de caméras à une minute de la vidéo, quand on passe de la vision du jeu WRC Generation vers le bonhomme qui projette un spot à l’extérieur. On peut voir un léger décalage entre l’écran et la Asus ROG Ally. On voit que l’écran « saute » pour accrocher le cadre de la console. Le logiciel de tracking a surement été perdu par le fait que le focus passe de l’objet vers l’extérieur. Devenus trop flous, ses points de repèrent ont sauté.

A là douzième seconde, la vidéo fait référence à cet ancien poisson d’avril

Bref, tout cela pour dire une dernière chose. Ne croyez pas ce que vous voyez dans ce genre de vidéo. Tout le monde sait que la pub triche, tout le monde ne se rend pas forcément compte que certaines vidéos  en ligne trichent tout autant. Aujourd’hui, il est possible de créer un mockup d’un produit de A à Z et de le présenter comme un produit réel. Certains particuliers arrivent à fabriquer des produits uniques de grande qualité, il semble évident que des industriels peuvent également y parvenir. Pourquoi je vous en parle ? Parce que proposer aujourd’hui une console PC ou tout autre produit High Tech totalement bidon n’a jamais été aussi rentable.

Une véritable armée d’escrocs s’est emparée des réseaux sociaux et du financement participatif pour en profiter. Présenter des produits avec des images de synthèse, des photos de réunion ou de chaines de production bidon. Des mockups de produits réalisés sur mesures pour des investissements parfois assez lourds par des société partenaires. Un mockup peut couter 10 000 ou 15 000$ si il est fonctionnel. Moins de 500$ si il s’agit juste  d’une maquette imprimée en 3D. Si cela parait un gros investissement, il faut le mettre en perspective des sommes récoltées et du faible risque pris par ces escrocs. En passant par certaines  plateformes de financement participatif, ils ne s’engagent à aucune livraison véritable et aucun investisseur ne pourra les poursuivre si ils ne livrent rien. Cela fait partie des règles de ce type d’investissement.

Récolter quelques centaines, voir quelques millions de dollars avec un financement participatif puis s’évanouir dans la nature peut valoir un investissement initial de 10, 20 ou même 50 000 dollars. C’est ce qu’avait fait le Mi Mini PC Sur Indiegogo en utilisant un produit réel fabriqué par un autre. La campagne a permis de réunir pas moins de 1 384 989 dollars, qui ont pour la plupart disparu dans la nature. LE produit initial ne coutant que 149$, les particuliers ayant investi dans cette solution ont oublié le recours à une équipe juridique travaillant à l’international pour récupérer leur argent.

N’oubliez pas cette leçon proposée par Asus avec cette console. Cela a l’air vrai, c’est désirable mais ce n’était qu’une farce. Pour Asus, la blague est plutôt bonne et sympathique mais une personne mal intentionnée peut utiliser les mêmes moyens pour essayer de vous soutirer de l’argent. 

Asus ROG Ally : un poisson d’avril plus important qu’il n’y parait © MiniMachines.net. 2023.

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